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lobby - Page 2418

  • Les homosexuels français ne recevront pas d’orphelins russes

    Pavel Alekseevitch Astakhov est docteur en droit et avocat. Il est le délégué du Président de la Fédération de Russie pour les droits de l'enfant depuis 2009. Il a répondu ce jour à Rossiyskaya Gazeta (traduuction de R. Bessonet) :

    "Ces derniers jours, en France, dans les rues et au parlement, on débat de la question du droit des couples de même sexe à adopter des enfants. Si l'on considère que ce pays est à la quatrième place pour le nombre d'adoptions d'orphelins russes, qu'elle sera la position de la Russie dans le cas où la loi sur le mariage homosexuel serait adoptée ?

    Cette position est exprimée dans notre loi fondamentale : la Constitution et dans le code de la Famille. Il y est indiqué expressément que le mariage est l'union d'un homme et d'unefemme. Nous n'avons rien d'autre. Point.

    Les Français eux-mêmes sont contre une telle innovation. J'ai dans ce pays beaucoup de bons amis qui ne sont pas indifférents à ce problème qui est apparu dans leur société. Récemment, ils m'ont dit : en ce moment, en Russie, vous prenez les lois dont nous aurions aussi besoin. Je dis, qu'est-ce que vous avez à l'esprit ? Ils me répondent : l'interdiction de la propagande visant à la promotion de l'homosexualité, par exemple. Ils disent que, par exemple, le ministère de l'éducation de la France a introduit une norme introduisant la propagande en faveur de la promotion des familles homosexuelles au niveau des manuels scolaires, dans lesquelles on explique aux enfants que la famille n'est pas seulement le père et la mère, mais que cela peut être mon père et mon père, ma mère et ma mère …

    http://lesalonbeige.blogs.com

    Dans la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant il est stipulé que : l'enfant a droit à un papa et une maman. Et il ne faut absolument pas changer ce modèle. Soit dit en passant, quand j'étais au Royaume-Uni cet automne, j'ai vu là-bas un journal très intéressant avec un immense portrait d'Elton John avec un bébé dans ses bras. Et un gros titre sur le cliché : «La question la plus difficile et importante à laquelle je dois répondre à mon enfant : « Où est ma maman »? Vous savez, en fait, tout est aussi basé sur des normes communes à toute l'humanité, qui deviennent graduellement le droit international. Prenez la Convention des Nations Unies relative aux droits de l'enfant. Il y est dit : un enfant a le droit à un papa et une maman. Il n'y a pas de droit absolu des adultes à l'enfant. Mais le droit de l'enfant à avoir une maman et un papa existe. Et on nous propose de changer le modèle de ce monde, de ces relations."

  • Logique nihiliste : Après le mariage et l'adoption homo, maintenant la drogue !

    Salles de shoot/Paris:feu vert de Matignon

    Matignon a donné son feu vert pour tenter l’expérience d’une salle de consommation de drogue à Paris, ont indiqué aujourd’hui à l’AFP les services du Premier ministre, confirmant une information de France Culture.

    C’est la Mildt (Mission interministérielle de lutte contre les drogues et toxicomanies) qui est chargée de la mise en place de cette expérimentation, avec le ministère de la Santé, a ajouté Matignon, qui n’a pas précisé de calendrier de mise en oeuvre, ni le lieu d’implantation de cette salle dans la capitale.

    Le Figaro

    http://www.actionfrancaise.net/

  • Chrétiens: le massacre continue

     En 2012, toutes les cinq minutes, un chrétien a trouvé la mort pour sa Foi. C’est le bilan abominable de l’Observatoire de la liberté religieuse, organisme créé par le ministère italien des Affaires étrangères. À sa tête, le sociologue et chercheur turinois Massimo Introvigne alerte l’attention publique sur les persécutions dont sont victimes les chrétiens : « C’est devenu aujourd’hui la première urgence mondiale en matière de violence et de discrimination religieuse. Il n’existe aucune autre foi qui soit autant combattue. »

    L’Afrique demeure le principal théâtre des violences interconfessionnelles. La palme revient au Nigéria, qui a vu son groupuscule islamiste Boko Haram perpétrer de véritables pogroms contre les fidèles chrétiens. En janvier, ils étaient 120 à périr sous les coups des soldats barbares qui ne cachent même plus leur volonté d’éradiquer le christianisme au sud du pays : « Nous avons attaqué simplement parce que c’est une église », déclarait Abul Qaqa, le porte-parole du mouvement. Dans l’indifférence la plus totale, les médias avaient alors évoqué un conflit social. Huit mois plus tard, les mêmes hommes armés s’en étaient pris à des étudiants chrétiens, allant jusqu’à les égorger à la machette, officiellement en raison d’une élection étudiante qui aurait tourné au vinaigre.
    Aussi, il faut croire que les printemps arabes, consacrés à tort comme des croisades pour la liberté, n’ont fait qu’enfanter un désir de revanche contre l’Occident judéo-chrétien. En Égypte, les coptes sont tués au nom d’un Coran accepté par certains comme uniquement guerrier. Des jours sombres sont à venir pour nos amis chrétiens.
    Il est de bon ton de dénoncer l’islamophobie et de taire le reste, par un souci pusillanime de ne pas stigmatiser les musulmans français. Lorsque 85 % des tombes profanées sont chrétiennes, il est préférable de noyer le poisson en s’émouvant avec un serrement de cœur des 15 % restantes. Car la culpabilité post colonialiste n’admet pas que nous soyons plaintifs et qu’il serait bien farfelu de vouloir remettre l’église au milieu du village.
    L’année dernière, 105 000 chrétiens sont allés picorer leur croyance par la racine quand ils sont 200 millions à être toujours persécutés. La messe est dite. Fermer les yeux sur une telle épuration religieuse est un opprobre pour les 2,3 milliards de partisans du Christ dont je ne fais pas partie.
    À l’heure où l’on nous répète sur tous les tons, sur tous les fronts, que le chrétien doit être cloué au pilori pour son conservatisme aigu, il faut croire que servir la noble cause de la défense de sa Foi est devenu un danger, sinon un crime.
    Baudouin de Saxel pour BoulevardVoltaire
  • Le mensonge Hô Chi Minh

    L'oncle HÔ, mort en septembre 1969, aurait eu cent ans en mal. L'Unesco commémorera cet anniversaire. Pour célébrer la contribution d'Hô Chi Minh à "l'indépendance de son pays, à la lutte des peuples pour la paix, au retour de la démocratie et de la liberté au Vietnam, au Cambodge et au Laos, à la lutte contre les impérialismes. Enfin, à la promotion des arts et de la culture".

    Exit la conquête brutale du Cambodge, la colonisation du Laos, les massacres des ethnies montagnardes, l'Intolérance religieuse, les camps de concentration, les déportations de populations, les tortures, la ruine économique du Vietnam transformé en une gigantesque caserne, les boat people et les sept millions de morts de quarante années de guerre inutile.

    C'est un stalinien convaincu que l'Unesco s'apprête à glorifier. Mao, Staline, Pol Pot, Ceausescu peuvent...

    Il y a quinze ans, tombaient les régimes non-communistes de l'ancienne Indochine. Coup sur coup, le Cambodge, le Viêtnam, le Laos. A quelques semaines d'intervalle, le rideau de bambou s'abattait sur les trois pays que l'intervention américaine n'avait pu empêcher de basculer.

    Première date catastrophe: le 17 avril 1975. Démoralisée, trahie par les Etats-Unis, l'armée républicaine du maréchal Lon Nol remet ses armes aux « petits frères de la forêt», les Khmers rouges. Les premiers témoignages sur les atrocités commises depuis plusieurs mois dans les régions tombées sous le contrôle des maquisards, la trentaine de journalistes jamais ressortis de leurs zones, n'ont pas suffi à convaincre les Cambodgiens de l'horreur à venir et de l'importance de résister. Seules quelques unités d'élite se battent jusqu'aux dernières cartouches autour de l'aéroport de Potchen-tong, autour des brasseries indochinoises, et sur la route numéro 1. Pourtant, en ce matin du 17, les guérilléros qui encerclent Phnom Penh ne sont qu'une poignée. Au bas mot cinq fois moins nombreux que les forces gouvernementales. Mais les militaires ont décidé de croire à la réconciliation nationale, et aux fadaises martelées jour après jour dans les médias internationaux.

    La presse de gauche, il faut le rappeler, a joué son rôle désinformateur à merveille. Dans son édition. qui paraît le lendemain de la prise de la capitale cambodgienne

    Le Monde titre: « Phnom Penh, c'est la fête ».

    La fête durera quatre ans. Et coûtera au pays entre deux et trois millions de morts, victimes de l'utopie meurtrière du régime Pol Pot qu'avaient appelé de leurs vœux tant de journalistes et d'autorités morales. Rien qu'en France: Lacouture, Todd, Ponchaud, Pic, Bertolino ...

    Ironie du sort, il faudra attendre, dans les années 1980, la sortie d'un film de fiction: La déchirure, pour que l'Occident prenne enfin conscience de la face cachée de « la révolution de la forêt». Les mêmes, Lacouture, Ponchaud, Todd, Pic ... reprendront du service, pour dénoncer, cette fois-ci, les « trahisons » de leurs anciens amis. « Après avoir fait tuer les gens pour vivre, on peut toujours en sucer les os pour survivre», dit un proverbe khmer ...

    Moins de deux semaines après l'entrée des Khmers rouges dans la capitale cambodgienne, le régime du président vietnamien Nguyen Van Thieu s'écroule à son tour.

    Les appels au secours lancés par les Sud-Vietnamiens ne reçoivent aucun écho. L'aide militaire américaine de la dernière chance attendue par Thieu n'arrivera pas. Les 720 millions de dollars que réclame au Congrès le président Ford ne seront jamais débloqués. Les sénateurs refusent même les 250 millions que le président leur demande au titre de l'aide humanitaire.

    « Le Viêtnam, c'est mort» déclarera le Démocrate Henry Jackson. Très vite rallié à l'opinion dominante de son Congrès, Gerald Ford, s'exprimant sur la chute prochaine du Sud-Viêtnam, dira sans rougir: « Cela ne changera pas la face du monde. Et cela n'empêchera pas les USA de conserver leur leadership ».

    A 12 heures 15, le 30 avril, Bui Duc Mai, pilote du char 879 de la 203ème brigade blindée nord-vietnamienne, défonse les grilles du palais de l'Indépendance. Lorsque la nouvelle parvient au Congrès, les Démocrates applaudissent.

    Jackson expliquera plus tard, à peine embarrassé: " Nous applaudissions seulement la fin de la guerre ".

    Henry Kissinger, l'un des rares à ne pas se réjouir du drame qui se noue au Viêtnam, écrit au secrétaire du prix Nobel de la paix pour lui annoncer son intention de rendre le prix et l'argent obtenus au lendemain de la signature des accords de Paris en 1973. La presse le tourne en dérision.

    Au Laos, même si la prise de pouvoir par les communistes est en apparence moins brutale qu'au Cambodge et au Vietnam, elle est très vite suivie par une répression implacable. Conduite méthodiquement Fin novembre 1975, après l'installation du pathet lao à Vientiane, les premiers trains de fonctionnaires fidèles au prince Souvanna Phouma partent pour les camps de rééducation politique installés par les commissaires viêtnamiens. Des centaines de personnes y seront assassinées, enterrées vivantes par les « can bô » de Hanoï.

    A l'origine de ce triple désastre, la volonté d'un homme : Hô Chi Minh. Et l'aveuglement d'un peuple, celui des Etats-Unis. Hô Chi Minh avait-il les moyens de gagner sa guerre? « Non », répondent les experts. «Non, s'il n'avait été aidé par ses propres ennemis, les Américains».

    « Hanoi Hilton »

    Gagnée sur le terrain, la guerre a été perdue dans la rue, sur les campus, et au Congrès américains. C'était l'époque des belles consciences. Jane Fonda, la plus célèbre d'entre toutes, défile à New York dans les manifestations de soutien aux « camarades vietcongs». D'autres militants « pour la paix», acteurs, écrivains, s'envolent pour faire avouer leurs crimes aux prisonniers américains détenus à Hanoi.

    La critique Susan Sontag, coqueluche de la presse américaine, n'hésite pas à écrire: «Le Viêtnam est une société éthique, démocratisée par la guerre. Les Nord-Viêtnamiens ne savent pas haïr. Nos prisonniers sont mieux traités que la population du pays ». Libérés du « Hanoi Hilton », la tristement célèbre prison communiste, ces mêmes prisonniers qui avaient survécu à la détention, mettront des années à faire connaître les souffrances qu'ils avaient vécues. Les autorités morales veillaient...

    Personne ne fut inquiété. Personne ne fut poursuivi pour trahison. Jimmy Carter devait même féliciter plus tard les Fonda, Sontag and co de « s'être battus pour la paix » ... Pas étonnant que l'oncle Hô ait lui-même déclaré: « Mes meilleurs alliés dans cette guerre sont les Américains ».

    « Nous applaudissions la fin de la guerre », avait dit Jackson. Qui pouvait réellement croire que l'entrée des forces de Hanoi au Sud-Viêtnam allait installer la paix dans l'ancienne Indochine?

    1975 est bien au contraire le début d'un nouveau conflit, la troisième guerre d'Indochine.

    Dès le mois de mai, les bo-doïs attaquent au Laos les forces non-communistes de Vang Pao. Elles mettent sur pied un plan d' éradication systématique de la minorité Mhong, jugée hostile. Les montagnards sont éliminés à l'arme chimique. Des dizaines de milliers de morts en quelques mois. Mais « les morts ont tort », répétait souvent le général Patton. Un calembour qui ne contredirait pas la célèbre pensée d'Hô Chi Minh: « Rien n'est plus précieux que l'indépendance et la liberté».

    Les adeptes de l'oncle Hô feront bientôt emprisonner au Sud, dans ce pays de 19 millions d'habitants, plus d'un million de personnes, militaires, universitaires, techniciens, poètes, journalistes, médecins ... 65 000 seront exécutées, et plusieurs dizaines de milliers d'autres envoyées à la mort dans les opérations de déminage ou de défrichage des forêts insalubres.

    A ce jour, environ deux millions de boat people ont fui le Viêtnam. Selon les témoignages des rescapés, on sait désormais qu'un fuyard sur deux est resté au fond de la mer de Chine.

    Hô Chi Minh prétendait rendre son pays « dix fois plus grand et plus beau ».

    Les 40 années de guerre et de politique impérialistes ont ruiné l'économie viêtnamienne. A l'instar du grand frère soviétique, Hanoi a cherché dès le début à imposer une planification centralisée et rigide. Aucun des objectifs des divers plans quinquennaux. n'a été atteint. Le PIB a régressé chaque année. Il devait augmenter de 13 %. Même mésaventure pour l'agriculture qui devait croître de 10 % par an. L'industrie qui tourne au ralenti s'effondre, elle aussi. A partir de 1983, l'aggravation de la fiscalité a ruiné nombre de petites entreprises qui étaient parvenues à se maintenir après le tournant de 1975. Presque neuf millions de personnes sont aujourd'hui au chômage: plus d'un quart de la population active!

    Le Viêtnam est en faillite.

    L'invasion du Cambodge en 1979 a entraîné l'annulation d'un programme d'assistance de la Chine d'environ 900 millions de dollars, ainsi que celle d'une aide occidentale de 180 millions de dollars. Et surtout, le boycott du FMI.

    Cinquante mille soldats viêtnamiens, en majorité sudistes, sont morts dans cette troisième guerre d'Indochine. Plus de trois cent mille Khmers ont été tués au cours de ces dix années de conflit, mais Hô Chi Minh sera quand même célébré.

    L'Histoire n'a retenu de cette épreuve que l'horreur du colonialisme français, la perversion de la bouteille de coca-cola et du billet vert, et la sauvagerie du massacre de Mi Lay. Olivier Todd ne se trompait pas (enfin) lorsqu'il écrivait dans son livre Cruel avril que « le Viêtnam méritait une histoire révisionniste » ...

    L'assassinat de plus de 60 % des prisonniers de guerre dans les camps viêtminhs, les charniers de Hué en 1968, les killing fields, les boat people, les minorités ethniques gazées, les déportations, l'absence de libertés les plus élémentaires, la répression politique (annoncée le mois dernier par le gouvernement viêtnamien lui-même!) méritaient bien un coup de chapeau de l'Unesco qui, dans cette guerre, a toujours soutenu les bouchers contre les héros.

    Arnaud Buclet Le Choc du Mois - N° 29 - Mai 1990

  • L’adoption/PMA/PGA ouverte au mariage homosexuel est un automatisme lié à l’absence de différence de statut juridique entre le mariage homosexuel et hétérosexuel

    Dans le cadre du débat français sur l’ouverture du mariage civil aux unions de personnes de même sexe, la question a été posée de savoir si les mariages dits "homosexuels" bénéficiaient automatiquement du droit à l’adoption, de la PMA et de la GPA, ou s’il était possible de distinguer l’obtention du droit au mariage homosexuel de celui de l’adoption (voire ensuite de celui à la GPA) pour les mariages homosexuels.

    Cette crainte est fondée : Le droit à l’adoption pour les mariages homosexuels est lié au statut du "mariage" en droit civil, et constitue donc un corollaire juridique inhérent et indissociable au statut de "mariage" civil.

    Dès lors que le statut juridique du mariage aura été amendé (ouverture du mariage aux personnes de même sexe), l’adoption par les couples mariés homosexuels leur sera automatiquement ouverte par voie juridique. Rien ni personne ne pourra s’y opposer. En effet, si l’adoption est reconnue aux couples mariés hétérosexuels, elle ne saurait être refusée aux couples mariés homosexuels (en raison de l’impossible discrimination fondée sur le sexe et/ou sur l’orientation sexuelle) ; le critère juridique reposant sur l’identité des statuts juridiques.

    Puisque l’objectif politique est d’ouvrir le statut juridique du "mariage" aux unions homosexuelles, mariage homosexuel et mariage hétérosexuel sont reconnus identiques, comparables, substituables. Ces statuts sont juridiquement indifférenciés et bénéficient donc de tous les droits attachés au mariage et en particulier de celui de l’adoption.

    Il suffit pour s’en persuader d’étudier l’acquis communautaire de l’Union européenne (c.f. reconnaissance mutuelle des documents de statut civil, problématique de la reconnaissance mutuelle des mariages et adoptions conclus dans un Etat Membre) ainsi que les arrêts de la Cour européenne des droits de l’Homme du Conseil de l’Europe sous l’angle de l’identité juridique des situations dès lors que les parties en cause se trouvent dans une situation juridique comparable à celle des couples mariés, indépendamment du sexe ou de l’orientation sexuelle (cf. l’arrêt "Gas Dubois" (requête no 25951/07) de la CEDH).

    Par conséquent, même si le gouvernement ou l’Assemblée parlementaire retirait de la proposition législative le droit à l’adoption pour les mariages homosexuels, ce droit serait, de toutes les manières, automatiquement reconnu par la jurisprudence européenne sur base de l’identité juridique des mariages homosexuels et hétérosexuels.

    Démonstration :
    - 1. L’arrêt "Gas Dubois" de la CEDH dit en résumé : les deux femmes plaignantes ne pouvaient faire valoir leur droit à l’adoption et donc à la discrimination car, en 2012, le mariage n’était ouvert qu’au couple homme-femme. L’argumentation est fondée sur l’identité différente des deux statuts juridiques.
    - 2. La loi Taubira passe, avec ou sans adoption mais hors PMA. Le gouvernement déclare que la PMA n’est pas à l’ordre du jour.
    - 3. Les Etats généraux sur la Famille et l’Ethique sont lancés sur la PMA
    - 4. Dès l’entrée en vigueur de la loi Taubira, la CEDH sera saisie et condamnera immanquablement la France puisque les deux mariages homosexuel et hétérosexuel seront reconnus identiques.
    - 5. La CEDH prime le droit français, elle retiendra la discrimination (pour les couples mariés homosexuels de ne pas pouvoir adopter) car en droit européen les mêmes droits sont applicables quels que soient les types de couple (non discrimination fondée sur le sexe et/ou l’orientation sexuelle) face aux situations juridiques identiques.
    - 6. L’adoption et la PMA seront donc imposées par la CEDH à la France.
    - 7. Le gouvernement peut se cacher derrière la jurisprudence européenne, et l’adoption pour les mariages homosexuels est assurée.

    Conclusion : On ne peut s’opposer à l’adoption par les couples homosexuels qu’en s’opposant au mariage pour tous, dès l’origine, car tout est lié.

    Tobias Teuscher. Parlement Européen.

    Martha Thès Institut de Politique Familiale France www.ipfe.org

    http://www.actionfrancaise.net

  • Vers la révolution médiévale à la française (I)

    Le premier des bienfaits dont nous soyons,
    positivement, redevables à la Science, est d’avoir placé
    les choses simples essentielles et "naturelles" de la vie
    HORS DE LA PORTEE DES PAUVRES.

    Villiers de l’Isle-Adam

    Il ne faut rien attendre des politiques. La crise qui frappe la France frappe partout, parfois plus fort, parfois moins fort. On sait qui est Hollande, on sait qui est Copé ou le suivant, on sait que la candidate en liquette n’a pas daigné se rendre à la manif cardinale, celle qui défendait la famille, la seule importante qui soit, puisque comme le dit Chesterton la famille est le seul état qui crée et qui aime ses citoyens. Les Etats en occident aujourd’hui ne rêvant que de les détruire ou de les polluer, leurs citoyens.

    Mes lecteurs savent que j’insiste beaucoup sur les leçons de l’histoire et des grands esprits ; si l’on peut appliquer Juvénal, La Boétie, Montesquieu ou bien Tocqueville à notre époque, c’est qu’il y a bien peu de chances d’améliorer les choses ! On aurait pu, dans la première moitié du siècle dernier, aux temps de Péguy et Bernanos, et l’on a complètement échoué, se contentant de la mécanisation et des guerres du Péloponnèse, comme dit Stoddard, qui ont exterminé l’élite guerrière et spirituelle de la race blanche et préparé une fin du monde molle et interminable, grise et polluée, flasque et fainéante. On ne l’emportera pas au paradis. De toute manière les temps heureux n’existent pas et les temps brillants sont bien courts ; la Grèce, le siècle de saint Louis, la renaissance italienne, l’époque romantique ? Mais assez de tourisme historique. Et assez de pensée globale et de commentaire creux sur l’actualité et sur ce monde soi-disant devenu fou.

    Pour se sauver, il faut commencer à se sauver soi-même, c’est ce que fait Noé avec sa famille et ses meilleurs animaux. Le système l’a compris et propose des milliers de bouquins aux damnés de la crise, entre deux salles d’attente, ces métaphores du purgatoire où nous passons nos vies. Mais il faut penser une révolution personnelle, immédiate, médiévale et pratique. Les outils sont déjà là, modestes solutions, depuis longtemps : on a Céline et le rigodon, Tolstoï et son mir russe, Tolkien et les Hobbits, William Morris et le socialisme artisanal du règne victorien. Une forme de retour à l’ancienne, une manière chic et étrange de se mettre en marge du monde en recomposant peut-être un passé hybride puisé aux bonnes idées de tous les passés... Cette mise en marge du monde mérite bien sûr un livre que j’écrirai peut-être, et qui s’articulera sur les points fondateurs suivants.

    - La famille et la communauté : il ne faut pas repenser à fonder la grosse société, elle est foutue et je dirai même qu’elle est une abstraction. Il faut penser à sauver les siens, et je dirai non pas tant chercher à sauver leurs corps (on vivra vieux de toute manière, car pour l’instant cela arrange la matrice) que toute leur âme. Le village est aussi à reconstituer avec son espace sacré, toujours attaqué par les médias, y compris et surtout par le prisonnier ; il est vrai qu’on a eu les villages de vacances et la tradition parodiée par la prostitution touristique. Mais Giono ou bien Pagnol y tenaient, à leur regain villageois, et ils avaient raison. On verra les cités médiévales après. Voyez le curieux film de Shyamalan sur Le Village.

    - La mise en colère. On ne se pose qu’en s’opposant. C’est ce qui manque aux chrétiens d’aujourd’hui, on les a rendus tristes et fatigués en interdisant la juste colère. Les pères de l’Eglise défendent la colère, et le Christ se met en colère, et saint Paul défend la colère. « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère, et ne donnez pas votre entrée au démon »... Tocqueville l’a dit, que la démocratie vise les âmes. Je dirai en tombant parfois la télé qu’elle cherche à remplir l’enfer, la démocratie, et qu’elle y arrive peut-être, vu le tonnage d’abjections ahuries et vu surtout l’absence de réaction en face : les gens sont désensibilisés comme les zombis. La guerre que nous livre la brutalité technologique, la guerre que nous livre la salauderie médiatique, elle est métaphysique, elle est démiurgique pour qui sait la voir en face. Essayez une nuit de télé ou un jour de dessins animés pour voir. Et pensez au suicide pontifical de Tony Scott, le cinéaste luciférien.

    - Il faut donc fuir la matrice et les médias, comme dit déjà Thoreau en 1840, et je dirai aussi qu’il faut diaboliser ces outils matriciels et technologiques, parce que c’est en diabolisant que l’on crée une civilisation et c’est en diabolisant que l’on ne finit pas en enfer. Tout simplement. Lisez les pères de l’Eglise, ils ne disent pas autre chose, j’en parlerai un jour, mes preuves à l’appui, des pères de l’Eglise. On n’a pas besoin d’un psychiatre ou d’un diététicien ou bien d’un sexologue quand on est un chrétien. On a besoin de s’en tenir aux péchés capitaux. La technophilie est une addiction, une techno-syphilis et il faut s’en soigner avant. Je vois les effets dévastateurs sur l’enfance et sur l’adolescence mais sur la sénescence aussi. Mais je vois aussi que la jeunesse n’était pas très bien avant Internet et avant la télé : il faut donc en tenir compte, apprendre aussi à s’en passer et parfois bien l’utiliser, cette technique, et moins longtemps. Et proposer des vraies activités. Le petit monde fuit dans son iPad parce que le monde s’ennuie et crève à petit feu de sa petite vie. Il faut lui redonner une réalité à tolérer et à aimer. Il faut aussi qu’il se la donne et la vive. Car sinon gare aux vierges folles.

    - Il faut aussi fuir l’argent et penser moins à en gagner qu’à en dépenser peu. Il faut fuir l’idée de l’argent plus encore que l’argent. J’ai un ami millionnaire qui dit que maintenant la vie est tellement chère pour lui le riche qu’il se considère comme faisant partie de la classe moyenne supérieure. Ce n’est pas une blague : le fait que des centaines de millions vivent confortablement maintenant sur la terre retire au gain d’argent une bonne part de sa crédibilité. L’argent offre de moins en moins d’avantages. Pour vivre comme un bourgeois de jadis il leur faut des milliards. Il faut penser aux coins où d’être homme d’honneur on ait sa liberté, et utiliser la technologie pour économiser les transports : le système pas fou s’est bien gardé de le faire !

    - Je continue sur l’argent. Si ce système ne trichait pas, il éclaterait ce soir. La conspiration maintient la fiction d’un demi-million de milliards de dollars de dette planétaire ! lisez bien ce chiffre, car c’est le bon ! Les banques centrales ne cessent de fabriquer des billets pour racheter des dettes et sauver les marchés ! l’argent n’a jamais été à ce point une illusion, une matrice au sens du film. Bernanke, Draghi et les Goldman Guys ont dé-sublimé l’argent pour parler comme Marcuse (à propos du sexe, de l’art et de la culture). Il ne sert plus à grand-chose dans un monde saturé, bourré, obèse et trente mille fois revisité (je pense aux voyages les pauvres : qui est encore assez con pour voyager, comme disait Beckett ?). Je vois aussi que les gens se méfient avec raison du virtuel : ils veulent à nouveau de l’or, ils veulent même cultiver de la terre, revenir au concret, cultiver leur jardin. Personne ne se fie vraiment plus du dollar ou de l’euro, on ne sait à quelle sauce les gars de Goldman nous mangeront quand ils auront tout épuisé. Oublier l’argent, revenez au solide. Ce mot vient de sou d’ailleurs. Cultiver son jardin : l’avenir, disait Audiard, est au kolkhoze fleuri.

    - Il faut aussi fuir les transports. Celui qui ne se déplace pas passe pour un fou, mais il liquide vraiment le système. Rien ne rend plus triste que le métro, les embouteillages, rien n’aliène plus, rien n’ahurit plus à part le centre commercial. Il faut se débarrasser aussi des aéroports, ce monde repose sur les transports ce qui en termes raciniens désigne un mal-être suprême. Pour les transports on aura toutes les guerres que vous voulez, en Irak, Syrie, Libye ou bien ailleurs. C’est l’outil fou qui a détruit le monde, voyez Gautier : « Quand tout sera pareil, les voyages deviendront complètement inutiles, et c’est précisément alors, heureuse coïncidence, que les chemins de fer seront en pleine activité. »

    - Il faut fuir la médecine. A court grâce à Dieu de somnifères j’ai récemment retrouvé la liberté d’un sommeil plus léger, éthéré, moins abruti, plus vivace ; la liberté de mes songes aussi. J’étais aussi idiot que Diogène avec son écuelle. 80 % des dépenses et des gestes médicaux sont de la farce moliéresque. Il faut se libérer de la dictature médicale qui a ruiné l’occident, ajoute des cauchemars inutiles et nous a transformés en petits pleutres et en robots trans-humains. La médecine a couvert la déshumanisation de l’homme en permettant le conséquent recyclage des foetus avortés pour tout type d’industries et d’activités. Un individu qui meurt gâteux à l’hôpital n’est pas un chrétien qui meurt dans sa chambre : quelqu’un aura dévoré son âme avant, le suçant par les tubes.

    - En fuyant la médecine on se libère, et je crois que Molière l’avait très bien compris. On peut aussi se libérer de la drogue, de l’alcool, du tabac, du vin même qui na plus de vin que le nom. C’est ce que j’ai fait et sans être devenu musulman pour autant j’ai retrouvé une acuité et un dynamisme que j’avais perdus. Il faut libérer les enfants et même les adultes de tout type d’addiction en se rappelant que le mal est ancien maintenant (les mémés aimaient les Beatles, les papis dansaient le jerk, ce n’étaient pas des modèles d’ados, déjà, n’oublions pas).

    - Il faut aussi fuir l’université et même l’école. Elles ne servent plus à rien, sauf à la minorité cooptée qui mène le monde à l’abîme. Plus on a de diplômés, plus on a de bons à rien et de chômeurs, de mal payés, de mécontents. 80 % de nos diplômés des grandes écoles doivent s’expatrier : pourquoi avons-nous alors de grandes écoles ? la moitié des diplômés en Espagne sont au chômage ! De qui se moque-ton ? En Amérique, on est couvert de dettes en sortant de la fac. Mais de qui se fiche-ton ? Le chômage frappera ailleurs demain, les pays émergents et tout le monde : c’est la logique du capital, l’irrationalité acceptable du système. Il faut au contraire apprendre un travail, ou en effectuer un. Il faut oublier dans bien des cas le leurre universitaire, la farce planétaire du diplôme. La mondialisation c’est gagner trois fois plus pour payer dix fois plus, je l’ai bien vu partout où j’ai pu voyager. Et les diplômes de finance et autres ont tué l’humanisme. La culture générale n’est plus qu’un souvenir pour jeu télé ou dîner de cons.

    - Au niveau culturel, je dirai qu’il ne faut plus en consommer. Marcuse rejoint ici Tolstoï : la salle de concert, la salle de musique, le grand stade culturel, c’est déjà de la désublimation, c’est déjà de la mort, du consommer de surgelé, du Picard en pixels et décibels. La culture actuelle, elle, est nulle, satanique ou bien recyclée : tapez-vous MTV la journée ou même la soirée pour bien voir. Il faut plutôt en créer une, de culture et à usage interne. Là je retrouve les socialistes médiévaux anglais du règne de Victoria qui ont accompagné Morris et inspiré Tolkien. Pour le reste la liste des livres à lire des grands classiques s’entend, est vite établie. On laissera Peter Pan et les histoires pour enfants aux Illuminati ! Redécouvrir une vraie culture chrétienne, le chant par exemple qui vous enseigne le pourquoi d’une église médiévale, le pourquoi aussi de notre corps : « Puisque l’homme était un vivant apte à la parole, il fallait que l’instrument de son corps fût construit en rapport avec les besoins du langage », écrit Grégoire de Nysse de son style sublime. Elle est là, la culture réelle, pas dans le Pariscope et les listings.

    - La cuisine. Je la découvre depuis mon mariage et je découvre donc qu’elle est une clé, y compris pour comprendre la Cène ou les noces de Cana. Trouvez quelqu’un sachant cuisiner, ou apprenez-vous-même. Sinon... Il faut pratiquer la musique, créer son orchestre familial comme faisaient les Irlandais il y a encore deux générations, il faut peindre, filmer, composer ses poèmes, sculpter, bricoler, et surtout cuisiner, chacun s’exerçant et chacun pratiquant le domaine dans lequel il excelle. La cuisine est la maison dans la maison, c’est le foyer sacré, ne gâchez pas votre cuisine. Et évitez le restaurant surtout le soir.

    Les Français, nous dit-on, adorent le bricolage, ils n’ont de toute manière plus le choix, et c’est très bien. Retrouver la vraie maçonnerie, la médiévale, l’opérative, pas la spéculative. Il faut travailler de ses mains. Celui qui le fera comme Celui qui était charpentier pourra même en vivre, ce qui lui évitera de prendre sa voiture ou le métro pour aller gagner un salaire dévoré par l’Etat, le stress et les impôts. Qui est assez riche pour travailler ou pour donner du travail encore dans cette France exsangue ?

    - En redécouvrant la culture on peut aussi redécouvrir une donnée importante : penser à réussir sa journée plutôt qu’à réussir sa carrière, ce qui me semble à la fois plus dur et plus audacieux. Voyez et revoyez ce film US incroyable, le Jour de la marmotte en anglais, cette journée qui recommence sans cesse jusqu’au moment où Bill Muray (un monsieur météo d’ailleurs) comprend qu’il peut réussir sa vie en saisissant l’essence d’une journée. Ce n’est pas le meilleur film de tous les temps, c’est le meilleur film de tout le temps.

    - Evidemment, le problème important est celui de l’espace, d’où ma notion de catholique parc. Le premier rêve pour restaurer le monde serait de se passer de voiture. Imaginez un département, une province sans voiture. L’Amérique du Sud me fascine pour cela, on y vit à part plus facilement, la terre est parfois moins chère (même si l’éthanol est passé par-là...), et l’on pourrait s’y rassembler plus facilement en faisant un choix de civilisation comme les monastères chrétiens ou les communautés érémitiques égyptiennes à la fin de l’empire romain. Tout est possible en France dans le centre ou l’Auvergne, en s’organisant mieux même en région parisienne, ce Valois où depuis plus de mille ans bat le coeur de la France (Nerval). On reconnaît les siens à leur mouvement, pas à leur couleur, dit aussi McGoohan. On verra vite la différence. Il y a ceux qui auront été dévorés par la technique, aspirés par leur bouffe, et il y a ceux qui auront gardé la vraie vitalité.

    - Et se faire accuser de secte ? Ce serait presque un compliment. Les premiers chrétiens étaient traités de sectes par tout le monde, relisez Celte. Mais ils ont tenu bon et ont assisté à l’auto-liquidation de l’impériale et dégénérée population d’alors. Au réveil il était midi, à dit Rimbaud, au réveil il n’y aura plus que des chrétiens.

    Ce texte n’est pas un manifeste ; je l’écrirai plus tard, et mieux bien sûr. Mais je développerai tous les points indiqués ci-dessus. Le plus dur n’est pas de vaincre la Bête, le plus dur est de lui survivre. Un père de l’Eglise, encore, Basile, je crois, et j’en termine pour cette fois :

    « La colère est comme le ressort de l’âme ; elle lui donne de la force pour entreprendre et soutenir les bonnes actions. »

    Nicolas Bonnal http://www.france-courtoise.info

  • [DERNIÈRE MINUTE] MARIAGE GAY : LA TRAHISON DE CHRISTIAN JACOB ET DE L’UMP

    Christian Jacob vient de l’avouer sur France Inter à 8 heures 40, ce mardi 5 février 2013, en réponse à une question posée par un auditeur : si la droite revient au pouvoir, elle ne remettra en cause ni le mariage homo ni l’adoption homo. La seule ligne rouge, ce sont la PMA et la GPA... Pour l’instant !

    Pour l’instant, puisque en cas d’adoption du mariage homo, l’Europe, à laquelle l’UMPS nous a soumise, nous imposera le PMA et la GPA !

    Bref, l’UMP est à terme favorable au mariage homo, à l’adoption homo, à la GPA et à la PMA  !...

    ...puisque la ligne fixée par François Fillon est bien la ligne officielle de l’UMP. Celle-ci trahit donc déjà ceux qui lui font confiance sur les questions dites « sociétales ». Comme Rajoy en Espagne.

    Dans ces conditions pourquoi font-ils mine de s’opposer aujourd’hui à une loi qu’ils sont décidés à conserver, AVEC TOUTES SES CONSÉQUENCES, en cas de retour au pouvoir ?

    DÉCIDÉMENT, IL N’Y A RIEN À ATTENDRE DE CE RÉGIME NI DE SON PERSONNEL.

    POUR CEUX QUI S’INTERROGEAIENT SUR LA SINCÉRITÉ DE L’OPPOSITION DES LIBÉRAUX-CONSERVATEURS FRANÇAIS !

    http://www.actionfrancaise.net

  • Etienne Chouard sur la dette publique et le projet de Constituante (23 février 2012)

  • Marine Le Pen/banksters : « Vous les défendez Monsieur Cohn-Bendit, ça ne m’étonne pas »

  • Frédéric Lordon, imposteur.


    Non seulement la révolution ne sera pas télévisée, mais aucun révolutionnaire ne le sera. Dans un pays comme la France, la domination oligarchique du capitalisme-zombie est aujourd’hui trop fragile pour permettre la poursuite de la mascarade connue sous le nom de « liberté d’expression », c’est-à-dire de la « bonne vieille » censure par dosage et brouillage, qui laissait malgré tout, à des heures et dans des contextes peu propices à leur compréhension, d’authentiques dissidents s’exprimer et, par là-même, s’auto-neutraliser comme agents d’ignition d’une potentialité subversive. En période de Vigie-pirate social permanent, ces derniers sont désormais remplacés par des simulacres contrôlables, comme Frédéric Lordon.

    Non content de se dénoncer presque mensuellement par des apparitions télévisées, le contrefeu humain Frédéric Lordon publie. Corvée probablement aussi fastidieuse pour l’auteur Lordon que pour les pigeons qui le lisent, mais hélas nécessaire, dans la mesure où son expertise universitaire (source d’un prestige d’autant plus étrange que ses thuriféraires s’empressent aussitôt de préciser qu’il est la brebis galeuse de sa discipline, l’université (re)devenant ainsi source de crédibilité, mais uniquement à condition de s’en faire détester…) est le principal argument de la « narration » chargée d’expliquer aux michetons affolés la bien soudaine popularité médiatique de cet économiste fatal dénué du moindre parcours politique, militant ou associatif notable. Parmi les produits récents de cette activité justificatrice, on trouve l’essai intitulé Capitalisme, désir et servitude, que je me suis bien gardé de lire, mais dont l’auteur a eu l’imprudence de commenter le contenu sous la forme d’une interview filmée, donc visionnable parallèlement à des activités infiniment plus utiles et agréables que la lecture de Frédéric Lordon, comme l’épluchage de choux de Bruxelles et la confection d’une marinade au yaourt.

    Cette vidéo apporte à mon sens la confirmation en technicolor, un peu longuette, mais dispensant au moins de commander ses (soyons-en sûrs assommants) bouquins, de ce qu’on soupçonnait depuis longtemps : si on laisse parler ce type, c'est tout naturellement parce qu'il n'a rien à dire.

    Et pourtant, en dialoguant pendant 90 minutes face caméra avec une demeurée, Frédéric Lordon, contrairement à ses habitudes, et probablement à sa volonté, gagne pour une fois des titres à une gratitude objective de la dissidence française. Je pense ici avant tout à notre précieuse jeunesse – aux apprentis-penseurs de la dissidence, car la cuistrerie dont il épice l’ouvrage en question – consistant à aller déterrer Spinoza pour nous faire ni vu ni connu une resucée de Gramsci face à la faillite intellectuelle surconstatée du marxisme politique – présente néanmoins l'intérêt paradoxal (dont il a peu de chances d'être conscient, le pauvre) de leur faire gagner du temps dans un nécessaire processus de radicalisation : au lieu de s'égarer une fois de plus dans la complexité spéculaire et contradictoire de l'immense Marx, toujours à mi-chemin de partout (entre réaction et millénarisme, économie et politique, contemplation et action), autant comprendre une bonne fois pour toutes que le ver était dans le fruit le plus précoce : le déterminisme anti-axiologique de Spinoza posait bel et bien le décor pour l'entrée en scène de la main invisible. Monisme du conatus ou adoration du marché : il y a mille formules pour faire allégeance à Satan, dont le nom est légion, et aucune voie de retour.

    Un peu comme pour le port de jeans et de pulls Benetton, ou la fréquentation d'universités françaises, dont ce même pseudo-critique du capitalisme est aussi coutumier : idole cumularde pour révolutions cathodiques, qui seront bel et bien télévisées, puisqu'elles n'auront pas lieu.

    Comme toute apparition publique d’un contre feu humain, la vidéo en question a des vertus cathartiques. Après exhibition presque discrète de la marchandise (cet homme-là, homo ille, qui parle latin comme il respire, condescend à vous parler, à vous, pauvre mortel !), on passe par un moment de quasi-désespoir (« Marx avait raison, mais se trompait ; le mal est vraiment mauvais, mais la solution pire que le mal ; les utopies sont dangereuses », etc.) pour mieux savourer un happy end digne d’un happening FEMEN, au cours duquel ce sex-symbol lauréat des Mines, Apollon dégarni au-dessus du front sous l’effet d’une réflexion torride, mais bronzé au même endroit par les rayons d’un soleil qui l’est – faut-il donc croire – un peu moins, se laisse pour ainsi dire violer par la théâtreuse/journaliste/militante chargée de l’accoucher de la vérité révolutionnaire, laquelle finit, presque à son corps défendant, par gicler en jets bien drus des profondeurs les plus fertiles de sa pensée spinozienne : les affects joyeux pourraient finir par dominer les affects tristes, à condition que tout le monde maintienne son angle alpha optimalement ouvert, en dépit des injonctions immorales du néolibéralisme, culmination de l’indépassable capitalisme, encore plus mauvaise que le fordisme, mais qu’il devrait être possible, pour plus de convivialité, d’aménager ergonomiquement, selon l’adage latin « qui est incapable du moins, peut sûrement le plus ».

    Les populistes et autres conspirationnistes qui s’attendaient à l’entendre comme toujours, le rebelle, manger du banquier, resteront sur la faim éternelle du ressentiment crypto-antisémite : méprisé par sa corporation, l’économiste Lordon n’entre pas au couvent – bien entendu laïc – de la philosophie pour le souiller des haines de ce monde, mais pour y chanter la Jérusalem céleste, telle qu’elle peut, à de rares moments de grâce, s’incarner dans notre réalité peccamineuse, notamment sous la forme d’un théâtre autogéré par Ariane Mnouchkine, où « ce sont même les acteurs qui nettoient les chiottes ».

    Cette configuration discursive (avec viol et orgasme féminins en apothéose), ainsi que la référence à Mnouchkine, ne sont pas innocentes : sous couvert de « spinozisme » (en réalité réduit à un gramscisme qui pourrait, comme méthodologie d'action politique, être de bon aloi – comme l'a bien compris Alain de Benoît), Lordon nous ressort tout rondement l'idéologie du développement, sous prétexte de supériorité (d'ailleurs impossible à étayer en termes spinozistes, son interprétation de la dichotomie des affects « tristes » vs. « joyeux » étant, prenons tout de même le temps de le signaler au passage, un détournement à la limite du jeu de mots…) de la violence symbolique (féminine par excellence) sur la violence concrète – vieux refrain de tous les réformismes, et qui, dans une macrostructure impérialiste, trouve toujours preneur dans les rangs (d’ailleurs dûment féminisés) de ce que Lénine identifiait, en l’an 46 avant Lordon, comme « l'aristocratie ouvrière » métropolitaine. Dans l’ambiance plus virile de la périphérie, pakistanaise, péruvienne ou indonésienne, la question ne se pose pas : hors « omniprésence du fun », c’est-à-dire dans la plupart des pays de la plupart des continents, le capitalisme, c'est encore et toujours « marche ou/et crève ! ».

    Chantre du modèle japonais, véritable laboratoire du capitalisme zombie, l’économiste rebelle agréé France 2 Frédéric Lordon a, comme l’économiste rebelle agréé New York Times, le très nobel Krugman, les plus grandes difficultés du monde à voir l’hyperinflation mondiale créée par ledit capitalisme zombie, et pour cause : obnubilé par l’« omniprésence du fun » dans certaines multinationales canadiennes, Frédéric Lordon n’aperçoit pas les flottilles de B52 chargée de bombes à uranium appauvri braquées comme un pistolet sur la tempe de toutes les économies extractives pour prévenir les mouvements de mauvaise humeur inconsidérés dont les peuples insuffisamment civilisés sont généralement susceptibles quand ils constatent que le papier qu’on les oblige à accepter en échange de leurs énergies fossiles ne suffit pas à acheter le blé que leur vendent les pays importateurs de ces mêmes énergies, émetteurs de ce même papier… Du coup, forcément, il a du mal à prévoir l’évolution exacte du néolibéralisme et, partant, de l’ouverture du fatidique angle alpha ; il est donc condamné à l’expectative, comme Todd à l’attente du hollandisme révolutionnaire et du Messie (« whichever comes forth », comme disent les contrats de viager...).

    Intraitable avec le capitalisme, le « récommuniste » autogéré Frédéric Lordon retrouve, dans sa théorie de la monnaie, tout le mordant qu’avait Marx critiquant Proudhon – et retrouve d’ailleurs, au passage, les mêmes arguments : pourquoi en changer, au bout d’un siècle et demi de bons et loyaux services dans la querelle ritualisée des étatistes/collectivistes critiquant les utopistes/libertariens, qui se solde par des scores toujours variables, mais aussi par le bénéfice mutuel invariant d’un spectacle réussi, permettant à ses protagonistes d'acquérir et d’entretenir l'apparence de véritable opposants, c'est-à-dire d'occulter l'identité profonde des deux démarches dans l'horizon de l'individualisme et de la technique... et s'il restait à quiconque un doute à ce propos, sa description des économies du potlatch le soulève bien vite, puisqu'elle consiste en gros à dire : « du moment qu'on peut y analyser de la violence, c'est qu'elles ne sont pas hors-capitalistes, mais pré-capitalistes », en d'autres termes : « les autres civilisations = la civilisation occidentale + divers opiums du peuple ».
    Prestidigitateur de la vieille école, Frédéric Lordon, tout en hissant bien haut les couleurs de Spinoza (naturellement sympathiques pour ceux, fort nombreux, qui, faute de l’avoir lu, ont la plus grande estime pour Deleuze), s’en tire à la faveur d'un truc typiquement kantien : en déplaçant l'accent de l'éthique (politique) vers la morale (personnelle), de la critique de l'aliénation, dont les post-marxiens (par ex. situationnistes) avaient commencé à tirer des résultats intéressants (sans doute un peu trop intéressants pour la mesquinerie intellectuelle d'un économiste), vers celle de la « violence », qui est au fond un non-concept de la pensée politique : rendre à César ce qui est à César, renoncer à l'utopie d'une humanité sans violence : certes – et… ? ... Théologiquement, ça n'apprend rien au chrétien qu'il ne sache déjà, et surtout rien qui puisse dépendre de l’experte confirmation d'un économiste régulationniste ; politiquement, ça ne dit rien de ce que doit être César, où, quand, et pour qui. L'étudiant Lordon, avant de rendre copie blanche, y griffonne un petit crucifix cryptique avec des extrémités en marteau et faucille, pour se laisser un maximum de chances de gagner la sympathie d'un jury putatif envisagé dans sa moyenne statistique ...

    En résumé : économe de « la plus dure des sciences molles » au point de se résigner à la philosophie, Frédéric Lordon, dissident cathodique, prend un christianisme désacralisé, l'injecte frauduleusement dans une théorie politique qui devient ipso facto pseudo-universelle (le multiple César usurpant l'unicité de Dieu : les Lumières n'ont jamais rien proposé d'autre) et en déduit l'inévitabilité du type d'évolution caractérisant justement une partie du monde chrétien à partir de sa déchristianisation (idéologie du développement), ce qui lui permet ensuite de démontrer que l'utopisme (comprendre : le crime fasciste consistant à rêver d'histoires autres que celle, linéaire, du progrès indéfini) est la source de tous les maux historiques (qui lui « foutent les chocottes », version cool des « heures les plus sombres »), car entaché du péché originel de violence (« forcer l'imaginaire collectif ») – celui-là même dont il reconnaît cependant l'omniprésence tenace dans l'univers capitaliste libéral, nième façon d'affirmer tacitement que Dresde et Hiroshima valent mieux que Katin et Auschwitz, et pour cause : entre un Dresde irakien et un Hiroshima libyen, on conserve, en métropole, cette précieuse « liberté d'expression », signifiant fétichisé dont le seul référent concret est désormais le fait que F. Lordon passe à la télé. Avec, en bonus, le prestige de l'intellectuel, décerné ad nutum par une presstituée analphabète, et le charme du révolutionnaire, garanti par l'incroyable audace de dire (poliment) du mal de ses confrères Minc et Lévy, lesquels, en bout de parcours, sauront se contenter de cette distribution ingrate de bad cops, pendant que le nouveau-nouveau philosophe F. Lordon hérite de leur fond de commerce de la poudre conceptuelle aux yeux du gogo cathodique.

    Raoul Weiss http://www.voxnr.com