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islamisme - Page 432

  • Scandale de l’abattoir d’Alès : ce qu’on ne vous dit pas

    Belle performance que celle de l’ensemble des commentateurs et des médias qui ont réussi à ne pas parler ni même évoquer l’abattage halal, principale activité de l’abattoir d’Alès.

    C’est bien une des tares de notre époque de miser sur l’émotionnel pour éviter toute analyse de fond. En effet, si l’émotion est légitime devant ces images insoutenables, il me semble bon de réaliser une analyse des causes.

    Cette affaire révèle, en effet, un triple scandale :

    1°) L’introduction du halal dans un abattoir ne peut que se généraliser à l’ensemble de ses activités pour des raisons de logistique industrielle, banalisant ainsi la souffrance animale et l’inobservance des règles d’hygiène, inhérentes à ce mode opératoire. C’est ce que dénonce sans relâche Vigilance Halal. La pratique quotidienne de l’abattage halal accordé par dérogation, mais devenu la règle, a fatalement des conséquences sur l’état d’esprit des employés des abattoirs, qui prennent de mauvaises habitudes, y compris pour d’autres espèces non concernées par le halal. Ce ne sont pas les plus blâmables.

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  • Guerre en Syrie : l’autre propagande

    La majorité des commentaires journalistiques sur la guerre en Syrie s’accompagne de doigts pointés sur des cartes permettant, paraît-il, de se faire une idée précise sur la situation des combats. Des cartes faussées, selon le docteur et chercheur associé à l’université d’Aix-Marseille, Olivier Hanne.

     

    Généralement, les zones contrôlées par le régime de Damas sont en rouge, celles de Dae’ch en noir (forcément), les espaces kurdes en violet, et enfin les zones rebelles en jaune. On nous propose ainsi une géographie militaire et politique à peu près claire. Les nombreuses critiques formulées contre les frappes aériennes russes des 30 septembre et 1er octobre s’inspiraient de ces mêmes cartes montrant, de toute évidence, que les Russes avaient ciblé des zones rebelles et non les espaces de Dae’ch.

    En réalité, cette cartographie courante n’a qu’une seule source : l’Institute for the Study of War (ISW), un think tank américain fondé en 2007 visant, sous couvert d’études stratégiques objectives et argumentées, à fournir des éléments justificatifs à la diplomatie militaire américaine.

    C’est ce même institut qui, dans ses cartes d’implantation de l’État islamique (EI), présente généralement les territoires concernés sous trois appellations : “zones sous contrôle de l’EI”, réduites à de minces fils comme ceux d’une toile d’araignée ; “zones d’attaques récurrentes de l’EI” et “zones de soutien de l’EI”. Or, personne d’autre que Dae’ch n’a d’autorité sur ces deux derniers espaces. Ces “zones de soutien” sont plus qu’un réservoir de terres à conquérir, elles sont de facto les territoires de Dae’ch. Les réduire à de simples lignes le long des axes n’a aucun sens, puisque les espaces interstitiels ne relèvent ni de Bagdad ni de Damas, mais seulement du califat. Ce faisant, l’ISW minimise l’influence réelle de Dae’ch.

    Concernant la guerre en Syrie, cette cartographie fautive ignore totalement la réalité : chaque katiba (groupe combattant), chaque village et même chaque individu, obéit à plusieurs allégeances à la fois et à plusieurs intérêts. Sur le terrain, les djihadistes ferment les yeux sur leur idéologie et se font payer pour laisser passer du matériel ou des gens, même armés. Des soldats de l’armée syrienne passent d’un camp à l’autre pour protéger leur famille, sans être des fidèles du régime ni du parti Baas. Enfin, les fameuses zones “jaunes”, où les rebelles sont tous mis sous une même étiquette par l’ISW, correspondent à des nébuleuses infinies de djihadistes, de mercenaires, parfois liés à Jabhat al-Nosra, parfois à des milices formées par l’armée américaine ayant aussitôt [....]

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    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Guerre-en-Syrie-l-autre-propagande

  • Invasion migratoire : Polémia vous révèle ce que les médias vous cachent sur l’Allemagne (1re partie)

    La presse allemande.

    ♦ Les médias de propagande présentent Merkel comme un ange et Orban comme un diable. Mais Orban a le soutien de son Parlement et de son peuple. Merkel est contestée par les Allemands et sa majorité. Quoique conformiste, la presse allemande commence à faire émerger les critiques.

    La baisse de la cote de popularité de la chancelière et la disharmonie des responsables politiques allemands sur le dossier des réfugiés fait l’objet de nombreux commentaires dans les journaux allemands.
    Voici, à titre d’exemples, quelques titres de la grande presse allemande des 11 et 12 octobre 2015.
    Polémia


    Dans le quotidien Die Welt :

    Merkel fuit ses responsabilités
    La politique d’immigration sans limites et pour une large part sans contrôle de Merkel est un aveu d’impuissance. Lorsque le dernier gymnase sera plein, tous les citoyens allemands en prendront conscience.

    L’alliance des xénophobes se constitue
    L’AfD, le NPD, les néo-nazis et les micro-partis de droite s’allient dans le combat contre les réfugiés. L’alliance des xénophobes se renforce – et embringue de plus en plus souvent des citoyens intègres.

    Angela Merkel a un plan. Mais lequel ?
    La chancelière a dit clairement ce qu’elle ne voulait pas : être dégueulasse avec les réfugiés, afin qu’ils arrivent moins nombreux. Mais comment veut-elle ralentir le rythme des arrivées ? Jusqu’à maintenant, ses propositions n’ont pas convaincu.

    Madame Merkel, accueilleriez-vous des réfugiés chez vous ?
    Malgré le fait que les musulmans soient majoritaires parmi les demandeurs d’asile, Angela Merkel ne voit aucune menace de l’islam en Allemagne. Pour ce qui est des expulsions, la chancelière admet un manque de rapidité et de cohérence.

    Le pire résultat de sondage depuis les élections pour l’Union
    L’Union perd les faveurs des électeurs et tombe à son plus bas niveau depuis les élections au Bundestag. Presque la moitié des sondés désapprouvent la politique de Merkel vis-à-vis des réfugiés.

    Dans le quotidien Frankfurter Allgemeine Zeitung :

    Les sondages ne sont pas ma référence
    Dans une interview, la chancelière déclare s’en tenir résolument à sa ligne dans la crise des réfugiés. Elle ne peut donner la date de fin de cette vague migratoire. Elle se montre indifférente aux critiques

    Qu’est-ce que c’est que ce pays, Frau Merkel ?
    L’UE est submergée par les réfugiés. Mais chaque espace a ses limites. Angela Merkel devrait le dire clairement, au lieu de susciter de faux espoirs. L’état d’urgence ne doit pas devenir un état permanent.

    Mensonge aux temps de l’immigration
    L’immigration est-elle utile à l’Allemagne. Beaucoup d’études l’affirment. Mais de nombreux chercheurs préfèrent plaire plutôt que dire la vérité.

    Polémia 12/10/2015

    http://www.polemia.com/invasion-migratoire-polemia-vous-revele-ce-que-les-medias-vous-cachent-sur-lallemagne/

  • Irak: Les chasseurs russes de l’armée irakienne bombardent l’EI

    Un Su-30 a détruit trois abris de l'EI dans la province Salah-ad-Din, selon les médias.

    Les chasseurs Su-30 que la Russie a fournis à l'Irak frappent les positions des combattants du groupe wahhabite-takfiriste l'Etat islamique, annoncent les médias locaux se référant au service de presse de l'armée irakienne Media War Cell (MWC).

    Selon MWC, un chasseur de type Sukhoï a détruit trois abris de combattants de l'EI dans la province Salah-ad-Din et une colonne automobile.

    L'assistant du président russe Vladimir Kojine a auparavant déclaré que la Russie continuerait sa coopération militaro-technique avec l'Irak. Il s'agit en premier lieu de la livraison d'armes d'infanterie légère, de véhicules blindés, d'avions, a-t-il précisé. Le montant des livraisons s'élève à plusieurs centaines de millions de dollars, selon lui.

    Par ailleurs,des sources de sécurité en Irak ont fait part de la destruction d’un drone appartenant au groupe terroriste wahhabite-takfiriste EI ou Daech.

    Selon la chaine satellitaire iranienne alAlam, le commandement des opérations de Bagdad a annoncé, dans un communiqué, que les forces de sécurité avaient réussi, vendredi, à abattre un drone de Daech, dans la région d’Al-Karama, dans la province d’Al-Anbar, à l’ouest du pays.

    Il a également rapporté que dans le cadre d’une autre opération, les forces de sécurité irakiennes étaient parvenues à tuer pas moins de 15 terroristes à Al-Karama. Elles ont aussi démoli deux véhicules transportant des armes et des équipements militaires appartenant au groupe terroriste Daech.

    Pour ce qui est de l'opération de libération à Al-Anbar, les forces de sécurité et les forces populaires irakiennes ont réussi à libérer la région al-Tamim au Sud de Ramadi qui était sous l’occupation des daechistes.

    Les forces irakiennes ont également pris en main le contrôle des dépôts d’aliments appartenant au ministère du commerce. Elles ont hissé le drapeau irakien sur les bâtiments administratifs de cette région.

    Les militaires irakiens ont également tué 15 terroristes lors d’une opération dans la région d’Albu Faraj. Dix véhicules des terroristes ont été détruits.

    source : Al manar :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/etranger/EuuVpZVlFyfiTxOJhp.shtml

  • Islamisation de la France : Corans et tapis de prière dans le sport amateur

    La note confidentielle du service central du renseignement territorial (SRCT) intitulée « Le sport amateur vecteur de communautarisme et de radicalité » a donc pointé les dérives prosélytes de responsables musulmans dans des clubs sportifs en France.

    Ce rapport évoque notamment une scène survenue sur un terrain de foot au mois de mai. À la mi-temps d’un match, les joueurs d’une équipe de foot de Perpignan sortent des tapis pour prier, sur le pré, sous les regards stupéfaits d’un arbitre et des quelques spectateurs. Dans ce club franco-algérien de Clermont-Ferrand, l’on ne parle qu’arabe et les arbitres sont volontiers taxés de racisme. Par ailleurs, il n’est pas rare de voir certains installer des tapis de prière dans les vestiaires. Les clubs de foot et les salles de sports de combat seraient les premiers concernés.

    Pour rappel, en 2013 déjà, Le Progrès revenait sur un tournoi amical de football organisé à Roanne et qui, lors d’une pause entre les rencontres, avait vu un individu lancer un appel à la prière. Entre 20 et 50 fidèles auraient alors gagné le terrain de football pour prier pendant dix minutes…

    Le rapport parle d’une vingtaine de cas recensés, mais la réalité est certainement plus préoccupante.

    Enfin, il faut noter le choix des mots employés. On entend parler de « radicalisation » alors qu’il s’agirait surtout de s’inquiéter du processus d’islamisation en cours. Dès 2011, le rapport « Banlieues de la République » publié par l’Institut Montaigne et dirigé par Gilles Kepel soulignait l’influence croissante de l’islam dans les cités.

    Le rapport semble dénoncer des cas isolés alors que nous devons faire face à un processus global qui menace l’intégrité de la France.

    http://fr.novopress.info/193702/islamisation-france-corans-tapis-priere-sport-amateur/

  • Sénateur Jean-Louis Masson : «l’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain»

    Alors que le Sénat a durci le projet de loi sur l’immigration, le sénateur non-inscrit Jean-Louis Masson a provoqué un tollé au Sénat, comparant l’immigration d’hier, les Necker, Curie, à celle d’aujourd’hui, les Mohamed Merah, les Coulibaly, concluant que « l’immigration d’aujourd’hui, ce sont les terroristes de demain ».

    http://fr.novopress.info/

  • Regard sur l'actu : La géopolitique pour les Nuls

    Le Nouveau Contexte Mondial pour les Nuls
    Dur, dur la géopolitique... C'est ce qu'on pourrait penser à la lumière des événements récents. Pour mémoire, on nous annonce depuis des années le début de la Troisième Guerre mondiale autour de la question iranienne. Pourtant, après plus d'un an et demi de pourparler entre l'Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni et Allemagne), le dégel entre l'Oncle Sam et la Perse 2.0 a eu lieu, y compris sur le nucléaire, et ce malgré l'hostilité des Israéliens et d'une partie du Congrès des Etats-Unis. Cet accord, qui permettra entre autre le retour de General Motors en Iran, est un des éléments qui correspond à ce que Brzezinski et ses proches nomment sur Foreign Affairs « The New Global Context » (NGC), expression utilisée à Davos 2015 et qui désigne la nouvelle ère économique qui s'ouvre. Cette nouvelle ère est également une réalité géopolitique. Les Etats-Unis, sous l'administration Obama, ont mené une politique qui se révèle différente de celle de l'administration Bush au Moyen-Orient. Une partie non négligeable de l'opinion publique reste pourtant bloquée à la politique étrangère néo-conservatrice de Bush et au NWO (New World Order), c'est à dire à la situation en 1991 à la suite de la chute de l'URSS où les Etats-Unis étaient devenue une hyperpuissance. Cette politique hégémonique, renforcée par les velléités de Bush Jr à partir du 11 septembre 2001 est arrivée à son terme. Depuis 2011 cette parenthèse se referme et ce pour plusieurs raisons.
    Les Européens ont traité seuls le cas libyen (avec le désastre qu'on connaît) et ont été des acteurs majeurs des accords de Minsk dans le conflit ukrainien. De leur côté, les Etats-Unis ont revu leurs rapports avec Israël et sous traité aux Irakiens, puis aux Kurdes et aux Iraniens la lutte contre l'Etat Islamique. En 2012, les Etats-Unis ont lancé le « US « pivot » to East Asia », théorisé dès 2011 sur Foreign Policy(lire un article du Figaro). Il consiste à replacer les troupes et les forces vers l'Asie-Pacifique plutôt qu'au Moyen-Orient. Le Pacifique, l'océan qui borde la Chine, deuxième puissance économique et première puissance commerciale mondiale, mais aussi le Japon, Taïwan, les Philippines ou l'Australie est en effet un enjeu majeur pour les Etats-Unis, comme l'illustre le traité de libre-échange transpacifique. Les Etats-Unis se considèrent comme une puissance Pacifique. En revanche, les Yankees ont eu une politique très timide au Moyen-Orient. Obama sera le président qui n'aura pas mis les pieds en Israël lors de son premier mandat et qui aura permis le dégel avec l'Iran. Sur son propre continent, il aura mis fin à l'embargo avec Cuba, ce qui n'est pas vraiment anecdotique... Les Etats-Unis se perçoivent comme une puissance Pacifique et considèrent le Pacifique comme la clef du XXIeme siècle. La Russie, quant à elle, a renforcé sa politique en direction de l'Asie et du Moyen-Orient, et les BRICS se sont peu à peu renforcés même si leur puissance est relative et leur modèle économique peu enviable (voir  et ). Pour faire simple : la multipolarité coïncide à mon sens avec une réorientation des préoccupations « américaines » en direction du Pacifique. Les Etats-Unis lâchent donc du lest un peu partout pour contrer la Chine, leur principal rival.
    La « russophobie » pour les Nuls
    Certains comme Gabriele Adinolfi ont parlé de « nouveau Yalta » dans le cas ukrainien. Il est certain que la Russie de Poutine a réussi à s'octroyer une région complète (la Crimée) et à en rendre une autre ingérable pour Kiev : le Donbass. Si certains considèrent que Poutine a échoué en Ukraine, je fais partie de ceux qui pensent qu'il a plutôt réussi. Quel pays pourrait prétendre aujourd'hui ne pas respecter des accords internationaux sur les frontières sans que cela ne suscite de réaction militaire réelle ? Quant on voit de quoi est parti 14-18, on pourrait penser qu'une telle annexion aurait pu déclencher une déflagration mondiale à une autre époque. L'embargo sur la vodka pour les uns et sur le camembert pour les autres, c'est tout de même gentillet comme réaction. Le niveau d'hystérie que manifestent certains alors que les relations internationales entre puissances sont plutôt correctes, quoi que viriles, me laisse assez pantois... Les Russes font leur retour sur la scène internationale avec l'accord, pour ne pas dire l'assentiment, des Etats-Unis. Brzezinski, malgré sa ligne anti-Kremlin, préconise d'éviter les stratégies frontales avec les Russes et de les convaincre d'agir avec les Etats-Unis pour régler les différents problèmes, dont la grave crise syrienne. Moscou est donc parvenu à s'entendre avec la coalition étatsunienne pour éviter des incidents dans la lutte contre l'Etat islamique. Ces frappes russes, qui font tant rêver les poutinôlatres ont été possibles, ne leur en déplaise, que grâce au dégel avec l'Iran, et aux discussions avec Israël, la Turquie et l'Arabie-Saoudite. Sur ce dernier point Serguei Lavrov a déclaré lors d'une rencontre avec le ministre saoudien de la défense: « Nous travaillons avec l'Arabie saoudite sur la question syrienne depuis plusieurs années. Aujourd'hui, le président a confirmé que les buts que l'Arabie saoudite et la Russie poursuivent en Syrie coïncident ». Autant dire que personne ne semble vraiment réagir aux frappes russes, pas plus les Etats-Unis, qu'Israël et la Ligue arabe... Impressionnante « russophobie » ... Plus qu'un nouveau Yalta, qui correspondrait à un partage, je dirais que les événements actuels ne font que confirmer que la multipolarité proclamée constitue plutôt une phase de mutation du mondialisme.
    Ottomans et islamistes à nos portes : l'eurasisme pour les Nuls
    L'armée russe revient donc aux affaires en Syrie mais cela n'est pas une nouveauté. Elle est proche de l'Etat syrien et multiplie les contacts dans la région depuis plusieurs années. Récemment un événement a suscité des réactions contrastées : l'inauguration de la Mosquée de Moscou par Poutine, accompagné du président turc Erdogan et du président de l'autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. La mouvance nationale, pourtant si prompte à bouffer du Turc lorsqu'il s'agit de se rappeler de Lépante ou de s'indigner du meeting d'Erdogan à Strasbourg est resté très mesurée sur la présence d'Erdogan à Moscou. Comme si s'adjoindre le soutien du président turc, dont les prétentions ottomanes sont évidentes, était anecdotique lorsqu'on s'adresse aux musulmans de son pays. A ma connaissance, seul Julien Langella, dans une tribune que je considère courageuse, est monté au créneau sur ce sujet. Aymeric Chauprade, dont on connaît les sympathies pour la Russie poutinienne, fut prompt à s'indigner pour Strasbourg, où Erdogan proclamait en filigrane qu'il fallait une cinquième colonne turque dans notre Parlement, autant qu'il fut muet sur la Mosquée de Moscou. Poutine a pourtant déclaré à cette occasion que « La Russie est un pays multiconfessionnel dans lequel, je tiens à le souligner, l’islam est une des religions traditionnelles ». Récemment Novorossia.today se faisait le relais d'un article d'un certain Alexandre Artamonov, de Rossia Segodnia, nouveau pôle média officiel de la Russie pour l'international. Celui-ci déclare : « Donc il faut que la Russie renoue avec ses origines et se reconnaît un pays multiethnique et multiconfessionnel, porteur d’un message d’amitié pluriethnique et culturel basé sur les grandes religions du monde, à savoir l’orthodoxie et l’islam. » Tout un programme.
    Cette politique qui place l'islam au cœur de l'identité de la Fédération de Russie n'est pas du tout incompatible avec une axe « droitier » valorisant la Patrie, la Famille et l'Armée. Encore une fois, seule la question ethnique permet de déterminer qui est sur une position identitaire européenne et qui ne l'est pas. Poutine semble avoir entamé depuis au moins 2011 un virage clairement eurasiatique, qui correspond à l'émergence de l'union économique eurasiatique et au renforcement de l'OCS (Organisation de Coopération de Shanghai). Poutine fait-il un bon calcul en s'associant avec Erdogan ? Pas sûr. Il est contraint à cette politique, car c'est probablement la seule possible pour faire passer les gazoducs et contrôler les populations musulmanes, notamment dans un Caucase toujours aussi instable. Mais d'un autre côté, la Turquie est une puissance versatile. Erdogan est embourbé dans des problèmes internes avec les élections et la rébellion kurde. Au-delà, il se verrait bien profiter d'une Europe divisée et submergée pour placer ses pions. Surtout, la politique turque vis-à-vis de la Syrie favorise le développement d'un islam fort peu « humaniste » en Syrie et en Irak qui pourrait à terme contaminer les républiques caucasiennes de la Fédération de Russie. Encore une fois, les permanences géopolitiques vont replacer les relations russo-turques et l'avenir pour toutes les populations qui en dépendent, au cœur des débats. Le génocide arménien, en arrière plan de conflit russo-turc, c'était il y a un siècle...
    La bataille navale pour les Nuls
    Cette redéfinition des aires d'influence est pourtant perçue par certains comme le prélude d'un conflit mondial. Pour preuve ? Les Chinois ont envoyé un porte-avion et les Etats-Unis en ont retiré un ! L'ours du Kremlin, nouveau messie cosmique, a fait fuir la marine US ! Sauf que tout cela n'est qu'un énième tissus de mensonges. Il n'y a pas plus de renfort chinois en Syrie que de débâcle US. Voila ce que nous pouvons lire au sujet du porte avion chinois sur sputniknews : « Récemment, plusieurs médias ont annoncé qu'un porte-avions chinois se dirigeait vers la base militaire de Lattaquié (dans l'ouest de la Syrie) afin de lutter contre l'EI. Cependant, ce matin la Chine a démenti cette information: "Ce ne sont que des rumeurs erronées", a déclaré à ce sujet l'expert militaire et membre de la marine chinoise Zhang Junshe cité par la presse chinoise. »
    Des medias ? Une rapide recherche Google nous permet de trouver les trois premiers résultats en français à la recherche « navire chinois syrie » qui mentionnent un prétendu porte-avion chinois, il s'agit sans surprise de www.wikistrike.com , lesmoutonsenrages.fr et reseauinternational.net . Je ne sais pas combien je dois encore écrire d'article pour qu'enfin je ne trouve plus dans mon fil Facebook des camarades postant du wikistrike ou du reseauinternational... Bref. Un autre site, http://www.meretmarine.com indique entre autre que « Des sources militaires occidentales, qui surveillent en permanence les mouvements dans la région et plus particulièrement ce qui se passe en Syrie et au large de ses côtes, confirment que le Liaoning ne s’y trouve pas. » Le reste de l'article permet de se faire une idée du comique de la situation.
    Mais comme une rumeur n'était pas suffisante, il en fallait une autre ! Jamais rassasié, le pro-Kremlin a besoin de nourrir ses fantasmes. Le départ de l'USS Theodore Roosevelt a été considéré entre autre sur Breizatao.com comme une défaite géostratégique pour les Etats-Unis. Sauf que... un article de CNN du 6 août 2015 indiquait que l'USS Theodore Roosevelt allait quitter le Golfe Persique en octobre pour subir des travaux de maintenance et que son successeur, l'USS Harry Truman, ne le remplacerait pas avant l'hiver. Cette manœuvre, prévue de longue date, n'a donc rien à voir avec l'offensive russe. On peut même imaginer le contraire : les Etats-Unis auraient pu changer leur fusil d'épaule suite à l'intervention russe. Mais ils ont maintenu leur plan de rotation, quitte à retirer un bâtiment à proximité de la zone de conflit et à se priver pendant deux mois d'un porte-avion et ce malgré l'offensive russe en Syrie. Au final, on pourrait penser que les Etats-Unis sont sûrement plutôt satisfaits de laisser ce nid de frelons aux Russes. Conformément au « Pivot vers l'Asie » affirmé en 2011 et acté en 2012, le Moyen-Orient est aujourd'hui une région secondaire pour les Etats-Unis. Israël pour ne citer que ce pays cherche donc de nouveaux partenaires, parmi lesquels la Russie et la Chine.

    Et nous ?

    Cette nouvelle ère géopolitique qui est désormais ouverte et que nous sommes peu nombreux à décrypter avec toute la distance nécessaire est source de nombreux rebondissements depuis plusieurs mois. Les positions des uns et des autres ne sont pas figées mais des tendances se dessinent. Plus que jamais, la question nous est posée de savoir comment nous positionner vis à vis des velléités turques, russes et du « Pivot vers l'Asie » des Etats-Unis ? Quelle place dans le Nouveau Contexte Global pour la France et plus généralement, pour l'Europe ?

    Jean / C.N.C.

    http://cerclenonconforme.hautetfort.com/

  • Un assourdissant silence médiatique sur la crise migratoire en Europe

    Après avoir tenu la chronique quotidienne de l’invasion migratoire de l’Europe, les grands médias sont totalement muets depuis trois semaines sur le sujet.

    La crise migratoire est-elle donc terminée ? 
    Malheureusement, non. Les clandestins sont toujours coincés aux portes de l’Europe occidentale, aux confins de la Serbie, de la Hongrie et de la Croatie. L’Allemagne a déclaré hier qu’elle maintiendrait ses contrôles aux frontières jusqu’à fin octobre. Que se passera-t-il après, c’est-à-dire dans quinze jours ? Nul ne le sait.

    Les dirigeants européens chercheraient-ils à gagner du temps ? 
    Repousser la solution d’un problème présente l’avantage d’y habituer l’opinion, tout en rendant inévitable la solution désirée. C’est la stratégie du différé, l’une des dix techniques de manipulation de masse recensées par le linguiste américain Noam Chomsky.
    Il est évident que les dizaines milliers de clandestins ne resteront pas indéfiniment bloqués entre la Hongrie et la Croatie. L’arrivée de l’hiver constituera un argument pour émouvoir l’opinion. On parle déjà d’infections respiratoires chez les enfants. Il sera alors mal venu de rejeter ces populations aux abois.

    Les gouvernements ont-ils pris toute la mesure de cette invasion ? 
    Les gouvernements européens se sont réparti 120 000 immigrants alors que 710 000 sont déjà arrivés depuis janvier d’après l’agence européenne de surveillance des frontières.
    Plus grave, les autorités se fourvoient sur la nature de ces mouvements de population. François Hollande évoquait des « familles de réfugiés » demandant le « droit d’asile ». Or, le camp de Calais accueille une écrasante majorité de « jeunes hommes en bonne santé » pour l’ONG Human Relief. Et ceux-ci sont « de plus en plus agressifs » selon les syndicats de police, rejoignant en cela l’avis du gouvernement hongrois à l’autre bout de l’Europe.

    En attendant, la France semble prête à s’offrir à l’occupant… 
    En plus des traditionnels CMU, allocations, gîtes et couverts, les envahisseurs pourront gratuitement accéder aux trains et aux musées. Il est en outre demandé aux Français de s’adapter aux nouveaux venus. Ainsi, l’étude de la langue arabe sera encouragée à l’école.

    Maurras disait « la République est le règne de l’étranger ». C’est plus vrai que jamais.

    http://fr.novopress.info/