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lobby - Page 1549

  • Brighelli - FN : le programme de Philippot pour l'école et l'université

    Florian Philippot, vice-président du Front national dirigé par Marine Le Pen, répond aux questions de Jean-Paul Brighelli sur l'école.

    On m'a beaucoup déconseillé d'offrir une tribune à Florian Philippot, c'est-à-dire au FN. Des démocrates convaincus pensent légitime d'ignorer un parti qui rassemble, sondage après sondage, au moins 30 % des Français. Ce n'est pas ma façon de penser. Qu'il soit par ailleurs bien entendu que publier ses réponses à des questions qui se posent effectivement n'est ni un acte d'allégeance ni un appel du pied. Cela dit, à deux mois des élections régionales, à moins de deux ans des présidentielles, il est temps que chacun sache à quoi s'attendre de la part de chacun des partis qui aspirent à gouverner le pays. Quant aux grincheux…

    Jean-Paul brighelli : Réforme du lycée (Chatel) ou réforme du collège (Vallaud-Belkacem), quel regard portez-vous sur ces réformes qui se donnent pour prétexte le bien-être des élèves ?

    Florian Philippot : Ces réformes, comme l'ensemble de celles menées depuis plus de trente ans, et tout particulièrement celles qui ont découlé de la loi Jospin de 1989 si l'on remonte un peu plus loin, vont à rebours du bien des élèves quand, en effet, elles prétendent souvent favoriser leur "bien-être". Elles ont pour dénominateur commun d'avoir provoqué une baisse constante du niveau d'exigence et des contenus enseignés. Or, ce n'est pas en plaçant l'élève "au centre du système", en prétendant lui "faire inventer ses propres savoirs" ou autres inepties pédagogistes, mais en lui dispensant un enseignement exigeant et en lui donnant le goût de l'effort que l'école doit lui permettre de trouver du sens et de s'épanouir.

    140 000 élèves sortent chaque année du système scolaire au niveau troisième sans aucun diplôme, et en général sans compétences de lecture. Quelle réforme prioritaire pourrait, selon vous, éviter cette saignée ?

    L'impératif est d'en finir avec le "collège unique". Sous prétexte de (faussement) "démocratiser le collège", on y a fait triompher la médiocrité et produit massivement de l'échec scolaire. Il faut donc réintroduire, dès le premier cycle du secondaire, un palier de sélection juste, permettant notamment, et sous condition d'une revalorisation effective de cette voie, l'apprentissage dès 14 ans. Cela suppose évidemment qu'en amont des chances égales soient données à tous : il faut réformer l'école primaire, de sorte que chaque enfant arrive au collège en maîtrisant les fondamentaux et, tout particulièrement, la lecture.

    En matière d'école, êtes-vous plutôt jacobin ou girondin – les décisions doivent-elles être prises en haut ou laissées aux initiatives locales, communes, département, région ou même établissement ? En particulier, seriez-vous favorable à la sélection d'un seul système d'apprentissage de la lecture au niveau national ?

    L'ensemble du système scolaire souffre d'un défaut de centralisation et de cohérence nationale, ce qui est particulièrement sensible au regard du peu de contrôle qui s'exerce relativement à des "expérimentations pédagogiques" plus ou moins hasardeuses. Notre pays a un besoin urgent d'un grand plan de redressement de son système scolaire, et non que des "initiatives locales" interfèrent avec une politique qui ne peut être conduite qu'au niveau national. C'est, du reste, une exigence républicaine que de garantir l'égalité de tous les élèves devant les enseignements dispensés, en matière d'apprentissage de la lecture comme en toute autre.

    Quelles sont les priorités de l'école primaire ?

    L'école primaire et, tout particulièrement, l'école élémentaire ont les justes désignations de leurs missions : elles doivent prioritairement transmettre aux enfants les éléments de toute instruction, c'est-à-dire les savoirs fondamentaux que constituent la lecture, l'écriture et le calcul. Chaque enfant doit sortir du primaire en maîtrisant ces fondamentaux. Cela exige, du point de vue des contenus, qu'ils cessent d'être revus à la baisse et que leur transmission ne soit plus différée, mais aussi une révision des méthodes d'enseignement : ce sont les méthodes éprouvées qui doivent être retenues et appliquées, la syllabique pour l'apprentissage de la lecture, par exemple. Un statut du directeur d'école doit enfin être créé.

    Diverses polémiques sont nées des nouveaux programmes tels qu'ils ont été élaborés par le Conseil supérieur des programmes – en particulier en histoire. Quelles sont, à votre avis, les priorités dans l'enseignement de cette matière sensible pour laquelle les Français ont tant d'appétence – et pas forcément de compétences ?

    L'enseignement de l'histoire et de la géographie a pour fonctions de permettre à l'élève de se situer dans le temps et l'espace, de lui rendre concrètes ses appartenances collectives, et même l'âme de la France, et participe grandement à sa formation en tant que citoyen. Or il n'y a de citoyenneté que dans le cadre de la nation. C'est pourquoi il est proprement inacceptable que des pans entiers de notre histoire nationale disparaissent des programmes d'histoire, ce qui est très choquant. Cela en dit long quant au degré de renoncement et de soumission de notre pays à l'égard d'instances supranationales non démocratiques. L'enseignement de l'histoire doit, au contraire, renouer avec le roman national, qui doit y occuper une place centrale. L'une des finalités de l'école est en effet de donner aux enfants de France des raisons d'être fiers de leur pays, et elle doit tout autant remplir une fonction assimilatrice, ce qui exige que tous les jeunes Français puissent se reconnaître dans une histoire commune, de la Gaule romaine à la République en passant par nos rois et l'empire.

    Depuis près de quinze ans, tous les programmes tournent autour du "socle de compétences" – savoir lire, écrire, compter et maîtriser les savoirs élémentaires. Est-ce un bon principe ? Comment procéder ? Ce qui est désigné comme un objectif ne pourrait-il pas être redéfini comme un a priori ?

    Ne nous laissons pas abuser par cette "pédagogie du socle" : elle a constitué, dès ses débuts, un alibi parfaitement retors d'un moins-disant, bien réel lui, en termes de savoirs effectivement transmis. Au regard de l'exigence d'égalité des chances, l'imposture est donc totale. C'est en termes de fondamentaux qu'il s'agit de concevoir les savoirs qui doivent être prioritairement transmis, et c'est la mission de l'école élémentaire, donc, que de les transmettre et de s'assurer qu'ils sont maîtrisés par tous les élèves, l'enseignement secondaire devant, quant à lui, permettre de construire sur ces savoirs élémentaires des savoirs plus élaborés, plus complexes et plus spécialisés.

    Le protocole de Lisbonne a défini depuis 1999-2000 de façon coercitive les politiques éducatives au niveau européen. Peut-on élaborer un "plus petit dénominateur pédagogique" avec nos partenaires ou faut-il en revenir à ce que nous savions faire en France – sans souci de cohérence européenne ?

    Par son école, une nation prépare son propre avenir. Les politiques scolaires doivent donc être décidées au niveau national, et c'est à l'État qu'il incombe de prendre en charge les politiques organisant le système scolaire, définissant pour chaque niveau d'enseignement ce qu'il s'agit d'enseigner et comment. N'oublions pas que notre école était, il y a quelques décennies encore, l'une des meilleures au monde… Que s'est-il donc passé pour qu'aujourd'hui elle fasse défaut à ce point ? Si c'est par son école qu'une nation prépare son avenir, le fait que l'école aille mal – et la nôtre se porte très mal – constitue le révélateur parfaitement clair de ce que la nation a renoncé à elle-même, a perdu ses ambitions et n'a plus grande idée de son avenir. Ici comme ailleurs, la France doit retrouver sa souveraineté : sa politique éducative doit être réorientée dans le sens de l'intérêt individuel des élèves qui rejoint celui, collectif, de la nation.

    Vous voici au pouvoir. Quelles sont les trois premières mesures que vous prenez en matière d'éducation ?

    Recentrer l'école primaire sur l'enseignement exigeant des fondamentaux selon des méthodes éprouvées, ce qui est la première des conditions pour que des chances égales soient données à tous les enfants de France.

    En finir avec le collège unique : il faut revoir de fond en comble le système d'orientation, de sorte qu'il n'y ait plus d'"orientation par défaut" et de "filières poubelles", ce qui passe par une revalorisation effective des filières d'apprentissage et de la voie professionnelle dans son ensemble.

    Procéder à une recentralisation progressive de l'administration de l'Éducation nationale et de l'enseignement supérieur, condition générale à la conduite d'un grand plan de redressement s'appliquant à l'ensemble du système, y compris, donc, l'université.

    Le FN a longtemps été favorable au chèque-éducation. Qu'en est-il aujourd'hui ?

    Le Front national a depuis longtemps abandonné le projet du "chèque-éducation". Dans l'esprit de responsabilité de gouvernement qui l'anime, c'est au grand plan national de redressement de l'école et de l'université françaises qu'il travaille.

    L'université est aujourd'hui à bout de souffle, et peine, en cette rentrée, à trouver une place pour tous les néo-bacheliers. Quelle réforme vous paraît immédiatement nécessaire ?

    À l'exception de certaines filières par nature sélectives, comme la médecine, le drame de l'université, c'est la massification : battant en brèche toute sélection, on laisse s'engager dans de nombreuses filières pléthore d'étudiants en les condamnant à l'échec ou, ce qui revient au même, à décrocher des diplômes sans réelle valeur. Quitte à provoquer une petite "révolution culturelle", et dans le bien d'abord des étudiants qui doivent cesser d'être abusés quant aux débouchés réels des études qu'ils poursuivent, il importe donc d'instaurer, au niveau des études supérieures aussi, des paliers de sélection juste. Mais c'est surtout en amont que les choses, là aussi, se jouent : on préviendra nombre d'échecs dans l'enseignement supérieur lorsqu'on aura revu en profondeur le système d'orientation en permettant aux néo-bacheliers de choisir leur voie en pleine connaissance de cause et, donc, avec discernement.

    La formation des maîtres est aujourd'hui confiée aux ESPE, qui ont remplacé les ex-IUFM. Que faire de tous ces pédagogues professionnels ? Et à qui confier la formation ?

    Un contresens majeur a été commis au sujet de ce qu'est la pédagogie, contresens qui a présidé à la création des IUFM, puis des ESPE : elle n'est pas un savoir théorique – et c'est pourquoi, inévitablement, les prétendues "sciences de l'éducation" n'ont pas mené à grand-chose –, mais un art, c'est-à-dire une pratique dans laquelle on progresse à force de pratique, justement, de tâtonnements, d'erreurs, parfois, et, progressivement, de succès. C'est donc en situation, en se confrontant à des élèves réels, que l'enseignant se forme et, à ce moment crucial, il n'a nul besoin de perdre son temps dans ces temples de la "déformation pédagogique" que furent, durant trente ans, les IUFM et que sont à présent les ESPE. Ce dont il a besoin, c'est, en situation donc, des conseils avisés et bienveillants d'un enseignant expérimenté qui, par l'exemple qu'il lui fournit, facilite la progression de ses propres pratiques pédagogiques.

    Les enseignants français sont parmi les moins bien payés d'Europe. Faut-il modifier cet état de choses ? Avec ou sans contrepartie ?

    Nous réformerons l'Éducation nationale dans un souci de sérieux budgétaire, mais tenons à une revalorisation symbolique de la fonction enseignante – c'est un noble métier qui doit être reconnu comme tel –, et elle passe bien sûr par une augmentation des salaires. Nous sommes attachés aux statuts des fonctionnaires d'État, et il n'est pas question de les contraindre dogmatiquement à « diversifier leurs missions » : celle d'un enseignant est d'instruire les élèves que la nation lui confie. C'est bien pourquoi les décharges horaires doivent être scrupuleusement contrôlées : il n'est, par exemple, pas légitime, pour faire écho à votre précédente question, que tant d'enseignants deviennent des « formateurs professionnels », au point de perdre tout contact avec les élèves réels.

    notes * Jean-Paul Brighelli est délégué national à l'instruction publique du mouvement politique Debout la France, dirigé par Nicolas Dupont-Aignan.

    source : Le Point :: lien

    http://www.voxnr.com/cc/politique/EuuFVlAAklXtLNxMje.shtml

  • "Modification du sexe à l'état civil"


    G
    C'est le titre d'une proposition de loi déposée hier par des socialistes comme Bruno Le Roux, Erwann Binet, Michelle Delaunay...

    Mais à part ça le gender n'existe pas.

    Michel Janva

  • « Panique morale et misère de la pensée »

    Le 1er septembre, la socialiste Sabrina Hout comparaissait  devant le tribunal correctionnel de Marseille qui doit rendre se décision aujourd’hui.  En aout 2014  alors  adjointe (à la famille)  de Samia Ghali, maire PS du 8e secteur de la capitale phocéenne, Mme Hout aurait  refusé  de procéder à l’union d’une paire homosexuelle. Traînée en justice par «Claude et Hélène», les deux femmes concernées, Sabrina Hout  a démissionné de son mandat  alors que trois témoins ont assuré au tribunal  qu’elle  avait mis en avant ses «convictions religieuses» (horresco referens), en l’espèce «musulmanes», pour ne pas célébrer ce «mariage» homosexuel. Le parquet avait requis trois mois d’emprisonnement et 1 500 euros d’amende contre cette élue reconnue coupable du crime des crimes, celui de  discrimination…ce qui semble bien plus insupportable à certains, au vu de la peine encourue,  que  d’arracher son sac à une vieille dame. Hier toujours, la cour d’appel de Paris a confirmé cette fois le renvoi en correctionnelle pour injures publiques de la présidente du Syndicat (d’extrême gauche)  de la magistrature (SM), Françoise Martres, dans l’affaire dite  du  «Mur des cons».En mars 2014,  le FN avait obtenu que Madame Martres, soit mise en examen pour l’infraction d’injure à l’égard du Front National. Sur ce fameux mur certaines personnalités apparaissaient affublées de la flamme du Front National et une affichette ainsi libellée: «amuse-toi à coller une petite flamme sur le front des cons fascistes.»

    Beaucoup plus ignoble encore, figurait sur ce Mur des cons la photo du général Philippe Schmitt…Les auteurs  ne s’en sont  pas expliqués.  Rappelons qu’il était le  père de la jeune Anne-Lorraine, 23 ans,  qui,  en résistant à son agresseur qui voulait  la souiller,Thierry Dève-Oglou, 47 ans,  fut  poignardée à mort  par ce dernier à plusieurs  reprises en novembre 2007 dans le RER D.  Ce   criminel d’origine turque  avait   déjà  été condamné en 1996 par les assises de l’Oise à trois ans de prison ferme pour viol…Pas de quoi  émouvoir les redresseurs de torts, les chasseurs de réacs  et autres vigilants antifascistes  du SM.

    Les raisonnements tordus ne sont  certes pas l’apanage de ces juristes  là.  L’Humanité, journal  sans  lecteurs, mais  toujours abondamment cité dans les revues de presse des matinales,  se lance ainsi dans la psychanalyse de bazar  pour tenter d’expliquer la «récupération» de la figure de  Jeanne  d’Arc par le FN. Si Marine aime Jeanne  est-il avancé,   c’est parce que la virginité de la sainte et héroïne nationale symboliserait  une France qui se refuse au « métissage.» C’est grave docteur? 

    Pour faire peur dans les chaumières, de  « droite » cette fois,   Christian Estrosi  délivrait  de son côté, avec la même absence de finesse, une théorie   complotiste de bas étage dans  La Provence. « Je sais qu’une cellule a été mise en place par le Parti socialiste à l’Élysée pour faire gagner le Front national dans le Nord et en Paca.» Et ce, dans le  but affiché d’empêcher la coalition  LR-UDI de  réussir le grand chelem  en décembre aux régionales et pour   prouver que seule l’union de la gauche peut faire barrage  au FN en 2017.

    Une thèse pour le moins capillaro-tractée quand on se souvient, et là ce n’est pas un mauvais fantasme, des déclarations émanant ces dernières années   de figures  du même parti que M. Estrosi,  en faveur du vote PS en cas de « risque » de  victoire du FN.

    Dimanche lors de l’émission Le Grand Rendez-vous Europe1/Le Monde/iTELE,  le maire PS  de Paris, Anne Hidalgo,  a d’ailleurs souligné que la stratégie de front ripoublicain   restait  d’actualité : « Là où il y aura un risque majeur d’avoir le Front National à la tête des régions, il faudra se retirer (…). Je préfère aucun socialiste dans un exécutif plutôt que le Front National à la tête de ces exécutifs. »

    Mme Hidalgo  est  plus affirmative sur ce point  que le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis,  qui expliquait il y a quinze jours   qu’au soir du premier tour, « la responsabilité de la gauche ne sera(it) pas de se retirer mais d’être capable de s’unifier ». Une unification  de toutes les gauches,  nécessaire dit-il,  pour   tenter de  faire barrage à la droite et  « sa politique d’austérité» et au FN qui veut faire des régions «des laboratoires de la haine» (sic).Il ne s’agit pas d’un «coup de poker, mais d’un coup de tocsin, pour l’unité» a t-il clamé,  annonçant  le 19 septembre  la tenue d’un référendum  mi-octobre,  auprès «du peuple de gauche»,  pour approuver ou non l’union des partis de gauche lors des deux tours des régionales.

    Face à l’Association des journalistes parlementaires,  M. Cambadélis  soulignait  en octobre dernier que  la question de « l’identité »  est devenue  aujourd’hui centrale  au détriment  de la notion  «d’égalité». «Sur certains sujets, nous ne sommes plus hégémoniques, nous sommes en résistance», «la déconstruction de la République (confisquée et antinationale, NDLR)  est en marche». Bref, « depuis dix ans, la gauche a perdu la bataille des idées.»  Affirmation qui est tout sauf anodine, constate Bruno Gollnisch,  dans la bouche de cet ex trotskiste  qui  a  lu  Antonio  Gramsci  et qui  sait  donc  que les victoires idéologiques précèdent les victoires électorales,  qu’ il n’y a pas de prise  du pouvoir politique dans les sociétés développées, sans prise préalable du pouvoir culturel.

    Autrement dit, et  comme le notait Alain de Benoist sur Boulevard Voltaire, « la classe dirigeante est en train de perdre pied. Elle voit le sol se dérober sous ses pieds, elle voit ses privilèges menacés, elle ne sait plus où elle habite. Elle fait comme les chiens qui ont peur : elle aboie (…). À force d’ériger des murailles invisibles et d’installer des cordons sanitaires, la classe dirigeante a épuisé ses propres défenses immunitaires. À force de refuser le débat, elle est devenue inapte à débattre. Elle n’a désormais plus rien à dire, sinon appeler à lutter contre les stéréotypes, promouvoir le non-art contemporain et multiplier les références lacrymales aux  droits de l’homme . Panique morale et misère de la pensée.»

    http://gollnisch.com/2015/09/29/panique-morale-et-misere-de-la-pensee/

  • Des Congolais portent plainte contre la France… Pour obtenir plus d’aides sociales…

    De pire en pire… Alors qu’ils ne sont pas Français et qu’ils profitent des largesses de notre pays, un couple de congolais attaque l’État pour obtenir plus d’argent !!!

    Les parents étrangers peuvent-ils être privés d’allocations familiales pour leurs enfants venus en France en dehors de la procédure de regroupement familial ? C’est la question que doit trancher jeudi la Cour européenne des droits de l’Homme, saisie par deux familles congolaises.

    « C’est une décision très attendue par des milliers d’étrangers » en situation similaire, a expliqué à l’AFP Me Hélène Gacon, l’avocate de l’une des deux familles requérantes.

    Ses clients, un couple de Congolais résidant dans la banlieue de Rennes, se battent depuis des années devant la justice, en vain, pour que la Caisse d’allocations familiales (CAF) prenne en compte leurs quatre enfants pour le calcul de leurs allocations.

    Or la CAF ne « reconnaît » que leurs deux derniers enfants, nés en France. Les deux aînés, nés en République démocratique du Congo et arrivés en France en 2002, ne sont pas pris en considération, car ils n’ont pas rejoint leurs parents selon une procédure de regroupement familial – comme le stipule le Code de la Sécurité sociale.

    Sont concernées non seulement les allocations familiales, mais aussi l’allocation de rentrée scolaire, ou encore des aides au logement, calculées en fonction de la taille du foyer.

    « Le cas fréquent, c’est une famille arrivée en France avec un visa de court séjour, puis qui est restée illégalement sur le territoire après l’expiration de ce visa », explique l’avocate, également membre du Gisti (Groupe d’information et de soutien des immigrés).

    « Plus tard, la famille a été régularisée. Mais la CAF ne veut pas prendre en compte les enfants, alors que toute la famille réside désormais légalement en France. C’est ça qui est discriminant, car pour une famille de nationalité française, la question ne se pose pas », poursuit Me Gacon.

    Saisie de cas similaires, la Cour de cassation avait donné raison en 2004 aux familles étrangères, avant d’opérer un changement de jurisprudence en 2011. C’est ce revirement que les familles concernées contestent devant la CEDH, en faisant valoir une discrimination et une atteinte à la vie familiale. (…)
    Les ressortissants de pays liés à l’Union européenne par un accord d’association (notamment les Algériens, Marocains, Tunisiens et Turcs) ne sont pas concernés, la Cour de cassation ayant jugé en 2013 qu’en vertu de ces accords ils devaient bénéficier des mêmes prestations familiales que les Français. (…)

    Source via FDS

    http://www.contre-info.com/des-congolais-portent-plainte-contre-la-france-pour-obtenir-plus-daides-sociales

  • Traité transatlantique : même le « TAFTA-boy » du gouvernement français est contre !

    Mieux vaut tard que jamais. Matthias Fekl, secrétaire d’État au commerce extérieur très en colère, menace les États-Unis de suspendre les négociations du Traité transatlantique.

    C’est l’histoire d’un rond de cuir qui avait tout pour lui, mais qui va mal finir si ça continue.
    A 37 ans, en 2014, Matthias Fekl, brillant élément de père allemand et de mère Française, qui a enchaîné Normale Sup, Science Po et l’ENA, entre autres diplômes, est nommé secrétaire d’État au commerce extérieur. Il faut dire qu’entre son histoire familiale et ses convictions européistes, le couple franco-allemand, la négociation, tout ça, il connaît. Il est même, honneur insigne pour un mondialiste dynamique comme lui, intégré au programme « Young Leaders » de la French-American Foundation.

    Mais alors qu’est-ce qui lui prend, au petit ? Il avait été mandaté pour négocier au nom de la France le Traité transatlantique, ce machin qui vise à broyer ce qui reste de nation, d’État et d’identité au plus grand profit des firmes transnationales. Bref, il devait faire comme son grand « patron » (on hésite à employer ce mot en parlant de Hollande, avec lequel Matthias Fekl partage un petit air de famille bonhomme), suivre le mouvement bien gentiment, sortir une blaguounette de temps en temps et tâcher de ne pas trop se prendre les pieds dans le tapis pour ne pas contrarier les grands frères américains. Et on pensait qu’avec son parcours, « libre-échange », « croissance », « consommation », tout cela sonnerait doux à ses oreilles, comme à celles de Hollande quand il y a six mois à peine, il appelait à une accélération du processus et souhaitait une signature « le plus vite possible ».

    Mais voilà-t’y pas qu’il nous pique sa crise, l’ado attardé ! Dans une interview parue lundi 28 septembre dans Sud-Ouest, Fekl menace les États-Unis de suspendre les négociations du TAFTA/TTIP si nos amis américains ne montrent pas un peu plus de bonne volonté.

    C’est que voilà, il a des choses à dire et personne ne l’écoute (un peu comme Hollande, en somme). L’accès des marchés publics américains fermé aux entreprises européennes , on en parle dans le traité de libre-échange ? s’époumone-t-il. Et pour le marché agricole US tout verrouillé, on fait quoi, déjà ? Rien ? On peut au moins protéger nos indications géographiques, comme les appellations « Champagne » ou « Camembert de Normandie » ? Non, pas de réponse non plus ?

    Mais s’il n’y avait que ça ! Notre sympathique secrétaire (d’État, tout de même) n’a pas peur de mettre le doigt là où ça fait vraiment mal. Élevé au biberon de la social-démocratie a plus naïve, il supporte de plus en plus mal la totale opacité dans laquelle se déroulent les négociations du TAFTA, lui qui se félicitait il y a un an de la « transparence » obtenue par le gouvernement français. Las ! Depuis, les boulons ont été resserrés et les négociations, se désole-t-il, se déroulent dans un manque total de transparence et dans une grande opacité, ce qui pose un problème démocratique.

    Non, sans rire ?
    Depuis le 27 juillet, les documents relatifs à la négociation ne sont plus accessibles que dans des salles de lecture ultra-sécurisées, façon Fort Knox, à Bruxelles ou dans les ambassades américaines — l’envoi de versions électroniques ayant donné lieu à trop de fuites. Il est quasiment impossible aux parlementaires européens (c’est encore pire pour les députés nationaux) de consulter lesdits documents, à la différence – hasard — de leurs homologies américains. Matthias Fekl trouve que ce n’est pas juste et réclame une symétrie de traitement des deux côtés de l’Atlantique. Le doux rêveur regrette que les parlementaires américains aient accès à un nombre de documents beaucoup plus important que les parlementaires européens.

    Et puis il y a le gros morceau, les tribunaux d’arbitrage privés ISDS ! Vous savez, ce sont ces juridictions animées par des juges privés, issus des multinationales, devant lesquels les… multinationales pourront traîner les États qui prendraient des mesures sociales (salaire minimum, soins à bas coût…), environnementales (pas d’hormones ou de javel dans la nourriture, attention aux OGM…) ou de protection des consommateurs (normes de sécurité ou de qualité etc.) qui « léseraient » lesdites firmes.
    Matthias les verrait bien remplacées par une juridiction publique de règlements des différends en matière d’investissement. Dénonçant à juste titre un « scandale démocratique », il se félicite une nouvelle fois que les « propositions françaises » soient « au cœur du débat ». Traduisez : c’est tout juste si on lui a accordé une oreille polie avant de le prier d’aller se faire pendre ailleurs.

    Blessé dans ses idéaux et son amour-propre, Fekl est donc sur le point de dire « pouce, on ne joue plus ! ». En langage diplomatique, ça donne

    Si rien ne change, cela montrera qu’il n’y a pas la volonté d’aboutir à des négociations mutuellement bénéfiques… La France envisage toutes les options, y compris l’arrêt pur et simple des négociations.

    Dans l’entourage du ministre, on sent un certain ras-le-bol vis-à-vis de négociations qui patinent et de négociateurs américains qui ne proposent toujours pas d’« offres sérieuses » sur ces questions sensibles. «Parle à ma main » disent en substance les Américains, un peu comme les délégués de l’ONU partis en masse prendre des cafés quand Hollande est monté à la tribune ce lundi…
    Pourtant, notre courageux responsable dit tout haut ce que plusieurs chancelleries européennes pensaient tout bas depuis des mois. Enfin, tout haut… C’est bien que le ministre prenne cette position dans la presse française, mais on n’observe pas sa voix porter à Bruxelles regrette Amélie Canonne, du collectif Stop TAFTA.

    Reste donc à savoir si quelqu’un va lui expliquer qu’il est temps de se calmer et qu’on ne parle pas comme ça devant les grandes personnes ou si Fekl est en fait l’enfant qui dit à la Cour que le Roi est nu.

    Car si la France n’a pas formellement le pouvoir d’arrêter les négociations, menées par la Commission européenne au nom des Vingt-Huit, elle pèse suffisamment pour les saborder… pour peu qu’il y aie une véritable volonté politique de s’opposer à la fois aux États-Unis, pour qui ce traité est vital et à la Commission Européenne, qui a clairement choisi son camp… et ce n’est pas celui de l’Europe. Comment dire ? Ce n’est pas gagné, mais nous verrons bien lors du prochain « round » de négociation du TAFTA/TTIP, qui doit se tenir fin octobre à Miami si Matthias Fekl va tenter de casser le jouet ou rentrer dans le rang.

    En attendant, un autre bras de fer se prépare et il va falloir des biceps à Matthias Fekl pour le remporter (et au vu de son cursus, c’est pas en sport qu’il devait prendre des points d’avance…). L’Europe doit ratifier l’accord conclu en 2014 avec le Canada, le CETA, « petit cousin » du traité transatlantique. Le gouvernement français, qui a promis de ne pas le ratifier en l’état, réclamant des «améliorations » sur les tribunaux d’arbitrage, réussira-t-il à faire plier la Commission européenne, qui refuse de rouvrir la négociation ?

    Qui a dit que la réponse était dans la question ?

    Charles Dewotine

    http://fr.novopress.info/192964/traite-transatlantique-meme-tafta-boy-du-gouvernement-francais-contre/#more-192964

  • Finlande : plus de 100 000 signatures pour sauver le mariage

    Dans la foulée des happenings de ce week end, l'initiative citoyenne pour le retour au mariage homme-femme et la filiation père-mère-enfantvient de passer la barre des 100 000, le double du minimum requis !

    Si l'on rapporte à la population française, c'est comme s'ils avaient atteints les 1 320 000 signataires ! Bravo les Finlandais. Espérons qu'ils n'aient pas l'équivalent du CESE pour jeter tout cela à la poubelle.

    Michel Janva

  • Migrations = trahisons ? 2è volet

    Alexandre Latsa poursuit son analyse de l'invasion migratoire que nous connaissons. Nous avions relayé sa précédente contribution ici. Une fois encore, prenez le temps de consulter les nombreux liens.

    "Au cours du mois d’août 2015, alors que la crise des migrants s’est mise à faire la une de la majorité du flux médiatique global, une bien étonnante nouvelle est apparue entre les milliers de lignes d’actualité.

    Selon le magazine autrichien Direkt, auquel un membre des services de renseignements militaires autrichiens se serait confié, "les services secrets autrichiens disposeraient d'informations démontrant l'implication d'organisations ayant créé un système destiné à favoriser la dynamique migratoire que l'Europe subit".

    Reprise uniquement sur différents médias non-alignés, cette information avait jusqu'alors paru fantaisiste et surtout relever d'une tendance complotiste américanophobe. Pourtant, peu à peu, Internet a fait son travail et la marée montante d'informations a permis aux commentateurs attentifs ici et là de commencer à récupérer et mettre en lien des informations plus que surprenantes et pour le moins inattendues.

    Il y a tout d'abord eu l'apparition publique de cette galaxie d'ONG d'extrême gauche à l'ADN majoritairement allemand, ONG qui ont déployé une énergie considérable à faire absorber de force ce flux humain dont plus personne ne connaît réellement aujourd'hui la réelle dimension, mais dont tout le monde peut constater à quel point il est de densité suffisante pour avoir mis à mal la vie sans frontières des vieilles nations européennes.

    Les Allemands ne sont cependant pas les seuls coupables de cette collaboration envers des migrants qui sont en majorité des migrants économiques et dont on comprend bien qu'il sera difficile de les inciter à repartir en Libye, Irak ou Somalie après avoir eu un aperçu même sommaire et brutal de la vie en Scandinavie, en France ou en Allemagne. De nombreux projets croisés et transnationaux ont commencé à voir le jour, comme par exemple l'association franco-allemande SOSMEDITERRANNEE qui bénéficie notamment de subventions de BNP Paribas afin de "sauver des migrants et les accompagner vers les dispositifs d'information et d'assistance aux migrants sur le territoire européen" (Source).

    Lire la suite "Migrations = trahisons ? 2è volet"

    Paula Corbulon

  • Le soutien de l’invasion migratoire et « Le Monde »

    Source : OJIM
    Le 10 septembre dernier, Le Monde prétendait « repenser la crise des réfugiés » en donnant la parole à divers intellectuels européens. Sous couvert de débat et de pluralité des opinions, il s’agissait bel et bien de faire passer le message que « les migrations de vaste ampleur sont notre avenir »… Claude Chollet, président de l’OJIM, a décrypté pour boulevard Voltaire ce numéro du monde.

    L’édition datée du jeudi 10 septembre veut « Repenser la crise des réfugiés » donnant la parole à des « intellectuels européens ». Décryptage.

    Le philosophe allemand Jürgen Habermas – dernier survivant de l’école de Francfort – définit l’asile politique comme « un droit fondamental », qui doit « être respecté par la population dans son entier », et gare aux contrevenants. Heureusement, « une élite politique résolue… peut conduire sur le long terme l’opinion publique et la société civile » dans le camp du bien. Certes, « la paresse, l’égoïsme et l’absence de hauteur de vue de la population » peuvent être des obstacles, mais le droit prévaudra. Un totalitarisme juridique obligatoire et pérenne.

    Robert Badinter renchérit avec un président d’« associations d’accueil ». Le « gouvernement s’engage dans une politique d’accueil positive », mais on peut se demander si c’« est suffisant au regard des flux de demandeurs ». Créer 20.000 places en centres d’accueil, « ce n’est pas créer un appel d’air ». Tout lecteur comprend bien que les nouveaux arrivants souhaiteront inviter, à leur tour, leur famille, leurs amis et les amis de leurs amis dans un cycle sans fin.

    Plus coruscante, l’intervention de l’écrivain italien gauchiste Erri De Luca. « Si l’Europe refuse l’asile aux migrants, elle les noie. » Oubliés les agissements irresponsables des États-Unis en Irak, en Syrie et ailleurs (et de la France en Libye), oubliées les exactions de l’État islamique. Ces « pèlerins du salut ne cherchent pas une résidence, mais une halte ». Qui peut imaginer que ces centaines de milliers d’hommes sont là pour une « halte » ?

    Plus nuancée l’analyse de Slavoj Žižek, philososophe marxiste slovène. « Les plus grands hypocrites sont ceux qui défendent l’idée de frontières grandes ouvertes. » Les « réfugiés… semblent considérer leur rêve comme un droit inconditionnel, exigeant des autorités européennes… produits alimentaires et soins médicaux ».

    La globalisation libérale réclame la libre circulation des marchandises, mais aussi celle des hommes. Après un tel constat, on pourrait s’attendre – même si le « populiste raciste » est dénoncé au passage – à une prise de position équilibrée. Non, il faut « fournir aux réfugiés les moyens leur permettant de survivre dignement », car « il n’y a pas à transiger : les migrations de vaste ampleur sont notre avenir et ce sera soit un tel engagement soit la barbarie ».

    Dans un éditorial du même numéro, Le Monde propose Angela Merkel… pour le prix Nobel de la paix… Un psychiatre se penchera un jour sur la névrose de culpabilité de la chancelière allemande et sur l’étrange traitement qu’elle veut nous infliger. Entre-temps, comme le souligne Slobodan Despot dans l’édition en ligne de Causeur du 7 septembre, « les Européens à qui l’on veut faire avaler sans broncher un des mouvements de population les plus colossaux de l’Histoire ne sont pas des citoyens qu’on veut convaincre, mais des chiens de Pavlov qu’on s’emploie à dresser ».

    http://fr.novopress.info/

  • "Tuer mon enfant, c'est mon droit"

    Marisol Touraine, ministre de la Santé et du meurtre légal de l'enfant à naître, a annoncé le lancement d’un numéro de téléphone pour informer « de manière objective » les femmes sur l'interruption volontaire de grossesse.

    Yves Daoudal rappelle que c'est un mensonge :

    "ce n’est déjà pas objectif de parler d’interruption de grossesse. C’est un mensonge patent, puisque ce qui est interrompu peut être repris, alors que l’avortement est définitif, et définitivement un meurtre."

    Et avorter n'est pas « un droit depuis un peu plus de 40 ans ». En 1975, l’avortement était seulement dépénalisé.

    Soyons objectifs comme le demande le ministre : plutôt que d'écrire "L'IVG c'est mon droit", écrivons : "Tuer mon enfant, c'est mon droit". Ou à la place de "Mon corps m'appartient", écrivons : "la vie et la mort de mon enfant m'appartiennent".

    I

    Michel Janva

  • Immigration: pourquoi le patronat en veut toujours plus

    Parce que l'immigration permet de payer les salariés toujours moins. C'est ce que dit un rapport du très sérieux et très officiel Conseil d'analyse économique, intitulé «Immigration, qualifications et marché du travail». Les blogueurs du Vrai débat l'ont décrypté. Instructif.

    On se souvient du président Pompidou avouant peu avant sa mort qu’il avait ouvert les vannes de l’immigration en France à la demande des grands patrons, désireux de pouvoir bénéficier d’une main d’oeuvre nombreuse, docile et bon marché, d’une réserve quasi inépuisable à même de réduire les ardeurs revendicatrices des travailleurs français souvent organisés.

    Quarante ans plus tard, rien ne semble avoir changé. Au contraire, les appels à l’immigration viennent toujours du même côté, et toujours pour les mêmes raisons. Seule différence : les secteurs économiques concernés sont désormais plus nombreux, dépassant le cercle du BTP ou de la restauration pour atteindre des professions autrefois épargnées telles que les ingénieurs ou les informaticiens

    Ainsi, les rapports de la Commission européenne, du Medef ou du Business Europe (le Medef européen) n’ont eu de cesse depuis plusieurs décennies d’en appeler à toujours plus d’immigration. En 2008, le célèbre rapport Attali, commandé par Nicolas Sarkozy, dressait un tableau de plus de 300 mesures d’inspiration très libérale, parmi lesquelles une accélération de l’immigration. C’est d’ailleurs cette pente que suit le président de la République depuis son élection, à travers ce qu’il a nommé «l’immigration choisie» .

    L’immigration souhaitée par le grand patronat pour faire pression à la baisse sur les salaires, voilà en résumé l’explication souvent avancée. Pour la première fois, un rapport « officiel », que nous avons décortiqué, confirme cette intuition.

    Il date de 2009, et émane du Conseil d’Analyse Economique (CAE). Le CAE est un organe placé auprès du Premier ministre, peu réputé pour son caractère subversif dans la mesure où il regroupe tout le gratin des économistes français « officiels », ceux que les télévisions et les journaux acceptent de recevoir.

    Vous allez le constater, la démonstration est sans appel.

    Elle explique d’abord qu’en économie, la notion de « pénurie » de main d’oeuvre dans un secteur d’activité donné n’a pas de sens en période de chômage. C’est pourtant systématiquement ce facteur qui est mis en avant pour justifier le recours à l’immigration : le bâtiment peine à recruter tant de dizaines de milliers de travailleurs en France, il faut donc aller chercher la main d’œuvre ailleurs, entend-on souvent.

    « Du point de vue de la science économique, la notion de pénurie n’est pas évidente » nous dit ce rapport, ajoutant que le « fait que certains natifs rejettent certains types d’emplois peut simplement signifier que les travailleurs ont de meilleures opportunités que d’occuper ces emplois, et donc que les salaires correspondants devraient augmenter pour qu’ils soient pourvus » (page 45).

    Autrement dit, une pénurie de main d’oeuvre se forme lorsqu’un secteur n’offre pas les salaires jugés suffisants pour devenir attractif. Poursuivons le raisonnement, et alors on comprend qu’au lieu d’augmenter les salaires, le patronat a tout intérêt à créer une pénurie, qu’il comblera en allant chercher ailleurs une main d’oeuvre prête à accepter des salaires plus faibles.

    C’est la conclusion à laquelle le rapport parvient sans ambiguïté : « Dans le cas du marché du travail, cela signifie qu’à la place de l’immigration des années soixante on aurait pu envisager une hausse du salaire des moins qualifiés » (page 46).

    Le rapport du Conseil d’Analyse Economique recense également une série d’études françaises et étrangères qui ont tenté de chiffrer l’impact de l’immigration sur les salaires : « Atlonji et Card [deux économistes] trouvent qu’une hausse de la proportion d’immigrés d’un point de pourcentage réduit le salaire de 1,2% » (page 37)

    « Hunt [une autre économiste] trouve qu’une hausse de la proportion de rapatriés d’un point de pourcentage a réduit le salaire d’environ 0,8% » (page 37).

    Concernant les Etats-Unis, « Borjas [un économiste] conclut son étude en affirmant qu’entre 1980 et 2000, l’immigration aurait accueilli l’offre de travail d’environ 11%, ce qui aurait réduit le salaire des natifs d’environ 3,2%, et que cette réduction frappe la plupart des catégories d’expérience et d’éducation, mais de manière inégale » (page 38).

    Voilà des éléments qui devraient éclairer le débat public sur l’immigration. Il est regrettable que dans notre pays une chape de plomb irrationnelle rende toute discussion sur ce sujet quasiment impossible, ce qui a le précieux avantage de permettre aux gouvernements de gauche comme de droite de continuer à mener la même politique favorable aux desiderata du grand patronat.

    Le vrai débat - Blogueur associé, 28/04/2010

    http://archives.polemia.com/article.php?id=2910