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islamisme - Page 352

  • Syrie : Poutine joue et gagne... encore !

    Départ « surprise » des Russes de Syrie ? Non, simplement le nouveau chapitre d’un plan qui se déroule sans accroc. Il permet de conforter à la fois la position d’Assad dans les négociations de paix et celle de Poutine sur la scène internationale.

    Sacré Poutine ! Il a autant surpris son monde en retirant le gros de ses troupes de Syrie le 14 mars dernier qu'en les déployant six mois plus tôt. À l’étonnement des commentateurs suivirent des spéculations en foule sur les tensions entre le président russe et son protégé syrien. La vérité est pourtant beaucoup plus simple : Moscou a simplement suivi, à quelques jours près, le plan qu'elle avait annoncé dès le départ. « En un bref laps de temps, la Russie a créé une force militaire petite, mais performante en Syrie. Le travail efficace de nos forces armées a permis au processus de paix de commencer », s'est félicité Poutine, qui détaille : « Notre objectif est de stabiliser l'autorité légitime et de créer les conditions pour un compromis politique. »

    De fait, les milliers de raids de l'aviation et de la marine russes ont permis à l'armée syrienne de reprendre l'avantage sur le terrain. Les Syriens fidèles à Bachar el-Assad ont accessoirement démontré, par ce contre-exemple russe, la duplicité de la Coalition occidentale dirigée par les États-Unis, qui prétendait combattre l'État islamique, mais n'a jamais obtenu de résultat significatif sur le terrain. En outre, la dynamique diplomatique, engagée avec l'aide des Russes, a poussé les groupes d'opposition à jouer cartes sur table : ceux qui acceptent le processus politique lancé à Genève sont considérés comme « modérés », les autres comme « terroristes » ; et donc ils deviennent des cibles légitimes pour l'aviation russe ou coalisée.

    Le sens d'un départ

    En voilà assez pour tordre le cou à ce qu'il restait du mythe de « l'opposition modérée » qui traînait encore dans les médias. Car les professionnels savent depuis longtemps à quoi s'en tenir, à l'exemple du général Didier Castres qui expliquait devant le Sénat en décembre dernier : « Il existe en Syrie 100 000 (combattants), dont la France estime que 80 000 d'entre eux appartiennent soit à des groupes terroristes désignés comme tels par les Nations unies, soit à des groupes salafistes extrémistes. » Il reste donc à peu près 20 000 rebelles dits « modérés » d'après le renseignement militaire français. C'est peu... d'autant qu'ils combattent dans les mêmes zones que les 80 000 « terroristes », dont ils sont de facto les alliés sur le terrain.

    « L'opposition » décrédibilisée, le régime légal se trouve également renforcé par le retrait russe du devant de la scène. Les Syriens reprennent ostensiblement la maîtrise de leur destin et la position d'Assad en sort consolidée. Plus personne ne parle sérieusement de son départ comme préalable à tout règlement politique et il peut de nouveau asseoir son pouvoir sur le peuple et les institutions.

    L'opposition en miettes

    Le tout s'opère à coût militaire pratiquement nul pour les Russes. Le gros des objectifs étant atteint, inutile de conserver l'ensemble du dispositif. Mais ils gardent leurs bases de Tartous et de Lattaquié, permettant un soutien aérien et naval, comme le montrent leurs raids réguliers contre Daesh. Une infrastructure intacte qui autorise aussi un retour rapide et massif en Syrie en cas de besoin. Poutine a expliqué que ses objectifs étaient « globalement accomplis », ce qui signifie en fait « imparfaitement atteints ». Il se laisse clairement toutes les portes ouvertes et le fait savoir à demi-mot.

    Par ailleurs, l'armée syrienne, rééquipée de pied en cap et bien formée est désormais en position offensive, comme le montre son succès à Palmyre.

    Accessoirement, Poutine conforte sa propre position à l'international. Il apparaît comme le seul intervenant respectueux du droit international. Arrivé sur la scène syrienne à l'invitation du gouvernement légal, il en repart avant que son opération ne puisse s'apparenter à de l'ingérence. Et il compte bien continuer à peser sur le règlement de la situation, mais comme « simple » acteur dans le processus politique et non comme mentor d'Assad. La déconfiture du Pentagone, de la CIA et leur troupeau de « rebelles modérés » pourrait bien amorcer un rééquilibrage des forces dans le monde, l'émergence d'un modèle multipolaire que Poutine appelle de ses vœux. La chaleur de la récente visite du Secrétaire d'État John Kerry à Moscou ne dit pas autre chose.

    Richard Dalleau monde&vie 6 avril 2016

  • Les sapeurs russes retrouvent un immense arsenal de Daech dissimulé à Palmyre

    Un entrepôt, dans lequel il y avait plus de 12.000 mines et obus, a été retrouvé en Syrie, à la périphérie de Palmyre (province de Homs) lors d’une opération de reconnaissance du génie, rapporte le ministère russe de la Défense.
    "Dans une cache des terroristes, les sapeurs russes ont découvert plus de 12.000 objets explosifs, y compris des obus de gros calibre de mortier, des obus d'artillerie, ainsi que des mines antipersonnel", a déclaré vendredi le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov.
    Selon lui, "une grande cache de munitions du groupe terroriste Etat islamique était bien dissimulée et a été découverte grâce à l'utilisation d'un équipement spécial, délivré en Syrie par les sapeurs russes".
    Le porte-parole a également souligné que l'arsenal des terroristes avait été professionnellement protégé par neuf mines terrestres enterrées pour qu'il ne soit pas découvert accidentellement.
    M.Konachenkov dit que l'arsenal comptait environ un millier de détonateurs électriques et des détonateurs télécommandés utilisés pour créer des explosifs improvisés.
    "Les sapeurs russes ont découvert un des plus grands entrepôts de munitions dont les explosifs improvisés et les bombes étaient utilisés par les partisans de l'EI pour organiser des attentats non seulement dans la province de Homs mais aussi dans d'autres parties de la Syrie. L'arsenal a été neutralisé", a indiqué le général Konachenkov.
    Le 21 avril, le ministère russe de la Défense a annoncé que les travaux de déminage dans la partie historique de Palmyre s'étaient achevés, tandis que les sapeurs russes s'apprêtaient à passer aux zones résidentielles de la ville.
    Grâce aux efforts des sapeurs russes, 234 hectares de sol et 23 kilomètres de routes ont été déminés, ainsi que 10 monuments du patrimoine historique. 2.991 objets explosifs ont été détectés et désamorcés, dont 432 explosifs artisanaux.
    Les spécialistes russes disposent de détecteurs électromagnétiques de mines, de détecteurs des lignes de commande des détonateurs et d'autres équipements permettant de remplir les missions assignées. Le groupe comprend également des chiens entraînés à rechercher des engins explosifs.
    La ville de Palmyre a été reprise aux combattants de Daech par les unités de l'armée gouvernementale syrienne avec le soutien de l'aviation russe. Après sa libération, la Russie a envoyé sur les lieux ses experts pour procéder au déminage de nombreux explosifs, mines et bombes artisanales installés dans les endroits les plus inattendus.

    al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuyEuppAEEiLuomAYb.shtml

  • « Le grand secret de l’islam »

    Tel est le titre d’un petit livre très intéressant, qui étudie les origines de l’islam.
    Il est en fait une présentation résumée de la thèse du Père Edouard-Marie Gallez (publiée en 2005), qui explique que « l’islam n’est pas le fruit d’une révélation divine ou de la prédication de Mahomet mais celui d’un processus complexe de réécriture de l’Histoire, issu de croyances judéo-chrétiennes dévoyées, et manipulé par les califes pour satisfaire leurs visées politiques ».

    171 pages, 14 €. Pour le commander, cliquez ici.

    Ci-dessous une présentation de cette analyse, et encore en dessous, un débat entre l’auteur de ce livre et un contradicteur musulman.

    http://www.contre-info.com/

  • Nîmes : enquête sur ces jeunes « Français » qui partent faire le djihad en Syrie

    En France près de 2000 personnes seraient impliquées dans les filières djihadistes. Parmi elles, beaucoup sont parties en Syrie, attirées par la propagande sur internet ou par le discours des recruteurs islamistes.

    Dans les cités de Nîmes, de nombreux jeunes ont rejoint les rangs de l’État islamique. Une équipe de France 2 a rencontré deux mères qui n’ont rien pu faire contre le départ de leur fils vers la Syrie.

  • Alain Escada : "N’est-il pas étrange qu’aucun lieu de pouvoir ne soit visé par les terroristes ?"

    Tous les médias en parlent. L’analyse de l’ordinateur d’un terroriste de l’État islamique aurait permis d’apprendre que Civitas figurait sur la liste des cibles envisagées pour commettre un attentat. Nous avons posé quelques questions à Alain Escada, président de Civitas.
    Médias-Presse-Info : Comment avez-vous appris la nouvelle que Civitas avait figuré parmi une liste de cibles potentielles des terroristes de Bruxelles ?
    Alain Escada : J’ai pris connaissance de cette rumeur par l’entremise des médias. Dans un premier temps, il était question d’une « association catholique conservatrice basée à Argenteuil ». Ensuite, le nom de Civitas est apparu explicitement.
    Que vous en a dit la police ?
    Rien. À cette heure, seuls des journalistes m’ont appelé. Je n’ai pas eu le moindre contact avec un quelconque service de police.
    Cela vous inquiète-t-il ? Auriez-vous souhaité une protection policière ? Changez-vous votre emploi du temps ?
    Non, je ne suis pas inquiet. Si la police ne nous a pas contactés, c’est probablement qu’elle estime qu’il n’y a pas de danger. Comme prévu, j’irai le 17 avril prendre la parole au Congrès Nationaliste, puis je ferai une conférence à Nantes le 25 avril à l’invitation d’E&R. Mes saints anges gardiens valent bien quelques gardes du corps. Rassurez-vous, je dors bien. À Dieu seul de décider de mon heure dernière. Mais, pour être clair, je ne pense pas un seul instant être la cible prioritaire d’un mouvement terroriste.
    Du reste, je m’interroge. N’est-il pas étrange que rien qui symbolise le gouvernement ou les véritables lieux du pouvoir ne figure parmi la liste des cibles potentielles de terroristes djihadistes ?
    Quant au fait que Civitas retienne l’attention de terroristes djihadistes, j’ai plaisanté toute la journée avec les journalistes sur le fait que, jusqu’au Proche-Orient, Civitas serait donc considéré comme le dernier emblème de la Chrétienté.
    En vérité, pour l’instant je me méfie plus de Bercy qui, sur injonction de la franc-maçonnerie, a infligé à Civitas un redressement fiscal carabiné, que de quelconques terroristes.

  • La religion du djihadiste

    Le djihadisme est le produit monstrueux du croisement entre désir d’Occident et culture radicale de l’islam. Quelques pistes sont ouvertes ici pour comprendre Bruxelles, mais aussi Lahore au Pakistan où des dizaines d’enfants viennent de mourir parque chrétiens.

    L’année 2015 - massacre en janvier, massacre en novembre introduit quelque chose de radicalement nouveau dans l'espace social français : une violence à ciel ouvert. La France chrétienne, depuis des siècles, considérait la violence comme le signe du mal. L'Europe avait inventé de donner à l'État (cette abstraction du Bien) le monopole de la violence légale. Et voilà que la violence est partout et que des ressortissants français s'habituent à s'en prévaloir, non pas comme dans les films de Michel Audiard, à l'intérieur d'un « milieu », clos sur lui-même, mais sur n'importe quelle terrasse de café, à la sortie d'une école, sur une plage ou à l'entrée d'un aéroport. Face à cette violence, on a l'impression qu'aucune protection ne tiendra longtemps puisque ceux qui tuent sont tués. Que peut-on contre eux ? Leur statut de kamikazes les rend paradoxalement invulnérables. « Nous sommes en guerre » laisse échapper Manuel Valls. Mais cette guerre est profondément asymétrique. Son issue ne dépend pas des gains et pertes des deux camps. La réalité est que d'un côté on ne veut pas faire la guerre et on est prêt à tout pour ne pas la faire. De l'autre, on la fait certes, mais on peine à évaluer les objectifs. Comme si cette violence post-chrétienne était gratuite. Comme si les autoproclamés djihadistes ne cherchaient rien, ne voulaient rien obtenir que la mort pour eux et le chaos autour d'eux.

    Le raisonnement des djihadistes n'est pas territorial...

    Le raisonnement des djihadistes n'est pas immédiatement territorial. Certes, en Irak ils ont pris Mossoul (l'antique Ninive des Assyriens), avec ses puits de pétrole. Certes en Syrie, ils viennent de perdre Palmyre et ils reculent face à l'armée de Bachar El Assad. Mais il est hors de question qu'ils s'emparent aujourd'hui du XIe arrondissement de Paris où ils ont fait régner la terreur l'espace d'un soir ; il est exclu pour l'instant qu'ils puissent occuper la ville de Saint-Denis ou celle de Molenbeek.

    Reste la possibilité pour une équipe djihadiste de s'emparer de produits atomiques et de fabriquer une bombe... Cette éventualité est étudiée très sérieusement en ce moment par les grands de ce monde. La bombe atomique est une sorte de mythe terrifiant et rien n'interdit de penser qu'à travers le Pakistan ou l'Arabie séoudite, un exécutif terroriste parvienne à s'emparer d'une bombe en menant un chantage. Mais actuellement cela changerait-il vraiment la donne géopolitique ? Pas sûr. Il y a fort à parier au contraire que se livrant à ce petit jeu, des djihadistes coaliseraient contre eux toute la Planète.

    Alors pourquoi cette violence artisanale, à Paris, à Bruxelles, oui, pour... quoi donc ?

    On peut penser d'abord que ce que ces « chers djihadistes », comme disait Philippe Muray, veulent imposer, c'est juste la terreur, une terreur aveugle et absurde, une terreur entretenue pour elle-même, sans autre but actuel qu'elle-même. Réfléchissons en effet : si le but politique des djihadistes était la conquête de l'Europe, ils n'avaient pas de meilleures alliées que les institutions européennes, pas de plus efficaces propagandistes que Madame Merkel ou Monsieur Sarkhollande, l'un et l'autre prêts à ouvrir toujours davantage les frontières de leurs pays respectifs, avec tout récemment un avantage à Madame Merkel, qui a accueilli en un an un million de migrants, pour montrer au monde que l'Allemagne était un grand Pays et que le nazisme était bien oublié. M. Sarkhollande, lui, ne parvient à recevoir "que" 200 000 immigrés par an, mais de façon stable depuis dix ans. Les islamistes avaient donc tout avantage à se taire, à pratiquer ce que l'on nomme chez eux la taqyia et à faire leurs comptes dans vingt ans. Au lieu de cela, leur violence même les dévoile. Elle est inutile à leur cause et même contreproductive.

    Des terroristes d'un genre nouveau

    Est-ce une violence terroriste ? Jusqu'ici les terroristes occidentaux des années de plomb (ceux d'Action directe ou de la Bande à Baader) avaient toujours des revendications. Il s'agissait de libérer un tel ou un tel ou de soutenir les Palestiniens. Rien de tel dans la nouvelle violence qui s'impose au monde. Il n'y a aucun objectif politique ni éloigné ni proche. Il faut donc chercher le secret de cette violence non pas dans le monde extérieur, comme si elle permettait d'atteindre tel ou tel but, mais dans l'âme même des terroristes, à l'intime d'eux-mêmes et aussi peut-être chez les leurs. Il faut maintenir vivant l'antagonisme entre le fidèle et les koufars. Il faut rendre efficace la charia qui stipule que seuls les musulmans sont membres de plein droit de la communauté politique (oumma), que seuls ils sont des hommes à part entière, que la différence entre le bien et le mal n'existe vraiment que pour eux et entre eux, parce qu'ils sont eux, des fidèles, soumis à la loi. Il me semble que c'est la première utilité des attentats, leur inhumaine pédagogie. Il s'agit de rappeler les musulmans à la dureté originaire de la Loi.

    Quant aux victimes musulmanes que peut faire cette politique de la terreur, il ne faut pas oublier que les premiers mécréants,dans le système djihadiste, ce sont les musulmans-non pratiquants, qui boivent ou mangent du porc. Ceux qui n'ont pas de loi ne sont pas obligés de l'observer, s'ils croient en Dieu. Ils peuvent toujours payer le tribut. Mais le musulman qui a une loi et qui ne l'observe pas est un monstre dont ces gens veulent débarrasser la terre.

    Le djihadisme est donc bien lié à l'islam légaliste. Dans sa courageuse Lettre ouverte au monde musulman (éd. Les Liens qui Libèrent 20l5), Abdennour Bidar s'exprime ainsi : « Cher monde musulman, je te vois en train d'enfanter un monstre qui prétend se nommer État islamique et auquel certains préfèrent donner un nom de démon : Daesh. Et cela m'inspire une question, la grande question : pourquoi ce monstre a-t-il choisi ton visage et non un autre ? Ce problème est celui des racines du mal. Car ce monstre en réalité est sorti de tes propres entrailles et il n 'est que le symptôme le plus radical de ta propre crise de civilisation ». C’est au nom de l'islam, c'est au nom de la loi islamique et pour elle que les djihadistes tuent et se font tuer. Leur comportement est foncièrement religieux, même s'il ne s'agit pas du tout de la vertu de religion, mais de ce que l'on pourrait appeler un vice de religion.

    Le djihadisme est une crise de l'islam

    En même temps, comme le souligne Abdennour Bidar, le djihadisme représente une crise de l'islam, une crise de sa civilisation, une sorte de paroxysme hautement malsain, comme il ne peut en naître qu'en temps de crise. L'islam est face à l'Occident ; ce face-à-face est terrible psychologiquement pour les musulmans. Cette religion qui prétend posséder le monopole du salut est à la fois dans une position d'écrasante supériorité et d'écrasante infériorité face à ceux que les djihadistes persistent à appeler les croisés. Écrasante supériorité car seuls ils plaisent à Allah. Écrasante infériorité car non seulement ils n'ont rien inventé, mais ils n'ont pas su s'adapter comme d'autres pays et d'autres civilisations au merveilleux décollage technologique, économique et culturel de l'Occident. Le paradoxe pour beaucoup est insoutenable.

    Je ne parle pas des vieux imams rancis que l'on voit sur Internet ânonner des inepties sur la condition de la femme. Mais les jeunes... Il y a chez ces jeunes en particulier, qui souvent ont vécu à l'Occidental avant de se « légaliser » et de se radicaliser, un désir d'Occident qu'il ne faut pas sous-estimer. J'emprunte cette considération à Alain Badiou, attachant philosophe communiste, qui, lui, l'emprunte sans doute, mais sans le dire, à René Girard : ce désir d'Occident forme une triangulation. Il y a l'Occident paradisiaque, qui est l'objet du désir. Il y a les Occidentaux, dont tous les désirs semblent libérés et qui vivent parfaitement à leur guise. Et puis il y a leurs rivaux, les jeunes désocialisés par un système scolaire absurde et qui s'enfoncent dans l'inculture : ils ne peuvent pas avoir accès au parfait édifice du bonheur, autrement qu'à la marge, ponctuellement, de façon limitée (limitée par leur salaire et par leur propre incapacité). Voyez dans les sketches de Gad Elmaleh, celui qu'il appelle « le blond ». Le blond c'est le blanc fantasmé par le beur qui a tout bien, quand lui, le beur, a tout mal... Il me semble que Gad Elmaleh, en véritable artiste qu'il est, nous dévoile là une vérité quotidienne du désir d'Occident. Ce n'est pas cette vérité qui mène au djihadisme, mais le complexe d'infériorité sociale revu en un complexe de supériorité religieuse, peut effectivement engendrer le pire. Qu'est-ce que le pire en l'occurrence ?

    Nous en venons à René Girard : la rivalité des deux protagonistes, l'Occidental et le jeune désocialisé, se termine mal parce que le duel est impossible. Parce que l'un sait qu'il ne rattrapera jamais l'autre, il décide de le punir, en cassant son jouet. Salah Abdeslam était parfaitement intégré. Les frères Kouachi ont bénéficié d'emplois jeunes et d'aides de l'État ou de la collectivité locale. Ils en ont vécu, mais plutôt mal en comparaison avec le luxe qui règne chez les Céfrans. Voilà ce qu'il y a de proprement occidental chez les terroristes ; une sorte de désir mimétique qui tourne mal.

    Un désir d'Occident...

    Ces gens (qui ne sont pas forcément musulmans à l'origine d'ailleurs) comprennent vite que seul l'islam peut porter leur vengeance. Ils ont vécu de la drogue et du deal ? Bu de la bière ? Dansé dans les boîtes de nuit ? Mais ce monde leur échappera toujours. Il faut donc qu'au lieu de se vautrer sans honneur dans les backrooms ou les bordels de l'Occident, au lieu de se laisser marginaliser, ils retrouvent la fierté de l'islam et la victoire par l'islam.

    Cette victoire, il faut le souligner, Roberto de Mattéi, le philosophe italien bien connu, a eu l'occasion de le dire dans les colonnes de Monde&Vie il n'y a pas si longtemps, elle est religieuse sans doute puisque « volonté d'Allah » mais elle est en même temps intégralement matérialiste. Elle est matérialiste dans son mode d'accomplissement : la mort des ennemis, la mort des jeunes du Bataclan ou des touristes du Bardo est comme le signe eschatologique du triomphe final d'Allah, qui, dans les croyances populaires d'un certain islam, tuera tout le monde (et en particulier d'ailleurs les juifs). Elle est matérialiste également dans son issue pour les djihadistes : leur désir d'Occident est frustré, ils ont cassé le jouet (ou ils ont tenté de casser le jouet) pour que personne ne fait. Effectivement tout le monde meurt et personne ne l'a, au moins en apparence. En réalité, les belles houri et les éphèbes au port gracieux sont pour les fidèles d'Allah, dont le Paradis est la transposition mystique de ce que propose l'Occident païen.

    Abbé G. de Tanoûarn monde&vie 6 avril 2016

  • L’islam est incompatible avec la République… allemande

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    Non, « l’islam ne fait pas partie de l’Allemagne ». C’est la réponse du parti conservateur Alternative pour l’Allemagne (AfD) à la déclaration en sens contraire de la chancelière Angela Merkel, en juillet 2015. La vice-présidente de l’AfD, Beatrix von Storch, a ajouté : « L’islam est une idéologie politique qui n’est pas compatible avec la Constitution allemande. » Aleksander Gauland, deuxième vice-président de l’AfD et chef du parti dans le Brandebourg, en a remis une couche dans une interview pour le Frankfurter Allgmeine Zeitung de dimanche, en soulignant que l’islam est un « corps étranger » et qu’il sera « toujours associé intellectuellement à une volonté de prendre le contrôle de l’État » car « l’islam n’est pas une religion comparable au christianisme catholique ou protestant ».

    Uwe Junge, le président de l’AfD dans le land de Rhénanie-Palatinat où les conservateurs anti-immigration ont obtenu pour la première fois près de 13 % des voix aux élections régionales de mars, a lui aussi rappelé dans une interview à la radio publique DLF, que « l’islam est une religion politique ». Junge a aussi rappelé que dire cela n’est pas être contre tous les musulmans, car cela ne s’adresse pas à ceux « qui ont gagné leur place dans notre société en s’adaptant et en s’intégrant ».

    L’AfD discute en ce moment de la rédaction de son programme politique qui fera l’objet d’un vote à la convention du parti à Stuttgart, à la fin du mois. Le parti de Frauke Petry continue de grimper dans les sondages où il est désormais donné à 14 % des voix au niveau national.

    Malgré les cris outrés en provenance des autres partis et des organisations musulmanes, qui prétendent voir dans les inquiétudes, pourtant légitimes, exprimées par l’AfD l’ombre du nazisme, le mouvement anti-immigration vient de recevoir le soutien indirect de l’ancien chancelier Helmut Kohl, de la CDU, dans la préface à la traduction hongroise de son livre Par souci de l’Europe. Dans cette préface,l’ancien mentor d’Angela Merkel explique, lui aussi, que la religion des nouveaux arrivants est une menace pour notre civilisation judéo-chrétienne.

    Selon les données compilées par le Pew Research Center, il y avait environ 5,95 millions de musulmans en Allemagne à la fin 2015 contre 5,07 millions un an plus tôt.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent n° 8591 daté du 20 avril 2016

    http://fr.novopress.info/

  • L’Etat islamique aurait infiltré de nouvelles cellules terroristes en Europe

    L’Etat islamique aurait fait entrer de nouveaux « combattants » en Europe : c’est ce qu’a affirmé Paul Van Tigchelt, patron de l’Ocam, l’Organe de coordination pour l’analyse de la menace, lors d’une conférence de presse tenue ce matin. L’Ocam a pour mission, sous l’autorité du ministère belge de la Défense, « d’effectuer des évaluations stratégiques et ponctuelles sur les menaces terroristes et extrémistes à l’encontre de la Belgique ».

    Le fait que cette information soit donnée par un organisme belge ne signifie pas que les commandos de Daech aient pour mission de perpétrer des actes terroristes en Belgique comme l’ont montré les attentats de Paris, commis par des islamistes partis de Molenbeek.

    Un responsable belge de l’antiterrorisme évoque une menace permanente sur les « sites sensibles » de divers pays européens, dont la France, ainsi que sur les « soft targets », ces lieux quasiment impossibles à sécuriser qui se caractérisent par une forte densité de population à un moment donné, comme les centres commerciaux.

    Les attentats commis à Bruxelles le 22 mars dernier ont fait 32 morts. A ce jour, 44 personnes sont toujours hospitalisées, dont 24 en soins intensifs.

    http://fr.novopress.info/

  • L'islamisation est une infiltration insidieuse qui s'inscrit dans le temps long

    6a00d83451619c69e201b7c83dd660970b-120wi.jpgCéline Pina est une ex-élue PS (adjointe à la mairie de Jouy-le-Moutier dans le Val-d'Oise et conseillère régionale d'Ile-de-France). Après avoir dénoncé le salon de "la femme musulmane" de Pontoise, elle sort un livre  "Silence coupable" dans lequel elle dénonce le déni de la classe politique face à la progression rampante du salafisme mais aussi le clientélisme des élus locaux vis-à-vis des islamistes. Extrait de son interview édifiant recueilli par Marianne :

    Vous dénoncez les élus qui pactisent avec des islamistes en citant des municipalités comme Bagnolet, Cergy-Pontoise ou Aulnay-sous-Bois, mais vous n'accumulez pas de nombreux exemples. Est-ce pour ne pas jeter des noms en pâture ou parce que tout cela reste marginal ?

    D'abord, je n'ai pas mené moi-même une enquête : j'ai pris des exemples que j'ai vus ou dont on m'a parlé. Ensuite, ce n'est pas forcément intéressant de livrer des noms car c'est une logique de système. Surtout, c'est dangereux. Certaines personnes vous racontent des choses, mais ne veulent pas témoigner publiquement de peur d'être violemment attaquées. Les accusations d'islamophobie ferment encore la bouche de beaucoup de monde. Quand quelqu'un d'aussi respectable et respecté qu'Elisabeth Badinter subit de telles attaques pour avoir dit qu'il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe, vous imaginez la trouille des gens qui n'ont pas son aura.

    Dans votre livre, vous décrivez des salafistes dans une logique permanente de dissimulation…

    Ce n'est pas une invasion de barbus, c'est beaucoup plus insidieux. C'est de l'infiltration qui s'inscrit dans le temps long. Or, nous ne savons pas observer ces lentes montées en puissances, et quand elles aboutissent, nous sommes complètement décontenancés. Lorsqu'une association a voulu construire une mosquée dans la ville où j'étais élue, elle a d'abord envoyé trois gugusses sur la liste de gauche et trois autres sur la liste de droite. Ceux qui sont envoyés en première ligne sont de vieux chibanis sympas, pas du tout agressifs. Mais derrière, vous voyez souvent des jeunes, plutôt beaux gosses et sportifs, avec un look à la Tariq Ramadan. Ils ne disent jamais rien tant que les places ne sont pas prises, mais à la fin, vous vous rendez compte que ce sont eux qui tirent les ficelles.

    Concrètement, qu'avez-vous observé dans le cas des mosquées ?

    D'abord, la mairie accorde un bail emphytéotique, ce qui permet de subventionner sans le dire. Ensuite, les promoteurs de la mosquée vous demandent de construire un parking, en assurant que c'est l'intérêt général puisqu'il servira à tout le monde. Ensuite, on vous explique que ce serait bien de construire la mosquée à côté du lycée, pour que les jeunes puissent y aller au lieu de traîner dans la rue. Ensuite, on vous demande pourquoi on ne la mettrait pas dans le centre-ville. C'est un moyen de montrer sa puissance et de gagner en visibilité. On ne parle jamais de religion dans ces discussions, qui ressemblent plus à des négociations politiques qu'à une revendication légitime de gens qui veulent pratiquer leur religion dans l'enceinte privée.

    On distingue en général l'islamisme non violent du terrorisme djihadisme, mais vous écrivez que les courants islamistes quiétistes sont en réalité "les préparateurs du terrain". Pourquoi ?

    Parce qu'ils ensemencent des graines de haine, de violences, de rejet de la société et préparent ainsi le passage à l'acte, même si je suis bien consciente que tous ne basculeront pas. Que la prise du pouvoir se fasse par la violence ou la légalité, la société qu'elle installe est la même.Quelle que soit la différence entre les Qataris, l'Arabie saoudite, l'Etat islamique, etc, la finalité est identique : soumission, oppression des femmes, violence envers les homosexuels, refus d'accorder les mêmes droits à ceux qui n'ont pas la même religion… On dériverait alors vers des sociétés claniques, non démocratiques, marquées par une embolie intellectuelle (...)"

    Philippe Carhon

  • Musulmans en Grande-Bretagne : le sondage qui fait peur

    Un sondage ICM, réalisé pour un documentaire de la chaîne Channel 4 et publié par le Times au début de la semaine, apporte de nouveaux arguments à ceux qui mettent en garde contre l’immigration massive de musulmans dans les pays occidentaux. En effet, d’après ce sondage, qui va dans le même sens que d’autres réalisés en Europe et aux Etats-Unis, 20 % des musulmans vivant en Grande-Bretagne n’entrent jamais dans une maison non musulmane, 39 % des musulmans des deux sexes considèrent qu’une femme doit toujours obéir à son mari, 31 % soutiennent le droit à la polygamie, 52 % voudraient interdire l’homosexualité et 23 % souhaiteraient que la charia remplace les lois votées par le Parlement de Westminster. « Seulement » 4 % disent avoir de la sympathie pour les auteurs d’attentats-suicides.

    Autre sujet d’inquiétude, le nombre officiel de musulmans résidant au Royaume-Uni a doublé en dix ans et dépasse désormais les 3 millions, dont la moitié sont nés à l’étranger. Soit dit en passant, 4 % de 3 millions, cela représente 120 000 musulmans qui ressentent, ou ressentiront quand ils seront un peu plus grands, de la sympathie pour les terroristes !

    Trevor Phillips, qui commentait le sondage pour Channel 4, a fait partie, en tant que président de la commission britannique pour l’égalité et les droits de l’homme (EHRC) de 2003 à 2012, de ceux qui ont imposé le terme d’islamophobie dans le vocabulaire anglais. Il reconnaît aujourd’hui que ce concept a surtout servi à faire taire ceux qui s’inquiétaient de cette immigration et des attitudes de nombreux musulmans. Le vrai problème, explique désormais Trevor Phillips, ce n’est pas l’islamophobie mais le fait que les musulmans britanniques constituent « une nation dans la nation » et que beaucoup d’entre eux ne deviendront jamais des citoyens loyaux, même s’ils sont largement plus de 80 % à affirmer leur sentiment d’appartenance à la nation britannique.

    Trevor Phillips ne manque pas non plus de remarquer le profond mépris pour les filles et femmes blanches, caractéristique d’une partie des musulmans, comme l’ont montré les récents scandales à Rotherham, Oxford, Rochdale et ailleurs. Une prise de conscience un peu tardive pour cet ex-gardien en chef du politiquement correct qui a malgré tout le mérite, contrairement à beaucoup d’autres, de reconnaître publiquement ses graves erreurs de jugement.

    Olivier Bault

    Article paru dans Présent n° 8588 daté du 15 avril 2016

    http://fr.novopress.info/200374/musulmans-en-grande-bretagne-sondage-fait-peur/