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magouille et compagnie - Page 1123

  • Le vrai complot de Notre-Dame

    6a00d8341c715453ef0240a4a4bc26200b-320wi.pngDès le 16 avril, au lendemain du drame, Louis Nuñez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, le rappelait pourtant : il ne faut écarter aucune piste. Et il était claironné que l'élite de notre police judiciaire, à laquelle a été confiée l'enquête, travaille dans cet esprit[1].

    Le royaume de saint Louis ayant donné naissance au pays de Descartes, on doit certes admettre que l'incendie de la grande cathédrale de France a pu résulter d'une cause ou bien criminelle, ou bien accidentelle, ou bien providentielle.

    Certains n'ont pas manqué d'explorer l'hypothèse des suspects habituels.

    Comme on ne prête qu'aux riches, on ne peut pas gommer le fait qu'en 2016 et en 2017, après tout, des projets terroristes visant Notre Dame ont été déjoués ; et surtout que des actes antichrétiens à Pâques sont commis dans le monde entier au nom du Djihad.

    Les mots d'ordre politiquement corrects n'ont pas pu empêcher, d'ailleurs, les plus vomitifs des crétins – parmi les rogatons de l'UNEF et les adeptes du salafisme ‑ d'exprimer leur joie et de manifester la convergence de l'islamisme et du bolchevisme. Celle-ci n'a-t-elle pas été scellée à Bakou, dans la haine de l'occident, depuis 1920 [2]?

    Il se trouve cependant que les premières informations données sur cet affreux événement semblent démentir cette hypothèse commode.

    Trop confortable, peut-être, la théorie de l'acte terroriste exonère une fois de plus les responsabilités franco-françaises : celles d'une municipalité de Paris sous la gouvernance de la mégère Hidalgo ; celles d'un ministère de la Culture incapable de sauvegarder le patrimoine public ; celles d'un État central, envahissant là où il ne sait intervenir que pour échouer, et déserteur face aux tâches régaliennes qui lui incombent.

    Dans notre tradition, il est admis qu'outre nos actions mauvaises, outre nos pensées perverses, on pèche aussi par inadvertance[3]. Y conspire dès lors une franc-maçonnerie que l'on oublie trop, et à laquelle il n'est pas besoin de prêter serment : celle des médiocres, des incompétents, des négligents.

    Car, des failles sécuritaires à peine croyables ont été soulignées dès le 16 avril sur LCIpar Benjamin Mouton, ancien architecte en chef de la cathédrale de 2000 à 2013. Ces fautes, fort nombreuses, d'ores et déjà repérées par l'enquête de la Brigade criminelle, ont été révélées, ce 25 avril, par le Canard enchaîné :

    - un seul homme était présent, et seulement de 8 h à 23 h les 2 surveillants payés par l’État, que devait compter 24h/24 le PC sécurité ;

    - les pompiers n'ont été appelés qu'après 35 minutes, et non 20, retard dû, d’après le palmipède, à une série d’erreurs humaines ;

    - des ouvriers ont avoué avoir fumé sur les échafaudages, ce qui est interdit ;

    - des fils électriques couraient dans les combles, à la merci des courts-circuits ;

    - dès 18 h 20 une première alarme avait été donnée, mais il a fallu une seconde alerte à 18 h 43 ;

    - les colonnes sèches, raccordées à une source d’eau, ne pouvaient pas acheminer plus de 400 ou 500 litres d’eau par minute, soit, d'après le vilain petit Canard"le débit pour éteindre un départ d’incendie mais pas un brasier de grande ampleur".

    Même si, à l'arrivée, l'enquête de police devait conclure à une intention criminelle dirigée contre l'identité française dans sa dimension chrétienne, les informations entourant l'affaire ont rendu évidente la négligence, non moins criminelle, peut-être plus criminelle encore, des pouvoirs publics.

    Dès 1913, Maurice Barrès publiait un livre dénonçant "La Grande Pitié des églises de France". L'absence d'un minimum d'entretien n'a fait qu'empirer depuis. Les chiffres de cette insuffisance commencent à être connus du public.

    Être frappé lâchement par un adversaire aussi ignoble que Daech fait partie de l'ordre des choses.

    Être abandonnés par ceux qui nous dirigent fait hélas partie de ce à quoi les politiciens de la Cinquième, comme leurs devanciers de la Quatrième et de la Troisième république, nous ont hélas habitués.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1] Ce passage de son intervention a été coupé, hélas, de la a href="https://www.rtl.fr/actu/justice-faits-divers/incendie-de-notre-dame-l-edifice-sauve-mais-il-faut-rester-prudent-dit-nunez-sur-rtl-7797437000">page de l'émission.
    [2] cf. mon petit livre "La Faucille et le Croissant" – islamisme et bolchevisme au congrès de Bakou.
    [3] cf. les prières liturgiques attribuées à st Jean Chrysostome. Les témoignages les plus anciens semblent établir, je crois, que la structure de l'office chrétien n'a guère changé depuis st Justin le Philosophe, et que les textes de la liturgie byzantine eux-mêmes ont été l'œuvre de st Basile de Césarée.

    https://www.insolent.fr/

  • Le Conseil des ministres prononce la dissolution du Bastion Social

    C’était une promesse d’Emmanuel Macron au CRIF. La dissolution du mouvement Bastion social a été prononcée mercredi en Conseil des ministres, a annoncé le ministère de l’Intérieur.

    Le prétexte de cette décision est de « mettre fin aux exactions répétées commises » en marge de rassemblements de voie publique, a précisé le ministère dans un communiqué. « Engagement tenu », s’est félicité sur Twitter le ministre Castaner.

    Inspiré du mouvement italien CasaPound, le Bastion Social dénonçait le « grand remplacement » et s’opposait au « capitalisme ultralibéral ». Il participait également aux mobilisations des « gilets jaunes ».

    Le gouvernement étudie par ailleurs les moyens de dissoudre le mouvement Génération Identitaire.

    https://www.medias-presse.info/le-conseil-des-ministres-prononce-la-dissolution-du-bastion-social/107656/

  • Nathalie Loiseau serait amnésique. C'est plutôt inquiétant pour son avenir...

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    Roland Hélie

    Directeur de Synthèse nationale

    Mais non Nathalie, il n'y a aucune honte à avoir été candidate de l'Union des étudiants de droite lorsque tu sévissais à Science-Po*. En revanche, ce qui est honteux c'est de vouloir faire croire que tu ignorais la nature de ton engagement d'alors.

    Pourtant, "Union des étudiants des droites", c'était difficile d'être plus claire... De l'UNI au GUD, en passant par quelques militants de l'œuvre française, tout ce que la vénérable école comptait d'anti-communistes et de nationalistes se retrouvait dans ce syndicat. Alors, toi qui était en quatrième année, tu ne savais donc pas de ce dont il s'agissait ? Laisse-nous rire aux éclats.

    Il est vrai qu'à cette époque, pour contrer l'omniprésence des gauchistes de toutes obédiences dans l'Université, les nationalistes n'hésitèrent pas, parfois, à ruser. Il y eu ainsi une Fédération des étudiants de Picardie, une Union des étudiants d'Alsace, un Renouveau étudiant à Bordeaux... des appellations imaginatives qui pouvaient, admettons-le, amener l'étudiant moyen à s'interroger sur le positionnement politique de ces syndicats locaux. Mais, avec l'"Union des étudiants des droites"... il ne pouvait pas y avoir de tromperie sur la marchandise.

    Ton attitude face aux "révélations" de Mediapart est vraiment déplorable. De deux choses l'une, soit tu es idiote et inculte, ce que nous n'osons pas imaginer ; soit le milieu que tu fréquentes maintenant, LREM en l'occurence, est tellement sectaire et fanatique que tu ne trouves rien de mieux que d'invoquer ta crédulité de jeune fille effarouchée pour te défendre. Ce n'est pas très courageux...

    Et le plus grave, c'est que maintenant tu voudrais t'imposer comme le rempart face à "l'extreme droite". Décidément, tu n'arrêtes pas de nous faire rigoler, Nathalie. Une chose est sûre, c'est que si tu as fréquenté les nationalistes dans ta jeunesse, tu n'as rien retenu de l'éthique qui anime leur idéal. Le reniement est l'apanage des poltrons démocrates, pas celui des "fachos".

    Depuis le début de la Ve République, nombre d'élus, voire de ministres, firent leurs premières classes dans la mouvance nationaliste. Face à l'adversité, reconnaissons-le, peu renièrent leurs engagements d'antan (après tout, on a le droit de changer d'idées) et, parmi eux, certains firent même de brillantes carrières. Néanmoins, quelques uns se crurent obligés, lorsqu'ils se virent débusqués par les petits flics de la pensée dominante, de cracher sur leur passé. Ces méprisables personnages sont vite tombés dans les oubliettes de l'Histoire... et c'est sans doute mieux ainsi.

    Nathalie, avec ta liste LREM, tu as la prétention de défendre les intérêts de la France dans l'Union européennes. Permet-nous de te dire que, vue ton attitude aujourd'hui, on a de bonnes raisons d'être inquiets pour demain... Mais, rassure-toi, que tu ai été membre de l'UED ou non, cela n'a pas vraiment d'importance car nous n'avions aucunement l'intention de voter pour toi...

    * Si je te tutoie dans cet article, c'est parce que dans la mouvance nationaliste, hier comme aujourd'hui, tout le monde se tutoie. Ainsi, tu vois bien que nous ne sommes pas rancuniers.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Sébastien Chenu: «Emmanuel Macron doit des excuses aux Français»

    lead_960.jpgLe porte-parole du Rassemblement national était l’invité du «Talk-Le Figaro».
    «J’aimerais que le président de la République arrête de faire de la communication et revienne à des choses sérieuses et structurées», déclare Sébastien Chenu, alors qu’Emmanuel Macron doit faire, jeudi, ses annonces pour la sortie du grand débat.
    Le porte-parole du Rassemblement national était l’invité du «Talk-Le Figaro», ce mardi. L’occasion, pour lui, de revenir sur la politique menée par le gouvernement ces derniers mois, durant la crise des «gilets jaunes». «La première chose que devrait faire Emmanuel Macron, c’est présenter des excuses aux Français, estime-t-il. Des excuses pour avoir mis le pays dans cet état-là. Il est responsable du chaos dans lequel notre pays est plongé.»

     
    [...]
    En savoir plus sur lefigaro.fr

    https://www.peupledefrance.com/2019/04/sebastien-chenu-emmanuel-macron-doit-excuses-francais.html#more

  • Prison ferme pour délit d’opinion : en France

    Prison ferme pour délit d’opinion : en France

    Lu dans Les 4 Vérités à propos de la condamnation d’Alain Soral :

     
  • Nathalie Loiseau sur une liste d’extrême droite… et ceux qui militaient à l’extrême gauche, on en parle ?

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    C’est la tempête dans un verre d’eau du jour : Nathalie Loiseau, étudiante à Sciences Po, a figuré sur une liste d’extrême droite, l’UED, émanation du GUD. Citer ces trois dernières lettres, c’est immédiatement faire surgir dans l’imaginaire collectif de gauche le monstre du Loch Ness et la bête du Gévaudan réunis, dansant main dans la main en ricanant sous la pleine lune. Mediapart a lancé la bomb(inett)e, mais Minute revendique la paternité – en ayant fait état dès le 27 mars. Edwy Plenel et ses amis ne citent pas Minute. Peut-être parce que les revues d’extrême droite d’aujourd’hui sont les parutions lestes d’hier : certains les lisent de façon compulsive mais se feraient couper un bras plutôt que l’avouer. À chaque époque ses transgressions.

    La meilleure défense étant encore l’attaque, Nathalie Loiseau renvoie aussi sec Edwy Plenel a son propre passé, quand il était « maoïste, soutien des Khmers rouges du terrorisme palestinien ». En 1972, il avait en effet soutenu l’organisation Septembre noir qui venait d’assassiner 11 athlètes israéliens lors des Jeux olympiques de Munich. Une erreur de jeunesse, lâche-t-il, quand on l’interroge. Selon lui, cela « n’avait rien d’exceptionnel (sic) dans l’extrême gauche de l’époque » (« Check News » pour Libération). S’il le dit…

    Hélas, trois fois hélas, Nathalie Loiseau s’est arrêtée là et n’a pas déroulé le fil de la longue et sinueuse pelote jusqu’au bout : il aurait pourtant été instructif d’égrainer enfin les noms de tous ceux de nos hommes politiques qui ont traîné leurs guêtres de jeunes bourgeois soixante-huitards dans les officines d’extrême gauche, le plus croquignolet, eu égard aux récents événements, étant bien sûr Christophe Castaner, ci-devant militant de l’UNEF, syndicat plus connu pour crier « CRS-SS » que pour faire des mamours aux forces de l’ordre… Il est vrai qu’en France, une vie étudiante d’extrême droite vous marque à jamais du sceau de l’infamie quand avoir erré à l’extrême gauche – même la plus dure – démontre, in fine, derrière les excès, un grand cœur idéaliste.

    Elle ne pense pas seulement à rétorquer qu’Alain Juppé, son ancien mentor, a en son temps été au Club de l’Horloge et que le moins que l’on puisse dire est qu’il ne s’y est pas radicalisé…

    Curieusement, Nathalie Loiseau a préféré plaider l’ignorance, arguant avoir voulu « faire plaisir à un copain » et « n’avoir pas perçu » la couleur politique des membres de la liste. Une chic fille serviable un peu candide, en somme… Mais qui n’était pas en CAP de coiffure. Qui, préparant l’ENA, devait quand même connaître deux ou trois bricoles en matière politique. Qui sait si, aujourd’hui, toujours aussi obligeante et écervelée, elle ne veut pas faire plaisir à un autre copain ? Comme le remarque finement Dominique Jamet sur son compte Twitter, « ça va être un choc terrible pour elle quand elle découvrira dans 40 ans qu’en 2019, elle était tête de liste de M. Macron ».

    François-Xavier Bellamy, en bon chrétien, se montre magnanime et n’enfonce pas la dame. « Je ne lui en ferai pas le reproche, je crois que chacun peut avoir son itinéraire, mais ça oblige à un peu d’humilité et un peu de simplicité. » À bon entendeuse, salut. Plus de posture de pharisienne qui tienne. Les geeks archivistes qui sévissent sur la Toile n’ont pas mis longtemps à exhumer cette minute gênante face à Marine Le Pen lors de « L’Émission politique » : « Ce que j’ai hérité de mon père, c’est la détestation de l’extrême droite. » Fleur d’épine, fleur de rose… on fredonne dans les rangs : « Ne fais donc pas tant la fière, on t’a vue hier au soir… »

    Gabrielle Cluzel

    https://www.bvoltaire.fr/nathalie-loiseau-sur-une-liste-dextreme-droite-et-ceux-qui-militaient-a-lextreme-gauche-on-en-parle/

  • Philippe de Villiers, celui qui a dit : « Le roi est nu »

    Votre dernier livre sur l'Europe fait énormément de bruit. Auriez-vous touché à un dogme ?

    Depuis soixante-dix ans l’unifïcation européenne a été promue en tout cas comme un mythe, protégé par toutes les institutions de France et d'Europe, depuis l'université jusqu'à tous les sanctuaires de la pensée unique. Le mythe était accompagné d'une sémantique qui venait des États-Unis avec par exemple les « Pères fondateurs » - l'expression a été employée d'abord à propos de la Convention de Philadelphie. Le « commencement absolu de l'Europe » - cette expression-là est de François Fontaine, le rédacteur des Mémoires de Monnet - est une sorte de Big Bang, avec un noyau qui se serait détaché de la nébuleuse au moment de la déclaration Schuman du 9 mai 1950.

    J'ai découvert qu'en fait ce mythe est entièrement contenu dans les Mémoires de Monnet qui sont pour l'Europe ce qu'a été le Petit Livre rouge pour la Chine de Mao. J'ai découvert qu'il a été fabriqué par les Américains, commandé par les Américains, inspiré par les Américains, et financé par les Américains.

    Je savais en écrivant ce livre d'enquête et de révélations que j'allais susciter des tentatives d'exorcisme et une excommunication pour les blasphèmes qu'il contient. Je le savais et je l'ai fait - pour ça. Je sais, je sens que le mur de Maastricht va tomber à cause du décrochage des peuples et de la fragmentation de l'Europe, du fait de la révolte de l'Europe charnelle qui, elle, ne tombe pas dans le piège du multiculturalisme et du mondialisme. La violence des réactions depuis quelques jours est à la mesure du succès populaire du livre. Je ne m'attendais ni à l'une ni à l'autre.

    Alors même que tous les éditeurs expliquent que le mot « Europe » sur une couverture de livre est un remède à toute forme d'appétit pour les lecteurs, voilà que mon livre caracole. Pourquoi ? Parce qu'il y a une soif de vérité et que les gens sentent qu’on leur ment depuis soixante-dix ans. En face il y a une violence, qui se déplace dans la société de connivence du prêt-à-porter européiste.

    Que vous reprochent les adversaires de ce livre ?

    Ils balancent entre deux attaques sans s’apercevoir qu’elles se contredisent ils me taxent de « complotisme » ils me disent « on le savait déjà ». Ils ont de la chance - parce que moi, je ne le savais pas. Les révélations que je fais, je les fais à moi-même puisque j'ai découvert des choses que j'étais très loin de supposer. C'est bien pire que tout ce que je croyais.

    Le complotisme, c'est le contraire des faits des fantasmes, des contre-vérités, des théories, des mensonges. Moi, j'apporte des preuves, des documents : c'est la réponse au complotisme. Mais puisqu'on parle de complotisme, j'ai découvert, moi, que la construction européenne au fil du temps est ontologiquement conspirationniste. La « Ford connection » de Monnet était tenue au secret. Et le groupe Bilderberg qui travaillait au transatlantisme ? Astreint au secret. À la rue Martignac, un lawyer travaillait sous un escalier pour ne pas être vu des importuns - et pas n'importe quel lawyer le sous-secrétaire d'État de Kennedy George Bail. Ils s’appelaient le commando des conjurés. La méthode Jean Monnet, la méthode du voleur chinois, est établie sur le principe de l'opacité. Pour ce qui est du complotisme, je leur renvoie la patate chaude !

    « On le savait déjà » ? C'est très amusant comme attaque. Je l’entends partout. Mais alors pourquoi ne l’ont-ils pas dit ? On me dit « Il suffisait d'aller sur internet. » Je réponds moi, je ne vais pas sur Internet parce que je ne suis pas complotiste. Je me méfie de tout ce qui est sur Internet. Moi, je suis allé aux archives. Il se trouve que 90 % de ce que j'ai publié n’est pas sur Internet. Et ce qui est sur Internet, comme par exemple la photo de Walter Hallstein, devenu plus tard le premier président de la Communauté européenne, en feldgrau avec son colonel, quand Hallstein était officier instructeur en enseignement du nazisme, cette photo, je l'ai demandée au Bundesarchiv et on m’a fait payer 47 euros. Cela veut dire deux choses. Pourquoi personne ne l'a-t-il jamais demandée ? Elle est accessible. Et en même temps, on ne peut pas me dire que c'est faux : c'est le Bundesarchiv.

    Cette accusation, « on le savait déjà », est pulvérisée par le succès du livre qui montre qu'ils avaient bien de la chance de le savoir déjà, les gardiens du temple, oui, du temple du mensonge ! En fait, c est un argument dévastateur pour eux et je souhaite qu'ils continuent à l'utiliser. Nous, nous ne le savions pas. Comme on dit chez moi « T'as bé de la chance »

    En fait, on a voulu faire exploser l'Europe chrétienne, mais on l'a remplacée par une autre religion, une « quasi religion » comme vous l'écrivez.

    Rémi Brague, qui a fait un livre remarquable sur l'Europe, a dit ceci « Être européen, c'est être romain : c'est avoir en amont de soi un classicisme à imiter et avoir en aval de soi une barbarie à soumettre » L'Europe a développé une civilisation, chrétienne. qui elle-même s'est établie sur deux principes : le principe de la famille, la première sécurité sociale, celle qui englobe toutes les autres, et le principe de la nation éducatrice des peuples. L'Europe sans corps d'aujourd'hui pour la première fois de son histoire immolé son enveloppe charnelle, et en même temps son enveloppe spirituelle. Elle échappe à la physique et à la métaphysique d'un continent, aujourd'hui, le mondialisme hédoniste fait le vide et le mondialisme islamiste le remplit. Mais dans toutes ses fibres l'Europe reste attachée à une civilisation qui n'a pas seulement les racines chrétiennes, mais aussi un rayonnement chrétien.

    Dans le viseur, l'Europe chrétienne

    J’ai été très marqué par la réponse à la question sur l'État de droit que j'ai posée à Viktor Orbân. Je lui ai dit à Bruxelles, ils vous reprochent de ne pas respecter l'État de droit - ce processus normatif aux mains des lobbies et qui échappe à toute forme de contrôle populaire ? Il m'a répondu ceci « C'est bien pire que ça, ce qu'ils me reprochent c'est que moi, je veux faire respecter le droit à la continuité historique, le droit à la protection des plus faibles - c'est-à-dire le droit pour un enfant d'avoir un père et une mère le droit d'écrire dans notre Constitution que la Hongrie a un héritage chrétien avec saint Etienne, et enfin le droit de protéger notre frontière » Tout ce qui a défini la civilisation européenne dans la relation entre l'homme et l'infini est contredit par cette Europe sans tête, sans corps, sans racine et sans âme.

    Et je vais plus loin. Un jour, Jean-François Deniau, le rédacteur du Traité de Rome, m'a glissé à l'oreille « Au moment de l'ultime rédaction on m'a demandé de rédiger un texte soigneusement ambigu avec deux principes actifs, la liberté de circulation et la non-discrimination. » Ces deux principes ont ensuite été actionnés par le juge Lecourt, président de la Cour de justice de l'Union européenne, qui disait « Le droit européen est porteur de charges dynamiques à effet différé. » Ces deux principes ont finalement rendu tout leur jus deux grades de radium. Le premier principe, la liberté de circulation, a porté la fin de la frontière physique qui elle-même a produit l'homme remplaçable, nomade, la société multidéculturée. La non-discrimination a fait disparaître la frontière anthropologique entre les sexes, entre la vie et la mort, entre l'homme et l'animal et même entre l'homme et le robot, et a donc produit l'homme désaffilié, la fabrique de l'homme de sable un homme sans humus et sans ciel.

    Et donc pendant longtemps, l'Europe a été considérée par ses grands prêtres et tous ceux qui faisaient la génuflexion oblique du dévot pressé comme une religion de substitution. Donc, je suis blasphémateur, chaque mot de mon livre est considéré comme un juron. Il ne fallait pas dire la vérité.

    Vous faites remarquer que la soi-disant construction européenne est en réalité une déconstruction. À travers cela on devine que vous imaginez une possible bonne construction européenne. Quels en seraient les contours ?

    Le mur de Maastricht va tomber, puisque le rêve de la fusion des nations s'est désintégré dans le cœur des peuples. Nous sommes entrés dans un nouveau monde qui est celui de la post-mondialisation. Regardez par exemple les écolos ils parlent du retour aux circuits courts. C'est leur retour à la terre à eux - l'idée d aller chercher ses œufs à la ferme. Cette idée-là est simple, c'est l'idée de bon sens rapatrier le travail, la production, etc. Ce qui est dans l’air du temps aujourd'hui, ce sont les filtres pacificateurs que sont les frontières, les souverainetés et le droit à la continuité historique, et le contrôle de nos gouvernants qui n’est pas possible avec l'Europe sans corps et la gouvernance acéphale. Ce qui est dans l'air du temps, c'est le souverainisme. Et celui-ci arrive chez nous, avec retard, mais il arrive. On aurait pu, s'il n'y avait pas eu Monnet, Schuman et les Américains, faire une Europe de l’Atlantique à l'Oural, une Europe continentale. C'est cette Europe qu'il faudra faire. On ne peut pas faire une Europe sans la Russie. Elle sera établie sur la coopération. Si par exemple, on avait fait un internet sur le modèle de la coopération comme on a fait Ariane et Airbus, on ne serait pas soumis aux GAFA. Et elle sera fondée sur les nations, qui sont à l’échelle du monde le seul canal à visage humain des solidarités post-familiales. La nation est une famille de familles une famille de souvenir et de projection.

    Quand on me demande « Alors, il faut sortir de l'Europe ? », je dis « Non, il faut y rester » Faut-il sortir de l'Union européenne ? Ce n’est même pas nécessaire, elle va s’effondrer. De toute façon, le Brexit donne le la, les fractures vont suivre. Et je vais vous dire pourquoi le mur de Maastricht va tomber parce que jamais l'Europe de l'Est n'acceptera d'islamisation, j'en suis convaincu.

    C'est simple. Conversation avec Orban. Il me dit « Il y a une différence entre vous et nous, entre Macron et moi. » (C'est un scoop, je ne l'ai pas écrit dans mon livre !) Il m'a dit « Macron se demande "qu’est-ce que je fais avec l'islam" et moi je dis, "qu’est-ce que je fais pour éviter d'avoir à me poser cette question" »

    Si on regarde l'Union africaine, les Unions qui se font en Amérique, toutes ces unions de libre-échange, mais aussi le Traité transatlantique et le Traité transpacifique où l’on crée des commissions et des tribunaux supranationaux, et même l'Union eurasiatique calquée sur le modèle de l'Union européenne, ne reste-t-il pas malgré le souverainisme qui pousse partout ce risque d'aller vers la mondialisation, sur fond de lutte contre le « réchauffement » ?

    L évolution du monde n’est pas du tout celle-là, n’en déplaise à tous les tenants de la fraternité cosmique et climatique. L'évolution du monde va soit vers le concert des nations au sens westphalien du terme, soit vers la coopération des nations, soit encore vers l’équilibre et le déséquilibre entre les nations. Exemple concret la Russie est une grande nation, elle est souveraine, elle entend être respectée, elle se détourne de l'Europe pour regarder vers la Chine. Les États-Unis sont une grande nation, qui va connaître dans le siècle qui vient de très grandes difficultés mais qui considère l'Europe comme un problème et non plus comme un sujet, et qui maintenant regarde vers la Chine. Même le Turc Erdogan, qui est souverainiste pour la Turquie avec de vagues souvenirs ottomans, nous tient la dragée haute et nous fait payer une dîme léonine pour faire de la rétention de migrants.

    Au milieu de tout ça il y a l'Europe « intégrée ». L'Europe est devenue une cible. Elle est considérée par les États-Unis comme une colonie qui regarde son gouverneur avec fascination - la preuve, c'est qu'au mois de janvier la Commission a relancé les négociations sur le Traité transatlantique. La Commission s’est laissé infiltrer par les GAFA qui sont les premiers lobbies de Bruxelles. Et la Belgique continue d'acheter ses F-35 aux États-Unis. Poutine reprend la phrase de Kissinger « L’Europe, quel numéro de téléphone ? » car il nous considère comme un nain politique qui ne pèse plus. Il ne s'intéresse plus du tout à nous. Les pays islamiques, eux, nous considèrent comme un déversoir à surpopulation - bientôt, l'Algérie ! Et la Chine prend une partie de l'Europe, la plus intéressante pour elle, et elle fait les Routes de la soie elle nous considère comme un terrain de jeu. L'Europe est en train de sortir de l'histoire. Hallucinant !

    J'ai été fascinée par l'insistance des médias à montrer les flux migratoires. En 2015, on a vu les colonnes de migrants arriver. J'arrive difficilement à croire qu'on ait pu imaginer que cela ne susciterait pas de rejet. Pourquoi a-t-on pris ce risque ? Parce que c'est dans l’ADN de l'Europe idéologique. L'Europe est dirigée par des « juges éclairés » qui sont idéologiquement multiculturalistes, des commissaires qui sont mondialistes, et des hauts fonctionnaires qui sont apatrides. Tout ce petit monde veut vivre l’expérience ludique d'un changement de population. Mais cela va plus loin. Il y a un islamo-capitalisme qui s'est maintenant installé dans le grand patronat on l'a vu avec l'affaire Décathlon. En fait le capitalisme mondialisé, financiarisé, est sans scrupule, et il fait pression sur Bruxelles, avec succès, pour faire venir une main d œuvre à bas prix, comme à la fin de l'Empire romain, et provoquer une baisse des coûts de production.

    Toutes ces forces à la fois juridiques et politiques, toutes les grandes organisations mondiales sont aujourd'hui infiltrées par les puissances privées. C'est simple quand vous n'avez plus la puissance publique, vous avez des puissances privées légales et illégales, avec des suzerainetés transnationales - les GAFA - qui pèsent plus lourd que n'importe quel État. Dans le système européen, les élus politiques obéissent à des bureaucraties supranationales qui elles-mêmes obéissent à des puissants intérêts privés.

    Il y a un accord profond entre l'idéologie et l'intérêt mercantile - l'idéologie mortifère qui conduit à la stérilisation démographique, et l'intérêt mercantile qui conduit à l'invasion démographique. C'est le chassé-croisé entre l’avortement de masse et l'immigration de masse. Mais l'immigration de masse, ne nous trompons pas, c'est le patronat qui la veut. C'est le capitalisme mondialisé qui est un capitalisme déraciné. Il n'y a rien de pire, de plus dangereux - pas besoin d'être marxiste pour le dire - que le capitalisme déraciné. Dans le capitalisme déraciné, ce n’est plus l'homme qui conduit l’entreprise, c'est le seul profit financier aveugle, abstrait, anonyme. L’économie mondialisée est une économie qui a besoin de l’immigration pour doper les dividendes des fonds de pension. À l’origine du « Wir schaffen das » de Merkel, le 31 août 2015, il y a le patronat allemand.

    Vous avez écrit il y a quelques années : Le moment est venu de dire ce que j'ai vu, et aujourd'hui, celui-ci. Le premier livre était-il un point de départ à tirer le fil, ou le moment n'était-il pas venu de tout dire à ce moment-là ? Y a-t-il une suite dans votre réflexion ou une suite dans vos découvertes ?

    Le moment est venu de dire ce que je n’avais pas encore dit. Et d'ailleurs, je n’ai pas encore tout dit. Mes adversaires devraient s'inquiéter parce que j’ai la plume rapide, agile, de plus en plus rapide, de plus en plus agile, et de plus en plus libre. Et en plus, j'ai pris goût à la littérature. J'ai aussi rencontré un lectorat - et c’est beaucoup plus agréable quand on signe un livre d'avoir en face de soi un lecteur que d'avoir en face de soi un électeur, parce qu'un électeur vous dit « Pauvre con » alors qu'un lecteur vous dit « Ah, quelle joie ! J'ai lu tous vos livres ».

    Vous parlez d'autant plus de la chose politique que vous n'êtes plus un homme politique - au sens électoral du terme. Ne peut-on aller au fond des choses lorsqu'on est en politique ? Vaut-il mieux, comme Platon sortant de sa caverne, éduquer une nouvelle génération ? C'est une excellente question. Mon sentiment profond est que dans le système politique actuel vous ne pouvez pas durer dans la vérité. Si vous dites la vérité vous êtes immédiatement trahi. Et si vous dites la vérité, vous êtes forcément minoritaire, puisque la vérité est toujours minoritaire. Il se trouve que ce sont toujours les minorités qui font l'histoire, parce que les victoires idéologiques sont des percées conceptuelles qui précèdent toujours les victoires politiques. Les fabricants de terreau sont toujours plus décisifs que les jardiniers. C'est un luxe d'être jardinier. Quand on bine, c'est qu'il y a quelque chose à biner. La politique est vide aujourd'hui : elle est vide, et il y a des chiens de garde - on pourrait dire des VOPO. Il y a des miradors partout autour de la « cage aux phobes », et donc vous ne pouvez plus rien dire, sinon vous terminez en guenilles ou en prison. Si aujourd'hui vous dites que vous êtes contre le mariage homosexuel et contre l'avortement, vous faites deux pour cent. J'ai vécu ça, donc je suis parti - quand j'ai compris que de toute façon la règle du jeu, c'est d'être majoritaire et que pour être majoritaire il faut faire de tels compromis, pour ne pas utiliser le mot compromissions. J'ai compris que la politique ça devient de la gymnastique plus que de la dialectique. Cela veut dire qu on cherche à cacher des demi-vérités et qu'on est entré dans la voie du demi mensonge. Il faut des mutual accommodations.

    En revanche, j'estime que quelqu'un qui a fait autre chose dans sa vie que de la politique, et qui est reconnu pour sa réussite avec le développement d'une entreprise mondiale qui s’appelle le Puy du Fou, a le devoir de mettre le nez au-dessus des lauriers qu'il reçoit et de prendre des risques, plutôt que de vieillir dans le confort poisseux des vieux capricieux qui chaque matin sirotent leurs petits succès à la paille de la vanité. L’aube de chaque jour portait vers moi le vers de Musset « Honte à qui peut chanter pendant que Rome brûle », sauf s'il a la lyre et la voix de Néron. Je vois mon pays qui brûle, j'ai été lanceur d'alerte quand j'étais en politique - le combat pour la vie, les abeilles, les mosquées de Roissy, Maastricht, la Constitution de 2005, etc. - j'ai fait ce que j'ai pu. Ma nouvelle vocation, ma vocation tardive, c'est d'être un sonneur de tocsin. Pour un Vendéen, c'est bien. C'est une belle fin. Avant que le muezzin n'arrive.

    ) Philippe de Villiers, J'ai tiré sur le fil du mensonge et tout est venu,

    Propos recueillis par Jeanne Smits monde&vie 21 mars 2019

  • Des casseurs sachant casser

    6a00d8341c715453ef0240a4a481bb200b-320wi.jpgNous assistons en France, en ce moment, à une remise en cause systématique des élites. À de nombreux égards, cette chronique pourrait s'en réjouir, se séparant de la pensée unique commune à nos technocrates et oligarques. Plus encore que les bobos et autres adeptes de la bourdieuserie gauchiste nous nous consacrons à la critique de l'idéologie dominante.

    Certains pourraient donc se contenter du constat des blocages et des fractures de notre société. Mais on invoque trop souvent ces raisons pour excuser l'inacceptable, et notamment certaines formes de contestation indignes d'un pays libre.

    Aujourd'hui, la crise ouverte par les gilets jaunes se voit récupérée par les blacks blocs. On tombe par où l'on penche. Et ce qui pourrait ne sembler, désormais, qu'un pathétique psychodrame entend ouvertement devenir la répétition d'un processus révolutionnaire.

    Or, le succès de tout scénario insurrectionnel suppose, comme préalable, la liquidation, le discrédit et la démoralisation des forces susceptibles de lui résister. Un casseur sachant casser, un pilleur sachant piller doit pouvoir détruire sans policier pour l'entraver, sans juge pour appliquer effectivement le Code pénal. Il s'agit d'une condition nécessaire, quoique non suffisante, pour aboutir au fameux "coup de poing à un paralytique".

    On ne citera ici qu'un seul exemple. On peut le considérer comme le premier d'une longue série au fil de ce que nous appelons l'Histoire moderne. En Angleterre, la dictature de Cromwell, ne devint possible, après 15 années d'opposition à l'impôt, qu'en 1640, date de la condamnation du ministre Strafford, éxécuté avec le contreseing du roi. En 1642, le malheureux Charles Ier, qui avait lâché son principal conseiller, fut lui-même chassé de Londres. Il mourra sur l'échafaud en 1649. Son dernier mot devrait retentir aux oreilles de quiconque entend s'opposer à la dictature, à la destruction et aux guerres civiles : Remember.

    Les conservateurs, contrairement à la légende qui les dépeint en hommes du passé, oublient trop facilement. Ils souhaitent réconcilier, ils entendent reconstruire, ils pardonnent et s'emploient à rassembler. Au contraire, la mémoire gauchiste n'efface rien des expériences antérieures des grands ancêtres, qu'elle vénère. Les erreurs des prédécesseurs ? Leurs crimes ? Ils sont supposés ne pas correspondre à l'Utopie. "Ce n'était pas cela le vrai communisme". Toute la suite de cette chaîne de mouvements semblables, fonctionne comme une répétition et une réplique, proprement démoniaque[1]. Un Dostoïevski l'annonçait. Dès 1871, il pouvait décrire par avance le régime totalitaire qui fut imposé à la Russie de 1917 à 1989, et le processus qui allait conduire, à son avènement sanglant.

    Il suffit de lire aujourd'hui l'efficace, l'insidieuse et fielleuse propagande, produite chaque jour par les médias sous couvert d'une information toujours biaisée, autour des violences de ces dernières semaines, pour s'en rendre compte.

    Un nouveau tournant s'est ainsi précisé ce 20 avril, 23e samedi consécutif de manifestation des gilets jaunes, par conséquent au 5e mois de leur mobilisation multiforme et interminable.

    Ne sous-estimons pas les déprédations, à nouveau commises ce jour-là. Brûler des scooters, après avoir brisé des vitrines ou pillé des épiceries, revient à s'en prendre la plupart du temps au moyen de transport et de travail d'un jeune travailleur, d'une infirmière, d'un Français ordinaire, dont on se moque d'empoisonner la vie : ce simple mépris de la vie d'autrui[2] augure bien la nature du régime tyrannique qu'on projette de substituer à un pouvoir, effectivement médiocre, mou et flou.

    Ne perdons, non plus, pas de vue, que ces actes, viennent très clairement de l'ultragauche. Ils signent l'évacuation[3] par celle-ci de ce qu'on appelle l'ultradroite, dont les méthodes et les perspectives restent fondamentalement antagonistes[4]. Même le quotidien de la pensée unique Le Monde se voyait contraint de le reconnaître, la veille de cet acte XXIII.

    Car, en ce beau samedi, est apparu l'affreux slogan "Suicidez-vous". Il fut lancé aux policiers, scandé par un groupe de bolcheviks vêtus de jaunes. Il aura mérité de marquer l'opinion au moins autant que telles autres violences.

    Ce mot d'ordre a suscité l'indignation légitime, exprimée, de tous bords, face à l'ignominie de cette nouvelle montée de haine comme la France en a trop connu depuis le XVIIIe siècle, temps des Lumières, dit-on. D'Éric Ciotti à Christophe Castaner en passant par la présidente du RN, tous ont su trouver des mots à peu près justes.

    La formulation de Mme Nathalie Loiseau[5] paraît cependant curieuse. Elle met en parallèle le slogan avec l'un des lieux – place de la République – où il fut exprimé : « Comment tenir de tels propos, fait-elle mine de se demander, là où si souvent les Français se sont rassemblés dans la dignité et en hommage à la République ? Cette foule n’est pas le peuple. » Elle semble donc ignorer comme sont nées, en France, les républiques qui se sont succédé depuis plus deux siècles.

    Déjà en 1762, Jean-Jacques Rousseau, observait dans le Contrat social : "Quand l’État se dissout, l’abus du Gouvernement quel qu’il soit prend le nom commun d’anarchie. En distinguant, la Démocratie dégénère en ochlocratie." Ce mot savant désignait par avance la dictature de la foule des sans-culottes. Car, 30 ans plus tard, à partir d'août 1792, sa prophétie se réalisa et aboutira en septembre à la proclamation de la Première république.

    Madame Loiseau, ancienne directrice de l'ENA, peut bien manifester son ignorance de l'Histoire. Les émeutiers la lui rappelleront.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Lire la meilleure traduction, par Boris de Schoelzer, "Les Démons". Le roman, véritable testament politique de Dostoïevski, étant ordinairement connu sous le titre des "Possédés" qu'a retenu Albert Camus en le mettant à la scène. Disponible en poche, on doit regretter que l'excellente introduction écrite en 1955 par Pierre Pascal pour la Pléiade, ait été remplacée, par la collection Folio, en 1997, par une préface psychanalytique nullissime, politiquement plus correcte, signée de Mme Marthe Robert.
    [2] cf. sur l'Allemagne de l'Est , le film "La Vie des autres"
    [3] cf. article "Gilets jaunes : moins mobilisés, toujours aussi visibles, 5 mois après, où en est le mouvement ?"
    [4] cf. article "Gilets jaunes : le 1er décembre, le jour où tout a basculé avec la « prise » de l’Arc de triomphe"
    [5] Objet, par ailleurs, d'une polémique ridicule dans laquelle elle s'enferre.

    https://www.insolent.fr/

  • Grand remplacement : on peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe

    Grand remplacement : on peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe

    Excellente synthèse de Jean-Yves Le Gallou sur la réalité du grand remplacement :

    I – « Le grand remplacement n’existe pas »

    Pour discréditer ceux qui affirment l’existence du grand remplacement, les médias utilisent, là encore des arguments contradictoires puisqu’ils soutiennent d’une part que la France a toujours été une terre d’immigration mais, d’autre part, que la structure de la population n’a pas fondamentalement changé.

    « La France a toujours été une terre d’immigration »

    Comme il ressort de la monumentale étude[1] dirigée par Dupâquier[2], c’est une contre-vérité. En réalité, pendant 5 000 ans, la population française issue d’un peuplement indo-européen a très peu varié : quelques pourcents en quelques siècles. L’essentiel des mouvements migratoires s’est fait à l’intérieur du continent européen, y compris ce que l’on a nommé « les grandes invasions ». Il est vrai qu’à la fin du XIX° et au début du XX° la France a connu des phénomènes d’immigration mais il s’agissait pour l’essentiel de populations catholiques venues de Pologne, d’Italie, d’Espagne ou du Portugal. Cela est resté vrai jusqu’aux années 1960.

    « La population immigrée est stable »

    Même à s’en tenir aux statistiques officielles, c’est faux. En 1911, la population étrangère représentait 3 %, aujourd’hui 5 à 6 %. Cette évolution pourrait sembler minime mais, en réalité, ce chiffre – dont les immigrationnistes se plaisent à souligner la constance au cours des dernières décennies – dissimule une réalité bien différente. A chaque fois qu’arrivent sur le sol français 100 ou 150 000 étrangers, autant sont naturalisés.

    Dès lors, si la réalité administrative ne change pas (la proportion d’étrangers) il est une autre réalité qui change considérablement : la réalité culturelle, politique, sentimentale, civilisationnelle. Aujourd’hui le terme « Français » a perdu beaucoup de son contenu, car on peut avoir la nationalité française sans avoir le moindre attachement à la France, en tous cas en ne participant guère à sa civilisation.

    On peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe. Chiffre que plusieurs sources viennent confirmer. Ainsi, le CSA a reproché aux médias de ne faire apparaître dans les émissions de télévision « la diversité » que pour 18,5%, preuve qu’il considère qu’en réalité son poids démographique est bien supérieur ! De même l’INED et l’INSEE chiffrent à 19,5 % les étrangers et descendants d’étrangers. Certes, ces chiffres prennent en compte les descendants d’européens parfaitement assimilés et donc ce chiffre devrait, dans une certaine mesure, être revu à la baisse. En fait, pour l’essentiel, c’est à la hausse qu’il doit être revu ! D’abord parce que l’étude en question remonte à la période 2008-2011 et que depuis la situation s’est aggravée. Ensuite parce que la population d’origine extra européenne est mal connue. Un rapport parlementaire admet qu’à 30 % près, on ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis ! Enfin parce que cette étude ne prend en compte que trois générations : les parents, les enfants et les petits enfants d’immigrés, supposant qu’après l’assimilation est complète. Cela était assurément vrai dans le contexte d’une immigration européenne, cela l’est beaucoup moins s’agissant d’une immigration extra-européenne.

    On prétend également que les entrées sont stables alors qu’en 2008 on a recensé 210 000 entrées et en 2018 410 000[3]entrées soit près du double !

    Ce chiffre de 20 % que j’évoquais plus haut est également corroboré par Jérôme Fourquet dans son dernier livre au titre d’ailleurs très révélateur : L’Archipel français – Naissance d’une nation multiple et divisée[4]Le directeur du département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’institut de sondages IFOP constate que 18,5 % des nouveau-nés de sexe masculin ont un prénom musulman. Ce chiffre, il faut le souligner, ne tient pas compte des prénoms ambigus et ne donne une idée que de l’immigration musulmane et non pas extra-européenne dans son ensemble, tant il est vrai que celle-ci n’est pas exclusivement musulmane.

    Autre indicateur : le test de la drépanocytose intéressant parce qu’il est effectué à la naissance et qu’il s’agit d’une maladie concernant essentiellement les extra-européens. Ce chiffre assurément est à prendre avec prudence car nos compatriotes antillais et une petite minorité de nouveau-nés européens peuvent être concernés, mais à l’inverse les Chinois par exemple ne le sont pas. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce test qui était positif pour 20 % des nouveau-nés en 2001 en concerne 38 % en 2017.

    Toutefois les chiffres de la démographie, assurément très révélateurs, sont loin de dire toute la réalité du grand remplacement. Ce n’est pas seulement une partie de la population qui change, c’est notre civilisation : la part croissante du ramadan dans la société, la charia qui devient la loi dans certains quartiers, la progression du port du voile, la généralisation du halal (50 % des animaux de boucherie qui sont abattus selon ce rite).

    II – « Le grand remplacement n’est pas voulu »

    Les médias, tout en niant l’existence du grand remplacement, affirment que l’immigration massive n’est pas la conséquence d’une volonté politique, ce qui serait une vision « complotiste ».

    Cette question mérite assurément le débat, même s’il existe des indices difficilement contestables. En premier lieu, chacun peut constater que, à rebours de l’opinion publique (ainsi que le révèlent tous les sondages), le pays légal est infiniment plus favorable aux partisans de l’immigration qu’à ses adversaires. Ces derniers n’auront pas beaucoup accès aux principaux médias ni aux grands éditeurs. En revanche, ils seront souvent accueillis devant les juridictions notamment la fameuse XVII° chambre correctionnelle ! L’actualité fourmille d’exemples révélateurs. Ainsi, récemment, des identitaires se retrouvent 48 heures en garde à vue pour avoir manifesté pacifiquement. À l’inverse, pour un militant favorisant des entrées illégale sur le territoire, le Conseil constitutionnel fait obstacle à la loi pénale en donnant valeur constitutionnelle au principe de fraternité !

    La comparaison des moyens dont disposent les différents acteurs est également très révélatrice. L’agence européenne Frontex, en charge de la protection des frontières de l’Europe se voit attribuer moins de 500 millions d’euros, somme inférieure à celle dont disposent les associations immigrationnistes subventionnées par des milliardaires comme Soros mais aussi par des institutions publiques, comme l’Union européenne, des États et des régions.

    Alors, qui veut ce grand remplacement ? Il est vrai que de plus en plus de responsables politiques affirment publiquement vouloir limiter l’immigration mais, en la matière, le droit est pour l’essentiel de nature jurisprudentielle. Il relève donc de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État, de la Cour de cassation ou encore de la Cour nationale du droit d’asile. Cette supériorité des juridictions sur le pouvoir politique a été particulièrement bien illustrée par la question du regroupement familial : instauré par le gouvernement Chirac en 1976, le gouvernement suivant a tenté de l’abroger ; en vain, car le nouveau décret a été annulé par le Conseil d’État. Ainsi, depuis quarante ans, le regroupement familial continue de s’appliquer. De même concernant le droit d’asile prévu à l’origine pour protéger des petites minorités persécutées dans leurs pays. Il est devenu un moyen commode pour s’installer en France car les juridictions construisent, décision après décision, un droit extrêmement favorable aux étrangers. C’est ainsi que contrairement au droit commun, ils n’ont pas à faire la preuve de leurs allégations que ce soit concernant leur identité, ou pour établir la réalité des persécutions dont ils se prétendent victimes dans leurs pays d’origine.

    Est-ce à dire que les pouvoirs politiques sont impuissants ? En réalité, sur la question de l’immigration des mesures énergiques sont indispensables : il faut privilégier non plus les droits individuels de l’homme, mais le droit des peuples à leur continuité historique et à leur civilisation ; l’État doit cesser de subventionner les associations immigrationnistes et abroger les lois Pleven et autres qui empêchent le libre débat sur une question aussi vitale pour l’avenir de notre peuple.

    En refusant de prendre de telles mesures, gouvernement et parlement permettent, qu’ils le veuillent ou non, la poursuite du Grand Remplacement.

    https://www.lesalonbeige.fr/grand-remplacement-on-peut-evaluer-a-20-la-part-de-la-population-qui-nest-pas-originaire-de-france-ou-deurope/

  • Lilian Thuram s’indigne qu’on pleure plus sur Notre-Dame que sur les morts en Méditerranée

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    Lilian Thuram est plus convaincant quand il joue au ballon rond que quand il joue au moraliste. Selon L’Équipe, à l’issue de rencontres avec des collégiens et lycéens corses, il s’est étonné devant la presse que « des hiérarchies s’installent dans l’émotion ». S’il trouve normal que l’incendie de Notre-Dame de Paris ait suscité une vague immense de solidarité, il regrette que, lorsque « des gens […] meurent en voulant traverser la Méditerranée », le monde ne soit pas aussi ému.

    On ne savait pas que l’émotion pouvait aussi être un objet de compétition. Encore que le rapprochement entre ces deux événements ne soit pas évident. D’un côté, une cathédrale presque millénaire, ravagée par un incendie, un symbole de la religion chrétienne, une partie de l’Histoire de France ; de l’autre, des migrants fuyant la guerre ou en quête d’une vie meilleure. Faut-il peser au gramme près l’émotion que méritent ces deux tragédies ? L’une est comme un signe du destin ou un avertissement de Dieu, l’autre est le résultat de la politique internationale des pays occidentaux et de la cupidité des passeurs.

    D’aucuns diront que, pour donner des leçons, il faut soi-même donner l’exemple. Le grand combat de Thuram, c’est aujourd’hui le combat contre le racisme, sous toutes ses formes. Depuis plusieurs années – avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale –, il appelle les élèves à s’interroger sur les « injustices » et les « hiérarchies » construites entre les sexes, les couleurs de peau ou les religions. Mais lui-même semble faire des distinctions.

    Il aime inviter son public à « sortir de [ses] prisons identitaires », répéter qu’« on ne naît pas raciste, on le devient ». Oubliant que l’antiracisme peut se métamorphoser dans son contraire. S’il est prompt à dénoncer le racisme, le sexisme ou l’homophobie, sa dénonciation est à sens unique. Ainsi, quand il déclare, comme l’an dernier, sur LCI, qu’« on parle des personnes qui sont discriminées mais on oublie de dire que par voie de conséquence certains sont avantagés, et qu’ils ont tout intérêt à faire en sorte que cela ne change jamais », il présente une vision binaire de la société, divisée en exploitants et exploités, qui n’est pas sans rappeler la vision marxiste.

    En 2010, il avait signé un « manifeste pour une République multiculturelle et postraciale ». Avec Rokhaya Diallo, déjà ! Tout un programme, qu’Éric Zemmour nommait, à l’époque, « Vers une France multiraciale, mais post-culturelle ». Le grand fautif, vous l’avez compris, c’est l’homme blanc, ce colonialiste, cet esclavagiste, ce coupable de tous les maux ! Il faut réparer cela, donner mauvaise conscience à l’homme occidental. D’où la nécessité de la repentance, de la discrimination positive, de tous ces lieux communs à la mode qui ont perverti les esprits.

    On aimerait que Lilian Thuram combattît avec autant de détermination le racisme anti-blanc, antichrétien ou antijuif. Puisqu’il intervient dans des établissements scolaires, le ministre devrait vérifier ses compétences. N’est-il pas urgent qu’il complète sa culture ? Qu’il sache, notamment, que les Arabes ont pratiqué la colonisation et l’esclavage, bien avant les Occidentaux. Et que des États africains reconnaissent les progrès que la colonisation leur a permis d’accomplir. Ce n’est pas avec du parti pris et de l’inculture qu’on corrige des préjugés.

    Philippe Kerlouan

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

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