Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lobby - Page 748

  • Entretien exclusif avec Alexander Tschugguel, le jeune homme qui a jeté les idoles Pachamama dans le Tibre

    Alexander.jpg

    Jeanne Smits

    Corrispondenza Romana a révélé ce matin l'identité du jeune homme qui a jeté les idoles Pachama dans le Tibre le 21 octobre dernier après les avoir extraites de l'église Santa Maria in Traspontina où elles avaient été scandaleusement placées et honorées à l'occasion du synode sur l'Amazonie. Il s'agit d'un Autrichien, Alexander Tschugguel, 26 ans, militant pro-vie. Il a répondu à mes questions à propos d'un geste qui a été qualifié récemment par Mgr Athanasius Schneider d'« acte héroïque ».

    Voici, en exclusivité , mon entretien de ce jour avec Alexander Tschugguel (retranscription traduite par mes soins).

    Alexander Tschugguel, vous venez de révéler que vous êtes l’homme qui a jeté les idoles Pachamama dans le Tibre. Pourquoi avez-vous décidé de rendre cette information publique ?
    Au moment où j’ai fait cela, je voulais vraiment que l’attention de tous soit focalisée sur cette action. Je voulais qu’on voie seulement ce qui s’était passé. Je ne voulais pas apparaître afin que le public se concentre sur ce que nous avons fait et pourquoi. Lorsque nous avons publié notre vidéo, nous ne voulions pas qu’on sache qui nous étions.

    Mais maintenant, le synode étant désormais achevé, le Vatican et certains pères synodaux tentent déjà d’étouffer les sujets qui ont été soulevés lors du Synode : tout ce à quoi s’opposent les catholiques fidèles. C’est pourquoi nous avons pensé que le temps était peut-être venu de nous manifester, de dire qui nous sommes, et pourquoi nous avons agi ainsi, pour donner une nouvelle vigueur à tout cela. Nous voulons que les gens sachent vraiment ce qui s’est passé au moment du synode, nous voulons qu’ils sachent exactement ce qu’est une Pachamama, et ce qu’on en a fait lors du synode : les rituels qui ont eu lieu aux jardins du Vatican, le chemin de Croix et tous les autres événements de ce genre. Nous avons réellement voulu mettre en évidence que ce qui s’est produit au synode, en tout cas en ce qui concerne de nombreux points, est rejeté par les fidèles. Ce sont des choses que nous ne voulons pas voir se produire dans une église.
    Je sais bien que l’objectif du Synode est de constituer un conseil pour le pape, de telle sorte que le pape puisse prendre des décisions pour l’avenir. Mais ayant vu que les pères synodaux ne disent que des choses que nous autres laïcs catholiques ne pouvons approuver, il nous a paru très important de hausser la voix afin que le pape sache ce que les fidèles pensent vraiment. C’est pourquoi j’ai pensé qu’il était très important de nous manifester et de montrer mon visage, car en tant que catholique, je veux me battre à visage découvert. En allemand nous disons : « A visière ouverte. »
    Voilà qui fait penser aux chevaliers. Avez-vous fais ce geste à la manière de chevaliers médiévaux ?
    C’est vous qui l’avez dit, pas moi ! En fait, ça a été quelque chose de très cool. Pendant que nous menions notre action, nous nous demandions comment les gens allaient réagir. Eh bien, la plupart des fidèles étaient complètement de notre côté, tout comme de nombreux évêque, et même quelques cardinaux et de nombreux prêtres qui ont déclaré que nous étions du bon côté.

    Évidemment, tout cela peut nous faire penser à une action chevaleresque des temps modernes, mais je pense toujours au chevalier comme à celui qui sacrifie sa vie, sa santé – et je dois admettre que je suis en parfaite santé et que je me bats aujourd’hui sur les médias en ligne. Tout cela est donc bien différent. Pourrait-on parler d’un chevalier moderne ? À vrai dire je n’en sais rien.

    Au synode, il y avait d’un côté des journalistes pour affirmer que ces statues représentaient Notre-Dame de l’Amazonie, tandis qu’à la salle de presse où se déroulent les conférences à propos du Synode, personne n’était disposé à reconnaître qu’il s’agissait là plutôt de la Pachamama. Cependant, le pape lui-même a utilisé ce mot, et si je ne me trompe, vous avez vous-même échangé à ce propos avec des volontaires qui se trouvaient à Santa Maria in Traspontina. Quelle est donc votre vision de tout cela ?
    Je me suis rendue par deux fois dans l’église, la première fois pour une demi-heure et la deuxième fois plus d’une heure, ce qui m’a vraiment donné le temps de parler avec ces personnes. Si ces statues était réellement censées représenter notre Sainte Mère, pourquoi donc sont-elles nues ? Première question… Deuxième question : si elles étaient réellement censées représenter notre Sainte Mère, pourquoi l’organisation indigéniste REPAM ainsi que ces personnes elles-mêmes ont-elles affirmé que ces statuettes ne représentent pas notre Sainte Mère ?
    Je crois que nous pouvons être tout à fait certains de ce qu’elles ne la représentent pas. Jamais, jamais, jamais je n’aurais jeté dans le Tibre une statue de Notre Dame. Jamais je ne ferais une telle chose.
    Pour moi, les choses étaient très claires. J’étais à Rome pour assister à diverses conférences au moment du début du Synode. Je me suis rendu à Santa Maria in Traspontina. Pour moi, il était absolument clair que ces statues sont des idoles païennes. Des personnes se sont prosternées devant elles, devant des images taillées de la Terre-Mère, et sur ce point, nous pouvons tous être d’accord, car même lors des conférences de presse au moment du Synode, on nous a dit qu’il s’agissait de symboles de la fertilité et de la Terre-Mère. Ce fait me suffit pour savoir qu’il s’agit de symboles de la Terre-Mère, parce que la Terre-Mère est déjà en soi un objet païen.
    En tant que catholique, je crois que Dieu est le créateur de la terre. Il nous a donné à nous autres êtres humains la liberté, c’est l’histoire d’Adam et Ève et du péché originel : par le jeu de notre liberté, il y a aujourd’hui des maladies, des épidémies, des guerres et toutes les choses mauvaises qui se produisent sur cette terre. Dieu a tout créé à la perfection. L’idée d’une Terre-Mère est théologiquement inacceptable. C’est du paganisme et rien d’autre et j’ajouterais que la Terre-Mère est l’exemple type du paganisme. Cela me suffit pour être absolument certain de ce que ces statuettes représentent une idole païenne. Nous sommes donc très heureux de ce succès qui nous a permis de les enlever de cette église et de le jeter dans le fleuve.
    Les personnes que vous avez rencontrées à Santa Maria in Traspontina ont-elles confirmé ce point de vue ?
    Oui, absolument. Elles m’ont dit bien d’autres choses. Elles m’ont dit qu’il n’était pas nécessaire de baptiser les indigènes, et pour moi, cela est vraiment quelque chose de très mauvais. On parle tellement du racisme dont nous serions coupables, mais ça, c’est vraiment du racisme ! C’est vraiment raciste de dire : « Je sais et que je crois que Notre Seigneur et Rédempteur veut que nous soyons baptisés mais je ne veux pas que ces personnes le soient. » Mais que sont-ils, sinon des fils et des filles de Dieu ? Eux aussi doivent avoir la possibilité d’aller au ciel, donc évidemment il nous faut les baptiser. Cela a été pour moi la première grande cause de scandale, cela m’a vraiment choqué.

    Nous avons également parlé des statuettes et ils m’ont confirmé qu’il s’agissait de symboles de la Terre-Mère et de la fertilité.
    Je veux répéter ici que des personnes se sont prosternées devant ces images, et qu’elles ont été portées en procession. Si ce ne sont pas des symboles de la Terre-Mère, pourquoi les porter en procession ?
    Les personnes avec qui vous avez parlé étaient-elles indigènes ou d’origine occidentale ?
    À peu près moitié-moitié. Il y avait quelques indigènes et un peu plus d’Occidentaux – pour la plupart, des Brésiliens ne provenant pas de tribus indigènes mais plutôt d’origine portugaise. J’étais avec un ami qui comprend parfaitement le portugais, de telle sorte que nous avons pu parler avec eux de sujets sur lesquels ils n’auraient peut-être pas pu s’exprimer en anglais, de même que moi je ne sais pas m’exprimer en portugais.
    Lorsque nous leur avons posé des questions sur l’aspect théologique du synode ils nous ont dit, frontalement : « Ce n’est pas du tout le sujet du synode. Le synode est une affaire politique. » Ainsi, ces personnes indigènes et leurs croyances sont utilisées à des fins politiques.
    Lorsque le Saint-Père nous a dit quelques semaines avant le début du synode que nous devons obéir aux Nations unies, et qu’il fait venir la politique mondiale et le « Zeitgeist », l’esprit du temps au sein de l’Église, cela m’a mis sur mes gardes et me porte à tout scruter avec attention, car si l’Église obéit à l’esprit du temps, alors l’église qu’ils essaient de construire , l’église avec un visage amazonien, est vouée à s’écrouler.
    Êtes-vous au courant du fait que depuis plusieurs décennies, l’ONU a fait la promotion de l’image de la Terre-Mère ?
    Cela fait trente ans qu’elle le fait. Bien sûr que je le sais, j’ai beaucoup lu à ce sujet. Comme vous le savez, à la COP 21 à Paris, il y a même eu un rituel indigène autour de la Pachamama.
    Ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’il s’agit d’une religion fabriquée. Ainsi, les gens qui étaient dans l’église de Santa Maria in Traspontina étaient des Brésiliens pour la plupart. Au Brésil, il n’y a pas de Pachamama parmi les tribus indigènes : elle fait partie des religions des Andes. C’est une nouvelle religion, résultant de mélanges, qui a été inventée il y a quelques décennies, et qui est aujourd’hui promue par notre propre Eglise, par la seule Eglise véritable qui seule peut nous donner toutes les grâces. C’est pour cela que Dieu l’a érigée, pour qu’elle nous donne la doctrine, les grâces, la voie afin de pouvoir suivre le Christ et d’entrer au ciel. Tel est l’objectif de l’Eglise ; il ne lui appartient pas de redéfinir ce qu’est la religion ni, à partir de là, d’inventer une nouvelle religion. Cela n’est pas possible.
    Dans le récit que vous faites sur la vidéo qui a été diffusée aujourd’hui vous notez que Santa Maria in Traspontina ouvre normalement à 6 h 30 du matin, mais que le jour de votre action, elle n’a été ouverte que plus tard, au moment précis où vous acheviez le chapelet que vous aviez décidé de dire en attendant. Quel enseignement en tirez-vous ?
    Cela m’a appris ceci. Nous avons dit des tonnes de chapelets avant de passer à l’acte, mais cela m’a appris que sans la prière, rien ne peut marcher. Rien. C’était vraiment au moment du dernier « Je vous salue Marie » que la porte de l’église s’est ouverte. Et c’était merveilleux. Nous sommes entrés au moment ou à l’intérieur, on préparait la messe du matin. Il y avait une dame devant la belle statue de Notre-Dame dans une chapelle latérale à côté de celle où j’ai récupéré les Pachamamas. Elle était en train de la préparer avec de nouveaux cierges. Il y avait une autre personne qui disait son chapelet dans un banc. Pour nous, cela a été une grande grâce.
    Et si j’ai bien compris, vous avez pu récupérer les statuettes sans être le moins du monde gênés. Vous êtes simplement entrés, et vous êtes ressortis.
    Oui, nous sommes entrés et ressortis sans la moindre violence. Il y a des gens aujourd’hui qui me demandent pourquoi nous avons agi au petit matin ; ils me disent que nous aurions dû le faire en plein jour. Oui, évidemment, j’aurais pu agir ainsi, pourquoi pas avec des dizaines de personnes dans l’église, mais alors on aurait voulu se battre contre moi, et je ne voulais pas de ça. Je ne voulais pas me battre physiquement : il s’agit ici d’une bataille spirituelle, il s’agit du Premier Commandement qui nous dit de ne pas nous prosterner devant les idoles, les dieux païens. Il n’y a qu’un seul Seigneur, un seul Sauveur ; il n’y en a pas d’autre. C’était vraiment cela qui nous guidait. Et je suis très heureux que le bon Dieu nous ait donné la possibilité de mener notre affaire aussi bien, en toute sécurité.
    On a pu dire que ces statuettes, très nombreuses…
    Oui, il y en avait 6 dans l’église et certainement d’autres ailleurs, dont une dans la salle du Synode. Dans l’église, j’ai pu en prendre cinq sur six.
    On a dit qu’il s’agissait de symbole de la fertilité féminine. Mais seule la fertilité féminine se voit ainsi « honorée ». Que se serait-il passé, à votre avis, s’il y avait eu des statuettes symbolisant la fertilité masculine ?
    S’il vous plaît, ne me faites même pas penser à la présence d’une statuette symbolisant la fertilité masculine dans une Eglise catholique !
    Je suis pro-vie. Je suis 100 % pro-vie. Je pense que la bataille la plus importante, celle sur laquelle nous devons tous nous accorder, avant même de faire quoi que ce soit d’autre, c’est d’être pro-vie. C’est facile : nous sommes tout simplement contre le fait que des enfants à naître puissent être tués.
    Je suis vraiment pro-vie, et ces statuettes, je les ai vues de près, je les ai portées et j’ai pu les voir en détail. Ci ces statuettes étaient vraiment au service d’une cause pro-vie, elles seraient très différentes. Elles ne sont même pas bien faites : ce sont des statuettes en bois très léger, très minces. Et je peux vous dire que les gens qui se sont prosternés devant elles ne s’inclinaient pas devant la fertilité, mais bien devant la Terre-Mère.
    Les avez-vous trouvé laides ? Qu’avez-vous pensé de l’expression de la femme sculptée ?
    Peut-être que mon regard autrichien européen est un peu différent de celui des personnes qui apprécient ce genre d’art. De fait, ce n’est pas mon genre. Mais pour ce qui est de l’expression, elle était pour moi le signe que ces statuettes ne pouvaient représenter Notre Dame. Normalement, une statue de Notre Dame doit être magnifique, belle, elle doit montrer sa dignité, elle doit montrer que Marie est la Mère de Dieu et sans péché. Ce n’est pas cela que ces statuettes
    représentent. Elles représentent quelque chose de très profane.
    Regrettez-vous aujourd’hui de ne pas les avoir brûlées ?
    Non, pas du tout. Beaucoup de gens m’ont dit : il fallait les détruire, il fallait les brûler… Je suis un laïc, je ne suis ni exorciste ni prêtre. Il y a certes beaucoup de choses que les prêtres peuvent faire aujourd’hui. Je crois même qu’un cardinal a demandé et que l’on reconsacre cette église. Mais cela relève du clergé. Je ne peux pas les faire, je suis un laïc et je ne veux pas me mêler de ce qui appartient au clergé. Le fait de les avoir jeté dans le Tibre, le fleuve qui normalement évacue de Rome tout ce qui n’a pas sa place dans la ville, me paraît une action adequate.

    Voulez-vous dire que c’était symbolique ?
    Oui, c’était symbolique, et ce fut un grand succès puisque tout le monde en a parlé et que nous avons réussi à faire sortir ces statuettes de l’église en évitant qu’elles paraissent au cours de la messe de clôture du Synode. Aujourd’hui, les gens savent vraiment ce qui s’est passé et ce qui se passe encore à Rome. C’est bon pour le Saint-Père car il voit aujourd’hui que les laïcs vraiment que la foi soit claire.
    Il nous dit toujours que nous devons nous rapprocher des gens dans la rue, de tous ceux qui croient. Eh bien voilà : il y a des millions de fidèles qui veulent que l’Église demeure catholique. Ils ne veulent pas d’une église à visage amazonien, mais d’une l’église à visage romain, le saint visage romain qui a été imprimé à l’Eglise par le sacrifice de Notre-Seigneur sur la croix, par les Apôtres et tous les martyrs. C’est cela que nous voulons et rien d’autre. Nous voulons l’Eglise une, sainte, catholique et apostolique.
    Craignez-vous des suites judiciaires ?
    Il se peut bien qu’il y en ait, mais je crois que Dieu nous donnera la force d’y faire face. Nous venons de fonder l’Institut Saint-Boniface (www.boniface-institute.com) de manière à rassembler ceux qui veulent nous soutenir. Nous avons l’intention de publier des lettres d’information. On pourra nous faire des dons qui doivent aller à l’Institut. Si quelque chose devait se passer je suis sûr
    qu’il y aura des tonnes de gens pour nous aider : je n’ai pas du tout peur.
    Ne serait-ce pas une bonne idée de demander à tous les catholiques, tous les fidèles, de se rendre spontanément dans une église le 12 décembre prochain – la fête de Notre Dame de Guadalupe, la Vierge enceinte – pour aller dire un chapelet, en réparation et par affection ?
    C’est une excellente idée. C’est exactement ce que devraient faire les catholiques qui voudraient prier
    pour les indigènes. Notre Dame de Guadalupe est vraiment la sainte patronne des indigènes !

    Virgen_de_guadalupe1.jpg

  • Le discours d’Emmanuel Macron sur l’immigration : la déchirure

     
    En 2017, pris dans le tourbillon médiatique et judiciaire lancé par les amis du candidat Macron, les Français ont fait entrer celui-ci à l’Élysée pour ne pas y installer Marine Le Pen.Toutefois, ils ont écarté cette dernière beaucoup plus en raison des inquiétudes liées au « jour d’après » économique et social qu’en raison d’un rejet de l’idéologie « nationale ».
    Beaucoup n’avaient pas perçu d’où venait Mister Macron, qui avait pris soin d’aller à Orléans et au Puy du Fou, comme il s’est adressé récemment à Valeurs actuellesDans la ville libérée par Jeanne d’Arc, il avait parlé de l’unité de la France, et en Vendée affirmé qu’il n’était pas socialiste.
    La France n’est pas un pays vieux de quelques siècles, mais une nation de longue tradition et de vieille histoire.
    Loin d’attirer les diplômés du monde entier, ou les catholiques de l’Europe du Sud, comme naguère, elle a mis en place un système absurde qui transforme en Français de papiers et en allocataires sociaux une foule étrangère qui, loin d’être fascinée par un phare éclairant le monde, vient quelquefois se venger d’un passé colonial injustement décrié ou, au mieux, trouver en France une générosité inespérée, une qualité des soins et des moyens d’existence qui font parfois défaut aux Français eux-mêmes.
    Entre 2017 et 2018, le flux migratoire s’est poursuivi, avec 256.000 titres de séjour accordés, en augmentation de 3,4 %, dont 33.000 pour motif économique et 90.000 pour raison familiale.
    Le stock présente un écart considérable : le motif familial correspond à 1.200.000, l’humanitaire à 381.000 et l’économie seulement à 186.000.
    Les demandes d’asile ont augmenté de 21,8 %, à 123.000, et 33.000 ont été accordés, soit 4,4 % de plus qu’en 2017.
    Le décalage entre les deux chiffres correspond à la lenteur de l’instruction, qui conduira à une majorité de rejets, pour beaucoup sans suite, les demandeurs d’asile déboutés devenant des clandestins, eux-mêmes évalués à 300.000 mais, par définition, l’évaluation est très imprécise.
    Face à cette politique menée dans le brouillard, et qu’il a poursuivie, le Président tente de rationaliser les faits par le discours, un discours évidemment favorable à l’immigration : « Je préfère avoir de la migration légale, enregistrée, sous quotas, pendant x années plutôt que du travail détaché dissimulé. Je préfère avoir des gens qui viennent de Guinée ou de Côte d’Ivoire légaux, qui sont là et qui font ce travail, que des filières bulgares ou ukrainiennes clandestines. »
    Cette déclaration avait un but apparent : justifier l’immigration légale par rapport à l’immigration illégale.
    Elle avait une intention plus discrète : valoriser l’immigration africaine, plus visible aux yeux des Français.
    Elle a eu un résultat : révulser les gouvernements ukrainien et bulgare qui ont convoqué les ambassadeurs de France.
    Il avait oublié que la Bulgarie fait partie de l’Union européenne.
    Son objectif était d’opposer, apparemment, les immigrés légaux et illégaux mais, en fait, de montrer la supériorité de l’immigration du Sud sur celle de l’Est, dans un esprit bien cosmopolite tendu vers une France métissée.
    On ne peut comprendre que de cette manière ses déclarations envers les Algériens et, donc, les Français d’origine algérienne et les doubles nationaux, et qui ne peuvent que blesser de nombreux Français.
    Ce fut la monstruosité de l’expression « crime contre l’humanité » commis par la France en Algérie, et ce sont maintenant des félicitations inopportunes à l’occasion du 1er novembre que l’Algérie célèbre comme le début de sa « révolution », alors que pour la France, elle marque la date d’assassinats de Français chrétiens, juifs ou musulmans lors de la Toussaint rouge de 1954.
    Mister Macron n’a pas compris que la France a créé artificiellement un problème infiniment plus grave. Loin d’importer une mosaïque dans un pays d’immigration, on fait éclater la France en un archipel où « les communautés » ne sont pas « côte à côte mais face à face », comme l’avait craint Gérard Collomb.
    Béziers, Mantes-la-Jolie, Chanteloup-les-Vignes : en quelques jours, des incendies d’écoles, des guets-apens tendus aux policiers et aux pompiers sont venus rappeler l’existence de ces territoires perdus de la République qui vivent de trafics illicites, obéissent à d’autres lois que les nôtres et refusent la présence de l’État dans leur périmètre.
    Vouloir réduire ces faits à des comportements imbéciles est d’une totale irresponsabilité.
    Cette réalité déchire l’illusion macronienne.
    Christian Vanneste

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/11/le-discours-demmanuel-macron-sur.html#more

  • Charlemagne : quand Marek Halter dit (encore une fois) n’importe quoi, par Jean-David Cattin

    charlemagne-1080x675.jpg

    Le 22 octobre sur CNews, Marek Halter dans l’émission Face-à-face avec Éric Zemmour a, entre autres élucubrations, réinterprété de manière très créative l’épisode historique de l’« alliance » abbasido-carolingienne : « Charlemagne, grand Charlemagne, qu’est-ce qu’il fait en premier ? Il envoie une ambassade auprès de Hâroun ar-Rachîd, le chef de l’islam, pour lui proposer un pacte de paix et de non-agression. […] Et il revient cinq ans plus tard avec le pacte signé et un cadeau pour l’empereur, un éléphant blanc. Et si vous allez aujourd’hui à Aix-la-Chapelle, vous avez dans le musée le squelette de cet éléphant qui est le symbole de la coopération et de la cohabitation entre les hommes de différentes religions. »

    En très peu de mots, Marek Halter réalise le tour de force d’asséner plusieurs contre-vérités.

    Est-ce vraiment ce que Charlemagne a fait en premier ?

    Au moment de sa première ambassade auprès du calife abbasside en 797, Charlemagne régnait depuis 31 ans. Ce n’était donc de loin pas sa première initiative politique.

    Le chef de l’islam ? De tout l’islam ?

    Hâroun ar-Rachîd n’était pas le chef de tout l’islam puisque qu’il n’était le chef que du lointain califat abbasside, certes le plus puissant. Mais depuis plusieurs décennies, il était en guerre totale avec l’Émirat de Cordoue, un voisin immédiat du Royaume franc. Et cela change tout.

    Une coopération ?

    La principale coopération recherchée était d’ordre militaire pour réduire la menace que faisait peser l’Émirat de Cordoue à la frontière sud du Royaume franc. Charlemagne cherchait à jouer sur les dissensions de l’islam d’alors pour affaiblir son ennemi le plus immédiat. On a affaire ici à de la realpolitik pure et dure et non pas à un vivre-ensemble avant la lettre comme souhaite le laisser entendre Marek Halter.

    En réalité, outre des échanges de cadeaux et d’amabilités, cette ambassade et les suivantes ne donneront pas beaucoup de résultats tangibles. C’est pour cela que l’on parle d’une tentative d’alliance pour décrire la relation entre les Francs carolingiens et les Abbassides.

    Qu’en est-il de la cohabitation ?

    Charlemagne avait son palais à Aix-la-Chapelle, Hâroun ar-Rachîd avait le sien à Bagdad, soit à peu près 4 500 kilomètres de distance. La Méditerranée et l’Empire byzantin les séparaient. À cette époque, il fallait plus d’une année pour faire l’aller-retour. On a connu des « cohabitations » plus rapprochées.

    En réalité, la vraie « cohabitation », c’était celle des habitants de la Septimanie qui vivaient sous la menace permanente des razzias sarrasines. Elles ont été si brutales et les populations civiles emmenées en esclavage si nombreuses qu’elles ont laissé la Provence et le Roussillon exsangues. À tel point que la plupart des vallées côtières, surtout en Bas Languedoc, sont totalement dépeuplées, leurs populations ayant été razziées par les Arabes ou s’étant réfugiées dans les zones montagneuses de l’arrière-pays. Toutes les plaines entre Barcelone et Agde sont retournées en friche. (1)

    La « cohabitation », c’était aussi celle des chrétiens vivant en Espagne sous la domination des Arabes et des Berbères. Le successeur et fils de Charlemagne, Louis le Pieux, appelle tous les Espagnols fuyant « l’oppression inique et le joug cruel des Sarrasins » à s’installer « en Septimanie ainsi que dans la marche d’Espagne ». (2) Voilà ce que pensait l’empereur d’Occident de cette « cohabitation » en Espagne occupée. Suite à son appel, ils seront nombreux à faire le voyage dans ce sens malgré les prétendues lumières d’Al-Andalus.

    Charlemagne, rempart de l’Europe chrétienne

    L’histoire de Charlemagne, de son grand-père Charles Martel, de son père Pépin le Bref et de son fils Louis le Pieux, c’est celle de la résistance du Royaume franc, rempart de l’Europe chrétienne. La libération puis la sécurisation de la Septimanie et la constitution de la marche d’Espagne seront les bases de la Reconquista. Sans la combativité et la puissance des Carolingiens, elle n’aurait sans doute pas été possible. On est ici bien loin des escobarderies de Marek Halter.

    (1) et (2) René de Baumont – Les croisades franques en Espagne

    Jean-David Cattin

    https://www.les-identitaires.com/2019/11/05/charlemagne-quand-marek-halter-dit-encore-une-fois-nimporte-quoi/

  • Louis Aliot : “Le débat sur l’immigration, il n’y a que le RN qui le réglera !”

    louis-aliot-sudradio.jpg

    Louis Aliot, député RN des Pyrénées-Orientales et candidat à la mairie de Perpignan, était l’invité politique du Grand Matin Sud Radio de Patrick Roger et Cécile de Ménibus.

    Pour ce dernier, « Le débat sur l’immigration, il n’y a que le RN qui le réglera ! ».

    https://fr.novopress.info/215931/louis-aliot-le-debat-sur-limmigration-il-ny-a-que-le-rn-qui-le-reglera/

  • Emeutes : une petite bande d’imbéciles ?

    Emeutes : une petite bande d’imbéciles ?

    Édouard Philippe a réagi aux violences qui ont eu lieu samedi soir à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines. Le Premier ministre a dénoncé… “une petite bande d’imbéciles et d’irresponsables”.

    “Nous déplorons évidemment ces actes imbéciles et violents (…) Je crois qu’en vérité il s’agit d’une petite bande d’imbéciles et d’irresponsables qui pensent que tout casser est une façon de faire avancer les choses”.

    Des imbéciles ou des émeutiers qui veulent conserver leur zone de non-droit ? Alors que des policiers étaient pris pour cible par une trentaine de voyous, le chapiteau de Chanteloup-les-Vignes a été incendié. Plusieurs départs de feu ayant été détectés, il ne s’agit pas d’un accident ou d’un effet collatéral aux violences urbaines. Et c’est ce que le Premier ministre appelle lui-même un “message de fermeté”…

    L’incendie du chapiteau, bâtiment culturel emblématique de la ville, inauguré il y a un an, s’est déclenché vers 22h30. La police compte deux blessés légers dans ses rangs et deux suspects ont été interpellés.

    Le cirque incendié de Chanteloup-les-Vignes avait pour vocation de favoriser le vivre-ensemble. Derrière l’incendie du chapiteau, il y a aussi la croyance lunaire que c’est avec la diffusion de la culture bobo, des cracheurs de feu, du cirque qu’on peut vaincre la délinquance… D’ailleurs, un habitant de Chanteloup soutient ainsi les casseurs :

    « on en a marre, il y a des plages nudistes, je ne vois pas pourquoi il n’y aurait pas des plages islamiques »

    Ces faits ne sont pas isolés. A Béziers par exemple, le maire a déploré l’incendie d’une école. Le député Emmanuelle Ménard alerte le ministre de l’Intérieur, celui qui n’hésite pas à réprimer violemment les gilets jaunes, mais qui n’osent pas faire de même dans les banlieues.

  • La France terre d’immigration ? Le mensonge de Macron

    jylg-Macron-president-autres-benalla-588x330.jpg

    Depuis la fin de l’été et son souhait de s’emparer médiatiquement de la question migratoire, Emmanuel Macron s’applique à répéter que la France a toujours été une terre d’immigration (1). Un élément de langage presque pavlovien dès lors que le président parle du sujet, comme pour mieux justifier l’inaction et les insuffisances de l’exécutif sur ce thème. Les quelques mesures lacunaires annoncées à travers le durcissement des conditions d’accès des clandestins à l’aide médicale d’État sont ainsi aussitôt contrebalancées par cette litanie : « la France a toujours été une terre d’immigration ». La culture du « en même temps » est d’abord l’art de faire accepter les renoncements.

    Un mythe réfuté par la démographie historique

    La démographie historique a pourtant, dès ses origines, démenti cette antienne en affirmant que les Français constituaient historiquement un peuple de sédentaires. Quelle grande vague migratoire en France entre les grandes invasions barbares et la révolution industrielle ? Pendant au moins mille ans, le substrat ethnique du peuple français est remarquablement resté stable.

    Dans son livre « L’Ancien Régime » publié en 1969, l’historien et démographe Pierre Goubert affirmait ainsi que « ce ne sont pas les agitations, les brassages, les migrations d’hommes qui caractérisent l’ancienne France, mais bien la sédentarité ».

    Une affirmation par la suite méticuleusement détaillée par une autre figure majeure de la démographie historique française, Jacques Dupâquier. Dans son ouvrage « La population française aux XVIIe et XVIIIe siècles » (1979), le démographe établit que l’un des principaux traits de la nuptialité française à cette époque est « la très forte endogamie géographique combinée à une très forte homogamie sociale : en moyenne sur dix mariages ruraux, sept impliquent un garçon et une fille de la paroisse ; deux autres un époux né dans un rayon de dix kilomètres, un seul fait intervenir un conjoint d’origine plus lointaine ».

    Un mythe démoli par la généalogie, science des origines

    Chacun peut facilement vérifier l’exactitude de ces travaux scientifiques désormais anciens et incontestés : il suffit pour cela de remonter son arbre généalogique, entreprise aujourd’hui grandement facilitée par les sites de généalogie en ligne et la numérisation des archives.

    Alors que 7 français sur 10 s’intéressent à elle (2), la généalogie s’affirme ainsi comme une science des origines accessible à tous. Une science qui ne peut pas être contredite ni contrefaite puisqu’elle se réfère à la « petite histoire » de chacun. En parcourant leur arbre, les Français peuvent connaitre les noms et les lieux de naissance de leurs ancêtres, le tout en remontant au moins jusqu’au XVIIIe siècle le plus souvent. Et que leur apprend leur arbre généalogique ? Il leur murmure qu’à de rares exceptions près, leurs ancêtres n’étaient pas les fruits de migrations ; que ces derniers venaient très majoritairement des mêmes régions, des mêmes départements, des mêmes villages ; qu’ils exerçaient les mêmes métiers, parcouraient les mêmes chemins, fréquentaient les mêmes églises. Que Goubert et Dupâquier ont raison, et que Macron leur ment. Le fait-il consciemment ? La réponse n’est même pas certaine : en matière d’identité, une contre-vérité infusera toujours mieux chez celui qui ne sait plus qui il est.

    Cyril Raul05/11/2019

    (1) Une première fois énoncée en septembre, cette affirmation a encore été récemment reprise face aux journalistes de Valeurs actuelles.
    (2) Généalogie : grâce au numérique et à l’ADN, les Français se prennent de passion pour leurs origines

    Source : Les Identitaires

    https://www.polemia.com/la-france-terre-dimmigration-le-mensonge-de-macron/

  • Islamisme : naufrage de la gauche collabo, par Ivan Rioufol

    voile-islamique-mail-1050x600.png

    Le gratin des collabos de l’islamisme a signé son entrée dans l’Annuaire de Honte. En effet, plus de cinquante personnalités ont appelé, vendredi dans Libération, à manifester contre l’islamophobie, le 10 novembre à Paris. Alors que bilan officiel des actes racistes en France pour 2018 a recensé 100 actes antimusulmans, soit le plus bas niveau depuis 2010, les signataires assurent : “Depuis des années, la dignité des musulmanes et des musulmans est jetée en pâture (…) Depuis des années, les actes qui les visent s’intensifient”. En réalité, seuls les actes antisémites (541) ont bondi de 74% en 2018, majoritairement sous la pression de la judéophobie islamique. Les actes antichrétiens (1063) sont restés stables. Mais le récent attentat contre la mosquée de Bayonne par un vieux cinglé, ajouté à la remarque faite par un élu RN à une mère portant le hidjab dans une enceinte publique, ont suffi à ces militants de l’islam pour faire passer les musulmans de France pour les victimes d’un racisme “en raison de leur foi”.

    La lutte contre l’islamophobie n’est plus seulement la bannière des fondamentalistes, qui cherchent à criminaliser la critique de l’islam politique et à réintroduire le délit de blasphème. Ce combat est devenu également celui d’une gauche qui s’est perdue dans la flatterie d’une idéologie totalitaire, violente, sexiste, judéophobe. A côté d’organismes infiltrés par l’islamisme comme le CCIF ou l’Unef, ou de militants comme Yassine Belattar, Rokkaya Diallo ou Edwy Plenel, se retrouvent dans Libé les noms de Jean-Luc Mélenchon (LFI), Philippe Martinez (CGT) Yannick Jadot (EELV), Olivier Besancenot (NPA)…

    Ce pacte entre l’islamisme et la gauche communautariste n’est, à dire vrai, pas une surprise. Ces deux mondes partagent une même détestation de l’Occident et de ses libertés. Mais ce front vient opportunément consolider la stratégie de victimisation de l’islam politique, qui pousse les exaltés à la confrontation avec leurs opposants. Samedi, une manifestation islamiste anti-Zemmour, organisée devant CNews, a laissé déborder un ahurissant flot de haine et de menaces. Abdelaziz Chaambi, militant de la Coordination contre le racisme et l’islamophobie et fiché S, a tout d’abord dénoncé “la poignée de sionistes” qu’il croit voir dans une partie du PS. Il a ensuite rendu hommage à ses “frères de Gaza“. “Gaza, c’est l’islam qui résiste et qui se bat contre l’armée sioniste”, a-t-il déclaré sous les applaudissements d’une petite foule. “Maintenant il faut se battre !“. Parlant d’Eric Zemmour, Chaambi l’a présenté comme “un bâtard né d’un mariage incestueux entre les politiques et les médias“.

    Il a poursuivi : “Ils ont fabriqué un monstre. Une bête immonde, quand elle est nourrie de nourriture avariée, elle nous chie sur la gueule. Quand elle mange de la nourriture franco-française, elle nous chie des Caroline Fourest, des Bruckner, des Praud, des Zemmour, des Morano, des Rioufol, des Clavreul, des Bouvet, des Odoul. Et quand ce monstre mange du couscous ou de la harissa il nous chie des Zohra Bitan, des Lydia Guirous, des Zineb El Rhazoui “.
    Voici avec qui la gauche traîtresse et ses censeurs ont choisi de faire cause commune. Est-il besoin de commenter davantage ce naufrage?

    Ivan Rioufol

    Texte daté du 4 novembre 2019 et repris du blog d’Ivan Rioufol

    https://fr.novopress.info/215919/islamisme-naufrage-de-la-gauche-collabo-par-ivan-rioufol/

  • Pour « sauver la planète », l'industrie tue les campagnes

    ei.jpeg

    Au nom de la transition énergétique, les campagnes s’industrialisent à grande vitesse. L’autrice de cette tribune raconte la métamorphose de la Haute-Marne, autrefois vivante et dorénavant colonisée par les éoliennes, les méthaniseurs, les plantations de biomasse

    Il est minuit, ma maison vrombit, mon cœur est écrasé, mon crâne résonne. Les fenêtres fermées, les boules Quies ne font qu’empirer les choses. Où aller ? Au fond des bois ? Les infrasons des éoliennes industrielles ne connaissent pas les frontières. Elles sont partout. Mon corps est à bout.

    Seules deux vallées ne sont pas encore attaquées à proximité de chez moi. Les mâts des éoliennes et les méthaniseurs poussent aussi vite que tombent les forêts ! Il n’y a plus de refuge. La campagne s’industrialise.

    J’ai passé le week-end chez moi, face aux collines, dans mon village de 70 habitants, la maison dans laquelle mes enfants ont grandi, qu’on a restaurée ensemble. J’avais beaucoup à faire, je n’ai rien fait ou presque, je n’ai pas eu besoin de regarder la météo pour savoir d’où venait le vent. Mon corps n’avait qu’une tension, fuir ce lieu inondé par un poison vibratoire. Du sud au nord, en passant par l’ouest, plus de 70 éoliennes industrielles de 150 mètres. À l’Est, six, 183 m de haut, diamètre 150 m, bientôt 29. Partout, des centaines en projet ou prêtes à sortir de terre. Du haut de la colline, j’ai dit adieu aux couchers de soleil il y a neuf ans, et récemment aux levers. Adieu à la nuit pure. Les promenades sur le plateau rendent fou.

    Les bois qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse 

    À 200 m de la maison, deux fermes, « normales » il y a peu, incarcèrent désormais douze mois sur douze quelques centaines de vaches sous les tôles. Ventilateurs, tanks à lait, robots de traite, engins qui désilent, mélangent, transportent, paillent, distribuent, curent, et retransportent. Les bruits de moteur sont incessants. Vaches à méthane ou vaches à lait, toutes ont le même sort, les riverains aussi !

    Marie, une riveraine, est à bout, sur sa petite route de campagne. Sept jours sur sept, les tracteurs passent pour alimenter le méthaniseur voisin en fumier collecté dans un rayon de 60 km, les prés ont été retournés pour planter le maïs qui servira à nourrir le méthaniseur et les vaches prisonnières qui fournissent la manne. La paille aussi voyage. Sous la canicule, les vaches enfermées hurlent, tapent nuit et jour dans la ferraille qui les enferme, l’ensilage pue.

    Où aller ? Au fond des bois ? Quels bois ? Ceux qui n’ont pas encore été rasés sont dépouillés depuis qu’on ne parle plus de forêts, mais de biomasse. De mes fenêtres, je vois clair au travers des collines. Plus de sous-bois, des champs de troncs. Le long des chemins, les arbres trop jeunes, condamnés à ne pas devenir des chênes centenaires, s’alignent, en attendant d’être déchiquetés avec beaucoup d’énergie, recollés en pellets, voire transformés en carburant ! Il y a quelque temps, un bûcheron s’inquiétait : « Dans dix ans, il n’y aura plus rien ! » Sur les photos aériennes, une bande boisée au bord des routes, pour tromper le peuple, mais c’est une coquille vide. Dix ans, c’était optimiste. Qui ose encore signer les pétitions contre la déforestation de la forêt amazonienne ? Le poumon vert de la France, ça ne compte pas ?

    Officiellement, on n’a plus le droit de retourner les prairies [pas pour leur flore et leur faune, on s’en moque, mais comme pièges à carbone, fixateurs de sol…] Jamais on n’en a retourné autant que depuis les débuts de la « transition énergétique » ! Pour le maïs des méthaniseurs, le colza des carburants… Qui ose encore signer les pétitions contre l’huile de palme ?

    « C’est une violence inouïe ! » m’a dit ce citadin reconverti à l’agriculture bio. Pour moi, c’est un viol. Un viol de ce pays qui m’a vue grandir, que mes ancêtres paysans ont soigné, que j’ai parcouru jusque dans ses moindres recoins… Un viol de mon droit au silence, ce bien le plus précieux. Depuis bientôt dix ans, hormis quelques nuits glaciales sans vent, pas une heure sans bourdonnement de moteur ou d’éolienne, dans ma maison dont les murs tremblent de cette maladie galopante.

    Je bondis en lisant une phrase de l’association NégaWatt : « Nous avons également de vastes zones peu peuplées qui permettent l’installation [d’éoliennes]. » Ben voyons ! Nos élus comptent aussi remplir ainsi la « diagonale du vide ». Mais le vide n’est pas vide, nous y vivons, la nature y vit. Nous ne sommes pas un territoire à coloniser ! Pour eux, nous sommes une poignée de sauvages qui empêchent l’expansion de projets, qu’ils n’osent plus appeler « progrès », mais ont rebaptisé « transition énergétique », et font passer pour une « reconversion écologique ». Nous préférions être abandonnés : au moins, on nous laissait tranquilles !

    On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue 

    L’écologie, c’est ce que nous avions, avant. Du silence, de vraies nuits, des forêts gérées avec sagesse en mode cueillette, avec respect pour leurs bêtes, grandes et petites. Celles qui ne peuvent pas fuir crèvent désormais au soleil de vastes étendues rasées, les autres ne savent plus où aller. L’écologie, ce n’est pas ce monde industriel qui se cache derrière des noms aguicheurs.

    Ce monde, on nous l’impose sans démocratie, avec le plus profond déni de notre citoyenneté, des enquêtes publiques, qui sont des mascarades, les rares refus préfectoraux étant cassés par les tribunaux administratifs. Les enquêtes surviennent sans annonce claire, il faut surveiller les sites préfectoraux, qui ont changé de page sans l’annoncer clairement, supprimé les dates, lieux, natures d’activité ; certains se retrouvent avec des éoliennes derrière chez eux sans jamais en avoir entendu parler. Lors des plaintes, les promoteurs sont juge et partie, seules leurs conclusions sont retenues. La notion de conflit d’intérêts disparaît, les directives régionales sont piétinées, les lois faites sur mesure pour faciliter l’invasion…

    Nous sommes dépossédés de notre territoire, sans droit à la parole, sans droit de nous défendre, la proie de lobbies qui manipulent le pouvoir. On nous accuse de « retarder la transition énergétique » avec nos vaines rébellions ; retarder, c’est tout, on se défend, mais on se fait quand même dévorer ! La démocratie est bafouée.

    Ceux qui pleurent à cause du bruit, des acouphènes, du cœur qui s’emballe au rythme des pales osent rarement témoigner. Ils ont honte, ce ne serait pas politiquement correct, il faut accepter de souffrir pour « le bien de la planète ». On n’a pas le droit d’avouer que quelque chose cloche dans ce qui est présenté comme la seule issue. Ils ont peur, aussi. Alors que l’électrosensibilité peine à se faire reconnaître, on se gausse de la sensibilité aux infrasons, trop méconnue, qu’on fait passer pour une maladie psychique.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions » 

    « Les opposants retardent la transition énergétique. » Mais qui se penche sur nos vies brisées, nos investissements et nos projets tués ? Les vergers que nous ne plantons plus, la maison devenue invivable et invendable, nos promenades quotidiennes, les circuits de randonnée, le panorama d’une ville touristique… L’âme de nos campagnes, notre silence, notre sommeil, notre santé, notre capacité de concentration et celle des enfants des écoles, notre efficacité au travail, les étoiles, le noir de la nuit, nos forêts, nos prairies, la liberté des vaches, le relief, écrasé, ce qu’on n’a plus la force de faire. Tout est tué brutalement ou à petit feu.

    Et les ressources ! Que de pétrole pour nourrir avec l’ensilage et l’enrubanné de l’an dernier des vaches qui il y a peu broutaient dehors, là où on cultive le maïs qu’elles ingurgiteront l’an prochain ; pour ériger ces monstres blancs trois fois plus hauts que nos collines, qui, ici, ne fonctionnent qu’à 18 % de leur capacité, de façon intermittente et aléatoire ; pour couper, transporter, déchiqueter nos trop jeunes arbres, cultiver le maïs et le colza. Pour fuir ! Que de sols détruits ! Nous sommes assez près de notre terre pour constater au quotidien cette tromperie que les citadins ne voient pas !

    Si au moins tout cela servait à autre chose qu’engraisser sur nos deniers des lobbies et ceux qui leur ouvrent grand les portes. Nous sommes sacrifiés sur l’autel d’une idéologie capitaliste qui veut vendre les engins nécessaires à son accomplissement. Jamais nous n’avons vu autant de machines, entendu autant de moteurs dans nos campagnes, nos forêts, planer sur nos têtes… La « croissance verte » tue l’idée de décroissance, autant que nos territoires, pour justifier ses objectifs.

    On assiste à un parfait écocide, discret, se cachant sous de pseudo « bonnes intentions », ou pire, sous une injonction de « sauver la planète ». Mais on s’est trompé de ministère, la production d’énergie pour le confort humain, ce n’est jamais de l’écologie, c’est de l’industrie !

    Comme chaque fois que le vent vient du nord-ouest, ma maison vrombit plus que les autres jours. Mon corps ne sait où aller, je pleure. Dans quelques mois, le vent d’est sera lui aussi un poison. Arrêtez la torture ! Laissez-nous vivre ! VIVRE !

    Blandine Vue  

    https://reporterre.net/Pour-sauver-la-planete-l-industrie...

    Blandine Vue est docteur ès lettres, diplômée en sciences du langage, lauréate de la Fondation Nicolas Hulot pour ses activités pédagogiques de terrain. Elle a publié plusieurs ouvrages, dont Histoire des paysages (éd. Errance) et un roman, La Colonie (éditions L’Harmattan).

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Émeutes urbaines: la répétition générale.

    6678402_bobigny_1000x625.jpg

    L'avis de Jean-François Touzé
    Après Issy-Saint-Léger, Champigny-sur-Marne, Étampes, Émerainville, Grigny, Les Mureaux, Mantes-la-Jolie, Trappes, en région parisienne, mais aussi Toulouse ou Béziers, les scènes de guérilla urbaine qui viennent de se dérouler à Chanteloup-les-Vignes, dans les Yvelines, ne sont que les premiers feux d'un embrasement général qui viendra tôt ou tard. 
    Qualifier, comme vient de le faire le Premier ministre Édouard Philippe, cette flambée de guet-apens contre la police et les pompiers de "violences commises par de petites bandes d'imbéciles et d'irresponsables" relève au mieux du déni, au pire du foutage de gueule.
    Dans les deux cas, l'impuissance de l'Etat à maintenir l'ordre en usant, avant qu'il ne soit trop tard, de tous les moyens de répression nécessaires, est criminelle car elle ouvre grand la porte aux prémices d'une guerre qui, pour se dérouler sur notre sol, ne sera pas, pour autant, une guerre civile.
    Les bandes ethniques organisées et offensives qui passent désormais délibérément à l'action le font par haine globale et viscérale de la France. Une France qu'ils rêvent de voir à feux et à sang.
    Nous n'en sommes encore qu'au stade de la répétition générale. Quand la pièce se jouera il sera trop tard pour regretter de n'avoir pas agi a temps.
  • Immigration : en même temps, ça continue ! – Journal du mardi 5 novembre 2019

     

    Immigration : en même temps, ça continue !

    Mercredi, le gouvernement dévoilera son plan sur l’immigration. Vingt mesures dont les premières fuites sont déjà apparues dans la presse ce mardi en guise de ballon d’essai. Derrière un durcissement de façade, l’impact des propositions semble ténu… De quoi assurer que la situation migratoire en France n’est pas prête de changer.

    Trump officialise sa sortie de l’accord de Paris sur le climat

    Donald Trump une nouvelle fois au cœur des critiques avec l’officialisation de la sortie des Etats-Unis de l’accord de Paris sur le climat. Des critiques concentrées sur le chef d’Etat américain alors que d’autres pays semblent paradoxalement épargnés… C’est le cas notamment de la Chine où le président Macron multiplie les courbettes face à son homologue Xi Jinping.

    Sophie le Tan, nouvelle victime de l’humanisme judiciaire?

    Alors que les enquêteurs s’affairent à confondre le meurtrier de Sophie Le Tan, les preuves s’accumulent contre le principal suspect, Jean-Marc Reiser, déjà condamné par le passé. Une affaire qui pourrait mettre en lumière les nombreuses failles de l’appareil judiciaire.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/immigration-en-meme-temps-ca-continue-journal-du-mardi-5-novembre-2019