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lobby - Page 1754

  • Suisse : la mairie expulse une famille suisse pour loger des clandestins

    Elle est pas belle la vie ? Dans notre Europe contemporaine il vaut mieux être clandestin que citoyen d’un pays ! Cette affaire est incroyable :  à diffuser un maximum !

    Karin Ottiger est factrice mais elle n’en a pas cru ses yeux à la lecture de la lettre des autorités de la commune de Moosleerau dans le canton d’Argovie. Sa famille doit quitter son logement pour faire place à des requérants d’asile, comme le raconte le Blick dans son édition du 3 décembre

    La commune de 1000 habitants doit accueillir une famille de réfugiés, ce qui constitue une première pour elle, mais elle ne dispose pas des infrastructures.

    Les autorités payaient jusqu’à présent une taxe d’exemption de 10’000 francs par an mais le canton a menacé d’augmenter ce montant si la commune ne faisait pas un effort. Ce que Moosleerau ne peut pas se permettre.

    «Pas eu le choix»

    Comme l’appartement loué par les Ottiger appartient à la commune, celle-ci a donc choisi d’expulser la famille. Elle n’aura ainsi pas à payer la taxe. Les Ottiger ont jusqu’à fin mars pour trouver un nouveau logement. Ils ne sont pas sûrs d’en retrouver un mais veulent rester dans la commune où le fils est scolarisé.

    Le conseiller communal Daniel Dätwyler se dit désolé. «Nous avons bien entendu exploré d’autres solutions mais nous n’avons rien trouvé. Comme cet appartement est le seul que la commune possède, nous n’avons malheureusement pas eu le choix.»

    Source :Lematin

    http://www.contre-info.com/suisse-la-mairie-expulse-une-famille-suisse-pour-loger-des-clandestins

  • Groupe Facebook antiradars: 15 permis suspendus par le tribunal

    Des utilisateurs d’un groupe Facebook « qui te dit où est la police en Aveyron » ont été condamnés mercredi pour « soustraction à la constatation des infractions routières ».  Leurs permis sont suspendus pour un mois.

  • Le Giec aurait exagéré le nombre de morts prévus dûs au réchauffement climatique

    ... d'après l'aveu de l'un de ses membres fondateurs, le professeur Indur Goklany :

    "Un rapport de l’Organisation mondiale de la Santé prévoyait récemment une série de morts causée par le réchauffement global dans les années à venir : un quart de million de morts entre les années 2030 et 2050, dont 95.000 personnes à cause de la malnutrition, 60.000 à cause de la malaria, 48.000 personnes par des diarrhées et 38.000 personnes âgées incapables de supporter la chaleur. Quelle précision ![...]

    Ce rapport est vivement contesté par un ancien conseiller sur le changement climatique auprès du gouvernement américain et membre du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), le professeur Indur Goklany, membre fondateur du GIEC. Pour celui-ci, la conclusion ne prend pas en compte l’adaptation dont est capable l’homme et exagère au moins 10 fois les prédictions…"[...]

    A noter que lui-même se place dans un contexte où le réchauffement global aurait lieu, ce qu’aucune mesure de température ne peut aujourd’hui prouver."

    Marie Bethanie

  • De quoi MM. Cambadélis et Reynié sont-ils le nom ?

    Cherchant à trouver à tout prix des « tiraillements » au sein du FN, le site d’Europe 1 se penchait ces dernières heures sur la reconnaissance de l’Etat palestinien votée en une résolution non contraignante par la majorité de gauche à l’assemblée nationale hier. Gilbert Collard (RBM) y était en effet clairement opposé et Marion Maréchal-Le Pen (FN) plutôt favorable  même si elle s’est finalement abstenue en l’état,  au vu de ce texte porté par Benoit Hamon. Devant le  parlement européen, dans une brève allocution mise en ligne sur ce blogue le 26 novembre, Bruno Gollnisch s’est dit pour sa part  favorable à une reconnaissance de cet Etat palestinien pour les raisons invoquées par lui dans son intervention que nos amis internautes peuvent donc (ré)écouter. Une différence d’analyse dont on peut discuter au FN, qui n’est ni une secte, ni un parti de godillots, alors que le conflit israélo-palestinien, sujet sensible s’il en est, est souvent instrumentalisé à des fins plus inavouables.

     Et Europe 1 de citer Le canard enchaîné qui «rappelle ces propos qu’aurait tenu le député Benoît Hamon: il s’agit du meilleur moyen pour récupérer notre électorat des banlieues et des quartiers, qui n’a pas compris la première prise de position pro-israélienne de Hollande. » Musulmans qui se sont aussi massivement détournés du PS et de la gauche, ajouterons nous, depuis l’adoption de la loi en faveur  du mariage homosexuel.

     Voir dans le vote de cette résolution défendue par les députés de gauche (ou du moins la majorité  d’entre eux)  des « préoccupations électoralistes » n’est bien sûr pas du tout délirant. Il faudrait  être a contrario bien naïf pour ne pas les voir à l’œuvre dans cette caricature de parti communautaro-clientéliste qu’est le PS.

     Un Parti socialiste qui lance son énième dispositif-tour de table-table-ronde- réunion- campagne contre le FN avec leurs deux (mauvaises)  secrétaires nationales,  Elsa Di Méo et Sarah Proust; une offensive confirmée par le premier secrétaire  du PS Jean-Christophe Cambadélis, dimanche  lors de l’émission « Le Grand Rendez-vous » (Europe 1 – i-Télé – Le Monde). Ce dernier  a qualifié le  FN de « parti mutant, qui a des propositions par régions » « difficilement saisissable ». Les Français eux, ont plutôt bien saisi…

     L’ancien trotskyste du PCI n’a pas manqué de relayer la petite chanson du moment sur un FN qui serait financé par Moscou, au motif que le banques françaises et européennes sollicitées lui ayant refusé  un prêt, le FN a dû en contracter un auprès d’une banque  russo-tchèque.

     Disons le tout de go, ce qui gêne M.  Cambadélis, ses amis et les autre pontes bruxellois de la classe politique, c’est le fait que le FN défende un projet de coopération étroite entre nations libres européennes incluant la Russie,  c’est-à-dire préfère l’Europe des patries de  Brest à Vladivostock  à l’Europe babélisée et totalitaire de Bruxelles à Washington. Ce que le patron du PS traduit en affirmant sans rire, comme un porte-parole de la Maison blanche ou du Pentagone, que le FN est sous la coupe «de l’adversaire de la  France et de l’Europe des citoyens européens ». Il est bien connu que le trotskysme mène à tout à condition d’en sortir, mais là,  quand même, Camba fait très fort dans l’allégeance…

     Mais le summum du déchainement haineux et mensonger nous a été offert hier par le politologue proche de l’UMP, Dominique Réynié, invité de l’émission d’Yves Calvi  C dans l’air sur France cinq, en compagnie d’une autre politologue, Virginie Martin, du  journaliste-éditorialiste Claude Weill et de Gael  Sliman,  président de  l’institut de sondage  Odoxa.

     Une émission consacrée au FN, aux perspectives qui s’ouvre à lui après son congrès et intitulée « Marine Le Pen veut gouverner », dans lequel M. Reynié s’est particulièrement distingué dans l’outrance.

     Certes, il est coutumier du fait. Dernier épisode en date, nous évoquions sur ce blogue, les le 18 et 27 novembre, l’enquête à la méthodologie suspecte et pour le moins sujette à caution faite par une officine présidée par Dominique Réynié, Fondapol. Celle-ci  tendait à démontrer que les sympathisants du FN et  électeurs de Marine, (mais aussi dans une moindre mesure les musulmans pratiquants et les électeurs de M. Mélenchon et du Front de Gauche) constituaient la population  la plus « antisémite » ou à tout le moins la plus perméable aux «préjugés antisémites» en France. Une manière de dire que le FN et ses électeurs devaient être maintenus dans le ghetto, n’étaient pas des citoyens éclairés à part entière…

     Hier sur  France cinq, M. Reynié a été encore plus loin. « La Russie de Vladimir Poutine finance des partis nationalistes d’extrême droite pour  déstabiliser» l’UE a-t-il assuré en guise de hors d’œuvre. «Les Russes jouent sur des partis comme Aube dorée en Grèce et le Jobbik en Hongrie, des partis d’extrême droite, racistes, antisémites, violents, (comparaissant) régulièrement devant la justice pour avoir assassiné des personnes. Ce sont d’ailleurs les organisations avec lesquels Marine Le Pen a essayé de créer un groupe au parlement européen. Il y a d’ailleurs des liens entre le FN et le Jobbik,  c’est d’ailleurs Bruno Gollnisch qui s’en occupe ».

     Si les violences entre l’extrême gauche et les partisans d’Aube Dorée ont effectivement conduit au décès d’un militant gauchiste ces derniers mois, il convient d’affirmer que Jobbik, qui était effectivement membre -contrairement à Aube Dorée-  de l’Alliance Européenne des Mouvements Nationaux (AEMN) présidée par Bruno Gollnisch, n’a jamais « comparu devant la justice  pour avoir assassiné des personnes »! En outre,  Marine Le Pen n’a pas pris contact avec Aube Dorée ( !) ni même avec Jobbik pour créer un groupe au parlement  européen, ce que M. Reynié qui suit de prés les activités du FN ne devrait (ne peut) pas ignorer.

     Pourtant, le patron de Fondapol  affirme encore qu’ « il y a des liens entre le FN et Aube dorée donc des néo-nazis, je suis désolé de le dire comme ça, dont le programme est qu’il n’y ait  plus de juifs en Grèce par la méthode violente (…) . Avec ces partis,  le FN a des relations, il arrive au FN  de les inviter à des réunions à Paris ou d’aller les voir. De même  le Fpo (« Parti de la liberté », droite nationale autrichienne, NDLR)  est financé par  la Russie »; Fpo « qui a organisé en 2012 un bal interdit aux juifs, dit des anciens néo-nazis (sic), auquel Marine Le Pen a participé» – cette «qualification» donnée à ce bal  est un gigantesque bobard que Marine a dénoncé plusieurs fois .

     Et Dominique Reynié, d’enfoncer le clou : « ce FN n’a pas changé. On a mené une enquête (« enquête » Fondapol que nous évoquons plus haut, NDLR) sur l’opinion des proches du FN et des électeurs de Marine Le Pen par rapport à tous les autres Français. ,C’est tres spectaculaire  (…), il faut savoir qui sont ces gens là, ils sont restés exactement ce qu’était ce parti à l’origine, c’est un parti raciste, antisémite, à la culture violente, autoritaire qui aujourd’hui nous montre un visage (…) beaucoup plus avenant. Mais le fond est le même, l’histoire de ce parti est là, les réseaux sont là,  les liens avec la Russie », «une puissance étrangère qui finance un parti qui se présente comme un parti aimant plus la patrie que tous les autres mais recevant de l’argent de Poutine». «C’est extrêmement sérieux nous sommes devant des données extrêmement préoccupantes »…

     Est-il possible d’insulter autant  la vérité et les électeurs, adhérents et dirigeants du FN  sans que cela prête à conséquence?  Certainement non affirme Bruno Gollnisch. Libre à chacun d’analyser, d’interpréter, de rechercher les raisons de ce déchainement, mais en toute  hypothèse,  M. Réynié devra  répondre de ses propos …devant la justice?

    http://gollnisch.com/2014/12/03/de-quoi-mm-cambadelis-et-reynie-sont-ils-le-nom/

  • Sanctions contre la Russie : rien ne se déroule comme prévu

    Vladimir Fédorovski répond au FigaroVox suite à la décision du président russe de suspendre le projet russo-italien de gazoduc South Stream :

    S"Cette décision révèleVladimir Poutine est en train de procéder à un changement géostratégique assez significatif. La rupture de la Russie avec l'Occident aujourd'hui est comparable avec ce qui s'est passé dans un autre sens il y a plus de 300 ans sous Pierre le Grand. A l'époque, le tsar avait fait de la Russie une puissance européenne. Désormais, Vladimir Poutine est en train d'en faire une puissance asiatique. Il se rapproche notamment de Chine, avec laquelle il est en train de nouer une vraie alliance militaire, mais aussi de la Turquie. Le président russe a d'ailleurs annoncé que Gazprom allait augmenter de 3 milliards de m3 ses livraisons à la Turquie «afin de satisfaire ses besoins» et lui consentir un rabais de 6% sur ses prix à compter du 1er janvier prochain. Il a même menacé les approvisionnements de l'Europe, suggérant qu'une partie de la production russe pourrait être détournée vers l'Asie.

    Cette rupture géopolitique est aussi le résultat d'un bouleversement politique intérieur. Le but des sanctions économiques américaines était d'influencer l'échiquier politique intérieur. Celles-ci devaient précipiter la chute du rouble et des capitaux et par ricochet la chute de la croissance et l'impopularité de Vladimir Poutine. En réalité, rien ne se déroule comme prévu: la multiplication des sanctions a finalement provoqué la naissance d'une aile nationaliste beaucoup plus radicale que Poutine. Celle-ci exerce une forte pression sur le gouvernement et a entrainé la marginalisation de l'opposition libérale et pro-occidentale. Poutine est donc contraint à une forme de surenchère, ce qui explique le durcissement de son discours. [...]

    Les conséquences économiques sont désastreuses pour l'Europe. Je rentre d'Allemagne où les milieux d'affaires sont affolés. 40 % du gaz allemand venant de la Russie, ces derniers craignent un effet domino: augmentation des tarifs de l'énergie en Allemagne, puis décrochage de la croissance allemande et enfin décrochage de l'Europe toute entière. En réalité, les intérêts vitaux de l'Allemagne sont en jeu et par ricochet les intérêts vitaux de la France. [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Les fonds vautours sont l’avant-garde de la politique étrangère des États-Unis

     

    Éric Toussaint est docteur en sciences politiques des universités de Liège et de Paris VIII et possède également une formation d’historien. Dans son activité militante, il est président du Comité pour l’Annulation de la Dette du Tiers-Monde (CADTM), une organisation qui s’efforce d’analyser les origines des dettes souveraines des pays du Tiers-Monde ainsi que leurs conséquences pour ensuite élaborer des alternatives de financement du développement humain.

    Il a également été conseiller du président Rafael Correa au sein de la Commission d’Audit Intégral de la Dette de l’Équateur. Eric Toussaint est l’auteur de nombreux ouvrages sur le système financier international, tels que Les Tsunamis de la dette (2005), Banque mondiale : le Coup d’État permanent. L’Agenda caché du Consensus de Washington (2006), La Dette ou la vie (2011) et Bancocratie, paru récemment.

    En outre, la Chambre des députés d’Argentine l’a invité mercredi 15 octobre 2014 à participer à une conférence sur la dette extérieure aux côtés des députés du Front pour la Victoire (Frente para la Victoria) Héctor Recalde et Carlos Raimundi, et de l’économiste Fernanda Vallejos. Interrogé par le quotidien Tiempo Argentino, Éric Toussaint expose son analyse du conflit avec les fonds vautours.

    Considérez-vous que le verdict du juge Griesa en faveur des fonds vautours soit un jugement juste ?

    Ce sont incontestablement des fonds qui ont fait l’acquisition de titres argentins dans le seul but de poursuivre en justice l’Argentine pour tirer le plus de profit possible via une opération purement spéculative. Pour moi, c’est tout à fait inacceptable et, au regard de la législation américaine, illégal. En effet, aux États-Unis, la loi interdit d’acheter des titres de la dette si le but n’est pas de recevoir des coupons d’intérêt mais de spéculer et d’intenter une action en justice contre l’émetteur. C’est une pratique jugée illégale là-bas.

    Toutefois la Cour Suprême des États-Unis a validé le jugement de Griesa lorsqu’elle a évité d’analyser le recours de l’Argentine…

    Bien sûr, il ne s’agit pas d’un conflit entre l’Argentine et le juge Griesa mais avec la justice des États‑Unis puisque la Cour a donné raison au juge.

    C’est une tentative manifeste de faire revenir l’Argentine et l’Amérique latine à la situation de la fin du XIXe et du début XXe, à l’époque où les grandes puissances dictaient directement aux nations débitrices le comportement à adopter, bafouant ainsi la souveraineté de ces pays.

    Dès lors, pensez-vous que la décision de la justice américaine renferme un dessein politique ?

    Oui, ou du moins, elle a une conséquence politique : donner une interprétation totalement biaisée de la loi car cette interprétation contredit le contenu-même de la législation américaine sur les fonds vautours.

    Peut-on extrapoler cela aux fonds vautours ?

    Les fonds vautours cherchent le profit maximal. Ce qui me paraît fondamental ce ne sont pas les vautours mais la décision d’une juridiction étrangère qui avalise leurs agissements. C’est là un enseignement très important à tirer : il ne faut plus transférer la compétence juridictionnelle – i.e. le pouvoir de trancher en cas de litige– à une juridiction étrangère.

    Les fonds vautours ont-ils une influence sur la politique internationale ?

    Bien évidemment. Il ne fait aucun doute que le fonds NML de Paul Singer fournit une aide financière au Parti républicain, lequel a beaucoup de pouvoir aux États-Unis et, partant, exerce une influence sur la politique américaine.

    Je dirais que les fonds vautours représentent l’avant-garde de la politique étrangère des États-Unis dans le secteur financier, suivis des bataillons qui ont pour nom Goldman Sachs, Bank of America, Citibank et ainsi de suite.

    Exercent-ils également une influence en Europe ?

    Ces fonds portent désormais leur regard sur la Grèce et l’Espagne. Le fond de Paul Singer, NML Capital, a fait l’acquisition de crédits de la dette de la banque espagnole Bankia pour ensuite reproduire le même schéma qu’en Argentine. Aujourd’hui, en Europe, il existe une véritable prise de conscience sur le degré de dangerosité de ces fonds.

    Quelle est votre opinion eu égard au comportement d’institutions telles que le FMI ou la Banque mondiale dans les pays en développement ?

    Elles sont coresponsables de l’endettement frauduleux. Cela apparaît très nettement dans le jugement Ballesteros |1| de l’affaire Olmos en 2000, dans lequel ressort la complicité du FMI, qui a donné son aval à la Junte militaire pour contracter la dette et ensuite dans tout le programme de privatisation de Carlos Menem et la destruction du service public. Ces institutions font partie du problème et non de la solution.

    Les concessions réclamées par le FMI ont-elles un caractère politique ?

    Le FMI et la Banque Mondiale sont des instruments du pouvoir des États-Unis et ce sont les bras institutionnels de la politique étrangère américaine. Ces politiques ont pour but de maintenir les pays du Sud dans un état de soumission face aux pays centraux.

    Que pensez-vous de la proposition émise par l’Argentine à l’ONU concernant une convention de restructuration de la dette ?

    Pour moi, le fait de procéder à une annulation de la dette est un élément positif. Mais j’estime qu’il faudrait mettre au centre du débat des Nations-Unies le thème de l’illégitimité de la dette.

    Le mécanisme de restructuration en soi ne suffit pas. On ne peut restructurer une dette illégitime, il faut l’annuler.

    Mais, dans ce cas-ci, le FMI a appuyé le recours contre les fonds vautours.

    Je pense que c’est un épiphénomène. En fin de compte, les fonds vautours agissent d’une manière qui ne plaît pas au FMI. Mais cette organisation a mené des actions de dérégulation financière dans les pays en développement, actions qui ont favorisé les agissements des fonds vautours.

    Le FMI est complice des fonds vautours. Le fait est que le FMI est en faveur d’un mécanisme de restructuration de la dette en accord avec la majorité des créanciers alors que les fonds vautours ne veulent pas le respecter.

    Vous semble-t-il acceptable que le CIRDI soit compétent pour résoudre les différends relatifs à la dette souveraine, comme l’ont proposé certains fonds vautours ?

    Les détenteurs des titres souhaitent certainement que leurs bons soient considérés comme des investissements, mais à mes yeux il s’agit là d’une interprétation totalement erronée et biaisée. Par ailleurs, le CIRDI appartient à la Banque mondiale, c’est un instrument des États-Unis au service des grandes entreprises multinationales privées, qui obtiennent arbitrairement la plupart des jugements qui leur sont favorables. Je recommande à l’Argentine de se retirer du CIRDI comme l’ont fait la Bolivie, l’Équateur et le Venezuela. Le Brésil n’a d’ailleurs jamais souhaité en faire partie.

    Craignez-vous que la convention de restructuration qui doit être mise en place par l’ONU ne devienne un CIRDI ?

    Oui, cette convention pourrait se transformer en un tribunal en faveur des créanciers. Par conséquent, en ayant à l’esprit le monde dans lequel nous vivons, il est fondamental de comprendre que la résolution d’un conflit avec les créanciers passe par un acte souverain unilatéral de l’État débiteur. On ne peut attendre de jugement favorable de la part d’un tribunal international.

    Est-ce donc une bonne chose que l’Argentine saisisse la Cour internationale de justice de La Haye ?

    Bien évidemment. Ce peut être un des instruments mais il faut rester bien clair : les États-Unis ne reconnaissent plus la compétence de la Cour de La Haye depuis que cette dernière les a condamnés en 1985 pour avoir miné les ports lors du différend avec le Nicaragua sandiniste. En cas de jugement en leur défaveur, les États-Unis ne la reconnaissent pas et ne respectent pas les arrêts. Donc, même si le recours est légitime, il n’est pas sûr qu’il soit assorti d’effets.

    Que devrait faire l’Argentine ?

    Il convient d’aller au-delà de la simple opposition aux fonds vautours. Il est crucial de revenir à la question de la légitimité de la dette. J’exhorte les pouvoirs publics argentins à mener un audit de la dette. Il faut prendre en compte la très lourde histoire de la dette argentine.

    Je parle ici de la dette contractée par la Junte militaire et de la socialisation des pertes des entreprises privées à la fin de la dictature.

    Il est également essentiel de rappeler la dette contractée dans les années 1990 par Carlos Menem et son système de privatisation ainsi que le Megacange (« méga-échange ») de Domingo Cavallo en 2001. Il n’est pas juste que l’Argentine doive payer les créanciers qui ont participé à la fraude ou qui ont soutenu la dictature argentine. D’où l’importance d’un audit citoyen de la dette.

    La loi de paiement souverain appelle à mener un audit de la dette. Qu’en pensez-vous ?

    Ce qui m’inquiète c’est que dans les propositions du nouvel échange on offre la possibilité aux détenteurs de titres de saisir une juridiction française en cas de litige. En fin de compte, on continue avec la même faiblesse, en transférant la compétence à une autre juridiction au lieu de la juridiction nationale.

    Il faut respecter la constitution argentine qui stipule clairement qu’on ne peut déléguer la compétence relative au règlement des différends avec des entités étrangères à une autre juridiction.

    Notes :

    |1| Il s’agit du juge qui a rendu le jugement dit Sentencia Olmos du nom du journaliste argentin qui a porté plainte contre l’accroissement considérable de la dette pendant la période de la dernière dictature militaire (1976-1983). Ce jugement du 13 juillet 2000 démontre clairement le caractère illégal de la dette argentine.

    CADTM

    http://fortune.fdesouche.com/362663-les-fonds-vautours-sont-lavant-garde-de-la-politique-etrangere-des-etats-unis#more-362663

     

  • Ukraine : une américaine au gouvernement

    La rédaction de Contre Info s’est toujours montrée sceptique face à l’admiration sans limite que porte un certain nombre de patriotes français vis à vis de la Russie de Poutine. Le conflit en Ukraine divise beaucoup de nationalistes en France mais également dans d’autres pays d’Europe. Si Contre Info parle de ce conflit essentiellement pour faire prendre conscience aux lecteurs que tout n’est pas blanc d’un côté et noir de l’autre, on ne peut passer à côté de cette information fracassante… Une ukrainienne-américaine ayant travaillé à la solde de l’Oncle Sam et de la finance internationale fait son entrée au gouvernement de Kiev.

    Lu sur Le Figaro : « L’Ukraine s’est dotée aujourd’hui d’un nouveau gouvernement pro-occidental incluant une Américaine, un Géorgien et un Lituanien à des postes clé, censés aider le pays à sortir d’une grave crise économique et faire face au sanglant conflit armé dans l’Est.

    « Nous devons intégrer dans notre gouvernement les meilleures compétences internationales », a déclaré le président Petro Porochenko. Natalie Jaresko, une Américaine d’origine ukrainienne ayant travaillé pour le Département d’Etat américain et pour un fonds d’investissement ukrainien financé par le Congrès américain, se retrouve ainsi ministre des Finances.  »

    http://www.contre-info.com/

  • C’est Bernard-Henri Lévy qui prétend n’avoir pas vu de néo-nazis en Ukraine ? Petit témoignage (Vidéo)

    Spéciale dédicace à Bernard-Henri Levy qui prétend que Poutine fait de la propagande en parlant des nazillons de Kiev.

    Ils portent les insignes qu’ils veulent, ça les regarde. Mais qu’on ne vienne pas prétendre que le néo-nazisme n’est pas présent en Ukraine, jusque dans le gouvernement. Et ça ne serait rien, si ce bataillon (et les autres bataillons semi-privés), ne s’illustrait pas par sa grande cruauté: viols, assassinats, terrorisme des populations, etc.  Les charniers ont été découverts en Novorossiya sur les emplacements qu’ occupaient ces bataillons financés par des oligarques.    E. D.

    ____________________

    VriM6w-Ohes

    Photo et vidéo postées sur le réseau social Vkontakte par un membre du bataillon de volontaires « Azov » nommé Artem Bonov.

    VOIR LA VIDEO (magnifique quenelle inversée d’Artem à la fin agrémentée d’un guilleret « Sieg heil!) [il s’agit d’une autre vidéo]

    Rappelons que le chef de la police pour la région de Kiev qui vient d’être récemment nommé au poste par le ministre de l’intérieur Avakov est le commandant adjoint du bataillon « Azov », le lieutenant-colonel Vadim Troyan.

    Lire la suite

  • Les bobos enfin démasqués

    Les approches anecdotiques du problème de l’invasion du cœur de Paris par les « bobos » ne manquent pas particulièrement. Ces approches ont d’ailleurs tout pour leur plaire, aux bobos : elles sont superficielles, frivoles, futiles. On tiendra ici un autre langage, ayant une certaine prétention à la densité et même, horreur, à l’expression de la vérité.

    La « bourgeoisie bohème » constitue un cas particulier de population urbaine blasée. On a déjà connu dans le passé des coteries de riches oisifs blasés s’excluant plus ou moins volontairement du sérieux de la vie de la cité et de sa politique et ne vivant plus que d’une existence capricieuse, ludique et irresponsable. Mais à l’intérieur du genre « urbains blasés » les bourgeois bohèmes parisiens ont quelques spécificités qu’il faut nommer explicitement.

    D’abord ce ne sont pas de grands esprits blasés : ce sont des petits bourgeois en situation de concurrence tentant de jouer aux grands décadents, et ce qui fut parfois grandiloquence, paradoxe, magnificence, devient chez eux mesquinerie, névrose, hystérie. Petits bourgeois blasés en concurrence : cela veut dire aussi que leur comportement capricieux et irresponsable n’a rien de spontané de « bon enfant » ; les « bobos » sont des capricieux et des irresponsables calculateurs qui mettent toute leur intelligence au service de leur comportement tordu ; or l’intelligence développée et même hypertrophiée dissociée de l’éthique et au service du glauque et du morbide, cela se nomme déséquilibre mental, ou perversion.

    Mais, plus encore, les « bobos » ont choisi de rompre avec la logique et la raison, avec l’éthique et la politique, et ne se meuvent plus que sur le terrain de l’esthétique, du regard. Nous y voilà : les « bobos » constituent avant tout un peuple de voyeurs à temps plein. Ils sont ceux qui n’ont nullement l’intention d’intervenir dans le monde pour le rendre plus humain. Pour eux ce monde est un spectacle et le clou de ce spectacle, c’est le malheur et la souffrance des petits, des faibles, des sans défense, de ceux qu’ils disent « ploucs » ou « ringards », des non-bobos en un mot.

    Jacques-Yves Rossignol

  • Ecole : mauvais résultats ? Supprimons les notes

    Alors que le ministre de l'Éducation Najat Vallaud-Belkacem visitait il y a 15 jours un collège du Gers ayant remplacé la note pour les points verts et rouges, le président du Conseil supérieur des programmes, Michel Lussault, a proposé de supprimer les notes.

    Un document de 11 pages préconise l'abandon des moyennes, ces «calculs artificiels»,et suggère la mise en place d'une nouvelle échelle comportant quatre à six «niveaux de maîtrise». La note chiffrée deviendrait un élément d'évaluation parmi d'autres. Elle serait «indicative», et non «perçue exclusivement comme un moyen de récompense ou de sanction et un instrument de tri et de hiérarchisation sociale des élèves».

    Le Snalc, syndicat d'enseignants, défend la traditionnelle notation et dénonce «une démarche purement démagogique». «Focaliser l'attention du public sur l'évaluation permet d'évacuer les vraies difficultés, liées aux apprentissages», poursuit le syndicat, qui pointe «le mythe du collège unique» et «l'illusion d'un succès uniforme».

    Michel Janva