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l'emploi - Page 37

  • General Electric : une tragédie sociale dont Macron est le premier responsable

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    Jean-François Touzé Délégué national du Parti de la France, en charge des études et de l'argumentaire

    L'annonce par General Electric de la suppression de 1.000 postes dans son usine de Belfort est incomplète et insincère : si l'on prend en compte les répercussions inévitables sur les sociétés sous-traitantes, c'est, en effet, non pas 1.000 mais au total entre 3.000 et 4.000 emplois qui sont menacés.

    Dans cette tragédie sociale, la responsabilité d'Emmanuel Macron est totale. C'est lui, en effet, qui, en tant que Secrétaire général adjoint de l’Élysée chargé des affaires industrielles, puis en tant que ministre de l'économie, fut le chef d'orchestre de la session de la branche énergie d'Alstom à General Electric qui avait pris l'engagement non seulement de conserver tous les postes existants mais d'en créer mille nouveaux.

    Macron a donc agi soit par incompétence, soit, en toute connaissance de cause, par cynisme et choix funeste de désindustrialisation de la France amenée à devenir, pour les tenants du mondialisme, un pays de services.

    Dans les deux cas c'est un des fleurons industriels et économiques de notre pays que celui qui est aujourd'hui Président de la République a délibérément bradé, et l'intérêt social d'une ville et d'un département qu'il a négligé au profit exclusif de celui des actionnaires.

    Le Parti de la France réaffirme sa volonté politique d'une réindustrialisation ambitieuse de la France correspondant aux réalités des besoins du marché, et d'une économie européenne ouverte au monde mais conquérante et protégée.

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  • Juste après les élections, General Electric annonce 1000 suppressions d’emplois

    Juste après les élections, General Electric annonce 1000 suppressions d’emplois

    48 heures à peine après les élections européennes, l’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression de plus d’un millier d’emplois sur son site de Belfort.

    Hugh Bailey, actuel Directeur Général de General Electric France, était conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie lors de la vente d’Alstom à GE. Cette affaire est encore une conséquence du capitalisme de connivence qui règne dans notre pays.

    En mai 2014, Arnaud Montebourg rejeta l’offre de reprise de la branche Energie d’Alstom par GE, et lui proposa de céder en échange ses activités Ferroviaire. Le 28 mai, GE s’engagea auprès du gouvernement à créer 1 000 emplois en France d’ici fin 2018, et le 19 juin, présenta une offre améliorée. L’État français disposerait d’un droit de veto dans la coentreprise portant l’activité Energie. Le 20 mai, l’État prit position pour l’offre de GE et annonça son intention d’entrer au capital d’Alstom à hauteur de 20%. Le 26 août 2014 François Hollande désavouait Montebourg, Emmanuel Macron lui succédait, et les garanties et les avancées obtenues par Montebourg furent oubliées… Macron ira jusqu’à défendre GE durant l’enquête de la direction de la concurrence de la Commission européenne, et GE put acquérir le pôle Energie d’Alstom avec les mains entièrement libres! GE annonçait en octobre 2017 la suppression de 350 postes sur un total de 800 à l’usine GE-Hydro Alstom de Grenoble. En juin 2018, GE annonçait qu’il ne tiendrait pas son engagement de créer 1 000 emplois en France.

    Le Président de la République, directement responsable de ce gâchis, doit être directement interpellé et sommé de protéger les salariés et l’indépendance stratégique nationale.

    https://www.lesalonbeige.fr/juste-apres-les-elections-general-electric-annonce-1000-suppressions-demplois/

  • General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit – Journal du mercredi 29 mai 2019

     

    General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit

    VO : Cinq ans après la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric permise par Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Economie, la casse sociale se poursuit. Près d’un millier d’emplois devraient encore être supprimés, au mépris des engagements pris par le géant américain.

    Européennes : Que disent les résultats de la liste des musulmans ?

    Elle voulait mettre à mal les partis traditionnels et lutter contre l’islamophobie, l’union des démocrates musulmans français n’a recueilli que 0.13% des suffrages. Malgré ce faible score, le parti communautariste a réalisé une percée dans certaines villes à forte densité d’immigrés.

    Zone euro : vers une sortie de la monnaie unique ?

    L’Euro menacée. Alors que l’Europe de Bruxelles fait l’objet d’une défiance grandissante dans tout le continent, la monnaie unique ne fait pas seulement l’objet de critiques des citoyens, mais aussi de plus en plus d’économistes. Charles Gave répondra à nos questions.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/general-electric-echec-qui-se-poursuit-journal-du-mercredi-29-mai-2019

  • Désindustrialisation, délocalisation, travailleurs sur le carreau : STOP OU ENCORE ?

  • Viré pour avoir refusé de travailler le dimanche. Nous y sommes!

    Le travail le dimanche c’est bien, c’est moderne, et puis vous savez ce ne sera que sur la base du volontariat etc, etc,…

    Et le travail dominical fût assoupli.

    Et ce qui était prévisible se passa.

    (Pour savoir ce qui était prévu voici tous les articles de ce site consacrés à ce sujet ici). 

    « Christelle travaillait depuis 18 ans à l’hypermarché Cora de Saint-Malo, elle a été licenciée pour faute grave ».

    « Selon Europe 1, une femme employée depuis dix-huit ans, formée pour tenir la station-service, et un homme en poste au rayon crèmerie depuis huit ans, ont été renvoyés pour « faute grave ». Tous deux ont refusé de venir travailler le dimanche, puisque cette possibilité n’est pas inscrite dans leur contrat de travail »…

    Ce n’est pas grave.

    Les indemnités sont désormais plafonnées.

    Virés les employés qui n’ont pas voulu plier.

    Un exemple pour tous les autres.

    L’employeur paiera ce qu’il devra payer mais désormais même avec 18 ans d’ancienneté ce n’est pas bien lourd, et puis quand vous percevez des sous, vous avez aussi des délais de carence chez l’ami Pôle Emploi.

    Bref, en théorie, le travail dominical fonctionne sur la base du volontariat, qui devient le volontariat d’office.

    C’est une dérive socialement et humainement terrible, car, il est impératif que le travail dominical reste l’exception et non la norme.

    Il est indispensable de pouvoir bénéficier d’un temps partagé collectif et hors travail.

    Mais le totalitarisme marchand veut tout détruire, tout casser, tout ce qui permet de « faire société commune ».

    C’est d’une bien grande tristesse.

    Charles SANNAT

    Source Le Parisien ici

    https://insolentiae.com/vire-pour-avoir-refuse-de-travailler-le-dimanche-nous-y-sommes/

  • Crise de la grande distribution. Auchan vend ses 1 600 magasins italiens!!!


    La crise de la grande distribution n’en finit pas, et aujourd’hui nous avons appris la vente par Auchan de la quasi-totalité de ses magasins en Italie soit tout de même rien de moins que 1 600 points de vente!!
    Auchan Retail n’a toutefois pas précisé le montant de l’opération.
    Auchan Retail Italia c’est environ 1600 magasins de tous formats allant des hypermarchés, aux supermarchés, sans oublier les petites surfaces dites d’ultra-proximité et les activités numériques – sous les marques Auchan et Simply, en propre ou en franchise.
    Cela montre que le secteur de la grande distribution est bien en plein bouleversement, et que cela commence même à ressembler à une gestion « en extinction » entendez par cela, qu’en vendant les points de vente, les grands groupes baissent de façon importante leurs achats et donc leur capacité à acheter des volumes et donc à négocier les prix.
    Céder ses actifs autrement que dans le cadre d’arbitrages, ce n’est pas franchement une stratégie de développement pour assurer l’avenir.
    Charles SANNAT
    Source Le Figaro ici
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/crise-de-la-grande-distribution-auchan.html

  • Ubérisation l’autre nom de la précarisation

    L’ubérisation est un concept nouveau.
    L’ubérisation c’est la modernité.
    En réalité l’ubérisation est vieille comme le monde.
    L’ubérisation c’est la précarisation peut-être 2.0 comme il faut dire, mais cela reste de la précarisation.
    L’idée derrière l’ubérisation c’est le paiement à la tâche de micro-entrepreneur réduit à l’état d’esclave par le maître qui impose les tarifs et donne (ou pas) du travail à ses journaliers qui doivent se plier à toutes les demandes et autres exigences du maître.
    Il n’y a là rien de nouveau depuis les esclaves de l’antiquité qu’ils soient de Rome ou d’Athène de Sumer à Babylone ou ailleurs.
    Depuis le fond des âges le paiement à la tâche et journalier a été la norme « sociale ».
    C’est la révolution industrielle somme toute récente à l’échelle géologique qui a permis la création et le développement du « salariat ». 
    Avec la fin des usines, l’automatisation, la mondialisation et la pression exercée pour toujours plus de compétitivité le totalitarisme marchand dans son évolution en arrive logiquement à détricoter le droit social et les formes de travail salarié dont il n’a plus du tout besoin puisqu’il n’a plus d’usine à faire tourner.
    La société de services qui se développe sous vos yeux implique donc une immense mutation vers le tout précarité et le tout « entrepreneuriat ».
    C’est cela l’ubérisation sociale de la société et ce mouvement aura un impact fondamental sur vos vies actives et celles de vos enfants.
    C’est d’ailleurs ce que montre cet article du Monde consacré aux chauffeurs d’Uber à San Francisco.
    A San Francisco, les chauffeurs Uber manifestent : « A chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens »
    « Les conducteurs ont fait grève et protesté dans une dizaine de villes. 
    Ils ont peur de faire les frais de l’introduction en Bourse de la société.
    Ils ne sont pas nombreux mais ils font du bruit. 
    Devant le siège de Uber, au 1455 Market Street, Lauren Swiger s’époumone au son des cuivres du Brass Liberation Orchestra, le groupe de musiciens activistes de San Francisco. 
    « Uber ! Uber ! You’re no good ! Treat your drivers like you should » (« Uber vous êtes nuls ! Traitez correctement vos chauffeurs ! »).
    Deux jours avant l’introduction en Bourse du géant des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), prévue vendredi 10 mai, la manifestante est venue protester contre la rémunération « de misère » des conducteurs. 
    « Vendredi, il va y avoir des tas de millionnaires supplémentaires, lance-t-elle au micro. Et nous, nous en sommes réduits au salaire minimum. »
    Les chauffeurs de San Francisco sont en grève pour douze heures. 
    Le même mouvement se déroule à New York, Los Angeles, San Diego, Chicago, Philadelphie, Washington et au-delà des frontières américaines, à Londres, et jusqu’au Brésil et en Australie.
    Les intermittents de la conduite ont peur de faire les frais de l’opération Wall Street. 
    « Uber et Lyft essaient de montrer aux investisseurs qu’ils peuvent être rentables, dénonce Jeff Perry, 38 ans, un grand blond en short chaussé de tongs. En fait, à chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens. »
    Mustafa Al Hafidh, 32 ans, conduit pour Uber depuis deux ans. 
    « Le tarif c’était 99 cents [88 centimes d’euro] par mile [1,6 km], note-t-il. Maintenant c’est seulement 68 cents. » 
    Domicilié à une heure et demie de San Francisco, il travaille jusqu’à soixante heures par semaine. Avec l’augmentation des prix à la pompe, l’assurance et l’entretien du véhicule à payer, il a vu son revenu baisser de 50% alors que, dans la région, l’immobilier continue de flamber. 
    Fin avril, après avoir effectué 2 500 courses, il a reçu une prime de 100 dollars pour assiduité.
     « Cent dollars pour que je me taise », siffle-t-il »…
    C’est cela la réalité de l’ubérisation de la société.
    C’est cela la réalité de la soumission moderne non plus à un patron, mais à un donneur d’ordres.
    La seule solution pour évoluer dans le précariat c’est la montée en gamme comme pour les entreprises traditionnelles prises sous le feu de concurrents qui ont des coûts de fabrication par exemple nettement moins élevés.
    La montée en gamme personnelle passe par une formation permanente et systématique, par le fait d’investir en vous et de vous renouveler en permanence. 
    Ne le cachons pas, c’est épuisant et c’est la raison pour laquelle si peu d’adultes se forment une fois entrés dans la vie active. 
    C’est pourtant la seule solution. Elle demande beaucoup d’efforts. Elle est du coup considérablement discriminante.
    Charles SANNAT
    Source Le Monde ici

  • Les nouveaux esclavagistes. Ethiopie : payés 23 euros par mois pour fabriquer des vêtements Calvin Klein ou H&M

    Les ouvriers éthiopiens du textile touchent moins d'un tiers que leurs homologues du Bangladesh (illustration). AFP/Arif Ali
    Le Parisien avec AFP| 08 mai 2019

    Les employés des usines textiles d’Éthiopie sont les moins biens payés au monde. Loin derrière ceux du Bangladesh.

    Les salariés des usines de vêtements d’Éthiopie, qui travaillent pour des marques comme GuessH&M ou Calvin Klein, sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois, selon un rapport rendu public mardi.
    L’Éthiopie, qui ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent, a séduit les investisseurs en mettant en avant la disposition des salariés à travailler pour moins de la moitié du salaire des travailleurs du Bangladesh, affirme le rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York.
     LIRE AUSSI >Au Bangladesh, des ouvriers du textile en grève pour de meilleurs salaires
    Selon cette étude, intitulée « Fabriqué en Éthiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’industrie du vêtement », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 85 euros par mois, ceux du Kenya 185 et ceux de Chine 291 dollars.
    « Plutôt que la force de travail docile et bon marché promue en Éthiopie, les fournisseurs basés à l’étranger ont rencontré des employés qui sont malheureux de leur rémunération et de leurs conditions de vie, et qui veulent de plus en plus protester en cessant le travail ou même en démissionnant », déclare le directeur adjoint du centre, Paul Barrett.

    Pas de salaire minimum dans le privé en Ethiopie
    « Dans leur empressement à créer une marque « Made in Ethiopia », le gouvernement, les marques mondiales et les fabricants étrangers n’ont pas prévu que le salaire de base était tout simplement trop faible pour que les travailleurs puissent en vivre ».
    L’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le secteur privé. 
    Selon le rapport, les salariés de la confection, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont du mal à s’en sortir, sont très peu formés et des conflits culturels les opposent aux dirigeants des usines, originaires d’Asie.
    L’étude s’est penchée sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25 000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier. 
    À terme, environ 60 000 personnes devraient y travailler.
    Des grèves à répétition
    Des entreprises chinoises, indiennes et sri lankaises ont ouvert des usines dans ce parc. 
    L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 105 millions d’habitants qui vivent encore largement de l’agriculture et sont confrontés à des sécheresses et à la pauvreté.
    Le gouvernement espère que les exportations de vêtements, qui représentent actuellement 145 millions de dollars par an, vont grimper à environ 30 milliards. 
    Un objectif qui « paraît irréaliste », selon le rapport, ne serait-ce que parce que les bas salaires ont entraîné une productivité médiocre, des grèves à répétition et un fort turn-over.
    Des usines ont remplacé l’intégralité de leurs salariés tous les 12 mois en moyenne, indique le rapport. 
    Le Centre Stern appelle le gouvernement éthiopien à instaurer un salaire minimum et à élaborer un plan économique à long terme pour renforcer l’industrie du vêtement.
    leparisien

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/05/les-nouveaux-esclavagistes-ethiopie.html#more

  • Après le scandale Alstom avec l’américain GE, le scandale PAM : Patriotisme économique, vraiment ?

    Après le scandale Alstom avec l’américain GE, le scandale PAM : Patriotisme économique, vraiment ?

    Du sénateur Sébastien Meurant :

    Alors que, depuis plusieurs semaines, les rumeurs d’une vente de la société Pont-à-Mousson au chinois Xinxing Ductile Iron Pipes se multiplient, je suis sidéré de l’absence de réactions gouvernementales. Mais cela montre, du moins, clairement que cette équipe est bien plus efficace dans le « grand bla-bla » que dans l’action. Elle ne cesse de nous parler d’écologie, elle ne cesse de nous parler d’investissement et de croissance, elle ne cesse de nous parler de « patriotisme européen », mais la réalité est exactement inverse.

    1) L’eau est, selon les dirigeants, un secteur stratégique. Jusqu’ici, je suis d’accord. Eh bien, qu’en déduit-on ? Qu’il faut brader notre principal équipementier d’eau à une société chinoise, c’est-à-dire une société liée à l’Etat chinois qui est notoirement l’un des plus gros pollueurs de la planète. M. Macron, M. Philippe, M. Le Maire nous assurent tous que, grâce à leur action énergique, la France va retrouver le chemin de l’investissement et de la croissance. On voit ça ! Dans la pratique, les plus beaux fleurons de l’industrie française partent sous pavillon étranger – souvent bradé bien au-dessous de leur valorisation réelle. M. Le Maire dit, paraît-il, qu’il n’est pas opposé au rachat de Pont-à-Mousson par Xinxing. Cela me laisse pantois. Il s’agit tout de même du dernier haut-fourneau français, ce qui va fortement augmenter notre dépendance à l’étranger sur un secteur pourtant dit « stratégique ».

    A entendre les commentaires, on jurerait qu’il s’agit d’une jolie pièce de musée sans grande importance économique. Mais, au-delà de ce dernier haut-fourneau (dont la cession serait par ailleurs hautement symbolique du choix politique de la désindustrialisation), il s’agit aussi d’un chiffre d’affaires de plus d’un milliard d’euros, de 5 usines en France et 5 autres en Europe, de 2200 salariés en France, et – une paille ! – de 1500 brevets. Pense-t-on vraiment qu’il soit insignifiant de céder une société aussi importante ? D’autant que l’acheteur potentiel, lié à l’armée chinoise, est en surproduction et que cela entraînera logiquement la fermeture à brève échéance des usines européennes. En fait d’investissement, nous proposons à une puissance étrangère de récupérer nos brevets, notre réseau commercial et de partir en claquant la porte : brillante conception du développement économique !

    Il paraît que voter LREM aux prochaines européennes, c’est voter pour l’Europe-puissance. Heureusement qu’on nous le dit, car nous aurions pu croire qu’il s’agissait de voter pour l’Europe-passoire. Au passage, sait-on comment Pont-à-Mousson s’est trouvé en difficulté financière (en France car, au plan mondial, la compagnie se porte bien) ? Tout simplement parce que les lois idiotes par lesquelles nous nous sommes liés nous-mêmes poussent, quand elles n’obligent pas, à choisir systématiquement le « moins-disant » – même quand ce choix ruine nos emplois ou détruit l’environnement. Encore tout récemment, la société du Canal du Midi – pourtant financée sur fonds publics – a refusé d’acheter les tuyaux de Pont-à-Mousson et préféré les tuyaux d’un fabricant indien de bien moins bonne qualité. A long terme, c’est un choix absurde, même au strict plan économique. Mais c’est un choix malheureusement habituel.

    On me dit : on ne peut tout de même pas nationaliser. Mais il existe mille autres solutions. A commencer par celle qui consiste à exiger la réciprocité dans les accords commerciaux. Si, au lieu d’ânonner les mantras des années 1990, nous regardions un peu le monde évoluer, nous verrions que le temps des accords bilatéraux et réciproquement bénéfique est revenu. C’est « l’ancien monde » qui croit encore dur comme fer que l’abaissement unilatéral de nos frontières est systématiquement positif.

    En abandonnant à Bruxelles la quasi-totalité des négociations en matière commerciale, nos gouvernants ont fait le choix délibéré de la désindustrialisation et du chômage de masse. Pour ma part, je ne m’y résigne pas et je continue à considérer que la France, si elle n’était pas asservie à des lois ineptes et, plus encore, à des dirigeants qui se moquent comme d’une guigne des Français, a parfaitement les moyens de se défendre dans la compétition économique mondiale.

    Ce que nous ferons de Pont-à-Mousson pourrait bien devenir un cas d’école…

    https://www.lesalonbeige.fr/apres-le-scandale-alstom-avec-lamericain-ge-le-scandale-pam-patriotisme-economique-vraiment/

  • Les premiers résultats de Parcoursup sont révélateurs… et affligeants !

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    L’étude des résultats de Parcoursup 2019 publiée par Le Figaro Étudiant est riche d’enseignements, à l’heure où on prône à longueur d’antenne les perspectives d’avenir pour les jeunes dans l’industrie, les énergies nouvelles, l’intelligence artificielle, les biotechnologies, l’environnement…

    L’un des débouchés post-bac les plus importants, ce sont les BTS (brevets de technicien supérieur), Bac+2, permettant la poursuite d’études en licences classiques ou en licences professionnelles puis en master, l’entrée dans diverses écoles d’ingénieurs ou l’entrée dans l’emploi. Les BTS sont des diplômes d’État attribués par l’Éducation nationale, ils peuvent être effectués soit en formation initiale (présence continue dans les centres de formation) soit en alternance (alternant travail en entreprise et formation en centres). Il existe 119 BTS répartis en deux catégories : les BTS Services couvrent l’ensemble des activités de services (commerce, banque, assurance, transport, tourisme, hôtellerie…) et les BTS Production qui concernent l’industrie, le BTP, l’agriculture…

    Que trouve-t-on dans le classement 2019 ?

    D’abord que l’industrie de la céramique (pourtant un secteur de haute technologie en France) va avoir du mal à recruter puisque seulement 25 étudiants ont fait vœu pour ce BTS, classé 119e et dernier ! Les travaux publics, c’est le 46e, 5.993 candidats (0,39 %), les biotechnologies, c’est le 36e, avec 0,63 %, l’aéronautique le 33e, avec 10.711 candidats, soit 0,69 %, le bâtiment est 21e, avec 15.001 candidats. Quant à l’éolien, les « jeunes « semblent avoir bien compris que « c’est du vent » puisque le BTS « Maintenance éoliennes » ne recueille que 1.211 suffrages, ce qui le place en 81e position !

    Mais où les jeunes veulent-ils donc aller ? Comme d’habitude, c’est vers les services, et notamment la vente, que veulent s’orienter les étudiants en BTS : à eux seuls, les BTS MOC (ex-MUC) et NDRC (ex-NRC) totalisent près de 300.000 demandes, soit environ 20 %. MOC, c’est le commerce de détail et les grandes surfaces (le B2C – business to consumer, le commerce direct de l’entreprise vers le consommateur – Carrefour, Darty, etc.), NDRC, c’est la vente classique en B2B (business to business), pour faire court.
    Vient ensuite le BTS Commerce international (110.000 candidats) puis les BTS de gestion (comptabilité, gestion de la PME, assistant manager…).

    Le 1er BTS Production n’apparaît qu’en 12e place, avec 43.734 vœux, soit 2,84 % du total, encore s’agit-il du BTS Systèmes numériques, informatique et réseaux.

    Alors, quand on entend urbi et orbi que de gigantesques efforts sont faits en matière de formation pour réorienter les jeunes vers « là où il y a l’emploi de demain », on se dit, paraphrasant Raffarin que « non seulement la pente est rude, mais le chemin est semé d’embûches » !

    Pour finir, évoquons les résultats de Parcoursup pour les inscriptions en licences :
    1er : droit, avec 256.264 vœux, soit 16 % du total ;
    2e : sciences et techniques des activités physiques et sportives, avec 131.788 vœux ;
    3e : économie et gestion, avec 112.429 vœux ;
    4e : psychologie, avec 101.808 vœux, en augmentation de 20 % ;
    42e : mécanique, avec 2107 vœux.

    Quant aux futurs licenciés en théologie, ils ne seront que 288, si tout va bien.

    Telle est donc l’impitoyable réalité des chiffres. Je n’ai abordé, ici, que l’aspect quantitatif. Sur l’aspect qualitatif, c’est-à-dire « le niveau », notamment dans les matières de base (français, mathématiques, histoire, géographie, langues), il y a beaucoup à faire. En BTS, surtout, où les étudiants sont généralement issus des filières professionnelles, là où le niveau en ces domaines est de plus en plus bas. Un niveau si bas qu’ont été créées des « prépas BTS » destinées à remettre à niveau les titulaires de bac pro…

    Le retour de la propédeutique !

    Patrick Robert

    https://www.bvoltaire.fr/les-premiers-resultats-de-parcoursup-sont-revelateurs-et-affligeants/