Le gouvernement l’a dit, les médias le répètent : le projet de loi contre « les séparatismes », « confortant les principes républicains », vise à lutter contre « l’islamisme radical ».
On sait déjà, à la simple lecture de cette phrase, que c’est plié, raté, voué à l’échec. D’abord parce qu’elle suppose qu’il existe un islamisme non radical. Intéressant. Sachant que le Larousse définit l’islamisme comme « un courant politique de l’islam faisant de la charia la source unique du droit et du fonctionnement de la société dans l’objectif d’instaurer un État musulman régi par les religieux », on est curieux de savoir à quoi peut bien ressembler cet islamisme modéré, qui veut installer la charia dans notre pays, mais doucement, à dose filée et à petites gorgées, et s’il est bien raisonnable de ne pas lutter aussi contre lui…