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lobby - Page 1236

  • Les syndicats et les grands patrons d’accord pour s’opposer à la protection du travail des Français

    Les frères ennemis main dans la main pour refuser vigoureusement de protéger le travail des Français sur les chantiers. Alors que les dirigeants des multinationales n’ont jamais caché vouloir réduire les coûts et prioriser l’embauche étrangère, les syndicats font mine de vouloir protéger les travailleurs face à l’avidité des grands groupes. Mais lorsqu’une mesure de bon sens s’impose, les ennemis d’un jour se réunissent pour lutter ensemble contre le patriotisme économique.

    Paris – Le débat sur la « clause Molière », qui vise à imposer le français sur les chantiers dans certaines régions, a pris de l’ampleur mardi à quelques semaines de la présidentielle avec la prise de position du Medef et de plusieurs syndicats qui dénoncent une mesure « nationaliste ».

    Plusieurs régions principalement de droite (Ile-de-France, Hauts-de-France, Normandie, Auvergne-Rhône-Alpes…), mais aussi des villes ou départements (Haut-Rhin), ont imposé l’usage de la langue de Molière sur les chantiers dont ils sont maîtres d’oeuvre.

    L’obligation pour les ouvriers de parler français, ou pour les entreprises d’employer un traducteur, est présentée comme un moyen de réduire la distorsion de concurrence entre les entreprises nationales et étrangères, rendue possible par le travail détaché.  

    Dans le BTP, « une entreprise gagne un marché en faisant des prix anormalement bas puis fait appel à des sous-traitants étrangers pour pouvoir s’en sortir » , s’est ainsi justifié Hervé Morin, président UDI de la Normandie. Si la mesure est saluée par la Capeb (artisans du bâtiment), au nom de la lutte contre le « dumping social » , elle est en revanche contestée par le Medef.

    « Vous commencez comme ça, et puis après vous commencez à faire du favoritisme, et puis ensuite vous fermez les frontières françaises, et puis vous finissez par sortir de l’euro », a averti mardi Pierre Gattaz, conspuant les dérives « communautaire ou nationaliste».

    « La santé et la sécurité des salariés sont instrumentalisées » par les collectivités territoriales, avec une mesure qui « ne règle en rien la question du travail illégal » , a appuyé la CFDT. La CGT a dénoncé une intention « purement électoraliste » visant à marcher sur « les traces du Front national » , partisan de la préférence nationale.

    Il est « dommageable et même périlleux que ceux qui se prétendent de la droite républicaine suivent ces traces-là », a insisté mardi le numéro un de la CGT, Philippe Martinez.

    Source
    http://www.contre-info.com/les-syndicats-et-les-grands-patrons-daccord-pour-sopposer-a-la-protection-du-travail-des-francais#more-44080 |

  • Si l'UNAF avait pris position pour la loi Taubira, la Cour des comptes lui reprocherait-elle d'avoir donné son avis?

    Dans un rapport sur l'UNAF, la Cour des Comptes critique sa prise de position :

    "Cette omniprésence conduit I'UNAF à délivrer des avis sur toutes sortes de sujets, dans de nombreux domaines. Elle intervient certes au premier chef sur tous les textes ayant trait à la famille, à son environnement ou aux aspects sociaux et fiscaux la concernant, mais aussi sur des projets de réforme qui peuvent apparaître parfois aux franges de celle-ci (substitution éventuelle d'une TVA sociale aux cotisations en vue de faire évoluer le financement de la protection sociale ; contributions dans le cadre de la préparation du projet de refondation de l'école ; projet de « mariage pour tous », qui a fait l'objet d'un avis négatif de sa part, etc.). Mais son champ d'intervention est très loin de se limiter à des thématiques familiales, même entendues de manière large."

    La définition du mariage serait "aux franges" des problématiques familiales ?!

    Entre le rabbin Bernheim, le cardinal Barbarin, Frigide Barjot... malheur à ceux qui se sont opposés à la loi Taubira. La gauche leur fera payer cher.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Sciences Po, encore et toujours une fabrique de gauchos !

    La France, avec ses grandes écoles, est une machine à produire du formatage, et donc du « système », à nulle autre pareille.

    Candidats du « système », candidats « hors système » ? Chacun, en cette période électorale, que ce soit dans la vieille Europe ou bien outre-Atlantique, se revendique comme sortant des sentiers battus. Nouvelles figures, jeunots et vieux routards du monde des affaires ou de la politique, c’est à qui tentera de se démarquer pour faire oublier qu’« il en est ». Mais de quoi, au fait ?

    Du fameux « système », bien sûr. Et revient la question : mais c’est quoi, le système ?

    La gauche, surtout la gauche anti-Macron actuellement, vous répond que le système, c’est la finance. L’argent, cet ennemi juré de François Hollande. Aux États-Unis, Donald Trump vous répond que c’est faux, et je pense que là-dessus il a raison.

    Trump est riche à millions, c’est vrai, mais il est également vrai qu’il n’appartient pas au système. Car « le système », aux USA comme ici, c’est l’espace contenu dans les rouages bien huilés de la pensée correcte et de la politique qui va avec : rien en dehors des clous, tous le même refrain de la même chansonnette ; tout juste s’autorise-t-on quelques variations sur un thème donné, mais rien de plus.

    Le système, c’est le formatage. Le conformisme de la bien-pensance : ce qu’il faut de social et de libéralisme dans un voile d’écologie et de modernisme mondialisé. Un peu de chaque, mais point trop, le costard bien coupé et les baskets aux pieds, le sac Vuitton et les achats sur leboncoin. Sans oublier les sacro-saintes « valeurs républicaines » dont personne, à ce jour, n’a réussi à nous dire ce qu’elles sont, sauf un repoussoir à FN.

    La France, avec ses grandes écoles, est une machine à produire du formatage, et donc du « système », à nulle autre pareille. Tout comme les écoles de journalisme, sachant qu’une enquête de l’institut Harris Interactive réalisée pour la revue Médias, en 2012, nous révélait – quelle surprise ! – que le vote de leurs étudiants était des plus « marqués à gauche » qui soient : au premier tour, 39 % avaient voté Hollande, suivis de 19 % pour Mélenchon.

    Aujourd’hui 15 mars 2017, à six semaines du premier tour de scrutin, une enquête nous révèle de même les « intentions de vote des étudiants et étudiantes de Sciences Po Strasbourg ». C’est-à-dire des jeunes gens qui vont aller grossir, pour les plus doués (ou les mieux formatés ?), les rangs de l’ENA et, pour le reste, les écoles de… journalisme.

    Voici – faut-il le dire : sans surprise – où vont leurs choix :

    1) Benoît Hamon : 31,5 %
    2) Emmanuel Macron : 27,7 %
    3) Jean-Luc Mélenchon : 20,1 %
    4) François Fillon : 5,4 %
    5) Nicolas Dupont-Aignan : 2,7 %
    6) Marine Le Pen : 2,2 %

    Ce qui amène, évidemment, à se poser une autre question, du type la poule et l’œuf : entre-t-on à Sciences Po parce qu’on est très marqué à gauche ou devient-on très marqué à gauche parce qu’on est à Sciences Po ? Ou pire encore : sauf à accepter de se saborder, a-t-on le choix, lorsqu’on est à Sciences Po, de penser en dehors des allées bien balisées de la pensée convenue ?

    http://www.bvoltaire.fr/mariedelarue/sciences-po-toujours-fabrique-de-gauchos,318989

  • Avortement : c'est leur silence qui les ronge à petit feu

    6a00d83451619c69e201bb09836185970d-800wi.jpgRose Delattre est l’auteur du livre/témoignage bouleversant « Pardon les enfants » aux éditions Salvator. Elle interviendra le samedi 25 mars 2017 à 14H00 à Paris dans le cadre de l’assemblée générale de Choisir la Vie (ASIEM- 6 rue Albert de Lapparent-7507 Paris) pour témoigner sur son avortement. Conférence ouverte à tous ! Elle témoigne :

    "Depuis ma conversion, j'ai senti comme un appel à témoigner. Je le fais autant que je le peux. C'est d'ailleurs pour cela que je voulais faire ce livre : parce que je ne pouvais pas être partout en même temps.

    Votre témoignage ne vous semble t-il pas trop isolé ?

    Pour quelles raisons d'après vous les femmes qui ont vécu un avortement restent silencieuses et ne souhaitent pas porter témoignage sur ce qu'elles ont vécu?

    Je pense qu'il y a une omerta totale quant au sujet de l'avortement. Les féministes ont tellement clamé haut et fort qu'elles avaient obtenu l'avortement et la contraception au prix d'efforts et de luttes acharnées que beaucoup culpabilisent de ressentir de la souffrance. J'ai d'ailleurs eu une dame du Planning Familial me dire "c'est pas vrai vous ne souffrez pas et si vous souffrez c'est que vous avez un problème". Les filles culpabilisent aussi parce que ce sont leur mère bien souvent qui les ont poussées à avorter. Et témoigner c'est reconnaître que leurs mères ont échoué, qu'elles se sont trompées et qu'elles les ont trompées. Et certaines filles ne veulent pas admettre cela. Cela pourtant les aiderait beaucoup à sortir de leur spirale infernale. De mon côté je les encourage et peu à peu on voit des filles se lever physiquement et ainsi se relever psychologiquement. Elles ne doivent pas avoir peur. Seul le témoignage "guérit". J'ai vu des résurrections suite à des témoignages. Des filles qui découvrent qu'elles ne sont pas seules à souffrir ressentent alors une force nouvelle pour mettre un mot sur leur douleur.

    Vous avez écrit un livre paru il ya un an aux éditions Salvator, l'écriture de ce livre vous a t'elle "libérée"? 

    J'ai ressenti, dès la sortie du livre, la joie de mon enfant au ciel. D'ailleurs sans le faire exprès, le livre est sorti le jour de sa naissance présumée. J'avais déjà témoigné donc ce n'était pas nouveau pour moi de témoigner mais j'ai senti dès sa sortie, que le ciel s'ouvrait... que quelque part, j'étais quitte avec le ciel. Même si on n'est jamais quitte à que chaque jour est un jour de repentance.

    Qu'aimeriez vous dire en quelques mots aux écoutantes qui entendent la détresse des femmes avant et après une IVG? 

    Je leur dirai de leur conseiller la lecture du livre pour donner aux filles des pistes pour avancer. Et de leur dire que seules trois choses peuvent les "guérir" : se repentir, se confesser et témoigner. Elles doivent savoir que c'est leur silence qui les ronge à petit feu. La loi mortifère est passée parce que quelques femmes ont bravé la loi établie.

    Aujourd'hui il est temps de faire la route dans l'autre sens. Si nous sommes nombreuses, la loi tombera. Du réveil des filles en souffrance dépend l'avenir des enfants de notre pays. Et c'est pour cela que l'Etat a interdit les témoignages car ils savent que c'est une "bombe" contre leur loi de mort."

    Michel Janva

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  • Pour des Turcs pro-Erdogan de Metz, les Européens «vont le regretter»

    Après avoir été interdit dans plusieurs pays européens, un meeting du chef de la diplomatie turque s’est tenu à Metz dans l’après-midi du 12 mars, rassemblant plusieurs centaines de membres de la diaspora turque de France. L’occasion pour Mevlut Çavusoglu, ministre des Affaires étrangères, de défendre le projet de révision constitutionnelle de son pays, promue par le président Recep Tayyip Erdogan.

    Les Turcs présents au rassemblement étaient remontés contre la décision de plusieurs Etats européens d’interdire des événements de ce type sur leur sol.

    Nombreux étaient les participants à s’emporter en menaçant les Européens :

    La Turquie c’est un pays démocratique, et comme on avance de plus en plus, ils [les Européens] ne le supportent pas. […] Qu’ils s’excusent, on l’accepte pas, et ils vont le regretter.

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  • La désinformation dénoncée depuis le Québec

    Un grand moment :

    Michel Janva

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  • Une discussion avec Aude Lancelin sur l'état (désastreux) de la presse hexagonale

    La journaliste nous explique pourquoi il n'y a plus grand-chose à attendre des médias mainstream. 
    En mai 2016, Aude Lancelin était licenciée sans ménagement de L'Obs après avoir occupé le poste de directrice adjointe de la rédaction pendant deux ans. Cette figure de la gauche payait sa défense d'intellectuels tels qu'Alain Badiou ou Jacques Rancière au sein d'un hebdomadaire ne jurant plus que par la social-démocratie, le management ultralibéral et la défense des intérêts de ses nouveaux actionnaires majoritaires – à savoir Pierre Bergé, Xavier Niel et Mathieu Pigasse, fondateurs de la holding Le Monde Libre. 
    C'est de cette expérience violente que cette spécialiste de la vie des idées a tiré Le Monde Libre, livre au titre évidemment sarcastique, publié aux éditions Les liens qui libèrent. Ce réquisitoire contre une presse de gauche devenue esclave du Marché a valu à Aude Lancelin le prix Renaudot de l'essai en 2016, et des critiques élogieuses de la part de médias qui ne l'avaient pas forcément défendue au moment de son éviction. C'est pour parler du présent et de l'avenir du journalisme que j'ai tenu à la rencontrer, quelque part dans le nord de Paris. 
    VICE : « S'en prendre au journalisme quand on est soi-même journaliste, c'est tout de même un peu con. » C'est ce que vous a affirmé un ancien directeur de rédaction quand vous étiez à L'Obs… 
    Aude Lancelin : Cette phrase est signée Laurent Joffrin, en effet. Un éditocrate emblématique, qui faisait partie des polytraumatisés de la critique des médias menée par le Monde Diplo ou Acrimed – et, plus largement, par tout ce qui était né dans le sillage des grandes grèves de 1995. Pour la première fois, cette génération de journalistes labellisés « de gauche », mais en réalité entièrement acquis au néolibéralisme, voyait une véritable opposition politique et intellectuelle se reconstituer. Ça leur a fait une grande frayeur ! 
    Au-delà du cas Joffrin, la critique des médias n'est pas un sport très répandu chez mes confrères. Ça passe souvent pour un manque de « confraternité ». On entend souvent ce terme-là, que je n'ai pour ma part jamais compris. Si vous êtes charcutier, devez-vous vous sentir solidaire d'un confrère qui mettrait de la viande avariée dans ses saucisses ? C'est très curieux comme idée. Personnellement, je ne me sens nullement solidaire de David Pujadas, de Ruth Elkrief ou d'Arnaud Leparmentier. Nous ne faisons tout simplement pas le même métier, eux et moi. En réalité, la « confraternité » est bien souvent une façon de se serrer les coudes, de défendre des positions de pouvoir. Aussi bien Guy Hocquenghem que Karl Kraus ou George Orwell, tous journalistes à leur façon, ont insisté sur la nécessité, pour les journalistes, de mener une critique impitoyable de leur propre profession. 
    C'est un métier avec lequel je n'ai pas toujours été très à l'aise, notamment parce qu'il donne énormément de pouvoir sur la réputation des autres à des gens qui n'ont pas nécessairement les mérites requis pour cela. Le journalisme est vraiment un drôle de métier vous savez. Quand il naît au XIXe siècle, avec les gros tirages de la presse, sa satire surgit presque simultanément. Voyez Bel-Ami ou les romans de Balzac. C'est un métier à la fois interlope et aux frontières du pouvoir, un métier un peu intellectuel, mais pas complètement. Je trouve donc tout à fait normal d'en dénoncer les abus. Pour certains cela relève pourtant déjà de la haute trahison. (Rires) 
    Dans Le Monde Libre, vous évoquez régulièrement ce tiraillement entre d'un côté votre intérêt pour des auteurs critiques du journalisme et de l'autre votre métier, qui vous fait vivre. Certains ont parlé de lâcheté en disant, qu'après tout, vous pourriez faire « autre chose ». Qu'en pensez-vous ? Aviez-vous des sas de décompression pour vous éloigner de cette contradiction ? 
    Je n'ai pas souvenir que quiconque m'ait fait ce reproche à la sortie du livre, d'autant que même mes ennemis sont là pour témoigner que je me suis toujours battue à visage découvert pour défendre mes idées et les faire progresser, le tout dans une grande adversité. Je peux vous présenter des lâches si vous voulez – j'en ai plein mon carnet d'adresses professionnel. (Rires) 
    Mes sas de décompression, pour reprendre votre expression, ce sont les rencontres extraordinaires que j'ai pu faire dans l'exercice de ce métier : Jean Baudrillard, Alain Badiou, Jean-Claude Michéa, François Meyronnis, Michel Houellebecq, Annie Le Brun, tant d'autres. 
    Contrairement aux fantasmes véhiculés par certains frustrés, les journalistes ne se gobergent pas au milieu des puissants. À l'exception bien sûr d'une petite cour de vedettes vendues aux actionnaires, qui s'agitent sur les plateaux télévisés ou dînent au « Siècle ». Avec mes adjoints et collègues, j'ai au contraire connu des années très dures dans une presse en plein effondrement, au cours desquelles nous travaillions énormément, avec très peu de moyens, douze à quatorze heures par jour, week-end compris, souvent à la limite du burn-out. Je dirais même que plus on monte hiérarchiquement dans le domaine de la presse d'aujourd'hui, plus les contraintes et les souffrances augmentent. Portraits de Melchior Ferradou-Tersen 
    Vous écrivez qu'au début des années 2000, les cadres du journalisme lisaient parfois encore Faulkner, tandis que depuis 2010, ils regardent The Voice – insistant par là sur la chute vertigineuse de l'exigence intellectuelle dans les rédactions. Pouvez-vous m'en dire plus ? 
    Ces dernières années, avec l'arrivée d'un nouveau type d'actionnaires dans les médias, cette dégradation s'est accélérée. Je ne parle évidemment pas seulement des actionnaires du « Monde Libre », Xavier Niel en premier lieu, mais également de Patrick Drahi ou Vincent Bolloré, entre autres. Il est impressionnant de constater à quel point le profil des cadres promus dans leurs titres a changé, ce qui montre au passage que la soi-disant étanchéité entre actionnariat et contenu éditorial y est largement bidon. Ceci est lié à plusieurs facteurs. Ces groupes industriels, dont le cœur de métier n'est pas la presse, privilégient l'idéologie managériale aux contenus, et les fondés de pouvoir qu'ils nomment, animés par le souci de « plaire au maître », adoptent les mêmes tics mentaux qu'eux. 
    Prenons l'exemple de L'Obs, où un journaliste quadragénaire, qui avait fait quasiment toute sa carrière dans cette vénérable maison, dès lors qu'il est devenu directeur de la rédaction, s'est mis d'un seul coup à parler process, disruption, ou encore propals, pour évoquer de bons vieux projets de reportages… À s'exprimer en somme dans un sabir managérial aux effets comiques d'ailleurs irrésistibles. On comprend hélas de quel univers mental cette greffe monstrueuse a pu surgir quand on lit une déclaration récente de Xavier Niel, s'exprimant au sujet de son journal, Le Monde, ce qui est d'ailleurs rare. Ce propos a été diffusé sur un réseau de propagande entrepreneuriale qui lui appartient : universfreebox.com. Niel se réjouit de la bonne santé du titre en ces termes : « Quand on a racheté Le Monde [...] c'était une société vieillissante, sans accélération digitale en marche. On s'est dit qu'il fallait simplifier les process et créer de nouveaux produits. C'est comme ça qu'on a lancé Le Monde sur Snapchat. » Face à ce genre de novlangue, on voit bien qu'on a tout à fait quitté l'univers d'Albert Londres ! (Rires) 
    On est passé du grand patron de presse à l'idéologie bien affirmée à des actionnaires voraces, en fait. Des mecs fascinés par « le progrès » et tout ce qui dissimule le néolibéralisme le plus classique. 
    Absolument. Ces gens-là ont un tout autre rapport à la presse qu'un Robert Hersant ou un Serge Dassault, qui ont pourtant longtemps fait pousser des cris d'orfraie à la gauche. Il ne s'agit plus de s'offrir un titre pour soutenir tel ou tel camp, on est passé à un autre âge de la propagande, plus insaisissable, plus dangereux par conséquent. Au sens large, il s'agit en effet d'imposer une vision libérale du monde, où la casse sociale la plus sordide se voit réenchantée en modernité ubérisée, de promouvoir un monde fluide, pseudo-innovant, sans alternative. Il s'agit également d'infuser dans le milieu du journalisme de nouvelles méthodes de « management », importées d'autres univers, comme celui de la banque. Personnellement je parlerais de saccage. 
    D'autant plus que cette « vision libérale du monde », comme vous dites, est quelque chose de pernicieux, de dépolitisé, qui ne s'assume jamais en tant que tel. 
    C'est ça. Cela dit, la grande limite de ce système de prédation, c'est que dès que ce genre d'actionnaires s'empare d'un média, il est détruit en quelques années. Pour Le Monde, ça ne se voit pas encore, parce que pour ses actionnaires il est le « joyau de la couronne », au détriment des autres titres du groupe qu'ils laissent péricliter (L'Obs), ou dont ils siphonnent les caisses (Télérama). 
    Le plus drôle, c'est que ce journalisme obsédé de modernité ne peut s'enorgueillir d'aucune réussite commerciale. La seule information véritablement monétisable, ce sont des titres comme Mediapart qui la produisent. Avec une ligne très assumée, qui parle fort, et dit vraiment quelque chose sur le monde. Tandis que le journalisme dépolitisé, liquide et ultra-connecté est un véritable naufrage économique. Que vous preniez la presse de Drahi ou le groupe Le Monde Libre, on tombe à chaque fois sur des catastrophes industrielles : la base d'abonnés de L'Obs s'est effondrée depuis son rachat en 2014, une vraie chute libre désormais. Ne parlons pas de Canal+ : avec plus 500 000 abonnés en moins depuis l'arrivée de Bolloré, on est dans la dinguerie, là. À terme, je ne pense pas que Le Monde puisse être une réussite économique, même si pour le moment, jouer la carte « quotidien de référence » s'avère bien sûr un recours efficace. À cet égard, sa dernière innovation, le Décodex… 
    Ça, je comptais vous en parler. 
    Personnellement, ça m'a beaucoup fait rire. Comment les journalistes d'un groupe appartenant à deux milliardaires issus du luxe et des télécoms et un banquier d'affaires peuvent-ils se penser bien placés pour décerner des points de bonne conduite intellectuelle à qui que ce soit ? Comment peut-on notamment attendre d'un tel titre qu'il promeuve des idées dérangeantes ? 
    Le cas des Crises, l'un des rares sites alternatifs en ce qui concerne les affaires internationales, est particulièrement évocateur. Son approche de la crise ukrainienne, à rebours de celle du Monde qui est plus ou moins réglée sur celle d'un Bernard-Henri Lévy, lui a sans doute valu cette mise à l'index. Ne peut-on pourtant dire que ce dernier, BHL, est l'un des principaux propagateurs de fake news des vingt dernières années en France ? Souvenez-vous du nombre d'erreurs factuelles relevées par la presse américaine dans Qui a tué Daniel Pearl ?, souvenez-vous des contrevérités brandies par ce personnage pour justifier une intervention guerrière en Libye. 
    Le degré exact de liberté dont jouissent les titres que nous évoquons, très faible, je l'ai bien connu de l'intérieur. Dans une telle presse, il y a une pensée autorisée, et une pensée interdite. C'est du maccarthysme au sens le plus classique du terme. J'ajoute que chacun devrait connaître ses limites, tout de même. Les journalistes chargés de mettre en place le Décodex ont-ils le cadre intellectuel suffisant pour déterminer ce qu'on a le droit ou non de penser sur des situations aussi mouvantes et complexes que celle qui règne aujourd'hui en Syrie ? Qu'un groupe comme Le Monde demande à des journalistes de desk, pour certains issus de sites d'infotainment, de dire la messe sur des affaires aussi importantes est en soi un symptôme. Je plaide à leur égard l'indulgence, ce n'est décidément pas de leur faute… Compte tenu de l'énormité de ce qu'on leur demande, que peuvent-ils faire sinon reprendre la doxa officielle ? 
    Selon vous, cette presse-là vit-elle encore comme si la théorie de la « fin de l'Histoire » était avérée ? Parfois, en la lisant, on croirait entendre ceux qui affirment que « les idéologies sont mortes » – sans comprendre qu'une telle assertion est la plus grande idéologie qui soit. 
    À cet égard, on peut citer l'ouvrage formidable de Perry Anderson, La pensée tiède, qui prenait déjà pour cible L'Obs et les milieux intellectuels de la deuxième gauche qui l'irriguaient. Ce livre montre notamment comment, sous couvert d'éradication de la radicalité politique, on a promu un libéralisme lui-même extrêmement radical, dont les représentants intellectuels avancent masqués, prétendant faire preuve de modération, voire de neutralité. 
    Un phénomène politique comme Emmanuel Macron est l'émanation politique directe de cette presse-là, prétendument neutre et « objective », ni-de-droite-ni-de-gauche, mais qui mène en réalité des opérations idéologiques très agressives. Imaginez : on a tout de même là un ancien banquier d'affaires chez Rothschild, hier encore secrétaire général adjoint de l'Élysée, et qui s'érige désormais en candidat antisystème. Hormis sur les réseaux sociaux, qui dans les grands médias est là pour dénoncer sérieusement la profondeur de cette imposture ? 
    Sur tous ces points, des philosophes comme Jacques Rancière sont perçus comme de vrais dangers publics, car ils dévoilent le mensonge constitutif de notre système démocratique. Pour Rancière, le summum de la dépossession du citoyen aujourd'hui, c'est la présidentielle, alors qu'on nous rebat les oreilles en permanence dans les médias avec ce soi-disant « point culminant » de notre démocratie, et qu'on culpabilise sempiternellement les abstentionnistes. Quand on voit l'horreur que ce genre de penseurs suscite chez les apparatchiks de la presse mainstream que j'ai connue, on se dit finalement que c'est l'hommage du vice à la vertu. On nous vend un affadissement généralisé des contenus intellectuels et la fin des « grands récits » – en réalité c'est totalement faux. Dès qu'on introduit une idée radicale sur la place publique, tout le système se réveille et s'offusque, allant jusqu'à couper des têtes – dont la mienne. Si les idées dérangent à ce point, c'est qu'elles ont encore une puissance. 
    Avez-vous été surprise par le traitement réservé au Monde Libre par certains « grands » médias, qui n'ont pas manqué d'être extrêmement laudateurs à votre égard ? Ça dénote la capacité du système à intégrer sa propre critique pour en recracher quelque chose de totalement inoffensif. 
    À certains égards. C'est une parfaite illustration de la dialectique debordienne : le vrai devient un moment du faux. Ça a donné quelques trucs un peu surréalistes en effet, notamment dans Le Point. Franz-Olivier Giesbert semble avoir aimé mon livre, qui contient un éloge appuyé de la radicalité, alors que de l'autre côté il compare la CGT à Daech… C'est ainsi, peu importe : je n'ai pas boudé ce moment de réparation, après des mois de persécutions et de violences subies. 
    Ça en dit long sur la confusion qui règne dans les milieux intellectuels français, confusion qui touche en fin de compte les lecteurs. On pourrait citer le cas de la journaliste Ariane Chemin qui, dans un article du Monde portant sur Jean-Claude Michéa, évoquait de nombreux sites Internet ou revues s'inscrivant, selon elle, dans la filiation du penseur antilibéral – ce qui était faux. 
    Oui, cela ressemble un peu à une opération de barbouzerie idéologique dont ce journal est d'ailleurs de longue date coutumier. Sans doute s'agissait-il, plus ou moins consciemment, de neutraliser un penseur qui dérange en le rapprochant de l'extrême droite par contaminations successives. Inventer une « mode Michéa » en 2017 alors que le véritable pic d'influence de ce penseur a eu lieu il y a 15 ans avec la parution d'Impasse Adam Smith… Confier le papier principal à quelqu'un qui, aussi bonne journaliste soit-elle, ne suit pas ordinairement la vie des idées, tout était étrange dans ces pages dont je n'ai d'ailleurs pas le fin mot. 
    À l'époque où je m'occupais des pages dédiées aux intellectuels à L'Obs, lorsqu'un portrait devait être consacré à un penseur comme Badiou, criminel pour la bien-pensance étriquée qui montait la garde, les rédacteurs en chef faisaient des pieds et des mains pour le confier à un bon petit soldat, n'ayant de préférence jamais ouvert un de ses livres. À L'Obs aussi, il m'est arrivé de découvrir dans le journal un dossier spécial traitant des « nouveaux penseurs », monté dans le dos des journalistes compétents sur le sujet. Sans surprise, tous les mecs mis en Une étaient issus de la « République des idées », l'écurie centriste de Pierre Rosanvallon, héritière de la fondation Saint-Simon. Ce dossier avait été directement confié au chef du service politique du journal par Laurent Joffrin, ce dernier n'ayant aucune confiance en ses journalistes versés dans le mouvement des idées. Voilà comment, en 20 ans, on démolit la crédibilité intellectuelle d'un journal. 
    Évidemment, lorsque je me suis trouvée aux affaires, je n'ai jamais tenté de faire de L'Obs la feuille rouge vif qu'il n'a jamais été. Mais j'estimais que, pour un journal qui avait compté André Gorz parmi ses fondateurs, et accueilli parfois dans ses pages les plus grands noms de la French Theory, on pouvait tout de même faire mieux que de laisser régner sans partage les Tartuffe de la social-démocratie. Je pensais que L'Obs pouvait s'autoriser quelques écarts, de l'audace intellectuelle. Eh bien non, exit les libres penseurs, toute une époque s'achève, et de manière sinistre. 
    Sur quoi cette situation peut-elle déboucher, selon vous ? 
    On peut espérer que les lecteurs soient les juges de paix, au final. Nous approchons du moment de rupture, tout peut s'effondrer très vite. Comme je vous l'ai dit, économiquement parlant, ça ne marche pas ! Le système entier s'est enrayé : le business de ces tycoons obsédés par le business est un désastre, avouez que c'est assez ironique. 
    Par ailleurs, je ne crois pas que les gens soient inaptes à s'élever au-dessus du niveau de BuzzFeed. Pas du tout. Je suis au contraire persuadée que les directeurs de journaux sont beaucoup plus bas de gamme dans leurs goûts que les lecteurs. Quand je dis qu'ils regardent The Voice, c'est vrai ! Dans la hiérarchie des journaux, vous avez désormais des gens qui n'ouvrent pas un livre. Jamais, à l'exception de mémoires d'hommes politiques écrits par des ghost writers, ou de bluettes de plage – et encore, je m'avance sûrement. 
    Cette absence de culture explique-t-elle la prolifération des « faux débats d'idées » qui donnent l'impression que la vie intellectuelle française est encore dynamique ? 
    Sur la question des faux débats, il n'y a pas que la médiocrité intellectuelle des nouvelles normes journalistiques qui pèse. D'une part, on observe une grande homogénéité idéologique dans le milieu journalistique, où les gens passent d'un titre fièrement néolibéral à un titre dit « de gauche » sans ciller. Aujourd'hui, dans les journaux de la gauche mainstream, pour effectuer un recrutement, on préfère d'ailleurs faire son marché au Point ou au Figaro plutôt que chez Politis ou au Monde Diplo, que d'ailleurs personne n'ouvre jamais. À une époque, « passer le mur » faisait encore scandale – Giesbert en sait quelque chose, lui qui a quitté L'Obs pour Le Figaro dans les années 1980. Aujourd'hui, ça ne dérange absolument plus personne, et le faire remarquer vous fait instantanément passer pour un moine bon à finir sa vie au désert. 
    Mais ce n'est pas la seule chose qui explique ce sentiment qu'on peut avoir d'assister à de « faux débats », à des semblants d'adversité entre gens qui partagent en réalité le même flux de convictions. Dans la mesure où les vrais opposants n'ont en réalité que très peu droit à la parole, ou même pas du tout, le système sécrète de faux rebelles. Ce n'est pas nouveau. Le succès de ce qu'on a appelé les « nouveaux philosophes », à partir de la fin des années 1970, vient de là. Un tel logiciel de pensée a permis pendant quarante ans de prendre des postures engagées, de recycler l'esprit soixante-huitard, tout en adoptant des positions en réalité totalement conformes à l'ordre établi – en tenant le plus possible à distance la question de l'injustice sociale par exemple. Bon, aujourd'hui ils sont largement discrédités, mais on essaie toujours de renflouer cette vieille affaire avec des figures plus fraîches comme Raphaël Glucksmann. Là, la ficelle est d'autant plus grosse qu'il s'agit du fils même de l'un desdits « nouveaux philosophes ». Mais au-delà de ce lien familial, c'est troublant de voir à quel point ce dernier pioche dans le même sac de farces et attrapes que ses aînés : l'indignation permanente, le chantage sentimental, le cri de révolte à échéance fixe. Une indignation à géométrie tout à fait variable qui plus est, car on l'entend beaucoup moins sur Florange que sur l'Ukraine ou la Syrie par exemple. Quand je l'ai aperçu en une de M Le magazine du Monde, je me suis dit qu'une opération de renflouage de ce genre était en cours. Ce n'est pas réjouissant. 
    Mais j'ai une mauvaise nouvelle pour tous ces gens qui font aujourd'hui encore le pari du boniment humaniste : ça ne marchera pas. La dégradation du pays est telle que rien n'arrêtera désormais le tsunami de merde qui pointe à l'horizon. La symétrie avec la situation américaine est d'ailleurs assez frappante. Quand on observe les violentes diatribes dispensées des mois durant par le New Yorker ou le New York Times au sujet de Trump… Tout cela n'a eu aucune prise sur l'élection, bien au contraire. Je crains qu'il n'en aille exactement de même en France. Et le jour où la catastrophe électorale se produira, les médias mainstream en porteront largement la responsabilité.

  • Les contradictions de l’idéologie dominante par Guillaume Faye

    L’idéologie dominante (qui n’est pas ”majoritaire” mais minoritaire et hégémonique) dans laquelle les ingrédients de gauche sont les plus présents, multiplie les contradictions internes, insurmontables et comparables à des oxymores.  Voici les plus énormes, dans plusieurs domaines : économie, immigration, islam, féminisme,  éducation, justice, etc.  

    La gauche  et la finance internationale sont objectivement  alliées

    * Les socialistes défendent l’endettement national et combattent une imaginaire « austérité », méprisant l’équilibre des comptes publics qui serait de l’ « ultralibéralisme ». Pourtant, la ”finance internationale” tant honnie se réjouit de l’endettement croissant de sa débitrice, la France, à 100% de son PIB. Socialistes et spéculateurs internationaux marchent sur le même trottoir.

    * La gauche anticapitaliste est donc favorable au déficit budgétaire chronique, pour des raisons ”sociales” et, en même temps déteste la ”finance internationale”. Or cette dernière, qui  finance le déficit (pour l’instant) espère que ces prêts lui rapporteront de plus en plus. La gauche anticapitaliste est donc la vache à lait de son ennemie. Mais tout cela est en partie truqué. Pourquoi ? Parce que des emprunteurs politiques de gauche touchent des commissions des créanciers pour endetter le pays.

    On pourchasse un ”ultralibéralisme” imaginaire alors que la France crève du collectivisme

    * Un peu partout, on s’en prend à l’ « ultralibéralisme » et à l’ « austérité » alors que la France vit dans une économie collectiviste avec plus de 57% du PIB absorbé par les dépenses publiques les plus fortes du monde ; avec un endettement qui nous rapproche de la faillite, le régime fiscal le plus lourd et confiscatoire pour les classes moyennes et les entreprises, surtout les PME et les TPE. 

    * La France est un pays collectiviste, à l’économie administrée, surréglementée et surtaxée, avec la proportion de fonctionnaires parmi les plus importantes au monde ; notre pays a, de ce fait, les plus mauvais résultats (chômage, endettement, commerce extérieur, croissance) de toute l’Union européenne.

    L’idéologie antiraciste est raciste

    * Les antiracistes soutiennent des musulmans noirs et arabes qui sont, eux-mêmes, racistes et antisémites. Comme par exemple Mehdi Meklat (qui est allé jusqu’à souhaiter un nouvel Hitler pour exterminer les juifs), le tweeter admiré par les médias de gauche ou, proche de lui, Oulaya Amamra (sacrée meilleure espoir féminin à la remise des César), auteur de tweets racistes anti-Blancs et homophobes, excusée en raison de ses origines ethniques protégées, comme l’a remarqué Ivan Rioufol (Le Figaro, 04/02/2017).

    * Le racisme anti –Blancs, bien que généralisé, n’est pas poursuivi, car il est nié ; le racisme n’est inquiété que s’il touche des personnes ”issues de la diversité” et provient d’auteurs blancs. Les cas en sont d’ailleurs  rarissimes et, en général, falsifiés. 

    * L’antisémitisme et le négationnisme ne sont pas poursuivis s’ils proviennent de musulmans (cas très fréquents) ; ils ne le sont que s’ils proviennent d’Européens de souche (cas assez rares).

    * Le racisme, retenu comme motif aggravant d’un crime ou délit, ne s’applique qu’aux Blancs dans la pratique des tribunaux. 

    * Officiellement, les races n’existent pas mais, contradiction juridique, le racisme est qualifié de délit. Comme si l’on disait : les vélos n’existent pas mais il est interdit de circuler à vélo.

    * Le Cran (Conseil représentatif des associations noires) n’est pas considéré comme raciste (bien qu’il le soit de par sa dénomination) alors qu’un Crab (Conseil représentatif des associations blanches) ne serait pas enregistré en préfecture et ses créateurs poursuivis pour racisme.

    * Le terme ”Afrique noire” est politiquement correct et autorisé. Le terme ”Europe blanche” est interdit.

    * Le racisme anti–Blancs, majoritaire, n’est jamais poursuivi. Le racisme contre les ”minorités visibles”, quasi inexistant, est traqué. Il est souvent inventé même s’il n’existe pas. 

    Discrimination positive et racisme d’État (anti Blancs)

    * La ”discrimination positive”, c’est-à-dire accorder des privilèges, passe–droits et dérogations et faveurs des ”personnes de couleur” pour compenser leur supposée ”discrimination négative”, n’est pas, comme dans les universités américaines (« affirmative action »), légalisée en France  mais elle s’applique dans les faits : embauche prioritaire voire systématique de personnes issues de la ”diversité”, pour les emplois peu qualifiés ou de niveau moyen, dans les grandes entreprises et les fonctions publiques, aides sociales supérieures et absence de sanctions des fraudes, accès facilité au logement social dont les Français de souche sont pratiquement exclus,  etc.

    * Contrairement aux discours de tous les médias, les populations issues de l’immigration – musulmane à 90%– ne sont ni défavorisés, ni exclues, mais au contraire très largement privilégiées dans tous les domaines, comme le démontre la ”politique de la Ville” ; avec un coût faramineux et sans aucun résultat.

    * Les ”migrants” clandestins (le vrai terme serait ”envahisseurs”) même déboutés de la demande d’asile, sont inexpulsables et touchent des aides supérieures

    La duplicité  et les aberrations  du féminisme

    * Les lobbies féministes ont obtenu des lois sur l’obligation de « parité » hommes–femmes dans les listes électorales et la direction des entreprises, au nom de l’égalité entre les sexes. Or  ces mesures, d’apparence égalitaire, violent très gravement le principe d’égalité des chances des individus quel que soit leur sexe ou leur origine ; ils sont contraires à la Déclaration des droits de l’homme qui ne reconnaît la légitimité d’aucun quota fondé sur l’appartenance et la naissance. 

    * Et ils nuisent aux femmes, car la sélection sur la compétence n’étant plus respectée, certaines femmes élues ou recrutées par quotas ne seront pas au niveau. On dira d’elles qu’elles bénéficient d’un favoritisme injuste.   

    * La gauche féministe et antiraciste est islamophile (antiracisme oblige) alors que l’islam est misogyne et antisémite. Les féministes de gauche soutiennent l’immigration invasive et l’islamisation. Les Femen s’en prennent aux églises, sous prétexte que le catholicisme serait misogyne (idiot et faux) mais, par lâcheté, jamais aux mosquées, alors que la misogynie de l’islam est un de ses piliers.

    * Des mouvements féministes, influencés par l’islamo–gauchisme, ont invoqué la ”liberté” des femmes pour défendre le port du « burkini » sur les plages, alors qu’elle savent parfaitement que c’est une provocation et que ce vêtement ridicule et infâmant est imposé aux femmes sous la menace. La journaliste franco–tunisienne Sonia Mabrouk interviewée par Le Figaro (07/03/2017 ) explique que ces féministes perverties, comme les islamistes« ont fait d’un symbole de domination  l’expression d’une liberté ! » 

    L’écologisme contre l’écologie

    * Les écologistes veulent abolir l’énergie nucléaire, qui est la moins polluante. Leurs ”énergies renouvelables”, intermittentes, dépendantes du vent et de l’ensoleillement, donc à faible rendement, devront être secondées par le recours aux centrales à charbon et au gaz – cas actuel dans l’Allemagne anti–nucléaire. Ce qui augmente considérablement les émissions polluantes.  

    * La voiture électrique, censée être moins polluante en aval, sera un facteur majeur d’accroissement de consommation (recharge des batteries) et donc de production d’électricité polluante, en amont ;  à cause du recours aux centrales thermiques. La voiture électrique est une erreur complète. Il aurait fallu investir dans des moteurs thermiques très peu polluants

    * À Paris, la limitation de la circulation automobile et la fermeture des voies sur berges par le lobby écolo de Mme Hidalgo ne provoque pas un report sur les transports en commun mais des embouteillages monstres qui augmentent la pollution de l’air.

    * Le refus du canal Rhin–Rhône à grand format par le lobby écologiste a abouti à multiplier le trafic de camions très polluants sur les axes autoroutiers.      

    Démocratie, populisme, oligarchie : confusions et mensonges   

    * Les pays qui mettent le mot ”démocratie” dans leur appellation, surtout associé au terme de ”république”, sont souvent des tyrannies. De la République démocratique du Congo à l’ancienne République démocratique allemande.

    * L’idéologie dominante, avec le ”racisme”, fustige un autre ennemi majeur : le populisme. Être ”démocrate”, encenser la ”démocratie” comme une idole laïque et se dire ”antipopuliste” est pourtant contradictoire et absurde : en effet ”démocratie” (étymologie grecque) et ”populisme” (étymologie latine) signifient exactement la même chose : souveraineté du peuple contre une oligarchie.

    * L’oligarchie, qui impose sa tyrannie douce et discrète mais extrêmement efficace en France, en Europe, a peur du peuple réel de souche. Elle qualifie sa propre domination, par manipulation sémantique, de ”démocratique” et la véritable démocratie qu’elle redoute de ”populiste”, par assimilation implicite avec le fascisme.  Cynique mensonge. 

     La Justice contre la justice : partialité, politisation et abus de pouvoir d’une caste

    * Le principe d’impartialité de la Justice n’est plus crédible. Une partie notable de la magistrature française est politisée et partiale. Beaucoup de magistrats ne rendent pas la justice ”au nom du peuple français” mais selon leurs engagements idéologiques. Comme sous Vichy. L’École nationale de la magistrature dispense un enseignement politiquement orienté à l’extrême–gauche voire proche de l’islamo–gauchisme.

    * La magistrature se veut intouchable et sacrée comme une sorte d’Église laïque au dessus du peuple. Elle poursuit ceux qui la critiquent : démarche totalitaire.

    * La ”séparation des pouvoirs ” n’est plus respectée par les instances judiciaires (affaire Fillon) qui interviennent dans l’élection présidentielle.

    * Drapée dans sa fausse dignité  et son impartialité feinte,  une partie de la Justice obéit à l’idéologie dominante de gauche, de manière militante. On l’a vu avec les scandaleuses dérives délinquantes du Syndicat de la magistrature (”Mur des cons”, etc.)

    * Beaucoup de magistrats ne sont impartiaux que lorsqu’il s’agit d’affaires de droit commun sans implications politiques ou ethniques. 

     * La dictature des juges non élus, surtout les juges européens, (qui s’imposent aux Parlements nationaux !), leur impunité professionnelle, leur partialité idéologique militante sont une des principales menaces contre la véritable démocratie.

    * La Justice s’est réinstallée en une Corporation autonome (comme sous l’Ancien Régime) indépendante de la volonté du peuple souverain de ses élus et de la Souveraineté. L ”’indépendance” de la justice” par rapport au pouvoir politique démocratiquement élu par le peuple est une idée absurde. C’est une interprétation fausse de l’idée de ”séparation des pouvoirs” de Montesquieu.

    * Car ce principe antidémocratique entraine l’institution judiciaire, non élue,  à être indépendante des lois elles mêmes, qu’elle viole sans gêne, et l’incite à former une corporation autonome. Les magistrats devraient être totalement dépendants du pouvoir législatif parlementaire et exécutif issu de la souveraineté du peuple, puisqu’ils rendent justice ”au nom du peuple”. L’indépendance de la justice est une idée tyrannique. 

    L’Union européenne est anti–européenne

    * Les pro-européens, défenseurs de l’Union européenne actuelle,  ainsi que les institutions de l’UE et le tribunal européen de Strasbourg favorisent l’immigration invasive en provenance des autres continents.

    * L’espace Schengen d’abolition des frontières et les opérations maritimes militaires de sauvetage  en Méditerranée aboutissent à une explosion de l’invasion migratoire de l’Europe. Les marines militaires européennes ne repoussent pas les envahisseurs mais les aident à nous envahir.  

    * Les institutions européennes ont accepté des règles de commerce et d’échanges internationaux systématiquement défavorables aux entreprises européennes.

    * Il faut donc transformer totalement les formes de l’Union européenne actuelle et non pas en abolir le principe. Il faut en revenir à l’idée  d’Union de nations souveraines. C’est-à-dire renouer avec ce principe millénaire et antique de l’Union des cités grecques dans la souveraineté de chacune. Un peuple homogène uni avec des nations différentes mais sœurs. Mais sans aucune ”diversité” ethnique, facteur automatique de guerre civile. Europe : un seul peuple, plusieurs nations.   

    Éducation nationale : l’égalitarisme  contre l’égalité

    * L’abaissement du niveau et de la discipline dans l’enseignement public défavorise les enfants de milieux populaires et pauvres. Les enfants des milieux aisés vont dans le privé payant, nettement supérieur à l’Éducation nationale, contrairement au passé où le public était supérieur au privé.

    * L’égalitarisme et l’idéologie anti–sélection née en Mai 68, sont les fossoyeurs de l’égalité dans l’enseignement ; ils favorisent la croissance des inégalités et bloquent la ”circulation des élites”. L’Éducation nationale française – bastion de la gauche égalitariste –  produit un des plus fort taux d’analphabètes au monde en fin de cycle primaire : 20%. À moyen terme, c’est mortel pour le pays. Le baccalauréat français n’est plus considéré, au plan international, comme un diplôme sérieux.       

    * Dans ce domaine comme dans d’autres, l’idéologie dominante de gauche, laxiste et égalitariste, fabrique une société à deux vitesses : les enfants des classes populaires sont scolarisés dans des établissements publics bas de gamme, avec violences et insécurité permanentes (provoquées à 100% par des allogènes), corps professoral médiocre, enseignement et programmes dégradés.  Aujourd’hui, l’école publique ressemble à un supermarché low cost et bas de gamme et l’école privée à une boutique de luxe. Jadis, c’était exactement l’inverse. Merci, la gauche.

    http://www.gfaye.com/les-contradictions-de-lideologie-dominante/

  • Zizanies oligarchiques par Georges FELTIN-TRACOL

     

    La campagne présidentielle de 2016 aux États-Unis fut passionnante et inattendue avec le surgissement d’un profond mécontentement populaire cristallisé par le sénateur indépendant Bernie Sanders du côté démocrate, et le protectionniste Donald Trump chez les Républicains. L’élection présidentielle française de 2017 se révèle tout aussi riche en surprises politiques suite à l’application des funestes primaires qui ont sanctionné Manuel Valls, Nicolas Sarközy et, peut-être, Alain Juppé.

    Le conditionnel s’impose pour ce dernier, car, bien que largement défait au second tour de la primaire de la « droite » et du centre (33,51 %), le maire de Bordeaux pourrait finalement se présenter à la présidentielle, cocufiant ainsi les 4 400 000 électeurs qui ont l’habitude (et la joie ?) de l’être. En effet, le « Pénélopegate » est en train de couler la campagne de François Fillon, longtemps grand favori de l’élection.

    La révélation de ce nouveau scandale politico-financier par Le Canard enchaîné témoigne cependant de profondes divergences au sein même de l’oligarchie mondialiste. Certes, la transmission de l’« affaire Fillon » aux journalistes du palmipède imprimé revient principalement à un « cabinet noir » animé depuis l’Élysée par son secrétaire général, Jean-Pierre Jouyet. L’ancien secrétaire d’État aux Affaires européennes (2007 – 2008) du gouvernement Fillon entend de cette manière se venger du procès que lui intenta François Fillon en 2015. Mais, par-delà ces représailles, le puissant secrétaire général à la présidence de la République cherche à sauver le quinquennat de son vieil ami François Hollande en lui donnant pour successeur Emmanuel Macron.

    Contrairement à ce qu’on peut imaginer et quitte à se répéter une nouvelle fois, l’hyper-classe mondialiste ne constitue pas un ensemble homogène cohérent. Outre des nationalités différentes et des âges variables, l’oligarchie planétaire doit composer avec des rivalités, latentes ou non, d’origine privée, financière, économique et marchande. L’ancien et unique premier ministre de Sarközy (une autre fonction fictive ?) a beau avoir donné de nombreux gages au mondialisme, à savoir être le candidat de la City de Londres et de se faire conseiller par Henri de Castries du Groupe Bilderberg (Young Leader en 1994 de la French-American Foundation), François Fillon indispose des membres importants de la « Nouvelle Classe » planétaire.

    Ils n’oublient pas que l’ancien lieutenant du gaulliste social-souverainiste Philippe Séguin (toujours hostile au camp dissident) vota « non » au traité de Maastricht en 1992 avant finalement de l’accepter quelques années plus tard, puis de défendre les autres traités européens dont celui de Lisbonne en 2008 qu’il fit ratifier par le Parlement. Cette « faute originelle » perdure encore. En janvier 2017, François Fillon intervint devant les responsables de la droite allemande au siège berlinois de la Fondation Adenauer. Son discours souverainiste-européiste ravit les cadres de la CSU (Union sociale-chrétienne) bavaroise, mais irrita l’aile gauche de la CDU (les démocrates-chrétiens). Certains milieux mondialistes craignent que le député de la deuxième circonscription de Paris soit un Viktor Orban hexagonal à la puissance cent !

    Par ailleurs, François Fillon n’a jamais caché sa proximité avec Vladimir Poutine qu’il tutoie. Son entourage immédiat (Jean de Boishue, Igor Mitrofanoff Thierry Mariani, Bruno Retailleau) est plutôt russophile. Des cénacles cosmopolites s’effrayent de l’apparition possible d’un axe majeur Trump – Fillon – Poutine capable de contrecarrer leurs visées d’autant que François Fillon fut longtemps un spécialiste à l’Assemblée nationale des questions militaires et de défense nationale. Enfin, le christianisme revendiqué du candidat et le soutien indéfectible de Sens commun (l’émanation droitière de La Manif pour Tous) ainsi que les œillades prononcées du mensuel néo-conservateur Causeur les indisposent grandement. Ils oublient qu’en tant que ministre de la soi-disant Éducation nationale, Fillon a introduit le calamiteux socle commun des compétences et encouragé la suppression concertée de la notation sur 20…

    Les risques sont donc élevés pour que l’hyper-classe ne permette pas un second tour Marine Le Pen – François Fillon. Elle entend par conséquent les affaiblir en déclenchant des enquêtes conduites par une justice instrumentalisée et en publiant régulièrement des sondages manipulés. Elle mise tout sur le seul candidat qui concilie l’ultra-libéralisme économique et le libéralisme culturel libertaire : Emmanuel Macron, indéniable champion des métropoles globalisées, des banques rapaces et des médiats oligopolistiques.

    Incarnation de « Nuit debout pour les traders », Macron (hors le cas d’Alain Juppé) reste la seule garantie de maintenir le carcan austéritaire sociétaliste – multiculturaliste. Chouchou des places financières de Francfort et de Wall Street (en forte concurrence avec la City), l’ancien ministre de l’Économie, s’il parvient à la présidence de la République, accélérera la dissolution de la France européenne dans le magma de l’indifférenciation marchande, ce que ne souhaitent pas d’autres mondialistes qui soutiennent, eux, François Fillon de peur de provoquer d’éventuelles réactions populaires spontanées et incontrôlables.

    Georges Feltin-Tracol

    http://www.europemaxima.com/zizanies-oligarchiques-par-georges-feltin-tracol/