Sur France Inter, le 23 avril, Najat Vallaud-Belkacem a déploré que « le leadership de cette crise [soit] essentiellement pris en charge par des hommes ».
On pourrait lui faire remarquer que l’une d’elles, Agnès Buzyn, aux premières loges pour décider, a préféré tirer sa révérence.
On pourrait lui objecter que Sibeth Ndiaye aurait pu, elle aussi, avoir un rôle de première importance si elle n’avait pas tenu absolument à surjouer la blonde incapable de comprendre le mode d’emploi d’un masque, ou à vexer les profs par un manque de tact tout viril (si prêter un supplément de délicatesse aux femmes n’est pas considéré comme une forme de sexisme bienveillant).
On pourrait aussi lui glisser que si surreprésentation des hommes il y a dans les bureaux feutrés de Matignon ou de l’Élysée, elle existe également dans les lits de réanimation. Une discrimination contre laquelle on ne peut rien, il est vrai, mais qui est cependant une réalité. Le privilège (ou pas) de décider ET de décéder.