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islamisme - Page 374

  • Les homosexuels "mariés" votent... FN

    Selon une étude du CEVIPOF :

    "Malgré l’opposition farouche, à défaut d’être unanime, du Front national et des Républicains au mariage pour tous, une majorité des personnes interrogées ayant voté aux élections régionales et ayant bénéficié directement de celui-ci s’est prononcée pour ces partis. À agglomération de résidence, âge, éducation et revenu par unité de consommation équivalents, l’avantage du PS parmi les couples mariés homosexuels en comparaison des couples mariés hétérosexuels existe mais demeure faible alors que les bénéficiaires du mariage pour tous sont systématiquement moins enclin à voter pour le PS que les couples homosexuels non mariés. Par conséquent, force est de conclure que, dans ce cas, tenir une promesse électorale - l’adoption du mariage pour tous -nn’a pas été suffisant, dans le présent contexte, pour fidéliser cet électorat. Réciproquement, la question des droits des homosexuels ne constitue manifestement pas, pour cette partie de l’électorat gay, le déterminant direct du comportement électoral. Paradoxalement, cela peut être interprété comme un signe de succès du mariage pour tous. En effet, si ce dernier visait à normaliser la place des homosexuels dans la société, les couples homosexuels témoignent bien, d’un point de vue électoral, d’une forme de normalisation politique. À défaut de pouvoir expliquer la plus forte propension des répondants masculins des couples homosexuels à voter Front national par la présence avérée de certains d’entre eux au sein de la direction frontiste, par le ralliement spectaculaire de certains activistes gays au FN ou par la discrétion de Marine Le Pen sur le mariage pour tous et sa mise en avant de la défense de la laïcité, on ne peut que souligner une convergence entre ces phénomènes. Là, comme ailleurs, le FN réussit manifestement le tour de force d’agréger des électorats aux antipodes : à la fois une proportion importante d’un segment électoral a priori peu disposé à le soutenir– les couples homosexuels et les parties les plus homophobes de l’électorat français qui le soutiennent depuis le milieu des années 80."

    Il y a peut-être une autre raison : les personnes homosexuelles ont plus de raisons de craindre le déferlement migratoire. Mais ce n'est que mon avis...

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Islam : les radicalisés ne l'ont pas été tout seul sur internet

    6a00d83451619c69e201bb08b500f0970d-250wi.pngContrairement à une idée reçue, les musulmans radicaux ne basculent quasiment jamais en pianotant seuls sur leur ordinateur. Le déclencheur est dans 95 % des cas lié à un contact humain, selon l'Unité de coordination de la lutte antiterroriste.

    Il y aurait 8250 individus radicalisés identifiés en France. Et puis il y a ceux qui n'ont pas encore été identifiés.

    Michel Janva

  • Syrie : de nouveaux rapports de force favorables au régime Assad

    Quatre mois de raids aériens russes contre les jihadistes et les rebelles en Syrie ont permis à l’armée gouvernementale syrienne et à ses alliés de reprendre l’initiative sur le terrain. Les forces de Bachar el-Assad avancent sur presque tous les fronts, imposant de nouveaux rapports de force qui se traduiront par un durcissement des positions du régime lors des négociations de Genève, supposées trouver une issue politique à la tragédie syrienne.

    De notre correspondant à Beyrouth,

    Des soldats du régime syrien, le 27 janvier 2016 dans la ville de Rabia. REUTERS/Omar Sanadiki

    Certains spécialistes, notamment américains, ont beau minimiser les conséquences de l’intervention des forces aériennes russes en Syrie, les développements sur le terrain leur donnent tort. Depuis que le président Vladimir Poutine a ordonné à son aviation de soutenir directement les forces de Bachar el-Assad, les rapports de force ont été inversés.

    Au printemps dernier, l’armée gouvernementale syrienne subissait de graves défaites et reculait presque partout. Le groupe Etat islamique avait pris la ville de Palmyre et se rapprochait de Homs et de Damas, la capitale. « L’Armée de la conquête », dont le Front al-Nosra – la branche syrienne d’al-Qaïda – constitue une des principales composantes, occupait Idleb et Jisr al-Choughour, menaçant Lattaquié, région natale et fief du président syrien.

    Dans le sud, la situation n’était pas meilleure. L’armée syrienne perdait de vastes territoires dans les provinces de Quneitra, limitrophe du Golan occupé par Israël, et de Deraa, frontalière de la Jordanie. De nombreux experts pensaient que la défaite militaire du régime n’était plus qu’une question de temps, d’autant que son armée était très affaiblie par les défections, les insoumissions et les lourdes pertes (plus de 46 000 morts jusqu’à mars 2015, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme).

    Quatre mois et des milliers de raids russes après, la situation a radicalement changé. Certes, l’armée syrienne rencontre une résistance acharnée de la part des rebelles – islamistes en majorité –, et sa progression est plus ou moins lente. Mais nul ne peut nier que les forces loyalistes sont désormais dans une dynamique offensive, qu’il sera difficile de stopper. [....]

    La suite sur RFI.fr

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Syrie-de-nouveaux-rapports-de

  • Affaire Merah : Plainte contre Eric Woerth et Nicolas Sarkozy

    Albert Chennouf-Meyer a déposé plainte aujourd'hui contre Eric Woerth et Nicolas Sarkozy. Le père d’Abel, l’un des deux militaires tués par Mohamed Merah le 15 mars 2012 à Montauban, ne digère pas les propos tenus jeudi soir par le député de l’Oise, ancien ministre du Budget, affirmant qu’il ne s’agissait pas « d’un attentat » mais du « crime d’un furieux».

    « Falsifier les faits, c’est du révisionnisme. Cette stratégie qui consiste à nier les faits pour nettoyer un bilan catastrophique, c’est abject ».

    L’ancien Président de la République avait tout simplement omis de parler des attentats perpétrés par Mohamed Merah, indiquant que « de 2002 à 2011, il n’y a pas eu un seul attentat en France ».

    « S’ils s’excusent publiquement, je retirerai ma plainte. Tout ce que je veux c’est qu’ils foutent la paix à nos enfants ».

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/02/affaire-merah-plainte-contre-eric-woerth-et-nicolas-sarkozy.html

  • Le préfet de Saint-Brieuc interdit la manifestation contre l’islamisation et l’immigration

    « L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante », écrit le préfet Lambert pour interdire la manifestation du 6 février à Saint-Brieuc…
    Dans notre belle République française sous gouvernement socialiste, l’arbitraire semble être en vogue chez les représentants de l’État que sont les préfets. On se souvient du préfet de police de Paris qui a lancé ses policiers contre les paisibles manifestants LMPT. Un peu plus tard, c’est le préfet de l’époque, Pierre de Bousquet, qui tentait d’arracher son discours des mains du maire de Beaucaire, Julien Sanchez, pour l’empêcher de parler. On a aujourd’hui Pierre Lambert, préfet des Côtes-d’Armor, qui vient d’interdire la manifestation que PEGIDA avait souhaité organiser contre l’islamisation et l’immigration.


    Il aurait pu l’interdire en vertu de l’état d’urgence. Pas du tout. Il a motivé sa décision parce que cette manifestation allait contre sa conscience : « L’Europe n’est pas menacée par une islamisation rampante. Je ne suis pas en phase avec ces thèses racistes, provocatrices et xénophobes. » Une opinion personnelle qu’un représentant de la République ne devrait pas avoir à exprimer pour prendre une décision d’intérêt général.

 Mais il n’en est pas à son coup d’essai puisque, lors de ses vœux, il a annoncé la création de ce qui semble être son obsession : un comité départemental de lutte contre le racisme !

    Lire la suite

  • 40 millions de dollars pour DAECH.

    Le Centre for Strategic and International Studies de Washington, sur demande du Congrés Américain (Avril 2015), a chiffré à plus de 40 millions de dollars, pour 2013 et 2014, le montant des donations privées procurées à l’Etat Islamique et en provenance de l’Arabie saoudite, du Qatar et du Koweït.

    Sur pression des Etats-Unis, 61 comptes d’associations ont été bloqués, notamment en Arabie saoudite, afin d’éviter les détournements de fonds vers DAECH.

    Mais la Ligue Islamique Mondiale finance à coups de milliards, et cela en totale opacité, les djihadistes, nos ennemis.

    Une certitude, quelque soient les mesures prises pour détourner l’attention internationale, l’idéologie religieuse est totalement commune entre Daech et les pays donateurs qui le finance.

    Alors la question se pose : pourquoi gaspiller des milliards en insistant sur des frappes qui ne sont que du « sparadrap sur une jambe de bois » et ne font que déplacer le problème vers d’autres territoires, comme nous le constatons chaque jour, la Libye, la Tunisie et demain les autres pays du Maghreb et l’Afrique sub-saharienne.

    N’y a-t-il pas des mesures bien plus efficaces, à la disposition du monde occidental, pour obliger ces pays Arabes, non pas à lutter contre l’Etat Islamique, ce qu’ils ne feront jamais officiellement, mais à stopper leurs financements occultes : blocage de comptes bancaires, saisie de fonds, des biens, blocus, embargo, boycote, etc. tous ces moyens qui ont été employés par exemple contre l’Iran, la Russie, lors de l’affaire Ukrainienne et l’occupation de la Crimée, et d’autres pays et cela pour des raisons bien moins évidentes ?

    La chute du prix du baril de pétrole leur porte déjà un coup fatal, certains sont au bord du gouffre et il n’est pas justifié d’aider à se maintenir, à l’aide de quelques milliards, des pays comme l’Egypte, la Tunisie et demain l’Algérie, si tous les moyens ne sont pas employés afin d’éradiquer totalement les ambitions de Daech, tout au moins pour les prochains siècles !

    Nous sommes en guerre, paraît-il ?

    Des dizaines de milliers d’innocentes victimes ont été, et sont, sacrifiées sur les terrains où elle se déroule et ce n’est pas en « accueillant » des centaines de milliers de fuyards que nous les sauverons, bien au contraire. Alors, puisque nous sommes en guerre…gagnons-la par des actes et non par des paroles !

    http://magoturf.over-blog.com/2016/01/40-millions-de-dollars-pour-daech.html

  • Barakacity : Najat Belkacem a-t-elle menti ?

    Marianne revient sur cette affaire pitoyable et sur la défense adoptée par le ministre :

    "La ministre de l’Education a-t-elle été prise au piège d’une “mise en scène” sur le plateau du “Supplément” la semaine dernière ? C’est la défense adoptée par Najat Vallaud-Belkacem, après que le minimalisme de sa réaction face aux propos inacceptables tenus devant elle par le dirigeant d’une association islamiste, Idriss Sihamedi, a été pointé, notamment par Marianne.

    Alors qu’Idriss Sihamedi, tout en se revendiquant comme un “musulman normal”, avait affirmé “Je ne serre pas la main aux femmes" et s'était montré bien en peine de condamner les exactions de l’Etat islamique en Syrie (où son association Barakacity intervient), la ministre avait été invitée à réagir. Après avoir décliné dans un premier temps, elle avait simplement déclaré : “Je crois que c'est une association qui porte une façon de voir les choses qui n'est pas la mienne, à laquelle je ne souscris pas et qui me met aussi mal à l'aise, honnêtement, sur votre plateau, et donc je n'ajouterai rien.

    Devant la polémique, , avant de se défendre à nouveau mardi à l’Assemblée, en ces termes : “Ma règle est simple : on ne débat pas contre les ennemis de la République, on les combat (...) Mon combat est total, il exclut tout dialogue artificiel et toute mise en scène, je regrette qu’on lui ait offert une tribune. “Mise en scène” : l’accusation à l’endroit de l’émission est directe.

    Une semaine après la fameuse séquence, “Le Supplément” de ce dimanche 31 janvier a donc souhaité répondre à la ministre, en réfutant toute mise en scène :

    “Pour la ministre nous avons voulu faire du buzz et la piéger avec une mise en scène en invitant un homme dont elle ignorait tout. Pourtant, 24 heures avant l’enregistrement, nous avons averti Najat-Vallaud-Belkacem par écrit du contenu de l’émission. D'ailleurs, selon nos informations, un conseiller de son cabinet a été chargé de faire des recherches sur cette association… Elle sait donc qu’Idriss Sihamedi sera présent et qu’un reportage sera consacré au jeune humanitaire Moussa et à l’ONG qui l’emploie, Barakacity”.

    Contrairement à ce qu'elle a pu laisser entendre, Najat Vallaud-Belkacem n'a donc pas été prise de court… [...]"

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2016/01/barakacity-najat-belkacem-a-t-elle-menti-.html

  • Clandestins : l’Allemagne durcit le ton… trop tard ?

    L’Allemagne va durcir les conditions de regroupement familial et d’entrée sur le territoire pour certaines catégories de « migrants ». Trop tard pour l’opinion publique, alors que 40 % des Allemands veulent la démission d’Angela Merkel.

    L’Allemagne veut limiter l’afflux de clandestins en durcissant les conditions du regroupement familial et en plaçant l’Algérie, le Maroc et la Tunisie sur la liste des pays d’origine « sûrs », ce qui limitera de façon drastique les cas dans lesquels les ressortissants de ce pays pourront obtenir l’asile.

    Les clandestins qui bénéficieront de la « protection subsidiaire » n’auront ainsi plus le droit « pendant deux ans » de faire venir leur famille, a indiqué M. Gabriel, ministre de l’Économie. Cette mesure concernera aussi les Syriens, qui ont longtemps bénéficié d’un droit d’asile quasi-automatique. Mais depuis le 1er janvier, Berlin a réintroduit l’examen individuel des demandes, y compris pour les Syriens.
    La « protection subsidiaire » est un cran en dessous du statut de réfugiés : elle est octroyée à certains déboutés du droit d’asile ou du statut de réfugiés qu’on ne peut toutefois pas expulser, car ils risquent torture ou peine de mort dans leur pays. Renouvelable, elle limite le premier droit de séjour à un an, contre trois ans pour le statut de réfugié.

    Ces demi-mesures ont fait l’objet d’âpres négociations entre les principaux partis politiques allemands : CDU et CSU voulaient réduire drastiquement le regroupement familial, ce que refusait le SPD.

    « Je crois qu’aujourd’hui était un bon jour, puisque nous avons mis en route » ces mesures, a déclaré Mme Merkel après une réunion avec les patrons des Länder, les États régionaux allemands.
    Un optimisme de façade que dément un sondage paru récemment, selon lequel 40 % des Allemands souhaitent la démission d’Angela Merkel en raison de sa politique en matière d’accueil des réfugiés, contre 45 % à estimer le contraire et 15 % de sans opinion sur cette question.

    http://fr.novopress.info/

  • Mohamed Merah n'est pas un terroriste selon Eric Woerth

    Eric Woerth veut à tout prix sauver le soldat Sarkozy. Il lui a déjà emboîté le pas en reniant lui aussi lâchement son engagement sur la loi Taubira, il veut désormais défendre le mythe d'une France sûre et sans attentat terroriste durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy :

    "Il n’y a pas eu d’attentats terroristes sous Sarkozy. Le niveau de sécurité sous Sarkozy n’a jamais été aussi élevé"

    Et concernant Mohamed Merah, suite à une question de Florian Philippot, Eric Woerth répond :

    "C’est pas un attentat, c’est le crime d’un furieux. C’est pas Daesh, c’est pas un réseau international.Il a été arrêté"

    En mars 2012, Mohamed Merah avait perpétré plusieurs attentats à Toulouse et Montauban au nom de l’islam radical, tuant sept personnes (trois militaires ainsi qu’un professeur et trois enfants d’une école juive) avant d’être tué alors qu’il était retranché à son domicile.

    Dans un tweet, Albert Chennouf-Meyer, père d'une des victimes, a protesté contre cette vision politicienne : 

    "Votre stratégie à nier l'attentat de 2012 à Toulouse pour nettoyer votre bilan est absurde"

    Philippe Carhon

  • La guerre civile inconcevable

    Pendant que l’on amuse le peuple de débats oiseux, l’Etat recule. De renoncement en renoncement, la libanisation de notre pays semble inexorable.

    Le psychodrame national actuel au sujet de la déchéance de nationalité constitue une synthèse pratiquement parfaite des faiblesses de nos institutions et de notre vie politique. Confronté à l’imprévu, le président réagit précipitamment par une combinaison d’astuce tacticienne, d’effets de communication et de récupération politique. Ses frondeurs en profitent pour le mettre dans l’embarras en affichant leurs « valeurs » et leur « conscience de gauche », devant des médias friands de scandales artificiels.

    Les Français cèdent à leur penchant habituel pour les débats idéologiques, tandis que l’opposition cherche à utiliser la dernière polémique pour faciliter son retour au pouvoir.

    Rien donc de nouveau dans l’affaire, et le second élément ne l’est pas davantage ; c’est la peur, celle-là même qui est responsable de la confusion actuelle : peur d’appliquer les lois, peur de nommer les choses, peur d’être accusé de racisme ou d’islamophobie, peur de sanctionner, peur de perdre les élections, peur de la condamnation des instances supranationales, et surtout peur de s’attaquer aux véritables problèmes qui minent le pays.

    L’engrenage

    C’est précisément cette crainte de sévir, de trancher et d’affirmer l’autorité de l’Etat qui explique la pérennité et la multiplication des zones de non-droit, le développement des trafics d’armes, de drogue et d’êtres humains, le délitement du système scolaire, l’envolée des « incivilités » et de la délinquance, l’anarchie du système carcéral, l’immigration incontrôlée, la naturalisation bradée, le communautarisme rampant, les prêches de haine dans les mosquées intégristes et la quasi-absence d’expulsions de déboutés du droit d’asile – ou même de terroristes.

    Il suffit de suivre l’enchaînement et l’imbrication de tous ces facteurs pour comprendre l’impasse actuelle : l’immigration incontrôlée a provoqué entassement, chômage, déracinement, déscolarisation, haine de la France, phénomènes de bandes et petite délinquance. D’abord non sanctionnée, celle-ci a prospéré dans les zones de non-droit, puis elle a abouti à une criminalité plus dure, débouchant souvent sur la case prison ; que ce soit durant une incarcération mal contrôlée, dans les mosquées ou sur Internet, les délinquants sont tombés sous l’influence des intégristes prêcheurs de haine, qui leur ont donné une raison de vivre – et même de mourir. Ce n’est là que le schéma « standard », auquel s’ajoutent les « copy cat killings », crimes d’imitation commis par des esprits faibles ou perturbés. Les autorités étant incapables d’intervenir efficacement à l’une quelconque des étapes de ce processus infernal, il ne pourra que s’amplifier à l’avenir – d’autant que les enfants de ces intégristes, élevés dans une ambiance de haine, risquent d’être encore plus féroces et meurtriers que leurs parents…

    Peur de la peur

    Ce sombre tableau sera rejeté par bien des lecteurs, non parce qu’il ne correspond pas à la réalité, mais parce que l’admettre obligerait à avoir peur. Or, non seulement nous craignons la peur, mais encore nous craignons d’admettre que nous avons peur. Dès lors, la suite prévisible des événements se verra opposer un déni encore plus catégorique ; cette suite, c’est la conséquence logique de la faiblesse des autorités et de l’expansion du communautarisme dans les zones de non-droit. « La charia s’applique là où nous sommes majoritaires ! » a-t-on entendu en Allemagne et aux Pays-Bas. « Les agents de l’Etat français ne peuvent pas entrer chez nous ! » entend-on de plus en plus fréquemment dans certaines banlieues françaises. Quel que soit l’avenir de Daech – qui finira par disparaître, victime à la fois de ses ennemis et de ses dissensions internes –, la France connaîtra inévitablement l’accentuation d’un processus de communautarisme et de libanisation.

    Des scénarios « inconcevables »

    Bien entendu, ce processus ne mènera pas à la guerre civile, car ce serait inacceptable et, dans la pensée magique, l’inacceptable ne saurait se produire. D’autant que la perspective d’une telle guerre alarmerait le peuple, et rien n’est plus dangereux qu’un peuple alarmé – sinon un terroriste fanatisé. C’est d’ailleurs dans l’espoir de « rassurer les populations » que les autorités envoient des militaires en uniforme patrouiller et servir de gardes statiques – tout en sachant parfaitement qu’ils ne peuvent rien prévenir et constituent des cibles idéales pour un tueur bénéficiant de l’effet de surprise.

    Bref, cette guerre civile impossible, impensable et inacceptable peut se déclencher de l’une des quatre manières suivantes :

    • le premier scénario, un affrontement entre l’extrême droite et les salafistes, est aussi le moins vraisemblable ; en France, comme partout en Europe, les extrémistes s’en prennent rarement aux extrémistes, préférant les affrontements à moindre risque contre les modérés et l’Etat désarmé – même si l’on peut craindre des actions de représailles pour remédier à une démission trop ostensible des autorités.

    • dans le deuxième cas, certaines banlieues, villes ou conurbations du pays entreront en dissidence, hissant le drapeau noir de Daech, le drapeau blanc et noir d’Al-Qaïda, le drapeau jaune du Hezbollah ou le drapeau vert des nouveaux islamistes qui auront émergé dans l’intervalle ; même un gouvernement faible ne pourra le tolérer, et les opérations de reconquête par l’armée, la gendarmerie et les groupes d’intervention seront longues et sanglantes.

    • le troisième scénario est celui d’un effondrement de l’économie française, consécutif aux multiples errements que nous connaissons déjà ; dans un tel cas, les innombrables allocations assurant la paix sociale devront être réduites ou supprimées, ce qui provoquera des émeutes difficilement contrôlables, eu égard à la masse des bénéficiaires de l’assistanat, à l’échauffement des esprits, à l’effervescence religieuse et à la libre circulation des armes de guerre…

    Les conflits importés

    Le dernier cas est celui d’une dérive fatale des affrontements intercommunautaires, précipitée ou non par des événements extérieurs ; les hostilités déjà familières – et minimisées – entre Roms et Beurs, musulmans et juifs, Corses et Marocains, Kurdes et Turcs, Tamouls et Sri-Lankais, mafias italiennes et tchétchènes peuvent se doubler à l’avenir de conflits ouverts entre chiites et sunnites, Serbes et Kosovars, Erythréens et Somaliens, Indiens et Pakistanais, ajoutés à de possibles règlements de comptes d’ampleur entre Nigérians partisans ou non de Boko Haram, Syriens alaouites et opposants à Assad, Iraniens proches des ayatollahs et activistes des Moujaheddines du Peuple, Libyens affidés à Tripoli ou à Tobrouk, Afghans pro- et anti-talibans, Pakistanais de diverses confessions, voire Hutus et Tutsis rwandais si les guerres tribales devaient reprendre en Afrique de l’Est.

    A tout cela s’ajoute que les nouvelles vagues d’immigration massives vont sans doute charrier quelques courants de haines mortelles encore inconnues sous nos latitudes. Bien sûr, beaucoup de ces affrontements importés ne se produiront pas, mais qui osera affirmer qu’aucun n’éclatera ? Et que pourra faire dans cette éventualité une armée française épuisée par les gardes statiques, peu sûre de ses effectifs et moins encore de ses matériels ? (Ce qui ne signifie pas qu’elle ignore le danger : dès 2006, elle a ouvert dans l’Aisne le CENZUB, Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine).

    Les naïfs diront que ces déchaînements de violence se produisent certes en Afrique, au Proche- et au Moyen-Orient, mais qu’ils ne peuvent s’exporter en France, pays du vivre-ensemble et des droits de l’Homme ; les craintifs trembleront et se réfugieront dans un silence assourdissant ; les attardés et les indignés hurleront au contraire que le seul fait d’évoquer de telles possibilités pourrait les amener à se produire – tout comme au Moyen Age on s’interdisait de prononcer le mot de peste par crainte de la convoquer… Et comme nous sommes en France, tout cela se terminera par des procès futiles et des joutes verbales stériles à visées électoralistes.

    Le salut dans l’improbable

    Pourtant, il faut bien ménager une place au hasard, car dans les destinées humaines, c’est souvent le plus imprévu qui est le plus certain. Dans ce cas, les scénarios probables nous seront épargnés, et la France trouvera finalement son salut dans la survenue de l’improbable…

    François Kersaudy, 13/01/2016

    Source : Le Point.fr (13/01/2016)

    http://www.polemia.com/la-guerre-civile-inconcevable/