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  • L’AQUARIUS : UN MODERNE NÉGRIER

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    L’information passe inaperçue, tant elle est banale. La moitié des 630 migrants de l’Aquarius veulent s’établir en France. C’est l’annonce faite par le gouvernement espagnol le 18 juin après qu’il a accueilli le navire dans le port de Valence, conformément à l’annonce qu’il avait faite quelques jours plus tôt.

    N’en déplaise aux bonnes âmes et autres bien-pensants, professionnels de la compassion, internationaux de la pleurnicherie et spécialistes de l’accueil par les autres, l’Aquariusest un « négrier ». Un navire en provenance des côtes africaines, où il est allé chercher ces personnes qui n’étaient pas en péril au milieu des eaux internationales, mais à proximité immédiate des côtes libyennes. Un navire qui a embarqué des centaines de malheureux, à qui le voyage depuis leur pays natal a dû coûter une fortune qu’ils n’ont pas, à moins qu’ils aient gagé leurs hypothétiques revenus futurs pour rembourser leurs passeurs. Un navire qui a mené jusqu’en Europe de gens qui n’ont rien à y faire, qui ne parlent pas nos langues et qui finiront au mieux assistés sociaux, au pire semi-esclaves au profit d’entrepreneurs sans scrupules.

    C’est d’une véritable traite qu’il s’agit. Cette traite justement dénoncée de nos jours, grâce à laquelle des armateurs peu regardants se sont enrichis, il y a quelques siècles, sur le commerce du bois d’ébène. Ces « migrants » sont le bois d’ébène moderne. Et notre société n’en a pas encore conscience.

    Monsieur Macron a fustigé l’attitude de l’Italie dans cette affaire. En refusant d’accueillir ce bateau dans ses ports, la péninsule a justement rappelé que les associations pro-migrants ne se contentaient pas de secourir les naufragés en passe de se noyer. Elles vont les chercher en Afrique et les transportent en Europe. Les Italiens ont également rappelé que les secours en mer relevaient de la responsabilité des États, et que ces derniers avaient la capacité de les organiser sans avoir recours à des ONG dont les motivations sont beaucoup moins charitables. En réalité, ces navires de passeurs sont les complices des mafias qui organisent, des deux côtés de la Méditerranée, un odieux trafic d’êtres humains.

    Un trafic d’autant plus odieux que ces personnes, qui viennent et resteront en Europe, n’ont rien à y faire. Certaines passeront en France, d’autres en Grande-Bretagne. Là, elles seront alimentées par notre système de solidarité, sans aucune possibilité de travailler, faute de maîtrise de la langue et des compétences élémentaires requises. Parmi elles, quelques islamistes qu’on nous dira modérés s’égailleront dans la nature pour y préparer la subversion de nos nations, ou un attentat qui tirera de nos bon samaritains incrédules quelques larmes de crocodile et une nouvelle extinction de la tour Eiffel.

    La presse unanime a salué la décision espagnole. En réalité, dans cette affaire, tout est communication. Dès lors que nos dirigeants libéraux et démocrates peuvent pointer du doigt l’attitude « scandaleuse » de l’Italie et de son gouvernement « populo-fasciste », pourquoi se priver d’une publicité à bon compte, quitte à piétiner allègrement la volonté des peuples qui n’en peuvent plus ? Et puis, qui se soucie de la volonté des peuples ? Ni les socialistes espagnols, ni le gouvernement français.

    Dans quelques jours personne n’en parlera plus. Et d’autres Aquarius accosteront sur les quais européens, dans l’indifférence la plus totale. Anesthésiés par le foot et la société de consommation, nos compatriotes ont le sommeil lourd. Jusqu’au jour du réveil, qui tarde à venir, mais qu’il faut craindre brutal. Hélas.

    http://www.bvoltaire.fr/laquarius-moderne-negrier/

  • Manifeste pour le renouveau de la France

    2810382302.jpgGeorges Feltin-Tracol

    Un an après l’élection d’Emmanuel Macron à la présidence de la République, Hervé Juvin publie son douzième livre, France, le moment politique (Éditions du Rocher, 2018, 285 p., 16,90 €). Il s’agit d’un vigoureux manifeste « pour que la France vive ! » selon son sous-titre.

    En témoin avisé des événements du monde, l’économiste et chef d’entreprise qui se déplace sur les cinq continents pour des motifs professionnels développe un ambitieux projet pour la France qu’il considère « comme porteuse des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, comme voix précieuse de ce qui dure, de ce qui résiste et de ce qui demeure (p. 278) ». Il est appréciable qu’un homme qui connaisse et comprenne les rouages de l’économie soutienne l’avènement d’une civilisation écologique en Europe. Il en explicite même les enjeux majeurs !

    Non, Hervé Juvin ne verse pas dans le moindre écolo-gauchisme. Il exprime au contraire une réalité toujours incomprise pour les petits-enfants des baba cools. « Seuls l’État et la Nation peuvent affronter la crise des ressources vitales qui vient (p.14). » Ainsi améliore-t-il l’engagement souverainiste et identitaire en annonçant que « l’union profonde des Français et des territoires de la France, c’est l’unité d’un combat pour la vie (p.20) ». Son écologie se veut nationale parce que « le combat pour les frontières, c’est le combat pour une société écologique, qui respecte chaque identité, chaque modèle social, chaque organisation économique. C’est le combat qui enrichit nos biens communs, contre leur exploitation commerciale, leur braderie touristique (pp. 21 – 22) ».

    Serait-ce pour autant la première manifestation tangible d’illibéralisme dans la République hexagonale des Lettres ? Probablement pas. « Pour que l’économie française renaisse, affirme Hervé Juvin, il faut engager une politique de nationalisme libéral (p.218). » À la suite des travaux pionniersdu Club de l’Horloge, on trouve donc des thématiques nationales-libérales républicaines, françaises et européennes, même si on relève parfois de fortes similitudes avec le programme présidentiel de Jean-Luc Mélenchon au sujet en particulier de l’inexploitation scandaleuse du deuxième domaine marin du monde. L’auteur pense que « la France bleue est un axe central de la renaissance nationale (p.28) ».

    Après Patrick Buisson, théoricien de la fameuse « droite hors les murs », ce sont de vraies munitions intellectuelles qu’offre en praticien averti Hervé Juvin. À Robert Ménard et aux « Amoureux de la France » de s’en saisir d’urgence !

    Bonjour chez vous !

    • « Chronique hebdomadaire du Village planétaire », n°83, diffusée sur Radio-Libertés, le 15 juin 2018.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2018/06/17/manifeste-pour-le-renouveau-de-la-france-6060317.html

  • Les graves accusations de Dupont-Aignan

    6a00d8341c715453ef022ad3542976200c-320wi.jpgCe 18 juin, sur l'antenne de Sud Radio, le député de l'Essonne intervenait sur le thème qu'il a clairement adopté, dès le premier jour de l'affaire de l'Aquarius. Celle-ci met évidemment mal à l'aise toute la classe politique conventionnelle de notre continent.

    Les craquements s'observent jusque chez nos cousins germains d'outre-Rhin. Ils ont commencé à se manifester dès le malencontreux "wir schaffen das" de Frau Merkel en août 2015. Mais depuis la constitution de la nouvelle grande coalition, Horst Lorenz Seehofer est parvenu à une transformation considérable de l'équilibre politique. La CSU bavaroise qu'il dirige n'est plus un simple appendice de la démocratie chrétienne. Elle constitue le troisième pilier du gouvernement fédéral à égalité avec la CDU et le SPD. Actuellement ministre de l'Intérieur son dirigeant peut se permettre, et il va jusqu'à mettre en demeure la chancelière de trouver une solution aux désaccords sur la question migratoire.

    La position restrictive de principe adoptée, sur ce sujet, par Dupont-Aignan n'est donc guère originale. Outre le gouvernement italien, tout un bloc géographique semble se dresser. Il va du Land de Bavière à la petite Slovénie en passant par la Hongrie et l'Autriche. C'est donc presqu'une Europe habsbourgeoise qui se dessine. Elle pourrait bien compter de façons significative dans le cadre de l'Europe strasbourgeoise après les élections de 2019. Et tant pis si cela doit déplaire à l'Europe bourgeoise[1].

    À l'antenne Dupont-Aignan reprenait dès lors une rhétorique qui ne détonne plus que dans les colloques et pseudo-débats officiels et artificiels de cette bien-pensance qui ne débat qu'avec elle-même. Selon les vrais sondages, le point de vue de NDA, sur ce point, agrée à quelque 80 % des Français. Il déclarait sans surprise

    Le 11 juin, déjà, il avait salué le refus par le gouvernement italien d'accueillir les 629 migrants de l'Aquarius. "Bravo Matteo Salvini !" avait-il proclamé.

    Le même jour, le parti "les républicains" avait suggéré de son côté de "poser la question de l'immigration de masse"[2]. Cette question se posant depuis quelque 40 ans, il nous semblerait grand temps d'y répondre.

    Restant dans la même logique le président de Debout la France, si le sort des migrants ne peut laisser indifférent, la France ne doit pas en accueillir davantage. "Quand on voit les pauvres migrants qui sont dans ce bateau, tout le monde a une pensée d'humanité mais on est dans du chantage humanitaire inacceptable, qui abouti à un appel d'air sans précédent en Europe", a-t-il affirmé. "Je refuse (de les accueillir), je pense qu'on devrait les renvoyer chez eux. La vraie humanité, c'est de s'occuper des pauvres qui sont dans notre pays, ceux qui n'ont pas de boulot, pas de logement, qu'ils soient Français d'ailleurs ou étrangers réguliers. Je pense qu'il y a urgence à s'occuper des malheureux qui sont sur notre sol, qu'il faut sauver le droit d'asile a-t-il encore insisté.

    On aurait été tenté de dire "rien de nouveau sous le soleil", si l'on ne tenait compte d'une accusation très grave qui mérite d'être creusée.

    Car Nicolas Dupont-Aignan ajoute : "mais là, c'est une immigration économique instrumentalisée par des passeurs et des ONG qui veulent détruire l'Europe",

    "Ces ONG, considère-t-il, sont les complices des passeurs puisqu'elles vont maintenant chercher les migrants à la limite des eaux territoriales libyennes. Ce qu'il faudrait faire, c'est tout simplement sauver ces malheureux, on ne peut pas les laisser se noyer, et les raccompagner immédiatement dans les ports les plus proches de Libye. Si on ne fait pas ça, on va alimenter les mafias qui instrumentalisent la misère humaine", a-t-il ajouté.

    Face à de telles affirmations très graves, ou bien on considère que la député de l'Essonne déraille, et alors pourquoi ne pas le faire bénéficier de la répression de la diffusion de fausses nouvelles prévue par la loi de 1881 ? Ou bien il dit vrai et alors on est en droit d'aller plus loin. On doit alors mettre en cause non seulement ces mafias. Elles ne sont pas inconnues des services de police. Il faut aussi dénoncer ceux qui les épaulent, dans la finance comme dans la classe politique de divers pays, dont deux au moins sont candidats à l'Union européenne.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] On ose à peine la qualifier de luxembourgeoise par respect pour le grand duc et souverain légitime de l'affligeant Juncker.

    [2] Cf. Flash Actu du Figaro http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2018/06/11/97001-20180611FILWWW00178-migrants-lr-veut-poser-la-question-de-l-immigration-de-masse.php

    http://www.insolent.fr/

  • “Gros rouge qui tache”, le goût du pays réel?

    agora.jpgLe ministre de l’Intérieur italien Matteo Salvini a confirmé samedi qu’il entendait en finir avec le laxisme proprement  criminel consistant pour un  gouvernement   à accepter de se faire tordre le bras  pour accueillir des immigrés clandestins.  Il ne s’est pas contenté d’annoncer une campagne de recensement,  à des fins d’expulsion,   de la nombreuse population rom présente sur le sol italien, dont la présence massive est de plus en plus mal vécue par les de souche et les (vrais) touristes. Il a aussi  réitéré sur facebook sa fermeté contre les manœuvres du lobby immigrationniste : « Deux navires d’ONG battant pavillon des Pays-Bas (Lifeline et Seefuchs) sont arrivés au large des côtes libyennes, en attente de leur cargaison d’être humains abandonnés par les passeurs. » « L’Italie ne veut plus être complice du business de l’immigration clandestine, et ils devront donc chercher d’autres ports (non italiens) vers lesquels se diriger. »

    Fermeté de bon aloi  que ne contestera pas  Breizh info  qui publie un   article  sur le retour le 16 juin de l‘héroïque Malien  Mamoudou Gassama  à Bamako, la capitale de son pays. Un jeune homme élevé au rang de symbole par la macronie   mais qui est aussi celui   « de cette jeunesse africaine qui ne fuit ni la guerre, ni la faim, et qui n’était nullement menacé dans son pays (sinon il ne serait pas revenu samedi accueilli comme un prince) mais qui entend simplement  tenter l’aventure européenne  comme si chaque être humain était libre de se rendre partout dans le monde, comme si les frontières et les peuples n’existaient plus. Et l’arnaque sur les  Réfugiés qui fuient la faim et la guerre  de s’effondrer, arnaque qui sert de justificatif moral aux militants de l’ONG SOS Méditerranée pour justifier d’aller chercher des réfugiés au large des côtes africaines pour les amener en Europe comme encore dernière avec l’Aquarius. »

    L’arnaque ne fonctionne plus, ou de moins en moins, et  Le Monde le déplore vivement , la crise migratoire accélérant le délitement de l’abracadabrantesque Europe de Bruxelles: «l’errance en Méditerranée des 629 passagers de l’Aquarius (selon un sondage OpinionWay56 % des Français ne veulent pas qu’ils débarquent en France, NDLR)  illustre jusqu’à la caricature la division entre les pays membres de l’Union, l’impuissance à trouver des solutions consensuelles et le passage, en quelques années, de l’émotion à une forme d’indifférence, de la mobilisation à l’instrumentalisation. Le tout à moins d’un an des élections européennes de mai 2019, au risque d’alimenter la montée en puissance des formations d’extrême droite. »

    La crainte est bien là pour les tenants du vieux monde, de ce Système à bout de souffle,  crainte qu’exprimait  aussi la juppéiste  Virginie Calmels   hier  soir sur TF1. Elle était  invitée à réagir à son éviction  décidée par Laurent Wauquiez de son poste de numéro deux de LR , conséquence  de sa critique virulente  du tract élaboré par son parti,  Pour que la France reste la France,  qui acterait disait elle ces derniers jours une  « porosité avec le RN. »

    La bordelaise est revenue sur l’objet du délit sur le plateau de TF1: «un tract de gros rouge qui tache digne de Jean-Marie Le Pen il y a 30 ans » (sic) . « Ce qui est embêtant dans cette affaire, c’est l’image qu’on donne aux Français. J’ai essayé de croire au rassemblement tel que voulu par Alain Juppé quand il a fondé l’UMP ou par Nicolas Sarkozy qui a dynamisé Les Républicains. Et donc, je suis peinée aujourd’hui pour cette famille de droite à laquelle j’appartiens. »

    La peine de Mme Calmels est  peu partagée par les Français dont elle ne comprend pas les attentes et les  peurs légitimes. Nos compatriotes les plus au fait de l’actualité devraient aussi s’inquiéter des atteintes répétées contre les libertés d’informer et de s’exprimer.

    Le compte YouTube de la revigorante et excellente  chaîne de télévision sur internet  TV Libertés (TVL) a ainsi  été fermé sous la prétexte dilatoire d’une  « atteinte aux droits d’auteur»; «une mesure inédite et fausse. En effet, nous pouvons aisément faire valoir le droit de citation », a constaté  le directeur de la chaîne, Martial Bild.  Une décision « politique », « unilatérale, arbitraire et sans aucun avertissement préalable », qui a pour effet de priver ce média alternatif et indépendant  de 100.000 abonnés au moment même ou TVL « entamait une campagne de dons cruciale. »

    On se souviendra que les 100 000 abonnés également qui suivent  Alain Soral avaient  été eux aussi  priés d’aller voir ailleurs lorsque Youtube a fermé le compte de ce dernier le 5 juin  dernier suite  à sa condamnation  à deux peines d’emprisonnement avec sursis pour provocation à la haine. Mais le compte Youtube de l’essayiste avait été finalement  rétabli au bout de deux jours. Bruno Gollnisch s’inquiète de longue date  de cette volonté de répression  des idées dissidentes qui  s’inscrit dans un  climat plus  général de  verrouillage de l’information.    « Comptes Twitter ou Facebook suspendus ou fermés sans aucune justification, loi sur les Fake news, fermeture de la chaîne YouTube de @tvlofficiel… : le mandat de Macron marque un recul massif de nos libertés d’opinion et d’expression. Ça commence vraiment à faire peur ! » a relevé Marine.

    La présidente du RN parle d’or et cette censure de TVL  a été également dénoncée  par le président de DLF  Nicolas Dupont-Aignan ,  le président du PCD  Jean-Frédéric Poisson  ou encore  l’ex ministre LR  Thierry Mariani  qui a fustigé  un « nouvel ordre moral. »  Nouvel ordre moral dont a besoin le Nouvel ordre mondial pour nous imposer plus largement la dilution de nos souverainetés et identités  particulières.  Ce que les plus lucides à droite ont compris (ou commencent à comprendre), et il faut s’en réjouir. Lucidité rabaissée elle aussi avec mépris  au rang de ce gros rouge qui tache qui  incommode les papilles jupitériennes des élites  qui ont perdu le goût du pays réel.

    https://gollnisch.com/2018/06/19/gros-rouge-qui-tache-le-gout-du-pays-reel/

  • Les populistes, les démagogues et le fiscalisme

    6a00d8341c715453ef022ad399b1d9200b-320wi.jpgC'est entendu : rien n'est pire que le populisme. Horrible. L'emploi même de ce mot semble supposer envisageable de donner le pouvoir au peuple. Absurde évidemment. Caractéristique de l'extrême droite. Un terme vague, d'ailleurs[1]. Mais que penser dès lors des démagogues, mais aussi des faux lettrés, de gauche et d'extrême gauche qui jouent impunément de voltigeurs de pointe du fiscalisme.

    Zucman professeur à la London School of Economics et chercheur à Berkeley s'il vous plaît passait ainsi en boucle ces jours derniers sur France Info, après avoir développé ses théories dans Le Monde le 28 mai.

    Le personnage, aujourd'hui âgé de 31 ans, est apparu dans le débat public en 2013 dans L'Humanité : "Non, assurait-il alors, lutter contre l’évasion fiscale, n’est pas une utopie."[2]

    Il y propose la mise en place d’un cadastre mondial sur les produits financiers et des sanctions durcies contre les paradis fiscaux. "J’ai mené, assène-t-il ingénument, une enquête économique approfondie en prenant en compte les sources de données publiques." (…) Ma méthode est totalement vérifiable, puisqu’elle consiste à regarder les statistiques internationales et à les rendre cohérentes. Au total, ce déséquilibre est de 5 800 milliards d’euros, soit 8 % du patrimoine financier des ménages." Et le livre qu'il publie sous le titre "la Richesse cachée des nations" tend à répondre à ces aspirations. "La dissimulation de fortunes par les ultra-riches, considère-t-il, est de 17 milliards d’euros. Cela n’inclut pas l’évasion fiscale des multinationales, qui est sans doute à peu près du même ordre. Au total, ce sont 40 milliards d’euros qui manquent à l’État français."

    Un argument se veut décisif. Il plaît beaucoup à son interlocutrice de L'Huma. Il consiste à dire : "Tout doit être remis à plat, y compris le financement de la protection sociale qui ne repose que sur le travail, le salaire et insuffisamment sur les revenus du capital. On a vraiment tout à y gagner. J’espère que les partenaires sociaux vont jouer un rôle décisif. La majorité de la population est favorable à cette réforme."

    Les économistes marxistes ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît. Le tour de passe résulte d'une négation du fondement originel de la sécurité sociale. Le principe se voulait strictement inverse : le dispositif était supposé assurer les individus, salariés ou indépendants, contre la perte de leurs capacités de gains. C'était l'article 1er de l'ancien code, antérieur au plan Juppé qui s'employa à transférer ce concept assurantiel vers celui de la dépense publique.

    Mais qu'importe dira-t-on ? Le journal appelait en bas de page de l'article à une marche pour la justice, et à l'affirmation, marxiste par excellence, formulée en 1869 avec son talent littéraire par Victor Hugo : "c'est de l'enfer des pauvres qu'est fait le paradis des riches".

    Quelques années après être apparu dans L'Huma, c'est dans les colonnes du quotidien Le Monde qu'en novembre 2017, le même Zucman développe sa doctrine et pontifie en dialoguant avec ceux des lecteurs qui se prêtent à l'exercice d'admiration.

    "L’évasion fiscale, écrit-il, – comme le changement climatique – alimente ainsi un vaste transfert intergénérationnel, qui enrichit les plus vieux et appauvrit les plus jeunes".

    Son obsession, qu'il partage avec Piketty porte sur l'inégalité.

    L'évasion fiscale, prétend-il démontrer, "est non seulement injuste mais elle augmente aussi les inégalités."

    Et, dès lors, selon lui, "il est essentiel d’imposer des sanctions plus sévères aux institutions financières, aux cabinets de conseil et aux États qui facilitent la délinquance financière". Cette doctrine suppose à la fois un multifiscalisme et un pouvoir mondial, la question se posant alors : entre les mains de qui ?

    Nos chers utopistes, qu'on ne saurait confondre avec des populistes ou des démagogues ne se rendent peut-être pas compte des conséquences de leur démarche, sans pouvoir nous informer quant à ses éventuels effets positifs.

    À l'arrivée ceux qu’ils appellent les ultra-riches ne seront pas moins riches et, l'argument même utilisé par Zucman laisse perplexe : Zucman est bien obligé, pourtant de reconnaître que, dans le sens du multifiscalisme te du pouvoir mondial, des avancées considérables dans le sens des contrôles étatiques ont été effectuées depuis les années 1980 et que les fameux paradis fiscaux reculent, coopèrent ou s'adaptent. Et pourtant les ratios de comparaisons de revenus s'aggravent dans le sens.

    On est tenté d'en déduire que la seule fonction des discours de ces gens supposés très sérieux sert exclusivement à désarmer toute critique de la pression fiscale délirante qui étouffe en France l'initiative, l'épargne et l'emploi.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] En feuilletant les dictionnaires dont je dispose en rédigeant ces lignes, je ne trouve pas ce terme dans l'abrégé du Littré de 1877. Le Petit Robert de 1967 en fait une "école littéraire qui cherche, dans les romans, à dépeindre avec réalisme la vie des gens du peuple". Avec le Petit Larousse de 2009, apparaît enfin cette définition "souvent péjoratif : attitude politique, consistant à se réclamer du peuple, de ses aspirations profondes, de sa défense contre les divers torts qui lui sont faits"..

    [2] cf. entretien publié par Clotilde Mathieu dans L'Humanité cette année-là le 2 décembre.

    http://www.insolent.fr/

  • L’arnaque des immigrés qui fuient la faim et la guerre

    6a00d83451619c69e2022ad3544abe200c-320wi.pngLa presse ne se rend pas compte de ce qu'elle publie :

    Il n'a pas l'air si mal au Mali, notre immigré clandestin naturalisé ?

    "l’arnaque sur les « Réfugiés qui fuient la faim et la guerre » de s’effondrer, arnaque qui sert de justificatif moral aux militants de l’ONG SOS Méditerranée pour justifier d’aller chercher des réfugiés au large des côtes africaines pour les amener en Europe comme encore dernière avec l’Aquarius.

    6a00d83451619c69e2022ad39a1fb8200b-320wi.pngCar Mamoudou Gassama est le symbole de cette jeunesse africaine qui ne fuit ni la guerre, ni la faim, et qui n’était nullement menacé dans son pays (sinon il ne serait pas revenu samedi accueilli comme un Prince) mais qui entend simplement «tenter l’aventure européenne » comme si chaque être humain était libre de se rendre partout dans le monde, comme si les frontières et les peuples n’existaient plus.

    « Il y a cinq ans, le jeune homme de 22 ans a quitté son Mali natal pour tenter l’aventure européenne. Une aventure démarrée en cascade avec un périlleux voyage en Libye, puis sur la Méditerranée, et une vie de galère dans les camps de migrants en Italie avant de débarquer en France en septembre 2017.»,explique Afrika News.

    A noter qu’il a fallu plusieurs jours pour que les principaux médias mainstream en France ne reprennent l’information, signe que ce retour au pays pour faire la fête doit sérieusement ennuyer ceux qui n’ont que l’argument humanitaire pour justifier l’arrivée de millions d’Africains en Europe."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LA MANIPULATION MÉDIATIQUE SUR "LA CRISE DES MIGRANTS"

  • 80 KM/HEURE : C’EST FAIT. TOI, ÉDOUARD PHILIPPE, ON PEUT DIRE, TU ES UN VRAI CHEF !

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    C’est fait. Le décret est paru au Journal de la République française : la vitesse sera donc limitée à 80 kilomètres/heure sur 400.000 kilomètres – excusez du peu – de routes secondaires à partir du 1er juillet. À titre de comparaison, le réseau autoroutier avoisine les 12.000 kilomètres. C’est bien, le 1er juillet. Ça tombe un dimanche, cette année, et même si l’école ne sera pas finie, il y aura du monde, beaucoup de monde, sur la route. Impeccable pour mettre d’emblée dans l’ambiance. Les radars en frémissent par avance de bonheur. Espérons que ça ne bouchonnera pas trop au centre de traitement des procès verbaux.

    Pompidou, qui adorait la bagnole – c’était la mode, à l’époque, pour un politique -, comme la cigarette – tout aussi à la mode à la même époque -, du fond de son tombeau fermé, peut bien s’exclamer « Arrêtez d’emmerder les Français », Édouard Philippe, pourtant issu d’une formation politique très lointaine héritière du vieux parti gaulliste, n’en a eu cure. Je le veux, je l’ordonne, je l’exige : les Françaises et Français rouleront à 80 km/h. Point barre. Un homme d’autorité, cet Édouard Philippe. C’est un peu le Raoul Volfoni des Tontons flingueurs qui aurait fait l’ENA. Celui qui en impose et qui impressionne pas qu’un peu son monde. La France, cette Madame Mado un peu défraîchie, ne s’y est d’ailleurs pas trompée.
    « Toi, Raoul, on peut dire que tu en es un.
    – Un quoi ?
    – Un vrai chef. »

    C’est vrai, ça, imposer une mesure si impopulaire en si peu de temps, faut le faire. Regardez, par exemple, toute cette kyrielle de Premiers ministres qui se sont succédé durant et sous les lustres de Matignon : incapables d’endiguer la délinquance et la criminalité dans ce pays, de réduire les zones de non-droit qui se développent plus rapidement que les grandes surfaces dans une ville gérée par la gauche. Des bras cassés, vous dis-je. Eh bien, lui, Édouard Philippe, il l’a fait. Du moins sur les routes. Car il a compris un truc, Édouard Philippe : la loi est faite pour ceux qui obéissent à la loi. Il fallait y penser.

    Hier encore, comme chante Aznavour, les Français – à part Médine et les Havrais, pour faire court – ne connaissaient pas Édouard Philippe. Il en était bien conscient, Édouard Philippe. Alors, un matin, il a montré les muscles. C’est vrai qu’il fait de la boxe, Édouard Philippe. Et il a déclaré, tout de go, paraphrasant ce cher Raoul Volfoni : « Mais, ils connaissent pas Édouard, ces mecs. Ils vont avoir un réveil pénible… Je vais les travailler en férocité. Les faire marcher à coups de latte. » Effectivement, pour beaucoup, un an après, et pas qu’avec le 80 kilomètres/heure, le réveil est pénible. Modulons quand même nos propos : disons qu’Édouard Philippe a le travail en férocité sélectif et ses coups de latte ne vont pas forcément là où l’on souhaiterait qu’ils aillent. Mais bon, c’est Raoul. Pas Monsieur Fernand, cet homme de la pampa, parfois rude mais néanmoins toujours courtois.

    Il paraît que cette mesure devrait permettre de réduire le nombre de morts sur la route. Parfait. On espère la même rigueur pour réduire les risques de croiser sur notre route des terroristes islamistes.

    http://www.bvoltaire.fr/80-km-heure-cest-toi-edouard-philippe-on-dire-es-vrai-chef/

  • La fausse rumeur de l'attractivité

    6a00d8341c715453ef022ad3785038200d-320wi.jpgCe 11 juin, une rumeur flatteuse circulait sur tous les gros moyens de désinformation.

    Au même moment, notons-le, la république prétend légiférer contre les bobards[1]. La loi sur la presse de 1881 punit la diffusion de fausses nouvelles. Mais cela ne suffit pas à nos princes. Ce texte a, certes, beaucoup servi. Mais il n'a, dans la pratique, jamais été appliqué, sur ce terrain. Or, actuellement on prétend accréditer l'idée, évidemment fausse, d'un paradis hexagonal de l'initiative et de l'investissement.

    Cette post-vérité apparaît, par exemple, en première page du journal Le Parisien qui, depuis longtemps, n'ose plus se dire libéré. Le 23 mai le même journal avait consacré un papier à ce que la rédaction appelle "la fin du French bashing".

    L'expression relève de la langue qu'on pratique au sein de la gauche caviar, celle qui suit le Huffington Post dirigé en France par Anne Sinclair depuis 2012. Le recours insupportable au franglais permet de brouiller les idées.

    Et, en l'occurrence, le concept de "French bashing" permet de confondre allégrement deux attitudes.

    La première nous insupporte[2], s'agissant du dénigrement de notre pays en tant que tel, et de nos compatriotes. Quoi de plus exaspérant que ces Français qui déclarent que leurs concitoyens appartiennent à la catégorie des sots. Ils emploient d’ailleurs un mot plus grossier, et s'excluant eux-mêmes de cette évaluation.

    La seconde ne doit pas seulement être considérée comme logique, mais comme légitime, et même civique : elle se traduit par la critique de notre législation, de notre prétendu modèle et surtout de la fiscalité. On ne redressera la France qu'en passant au crible les maux dont elle souffre.

    Dans l'article précité, in cauda venenum, la conclusion mérite d'être retenue. Évoquant les points de blocage, son auteur souligne en effet, que :

    "La fiscalité tricolore élevée pour les sociétés décourage notamment l'implantation de sièges sociaux, souligne l'étude du cabinet EY. Nos handicaps restent pesants et lourds, insiste le cabinet EY[3] . Au chapitre des améliorations nécessaires, les patrons étrangers pointent, dans l'ordre : la compétitivité fiscale, la simplification administrative et la réforme du Code du travail. Ces obstacles, le nouveau président de la République entend les lever. Les entreprises étrangères verront-elles la France encore plus belle dans les années qui viennent ?"

    Joffrin fait aujourd'hui figure de porte-parole, dans la presse, de ce qui reste de gauche[4]. Et, dans son éditorial de Libération, il n'en rate jamais une. Il écrit donc, le 11, répercutant sans rire le bobard du jour, que "Paris, de plus, devient la capitale la plus séduisante au monde pour les capitalistes." A court terme, ajoute-t-il, "on se disputera pour savoir s’il s’agit d’un effet Macron ou d’un effet Hollande."

    La deuxième hypothèse lui paraît sans doute mieux étayée, au fond, puisqu'on prête, sur de très sérieuses garanties, à l'éditorialiste de Libération l'écriture du livre dont le président déchu aura contribué à rédiger le titre : "Les Leçons du pouvoir".

    On a, certes, du mal à se rallier à l'idée d'une troisième hypothèse. L'attraction de Paris ne saurait, en effet, résulter d'un effet Hidalgo : saleté de la voie publique, perspectives de la taxe foncière, évolution infernale de la circulation, insécurité accrue pour les touristes, finances délabrées d'une municipalité autrefois prospère etc. Cette ville jadis superbe a perdu beaucoup de ses attraits. Et cette information déborde évidemment les frontières.

    Joffrin veut nous convaincre que "les capitalistes aiment la France". Ah comme on aimerait pouvoir lui donner raison.

    Le malheur est qu'un véritable amour se conçoit à deux. Dans le secteur de l'opinion auquel il s'adresse, et en premier lieu sous sa plume, l'amour qu'il envisage n'est pas réciproque.

    Depuis le mythe du mur d'argent du gouvernement Herriot 1924-1926 jusqu'à la campagne de Hollande en 2012, la gauche a toujours misé électoralement sur la détestation de la finance. Le budget de l'État subventionne à hauteur de 4,5 milliards d'euros un audiovisuel public qui propage cette idéologie antiéconomique. Quoique camouflé sous d'autres noms cela s'appelle, en fait, le marxisme.

    Or, si l'on veut développer l'investissement, l'initiative et l'emploi, de manière féconde et intelligente dans notre pays, il serait nécessaire que les technocrates qui nous gouvernent prennent conscience que l'économie a besoin de ceux que l'idéologie déteste.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] En novlangue on parle de fake news.

    [2] En tous cas elle m'exaspère et je ne manque jamais l'occasion de le dire aux déclarants.

    [3] Ce sigle désigne désormais l'ancien Ernest & Young, l'un des quatre plus importants consultants mondiaux

    [4] À ne pas confondre, en principe, avec Plenel, porte parole d'extrême gauche.

    http://www.insolent.fr/

  • Faux modèle pauvres lois

    6a00d8341c715453ef022ad397f0d0200b-320wi.jpgLe vote du 5 juin, au Sénat, sur la nouvelle loi de réforme ferroviaire n'aura sans doute pas manqué son effet ambigu. Entérinant le principe du projet gouvernemental par 240 voix pour et 85 contre, la haute assemblée avait cependant amendé ce texte sur un point capital.

    La concurrence sera rendue très difficile entre les opérateurs. La convention collective telle qu'elle risque d'être négociée entre les syndicats et la direction de la SNCF, s'imposant aux futurs concurrents, pourrait bien se révéler pire que le statut actuel. Et ce seul aspect a probablement enterré une fois de plus les désirs de réforme de ce qu'on persiste à traiter comme le modèle français.

    Deux mots quand même sur le principe des conventions collectives. Il s'est imposé en 1936, dans un contexte qui ne se caractérisait pas seulement par la victoire du front populaire. Également montaient dans le monde occidental un planisme et un dirigisme rampants auxquels contribuaient en France divers courants. On est convenu de baptiser curieusement leurs porte paroles "non conformistes des années 1930".

    Le groupe X-Crise, fondé en 1931, et son pionnier Jean Coutrot, jouèrent par exemple un rôle important dans ce processus de liquidation de l'influence du libéralisme économique. Jacques Rueff tentera de répondre à ces chantres étatistes d'une organisation se voulant rationnelle du travail. Ils avaient transformé en 1933 leur groupe d'études amical d'anciens élèves en Centre polytechnicien d'études économiques. Et ils allaient produire leurs ravages technocratiques aussi bien pendant le règne du front populaire en 1936 et 1937, que sous le gouvernement Darlan de 1941 ou dans la période de 1944-1946 où ils échappèrent à l'épuration conduite, comme on doit toujours se le rappeler par le parti communiste. Or les conventions collectives, négociées de façon souvent obscures et obliques avec les centrales syndicales, offrent un terrain privilégié à leur mainmise sur les structures économiques.

    Cherchant à revisiter les bases du sujet, j’ai donc dû me procurer un nouvel exemplaire du petit Que sais-je que l'excellent Pascal Gauchon a consacré au Modèle social français[1]. Certes on ne devrait jamais prêter un livre si on souhaite le récupérer un jour. Ayant commis cette sottise plusieurs fois, celui dont je vais parler ne coûtait pas cher, et je n'en éprouve paradoxalement aucun regret. En effet son 5e tirage remonte à juin 2017. Cette date correspond à l'arrivée à l'Élysée d'un certain Macron. Or, le nouveau président, à la fois, semble souhaiter le redressement économique du pays, et il déclare celui-ci irréformable.

    Nous nous trouvons donc en plein dans l'une des significations du mot modèle : il ne s'agit pas nécessairement d'un [bon] exemple, mais une sorte de mécanique nous ramenant inexorablement au point de départ. Un supplice chinois. Nietzsche disait ainsi de l'Éternel retour qu'il pouvait représenter aussi bien la plus belle que la plus désespérante des perspectives.

    En découvrant mon petit volume tout neuf, j’ai pu de la sorte apprécier que la bonne vieille collection créée en 1941 par Paul Angoulvent (1899-1976) a changé l’austère présentation de sa première page en y ajoutant une illustration. Et pour orner la visite guidée de notre modèle social, les Presses universitaires de France ont choisi une photographie du TGV.

    Une bonne image parle souvent plus qu'un long discours. Jusqu'ici, on croyait savoir que nos chemins de fer et l'industrie qui les alimente devait tout aux polytechniciens. Ils se sont emparés de la SNCF dès sa création en 1937. M. Pépy n’est aujourd’hui qu’un communicant, ancien élève de l'ENA. Mais, même moribond, ils dirigent encore Alstom fabriquant des locomotives dudit TGV. On doit comprendre que cet attelage n'est là que pour afficher des prouesses techniques, inutiles. À quoi sert de pouvoir atteindre 574 km/heures si le train est en grève ? La dimension sociale du modèle demeure donc l’ingrédient fondamental. Et son gardien du temple s'appelle toujours la CGT.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] "Le Modèle social français depuis 1945" par Pascal Gauchon, n° 3649, Puf, 128 pages. J'avoue ici que la lecture de la première édition, imprimée en 2002, et l'entretien avec l'auteur m'avaient laissé l'impression d'être légèrement plus favorable que celle de 2017. Mais je n'ai pas pris le temps de comparer les deux textes et je peux me tromper.

    http://www.insolent.fr/