Pascal Brice, énarque et diplomate, se vit proposer en 2012 la direction générale de l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), alors en pleine crise.
Il a rejoint le siège de l’Office avec, sous le bras, la photo de ses grands-parents maternels qui, avant-guerre, fuirent l’Allemagne pour échapper aux persécutions. Il installa cette photo dans son bureau pour que ses grands-parents ne cessent de l’accompagner et de le surveiller.
Après six ans à la tête de l’Office, P. Brice a publié un livre sur ses deux mandats comme directeur : Sur le fil de l’asile. A-t-il résolu la crise du droit d’asile qu’a connue et que connaît toujours notre pays ? Et, surtout, a-t-il observé les objectifs et les règles de fonctionnement de cet établissement public ?
C’est ce à quoi tente de répondre cette note de lecture.
Droit d’asile et politique migratoire : la duperie
« Le droit d’asile, rien que le droit d’asile, tout le droit d’asile », telle fut la déclaration de Pascal Brice devant le Parlement en 2012 lorsqu’il fut nommé à la tête de l’Ofpra, établissement public né en 1952 avec la convention de Genève, qui a pour mission de statuer sur les demandes d’asile en France.