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Quand l'État nous déclare la guerre.
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Vous avez dit complot? “Fake news”? Bruno Gollnisch plonge un député LREM dans l’embarras
Hier, mardi 22 mai , le ministre de la Culture, Françoise Nyssen, était auditionnée devant la Commission des Affaires culturelles de l’Assemblée nationale pour tenter de vendre à son auditoire la très controversée loi d’essence totalitaire, dite anti-fake news par les macronistes, anti fausses nouvelles en bon français (voir ici et ici). Mme Nyssen a défendu la mise en place d’une censure d’Etat au motif que « la capacité de discernement des citoyens ne suffit plus… » De manière toute aussi inquiétante pour l’avenir, elle a loué l’action des organes de propagande visant à énoncer le vrai et à traquer le faux qui sévissent dans les médias aux mains de MM. Drahi ou Niel-Pigasse, que sont le Check News de Libération et le Decodex du Monde.
Commissaires politiques qui ont reçu l’appui hier du député LREM Pieyre-Alexandre Anglade qui a désigné à la vindicte, sans les nommer expressément les chaînes d’informations russes: «La dissémination de fausses informations ne se fait pas au hasard (…). Elle répond souvent à une véritable stratégie politique, financée parfois par des Etats tiers à la frontière orientale de l’Union européenne, visant à diviser nos sociétés (et) à affaiblir le projet européen. » Et nous qui pensions naïvement que c’était le projet européiste, le libre échangisme mondialiste et l’immigration massive qui détruisaient nos sociétés et affaiblissaient l’Europe, non tout ça c’est la faute à Moscou!
C’est ce même Monsieur Anglade qui en tant que rapporteur du projet de loi de lutte contre les fausses informations a donné la réplique à Bruno Gollnisch le 16 mai. Le député européen frontiste était présent à la Commission des affaires européennes de l’Assemblée nationaleprésidée par Madame Sabine Thillaye pour espérer quelques éclaircissements sur les motivations des auteurs de cette loi très inquiétante.
Le moins que l’on puisse dire est que la maladresse embarrassée des propos de Pieyre-Alexandre Anglade tentant de répondre aux faits historiques rappelés par Bruno Gollnisch est assez éclairante... C’est cet extrait que nous vous proposons dans la vidéo ci-dessous.
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Islam radical dans les médias : de quoi cette empathie est-elle le nom ? L’exemple de Libération
Alors que débute le Ramadan et que 300 imams étrangers arrivent sur le territoire national, une étrange ambiance règne dans les médias quand il s’agit d’évoquer l’islam radical. Un cas d’école avec Libération, le 14 mai 2018.
Après l’attentat perpétré à Paris le samedi 12 mai 2018 par un tueur islamiste musulman, Libération a publié un article donnant la parole à d’anciens camarades de classe et à un ancien professeur du terroriste. Les témoignages anonymes sont ceux de quatre personnes ayant connu le tueur ainsi que son complice au lycée Marie-Curie de Strasbourg. Ce qu’ils racontent est édifiant et ajoute à ce que l’on sait par ailleurs de l’état mental, intellectuel et ethnique des lycées français. Toute aussi édifiante est la façon dont Libération « raconte » les faits, par le prisme de ses témoins.
Voyage au bout de l’islamisme
Comme il est devenu habituel, le tueur musulman était « gentil », « timide », « sympathique » et rien ne semblait le prédisposer à tuer des innocents avec un couteau de cuisine. C’est ce qui ressort des témoignages. Libération ne prend pas la peine, ni le recul critique, une vertu pourtant éminemment journalistique, d’interroger ce fait : quelle information se cache derrière ce qui est dit depuis plus de trois ans, après chaque attentat islamiste, au sujet de tueurs toujours présentés ainsi ? Et que signifie que des journaux tels que Libération fassent ressortir de tels portraits au sujet d’assassins, sans en interroger le sens ?
Les témoignages vont très loin dans l’empathie, bien plus que tout ce que pourrait imaginer l’observateur moyen concernant un autre cas de figure potentiel, par exemple si un tel article était publié au sujet d’un tueur évangéliste du Sud des États-Unis : le terroriste musulman « allait chercher à manger », « il n’avait pas de musique sur son téléphone », « on ne le soupçonnait pas de quoi que ce soit », « c’était un mec discret et gentil », « c’était un ami », « il disait qu’il voulait sauver des vies », « nos classes étaient mixtes, avec des athées, des chrétiens et des musulmans. Il n’y avait pas de discrimination », « ils me montraient des textes ou des images pour me prouver que le Coran n’incitait pas à la violence », « personne ne pouvait imaginer cela de quelqu’un de si respectueux, si poli », « un mec adorable, il était discret, studieux, il voulait devenir médecin », « ce qu’il a fait est impardonnable mais quand on l’a connu, quand on l’a côtoyé pendant trois ans, quand on a mangé avec lui pendant trois ans, ça nous choque que le voir diabolisé par les médias » (sic !), « on sait tous qu’il s’est fait laver le cerveau »… Un tueur gentil, sympa, un pote auquel il n’aurait pas fallu toucher, lequel est cependant coupable d’un attentat au motif d’une conception religieuse et politique totalitaire du monde. Imaginons que Libération ait existé en 1945, il est permis de se demander si sa rédaction aurait mené l’enquête au lycée de Himmler, histoire de voir si ce garçon reconnu coupable de quelques meurtres n’auraient pas été un type discret, sympa et poli…
Par contre, son complice et supposé inspirateur est présenté comme le grand méchant de ce drame. L’effet de contraste est saisissant, renforçant le sentiment d’empathie véhiculé par les témoignages au sujet du tueur. N’oublions pas, à ce propos, que ce qui est dit par les témoins dans cet article résulte d’un choix de la rédaction de Libération, laquelle ne publie pas ici l’intégralité des propos des témoins mais ce qu’elle veut publier. Le complice ? « Je sais qu’il voulait partir en Syrie pendant un petit moment. C’était des rumeurs comme cela. Après ça s’est étendu et tout le lycée l’a su et après il s’est calmé et il a dit qu’il avait retrouvé la raison. On se moquait de lui en disant qu’il allait partir en Syrie », « il était assez brutal », « plus pratiquant », « il voyait tout à travers le prisme de la religion », « j’avais bien perçu qu’il y avait un problème quant à sa vision de la démocratie ou sur le rapport aux femmes. Il était favorable au port du voile et prônait des relations inégalitaires entre hommes et femmes », « il avait fait un exposé sur le sujet et j’ai dû y mettre fin car je ne pouvais pas laisser dire tout ça au sein d’une institution laïque », « quand je le voyais parfois après le bac, je changeais de trottoir », « il avait une vision extrémiste, en tout cas poussée de l’islam. Il s’exprimait toujours contre les actions terroristes mais il disait aussi que c’était normal qu’il y ait des attaques si la France lançait des frappes en Syrie », « il tenait toujours à ce qu’on ne fasse pas d’amalgame entre islam et terrorisme »…
Ce qui devrait étonner Libération
‣ Le complice de l’assassin est présenté comme violent et ses camarades se méfient de lui depuis qu’il s’est levé en classe et a jeté violemment des tables et des chaises dans un mur.
‣ Ce même complice est radicalisé et fait un exposé de propagande sur l’islam radical en classe, même si cet exposé est interrompu.
‣ L’avancée discrète des islamistes radicaux apparaît comme une stratégie évidente dans ce cas d’école et pourtant de cette stratégie Libération ne dit mot.
Plus surprenant encore :
Dans un lycée de la République française, la question de l’islam est devenue centrale : au point que l’on peut envisager d’en exposer les doctrines sectaires et radicales en classe. Il est possible d’affirmer dans ce cadre que la « charia est une bonne chose ».
Un élève peut se lever et jeter chaises et tables contre un mur.
Des individus scolarisés en France tiennent ouvertement des propos de collaboration avec des ennemis de la France
Les lycéens s’amusent, se moquent d’un individu radicalisé dont il est supposé qu’il envisage de partir en Syrie
Le chef d’établissement d’un lycée de la République doit concentrer son attention sur des musulmans attirés par le salafisme, source avérée du djihadisme.
Le quotidien n’interroge pas l’origine des deux complices, ni le fait qu’ils sont des migrants devenus français depuis peu.Cette phrase : « Il était favorable au port du voile et prônait des relations inégalitaires entre hommes et femmes » devrait interpeller les journalistes des médias officiels. Dans l’expression du témoin, le voile en tant que marqueur de l’inégalité hommes femmes au sein de l’islamisme est évident. Voilà qui donne de la perspective à un autre moment de présence de l’islam dans l’espace public et médiatique français, une présence qui est devenue permanente : l’intervention de la musulmane voilée présidente de l’UNEF Sorbonne à la télévision, le 14 mai ; une musulmane voilée prenant la parole en tant que syndicaliste étudiante, responsable d’un syndicat féministe et « progressiste » de gauche.
Devant les critiques, une salve d’empathie à fusé, un peu comme au sujet du « sympathique » lycéen devenu tueur dans les rues de Paris. Pourtant, le simple bon sens ne peut que conduire à dire ceci : il est incroyable qu’une représentante syndicale de l’UNEF soit voilée, et tout autant incroyable que nombre de journalistes ne voient pas une évidence en cela. Ce qui n’est pas le cas par exemple de Marianne, très clair à ce sujet. D’autres discours deviennent pour le moins confus : ici. Discours de méconnaissance complète des stratégies des islamistes en direction de la jeunesse. N’est-il pas problématique qu’une religion en particulier occupe une telle place, quotidienne, empathique et souvent militante, dans l’espace public de la République laïque, avec le soutien d’une partie de la gauche radicale et la bienveillance de nombre de médias officiels ?
Tribune reprise du site OJIM
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Italie : Toute personne faisant partie de la franc-maçonnerie ne pourra pas entrer au gouvernement
En Italie :
"Quelque 30 points développés dans un document de 58 pages. Voilà ce que contient le « contrat de gouvernement pour le changement » de Matteo Salvini et Luigi Di Maio. Le texte a été plébiscité, à plus de 90 %, par les militants des deux partis consultés ce week-end. Et, d'après un sondage publié samedi, 60 % des Italiens souhaiteraient donner leur chance à ce programme. Dans le texte final, la remise en cause de l'euro ou encore la demande à la BCE d'annuler 250 milliards d'euros de dette italienne, critiquées avec virulence, ont disparu. Demeurent les mesures phares sur lesquelles les deux forces antisystème ont bâti leur succès électoral. Si leur financement reste très vague, leur coût est estimé entre 100 et 170 milliards d'euros, creusant encore les déficits sans se soucier de réduire l'énorme dette publique, chiffrée à plus de 2.300 milliards d'euros soit 132 % du PIB. [...]
« Payez moins mais payez tous. » C'est l'un des slogans de la Ligue pendant la campagne électorale au cours de laquelle elle promettait d'introduire un impôt sur le revenu à taux unique de 15 %. Cette mesure dans l'un des pays européens où la pression fiscale est la plus élevée permettrait, selon Matteo Salvini, la relance de la consommation et la réduction de l'évasion fiscale, elle aussi record. Pour les simples contribuables comme pour les entreprises, ce sont finalement deux taux de 15 % et 20 % qui seront institués. [...]
Un centre pour augmenter les expulsions de migrants sera ouvert dans chaque région. Le nombre de places de crèche gratuites pour les familles italiennes sera quant à lui augmenté, tandis que celui pour les étrangers sera limité. Les mosquées et les camps de Roms irréguliers seront fermés, et les prédications devront être faites en italien.
Une loi renforçant la légitime défense à domicile sera adoptée.Les peines de prison pour vols et violences sexuelles seront renforcées. Une réforme rendant plus difficile la prescription sera lancée. La sévérité sera aussi accrue pour les cas de corruption en particulier au sein de l'administration, avec l'interdiction pour les corrompus comme pour les corrupteurs d'y travailler. Des « agents provocateurs »permettront en outre de tester l'honnêteté des fonctionnaires. Le programme reste en revanche extrêmement vague sur la question du conflit d'intérêts, délicate aussi bien pour Silvio Berlusconi, allié de Matteo Salvini, que pour Davide Casaleggio, une des figures du M5S.
Le souverainisme sera désormais la boussole de la diplomatie italienne basée « sur la centralité de l'intérêt national et le principe de non-ingérence dans les affaires des autres Etats ».L'appartenance de l'Italie à l'Otan est confirmée mais, dans le même temps, la Russie est considérée comme « un partenaire commercial et économique de premier plan ». Outre l'appel à un dialogue approfondi avec Moscou, Rome demande la levée immédiate des sanctions adoptées par l'UE à son encontre.
[...] Toute personne ayant subi une condamnation pour corruption, ayant été condamnée ou faisant l'objet de poursuites judiciaires pour des faits graves ou faisant partie de la franc-maçonnerie (!) ne pourra pas entrer au gouvernement."
Proposition intéressante. Rappelons l'incompatibilité de l'appartenance à l'Eglise et à la franc-maçonnerie.
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Marc Trévidic : « Le moteur du terrorisme islamiste est la haine du Français »
« Il y a une spécificité du terrorisme islamiste c’est la haine du Français, la haine du mécréant, la haine d’une jeune femme que l’on n’estime pas assez habillée. »
L’ancien juge antiterroriste qui a eu face à lui avant leur passage à l’acte, Adel Kermiche l’égorgeur du père Hamel en 2016 à Saint-Etienne du Rouvray, ainsi que Larossi Abballa qui a assassiné le couple de policiers de Magnanville sous les yeux de leur fils de quatre ans, déclare qu’il faut d’abord utiliser les moyens légaux existants et bien les utiliser, avant de se lancer dans de nouvelles mesures qui sortent du droit, inapplicables et contre-productives : « Avec des moyens un peu plus étoffés on peut détecter les éléments de radicalisation. »
Dans un récent sondage Elab, les Français ne sont pas de cet avis : 80 % d’entre eux sont pour l’expulsion des étrangers fichés S, 77 % pour interdire le retour des Français partis se battre en Irak et en Syrie et 74 % pour la rétention administrative des fichés S les plus dangereux.
« La réponse est évolutive » assure Marc Trévidic. « Dès qu’on détecte quelqu’un que l’on considère dangereux, il faut la capacité de mettre le paquet. On se rend compte souvent, a posteriori, qu’il y avait des éléments qui auraient dû nous mettre la puce à l’oreille. Avec des moyens un peu plus étoffés, on a peut-être des chances de les arrêter avant et cela reste dans notre système de droit », estime le désormais premier vice-président au tribunal de grande instance de Lille.
Marc Trévidic a commenté la proposition de Nicole Belloubet, ministre de la Justice, qui souhaite la création d’un parquet national anti-terroriste, précisant qu’il fallait décentraliser ce parquet et créer impérativement des antennes en province où les magistrats de terrain auraient des contacts avec les policiers et les agents de renseignements de terrain : « Aujourd’hui tout remonte à Paris. La DGSI c’est le même problème. Ils ont des agents sur le terrain qui font des rapports qui sont lus une semaine après à Levallois. »
La France est aujourd’hui le pays d’Europe le plus ciblé par l’Etat islamique avec 245 victimes. Un pays miné par la haine de la France en effet, entretenue par des décennies d’idéologie anti-raciste et de repentance portée par le ministère de l’Education nationale, les médias et les gouvernements, sur lesquelles le communautarisme islamiste fait son lit dans nos banlieues et nos quartiers.
Article paru dans Présent daté du 22 mai 2018
Lien permanent Catégories : actualité, anti-national, France et politique française, islamisme, lobby 0 commentaire -
Lyon : Yvan Benedetti convoqué au Tribunal le lundi 4 juin
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"Tuer un enfant, est-ce la solution ?"
France Info s'est intéressé aux militants pro-vie d'Irlande, qui appellent à voter non au référendum sur l'avortement :
"Kathryn Egan ouvre délicatement sa main. "Vous voyez, c'est à ça que ressemble un bébé à douze semaines", dit-elle. Au creux de sa paume, cette Irlandaise de 62 ans tient un petit objet rose en plastique. Il s'agit d'une représentation d'un fœtus aux yeux fermés, les membres recroquevillés. "Oh, je ne savais pas, je n'avais jamais vu ça..." répond une habitante debout sur le seuil de sa maison, en se penchant pour observer l'objet."C'est normal, ni les médias ni le gouvernement ne montrent ça", reprend la militante "pro-vie", en remettant l'accessoire dans sa poche.
Durant deux heures, la banquière et son binôme, Félin Donelly, un médecin généraliste, quadrillent un lotissement du nord-ouest de Galway, dans l'ouest – conservateur – de l'Irlande. Dans la fraîcheur de ce début mai, les deux bénévoles pour le groupe anti-avortement Love Both ("Aimez les deux", autrement dit la mère et "l'enfant à naître") se déplacent de maison en maison pour diffuser leur "propagande", comme ils la nomment. Ils sondent les habitants en vue du référendum du 25 mai. Les Irlandais doivent en effet se prononcer sur l'abrogation du 8e amendement de la Constitution, qui interdit l'avortement dans le pays, sauf en cas de danger de mort pour la mère.
"J'ai rencontré tellement de femmes inconsolables après avoir avorté. En tant que médecin, on ne peut ignorer cette souffrance", souffle Félin Donelly, 50 ans, en glissant un tract dans une boîte aux lettres. "Cette souffrance nous y faisons très attention, assure Kathryn Egan, en frappant à une nouvelle porte. Le bébé en plastique, on ne le sort pas tout le temps. Pour les femmes qui ont eu une fausse couche, cela peut être très violent. On essaye de voir quelle personne se trouve face à nous."
Comme eux, environ "3 000 personnes" dans le pays militent activement pour le "non" à l'abrogation du 8e amendement, selon les chiffres d'un responsable de la campagne. Un vote positif permettrait au Parlement de légiférer et d'élargir l'accès à l'avortement. Pour le moment, le gouvernement de Leo Varadkar du parti Fine Gael (centre-droit), à l'initiative de ce référendum, s'est prononcé pour légaliser l'avortement jusqu'à 12 semaines, comme le Sinn Féin (républicanisme irlandais), le Labour (gauche) et le Parti vert (écologiste).
Depuis l'annonce du référendum il y a deux ans, des centaines de militants "pro-vie" se sont mis en ordre de marche. A Galway, des affiches géantes de fœtus et d'échographies couvertes de chiffres et de slogans bordent désormais l'allée principale de la ville. On y voit un nouveau-né "surpris" d'apprendre qu'on souhaite "légaliser l'avortement jusqu'à six mois", ou invitant les Irlandais à "rejoindre la rébellion".
Les "pro-vie" mènent une guerre de communication, avec un discours millimétré pour contrer les "pro-choix". La référence au Royaume-Uni, l'ancien colonisateur et pays où de nombreuses Irlandaises vont avorter, est permanente. "Un enfant sur cinq est avorté en Grande-Bretagne", "depuis la légalisation de l'avortement en Grande-Bretagne, le taux d'avortement a explosé", répète en chœur un groupe de jeunes militants à la sortie du cinéma de Galway, encore animés par la projection d'un film sur un médecin américain pratiquant des avortements, condamné en 2013 pour le meurtre de bébés nés en vie. [...]
"Les pro-avortement n'arrêtent pas de parler de choix mais ils n'évoquent que celui de l'avortement", dénonce Patrick Finegan, fils de fermier aux boucles blondes. "Est-ce que tuer un enfant est la solution ? Le 'bébé à naître' n'a lui jamais le choix !" s'indigne le jeune homme de 21 ans, membre d'une association d'aide aux enfants trisomiques. "Il y a plein d'autres façons d'aider les femmes qui ne veulent pas de leur enfant, pensez à l'adoption, renchérit son ami Radko Vykukal, 22 ans. Depuis la légalisation du mariage gay [en 2015], la demande d'enfants est d'autant plus grande. [...]"
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Soumission ? Ras-le-bol!
Nous l’avons écrit, c’est maintenant que les difficultés commencent en Italie pour les nationaux de la Ligue de Matteo Salvini et les populistes du M5S de Luigi Di Maio qui ont trouvé (enfin) un accord de gouvernement après les élections législatives du 4 mars. Ils se sont entendus sur le nom de l’universitaire Giuseppe Conte, inconnu du grand public, pour être le futur chef de gouvernement, pour peu qu’il soit accepté par le président de la République, le très bruxellois Sergio Mattarella. La presse européiste et progressiste multiplie ce matin les mises en garde et les sombres scénarios sur cette volonté d’une forte majorité des Italiens de retrouver la maîtrise de leur destin. A les écouter, l‘Italie xénophobe, populo-fascisante pourrait entraîner l’UE dans l’abîme. Le Figaro l’écrivait hier après l’annonce de cet accord de gouvernement, « la rechute s’annonce sévère. L’Europe comptait tourner enfin la page et oublier dix ans de crise de la dette en refermant, d’ici à trois jours, le troisième et dernier plan de sauvetage de la Grèce. Le pays, boulet de la monnaie commune, prévoit de se financer tout seul sur les marchés avant l’automne. Jeudi soir, dans le huis clos de l’Eurogroupe, les mines risquent pourtant d’être sombres. L’Italie, une économie qui pèse huit fois plus lourd que la Grèce, menace à son tour de déraper sans que ni les ministres, ni les banques centrales, ni le fonds de sauvetage MES n’aient cette fois les reins assez solides pour la retenir. Le scénario donne depuis dix ans des sueurs froides à Bruxelles, Francfort, Berlin ou Paris: une équipe antisystème au pouvoir, comme celle d’Alexis Tsipras initialement -qui s’est finalement rapidement soumis à tous les diktats de la troïka BCE-UE-FMI, NDLR- , dans un pays de l’euro trop grand pour faire faillite…»
En fait de sauvetage de la Grèce (sauvée ?), il suffirait d’interroger les Grecs paupérisés et tiers-mondisés pour être plus que très moyennement convaincu de l’efficacité et de la pertinence du remède de cheval qui a été administré à ce pays. Au nom du dogme du maintien dans l’euro(pe), Athènes a reçu ces huit dernières années, en échange d’une implacable austérité, 260 milliards d’euros de prêts d’urgence qui font des Grecs une population totalement étranglée par sa dette… qui compte pour 178% de son PIB!
«À Sofia, où étaient réunis jeudi les dirigeants européens rapporte une dépêche de l’agence Reuters,Emmanuel Macron, a estimé que le gouvernement qui est en train de prendre forme en Italie était constitué de forces hétérogènes et paradoxales , mais il s’est dit confiant dans la capacité du président Mattarella, qui n’a jamais caché son inclination pro-européenne, à garantir que Rome continuera de travailler de manière constructive avec l’UE. »
Forces « hétérogènes et paradoxales » ? Ce jugement est repris dans les gros médias par la quasi totalité des commentateurs qui comparent souvent cette coalition à l’attelage dans un même gouvernement du FN libéral et la La France Insoumise socialo-trotskyste. Mais un parti mélenchoniste qui serait devenu anti-immigrationniste et qui entendrait défendre l’identité française… car le M5S n’était pas très en retrait par rapport à la Ligue lors de la campagne électorale dans sa dénonciation de l’immigration torrentielle, du multiculturalisme et du prosélytisme communautariste islamiste…
Sur le blogue Les crises, l’économiste Jacques Sapir n’élude pas les obstacles qui sont sur le chemin du nouveau gouvernement italien. Il note que celui-ci « constitue un véritable cauchemar que ce soit pour les dirigeants de l’Union européenne, les Juncker et les Tusk, ou que ce soit pour les dirigeants des autres pays de l’UE qui s’affichent comme des européistes, et en premier lieu le Président Emmanuel Macron. Ce gouvernement (…) sera un gouvernement ouvertement eurosceptique. Sa volonté de s’affranchir des règles budgétaires et financières imposées par l’UE, ce carcan qui s’appelle l’euro-austérité, en témoigne. Le poids de deux économistes connus pour leur farouche opposition tant à l’Euro qu’aux politiques d’austérité qui en découlent, mes collègues (Alberto) Bagnai et (Claudio) Borghi qui ont été élus sénateurs – tous deux économistes membres de la Ligueet inspirateurs du programme eurosceptique de Matteo Salvini, NDLR- , dans la politique de gouvernement ne sera pas mince. Il est cependant clair que cela entraînera un conflit avec le Président de la République italienne, M. Mattarella, dont le pouvoir de nuisance est plus important que ce que l’on imagine ici en France. »
M. Sapir se félicite aussi de ce que les lignes bougent, notamment du « fait que le dirigeant de la Sinistra Italiana, la gauche italienne , Stefano Fassina, envisage de soutenir de manière critique cet hypothétique gouvernement de coalition entre le M5S et la Lega indique bien un possible rassemblement des forces autour de la matrice souverainiste (…). Cette attitude pragmatique est à retenir. Elle tranche avec les partis pris que l’on peut entendre en France. Elle montre, veut croire M. Sapir, la voie pragmatique par laquelle pourra se construire un bloc souverainiste susceptible de s’opposer au bloc bourgeois-européiste qui s’est constitué dans de nombreux pays, ce bloc que des collègues italiens appellent les euronoïmanes…»
UE qui gagnerait certainement du crédit auprès des Européens, constate Bruno Gollnisch, si elle n’apparaissait pas comme un vassal des Etats-Unis dont personne n’ ose remettre en cause le joug et la domination, au-delà des effets de manche et de (timides) déclarations homériques.
RT le rapporte, lors d’une réunion organisée lundi par Heritage Foundation, très influent laboratoire d’idées (think-tank) promouvant l’idéologie impériale des néoconservateurs , le nouveau secrétaire d’Etat américain (équivalent de notre ministre des Affaires étrangères) Mike Pompeo, «a annoncé la volonté de son pays de travailler sur un nouvel accord concernant le nucléaire iranien. Il a toutefois fixé des conditions particulièrement contraignantes pour Téhéran qui avait fait part de son refus catégorique de renégocier.»
« Au cours de son discours (M. Pompeo) a dévoilé les 12 conditions que l’administration Trump souhaitait voir respectées pour la concrétisation éventuelle d’un nouvel accord. L’Iran doit, entre autres, arrêter de développer des missiles balistiques, libérer les ressortissants américains détenus dans ses prisons ou encore cesser de soutenir le Hezbollah en Syrie et dans d’autres pays de la région. »
Récent directeur de la CIA (il vient d’être remplacé à ce poste par Gina Haspel), Mike Pompeo est un faucon presbytérien qui ne fait pas dans le détail – il s’est notamment déclaré favorable à la peine de mort pour Edward Snowden. Il voue une haine très palpable à l’Iran et a donc été chargé de préciser les menaces contre Téhéran. Donald Trump avait annoncé le 8 mai le désengagement de Washington de l’accord nucléaire avec l’Iran conclu par son prédécesseur Barack Obama et le rétablissement des sanctions contre la République iranienne .
RT indique que M. Pompeo « a demandé le soutien des Européens pour parvenir à un nouvel accord, il les a en revanche avertis que les Etats-Unis tiendraient pour responsables les entreprises qui continueraient d’entretenir des relations commerciales dans certains secteurs avec Téhéran. Une menace déjà brandie par le conseiller à la Sécurité nationale John Bolton. Il avait fait savoir que le rétablissement des sanctions américaines était effectif immédiatement après la sortie des Etats-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien. Quant aux entreprises déjà engagées en Iran, elles n’auraient que quelques mois pour en sortir (…). Mike Pompeo a en outre assuré que les Etats-Unis exerceraient une pression financière sans précédent sur l’Iran, avec les sanctions les plus fortes de l’Histoire, si Téhéran refusait de se plier aux exigences de Washington.»
L’AFP précise que la haute-représentante de l’UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini a répliqué dans un communiqué au discours de Washington et entendrait résister à l’ultimatum de l’oncle Sam: «Le discours du secrétaire (d’Etat) Pompeo n’a démontré en rien comment le fait de se retirer du Plan d’action conjoint (JCPOA, le nom officiel de l’accord nucléaire iranien) avait rendu ou rendrait la région plus sûre de la menace de prolifération nucléaire ou comment il nous placerait dans une meilleure position pour influencer la conduite de l’Iran dans des domaines en dehors de la portée du JCPOA. »
Pour se préserver des menées américaines, la Commission européenne a lancé le 18 mai une procédure d’activation de la loi de blocage afin de contrecarrer les effets extraterritoriaux des sanctions américaines pour les entreprises européennes voulant investir en Iran.Cette loi entend donner la possibilité aux entreprises et tribunaux européens de ne pas se soumettre à des réglementations sur des sanctions prises par des pays tiers. Ainsi, aucun jugement décidé par des tribunaux étrangers sur la base de ces réglementations ne saurait s’appliquer au sein de l’UE.
Ce bras de fer peut-il être gagné par cette Europe là ? Ancien secrétaire d’État aux affaires Européennes, le républicain macrono-compatible et actuel ministre de l’Économie Bruno Le Maire dit le croire. Invité dimanche du Grand Rendez-vous Europe 1-Les Échos-CNEWS, il a déclaré que « le renforcement du règlement de 1996 (la loi de blocage, NDLR) nous permettrait de prendre à notre charge l’éventuel prix des sanctions payées par les entreprises et qui pourrait être payé par l’UE (…). Nous avons un budget européen à disposition qui doit nous permettre de protéger notre commerce et nos entreprises.»
Portée sur les fonds baptismaux par les Etats-Unis, soumise à l’Alliance atlantique l’Europe de Bruxelles peut-elle, souhaite-t-elle vraiment s’émanciper du grand frère (big brother) américain ? Derrière les beaux discours, les young leaders de notre gouvernement le veulent-ils aussi? « Est-ce que nous acceptons que les États-Unis soient le gendarme économique de la planète ? La réponse européenne doit être clairement non », a cependant déclaré M. Le Maire dimanche .
Il n’ignore bien évidemment pas les répercussions très négatives de la réactivation de l’embargo et des sanctions yankees pour des entreprises françaises comme Peugeot et Renault, respectivement 443.000 et 162.000 voitures vendues l’année dernière en Iran, soit à elles deux 40% d’un marché iranien de l’automobile en progression constante. Quant à Total, elle a signé en novembre 2016 avec le gouvernement iranien un accord de principe pour le développement du champ gazier de Pars Sud situé dans le Golfe arabo-persique pour un montant de six milliards de dollars… Passer sous les fourches caudines américaines (sans même parler dans ce dossier des oukases bellicistes de l’actuel gouvernement israélien) nous coûte décidément de plus en plus cher.
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Emmanuel Macron face à l’immigration : l’esbroufe pour masquer le vide [Partie 4]
Par Robert Martin ♦ Un de nos lecteurs nous a récemment contactés. Fonctionnaire retraité ayant assuré un rôle important au sein du dispositif judiciaire entourant la demande d’asile en France, il est théoriquement soumis à un devoir de réserve, nous avons donc respecté son anonymat en modifiant son nom. Néanmoins, face aux actions d’Emmanuel Macron et notamment à sa loi Asile et Immigration, il a décidé de nous communiquer plusieurs textes. Nous avons décidé de publier en 5 parties un grand texte solidement documenté sur le projet de loi d’Emmanuel Macron et, plus globalement, sur les mesures qu’il faudrait adopter pour gérer efficacement la crise migratoire.
Après une première partie dédiée à l’analyse globale du texte Asile et Immigration, et un commentaire détaillé du rapport du Conseil d’Etat sur ce projet de loi, puis une analyse sur le manque de sérieux du projet de loi, Robert Martin tentera ici de donner plusieurs pistes de réformes pragmatiques et simples qui pourraient avoir un impact réel.
PolémiaLa réforme de la Cour nationale du droit d’asile (CNDA)
Améliorer la solennité des lieux :
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- Drapeau et rappel des symboles républicains dans le hall et les salles d’audience
- Tenue distinctive pour les membres de la formation collégiale composée de trois membres :
- un président, appelé président de formation de jugement, nommé :
- un assesseur nommé par 3 ans le vice-président du Conseil d’État parmi des fonctionnaires en activité ou retraités ;
- un assesseur nommé par le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés (HCR) sur avis conforme du vice-président du Conseil d’État ;
La Cour nationale du droit d’asile est la seule juridiction à comprendre parmi ses membres un représentant d’une organisation internationale, le Haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés, qui participe de ce fait à l’exercice d’une mission de souveraineté nationale. Ce dernier doit être de nationalité française.
Harmoniser la rémunération entre les assesseurs :
La rémunération des assesseurs « HCR » est d’environ le double de celle des assesseurs « Conseil d’Etat » qui ne percevaient qu’une indemnité journalière fixée au 1er juillet 2017 à 126 € avant impôt pour des vacations commençant à 9h00 et pour une durée variable d’une dizaine heures en moyenne, auxquelles s’ajoutent l’examen des 13 dossiers numérisés et transmis préalablement à l’audience de jugement, soit au moins 20 minutes pour « parcourir » une soixantaine de pages numérisées en moyenne par dossier.
Ce qui donne au total pour une quinzaine d’heures de travail, un revenu horaire de 8,40 € imposable, c’est à-dire, 0,65 € (soit +8,40 %) de plus que le SMIC horaire net fixé depuis le 1er Janvier 2017 à 7,75 € net.
Cette situation a dû encore se dégrader avec l’augmentation de la CSG au 1er janvier 2018-03-10Sans vouloir mettre en cause leur indépendance de jugement, il faut néanmoins admettre qu’à la différence des assesseurs « Conseil d’Etat », les assesseurs « HCR » doivent – semble-t-il – rendre régulièrement des comptes au HCR sur la nature des décisions prises. Or, nombreux sont les assesseurs « HCR » disposant de revenus précaires ou modiques qui complètent largement leurs moyens financiers par plusieurs audiences à la CNDA.
Il semble indispensable de ne pas laisser s’accroitre cet écart de rémunération.
La réforme du rôle des avocats
Les avocats « professionnels»
Problème de la concentration des dossiers entre quelques avocats, ce qui assure quasiment à leurs clients entendus en audience normale un délai important avant leur passage devant la CNDA.[1]Les « intermittents de l’AJ»
Ces avocats sont rémunérés sur la base de 16 unités de valeur (UV actuellement fixée à 32 €), soit 512 € par dossier plaidé devant la CNDA, sachant qu’en principe 2 dossiers leur sont attribués par jour d’audience, représentent environ 400 avocats concentrés pour l’essentiel sur les barreaux d’Ile-de-France.La suppression possible de la procédure de demande d’attribution de l’Aide juridictionnelle (AJ)
Tous les demandeurs de l’asile ayant pratiquement droit à l’AJ[2], sauf si leur recours est :
- Sollicité contre une décision de l’OPFRA rejetant une demande de réexamen dans le cas où le demandeur a été entendu par l’OPFRA et la CNDA devant laquelle il a déjà été assisté par un avocat au titre de l’AJ,
- Est manifestement irrecevable (forclusion) ou infondé,
- Les délais de dépôt de la demande ne sont pas respectés (15 jours après réception par le demandeur de la décision de rejet de l’OFPRA, mais le demandeur peut faire sa demande d’AJ au plus tard dans son recours).
On peut se demander quel est l’intérêt financier de maintenir cette procédure puisque selon le rapport d’activité de la CNDA pour 2017, le taux d’admission à l’AJ s’est élevé à 96,6 % sur 44 989 décisions rendues en 2017 et à 96,2 % sur 28 217 décisions rendues en 2016. .
Des officiers dans les ambassades françaises
La création à titre expérimental d’un poste d’officier de protection dans une ou plusieurs des ambassades des pays ayant le plus grand nombre de demandeurs recensés sur les dernières années (Bangladesh, Albanie, RDC, Haïti) serait une bonne piste.
Placé auprès de l’attaché de sécurité intérieure (ASI qui est soit un policier ou un gendarme) il serait chargé de « crédibiliser » les nouvelles demandes dès leur dépôt devant l’OFPRA).
Le recensement des familles polygames
Bien qu’interdite en France, le nombre de familles polygames avait été estimé en mars 2006, dans un rapport de la Commission nationale consultative des droits de l’homme entre 16 et 20 000 familles, soit près de 200 000 personnes.
Robert Martin 19/05/2018
[1] Dans une lettre ouverte au président de la République, le Syndicat des avocats de France (SAF) a fait état, lundi 14 mars, d’une correspondance adressée le 13 décembre 2010 par Brice Hortefeux, alors chargé de l’Intérieur et de l’Immigration, au Garde des Sceaux Michel Mercier dans laquelle il demande son intervention à l’encontre de Maître Gilles Piquois, avocat spécialisé dans le droit d’asile. La raison : cet avocat disposerait à lui seul “d’un stock de 1.700 dossiers” de demandeurs d’asile en cours d’examen devant la Cour national du droit d’asile (CNDA). …Me Piquois. Joint par l’Obs, il rejette en bloc les griefs contenus dans cette missive. Il assure ainsi que le chiffre évoqué par Brice Hortefeux [1700, ndlr] est bien au-delà de la réalité et pourrait “être largement diminué d’un tiers.”
“Compte tenu des limites de sa disponibilité pour participer aux audiences et de son refus de se faire substituer, cet avocat contribue aux difficultés rencontrées par la cour pour juger dans un délai raisonnable”, estime le ministre. Par conséquent, il juge que cette attitude “induit un coût non négligeable pour l’Etat” dans la mesure où ces demandeurs d’asile bénéficient “plus longtemps que d’autres” du dispositif d’hébergement et d’accueil prévu par la loi française. Brice Hortefeux s’appuie sur l’article 21.3.1.3 du règlement intérieur du barreau de Paris qui dispose que “l’avocat ne peut accepter une affaire s’il est dans l’incapacité de s’en occuper promptement compte tenu de ses autres obligations”.[2] La circulaire du 19 janvier 2017, rappelle que les demandeurs d’asile ne sont pas soumis au contrôle de leurs ressources pour bénéficier de l’AJ.
Crédit photo : Emmanuel Macron – LeWeb 2014 [CC BY-SA 2.0], via Flickr
https://www.polemia.com/emmanuel-macron-face-a-limmigration-lesbroufe-pour-masquer-le-vide-partie-4/
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Oui, le Grand Remplacement est en cours et les « statistiques » le confirment !
Par Jean-Yves Le Gallou ♦ Dans un article récent paru dans Monde & Vie, Jean-Paul Gourévitch a refusé d’accepter la thèse du Grand Remplacement. Il se trompe.
« Ouvrez les yeux »
Une première remarque d’abord. Au cours de sa vie tumultueuse, le Front national a connu pas mal d’avanies mais aucune de ses affiches n’a été censurée. Aucune ? Non, sauf une : celle qui représentait le regard d’une femme aux yeux bleus et était légendée ainsi : « Immigration : ouvrez les yeux ».
Elle fut interdite sous un prétexte futile de droit à l’image de France 3 alors que l’affiche était inspirée par le visage d’une conseillère régionale FN… C’était au début des années 1990 et précisément il ne fallait pas que les Français ouvrent les yeux !Penseur du Grand Remplacement, Renaud Camus est un écrivain qui n’apprécie guère les statistiques mais qui aime à dire : « Ouvrez les yeux ». Convenons que l’argument est assez convaincant ! Davantage que certains contre-arguments statistiques tels que ceux utilisés dans le dernier numéro de Monde et Vie. Jean-Paul Gourévitch, essayiste par ailleurs intéressant, commet une double erreur : de raisonnement et de chiffre.
Un raisonnement qui oublie la question générationnelle
Parlons d’abord du raisonnement. Sur la base de ces chiffres (que je contesterai après), Jean-Paul Gourévitch affirme que le solde des entrées d’étrangers plus le solde naturel d’origine étrangère se monte à 310 000 personnes et nous dit que cela ne représente que la bagatelle de 0,46 % de la population française. Observons d’abord qu’il serait plus exact de parler de 0,46 % de la population résidant en France que de 0,46% de la population française. Ce n’est pas tout à fait pareil. Mais là n’est pas l’essentiel.
La grossière erreur de raisonnement consiste à avoir au numérateur une population jeune – d’une part, les naissances d’origine étrangère dans des populations dont le taux de fécondité est le double de celui de la population de souche, d’autre part, les entrées d’étrangers dont la très grande majorité se situe dans la tranche d’âge 15/35 ans – tout en ayant l’ensemble de la population au dénominateur !
Or l’immense majorité des décès concerne des Français de souche. Leur proportion n’est pas la même parmi les naissances… C’est bien là qu’est le Grand Remplacement que chacun peut constater intuitivement d’ailleurs en lisant les pages d’état civil dans les bulletins municipaux.
Ce qui serait honnête, c’est de rapporter les entrées, non pas à l’ensemble de la population, mais à la population française de moins de 40 ou 45 ans. On ne trouverait pas alors le chiffre de 0,46 % mais celui de 1 %… ce qui est nettement différent.
Oubli de la drépanocytose et minorations statistiques
L’erreur de raisonnement est elle-même d’autant plus grave qu’elle se cumule avec une minoration des chiffres utilisés. Jean-Paul Gourévitch en cite trois : les sorties de Français, les naissances d’origine étrangère, les entrées d’étrangers.
Jean-Paul Gourévitch évalue les sorties définitives de Français à 80 000 par an. C’est un domaine qu’il connaît bien et pour lequel il a fait un travail remarquable. Je retiens donc ce chiffre.
Il évalue ensuite le solde naturel des naissances étrangères (naissances moins décès) à 150 000. C’est un chiffre minoré car il ne prend pas en compte les deuxième et troisième générations. Or, près de 40% des enfants sont dépistés à la naissance pour la drépanocytose, une maladie génétique rare qui ne concerne que les enfants (pas tous d’ailleurs) d’origine extra-européenne. Il est donc permis d’évaluer à 280 000 les naissances d’origine étrangère.
Pour les entrées nettes d’étrangers Jean-Paul Gourévitch est totalement à côté de la plaque. Il les évalue à 180 000. Un chiffre sans doute juste il y a quatre ou cinq ans, totalement minoré aujourd’hui.
En 2017, les entrées RECENSÉES par l’État se sont élevées à près de 420 000 :
– 262 000 nouveaux titres de séjour délivrés ;
– 100 000 demandeurs d’asile ;
– 50 000 mineurs isolés (ou plutôt clandestins se déclarant mineurs isolés).Ce chiffre est lui-même un chiffre par défaut car il ne prend pas en compte les mineurs accompagnant les personnes ayant obtenu un titre de séjour ou recensés comme demandeurs d’asile.
Le chiffre de 420 000 entrées d’étrangers est donc un minimum.Certes, il y a eu des retours : expulsés (très peu), étudiants ayant fini leurs études et repartant, et d’autres cas particuliers. Retenons le chiffre 100 000 départs (sans doute une évaluation haute).
Nous arrivons ainsi à un remplacement de : 80 000 (sorties de Français de souche) + 280 000 (naissances d’origine étrangère) + 320 000 entrées = 680 000 soit 1 % de la population française et 2 % de la population – celle qui est significative – des moins de 40/45 ans.
Et sans doute près de 2,5 % de la population française de souche de moins de 40/45 ans.Il suffit alors de pratiquer les intérêts composés pour comprendre l’ampleur du Grand Remplacement.
Arrêtons de nous mettre la tête dans le sable !
Jean-Yves Le Gallou 20/05/2018
https://www.polemia.com/oui-le-grand-remplacement-est-en-cours-et-les-statistiques-le-confirment/