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islamisme - Page 435

  • Viols et agressions sexuelles, ces autres conséquences d’une immigration hors contrôle à Calais, Sangatte,…

    Une agression sexuelle commise à Sangatte par un jeune immigré n’a retenu l’attention que de la presse locale et de quelques médias alternatifs. Du côté des journaux télévisés et de la presse nationale, on n’a d’intérêt que pour les « difficiles conditions de vie des migrants » mais on ne s’intéresse pas un seul instant à ce que subissent les habitants des villes submergées par les immigrés clandestins.

     

    « Il était environ 17 h 40 et je venais de passer l’après-midi dans mon chalet sur la plage de Calais. J’étais sur le point d’arriver sur le parking et il m’a demandé où se situaient les douches. Je lui ai répondu. Il est parti dans cette direction puis il a fait demi-tour en arrivant sur moi par-derrière. Il m’a fait une clé de bras, m’a traînée jusqu’à un chalet où il a commencé à me toucher la poitrine puis les hanches. J’ai essayé de me débattre, j’ai appelé au secours. Des gens sont passés mais ils ne m’ont pas aidée. J’ai tenté de me défendre mais j’avais encore mes sacs dans les mains et je tenais mon chien en laisse. Je lui ai demandé d’arrêter en criant, il a eu peur et il a pris la fuite ».

    Si ce récit avait été celui d’une jeune femme égyptienne durant le printemps arabe, il ferait le tour des tabloïds internationaux. Mais c’est le récit d’une jeune femme française, les faits se passent en France, à Sangatte, zone de non-droit, et l’agresseur est un immigré, ce qui rend le sujet tabou pour les médias aux ordres.

    Arrêté grâce au père de la victime, l’agresseur s’appele Nabeel Mohammed Edris, un Érythréen de 29 ans. Lundi dernier, il est passé en comparution immédiate devant le tribunal correctionnel.

    C’est l’occasion d’apprendre que « d’autres femmes ont été importunées par monsieur. Il s’est promené tout l’après-midi avec un caleçon de bain en allant voir les jeunes femmes qui prenaient le soleil.»

    Le substitut du procureur trouve scandaleux « que les personnes qui étaient à proximité n’aient même pas levé le petit doigt pour venir en aide à la victime ».

    Le tribunal a condamné le prévenu à trois mois de prison ferme avec maintien en détention. En outre, l’agresseur aura interdiction de se présenter dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais pendant trois ans et le tribunal ordonne son inscription au FIJAIS (fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles).

    La vraie question que personne n’ose poser : de Calais à Sangatte, combien de femmes, de jeunes filles, ont-elles été les victimes de viols ou d’agressions sexuelles au cours des dernières semaines ? Entre les faits cachés par les autorités et ceux non déclarés par les victimes, cette conséquence d’une immigration hors contrôle est pourtant bien en augmentation inquiétante.

    Pierre-Alain Depauw

    http://www.medias-presse.info/viols-et-agressions-sexuelles-ces-autres-consequences-dune-immigration-hors-controle-a-calais-sangatte/37030?utm_source=OxiMailing&utm_medium=e-mail&utm_campaign=mpi_94

  • Le muezzin à la place de l'angélus

    Lu dans Valeurs actuelles :

    VA

    La vidéo publiée par le site musulman :

     

    Louise Tudy

  • Nos cloches sonnent pour vous, frères d'Orient

    Voici le texte lu par le père Bernard Domini le 15 août après la messe sur le parvis de l'église de Saint-Pierre de Colombier où se situe la maison mère de la Famille Missionnaire de Notre-Dame en Ardèche :

    "Bien chers amis, nous sommes réunis et unis avec un grand nombre de baptisés de France qui vont faire sonner les cloches à midi en hommage à nos frères et sœurs d’Orient. Nos cloches ne sonneront pas le glas, mais la victoire du Christ, le Vivant. Bien chers frères et sœurs, qui, en ce moment, endurez la persécution, vous n’êtes pas seuls, nous sommes en grande communion avec vous et nous vous remercions de votre courage et de votre fidélité.

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    Par votre souffrance unie à celle de Jésus, vous participez aux grâces de conversion pour notre Eglise de France et pour le renouveau de l’Eglise. Vos glorieux martyrs se réjouissent en ce jour avec la Vierge Marie, les anges et les saints. L’Eglise en Orient, grâce à vous, ne mourra pas. Le sang de vos martyrs est déjà semence de nouveaux chrétiens. Amen, Alléluia, Magnificat !"

    Philippe Carhon

  • « Aristote au mont Saint-Michel : Les racines grecques de l’Europe chrétienne » de Sylvain Gouguenheim

    L’ouvrage de Sylvain Gouguenheim, divisé en cinq chapitres, aborde dans l’introduction la question de la situation respective de l’Orient et de l’Occident. Il fait le point sur la survivance de la Grèce dans le vaste empire romain, devenu chrétien byzantin, où les Chrétiens s’étaient divisés en plusieurs Eglises, Nestoriens en Perse de langue syriaque, Jacobites en Syrie de langue syriaque, Melkites en Egypte et Syrie de langue grecque, Coptes en Egypte de langue issue de l’ancien parler pharaonique.

    Quant au monde oriental, l’hellénisme prit sa source dans l’Antiquité tardive, les auteurs néoplatoniciens plutôt que par la redécouverte du classicisme athénien. Ensuite sont passées en revue les deux opinions courantes, admises de nos jours bien que contradictoires :

    1° procédant d’une confusion entre les notions d’« arabe » et de « musulman », la dette grecque de l’Europe envers le monde arabo-musulman aurait repris le savoir grec et, le transmettant à l’Occident, aurait provoqué le réveil culturel de l’Europe ;

    2° procédant toujours de la même confusion, les Musulmans de l’époque abbasside (l’«Islam des lumières »), dans leur fébrilité pour la recherche, auraient découvert l’ensemble de la pensée grecque qu’ils auraient traduite en arabe, avant de la transmettre à l’Europe par le truchement de l’Espagne par eux occupée puis libérée. Parallèlement, la Chrétienté médiévale serait demeurée en retard, plongée dans un âge d’obscurantisme.

    Byzance, réservoir du savoir grec

    Or Byzance, la grande oubliée des historiens de l’héritage européen, fut le réservoir du savoir grec, qu’elle diffusa dans toutes ses possessions italiennes comme à Rome où la connaissance de la langue grecque n’avait jamais disparu.

    Dans un premier chapitre, l’auteur étudie la permanence de la culture grecque, relayée à ses débuts par le Christianisme d’expression grecque (Evangiles et premiers textes). En outre, dès le Ve siècle, Byzance connut une grande vague de traductions du grec en syriaque, opérées par les Chrétiens orientaux, faisant coexister la foi au Christ et la paideia antique, véhiculée ensuite par des auteurs tels que Martianus Capella et Macrobe, comme l’a fort bien démontré A. Vernet, par les traductions et commentaires de Platon, composés par Calcidius (cosmologie) dès les années 400, et d’Aristote, composés par Boèce (logique et musique). La pensée grecque est aussi présente chez les Pères, chez les prélats d’Italie du sud, grands intellectuels, importée aussi par les Grecs syriaques chassés d’Orient par l’iconoclasme byzantin et par la conquête arabe, pour ne parler que des manuscrits apportés d’Orient en Sicile (Strabon, Don Cassius…), comme le démontrent les travaux de J. Irigoin : autant de régions de peuplement et de culture grecque, noyaux de diffusion à travers toute l’Europe.

    • La conquête musulmane de la Sicile (827) porta un coup dur à ce mouvement : monastères et bibliothèques incendiés ou détruits, habitants déportés en esclavage, dont les rescapés vont en Campanie ou dans le Latium pour y fonder des abbayes (Grotta Ferrata). Les reconquêtes byzantines puis normandes restaureront la tradition hellénique.

    • A Rome, qui avait connu une forte immigration de Grecs et de Levantins fuyant les persécutions perses et arabes, tous les papes, entre 685 et 752, seront grecs ou syriaques, et fonderont des monastères grecs. Pendant des siècles des artistes byzantins (fondeurs de bronze, mosaïstes) viennent en Italie, appelés par de grands prélats, pour orner cathédrales et abbatiales. En Germanie, la cour de l’empereur Otton II, époux de Théophano, ouvre une période de renaissance de la langue et de la culture grecques. Puis son fils Otton III attirera beaucoup de Grecs venus d’Italie du sud, qui occuperont des sièges importants dans l’Empire et l’Eglise (dont l’un des plus célèbres est Rathier de Vérone), y apportant souvent des textes de mathématique et d’astronomie : parmi eux Siméon l’Achéen, militaire byzantin, qui combattit aux côtés de Guillaume le Libérateur à La Garde-Freinet, libérant ainsi définitivement la Provence de l’invasion musulmane. Les élites du Maghreb, juifs et chrétiens, s’enfuient et se réfugient en Espagne.

    • En France , les contacts entre Francs et Byzantins s’intensifient avec Pépin le Bref. Les Carolingiens reçoivent des manuscrits d’Aristote et de Denys l’Aréopagite. Leur entourage compte nombre d’hellénistes. Charlemagne lui-même comprenait le grec. Sous Louis le Pieux deux ambassades byzantines (824 et 827) apportent le corpus du Pseudo-Denys, que traduisit l’abbé de Saint-Denis, Hilduin, même si cette traduction passe pour avoir été fort médiocre ; traduction que l’empereur Charles le Chauve devra charger le savant helléniste Jean Scot Erigène, auteur lui-même de poèmes en grec, de réélaborer

    Les centres de diffusion de la culture grecque en Europe

    L’exposé sur les centres de diffusion de la culture grecque en Europe dans les siècles postérieurs est trop long et répétitif : les princes normands de Sicile encouragèrent le monachisme grec, et l’on pourrait ajouter que leur chancellerie expédiait leurs actes en quatre langues, grec, latin, arabe, normand. A Rome, le haut clergé parle grec. Le Latran, riche d’une immense bibliothèque, diffuse partout des œuvres grecques. Anastase le bibliothécaire, helléniste réputé, fut ambassadeur à Byzance. De Rome, la langue et la culture grecques se diffusèrent dans les pays anglo-saxons : Bède le Vénérable (+ 735) lisait le grec ; Aldhelm de Canterbury (+709), d’une très haute culture classique, enseigna la langue grecque à saint Boniface. Quant à l’Irlande, grand foyer d’hellénisme, outre Jean Scot, ses savants diffusèrent leur savoir dans toute l’Europe du nord, jusqu’à Milan. Pour l’Espagne, la Catalogne surtout offre des textes d’Aristote et des néoplatoniciens, dans les manuscrits desquels on peut remarquer des alphabets et des essais de plume en grec : ajoutons que le même phénomème s’observe aussi dans nombre de manuscrits conservés en France.

    L’auteur accorde un grand chapitre à la médecine, domaine dans lequel le rôle joué par les savants musulmans a été particulièrement exalté. Raymond Le Coz, dans son ouvrage  Les chrétiens dans la médecine arabe  (Paris, L’Harmattan, 2006) a fait justice de cette opinion. Il souligne lui aussi le rôle primordial des chrétiens du Proche-Orient : Nestoriens, Jacobites, Melkites, Coptes, qui traduisirent les textes grecs bien avant l’arrivée de l’Islam. R. Le Coz insiste sur l’héritage byzantin qui imposa les ouvrages de Galien, la place éminente de l’Ecole d’Alexandrie dont l’une des plus grandes figures est Oribase, auteur d’une encyclopédie en soixante-dix livres, rapportant en outre de nombreux textes de ses prédécesseurs. Cette école, brillant encore avec Ammonius (VI° s.) puis Jean Philipon, fut remplacée au VIIIe siècle par celle de Bagdad où Nestoriens et Jacobites transmettront, par leurs traductions en langue arabe, aux musulmans leurs connaissance du savoir grec. Les Nestoriens seront d’ailleurs les médecins des califes de Bagdad et donneront naissance à la figure du « philosophe médecin, souvent astronome, astrologue ou alchimiste, si caractéristique de tout le moyen-âge, arabe et occidental ». Chez les Latins, dès le VIe siècle et grâce à Cassiodore, on connait les travaux de Soranos, médecin grec d’Ephèse (II° s.), Hippocrate, Galien, Dioscoride et Oribase. Puis ces textes circulent dans les abbayes d’Italie du nord et du sud, où la pratique du grec ne cessa jamais : Salerne, le Mont-Cassin, de si brillante réputation que de hauts personnages du nord de l’Europe viennent s’y faire soigner, avec les œuvres de Garipontus et Petrocellus. Quant au célèbre Constantin l’Africain (+1087), sa biographie nous informe qu’il apprit la médecine à Kairouan ou au Caire : on ne peut donc savoir quelles ont été ses sources, bien que, selon Pierre Diacre, il aurait été aussi formé aux disciplines grecques d’Ethiopie : il traduisait directement du grec ou de l’arabe en latin.

    Le XIIe siècle, renouveau des études à partir de sources antiques

    S’attardant sur la Renaissance carolingienne, l’Académie du Palais de Charlemagne, sur Richer de Reims qui aurait enseigné la médecine grecque, Gouguenheim, suivant un plan chronologique un peu confus, dresse un tableau de la Renaissance du XII° siècle, où le renouveau des études puise à la source de la culture antique : traductions d’œuvres scientifiques d’optique, de mécanique dans toute l’Europe, impulsées par l’Ordre de Cluny et son abbé Pierre le Vénérable. Mais pour tous ces savants, peut-on affirmer qu’ils ont tous travaillé sur des traductions directes et que leurs connaissances sont en totalité indépendantes des travaux arabo-musulmans ?

    La circulation directe des textes de Byzance en Italie, vers la France et l’Empire mériterait, pour ces époques, d’être mieux connue, mieux étudiée. Quoiqu’il en soit, grâce à la réforme grégorienne, au renouveau du droit, de la philosophie politique, de la pratique rénovée de la dialectique, partout en Europe et en toutes matières, on constate un regain de l’influence et de l’imitation de l’Antique, la pratique et la découverte de textes grecs et latins. L’abbé Suger de Saint-Denis ne faisait-il pas l’admiration de ses moines grecs parcequ’il récitait de mémoire plus de trente vers d’Horace ? On découvre le livre II de la Logique d’Aristote, l’harmonie du monde de Platon à travers l’étude de la nature (Guillaume de Conches, Hugues de Saint-Victor), des œuvres de Cicéron. La mythologie païenne sert de support à la méthode allégorique d’exégèse de l’Ecriture. L’activité de traduction s’intensifie à Tolède, Palerme, Rome, Pise, Venise, en Rhénanie, à Reims, Cluny, au Bec-Hellouin, au Mont-Saint-Michel. Les Antiques sont les géants de Bernard de Chartres. Tous ces faits sont bien connus et ils témoignent d’une ouverture extraordinaire au savoir antique grec et latin, mais ils ne constituent pas une preuve exclusive d’un transfert directe de cette culture d’orient en occident.

    Dans un deuxième chapitre, l’auteur revient, de façon quelque peu redondante, sur la diffusion du savoir grec par Byzance et la chrétienté d’orient, du VIe au XIIe siècle, rappelant les voies et les hommes qui ont permis la continuité avec le monde occidental depuis l’époque classite que. Le chapitre III est la justification du titre de l’ouvrage : l’Europe a recherché elle-même, et non reçu passivement l’héritage antique, grâce aux moines de ses grandes abbayes qui en firent des traductions directes. L’auteur donne une place centrale à l’abbaye du Mont-Saint-Michel où Jacques de Venise, arrivé au début du XIIe siècle, traduisit du grec en latin de nombreux textes d’Aristote, bien avant les traductions faites à Tolède à partir de textes en arabe. Une antériorité sur laquelle on aurait aimé que l’auteur insistât davantage. Le séjour de Jacques de Venise au Mont-Saint-Michel est contesté par certains historiens. Robert de Torigny, abbé en 1154, témoignera seulement de lui comme traducteur et commentateur vers 1125, mais la présence de ses traductions dans des manuscrits de la bibliothèque d’Avranches n’est sans doute pas due au hasard. La question, au reste, est de peu d’importance : son œuvre demeure et fut largement diffusée, à Chartres, Paris, en Angleterre, à Bologne et à Rome. Jean de Salisbury, dans le Metalogicon, utilise pour la première fois tous les écrits de l’Organon, peut-être dans la traduction de Jean de Venise.

    Arabité et islamisme

    Le chapitre IV est consacré à la nature de la réception des textes grecs par les arabes musulmans. L’opinion commune leur attribue une appropriation totale du savoir grec. Or l’auteur met de nouveau en garde, comme le fait R. Le Coz pour la médecine, contre la confusion entre arabité et islamisme. Le « monde musulman », alors dominant, comportait beaucoup de savants chrétiens, juifs, sabéens, parmi lesquels nombreux étaient des Arabes, arabisés, Persans convertis. Or auparavant les Arabes furent mis en contact dès l’époque ummayyade avec le monde grec et lui furent hostiles. Une grande partie de l’élite byzantine prit la fuite. S’il n’est pas démontré que le calife Umar II a lui-même ordonné l’incendie de la bibliothèque d’Alexandrie, du moins est-ce bien lui qui mit un terme à l’enseignement des sciences dans cette ville, « décision tout à fait conforme à ce que l’on connait du personnage » (R. Le Coz). La destruction de centres de culture aussi célèbres que le Mont Athos, Vatopédi, les raids incessants lancés par les califes en Sicile, au Mont-Cassin, à Rome et jusqu’au nord de la Gaule, aux VIII et IXe siècles, suffisent, dit l’auteur, à « démontrer le peu de goût des peuples musulmans pour la civilisation greco-latine ». Quant à la tradition de la « Maison de Sagesse », qui aurait regroupé des savants de toutes confessions et toutes disciplines, elle repose sur un texte beaucoup plus tardif rapportant la vision d’Aristote qu’aurait eue en songe le calife Al-Mamun, dont la bibliothèque ne fut ouverte, selon le témoignage d’un Musulman, qu’aux spécialistes du coran et de l’astronomie. L’auteur insiste sur les difficultés d’une traduction du grec en arabe : pour la langue, la pensée, dont les musulmans font passer les mots au filtre du coran, le raisonnement, au service exclusif de la foi. Quant à la médecine, R. Le Coz a démontré (dans  Les médecins nestoriens. Les maîtres des Arabes, Paris, L’Harmattan, 2003) que l’Islam n’a rien apporté. En philosophie, la logique aristotélicienne, passée au tamis du néoplatonisme, ne fut appliquée, par le mouvement de la Falsafa, que pour une exégèse rationnelle du Coran.

    Averroès, islamiste pur et dur

    Le parti le plus orthodoxe de l’Islam prit, à partir du IXe siècle, un aspect guerrier, contre la Trinité des chrétiens et le Dieu vengeur des Juifs. Son meilleur représentant est Averroès, médecin et juriste, qui prêcha à Cordoue le djihad contre les chrétiens : pour lui, l’étude de la Falsafa doit obéir aux principes de la chari’a (loi religieuse). De plus, la philosophie doit être interdite aux hommes du commun. Averroès, élitiste, ne fut ni athée ni tolérant. Pour ce qui est de la science politique, jamais l’Islam n’eut recours au système juridique greco-romain. La « Politique » d’Aristote ne fut jamais traduite en arabe : elle leur fut totalement étrangère. L’Islam n’a retenu des Grecs que ce qui leur était utile et ne contrevenait aux lois du Coran : sciences naturelles et médecine, tandis que la théologie chrétienne fut peu à peu pénétrée par la philosophie qui l’amena à évoluer.

    Deux civilisations, deux cultures

    Au dernier chapitre, l’auteur soulève la question de l’ouverture de l’Islam aux autres civilisations. Sauf quelques rares exceptions, ce ne fut, pendant tout le moyen-âge, qu’un long face à face de deux mondes radicalement différents, le plus souvent opposés. Comme nous le rappelle R. Le Coz, les Arabes conquérants ont toujours dédaigné apprendre la langue des pays conquis, puisque leur propre langue était celle de Dieu lui-même, celle de la Révélation. Evoquant la scission en Méditerranée, opérée par l’Islam, entre l’Occident et Byzance, et l’orientation consécutive de l’Europe vers le nord, l’auteur aurait pu invoquer aussi l’origine ethnique des Francs, qui marqua fortement les changements culturels. Pour une étude comparative dans le domaine de la transmission de l’une et l’autre culture, il est évident que l’Islam n’est pas un espace défini, que ces peuples auraient occupé pour s’y fondre, mais une culture fondamentalement religieuse, constituée par conquêtes successives, dans laquelle la politique et le droit (fiqh) dépendent strictement de la religion. En outre, les longs siècles de conflits violents étaient peu compatibles avec des échanges scientifiques. Il est tout aussi indéniable que le Christianisme est né et plonge ses racines dans un univers grec. L’usage de la liturgie grecque à Saint-Jean du Latran comme dans les grandes abbayes de Germanie et de France, de toute antiquité et pas seulement à partir du XIIe siècle, en est une preuve irréfutable. Deux civilisations fondées sur des religions contradictoires à vocation universelle ne pouvaient s’interpénétrer, à moins que l’une s’impose à l’autre, comme ce fut le cas pour l’Egypte et le Maghreb. C’est pourquoi, conclue l’auteur, une culture, stricto sensu, peut à la rigueur se transmettre, non une civilisation.

    En conclusion

    Sylvain Gougenheim rappelle que la quasi-totalité du savoir grec avait été traduite tout d’abord en syriaque, puis du syriaque en arabe par les Chrétiens orientaux, ce que confirme R. Le Coz dans le domaine médical : « comment les Arabes ont-ils pu connaître et assimiler cette science qui leur était étrangère…il a fallu des intermédiaires pour traduire les textes de l’Antiquité et initier les nouveaux venus à des techniques dont ils ignoraient tout. Les intermédiaires nécessaires ont été les chrétiens, héritiers de Byzance, qui vivaient dans le monde soumis à l’Islam et qui avaient été arabisés ». Quant aux occidentaux, outre leur propre tradition de savoir grec, ils bénéficièrent aussi de l’apport de ces chrétiens grecs et syriaques chassés d’orient, de l’Ecole d’Alexandrie, comme le confirment les études de J. Irigoin. Toutes ces données, solidement étayées, autorisent l’auteur à inscrire les racines culturelles de l’Europe dans le savoir grec, le droit romain et la Bible.

    L’annexe 1, qui fait, semble-t-il, couler beaucoup d’encre, est consacré au livre de l’orientaliste Sigrid Hunke, « Le Soleil d’Allah », polémique s’il en est, qui occupe, comme celui de M. Detienne, peu de place dans le débat dans la mesure où cet écrit, faisant écho à une idéologie aujourd’hui en vogue, n’est mû que par des arguments passionnels, voire racistes : il est donc sans intérêt.

    L’héritage grec a été transmis à l’Europe par voie directe

    L’ouvrage de Sylvain Gouguenheim, comme son titre l’indique, s’attache à démontrer que l’héritage grec a été transmis à l’Europe par voie directe, indépendante de la filière arabo-musulmane, tout en reconnaissant à la science musulmane la place qui lui est historiquement et chronologiquement due. Le livre est, avouons-le redondant, prolixe, parfois touffu. Partant de l’opinion commune, la démonstration se perd dans des excursus et des retours en arrière trop longs, des synthèses aussitôt reprises dans le détail, dans lesquels le lecteur a parfois du mal à retrouver le fil conducteur. L’auteur a voulu, de toute évidence, étant donnée la sensibilité du sujet, apporter le maximum de preuves à des faits qui, pour la plupart, sont irréfutables. L’ouvrage présente, il est vrai, un foisonnement cotoyant parfois la confusion. Certaines argumentations en revanche auraient mérité un plus grand développement, par exemple sur la science biblique, les Pères grecs et latins, l’Ecole d’Alexandrie. Cette étude a donc suscité de violentes polémiques, largement relayées par l’historien philosophe allemand Kurt Flasch, signataire d’une pétition la condamnant, mais reconnaissant aussitôt que « depuis 1950 la recherche a établi de façon irréfutable la continuité des traditions platonicienne et aristotélicienne. Augustin était un fin connaisseur du néoplatonisme qu’il ne distinguait pas du platonisme. Donc, le socle grec de la culture européenne et occidentale est incontestable ». Alors, où est le problème, et pourquoi cette polémique ? Elle repose, nous l’avons dit, sur plusieurs malentendus : la confusion entre « arabe » et « musulman », la notion de « racines », qui renvoie essentiellement aux hautes époques, l’absence de distinction nette entre la connaissance d’Aristote et celle de l’ensemble du savoir grec. Les musulmans abbassides promurent en leur temps et à leur tour la tradition grecque dans certaines disciplines, essentiellement scientifiques. Nulle part l’auteur ne nie que l’Islam ait conservé et fait progresser ces disciplines, cependant toujours passées au filtre du Coran, dont l’Occident a ensuite bénéficié. Cet ouvrage est un travail de grande synthèse, on ne peut lui demander d’être, dans tous les domaines, à la fine pointe de la bibliographie, laquelle est d’ailleurs sélective. Il présente, quant à la forme, quelques irrespects concernant les règles éditoriales, fautes vénielles dont nul ne peut prétendre être exempt. Quant au fond, les preuves apportées sont nécessaires et suffisantes. Celle que l’on pourrait y ajouter est fournie par la longue fréquentation des manuscrits médiévaux, et mieux encore, le fichier du contenu des bibliothèques médiévales d’occident, élaboré par A. Vernet tout au long de sa carrière et aujourd’hui déposé à l’Institut de Recherche et d’Histoire des textes : on peut y constater qu’en effet la culture européenne ne doit pas grand’chose à l’Islam.

    Il faut reconnaître à Sylvain Gouguenheim le mérite d’être allé à contre-courant de la position officielle contemporaine, d’avoir fourni aux chercheurs un gros dossier qui décape les idées reçues : une étude vaste, précise et argumentée, qui fait preuve en outre d’un remarquable courage.

    Françoise Houël Gasparri, Chartiste, médieviste

    2010

    Auteur de nombreux ouvrages, dont notamment :

    Crimes et Chatiments en Provence au temps du Roi René , Procédure criminelle au XVe siècle, Paris, éditions Le Léopard d’or, 1989 ; Un crime en Provence au XVe siècle, Paris, Albin Michel, 1991

    Les intertitres sont de la rédaction.

    Voir : « Le retour à l’identité »

    Sylvain Gouguenheim, Aristote au Mont-Saint-Michel. Les racines grecques de l’Europe chrétienne. Paris, Le Seuil (l’Univers historique), 2008, 285 pages.

    http://www.polemia.com/aristote-au-mont-saint-michel-les-racines-grecques-de-leurope-chretienne-de-sylvain-gouguenheim/

  • L’aveuglement gouvernemental face à l’islam

    Pour masquer l’échec du Conseil français du culte musulman (CFCM), le gouvernement a décidé de créer une nouvelle structure, une « instance de dialogue » avec l’islam. 150 personnalités musulmanes débattront, à échéance régulière, avec l’État sur diverses questions sensibles, formation des imams, financement des mosquées, etc. Est-ce sérieux ?

    Une islamophobie imaginaire

    La première édition de cette rencontre, au ministère de l’Intérieur, le 15 juin 2015, a confirmé que l’État est toujours aussi aveuglé et dans le déni de la réalité. Plutôt que d’aborder en priorité les problèmes de l’opacité du financement des mosquées, de la formation des 2000 imams en majorité algériens, marocains et turcs dont les prêches sont souvent radicales, les questions inquiétantes de l’entrisme salafiste dans des mosquées de plus en plus nombreuses, du durcissement des jeunes immigrés musulmans fascinés par l’État islamique (Daech) et désireux de porter le djihad en France même, de la multiplication des attentats et assassinats terroristes commis au nom de l’islam, on n’a pas osé parler de ces sujets qui fâchent. On a préféré rabâcher la rengaine habituelle contre une « islamophobie » imaginaire.

    La première et principale table ronde a porté sur « la sécurité des lieux de culte, la lutte contre les actes antimusulmans et l’image de l’islam ». C’est bien connu : c’est l’islam qui est menacé et agressé en France, ce n’est pas lui qui attaque les autres. Le ministère de l’Intérieur a précisé, en mentant : « il y a eu autant d’actes antimusulmans enregistrés sur le territoire français en janvier 2015 que pendant toute l’année 2014 ». En fait, à la suite du traumatisme créé par les tueries islamiques de janvier (17 morts) faisant suite à celle de Bruxelles, il s’agit de tags et d’inscriptions ”islamophobes”, jamais d’agressions ni d’actes violents.

    Complètement soumis à ses interlocuteurs musulmans et se plaçant dans une position capitularde, le ministère de l’Intérieur n’ose pas évoquer l’explosion des attaques antisémites et antichrétiennes, elles, pour le coup, ultraviolentes et dont les auteurs sont tous de jeunes musulmans fanatisés. Sans parler des agressions contre les juifs, qui poussent ces derniers à émigrer, à quitter les zones à forte proportion musulmane, à retirer leurs enfants des écoles publiques, les hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur se gardent bien de communiquer sur la hausse impressionnante des profanations et dégradations commises contre des églises et cimetières catholiques, dont les auteurs sont pourtant parfaitement identifiés. Avec, en prime, le projet déjoué au dernier moment, d’un massacre dans une église en mai 2015 par un tueur algérien lié au djihad international. 

    Pas un mot, dans cette ” instance de dialogue” avec l’islam, sur la mollesse et la rareté des réactions des autorités musulmanes ni sur l’inquiétante approbation, tacite ou exprimée, des attentats djihadistes par une fraction croissante des jeunes immigrés musulmans. Comme toujours l’agresseur est présenté comme une victime. 

    Alors que le très coûteux plan Vigipirate doit protéger les sièges des médias, de nombreux sites touristiques ou administratifs les églises, les synagogues, les magasins casher – tiens, c’est bizarre, pourquoi ? – il a été décidé une subvention publique, jusqu’à 80% du coût, pour la protection des mosquées, notamment en surveillance vidéo. Mais, qui, diable, les menace ? C’est au nom de l’islam qu’on attaque mais c’est lui qu’il faut protéger.

    Innocenter l’islam

    Les autorités musulmanes, avec une certaine impudence, ont formulé des plaintes au gouvernement français parce que « l’image de l’islam » s’est dégradée dans l’opinion suite aux actes terroristes commis en France et aux exactions de Daech au Moyen-Orient et en Lybie et de leurs émules en Afrique. Elles se lamentent hypocritement de la « stigmatisation » (nouveau mot fétiche de la langue de bois) dont l’islam serait victime et de l’ « amalgame » (autre mot fétiche) entre le terrorisme commis au nom de l’islam et les musulmans. Comme c’est curieux ! Imaginons que des chrétiens, des juifs, des bouddhistes commettent des attentats sanglants contre des musulmans ou d’autres ”au nom” de leur religion. On ne serait pas en droit de se poser certaines questions ?

    Cette situation ressemble à celle du communisme : les crimes commis en son nom (Staline, Mao, Pol-Pot, Fidel Castro, etc.) ont été découplés par l’intelligentsia occidentale du marxisme communiste, dont l’essence était supposée pure et sympathique. De même aujourd’hui, on découple les crimes commis au nom de l’islam de l’islam lui-même. C’est un peu facile. A-t-on découplé les crimes du nazisme hitlérien d’une idéologie nationale-socialiste supposée innocente ? Hitler et l’hitlérisme étaient coupables, mais pas les nazis, pas le national-socialisme ? Staline et les staliniens étaient coupables mais pas le communisme marxiste ? Ce genre de sophisme, utilisé aujourd’hui pour innocenter l’islam, ne passe plus auprès du bon sens populaire. 

    Naïvetés républicaines

    Manuel Valls a déclaré, à l’occasion de cette première réunion de l’ ” instance de dialogue ” avec l’islam : « c’est un grand défi des années qui viennent : démontrer que l’islam est totalement compatible avec la démocratie, la République, l’égalité des hommes et des femmes ». Il a dû oublier de lire le Coran, comme Juppé. C’est la méthode Coué, le déni total du réel. On pourrait dire aussi que le marxisme communiste est totalement compatible avec la libre entreprise, que le christianisme est totalement compatible avec l’athéisme, que le judaïsme est totalement compatible avec l’antisémitisme, que le nazisme est totalement compatible avec le judaïsme et que les chats sont totalement compatibles avec les souris.

    Mais le Front national, vis-à-vis de l’islam, montre une semblable naïveté. La députée Marion Maréchal – Le Pen a affirmé : « les imams voulant prêcher en France devraient signer un charte sur la liberté d’expression, l’égalité hommes-femmes, les pratiques démocratiques, la supériorité de la loi française sur la loi islamique, la liberté de religion. » Elle s’imagine qu’une telle charte est possible ? Elle ignore la nature de l’islam ? L’égalité entre les sexes et la liberté de religion sont complètement contraires à la charia, la loi islamique. Et cette dernière s’affirme, théologiquement, supérieure à toutes les lois profanes qu’elle entend à terme abroger et remplacer.

    Commentant les résultats de la première réunion de cette ” instance de dialogue avec le culte musulman ”, Jean-Marie Guénois (Le Figaro, 15/06/2015) suggère qu’il s’agit d’un « moulin à vent » qui cacherait une « approche électoraliste » des musulmans de France. Il écrit : « pourquoi en effet, aucun d’entre eux (les participants) n’a voulu ni osé poser la question […] de la montée d’un radicalisme salafiste chez certains jeunes musulmans français ? ”Hors sujet ,dit-on. Mais n’est-ce pas ce drame (les attentats de janvier 2015) qui a suscité cette instance ? ”Pour ne pas stigmatiser l’islam”, ajoute-t-on. […] Comment le pays des droits de l’homme peut-il ainsi se taire à propos d’une idée religieuse extrémiste qui programme chaque jour des jeunes Français pour tuer ? » La réponse est : par un mélange de calcul électoral, de lâcheté et de déni idéologique de la réalité.

    Prolifération de mosquées

    En attendant, les mosquées s’implantent sur le territoire français à grande vitesse, en proportion de l’inflation démographique des musulmans. On dénombre 2.500 mosquées et salles de prière en France, dont 1.000 ont été édifiées depuis quinze ans. En 1985, il y avait 500 mosquées. C’est la progression la plus spectaculaire dans tout l’Occident, un record pour un pays qui se veut le champion mondial de la ”laïcité”. La communauté musulmane de France exige de parvenir à terme à 5.000 mosquées – chiffre que Dalil Boubakeur a relayé. 300 moquées sont actuellement en construction. La réticence des maires et des populations est de plus en plus forte, signe que ce dossier va devenir explosif.

    Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, faux laïc mais vrai soutien de l’islamisation de la France, a menacé, au cours de la réunion précitée : « je n’accepterai pas que des projets de constructions de mosquées soient bloqués par des élus par des prétextes à finalité politique ». La République ”laïque” impose donc aux Français une accélération de l’implantation de l’islam, tout en facilitant l’immigration de masse en majorité musulmane. De son côté, le faux modéré, spécialiste en double discours, Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris et président sortant du CFCM, a suggéré sur Europe 1 le 15 juin que les églises vides puissent être transformées en mosquées…Avant de se rétracter. Mais le plus incroyable sont ces propos de Mgr Michel Dubost, évêque d’Évry : « sur le principe, je préfère que les églises deviennent des mosquées plutôt que des restaurants ». Les chrétiens d’Orient, persécutés par l’islam, dont les églises sont dynamitées ou transformées en mosquées, apprécieront ces propos en provenance d’un Église de France aux prélats décérébrés. Autant que les dirigeants ”républicains”.

    http://www.gfaye.com/laveuglement-gouvernemental-face-a-lislam/

  • La France aime les djihadistes : elle les garde !

    Frustrés de ne pouvoir rejoindre les théâtres d'opération en Syrie ou en Irak, ces individus présenteront un risque fort de passage à l'acte en France.

     

    Face à l’effroyable progression de l’État islamique et à l’indéniable séduction qu’il opère auprès de certains jeunes Français, le gouvernement a eu une idée.

    Non pas une réponse ferme et lucide, telle que la fermeture des mosquées salafistes ou le démantèlement de l’économie souterraine qui permet à de nombreux quartiers de vivre en dehors des lois de la République et de financer des activités terroristes. Pas davantage une réponse diplomatique qui verrait la France s’affranchir enfin de son hostilité à Bachar el-Assad et suggérer la formation d’une coalition régionale pour « buter les terroristes de Daech jusque dans les chiottes ».

    Non, en France, nous n’avons pas Poutine ; nous avons Cazeneuve. Cazeneuve qui, bien qu’étant l’un des rares ministres compétents de l’actuel gouvernement, n’est pas homme à renverser la table. Plus un adepte tatillon de mesurettes administratives qu’un combattant que requerrait pourtant la situation présente.

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  • Le soutien aux chrétiens d'Orient à la Une

    Du Figaro :

    F

    Michel Janva

  • Islamisme/Etats-Unis : des ennemis si intimes

    Les pays d’islam, par leur explosion démographique, par leur vocation supra-nationale à conquérir le monde – partagé pour eux entre le dar-el-islam : terre d’islam, et le dar el harb : terre à conquérir à l’islam – par le carcan coranique favorable à la stagnation intellectuelle et économique, semblent justifier la sombre prédiction de Samuel Huntington, selon lequel, au XXIe siècle, succéderaient, aux guerres idéologiques, les chocs de civilisation.
    Que les Etats-Unis, première puissance mondiale, prétendent, jouant les apprentis sorciers, instrumentaliser l’islam, et la vielle Europe déclinante, qui semble sortie de l’histoire par ses abandons de souveraineté, risque de leur être inféodée, et de devenir pour les terres d’islam le « continent complémentaire », selon l’expression du Général Gallois.
    C’est ce drame qui se joue sous nos yeux qu’a étudié, dans un livre dense et foisonnant, Alexandre Del Valle.

    « La façon dont le public a été systématiquement pilonné par les médias presque unanimes sur les événements de Yougoslavie, écrit Vladimir Volkoff, fournit un bon exemple de l’imprudence de la désinformation contemporaine, auprès de laquelle la désinformation soviétique était un modèle de subtilité ».
    Tous ceux qui n’ont été anesthésiés, naguère ni par la propagande anti-irakienne ni, aujourd’hui, par la propagande anti-serbe, et qui s’interrogent sur la cohérence de la politique étrangère des Etats Unis, écrasant tour à tour, à coup de bombes et d’embargos, un pays souverain majoritairement sunnite, et un pays majoritairement slave-othodoxe, seront passionnés par le livre d’Alexandre Del Valle, Islamisme et Etats Unis : une alliance contre l’Europe, que les éditeurs de l’Age d’Homme, après celui du Général Gallois, Le soleil d’Allah aveugle l’Occident, s’honorent de publier.
    George Bush apôtre du Nouvel Ordre Mondial, avait affirmé qu’ « il n’existait pas de substitut au leadership américain ». L’Amérique se veut unique superpuissance mondiale, puissance prosélyte, militairement et politiquement présente dans la vielle Europe, ce qui suppose un ennemi. Le communisme soviétique l’avait été, et son implosion ne doit pas grand chose à l’Amérique, ni à l’Europe. Lucide, Alexandre Del Valle remarque : « Ennemi réel, le communisme n’en était pas moins fort utile pour Washington, qui empêcha le général Patton d’en finir avec la menace soviétique. Le « péril rouge », devait en effet rester bien vivant, afin de servir « d’épouventail-ennemi » justifiant l’hégémonie protectrice américaine dans le monde ».

    L’alliance objective avec l’islamisme

    À l’heure où les chocs de civilisation ont remplacé la guerre froide, l’islamisme est pour les Etats Unis le nouvel ennemi utile, « allié » à eux, en quelque sorte, contre l’Europe. Pragmatiques et opportunistes, ils ont vu dans le mouvement islamique une « lame de fond », et ont choisi de jouer la carte musulmane pour mieux contrôler les artères de l’or noir. Cet allié dangereux qu’est l’islamisme, ils l’avaient pressenti bien avant l’implosion du communisme. Depuis la fin des années 1970, les Etats Unis ont soutenu les extrémistes islamistes, des frères musulmans syriens aux islamistes bosniaques et albanais, des talibans à la gamaa islamyya égyptienne, et ont choyé les Wahhabites, a la tête de la monarchie pro-américaine d’Arabie Saoudite qui finance la quasi-totalité des réseaux islamistes dans le monde. Ils ont joué les apprentis sorciers, et les mouvements fondamentalistes qu’ils croyaient manipuler se sont parfois retournés contre le « grand Satan » comme le 11 septembre 2001 à New York.

    En revanche, les Etats Unis ont abandonné ou écrasé les pays musulmans susceptibles d’acquérir une puissance politique et une relative autonomie. L’exemple de Carter abandonnant le Chah, alors que l’Iran était en train de devenir maître de son pétrole et pouvait se vanter du haut niveau de ses universités, pour favoriser l’obscurantisme de Khomeyni, l’exemple de Bush, Clinton puis Bush fils, écrasant l’Irak sous les orwelliennes « frappes chirurgicales », alors que l’invasion du Koweït avait été encouragée par la CIA, sont significatifs. « L’Irak, affirme Alexandre Del Valle, est l’exact antithèse politique de la stratégie confessionnelle pro-islamique des Etats Unis. »

    Car le monde musulman doit rester pour l’Amérique un monde riche en pétrole, exploitable à volonté, mais pauvre en matière grise et maintenue dans une totale situation de dépendance technologique ; un marché d’un milliard de consommateurs incapables d’autonomie politico-militaire et économique. Le carcan coranique est favorable à l’indigence intellectuelle comme en témoigne la fatwa promulguée voici quatre ans par la suprême autorité religieuse d’Arabie saoudite : « La terre est plate ; celui qui déclare qu’elle est sphérique est un athée méritant punition. »
    Mais le nationalisme irakien était une tentative d’aggiornamento de l’islam. Comme le Chah d’Iran se référait à la dynastie des Achéménides, Saddam Hussein se montrait fier du passé préislamique babylonien et chaldéen de l’Irak. Se réconcilier avec leur identité antique est aussi, pour les musulmans, retrouver une civilisation méditerranéenne commune et des passerelles entre les civilisations européenne et orientale. C’est pourquoi les islamistes veulent supprimer toute trace d’identité préislamique et, en Egypte par exemple, considèrent la visite des vestiges pharaoniques comme un acte d’impiété, ce qui est sans doute une des clés du terrorisme non éradiqué dirigé contre les touristes.

    Le grand échiquier

    Dans son livre « Le grand échiquier, l’Amérique et le reste du monde », publié en 1997, Brzezinski, ancien conseiller de Carter, et très écouté dans l’Amérique de Clinton, révélait avec une franchise cynique les raisons profondes de la stratégie islamique des Etats Unis. Selon lui, l’enjeu principal pour les Etats Unis est l’Eurasie, vaste ensemble qui va de l’Europe de l’Ouest à la Chine via l’Asie centrale : « Du point de vue américain, la Russie paraît vouée à devenir le problème… Les Etats Unis manifestent de plus en plus d’intérêts pour le développement des ressources de la région et cherchent à empêcher la Russie d’avoir la suprématie. » La politique américaine doit donc, viser à la fois l’affaiblissement de la Russie et l’absence d’autonomie militaire de l’Europe. D’où l’élargissement de l’OTAN aux pays d’Europe centrale et orientale, afin de pérenniser la présence américaine, alors que la formule de défense européenne capable de contrer l’hégémonie américaine sur le vieux continent passerait par « un axe anti-hégémonique Paris-Berlin-Moscou. » Les Etats Unis s’emploi donc à le casser en jouant systématiquement Berlin et Sarajevo contre Paris et Moscou. Ainsi s’explique la politique américaine en ex-Yougoslavie, qui prolonge à la fois la stratégie de Tito visant à affaiblir les Serbes, et celle de l’Allemagne : « Grande victoire diplomatique pour l’Allemagne », déclarait l’ancien chancelier Kohl, à propos de la dislocation de la Yougoslavie.

    Politique accompagnée d’une bataille médiatique qui diabolise et angélise, où les champions des droits de l’homme à géométrie variable, chérissant des bourreaux privilégiés et ignorant les victimes inintéressantes, branchent et débranchent à volonté les prises de consciences universelles et homologuent les épurations ethniques.

    Le Général Gallois explique l’acharnement à punir Belgrade et à favoriser l’irrédentisme islamique en ex-Yougoslavie par le désir de diviser le monde orthodoxe et l’Europe de l’Ouest au moyen d’abcès de fixation islamiques. « Les Serbes, comme les Irakiens, ajoute Alexandre Del Valle, paient le prix de l’extension de l’OTAN et de la politique étrangère américaine de l’après-guerre froide. »

    Les nouvelles enclaves musulmanes, « Israël islamique » au cœur de l’Europe, justifient la domination militaire et politique des Etats Unis, qui se font ainsi, en outre, pardonner leur présence en Arabie et leur soutien à l’Etat d’Israël, et leur permettent de tester la dilution identitaire de l’Europe, qui apparaît désormais, par ses abandons de souveraineté, comme sortie de l’histoire. Ces communautés musulmanes d’Europe, dont les premiers pourvoyeurs d’armes ont été, pour la Bosnie l’Iran et pour le Kosovo la Turquie, constituent l’embryon d’une future société européenne islamisée, modèles pour les communautés immigrées d’Europe de l’Ouest, que « le levier légitimateur de l’anti-racisme » interdit de maîtriser. Compte tenu de son implosion démographique, l’Europe de l’Ouest apparaît, selon le général Gallois, comme le « continent complémentaire », et la Bosnie comme « l’antichambre de l’eldorado ».

    De l’alliance objective à l’alliance subjective

    Le général Gallois et Alexandre Del Valle, lorsqu’ils fondent leur analyse de l’alliance objective de l’islamisme et des Etats Unis sur un foisonnement de faits et de déclarations des maîtres penseurs américains, emportent l’adhésion du lecteur. Mais la part à la fois la plus discutable et la plus originale d’Alexandre Del Valle est son étude de leur alliance subjective.

    Entre d’une part, le puritanisme américain, le fondamentalisme des droits de l’homme, le désir d’édifier « le village mondial » anglophone sur les ruines des cultures et des souverainetés nationales, et d’autre part la oumma islamique, conquérante, édifiée sur l’éradication des cultures plurimillénaires qui l’ont précédée, il y a connivences et affinités, même si elles sont inconscientes.
    Islam et puritanisme protestant sont issue l’un et l’autre de sectes judéo-chrétiennes hétérodoxes et choisissent entre « l’étroitesse ritualise » et la « transgression jouissive des interdits », quand ils ne les conjuguent pas. Tous deux prétendent conquérir le monde au nom d’une « idéologie ultra monothéiste » et du « Verbe divin non pas incarné mais calligraphié » ; tous deux s’affirment contre l’Europe. Bill Clinton, le 15 Mars 1995, a donné tout son poids à cette alliance subjective : « Les valeurs traditionnelles de l’islam sont en harmonie avec les idéaux des meilleurs de l’Occident. » Et les attentats du 11 Septembre 2001 ne démentent pas cette idée, Georges W. Bush ayant bien pris soin de prévenir de l’amalgame entre terrorisme, Islam et islamisme.

    À cela s’ajoute, en Amérique, la conscience d’être le nouveau monde révolté contre ses propres racines, le désir de déraciner la veille Europe sur le modèle du déracinement américain. L’ambassadeur Richard Holbrook affirmait : « Nous sommes une puissance européenne. L’histoire de ce siècle démontre que lorsque nous nous désengageons, l’Europe verse dans une instabilité qui nous oblige à retourner. » L’Amérique deviendrait alors l’Europe puissante, à laquelle la veille Europe déclinante serait inféodée.

    On peut dire avec Péroncel-Hugoz, auteur de la postface, qu’on fait avec ce livre dense et foisonnant, « une véritable cure d’anti-conformisme, de novation, grâce au regard cru mais non cruel » de son auteur, dont la thèse donne la clé de bien des évènements qui déchirent le monde. Elle reste ouverte cependant. Malgré les conférences interislamiques de Tirana, de Khartoum, de Téhéran, qui voulaient faire croire à un embryon d’internationale islamiste, le « bloc » musulman n’est pas uni. Les Etats Unis s’aperçoivent que l’instrumentalisation de l’islam West pas sans péril pour eux-mêmes, particulièrement par la violence anti-occidentale des talibans qu’ils ont pourtant choyés ? Enfin, le masochisme ouest-européen n’est pas sans remède et il n’est pas dit que la vieille Europe renonce à jamais à la maîtrise de son propre destin. L’imprévisible, c’est-à-dire la liberté humaine, capable de relever les défis les plus audacieux.

    Islamisme et Etats-Unis : une alliance contre l’Europe, Alexandre Del Valle, L’age d’homme, 1997.

    http://www.polemia.com/islamismeetats-unis-des-ennemis-si-intimes/

  • Les associations communautaristes islamiques s’en prennent à Julien Sanchez

    Julien Sanchez, maire Front national de Beaucaire (Gard), a été cité à comparaître mercredi par des commerçants musulmans qui s’estiment discriminés par deux arrêtés municipaux. Juridiquement, un arrêté municipal est une décision administrative unilatérale prise par le maire. Le maire a notamment des compétences de police municipale. Les deux arrêtés visés, dans le recours pour excès de pouvoir des commerçants susmentionnés, concernent spécifiquement ce domaine.
    Abdallah Zekri, président de l’Observatoire national contre l’islamophobie, au sein du Conseil français du culte musulman, a déclaré que « les mesures prises par ce maire visent à asphyxier l’activité économique de ces commerçants, en raison de leur appartenance à la religion musulmane ». De quelles mesures parle-t-on ici ? Rien que de très classiques restrictions à l’exercice du commerce, la nuit en centre-ville. Le premier arrêté interdit l’ouverture des épiceries, primeurs et commerces de distribution, entre 23 h 00 et 8 h 00 dans une partie du centre-ville. Le second arrêté interdit à tous les commerces de travailler entre 2 h 00 et 5 h 00 dans deux rues spécifiques. Ces mesures sont d’une banalité confondante, et nombreux sont les maires à prendre de tels arrêtés de police municipale dans leur commune.

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