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l'emploi - Page 97

  • La dette de la France ... (arch 2010)

    Ce thème devient actuellement une obsession, mais on ne parle jamais des causes de la dette des pays occidentaux.
    Pourquoi les pays occidentaux sont-ils fatalement obligés de fonctionner avec un endettement de plus en plus grand ? Cela provient fondamentalement de la désindustrialisation de l'Occident qui profite essentiellement à certaines catégories sociales. Faudrait-il faire une analyse en termes de lutte des classes. Chaque entreprise qui s'en va, c'est autant de recettes en moins pour l'Etat en taxes d'entreprises et en impôts pour les salariés. L'augmentation du chômage qui en résulte est aussi une charge supplémentaire pour la collectivité. Les charges traditionnelles de l'Etat quant à elles ne baissent pas (éducation, armée, santé, ... ), d'où cette distorsion. Tous les pays occidentaux s'endettent. Les états sont dans la même situation que les ménages américains qui s'endettaient pour ne pas faire baisser leur niveau de vie malgré la compression de leurs revenus.
    Cet endettement peut se résoudre de plusieurs façons :
    - par l'inflation qui profite toujours aux débiteurs au détriment des créanciers,
    - par la croissance, ce qui semble mal parti vu la faible croissance observée depuis des années, par les impôts mais cela fera baisser la demande intérieure d'où une nouvelle augmentation du chômage,
    - par la création monétaire, mais la France n'est plus maîtresse de sa monnaie avec l'Euro et elle ne peut plus créer la monnaie ex nihilo comme avant.
    Actuellement, la réponse semble être une fuite en avant. L'emprunt sur les marchés internationaux au profit des états crée un effet d'éviction au détriment des entreprises désireuses d'emprunter.
    On claironne que la crise est finie, comme pour s'en persuader (la méthode Coué peut parfois fonctionner en économie). Ce que l'on constate, c'est que l'économie se reproduit sur elle-même ou quasiment avec à chaque fois un chômage plus important. Le système fonctionne avec de plus en plus d'individus laissés sur le bord de la route. Les entreprises qui sont parties hors de France ne reviendront jamais. Le chômage implique aussi que des banques ne seront pas remboursées de leurs crédits. Les sociétés occidentales doivent selon certains économistes s'adapter à une ère postindustrielle, comme si cela était une fatalité que la France n'ait plus d'industries. Or la désindustrialisation n'est due qu'au cadre institutionnel créé par le capitalisme financier qui n'est que l'expression du capitalisme actionnarial. La dictature des actionnaires fait des entreprises des instruments qui doivent servir à entretenir le niveau de vie des actionnaires. Le taux du R.O.E (return on equity ou retour sur investissement) de 15 à 20 % est la plus grosse pression aux délocalisations. À cela s'ajoute un Euro fort qui exerce une pression supplémentaire.
    Le G20 ne sera qu'un rafistolage du néolibéralisme. Le capitalisme financier qui se croit exister pour l'éternité et être le summum du capitalisme, une fin de l'Histoire économique selon l'expression de Fukuyama ne crée que des taux de croissance minables dans les pays occidentaux et surtout dans la zone Euro. Il va mettre l'Occident à moyen terme en situation d'infériorité. Dans une part du gâteau qui ne croît guère, cela n'empêche pas les inégalités d'exploser.
    À propos de Sarkozy, on peut dire que la quintessence de la France ne se trouve plus à l'Elysée. En dehors de ses origines étrangères et de son épouse, le président n'a rien de culturellement français. Il ne connaît rien au vin, sans doute parce qu'il ne tient pas l'alcool. Jamais un chef d'état français n'a été aussi américanisé et fait aussi peu français. Toutes ses références culturelles sont américaines. Même si la bourgeoisie française le trouve vulgaire, elle a voté massivement pour lui car il a été le nœud d'une multiplicité d'intérêts et par-dessus tout la finance a voté Sarkozy.
    Patrice GROS-SUAUDEAU STATISTICIEN-ÉCONOMISTE

  • Discriminations : Ces entreprises qui n'aiment pas les Français (arch 2005)

    Elles sont trente-cinq à avoir signé une « charte de la diversité », dernier avatar de la préférence étrangère. Trente-cinq entreprises qui devancent la folle inquisition lancée par jean-Louis Borloo pour imposer par « la voie législative » la discrimination positive.

    PSA Peugeot Citroën, Adecco, France Télévision, Casino, Axa, Canal Plus, Carrefour, Pinault-Printemps-Redoute... pour ne citer que les plus connues. Il n'aura pas fallu de longues objurgations ministérielles pour que ces entreprises signent des deux mains la « charte de la diversité » proposée par l'institut Montaigne et son très cosmopolite président Claude Bébéar.
    Partant une fois encore d'un sophisme récurrent (les discriminations à l'embauche dont seraient victimes les jeunes des banlieues), le ministre des Affaires sociales, le socialisant Jean-Louis Borloo, enjoint les entreprises à recruter des diplômés issus des zones sensibles, des cadres et ingénieurs non français, à favoriser l'embauche de personnes issues de l'immigration. Dans une République qui ne reconnaît pas les spécificités ethniques, ce communautarisme à peine voilé dérange et brise l'illusoire principe d'égalité.
    Dans la France chiraquienne, les derniers arrivés doivent être les premiers servis.
    Plus qu'un objectif, cette préférence étrangère deviendra un dogme, inscrit dans la loi si les entreprises traînent les pieds. « Si besoin est dans six mois, on choisira la voie législative » (le même Borloo).

    Folle inquisition
    Dans cette folle inquisition où l'on ne recule devant rien pour plaire aux pythies du politiquement correct, la majorité présidentielle se lance dans une course éperdue à la conquête du Graal cosmopolite. Laissant la gauche bouche bée. La tentative surréaliste d'instituer le cv anonyme, ne comportant ni le nom, le sexe, l'âge, la nationalité ou la photographie du demandeur d'emploi, a été finalement abandonnée. Ses prosélytes ne venaient pas des rangs du PC ou du PS, mais appartiennent au clan chiraquien pour la première (Françoise de Panafieu) et au cercle des Bayroutistes pour le second (Francis Vercarmer). Les deux élus avaient le soutien d'un Borloo dont l'unique préoccupation ministérielle se résume à l'apologie de la préférence étrangère (mais n'est-ce pas pour ce penchant immigrationniste prononcé que Chirac en a fait son protégé ?). Si la majorité a provisoirement reculé, le gouvernement n'entend pas en rester là. Le ministre des Affaires sociales a proposé à l'ancien ministre... socialiste (!) Roger Fauroux et ancien président du Haut Conseil à l'Intégration « de présider une commission technique sur ce sujet avec l'ANPE, les organismes de placement, les chasseurs de tête, le patronat et les partenaires sociaux ».
    Histoire de ne pas lâcher si vite le morceau et de passer en force au cas où les derniers députés de droite perdus dans le magma UMP trouveraient cette offensive immigrationniste quelque peu gênante dans un pays où des millions de Français de souche sont sans emploi...

    Le scandaleux rapport Bébéar
    • Fanatique du libéralisme qui lançait en 2002 « un appel à plus d'immigration contrôlée », Claude Bébéar est un apôtre de la discrimination positive. Son rapport truffé de clichés remis au Premier ministre est un long catalogue de mesures toutes aussi dangereuses les unes que les autres (comme celle visant à faire croire que les jeunes des quartiers sont au chômage parce qu'ils sont victimes de discrimination et non parce qu'ils sont rétifs pour une bonne partie à l'idée de discipline, d'efforts et d'apprentissage). Du fichage des entreprises, où les salariés seront invités à déclarer leur appartenance à une minorité visible, aux « audits diversité », sorte de palmarès des entreprises les plus cosmopolites, le président du Conseil de surveillance d'Axa ne recule devant rien pour donner corps au fantasme d'une France pour tous. Une obsession poussée à son paroxysme qui ne cache même plus ses relents de racisme anti-français. Au nom du dogme de la diversité ethnique, on cherche à implanter dans le monde économique, des « entreprises aux couleurs de la France » qui ne tiennent compte ni des réalités, ni des exigences de la compétitivité.
    Insensé mais ô combien révélateur de la pensée d'un homme, subjugué par le « melting-pot avec les jeunes issus de l'immigration africaine et nord-africaine » et qui plaide ouvertement pour une « intégration par le mélange des populations ».
    Français d'Abord!  janvier 2005

  • Immigration, changements de société et mutations de civilisation

    Les migrations sont aussi vieilles que l’homme.
    Ce dernier, en quête de ressources, partage, en effet, avec la plupart des espèces animales, la capacité de coloniser sans répit de nouveaux territoires accessibles.
    Sans cela, l’homme n’aurait évidemment pas colonisé la planète entière dès les temps les plus reculés.
    1° Mais le terme migration recouvre en réalité des choses bien différentes.
    En premier lieu, il y a la colonisation de territoires vierges de toute présence humaine. En second lieu, il y a l’entrée, paisible ou violente, acceptée ou forcée, de territoires déjà occupés. C’est le second terme qui nous préoccupe ici.
    2° Le XXIe siècle va être dominé par l’extraordinaire poussée démographique de l’homme, et notamment par l‘explosion démographique de l’Afrique. Selon les prévisions de l’ONU, les populations de ce continent pourraient atteindre 3,4 milliards d’individus à la fin de ce siècle. Dès lors un homme sur trois serait originaire d’Afrique. Un phénomène d’une telle ampleur ne peut qu’entraîner des conséquences difficilement imaginables, notamment en termes de flux migratoires.
    3° L’immigration est, par  définition, destructrice du tissu social, à des degrés divers selon l’intensité des flux migratoires. Comme le disait Paracelse, « c’est dans la dose qu’est le poison » .
    Certes, l’immigration est, en soi et en principe, un élément de dynamisme économique, ne serait-ce que du fait de la stimulation de la demande globale de consommation (*). En revanche, elle nécrose le tissu social dans lequel elle s’implante.
    En d’autres termes, l’immigration massive fortifie le corps mais altère ou, au pire, porte atteinte à l’identité à l’âme des populations d’accueil.
    Au delà d’un certain degré, en effet, d’une part, elle dissout les liens de solidarité et les références identitaires existant entre les différents groupes sociaux (sentiment  d’appartenance à une classe sociale, valeurs nationales, références religieuses, traditions, héritage culturel, modes de comportement etc.) et génère des tensions entre les différentes composantes de la population en quête de reconnaissance sociale et d’accès aux biens de consommation.
    4° Le XXIe siècle verra l’opposition entre les nations à forte intensité migratoire – Etats-Unis, Europe à faible homogénéité sociale –  et les nations à faible intensité migratoire mais à forte homogénéité sociale : Chine, Inde, Japon, Russie, Afrique, Amérique latine, Moyen-Orient.
    Quelles seront celles, des sociétés composites et des sociétés homogènes, qui  l’emporteront dans le combat pour les ressources et la domination géopolitique  régionale ou mondiale ?
    5° Car les sociétés composites souffrent d’un mal originel, à savoir la difficulté, ou l’incapacité, de dégager un consensus global sur les objectifs politiques et sociétaux à atteindre. La volonté collective se disperse et se dissout entre une multitude d’individus sans liens relationnels forts entre eux, si ce n’est la satisfaction des besoins de consommation.
    À cet égard, il est prévisible que les Etats-Unis, de plus en plus dominés par des minorités avides de pouvoir d’achat et de consommation de biens matériels, auront de plus en plus de difficulté à définir et à mettre en œuvre une politique étrangère au service d’une vision stratégique d’ensemble du destin américain.
    Qui va survivre ou dominer le monde de demain ?
    Yves-Marie Laulan, 2/07/2013 http://www.polemia.com/

    Note :
    (*) En fait, ce postulat, cher à Alfred Sauvy, le grand démographe, ne se vérifie pas toujours. La preuve en est la France, et l’Europe, terres d’immigration, mais frappées  néanmoins par la stagnation chronique.

  • « L’Europe ne veut plus de ses jeunes »

    “Je n’ai plus d’espoir”. Qu’ils s’appellent Javier, Vasilis ou Sarah, qu’ils soient espagnols, grecs ou allemands, le sentiment de résignation est partout le même. Alors que le taux de chômage des jeunes Européens varie de 8,1 % en Allemagne à 59,2 % en Grèce, installant une moyenne de 22,6 % dans l’Union européenne, ce sont les mêmes mots qui reviennent.

    “Le futur n’attend que toi : il est brillant, il t’appartient. Tu as un diplôme ! Tu auras un bon travail, une vie agréable, ironise le Grec Argyro Paraskeva, 29 ans, dans un appel à témoignages publié par le Guardian et relayé par Le Monde. Et puis là, tu te rends compte que ce n’est pas vrai.

    Multiples diplômes, chômage long et pas de première expérience

    Argyro dénonce une situation désespérée : titulaire d’un master en biologie moléculaire, il n’a pas trouvé d’emploi fixe cinq ans après l’obtention de son diplôme. Sans expérience, il ne bénéficie pas des aides de l’État et dépend ainsi des 30 euros que lui donnent ses parents chaque semaine. Et le cercle vicieux ne s’arrête pas là : sans premier emploi, au chômage de longue date, il lui est quasi impossible de trouver un travail dans le domaine qui l’intéresse. “J’accepterai n’importe quel travail maintenant, je n’ai plus le choix”, dit-il.

    >> Lire : Les jeunes, victimes surexposées du chômage

    Même constat pour Javier, 28 ans, et Nerea, 21 ans, tous deux espagnols, qui dénoncent les attentes surréalistes des employeurs. Javier, bardé de deux masters et d’un doctorat spécialisé dans l’agriculture de précision, est trop diplômé pour travailler comme vendeur. Nerea manque d’expérience pour être embauchée comme infirmière.

    “Créer des quotas de diplômés”

    Alors, comme l’Italienne Gaia, 29 ans, au chômage depuis trois ans, ou le Français de 21 ans, Ed, au chômage depuis deux ans, ils enchaînent les stages non ou peu rémunérés et les jobs étudiants, dépendant encore largement de la solidarité familiale.

    >> Lire : “Le dilemme cornélien des petits boulots”

    Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé ailleurs : Ed au Royaume-Uni, Gaia un peu partout dans l’UE. La seule chose qui retient encore Jesus, 26 ans, en Espagne, “c’est l’orgueil”. “L’Europe ne veut pas de ses jeunes”, lâche Gaia.

    >> Lire : “Chômage des jeunes dans l’UE : diplômés du Sud cherchent emploi au Nord

    Il n’y a pas que la jeunesse méditerranéenne qui est pessimiste. “Chercher un travail en Allemagne est extrêmement frustrant parce que les médias n’arrêtent pas de dire à quel point notre économie est en bonne santé, raconte un jeune anonyme de 26 ans. Mais, en réalité, aucun de mes amis diplômés ne trouve de travail décent ni même de travail simplement rémunéré.” Rare témoignage positif, celui de la Danoise Jenny, 24 ans, qui espère que “quelque chose finira bien par arriver”.

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  • « La lutte des classes revisitée »



    Tribune libre de Raymond La Science

    L’INSEE vient de mettre en avant le fait que « Les descendants d’immigrés d’Afrique sont trois fois plus au chômage que les Français de souche ». Faut-il en déduire que le taux de chômage des immigrés résulte des discriminations dont ils seraient victimes, de leurs difficultés scolaires ou encore des difficultés de vie quotidienne auxquelles ils seraient confrontés ?

    Ou peut-on entrevoir une autre explication, plus naturelle, à ce phénomène étrange : si beaucoup de nouveaux arrivants demeurent au chômage ne serait-ce pas tout simplement parce qu’ils ne veulent pas de travail ?
    Une observation de la stratification des classes sociales dans notre structure sociétale, et de leurs inter-relations amène à cette réflexion. Nous sommes en effet imbriqués dans une société qui comporte plusieurs systèmes économiques, une société à cinq classes.

    1/ La plupart des immigrés et le lumpen-prolétariat sont dans un système COMMUNISTE REDISTRIBUTIF NON RÉPRESSIF, aux dépens de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Cette première classe ne produit rien, est intégralement assistée, subit un contrôle social minimum, mais consomme, enrichissant les quatrième et cinquième classes. Elle n’a théoriquement pas accès à la propriété, mais elle y parvient tout de même souvent par la magouille non réprimée.

    2/ Ouvriers, employés et salariés de la «classe moyenne» sont dans un système SOCIALISTE CONFISCATOIRE RÉPRESSIF au profit de toutes les autres classes. Cette seconde classe produit et consomme beaucoup. Elle a droit à la propriété (encore quelques temps) en échange de sa tonte. L’étape prochaine est de taxer ses propriétés pour calmer la première classe, sans altérer les privilèges des trois autres. Initialement constituée de prolétaires au sens marxiste, c’est à dire de gens ne disposant que de leur force de travail et pas du capital, elle est en partie parvenue à capitaliser lors des trente glorieuses, mais n’a pas investi ce capital dans les structures d’exploitation de la force du travail (ceux qui l’ont fait au travers de la Bourse ont été ruinés). Son patrimoine est essentiellement immobilier donc surexposé aux taxations et à la spoliation d’ores et déjà prévue. Elle est appelée à retourner à sa condition prolétarienne initiale et à la double répression exercée en tenaille par la classe n°1 et par les classes dominantes.

    On comprendra au regard des conditions réelles d‘existence et de survie des deux classes décrites, que l’effort quantitatif et qualitatif demandé pour passer de la première à la seconde par le travail réellement disponible ne soit pas forcément de nos jours suffisamment attractif.

    3/ La classe supérieure (cadres supérieurs, professions libérales, hauts fonctionnaires) est dans un système LIBÉRAL CLOS. Entretenue par la seconde, elle produit peu mais consomme énormément. Par contre elle n’a pas accès aux avantages du mondialisme, paye des impôts et dépend des législations nationales. Elle a accès à la propriété mais elle est fortement taxée. C’est la classe d’encadrement de la seconde.

    4/ La super classe est dans un système LIBÉRAL OUVERT. Elle est chargée de gérer et d’animer le système. Les avantages de la mondialisation lui sont ouverts, elle échappe aux législations locales, son statut économique n’est relié à la communauté nationale que dans la mesure où elle le veut bien, elle est propriétaire des biens de grande valeur et échappe à l’essentiel des impositions. Les membres de cette classe constituent le système politico-financier et médiatique. La super classe est visible, connue et exposée à une révolte.

    5/ Les oligarques, l’hyper classe, appartiennent à une autre planète. Leur système ULTRA LIBÉRAL MONDIALISE ANARCHISANT ne connaît ni nations, ni frontières, ni répression, ni interdits, ni participation solidaire à quoi que ce soit. L’hyper classe est l’ultime bénéficiaire de la mécanique d’ensemble et de la concentration ultime du capital. Invisible, anonyme, intouchable, elle a tiré des révolutions passées la leçon qu’il ne faut pas habiter le château en haut de la colline. La planète lui appartient en grande partie et elle compte devenir propriétaire de tout ce qu’elle ne possède pas encore, les terres, le vivant, eau et air inclus, afin de le louer aux autres classes. Cette classe est une classe criminelle, souvent venue du crime organisé et se proposant d’esclavagiser l’humanité par le moyen du crime. La quatrième classe est son fusible de sécurité.

    **

    Ce système n’a pas besoin des Nations, bien au contraire car celles-ci constituent un obstacle majeur aux visées de l’hyper classe. La nation étant l’organisation du peuple, la solution “élégante” pour s’en débarrasser est de mélanger les peuples. Les avantages immédiats sont multiples : diviser pour régner, affaiblir le seul adversaire qui pourrait s’attaquer au Capital hyper-concentré, faire diversion, faire pression sur les salaires, instaurer un climat de précarité économique et sécuritaire qui intimide les classes moyennes, etc. A long terme, l’hyper classe parie que la fin des nations déblayera les derniers obstacles à sa toute puissance.

    La circulation croissante des biens a pour conséquence la concentration du capital dans un nombre de mains décroissant par un processus de sélection-adaptation. Ce transfert de capital entraîne un transfert du pouvoir des systèmes anciens d’intérêts publics vers des systèmes nouveaux d’intérêts privés et donc vers un affranchissement des règles qui accélère le processus.

    La nature déterministe de cette organisation sociale en mutation n’exclut pas les ententes entre les acteurs de l’hyper classe, basées sur des convergences d’intérêts, momentanées ou durables. Mais la thèse du complot unique semble exclue non seulement parce qu’elle est inutile au modèle mais aussi parce que les acteurs de l‘hyper classe sont trop divers pour n’avoir QUE des intérêts communs, ou tendre vers un objectif unique.

    Pas de planification complotiste donc, de la part de l’hyper classe et de ses serviteurs. Mais crime oui, voire crime organisé. Contre les nations. Et contre les peuples.

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  • Emplois aidés : trois milliards à réserver au secteur marchand !

    Le sophisme du vitrier.
    Cela dépasse l’entendement : la compétitivité est absente, les marges des entreprises sont à un plus bas historique, ces entreprises licencient et surtout n’embauchent pas, et c’est le moment que choisit le gouvernement pour contraindre le secteur non marchand à créer des emplois aidés dont la plupart sont inutiles et n’ouvrent pas à leurs titulaires une voie sérieuse vers l’emploi durable. En même temps, les emplois aidés ne sont disponibles au secteur marchand qu’à des conditions extrêmement restrictives et avec une grande méfiance. Une raison invoquée pour cette méfiance : l’effet d’aubaine dont profiteraient les entreprises pour créer des emplois qui de toutes façons auraient été créés. Et alors ? Si on suit le raisonnement, cela signifierait qu’il est préférable de créer des emplois qui n’auraient pas été créés, donc artificiels, au lieu d’améliorer la situation des entreprises, seules à même d’apporter une solution de long terme à l’emploi.

    Les emplois aidés sont de nouveau à un plus haut niveau
    Selon la Cour des comptes, le nombre des contrats aidés, qui était de 800.000 en 2000, était tombé à 600.000 en 2005, puis à 265.000 fin 2008 du fait du constat reconnu de leur inefficience. Ce qui n’a pas empêché qu’avec la crise, ce nombre est remonté, au point que Michel Sapin a récemment fait état de 540.000 au total, dont 340.000 déjà existants en 2012, auquel le gouvernement actuel a ajouté deux fois 200.000, notamment sous forme d’emplois d’avenir, dont le nombre attendu fin 2013 est de 150.000.
    Il en coûtait 3,4 milliards d’euros en 2009, avec un coût unitaire moyen allant jusqu’à plus de 13.000 euros, et à fin 2010 les contrats aidés occupaient 350.000 personnes dont les quatre-cinquièmes dans le secteur non marchand. Les 150.000 emplois d’avenir prévus devraient coûter annuellement 1,5 milliard d’euros.

    Tous les observateurs, dont la Cour des comptes, soulignent l’inefficience des emplois aidés dans le secteur non marchand
    On ne saurait mieux faire que de reprendre ici les conclusions du rapport établi en 2011 par la Cour des comptes : « Les observations relatives à l’efficacité de la mesure au regard des objectifs poursuivis sont plus préoccupantes : d’une part, les contrats aidés n’ont pas joué leur rôle contracyclique de manière satisfaisante, leur mobilisation s’étant révélée décalée par rapport à la conjoncture ; d’autre part, leur contribution à l’insertion dans l’emploi est, selon l’ensemble des études disponibles, très faible dans le cas du secteur non marchand. Ce constat s’appuie sur des travaux français et étrangers convergents dont de nombreux pays européens ont déjà tiré les conséquences : ainsi l’Allemagne, qui faisait un recours massif aux contrats aidés au début des années 2000, a très fortement réduit son recours à ce type d’instrument. La politique française de l’emploi, qui ménage encore aujourd’hui une large place aux contrats aidés, apparaît ainsi de plus en plus comme une exception dont la pertinence est discutable ».
    Il apparaît à la Cour des comptes qu’ « en définitive, les contrats aidés apparaissent davantage comme un instrument de politique de cohésion sociale que de politique de l’emploi ». La France n’a-t-elle pas plus besoin d’une politique de l’emploi, seule à même d’avoir un effet sur le long terme ? Mais, quitte à utiliser cet instrument, il faut l’orienter vers le secteur marchand, ou en tout cas orienter les ressources, non négligeables (plus de 3 milliards chaque année) vers la politique de l’emploi.

    Mieux vaut l’effet d’aubaine que des emplois de type « vitrier ».
    Une des objections, largement répandue, à l’aide publique au secteur marchand est la crainte de l’effet d’aubaine : pourquoi aider à la création d’emplois qui auraient été créés même en l’absence du dispositif ? C’est un sophisme. Et alors en effet ? Si l’on suit le raisonnement, l’État préfère créer des emplois (dans le secteur public) qui n’auraient pas été créés, simplement parce qu’un bon nombre d’entre eux sont artificiels. Ils apportent un remède tout autant artificiel et de court terme, tout en ne permettant pas d’apprendre un véritable métier. C’est la politique de « l’État vitrier » (voir encadré).

    Le paradoxe du vitrier
    On doit à l’économiste français du XIXème siècle Frédéric Bastiat la démonstration dite du paradoxe du vitrier. Il met en scène un jeune qui casse une vitre, et la réaction des badauds : « À quelque chose malheur est bon…ça fait marcher le commerce… sinon que deviendraient les vitriers… » Effectivement la destruction cause la dépense, fait travailler le fabricant de vitres, les poseurs et fait progresser le PIB [1]. Une expression un peu plus récente de ce sophisme se retrouve dans les trous du sapeur Camembert (on embauche des ouvriers pour creuser des trous et d’autres pour les combler). Le sophisme est facilement démonté par Frédéric Bastiat : si on avait consacré les ressources à autre chose que casser puis réparer les vitres (fabriquer des vêtements par exemple) on aurait ces vêtements en plus, tout en conservant les vitres intactes.

    Vaut-il mieux que l’État se comporte en vitrier, ou consacrer les ressources en question à diminuer le coût du travail pour les entreprises ? La réponse va de soi. Le fait que certains emplois auraient été créés de toutes façons – ce qui reste d’ailleurs à prouver – n’invalide nullement l’aide apportée aux entreprises. Même si tous les emplois créés relevaient de l’effet d’aubaine, ce serait encore bénéfique pour l’économie, car cela permettrait de remonter le taux de marge des entreprises, avec un effet induit sur leurs investissements, leur développement et la création de futurs emplois.
    Le gouvernement devrait se rappeler que de loin la mesure la plus efficace pour l’emploi de ces dernières années fut l’institution des emplois « zéro charge tpe ». Le dispositif est estimé avoir permis l’embauche de 80.000 jeunes pour un coût de 60 millions d’euros. Mesure éphémère (elle prit fin mi-2012) en raison du coût pour les finances publiques, elle coûta de fait beaucoup moins cher que les contrats aidés, et son efficacité fut immédiate. En réalité, et cette remarque vaut pour tous les gouvernements successifs qui ont eu recours aux emplois aidés du secteur non marchand, on retrouve la méfiance indéracinable à l’égard des entreprises : les entrepreneurs vont en profiter pour « s’en mettre plein les poches », augmenter les dividendes etc. Méfiance injustifiée, en tout cas pour les petites entreprises [2], qui rémunèrent peu leurs cadres et patrons, ne distribuent quasiment pas de dividendes et ne demandent au contraire qu’à investir et embaucher mais ne le peuvent pas dans l’état actuel de la conjoncture.

    Les emplois d’avenir
    Le gouvernement actuel a créé en novembre 2012 les emplois d’avenir dont il attend 150.000 contrats d’ici 2014. Le coût devrait en être de 1,5 milliard d’euros par an en régime de croisière. Le régime est destiné au secteur non marchand, et il en a étendu une partie du bénéfice au secteur marchand. Mais avec quelles restrictions ! Tout d’abord la subvention est égale à 75% du Smic dans le secteur public, mais elle n’est que de 35% de ce Smic pour le secteur marchand. Ensuite, les conditions d’ouverture sont de nature à éliminer ou faire fuir les entreprises candidates (voir encadré).

    Les conditions kafkaïennes de disponibilité des emplois d’avenir dans le secteur marchand.
    À l’origine (novembre 2012) le texte applicable au secteur marchand était le suivant :
    Art. R. 5134-164.-I. ― Est éligible à l’aide à l’emploi d’avenir l’employeur relevant du huitième alinéa de l’article L. 5134-111 qui :
        « 1° Propose au titulaire d’un emploi d’avenir une perspective de qualification et d’insertion professionnelle durable ;
        « 2° Appartient à un secteur d’activité présentant un fort potentiel de création d’emplois ou offrant des perspectives de développement d’activités nouvelles.
        « II. ― Les secteurs mentionnés au 2° du I sont fixés par arrêté du préfet de région, compte tenu des secteurs prioritaires définis au schéma d’orientation régional en application de l’article R. 5134-162.
    Se rendant compte de l’inefficacité de la mesure (pas plus de 33.000 emplois ont été créés en 8 mois), le gouvernement vient d’assouplir le régime. Mais là encore, avec quelles restrictions ! Depuis juin de cette année, les emplois d’avenir ont été étendus au secteur marchand, mais à condition qu’il s’agisse de CDI à temps plein s’adressant aux jeunes de 16 à 25 ans, de niveau CAP/BEP ou sans diplôme (les jeunes résidant en Zone de Revitalisation Rurale pouvant quant à eux aller jusqu’à un niveau BAC + 3 s’ils sont inscrits comme demandeurs d’emploi depuis au moins 18 mois). Ces CDI ne peuvent concerner QUE des entreprises dont le code NAF appartient à certains secteurs (action sociale, santé, construction, énergie, transports, environnement, arts et spectacles, luxe et agriculture) ou des structures ayant signé des conventions avec l’État au niveau national (La Poste, la SNCF et VVF Village). L’aide mensuelle est fixée à 35% du SMIC horaire brut pendant 3 ans. Dans le secteur non marchand, aucune restriction ne s’applique, il peut s’agir de CDD et la subvention est de 75% du Smic !

    Une étude du CAE (Conseil d’Analyse Economique) d’avril 20136, est d’ailleurs très critique à l’égard des emplois d’avenir, soulignant que « la solution n’est pas de les [les jeunes] placer dans des emplois du secteur public ou associatif dont toutes les études démontrent l’inefficacité du point de vue du retour à l’emploi ». Les emplois d’avenir « doivent être réorientés vers le privé » pour y financer 120.000 contrats (aidés à 50%), avec une formation « exigeante » à mi-temps.
    Comme on l’a vu dans l’encadré ci-dessus, cette étude présentée au Premier ministre en avril dernier n’a pas suffi, malgré le prestige de ses signataires, pour convaincre ce dernier de la nécessité de réformer vraiment le dispositif des emplois d’avenir. En effet, la modification intervenue en juin est extrêmement restrictive des secteurs marchands ouverts, exclut les CDD et l’aide reste limitée à 35% du Smic, contre 75% dans le secteur non marchand.

    Conclusion, il n’y a pas grand-chose à attendre pour la politique de l’emploi dans le régime actuel des emplois d’avenir, dont l’utilisation par le secteur marchand est rendue en pratique quasi impossible ou sans intérêt.
    Alors, plutôt que de multiplier les contrats dont la plupart sont du type « vitrier », mieux vaut utiliser 3 milliards de ressources exclusivement dans le secteur marchand, soit dans le cadre de contrats aidés qui leur seraient réservés, soit mieux encore en consacrant les ressources en question à l’amélioration de l’apprentissage.

    Bertrand Nouel,  Ifrap 5/07/2013 http://www.polemia.com
    Notes :
    [1] De la même façon que toute augmentation des salaires des fonctionnaires et en général des salariés du secteur non marchand se traduit par une hausse du PIB puisque la contribution des acteurs du secteur non marchand ne peut être calculée qu’au coût des facteurs.
    [2] Une récente étude montre que même dans les entreprises cotées, la rémunération annuelle moyenne des dirigeants du compartiment C d’Euronext (capitalisation boursière inférieure à 150 millions d’euros) ne se situe pas à plus de 268.000 euros.

  • La pêche ou les paysans de la mer :

     

    Comment ne pas voir une volonté de destruction de la pêcherie Française lorsque l’on voit l’abandon des iles des Minquier-Ecrehous aux anglais en 1953…L’Intérêt géopolitique semble avoir été oublié !!! Alors que cette zone alimentait quelques 600 familles entre Cherbourg et Pimpol…Comment ne pas comprendre le désespoir du capitaine de pêche, voyant sa cargaison de poisson partir à 3,50 euros le kilo et revendu à l’étal autour de 15 euros…
    Pour les Marins-pêcheurs, paysans de la mer, où chaque sortie demeure une aventure pouvant être mortelle, il faut aller plus loin, toujours plus loin, pour trouver de quoi gagner son pain. Comment tolérer que la pêche Française soit soumise aux diktats européens ?
    Comment continuer d’accepter que les produits de la mer Français soient concurrencés sur les étals par des produits pêchés je ne sais où ?
    Comment accepter, que dans l’indifférence générale, des usines flottantes, venues d’Asie, raclent imperturbablement les fonds marins, pillant et détruisant toute la faune avec les conséquences catastrophiques qui en découlent ?
    Comment accepter le désespoir de ces hommes qui affrontent la mort pour gagner leur vie, regarder diminuer leur salaire d’un tiers depuis quelques temps…
    Comment accepter qu’au large des côtes d’Afrique, des pêcheurs coupent les ailerons des requins vivants et les rejettent à la mer pour le plus grand profit culinaire des asiatiques ?

    Quand cela cessera-t-il ?

    Alors que la République ferme l’histoire en devenant la fossoyeuse des spécificités Françaises. Après une décentralisation d’opérette, les métiers deviendront des attractions touristiques dans une France devenue un immense Disneyland… Aujourd’hui, on interdit la pêche au Cabillaud, demain un autre…
    On condamne le saumon sauvage, résistant difficilement à l’injection de saumons d’élevages…
    Comme pour l’agriculture, dont on arrache des vignes et demain on tue les vaches… Tout cela, sous le contrôle de la police et des agents du fisc avides de subsides pour engraisser les politiques qui nous gouvernent ou plutôt qui nous exploitent...

    http://www.actionroyaliste.com

  • PAC 2014 : accélération de la désintégration de l'agriculture européenne

    La prochaine PAC de l'UE 27 annoncée pour 2014 et qui démarrerait en 2020 obéira à deux mots d'ordre : haro sur la productivité et respect de l'environnement. L'Europe citadine n'aura qu'à se nourrir à l'Est, à l'Ouest et au Sud. Faut-il s'étonner de la collusion enfin flagrante entre la Confédération Paysanne de Bové et la FNSEA, à la remorque des Jeunes Agriculteurs, plus progressistes et plus à gauche que jamais, et pendant un demi-siècle moteurs de l'éradication de notre agriculture paysanne avec expulsion de 90 % des agriculteurs ? La Conf', au-delà d'un discours trompeur et mensonger, dressée elle aussi depuis des décennies contre l'agriculture traditionnelle, n'étant intéressée que par la révolution dans le Tiers-Monde. Comme la FNSEA et son CNJA, les gauchistes de la Confédération Paysanne se sont acharnés à faire disparaître les ultimes structures ancestrales rurales, résidus de pétainisme, paraît-il. Lequel serait de nature à pérenniser une « idéologie française » qui n'en finit pas de terroriser les nouvelles élites gavées de modernisme.
    La Confédération perçoit dans la communication du Commissaire à l'Agriculture Dacien Ciolos, « des objectifs louables » et y voit comme une porte entrouverte sur « la réflexion vers un changement des systèmes de production agricole ». Considérant comme des orientations importantes « le rééquilibrage des aides entre États membres et entre producteurs, le développement de l'emploi, le soutien aux petites fermes et le plafonnement des aides que le Commissaire appelle de ses vœux ». Elle se sent d'autant plus confortée dans ses vieux discours faisandés, que ce qu'annonce la Commission y ressemble fort et lui semble aller dans la bonne direction : « Les grands objectifs que sont une production alimentaire durable, une gestion durable des ressources naturelles, la préservation de la biodiversité, l'atténuation des effets du changement climatique et un développement territorial équilibrée sont pertinents ». Catalogue à peu près complet de la vacuité intellectuelle d'extrême gauche qui, depuis une trentaine d'années n'a cessé d'exercer ses ravages dans des milieux qui à défaut d'avoir accès aux grandes écoles, conserva pendant des générations le bon sens lui permettant de résister à toutes les sottises du temps. Pour ne s'en tenir qu'à cette seule observation, faut-il être à ce point ignorant des réalités de la nature pour s'imaginer capable d'atténuer en quoi que ce soit « les effets du changement climatique » !
    Les Jeunes Agriculteurs, adeptes de l'humanisme à deux balles et plus naïfs que jamais, ont décelé une "avancée" réjouissante dans « la volonté de replacer l'homme au centre de la future PAC et de maintenir une agriculture forte dans toute l'Europe ». Pataquès auquel on nous aura familiarisés depuis le Traité de Rome. Il est vrai qu'on leur aura jeté un os alléchant sous forme d'une mission de grande confiance : réaliser « l'adaptation au changement climatique et le développement des énergies renouvelables ». Comme il y a quarante ans leurs pères avaient été chargés de nourrir à tout prix la population en voie d'urbanisation. Ce qu'on ne cesse de leur reprocher depuis. Inconscients, semble-t-il, que la seule interrogation qu'il faille soulever est de savoir comment cette Europe-là envisage-t-elle, justement, de nourrir 700 millions d'Européens. Certainement pas en étranglant brutalement l'agriculture productiviste et, sacrifiant au mantra écologiste, subventionnant l'autre agriculture, certes bien sympathique, mais peu productive et menacée par les multinationales de l'agro-industrie. Lesquelles, outre leur puissance de frappes, sont protégées par les lois de libre-échange et n'ont à se soucier ni de biodiversité, ni de durabilité et encore moins de changement climatique.
    LA COORDINATION RURALE : LA PAC EST UN ÉCHEC TOTAL
    Quant à Jean-Michel Lemétayer, président du syndicat croupion FNSEA, il est ravi. « Les orientations de ce document vont dans le bon sens », s'enthousiasme-t-il. « Il y a deux ans, beaucoup ne donnaient pas cher de la PAC mais la situation de crise, la volatilité des prix, et le travail syndical font qu'aujourd'hui nous avons un document qui a l'ambition de conforter une politique agricole européenne ». Et de mentionner les trois objectifs poursuivis par la Commission : une production alimentaire "viable", une gestion "durable" des ressources naturelles, et l'action en faveur du climat. C'est sûrement ainsi que l'on préservera ce qu'il reste d'agriculture et que l'on sauvera les derniers agriculteurs rescapés de quarante années de massacres. À se demander si ce Lemétayer est un imbécile ou s'il fait semblant.
    Seule la Coordination Rurale a vu dans ce projet tout ce qu'il renferme de menaces pour les agriculteurs résiduels, notamment à l'Ouest de l'Europe. Des trois scenarii imaginés, celui qui possède les faveurs de la Commission et sera l'objet de toutes les préférences est « axé sur une surenchère environnementale (qui) punira ceux qui ne pourront pas y faire face en réduisant leurs aides ». Mais les autres ne seront pas mieux lotis, « ils verront certes l'aumône de l'Europe augmenter, mais sans pouvoir compter couvrir leurs coûts de revient, puisque aucune régulation des productions et des marchés ne viendra les protéger de la concurrence du marché mondial ». Un tel projet risque donc « d'hypothéquer le potentiel de production agricole européen, de poursuivre l'élimination des agriculteurs, d'accroître le déficit camouflé de la production agricole européenne, donc sa dépendance alimentaire, et de léser les intérêts des consommateurs ». Insistant sur le mensonge manifeste qui tend à convaincre les populations que l'Europe serait en situation de surproduction alimentaire alors qu'elle est importatrice - la quasi-totalité de ses protéines végétales par exemple - en volume comme en prix, la Coordination Rurale attire l'attention sur le fait que l'abandon de la préférence européenne a eu pour conséquence une disparition massive des agriculteurs et un effondrement de la qualité de produits de plus en plus importés de régions qui ont des instruments de contrôle infiniment moins pointilleux que l'Europe. Alors même que selon l'INSEE, depuis 1992, les prix à la production ont augmenté de 5 % et de 32 % à la consommation.
    La Coordination Rurale juge donc avec sévérité le projet de nouvelle PAC tel que l'a présenté le Commissaire Dacien Ciolos, observant que, « alors que la sécurité alimentaire est annoncée comme un défi majeur, les options envisagées ne résoudront en rien l'échec unanimement reconnu d'une PAC qui ne respecte plus les objectifs des traités de Rome et de Lisbonne ». La seule réussite de l'Europe "verte" aura été, pendant un demi siècle, de mettre en place un productivisme certes parfaitement efficace, basé sur une modernisation acharnée des techniques, des méthodes et de l'idéologie, mais qui aura eu pour conséquences la disparition de 90 % des agriculteurs et la destruction irrévocable de la structure des sols et de la configuration des terres.
    La Commission Européenne a fait le pari de revenir brutalement sur cette situation qu'elle avait elle-même créée. Laissant l'agro-chimie industrielle se débrouiller toute seule avec des charges prohibitives et des prix très inférieurs aux coûts de production. Depuis 1957 les crânes d'œuf de Bruxelles ont patiemment détruit l'agriculture européenne. Soutenus par la FNSEA/CNJA et par la Confédération Paysanne ils entendent dans les prochaines années lui asséner le coup de grâce.
    Petrus AGRICOLA. RIVAROL du 3 décembre 2010

  • 1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise

    1 millions d’emplois tout de suite, les solidaristes ont des solutions à la crise
    Le solidarisme est la doctrine du bon sens et de l’action concrète au service de notre peuple. Aujourd’hui, notre pays traverse une crise sans précèdent, qui dépasse dans ses effets à venir la sinistrement célèbre crise de 1929. Comme à cette époque, les forces vives de la France sont touchées. Les entreprises ferment et les rangs de chômeurs s’allongent. Notre objectif est de répondre en solidariste à la grave crise que nous subissons, c'est-à-dire de trouver une solution concrète, immédiate et de bon sens au malheur qui nous touche. Les raisons du cataclysme économique mondial qui nous submerge entrent peu dans cette réflexion immédiate. Elles ont été développées succinctement lors d’un article précédent. Nos entreprises ferment et nos chômeurs augmentent : notre unique sujet est ici : « comment endiguer cette catastrophe ? »

    Les grandes entreprises en France délocalisent dans les pays du tiers monde parce qu’elles y ont un intérêt immédiat. Pour remédier à cette saignée des emplois, nos gouvernants n’ont songé qu’à solliciter les grands groupes étrangers afin de s’installer dans notre pays. Dans ce but ils échangent des subventions d’installations énormes et des défiscalisations contre la création d’emplois. À la fin du moratoire sur les taxes et impôts, et après avoir empoché les subventions, ces mêmes groupes plient boutique avec armes et bagages, laissant le goût amer du vol et de l’abandon. Ces grandes sociétés sont d’un cynisme insoutenable mais prévisible. En effet, quels sont leurs intérêts ou raisons de rester en France après avoir bien profité de nous ? Aucun. On ne peut pas demander à un loup d’être berger. Alors les réponses pour empêcher les délocalisations, les fermetures d’usines et pour préserver ou même créer des emplois ne se feront pas avec ces partenaires-là. Tout au contraire, et c’est du bon sens, la réponse ne pourra être que locale, nationale. En effet, qu’elles sont les entreprises qui n’ont aucun intérêt à délocaliser ? Les petites et moyennes entreprises, les commerces et les artisans. Étrangement, cette classe la plus sollicitée fiscalement, la plus nombreuse aussi (93% des entreprises en France ont moins de 10 salariés et elles représentent à elles seules 67% de la masse salariale) est la grande oubliée de nos dirigeants, énarques français et eurocrates de Bruxelles. Alors, en solidaristes, nous allons nous servir de ce levier pour remettre sur les rails notre économie.

    Nous souffrons, à l’heure actuelle, d’avoir autour de 4 millions de demandeurs d’emplois. Cela représente près d’un quart de la masse salariale de notre pays ! D’un autre coté, près de 70% des entreprises françaises n’ont pas de salariés, soit plus de 2 millions d’entreprises. Il est étonnant qu’aucun énarque ou ministre n’ait eu l’idée de confronter ces deux chiffres. S’ils y avaient pensé, ils se seraient demandé quelle était la raison de cette spécificité entrepreneuriale française. Les raisons sont simples, la première est le coût trop élevé des charges salariales pour l’entreprise et la seconde, surtout en temps de crise, est la peur le cas échéant, si le carnet de commande baissait brusquement, de ne plus pouvoir payer leurs employés. En effet, il faut se rappeler que les charges salariales représentent plus de 60% du coût d’un salaire avec une répartition d’un tiers pour le salarié et de deux tiers pour l’entreprise (à l’exception des salariés qui sont au SMIC).

    Alors, comme aux grands maux, les grands remèdes, nous, solidaristes, préconisons, pour remettre notre pays en ordre de marche, de créer un grand pacte de solidarité national, ayant pour effet d’allier dans une union sacrée contre la crise l’État, les patrons et les travailleurs. Ce grand pacte doit donner du travail. Il s’accompagnera de grandes réformes institutionnelles et non de vœux pieux ou de promesses. La solidarité en est le maître mot, tous les acteurs sociaux, et notamment l’État seront mis à contribution. Ce grand pacte doit agir immédiatement sur le monde du travail par une embauche massive et une série de réformes des institutions qui gèrent et régulent ce travail, notamment les tribunaux de commerces et les URSAFF. En effet, nous proposons un grand plan pour sauver un million de chômeurs. Ils seraient embauchés dès demain, dans un nouveau contrat de travail sans charges sociales, et cela sur une durée maximum de deux ans. Cela créerait un ballon d’oxygène pour notre économie asphyxiée par les quatre millions de demandeurs d’emplois de courte et longue durée qui, pour la plupart ne peuvent être embauchés compte tenu des charges sociales trop élevées et de la législation actuelle du code du travail.

    Le premier résultat concret de cette proposition est une économie substantielle pour notre pays qui n’aura plus à payer les indemnités de chômage. Le second est le retour à l’emploi de ces chômeurs et par voie de conséquence la relance de la consommation. Un million de contribuables en plus, cela n’est pas négligeable ! Il est important de souligner que l’exonération des charges sociales ne peut, en aucun cas, être un coût supplémentaire pour l’État puisque ces chômeurs étaient déjà bénéficiaires de la protection sociale payée par l’assurance chômage.

    Naturellement ce contrat de solidarité nationale de deux ans sans charges doit être soumis à quelques obligations : il sera réservé aux chômeurs et non pas aux simples demandeurs d’emplois. Le salaire proposé devra être supérieur au SMIC d’au moins 15%. Ce contrat ne peut concerner, par entreprise, plus de 20% des salariés (cela pour les entreprises ayant au moins cinq employés). Il ne peut être interrompu que par accord mutuel des deux partis. Mais il peut être interrompu si les fluctuations économiques de l’entreprise l’imposent. C'est-à-dire si l’entreprise est dans l’impossibilité comptable de payer ce salaire. Si licenciement économique il doit y avoir ce sont les bénéficiaires de ce contrat de solidarité nationale qui seront les premiers visées, pour deux raisons : d’abord afin d’éviter de créer un dumping social sur les autres contrats de travail, ensuite pour dissuader les fraudes « au turn-over » Toute rupture se règlera sans indemnités car le salarié retrouvera aussitôt son statut de chômeur et les allocations correspondantes.

    Pour être complet, ce grand pacte de solidarité nationale doit s’étendre de la création d’emplois à la préservation de ceux-ci. Dans le cadre de la préservation des emplois existants, une autre mesure urgente à mettre en chantier sera la mise en place d’un moratoire social et fiscal pour les entreprises en difficultés, comme cela a été plusieurs fois le cas dans notre histoire lorsque des conditions exceptionnelles l’ont imposé. Cette mesure nécessaire enrayerait une grande partie des liquidations actuelles et à venir des entreprises existantes. La très grande majorité des liquidations et du chômage qui en découle est causée par le défaut de règlement des charges sociales. En effet, il faut savoir que nous avons, à ce jour, des tribunaux de commerce qui remplissent leurs audiences uniquement par des affaires d’URSAFF, avec la particularité de demander chaque fois la cessation des paiements et la mise en liquidation.
    Dans ce cadre, le grand pacte de solidarité nationale assurera la création d’une commission de surveillance des entreprises qui évaluera le coût de la liquidation d’une entreprise en retard de ses charges sociales et fiscales par rapport au coût qu’engendrerait la mise au chômage de son personnel. Il faut comprendre que toute liquidation a notamment un coup social. En effet, les employés mis au chômage sont non seulement un drame social en soi mais aussi une ruine pour la dépense publique. Souvent les dettes qui motivent une liquidation sont bien moindres que le coût social de la mise au chômage des employés de l’entreprise liquidée. Le seul bénéficiaire de cette justice expéditive est l’URSAFF qui touche ainsi les cotisations qu’elle réclame. Il est à noter que la commission de surveillance des entreprises, lors de certains retards dans le paiement des charges sociales ou fiscales, pourrait prendre partiellement en charge leur coût lorsque cela représenterait une économie importante par rapport à la liquidation de l’entreprise par un fond de solidarité.

    Terminons le dernier volet de la réforme : celle des URSAFF. Il faut en effet analyser leur rôle dans la crise sociale qui nous accable. Cette association à but non lucratif gère un budget une fois et demi supérieur à celui de l’État et cela dans la plus grande opacité. Cet organisme collecteur pour le compte du Régime Général, si intraitable avec nos entrepreneurs, ne se refuse rien. D’abord, il se permet, sur nos cotisations d’entretenir une centaine d’antennes d’URSAFF qui ont toutes un conseil d’administration et un budget de fonctionnement propre. Les URSSAF ont de surcroît un budget de fonctionnement général et plus particulièrement de formation à la hauteur de 10% de celui-ci ! C'est-à-dire 10% d’une fois et demi le budget de la France !

    Alors, parce que cette association de la loi de 1901 est un vrai gouffre pour nos cotisations, pour cet argent que nous n’avons plus, parce que ses pouvoirs sont totalement disproportionnés, et que l’URSAFF, par son attitude intraitable, est responsable de la majeure partie des mises en liquidation de nos entreprises, nous demandons sa dissolution et le rattachement de son activité au ministère des finances. Cette décision permettrait de faire des économies incalculables, de retrouver une trésorerie claire et une administration fluidifiée.

    Création d’un contrat de travail solidaire, moratoire des dettes sociales et fiscales, réformes des tribunaux de commerces et dissolution des URSSAF, voilà le grand pacte de solidarité nationale. Par ces réformes radicales, qui feraient agir de front, dans une union sacrée contre la crise, l’État, les petits patrons et les travailleurs, nous pourrions, tous ensemble, remettre notre pays sur les rails. Cette solution qui prône l’action concrète, le bon sens et la solidarité, c’est le solidarisme.

  • Espagne : Le FMI réclame une nouvelle baisse des salaires

    Le Fonds monétaire international demande à l’Espagne de réduire les salaires pour faire baisser le chômage qui atteint 27%. Il préconise de poursuivre la cure d’austérité mais à un rythme assoupli.

    L’Espagne doit baisser les salaires et flexibiliser son marché du travail pour favoriser l’emploi. La principale conclusion du Fonds monétaire international (FMI), après sa mission à Madrid, Valence et Séville, est également la plus polémique, dans un pays ou le smic dépasse à peine les 750 euros mensuels. L’institution internationale appelle le gouvernement de Mariano Rajoy à préparer une deuxième réforme du marché du travail, après celle adoptée en février 2012, qui baissait déjà les coûts de l’embauche et du licenciement et avait suscité une grève générale.

    «D’autres pays en crise ont opté pour un équilibre différent entre emploi et modération salariale. En Espagne, l’emploi s’est réduit, mais les salaires sont à peu près les mêmes qu’en 2007, a déclaré James Daniel, le chef de la mission du FMI en Espagne. Nous croyons qu’il peut y avoir plus d’ajustement sur les salaires et moins de destruction d’emplois.»

    Retour de la croissance au deuxième trimestre

    Dans ses conclusions écrites, le Fonds déplore le niveau «inacceptable» du chômage, qui dépasse 27% de la population active. «La croissance sera probablement positive au deuxième semestre 2013. Mais la question est de savoir si cette croissance sera suffisamment forte pour créer de l’emploi

    Le FMI relève toutefois les efforts de Madrid pour lancer des réformes structurelles et réduire les déficits. Il encourage l’Espagne à poursuivre la politique d’austérité, mais à en réduire la cadence. «L’ajustement budgétaire effectué l’an dernier était nécessaire. L’Espagne avait un grand déficit et un problème de crédibilité. La confiance dont jouit le gouvernement aurait pu être remise en cause. Il faut continuer à un rythme graduel», a estimé Daniel.

    Une manière d’entériner le changement de cap de Madrid, qui avait déjà annoncé en avril dernier son intention d’allonger de deux ans sa cure de rigueur. Le gouvernement compte faire passer son déficit de 7% (10,6% si l’on inclut l’aide aux banques) fin 2012 à 6,3% fin 2013 – au lieu des 4,5% initialement promis à Bruxelles – pour retomber à 2,7% en 2016.

    Le rapport est le fruit de deux visites en Espagne, la première en janvier et la seconde en juin. La délégation du FMI a rencontré des membres du gouvernement espagnol et de l’opposition, ainsi que des représentants des communautés autonomes et différents «acteurs économiques indépendants».

    Le Figaro  http://fortune.fdesouche.com/