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Bruno Gollnisch : « La Manif pour Tous roule-t-elle pour l’UMP ? » (vidéo)
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Islamisme en prison : l’élite médiatico-politique découvre l’eau tiède.
Après trente ans de "puritanisme" politiquement correct où certain mots ne pouvaient même plus être prononcés dans l’espace médiatico-politique, on s’aperçoit aujourd’hui d’une inversion qui se caractérise notamment par un retour aux sujets interdits.
Le glissement du débat public sur les thèmes traditionnels de la droite nationale est révélateur d’un changement de paradigme.
Après trente ans de « puritanisme » politiquement correct où certain mots ne pouvaient même plus être prononcés dans l’espace médiatico-politique, on s’aperçoit aujourd’hui d’une inversion qui se caractérise notamment par un retour aux sujets interdits. L’analyse de ces faits ne doit pas se limiter aux constats ou aux conséquences, comme bien souvent dans notre espace médiatique, mais s’attacher aux causes.
Elles peuvent évidement être stratégiques comme en 2007 avec la « droitisation » de la campagne de Nicolas Sarkozy et la célèbre « ligne Buisson » : dans ce cas, nous sommes dans une sorte de marketing électoraliste où le but est de gagner le plus de part de marché électoral sans se préoccuper du fond du sujet, une sorte d’école du “public choice”.
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Le Régime Social des Indépendants : « Bienvenue en enfer »
Enquête Armel Joubert des Ouches
Matraqués par les taxes et les cotisations, ils sont artisans, commerçants, professions libérales. Ils représentent « la première entreprise de France ». Les TPE, les Très Petites entreprises comme on les appelle également (de 1 et 20 salariés) se disent matraquées par les cotisations sociales qu’un système qui semble « obligatoire » leur impose. Chaque jour, des centaines de milliers de travailleurs non salariés subissent les agissements et dysfonctionnements du RSI. Un régime « inventé » en 2005 pour, disait-on, simplifier la vie des professions libérales. La plupart de ceux que nous avons rencontrés « survivent » en raison des charges qu’ils doivent payer. Régulièrement, ils manifestent leur révolte dans les rues, autour des ronds-points, devant les caisses régionales du RSI et devant les bâtiments de l’URSSaf … dans l’indifférence générale… A qui profite réellement le RSI ?
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A quoi peuvent prétendre les étrangers en France...
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Le gouvernement favorise le divorce pour allocations familiales
Question de Jacques Bompard à la ministre des affaires sociales, de la santé et des droits des femmes sur la fin de l'universalité des allocations familiales :
"Alors que la gauche défend une mythique égalité, voilà qu'elle s'attaque à l'universalité de la famille biologique en décidant de moduler les allocations selon les revenus. Une telle mesure aboutit à rompre l'égalité entre les familles et opère un glissement de la politique de natalité vers une politique de redistribution fiscale. Le gouvernement prend ainsi le risque d'une fracture entre les bénéficiaires des prestations et ceux qui la financent.
La même logique du gouvernement appliquée au domaine du remboursement des frais médicaux mènerait à ce que les cotisants ne soient plus autant remboursés que les autres bénéficiaires du système.
En privant certaines catégories de familles des aides qui visaient à compenser les charges qu'impliquent l'éducation d'enfants, le gouvernement favorise, après le divorce fiscal, le divorce pour allocations familiales.En effet, si un couple gagne plus de 6 000 euros par mois, il ferait mieux de divorcer - sans se séparer – car alors les allocations seront conservées et l'un des conjoints bénéficiera d'aides nouvelles. Dans de telles conditions, le mariage n'est plus du tout incitatif, et les récents bénéficiaires de la dénaturation du mariage préfèreront somme toute se contenter du PACS.
Par ailleurs, les familles les plus aisées ne faisaient pas d'enfants pour obtenir des allocations : cette réforme qui vise à priver d'allocations les plus hauts revenus n'aura donc pas d'incidence sur le nombre d'enfants de ces classes sociales. Le crime de l'Etat socialiste est ailleurs : une fois de plus, il rompt le principe d'égalité de tous devant la loi. Crime qui se développe et s'accentue au nom non pas de la justice, mais de la justice sociale, dieu nouveau qui crée des droits sans devoirs. Droit d'avoir des revenus sans travailler, par exemple, ou encore d'entrer illégalement dans un pays et d'y avoir tous les droits. Enfin, pour mettre en place cette nouvelle réforme, il y aura un coût en embauches de fonctionnaires (pour 60 millions d'euros environ), en nouveaux logiciels, en mise en correspondance des différentes administrations impliquées, etc. Ajoutons que pénaliser les familles pour augmenter l'aide médicale d'Etat (AME) afin de payer l'intégralité des soins des clandestins est symptomatique des priorités du gouvernement. Monsieur le député Jacques Bompard demande au gouvernement de mieux évaluer les impacts sociaux et budgétaires de la modulation des allocations familiales en fonction des revenus préalablement à la mise en place d'une telle réforme."
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Une femme élevée par des lesbiennes témoigne de l’enfer LGBT et reçoit des menaces…
Lu sur Reinformation.tv : Une Américaine, Rivka Edelman, a décidé récemment de publier un livre (NDCI : voir ici en anglais) pour raconter son enfance et contredire tous les activistes qui affirment qu’un enfant adopté par une paire homosexuelle ne manque de rien.
Les femmes premières victimes de la culture lesbienne et LGBT
Elevée elle-même par deux lesbiennes elle revient sur les souffrances de son enfance et dénonce la « misogynie impitoyable » répandue dans la culture LGBT. Elle affirme également que cette violence prend impunément pour cibles les femmes et les enfants alors que la lutte de ces milieux est saluée comme étant « courageuse et « héroïque » par les autorités.
Le témoignage courageux de personnes élevées par des paires homosexuelles
Avec trois autres enfants élevés par des paires homosexuelles, cette jeune femme a décidé d’écrire une note à l’attention du Texas qui s’apprêtait à légaliser le mariage homosexuel afin de démentir l’idée selon laquelle les enfants confiés à ces personnes n’auraient aucun handicap.
Depuis, Rivka Edelman subit une campagne de diabolisation par quelques activistes LGBT se présentant comme des « activistes des Droits de l’Homme ». N’ayant aucun argument à lui opposer ces derniers ont choisi la menace et l’insulte. Des adresses qui n’ont décidemment pas de frontières puisqu’elle est accusée d’être « bigote » et « homophobe »…
A cela s’ajoute les menaces de mort, la publication de ses coordonnées, de détails sur sa fille. Ils ont même été jusqu’à contacter l’ex-mari de Rivka Edelman a qui ils ont demandé de témoigner pour affirmer qu’elle mentait. Ce qu’il n’a pas fait.
Maintenant que le Texas a légalisé le « mariage » homosexuel, elle s’apprête à publier cette note, déterminée à ne pas taire la souffrance qui lui a été imposée.
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Islam radical dans nos prisons : la réalité dépasse la fiction
Non, il ne s’agit pas d’un énième hoax de la « réacosphère », mais d’un rapport très sérieux du député UMP de l’Yonne, Guillaume Larrivé. Voici ce que déclare ledit député : « Alors qu’environ 60 % de la population carcérale en France, c’est-à-dire 40.000 détenus, peuvent être considérés comme de culture ou de religion musulmane, la radicalisation islamiste est aujourd’hui susceptible de concerner plusieurs centaines de détenus. »
Première information, l’islam est, de loin, la religion la plus représentée dans les prisons françaises. Laurent Obertone l’avait avancé dans son ouvrage « La France orange mécanique ». On se souvient qu’à l’époque, Aymeric Caron lui avait demandé quels étaient « ses chiffres », comme il l’a fait récemment face à Éric Zemmour ; en censeur autoproclamé de la pensée « rance », laquelle n’est pourtant que réaliste. La sur-représentation des musulmans dans la population carcérale n’a jamais été qu’un secret de polichinelle, n’en déplaise aux chroniqueurs d’un monde irénique attachés (de bonne foi, peut-être) à leurs idéologies passéistes. Désormais, les faits sont rendus publics.
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Echapper au « suicide »: le FN au cœur du débat intellectuel
Invité lundi d’Apolline de Malherbe sur BFM TV, Jean-Marie Le Pen interrogé sur le livre d’Eric Zemmour, notait qu’il n’était pas anodin que celui-ci s’intitule «Le suicide français». Le Président d’honneur du FN notait ainsi que son énorme succès s’explique par l’inquiétude de nos compatriotes justement quant à leur avenir, et notamment leur capacité à perdurer en tant que peuple menacé de grand remplacement, en conservant son identité et sa souveraineté. Au-delà du cas Zemmour, ce sont plus généralement ces dernières années les ouvrages alternatifs à la pensée unique, recoupant peu ou prou des analyses, des avertissements, des constats du FN, qui rencontrent un grand écho, font débat et/ou sont plébiscités par les lecteurs. Bref, même si les intéressés le réfutent ou s’en émeuvent parfois, même s’ils manifestent de l’hostilité à l’opposition nationale, leurs écrits n’en légitiment pas moins le combat mené par le FN, jusqu’alors vox clamantis in deserto. Cela est vrai notamment pour les derniers ouvrages d’auteurs dont nous avons parlé sur ce blogue, aux sensibilités et aux domaines aussi différents qu’Alain Finkielkraut, Christophe Guilluy, Olivier Pétré-Grenouillot, Alain Soral, Jacques Sapir, Michéle Tribalat, Renaud Camus, Sylvain Gouguenheim, Hugues Lagrange, Laurent Obertone…
La semaine dernière André Bercoff écrivait dans Le Figaro, avec un optimisme que nous ne partageons tout de même pas, qu’ «il n’y a plus, heureusement, en douce France, d‘intellectuels maudits. La marge a rejoint la page. Certes, pendant plus de trente ans, ceux qui osaient avancer que l’immigration n’était pas toujours une bénédiction pour notre pays, que le racisme pouvait être, parfois, anti-blanc, que les violences et les incivilités au quotidien ne relevaient pas forcément d’un fantasme lepéniste ou d’une résurgence des factions d’extrême-droite, se voyaient immédiatement interdits d’antenne et de papier. Aujourd’hui, Eric Zemmour peut se répandre dans tous les médias pour porter ses arguments, ainsi que d’autres esprits atypiques (…)». Le fantasme lepéniste était donc une réalité… merci de cet aveu M. Bercoff!
Le journaliste le reconnait aussi, «l’idéologie boboïste du camp du Bien tient en effet table ouverte et richement dotée depuis les années 80, sans que personne ne proteste vraiment. Mais il suffit que, depuis quatre ou cinq ans, des écrivains, des journalistes, des géographes, des démographes sortent des sentiers battus et de la Pravda des idées reçues pour qu’ils soient tout de suite marqués du sceau de l’infamie ». Propos qui viennent contredire sa tirade sur la fin de l’ostracisme frappant les dissidents à la pensée unique.
Mais cette mise à l’écart est aussi perçue par beaucoup comme un brevet d’honorabilité. La révolution internet, le succès rencontré en terme de fréquentation par des sites d’information de réinformation alternatifs, prouvent que la censure des médias dominants, méprisés par des Français qui ne leur accordent que très peu de crédit si l’on en croit les sondages, n’est plus opérante, ou en tout cas de moins en moins efficace.
Les journaux grassement subventionnés, détenus par de grands groupes financiers, digérant et recrachant peu ou prou la même bouillie libéral-libertaire, européiste et cosmopolite touchent un lectorat qui se réduit comme peau de chagrin. Bruno Gollnisch n’est pas le seul à le relever, la distorsion entre ce que les Français lisent ou écoutent de la part des faiseurs d’opinions et la réalité qu’ils perçoivent est décidemment trop grande…
Il est ainsi piquant de constater qu’un escroc intellectuel comme Bernard-Henry Lévy, bénéficie d’une ultra médiatisation, inverse au nombre de ses lecteurs. Nous évoquions sa dernière pièce « Hôtel Europe » particulièrement mal écrite dans ce style pompier qu’il affectionne, mélange de grotesque, d’indigence et de grandiloquence. C’est le pauvre Jacques Weber , embarqué dans cette galère, qui doit s’acquitter de porter cette pièce sur ses épaules…
Sur le site du Figaro, l’écrivain Patrick Roegiers expliquait pourtant son éblouissement devant le talent de BHL qui a pondu ici un « texte (qui ) est un réquisitoire, un plaidoyer perdu d’avance, un cri d’indignation comme il ne s’en pousse plus nulle part » (sic).
« Ce monologue intérieur poursuivait-il, est un dialogue sans merci avec le triste état du monde. C’est du théâtre de chambre au sens strict. L’acteur dévide sa parole et fait entendre sa voix. L’un des plus beaux moments est celui où il s’affale comme un cheval mort et laisse poindre en toute intimité son désarroi ». On imagine…
Oui mais voilà rapporte David Doucet sur le site des Inrocks, «initialement prévue à l’affiche jusqu’au début du mois de janvier, Hôtel Europe s’arrêtera brutalement le 16 novembre au lieu du 3 janvier, comme c’était initialement prévu », «faute de public» (…). «Nicolas Sarkozy, François Hollande et Manuel Valls s’étaient pressés pour assister à sa représentation mais cela n’a pas suffi. Bernard-Henri Lévy avait multiplié les apparitions télévisées mais ce battage médiatique n’a pas permis de remplir le Théâtre de l’Atelier et ses 563 places».
« La pièce racontait avec le lyrisme et la modestie que l’on connaît au philosophe et écrivain, l’histoire d’un homme qu’on devine être BHL, enfermé dans une chambre de l’Hôtel Europe, à Sarajevo (…). Jacques Weber avait confié au Figaro qu’il avait perdu 30 kilos pour interpréter ce rôle. Ce régime de spartiate n’aura donc servi à rien. BHL ne fait plus recette ».
A dire vrai, cela fait très longtemps que BHL ne fait plus recette et sa venue la fin de semaine dertnière à l’université de la Licra n’a même pas réussi à réveiller les quelques dizaines de personnes présentes sur place…
En terme de vente, malgré une promotion délirante, systématique, dans la presse écrite et audiovisuelle, les livres de BHL se vendent aussi mal que ceux de sa protégée, la toute aussi impopulaire et médiatiquement omniprésente Caroline Fourest dont le « roman » récent « Inna » a fait un gros flop. Les deux derniers livres du philosophe pipo(le), « De la guerre en philosophie » et « Pièces d’identité » ne se sont vendus respectivement qu’à 5500 et 3500 exemplaires. Quant à son film de propagande sur la destruction de la Libye, «Le serment de Tobrouk», navet révisionniste égotiste, pathétique pladoyer pro domo, il a été vu par moins de 2500 spectateurs…
A titre de comparaison, Jérôme Béglé indique sur le site du Point que «les 533 pages (du Suicide Français de Zemmour) sont en passe de devenir un phénomène : la semaine dernière, Albin Michel enregistrait entre 15 000 et 20 000 sorties par jour (…) ».
«Le premier tirage de 120 000 exemplaires a été écoulé en une semaine. Ce sont désormais près de 300 000 Suicide français qui ont été fabriqués ! Et ce n’est pas terminé : les chiffres ne faiblissent pas, incitant les plus optimistes à parier sur un total de 500 000 livres achetés. Ces chiffres ne comprennent pas les ventes numériques, soit environ 15 % supplémentaires… (…). Derrière le phénomène éditorial, reste à comprendre ce que ce triomphe signifie. Éric Zemmour est-il devenu le porte-voix de cette France qui ne se sent représentée ni par les médias traditionnels, ni par les discours politiques, ni par les intellectuels qui tenaient jusqu’ici le haut du pavé ?» .
Quelque chose nous dit que M. Béglé connaît la réponse à cette question. Quant aux Français, ils savent aussi ce qui leur convient de faire pour échapper à se suicide programmé par la caste au pouvoir.
http://gollnisch.com/2014/10/24/echapper-au-suicide-fn-au-coeur-du-debat-intellectuel/
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Immigration : droite et gauche, même combat !
Oyez braves gens, réjouissez-vous ; de jeunes hommes venus de pays lointains pourront bénéficier de vos aides.
Vous connaissez tous le film de Charlie Chaplin « Les Temps modernes », satire en 1936 du travail à la chaîne. Vous vous souvenez certainement de cette scène où Charlot visse un boulon sur un tapis roulant. Chaque fois qu’il en a fixé un, un autre apparaît et avec le même geste mécanique, il revisse indéfiniment les multiples boulons qui se présentent à lui. Eh bien, Anne Hidalgo et sa majorité se sont inspirées de ces chaînes de montage pour adopter des subventions allouées aux jeunes migrants qui chaque année se succèdent. Seule différence avec le temps : le boulon augmente de taille.
En effet, la mairie de Paris a cassé sa tirelire – je devrais dire « notre » tirelire – pour attribuer 95 millions d’euros en 2014 à la prise en charge de 2.000 jeunes, dont 700 majeurs bénéficiant d’un contrat « jeune majeur ». Inconsciente de la crise et de la lourdeur des taxes locales, elle a pratiquement triplé les sommes accordées en 2008. Des jeunes venus du Sénégal, du Cameroun et du Mali à peine débarqués en France peuvent ainsi se précipiter à la permanence de France terre d’asile, pour expliquer qu’ils doivent être pris en compte comme mineurs isolés.
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Autoroutes : Vers une scandaleuse prolongation des concessions ?
En lieu et place de l’écotaxe, Ségolène Royal veut s’attaquer au “profit des autoroutes”. Voilà un objectif louable. Hélas, les contrats qui lient l’Etat et les autoroutiers sont ainsi ficelés qu’il sera difficile d’y arriver. Peut-être va-t-on vers une autre solution : une prolongation des concessions en l’échange de quelques investissements…
« La privatisation des autoroutes engagée en 2005 a été une mauvaise affaire pour l’Etat ». Cette fois-ci, ce n’est pas Marianne qui dénonce ce scandale — comme nous l’avons encore fait récemment en couverture — mais Emmanuel Macron. Le ministre de l’Economie et de l’Industrie a fait état d’un manque à gagner de plusieurs milliards sans le chiffrer. Sans doute une grosse dizaine de milliards. Rien que ça. Mais il y a du neuf : la « nouvelle star » du gouvernement a assuré son auditoire de la volonté de Bercy de faire enfin quelque chose, comme l’y invitait d’ailleurs l’Autorité de la concurrence dans son dernier rapport. Oui mais quoi ? Et comment ?Ségolène Royal, dans la foulée de la « suspension » de l’écotaxe, a expliqué que sa « priorité »était « le prélèvement du profit des autoroutes » arguant que « sur 100 euros de péage payés par l’usager, 22 sont du profit net pour les sociétés d’autoroute » et que cela a « permis la redistribution de 15 milliards de dividendes depuis la privatisation »
S’attaquer à la rente qui prive l’Etat de recettes et dévalise les automobilistes mais remplis grassement les poches des actionnaires des autoroutes à raison de 20 % de marges nettes, est un objectif louable. Hélas, la tâche est extrêmement compliquée. L’équation est d’autant plus complexe que, non content d’avoir brader les bijoux de familles, l’Etat s’est mis dans une telle position qu’il apparaît pieds et poings liés : les contrats avec les concessionnaires sont en effet si bien verrouillés que la marge de manœuvre juridique est étroite.
Quand Madame Michu peut se voir soumise à de nouvelles taxes sur le poisson, les cigarettes ou encore les ordinateurs (50 milliards de prélèvements obligatoires supplémentaires sur les ménages entre 2010 et 2013), les sociétés d’autoroutes, elles, se sont offertes le « totem d’immunité » façon Koh-Lanta. Les rapporteurs de l’Autorité de la concurrence eux-mêmes peinent à le croire, mais les contrats de concessions ont été rédigés de telle sorte que les rois du bitume sont aussi bien protégés que les émirs du Qatar en France !
Voici par exemple l’extrait d’un contrat de concession :« En cas de modification ou de création d’impôts, de taxes et redevances spécifiques aux concessionnaires d’ouvrages routiers à péage ou aux concessionnaires d’autoroutes, l’État et la société concessionnaire arrêtent d’un commun accord les compensations, par exemple tarifaires, qui devront être apportées pour assurer la neutralité de ces modifications ou créations sur l’ensemble constitué des comptes sociaux et de l’équilibre de la société concessionnaire, tels qu’ils se présenteraient, à la même date, en l’absence de ces modifications ou créations ». Tout juste l’Etat a-t-il pu récemment augmenter de 100 millions d’euros la taxe domaniale. Une goutte d’eau dans l’océan de leurs bénéfices…
L’absurdité d’un tel contrat a failli récemment avoir une traduction très concrète avec la mise en place de l’écotaxe sous l’égide d’Ecomouv. Telle qu’initialement paramétrée, la mise en place d’une taxe sur les routes — jusqu’alors gratuites, rappelons-le — aurait naturellement transféré une partie du trafic vers les autoroutes. Ce sont ainsi 400 millions d’euros de péages que les concessionnaires auraient vu débouler dans leurs caisses sans avoir à bouger le petit doigt. Quatre cents millions de la poche des conducteurs à celle des actionnaires sans passer par la case impôts, sinon via l’Impôt sur les sociétés…
En réalité, il semble que le gouvernement compte négocier un « rééquilibrage du modèle économique en faveur du concédant et des usagers » lors de la signature du plan de relance autoroutier. Et ce n’est pas la moindre des annonces. Puisque ce faisant, Emmanuel Macron entérine la prolongation de la concession contre des investissements, qualifiant même ce pacte de « bonne décision, (…) favorable à l’économie française ». Une « bonne décision » ? Les autoroutiers, eux, sont en situation de force (ils ont déjà remboursé leur investissement de départ et se sont assurés encore vingt ans de concessions) tandis que l’Etat, aux abois financièrement, lui, est incapable d’assumer les investissements sur son propre réseau routier. Mais voilà, les boîtes de BTP, patrons des autoroutes, s’engagent, grands seigneurs, à mettre la main à la poche. Est-ce également, comme le dit Macron, un accord « favorable à l’économie française » ? En dépensant 3,5 milliards d’euros, ce sont une quinzaine de milliers d’emplois dans le BTP qui seront assurés : un bol d’air pour le gouvernement en mal de croissance et d’activité. Mais on se trouvera donc dans la situation absurde consistant à donner, en moyenne, trois années supplémentaires (et possiblement jusqu’à six années même) de concession ! Contre quoi ? Une toute petite érosion de la rente des seigneurs du macadam.
En tout cas, il ne semble pas y avoir le feu au lac. Dans son budget, le gouvernement n’a inscrit aucune recette nouvelle issue des autoroutes. « Mais on pourrait accueillir favorablement un amendement », nous assurait-t-on récemment à Bercy. Quand la marge juridique est faible, reste en effet le pouvoir politique. Pourquoi certains parlementaires n’iraient-ils pas plus loin en reprenant à leur compte l’appel des élus lancé par Marianne ?