l'emploi - Page 36
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Bulgarie - L'expatriation après le nationalisme français : Thierry Dreschmann, Sacha et Conversano
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Menteur, lâche et ridicule
Les échéances électorales passées, vient le temps des mauvais nouvelles qui avaient été dissimulées par le gouvernement aux Français, histoire de ne pas provoquer des réflexes de colère dans les urnes. Ainsi, à la hausse générale du prix du carburant, s’ajoute la plus forte flambée depuis vingt ans des tarifs de l’électricité au 1er juin. Une petite manip assumée par Emmanuelle Wargon, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, qui a avoué que “cette hausse aurait pu s’appliquer dès février (…) ça a été décalé jusqu’en juin, mais nous ne pouvons pas le stopper plus…” Allant toujours plus loin dans le mensonge et les fausses nouvelles, la très relâchée porte-parole du gouvernement, Sibeth Ndiaye, livrait elle mercredi son explication au sujet des 1000 suppressions d’emplois sur le site de General Electric (GE) de Belfort. Rappelons au passage que le nouveau directeur de GE, nommé en avril, Hugh Bailey, était le conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron lorsque ce dernier était ministre de l’Économie et avait chapeauté cette véritables trahison des intérêts français que fut la vente de la branche énergie d’Alstom à GE.
Dans Marianne, Emmanuel Lévy souligne que les explication de Mme Ndiaye pour justifier cette liquidation de 1000 emplois à Belfort – “la conjoncture tournée vers la transition écologique” – est une arnaque. En effet, “le gaz comme source de production d’électricité est loin d’être mort et enterré : la filière gazière connaît un bas de cycle temporaire dans le marché des turbines à gaz, avant une reprise dans 3 à 5 ans pour devenir la 1ère source d’énergie en termes de capacités installées à partir de 2025 et un doublement des capacités actuelles d’ici 2040, d’après l’agence internationale de l’énergie et le livre blanc de GE, avance la CFE-CGC. A long terme, la conjoncture invoquée par la porte-parole du gouvernement ne semble donc pas si défavorable.“
Certes, poursuit-il, “personne (…) ne conteste les difficultés actuelles de GE sur le secteur. L’Américain a communiqué sur la méga-dépréciation d’actifs de 23 milliards de dollars qu’il attribue un peu rapidement au gaz et à sa fusion avec Alstom, quand une grande partie provient en fait des errements de sa filiale GE financial Services, qu’il traîne comme un boulet depuis la crise des subprimes. Mais Sibeth Ndiaye fait surtout l’impasse sur un élément qu’elle ne peut ignorer, tout comme Emmanuel Macron : la fusion entre Alstom et GE portait en elle-même les germes du plan social qu’ils feignent de découvrir aujourd’hui. Ce qui n’empêche pas Sibeth Ndiaye d’estimer qu’il s’agissait d’une bonne chose à l’époque, et de promettre de ne pas laisser les salariés dans la panade“.
Mais peut-on encore les croire? Dans un autre domaine - quoique - La France de Macron et les instances bruxelloises qui se veulent plus que jamais championnes des droits de l’homme et de l’asile, se sont couchées de manière honteuse devant l’Oncle Sam qui voulait la peau du lanceur d’alerte et créateur de Wikileaks, l’Australien Julian Assange, accusé de “piratage informatique.” Depuis son arrestation sur demande de Washington le 11 avril dans l’ambassade d’Equateur à Londres où il vivait en reclus depuis 2012, M. Assange est détenu en Grande-Bretagne. La justice américaine a annoncé il y a quelques jours dix-sept nouveaux chefs d’inculpation contre Julian Assange, principalement au nom des lois anti-espionnage. De son côté la justice suédoise, qui avait abandonné les poursuites en mai 2017, se prononce aujourd’hui sur l’abracadabrantesque accusation de viol dont il est l’objet depuis 2010. Bref, comme l’indique sobrement l’Afp, “la relance un feuilleton judiciaire qui dure depuis près d’une décennie pendant laquelle Julian Assange et ses soutiens n’auront eu de cesse de dénoncer une manœuvre destinée à faire extrader l’Australien vers les Etats-Unis pour y répondre des fuites de documents secrets américains par WikiLeaks.”
Un acharnement qui intervient, répétons-le, dans le silence assourdissant des progressistes, au moment ou un expert indépendant de l’ONU et professeur de droit international, Nils Melzer, rapporteur de l’ONU sur la torture, a affirmé vendredi dans son rapport que Julian Assange présente, après un “examen médical approfondi” des experts médicaux, “tous les symptômes (de) torture psychologique.” “La persécution collective de Julian Assange doit finir maintenant ! (…). La santé de M. Assange a été gravement affectée par l’environnement hostile auquel il a été exposé pendant plusieurs années.” “En plus de maux physiques, M. Assange présente tous les symptômes typiques d’une exposition prolongée à la torture psychologique, une anxiété chronique et des traumatismes psychologiques intenses.”
“Il y a eu une campagne implacable et sans retenue d’intimidation et de diffamation contre M. Assange, non seulement aux Etats-Unis, mais aussi au Royaume-Uni, en Suède et, plus récemment, en Equateur” affirme encore M. Melzer. Nous noterons de notre côté que le silence des belles âmes atlanto-bruxelloises sur le cas Assange, au sujet duquel Bruno Gollnisch a interpellé à de nombreuses reprises le Parlement européen, est à comparer avec les propos tenus au cours de la campagne par des membres de LREM et de LR, accusant le Rassemblement National d’être le “parti de l’étranger”. Et ce, dernièrement, au motif que des conseillers du RN ont rencontré Steve Bannon à l’occasion de son passage à Paris en mai. Or, comme l’a bien vu Michel Drac, le fait que des membres du RN “rencontrent une personne qui est un cadre important d’un mouvement politique étranger ne constitue absolument pas une trahison! “
” Mais de toute façon, poursuit-il, on a envie de dire aux détracteurs du RN: on a appris qu’Emmnanuel Macron a été conseillé sur le Brexit par l’ex Premier ministre travailliste britannique Tony Blair , mais ça, ce n’est pas un problème? Et si on parlait de la récente rencontre entre Pierre Moscovici, commissaire européen aux affaires économiques, Tony Blair et George Soros au sujet d’un second referendum concernant le Brexit. Quel jeu exactement joue M. Moscovici là dedans ? Et pourquoi George Soros a-t-il participé à cette rencontre? Pourquoi la Commission européenne a-t-elle refusé de diffuser le compte-rendu de cette rencontre? Et puisque désormais c’est paraît-il une trahison de discuter avec des gens qui sont à l’étranger et qui partagent vos idées politiques cela veut-il dire qu’il faut mettre au trou tous les participants au forum de Davos ou au Bilderberg? Ceux qui ont accusé le RN de trahison au motif d’avoir rencontré M Bannon se rendent donc t-il compte du ridicule de leur accusation?” Oui, ils doivent certainement s’en rendre compte mais ils ne sont plus à ça près…
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General Electric : une tragédie sociale dont Macron est le premier responsable
Jean-François Touzé Délégué national du Parti de la France, en charge des études et de l'argumentaire
L'annonce par General Electric de la suppression de 1.000 postes dans son usine de Belfort est incomplète et insincère : si l'on prend en compte les répercussions inévitables sur les sociétés sous-traitantes, c'est, en effet, non pas 1.000 mais au total entre 3.000 et 4.000 emplois qui sont menacés.
Dans cette tragédie sociale, la responsabilité d'Emmanuel Macron est totale. C'est lui, en effet, qui, en tant que Secrétaire général adjoint de l’Élysée chargé des affaires industrielles, puis en tant que ministre de l'économie, fut le chef d'orchestre de la session de la branche énergie d'Alstom à General Electric qui avait pris l'engagement non seulement de conserver tous les postes existants mais d'en créer mille nouveaux.
Macron a donc agi soit par incompétence, soit, en toute connaissance de cause, par cynisme et choix funeste de désindustrialisation de la France amenée à devenir, pour les tenants du mondialisme, un pays de services.
Dans les deux cas c'est un des fleurons industriels et économiques de notre pays que celui qui est aujourd'hui Président de la République a délibérément bradé, et l'intérêt social d'une ville et d'un département qu'il a négligé au profit exclusif de celui des actionnaires.
Le Parti de la France réaffirme sa volonté politique d'une réindustrialisation ambitieuse de la France correspondant aux réalités des besoins du marché, et d'une économie européenne ouverte au monde mais conquérante et protégée.
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Juste après les élections, General Electric annonce 1000 suppressions d’emplois
48 heures à peine après les élections européennes, l’américain General Electric (GE) a annoncé la suppression de plus d’un millier d’emplois sur son site de Belfort.
Hugh Bailey, actuel Directeur Général de General Electric France, était conseiller pour les affaires industrielles d’Emmanuel Macron au ministère de l’Économie lors de la vente d’Alstom à GE. Cette affaire est encore une conséquence du capitalisme de connivence qui règne dans notre pays.
En mai 2014, Arnaud Montebourg rejeta l’offre de reprise de la branche Energie d’Alstom par GE, et lui proposa de céder en échange ses activités Ferroviaire. Le 28 mai, GE s’engagea auprès du gouvernement à créer 1 000 emplois en France d’ici fin 2018, et le 19 juin, présenta une offre améliorée. L’État français disposerait d’un droit de veto dans la coentreprise portant l’activité Energie. Le 20 mai, l’État prit position pour l’offre de GE et annonça son intention d’entrer au capital d’Alstom à hauteur de 20%. Le 26 août 2014 François Hollande désavouait Montebourg, Emmanuel Macron lui succédait, et les garanties et les avancées obtenues par Montebourg furent oubliées… Macron ira jusqu’à défendre GE durant l’enquête de la direction de la concurrence de la Commission européenne, et GE put acquérir le pôle Energie d’Alstom avec les mains entièrement libres! GE annonçait en octobre 2017 la suppression de 350 postes sur un total de 800 à l’usine GE-Hydro Alstom de Grenoble. En juin 2018, GE annonçait qu’il ne tiendrait pas son engagement de créer 1 000 emplois en France.
Le Président de la République, directement responsable de ce gâchis, doit être directement interpellé et sommé de protéger les salariés et l’indépendance stratégique nationale.
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General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit – Journal du mercredi 29 mai 2019
General Electric : chronique d’un échec qui se poursuit
VO : Cinq ans après la vente de la branche énergie d’Alstom à General Electric permise par Emmanuel Macron quand il était ministre de l’Economie, la casse sociale se poursuit. Près d’un millier d’emplois devraient encore être supprimés, au mépris des engagements pris par le géant américain.
Européennes : Que disent les résultats de la liste des musulmans ?
Elle voulait mettre à mal les partis traditionnels et lutter contre l’islamophobie, l’union des démocrates musulmans français n’a recueilli que 0.13% des suffrages. Malgré ce faible score, le parti communautariste a réalisé une percée dans certaines villes à forte densité d’immigrés.
Zone euro : vers une sortie de la monnaie unique ?
L’Euro menacée. Alors que l’Europe de Bruxelles fait l’objet d’une défiance grandissante dans tout le continent, la monnaie unique ne fait pas seulement l’objet de critiques des citoyens, mais aussi de plus en plus d’économistes. Charles Gave répondra à nos questions.
L’actualité en bref
https://www.tvlibertes.com/general-electric-echec-qui-se-poursuit-journal-du-mercredi-29-mai-2019
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Désindustrialisation, délocalisation, travailleurs sur le carreau : STOP OU ENCORE ?
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Viré pour avoir refusé de travailler le dimanche. Nous y sommes!
Le travail le dimanche c’est bien, c’est moderne, et puis vous savez ce ne sera que sur la base du volontariat etc, etc,…
Et le travail dominical fût assoupli.
Et ce qui était prévisible se passa.
(Pour savoir ce qui était prévu voici tous les articles de ce site consacrés à ce sujet ici).
« Christelle travaillait depuis 18 ans à l’hypermarché Cora de Saint-Malo, elle a été licenciée pour faute grave ».
« Selon Europe 1, une femme employée depuis dix-huit ans, formée pour tenir la station-service, et un homme en poste au rayon crèmerie depuis huit ans, ont été renvoyés pour « faute grave ». Tous deux ont refusé de venir travailler le dimanche, puisque cette possibilité n’est pas inscrite dans leur contrat de travail »…
Ce n’est pas grave.
Les indemnités sont désormais plafonnées.
Virés les employés qui n’ont pas voulu plier.
Un exemple pour tous les autres.
L’employeur paiera ce qu’il devra payer mais désormais même avec 18 ans d’ancienneté ce n’est pas bien lourd, et puis quand vous percevez des sous, vous avez aussi des délais de carence chez l’ami Pôle Emploi.
Bref, en théorie, le travail dominical fonctionne sur la base du volontariat, qui devient le volontariat d’office.
C’est une dérive socialement et humainement terrible, car, il est impératif que le travail dominical reste l’exception et non la norme.
Il est indispensable de pouvoir bénéficier d’un temps partagé collectif et hors travail.
Mais le totalitarisme marchand veut tout détruire, tout casser, tout ce qui permet de « faire société commune ».
C’est d’une bien grande tristesse.
Charles SANNAT
Source Le Parisien ici
https://insolentiae.com/vire-pour-avoir-refuse-de-travailler-le-dimanche-nous-y-sommes/
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Crise de la grande distribution. Auchan vend ses 1 600 magasins italiens!!!
La crise de la grande distribution n’en finit pas, et aujourd’hui nous avons appris la vente par Auchan de la quasi-totalité de ses magasins en Italie soit tout de même rien de moins que 1 600 points de vente!!Auchan Retail n’a toutefois pas précisé le montant de l’opération.Auchan Retail Italia c’est environ 1600 magasins de tous formats allant des hypermarchés, aux supermarchés, sans oublier les petites surfaces dites d’ultra-proximité et les activités numériques – sous les marques Auchan et Simply, en propre ou en franchise.Cela montre que le secteur de la grande distribution est bien en plein bouleversement, et que cela commence même à ressembler à une gestion « en extinction » entendez par cela, qu’en vendant les points de vente, les grands groupes baissent de façon importante leurs achats et donc leur capacité à acheter des volumes et donc à négocier les prix.Céder ses actifs autrement que dans le cadre d’arbitrages, ce n’est pas franchement une stratégie de développement pour assurer l’avenir.Charles SANNATSource Le Figaro ici -
Ubérisation l’autre nom de la précarisation
L’ubérisation est un concept nouveau.L’ubérisation c’est la modernité.En réalité l’ubérisation est vieille comme le monde.L’ubérisation c’est la précarisation peut-être 2.0 comme il faut dire, mais cela reste de la précarisation.L’idée derrière l’ubérisation c’est le paiement à la tâche de micro-entrepreneur réduit à l’état d’esclave par le maître qui impose les tarifs et donne (ou pas) du travail à ses journaliers qui doivent se plier à toutes les demandes et autres exigences du maître.Il n’y a là rien de nouveau depuis les esclaves de l’antiquité qu’ils soient de Rome ou d’Athène de Sumer à Babylone ou ailleurs.Depuis le fond des âges le paiement à la tâche et journalier a été la norme « sociale ».C’est la révolution industrielle somme toute récente à l’échelle géologique qui a permis la création et le développement du « salariat ».
Avec la fin des usines, l’automatisation, la mondialisation et la pression exercée pour toujours plus de compétitivité le totalitarisme marchand dans son évolution en arrive logiquement à détricoter le droit social et les formes de travail salarié dont il n’a plus du tout besoin puisqu’il n’a plus d’usine à faire tourner.La société de services qui se développe sous vos yeux implique donc une immense mutation vers le tout précarité et le tout « entrepreneuriat ».C’est cela l’ubérisation sociale de la société et ce mouvement aura un impact fondamental sur vos vies actives et celles de vos enfants.C’est d’ailleurs ce que montre cet article du Monde consacré aux chauffeurs d’Uber à San Francisco.A San Francisco, les chauffeurs Uber manifestent : « A chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens »« Les conducteurs ont fait grève et protesté dans une dizaine de villes.
Ils ont peur de faire les frais de l’introduction en Bourse de la société.Ils ne sont pas nombreux mais ils font du bruit.
Devant le siège de Uber, au 1455 Market Street, Lauren Swiger s’époumone au son des cuivres du Brass Liberation Orchestra, le groupe de musiciens activistes de San Francisco.
« Uber ! Uber ! You’re no good ! Treat your drivers like you should » (« Uber vous êtes nuls ! Traitez correctement vos chauffeurs ! »).Deux jours avant l’introduction en Bourse du géant des voitures de tourisme avec chauffeur (VTC), prévue vendredi 10 mai, la manifestante est venue protester contre la rémunération « de misère » des conducteurs.
« Vendredi, il va y avoir des tas de millionnaires supplémentaires, lance-t-elle au micro. Et nous, nous en sommes réduits au salaire minimum. »Les chauffeurs de San Francisco sont en grève pour douze heures.
Le même mouvement se déroule à New York, Los Angeles, San Diego, Chicago, Philadelphie, Washington et au-delà des frontières américaines, à Londres, et jusqu’au Brésil et en Australie.Les intermittents de la conduite ont peur de faire les frais de l’opération Wall Street.
« Uber et Lyft essaient de montrer aux investisseurs qu’ils peuvent être rentables, dénonce Jeff Perry, 38 ans, un grand blond en short chaussé de tongs. En fait, à chaque course, je consolide leur richesse à mes dépens. »Mustafa Al Hafidh, 32 ans, conduit pour Uber depuis deux ans.
« Le tarif c’était 99 cents [88 centimes d’euro] par mile [1,6 km], note-t-il. Maintenant c’est seulement 68 cents. »
Domicilié à une heure et demie de San Francisco, il travaille jusqu’à soixante heures par semaine. Avec l’augmentation des prix à la pompe, l’assurance et l’entretien du véhicule à payer, il a vu son revenu baisser de 50% alors que, dans la région, l’immobilier continue de flamber.
Fin avril, après avoir effectué 2 500 courses, il a reçu une prime de 100 dollars pour assiduité.
« Cent dollars pour que je me taise », siffle-t-il »…C’est cela la réalité de l’ubérisation de la société.C’est cela la réalité de la soumission moderne non plus à un patron, mais à un donneur d’ordres.La seule solution pour évoluer dans le précariat c’est la montée en gamme comme pour les entreprises traditionnelles prises sous le feu de concurrents qui ont des coûts de fabrication par exemple nettement moins élevés.La montée en gamme personnelle passe par une formation permanente et systématique, par le fait d’investir en vous et de vous renouveler en permanence.
Ne le cachons pas, c’est épuisant et c’est la raison pour laquelle si peu d’adultes se forment une fois entrés dans la vie active.
C’est pourtant la seule solution. Elle demande beaucoup d’efforts. Elle est du coup considérablement discriminante.Charles SANNATSource Le Monde iciLien permanent Catégories : actualité, France et politique française, l'emploi, social 0 commentaire -
Les nouveaux esclavagistes. Ethiopie : payés 23 euros par mois pour fabriquer des vêtements Calvin Klein ou H&M
Les ouvriers éthiopiens du textile touchent moins d'un tiers que leurs homologues du Bangladesh (illustration). AFP/Arif Ali
| 08 mai 2019Les employés des usines textiles d’Éthiopie sont les moins biens payés au monde. Loin derrière ceux du Bangladesh.
Les salariés des usines de vêtements d’Éthiopie, qui travaillent pour des marques comme Guess, H&M ou Calvin Klein, sont les moins bien payés au monde, avec seulement 26 dollars (23 euros) par mois, selon un rapport rendu public mardi.
L’Éthiopie, qui ambitionne de devenir le principal centre manufacturier du continent, a séduit les investisseurs en mettant en avant la disposition des salariés à travailler pour moins de la moitié du salaire des travailleurs du Bangladesh, affirme le rapport du Centre Stern pour les affaires et les droits de l’homme de l’université de New York.
LIRE AUSSI >Au Bangladesh, des ouvriers du textile en grève pour de meilleurs salaires
Selon cette étude, intitulée « Fabriqué en Éthiopie : les défis de la nouvelle frontière de l’industrie du vêtement », les salariés du Bangladesh, notoirement mal payés, gagnent 85 euros par mois, ceux du Kenya 185 et ceux de Chine 291 dollars.
« Plutôt que la force de travail docile et bon marché promue en Éthiopie, les fournisseurs basés à l’étranger ont rencontré des employés qui sont malheureux de leur rémunération et de leurs conditions de vie, et qui veulent de plus en plus protester en cessant le travail ou même en démissionnant », déclare le directeur adjoint du centre, Paul Barrett.Pas de salaire minimum dans le privé en Ethiopie
« Dans leur empressement à créer une marque « Made in Ethiopia », le gouvernement, les marques mondiales et les fabricants étrangers n’ont pas prévu que le salaire de base était tout simplement trop faible pour que les travailleurs puissent en vivre ».
L’Éthiopie n’a pas instauré de salaire minimum dans le secteur privé.
Selon le rapport, les salariés de la confection, parmi lesquels de nombreuses femmes, ont du mal à s’en sortir, sont très peu formés et des conflits culturels les opposent aux dirigeants des usines, originaires d’Asie.
L’étude s’est penchée sur le Parc industriel d’Hawassa (sud), l’un des cinq centres industriels inaugurés par le gouvernement depuis 2014, qui emploie 25 000 personnes et fabrique des vêtements pour des marques du monde entier.
À terme, environ 60 000 personnes devraient y travailler.
Des grèves à répétition
Des entreprises chinoises, indiennes et sri lankaises ont ouvert des usines dans ce parc.
L’Éthiopie est le deuxième pays le plus peuplé d’Afrique, avec quelque 105 millions d’habitants qui vivent encore largement de l’agriculture et sont confrontés à des sécheresses et à la pauvreté.
Le gouvernement espère que les exportations de vêtements, qui représentent actuellement 145 millions de dollars par an, vont grimper à environ 30 milliards.
Un objectif qui « paraît irréaliste », selon le rapport, ne serait-ce que parce que les bas salaires ont entraîné une productivité médiocre, des grèves à répétition et un fort turn-over.
Des usines ont remplacé l’intégralité de leurs salariés tous les 12 mois en moyenne, indique le rapport.
Le Centre Stern appelle le gouvernement éthiopien à instaurer un salaire minimum et à élaborer un plan économique à long terme pour renforcer l’industrie du vêtement.
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