Le dernier épisode des aventures du professeur Raoult vient de sortir. Assez peu d’effets spéciaux, aucune cascade. Blouse blanche, allure de mousquetaire, une machine à café en arrière-plan. La production persiste à limiter le budget alors que le look du personnage semble tout indiqué pour un film de cape et d’épée. Pas même un seul cheval à l’horizon. De qui se moque-ton ?
Les dialogues, en revanche, méritent le détour. Notre héros s’aventure, cette fois-ci, sur des terrains jusqu’alors inexplorés lors de ses dernières interventions. Le téléspectateur frémit. « Mais que fait-il ? Non ! Il ne va pas oser ? » Eh bien, si ! Après avoir constaté la révolution du droit à la parole engendré par l’apparition des réseaux sociaux, le professeur se lance, tête la première, contre la grande méchante collusion médiatique avec cette phrase qui pourrait le voir banni à jamais des plateaux de BFM TV et de ses semblables (âmes sensibles s’abstenir) : « C’est pour ça que les médias traditionnels peuvent éventuellement qualifier de “fake news” ce qui ne sont pas les news que eux propagent. »