magouille et compagnie - Page 1225
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Acte 8 : Des milliers de Gilets Jaunes toujours déterminés à Paris.
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“La France en est là”…si c’est Bernard-Henry qui le dit!
Invité dimanche du « Grand-Rendez vous » Europe 1-CNews- Les Echos, le ministre de l’Economie Bruno Lemaire a rappelé qu’il était hors de question de rétablir l’ISF, mais que le gouvernement privilégiait la piste d’un matraquage des classes moyennes qualifiées de «supérieures». Ainsi, l’exécutif renoncerait finalement à la suppression de la taxe d’habitation pour les 20 % des ménages dits les plus aisés, prévue initialement pour 2021. Une mesure imaginée pour calmer la colère des Gilets Jaunes, lesquels seraient sensibles si on l’en croit nos dirigeants, à ce genre de tour de passe-passe démagogique consistant à toujours taper sur les mêmes. Ils n’ont décidemment rien compris. Le 4 janvier, Ingrid Feuerstein soulignait dans Les Echos qu’ «en décembre, le chef du groupe LREM à l’Assemblée (le super finaud et intelligent) Gilles Le Gendre affirmait qu’à l’exception de l’ISF, tout le reste peut être sur la table : impôt sur le patrimoine via les successions, ou impôt sur le revenu ». Propos qui ont éveillé l’inquiétude des classes moyennes, au sein desquels M. Macron dispose encore d’un socle électoral, certes bien fragilisé. Ce qui a conduit «le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, lors de son compte-rendu du Conseil des ministres» a essayé de rassurer: « Aujourd’hui il n’y a pas de réflexion en cours sur une modification des droits de succession, sur la fiscalité appliquée aux droits de succession ». Pourtant, précise justement cet article, «présentée comme telle, la réforme des droits de succession pourrait être compatible avec l’ADN macroniste. Stanislas Guérini (…) désormais patron du parti, y est ouvertement favorable. Dans une interview qui avait fait date, Emmanuel Macron avait exposé au printemps 2016 sa vision de la fiscalité du capital, à une époque où il n’était encore que ministre de l’Economie. Si on a une préférence pour le risque face à la rente, ce qui est mon cas, il faut préférer par exemple la taxation sur la succession aux impôts de type ISF.» Or, «si le consentement à l’impôt est fragile en France, il l’est particulièrement concernant les droits de succession , où l’on touche à l’accumulation d’une vie de travail. Une étude récente du Crédoc montre que 87 % des Français souhaitent une diminution de ces droits. Seule une petite minorité (9 %) considère que l’héritage entretient les inégalités de patrimoine.» Ce sont là deux visions du monde, de la société qui s’affrontent. Celles d’un côté des Français, peuple de terriens, attachés à ses racines, soucieux de transmettre les biens qui ont parfois traversé les générations, voire les siècles, ancrés dans une histoire, un terroir, et de l’autre les défenseurs macronistes d’un capital hors-sol, liquide, nomade qui a philosophiquement et politiquement leur préférence.
France d’en bas et France d’en haut dont l’affrontement exacerbé par le jusqu’auboutisme, l’arrogance, les maladresses du régime est illustré de manière très symbolique par les fonds récoltés via une cagnotte Leetchi par le boxeur Christophe Dettinger, qui avait frappé des policiers le 5 janvier dernier lors d’une manif des Gilets jaunes, lequel s’est finalement rendu à la police. Lancée lundi pour ses futurs frais de justice, « soutenir sa famille et lui montrer la solidarité des gilets jaunes, du vrai peuple français», ladite cagnotte atteignait ce matin , à l’heure où nous écrivons ces lignes, 117.000 euros. Policiers, CRS et gendarmes qui eux, n’ont pas droit au soutien chaleureux de leur hiérarchie. Ils sont pourtant confrontés quotidiennement à la montée en puissance des violences, à l’ensauvagement, à la tiers-mondisation de la société dont les politiciens qui leur demandent aujourd’hui de gazer et matraquer des GJ qui leur ressemblent sont les premiers responsables, par idéologie et du fait de leurs lâchetés.
Hier soir, invité du JT de TF1, Edouard Philippe a pris la posture du bourgeois orléaniste qui tente de se relégitimer en agitant la menace insurrectionnelle, a endossé le costume du politicien garant du parti de l’ordre euromondialiste. Certes, il n’a pas évoqué cette nuit de la Saint-Sylvestre au cours de laquelle plus d’un millier de véhicules ont été brûlés par des jeunes. Non, il s’est voulu martial pour assurer que les « auteurs d’actes de violences n’aur(aient) jamais le dernier mot». Dans les beaux quartiers des centre-villes nous pouvons le croire, mais dans les campagnes objet des razzias de bandes de malfaiteurs, dans les banlieues plurielles, les centaines de zones de non droit livrés à la loi des racailles, aux trafics, aux barbus, c’est une autre histoire.
Nous savons que cet Etat impuissant et veule achète un semblant de paix civile et sociale en refusant de porter vraiment le fer dans la plaie, d’en finir vraiment avec les trafics, l’économie parallèle qui font vivre les cités… .
Nous connaissons les consignes données aux policiers d’agir seulement à la marge, mais de ne surtout pas provoquer les jeunes, d’éviter à tout prix la bavure qui pourrait mettre le feu au poudre. Il est tellement plus facile, encore une fois, de bomber le torse face aux Gaulois! Alors, notre Premier ministre républicain a égrené ses mesures sécuritaires, approuvées, mais jugées insuffisantes par Laurent Wauquiez (qui milite pour le retour de l'état d’urgence!) : annonce d’une loi durcissant les sanctions contre les «casseurs», création d’un fichier spécial visant à leur interdire l’accès aux manifestations, retour des blindés dans Paris, déploiement de 80 000 policiers pour l’Acte IX des GJ. Vous avez bien lu: 80 000 policiers pour contenir 50 000 manifestants en cas de mobilisation similaire à celle de samedi dernier… du moins si l’on croit les chiffres du bluffeur et jouer de poker-menteur Christophe Castaner.Le ministre de l’Intérieur a par ailleurs dénoncé sur twitter «une ultra-violence qui dévoie la liberté de manifester et souille notre pacte républicain.» Pacte républicain qui consisterait aussi à ne pas souiller la démocratie en écoutant les doléances du peuple. Or, il est curieux, et à vrai dire cela créé même un certain malaise, de voir à quel point les éléments de langage utilisés par ce gouvernement pour diaboliser les Gilets Jaunes sont la décalque de la prose du mari d‘Arielle Domsbale (Arielle c’est du lourd). Bernard-Henry Lévy a vu ainsi dans les débordements (bien évidemment condamnables) de l’Acte VIII de la mobilisation, non pas la peste brune évoquée par Gérald Darmanin dernièrement , mais «une Nuit des petits couteaux visant le personnel d’un Ministère. Ces Gilets Jaunes-ci devraient revêtir une Cagoule, les choses seraient plus claires. Encore que, même dans les années 30, je ne vois pas de précédent à cette attaque factieuse contre une Maison de la République.»
Sur le blogue de BHL, La Règle du Jeu, un de ses contributeurs réguliers Laurent David Samama résumait assez bien le jugement de la caste sur le bas peuple en gilet: « France White Trash», «beaufitude désolante», «pancartes et mots d’ordres dégueulasses», «gloubi-boulga incohérent de leurs doléances», «curieuse euphorie destructrice et gueularde», «fièvre populiste d’une foule minoritaire (qui) n’a rien à voir avec l’objectif progressiste» (sic) , «des terriens enracinés jusqu’à l’absurde (sic) , abreuvés de fake news et enclins à l’emploi de solutions radicales…»
Le problème à notre avis, c’est que BHL, ses clones (et ceux hélas qui s’en inspirent au sommet de l’Etat) ne sont pas pas en phase, sont incapables de comprendre le ressenti, les attentes, les aspirations du pays profond. Dans une allocution prononcée devant la convention nationale du Crif le 18 novembre dernier , autant dire avant que le mouvement rentre dans le dur, Bernard-Henry Lévy prenait d’ores et déjà au sérieux, accordons lui ce mérite que n’ont pas eu d’autres «intellectuels» ou politiciens du sérail , cette mobilisation des GJ. Un «agrégat de revendications, chacun sa colère et, pourtant, tous ensemble», notait-il, « un groupe en fusion», «le groupe par excellence», «un acteur politique majeur et à part entière et son apparition est, presque toujours, le commencement d’un Événement avec majuscule et de longue portée.»
«Ce mouvement disait-il, est aussi, à l’évidence, un appel de détresse .Avant de s’intéresser au fait que les Le Pen et Mélenchon y voient une divine surprise, avant de se demander quelle est la proportion de ces protestataires et laissés-pour-compte qui ont voté, ou qui voteront, pour les deux partis de la France populiste, il faut dire ceci. Les Gilets jaunes sont des accidentés de la mondialisation.Et cet appel au secours, ce SOS, il faut impérativement, je dis bien impérativement, et, quelles que soient, encore une fois, les récupérations dont il sera ou est déjà l’objet, l’entendre et le recevoir.C’est le devoir du pouvoir politique et, d’une manière générale, de ceux que l’on appelle les élites, ou les nantis…».
Mais, poursuivait-il, « Il y a la colère qui élève et il y a la colère qui abaisse.Il y a la colère qui fait que l’on se veut et se sent plus solidaire, plus fraternel, ouvert aux autres – et il y a celle qui vous enferme en vous-même. » Basse colère vous l’aurez compris, qui serait donc celle des GJ car «il arrive au peuple de s’égarer et qu’il convient, dans ce cas, de le sanctionner comme on le ferait pour n’importe quel autre souverain. Mais aussi parce que la démocratie, c’est bien d’autres choses que le seul respect de la voix du peuple majoritairement exprimée. » Voix du peuple majoritaire qui aujourd’hui n’est plus entendue par la minorité au pouvoir ajouterons nous, et c’est bien là, constate Bruno Gollnisch, le noeud du problème au sein de notre démocratie confisquée! Comment ne pas le voir?
« Quand on crie à l’Élysée ! ou Macron démission ! poursuit BHL, quand on prétend forcer les grilles du Palais où est censé se situer le lieu de tous les pouvoirs, je crois qu’on joue avec le feu – celui de la mémoire et celui de la langue.La France en est là. Ce mouvement des Gilets jaunes peut, naturellement, bien tourner et contribuer à cette réinvention de la politique et de la citoyenneté dont nous avons si cruellement besoin. Mais il pourrait aussi contribuer au repli de la France sur elle-même, au renoncement à sa propre grandeur et à un endormissement des intelligences qui, le plus souvent, enfante des monstres.» Et l’auteur de L’idéologie française illustre son propos sur l’évocation d’un monstre disparu, l’écrivain Drieu La Rochelle commentant en tant que témoin direct la journée d’émeute du 6 février 34…La boucle est bouclée.
Bref , BHL, résume bien par sa prose les inquiétudes, les crispations, la vision (volontairement?) biaisée des événements qui est celle de l’oligarchie qui a pris le contrôle de notre pays et auquel le peuple à l’audace de rappeler qu’il existe encore et qu’il espère un autre avenir que celui auquel il est assigné par les élites euromondialistes. C’est en fait très simple à comprendre et la réponse à ce besoin vital de renouveau démocratique n’est certainement pas dans la mobilisation supplémentaire de CRS ou par la mise sur le tapis d’une énième loi anti casseurs.
https://gollnisch.com/2019/01/08/la-france-en-est-la-si-cest-bernard-henry-qui-le-dit/
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Incertitudes
par Louis-Joseph Delanglade
En ce début d’année, rien n’autorise à penser que le pouvoir a pris la bonne mesure du problème posé par l’existence même du mouvement des gilets jaunes.
Malgré les mesures chiffrées de décembre, malgré l’ouverture de cahiers de doléances, malgré l’annonce d’une grande concertation, le malaise demeure. L’idée d’une crise de régime poursuit sourdement son chemin.
Cependant, même si le mouvement est susceptible d’avoir des conséquences sur, voire contre, le système, ceux qui pensent pouvoir le récupérer au moins en partie se font sans doute des illusions car il est essentiellement hors système. Les tentatives politiciennes sont grossières (M. Philippot qui dépose l’appellation « gilets jaunes »), ridicules (M. Mélenchon qui croit voir en M. Drouet la réincarnation du terroriste robespierriste de Varennes), ou simplement bien naïves (MM. Jardin ou Lalanne qui sont tentés par l’aventure électorale). Ceux-là n’ont pas compris l’essentiel d’un mouvement dont le surgissement incongru et les manifestations a-politiques sont plutôt le signe d’une réaction salutaire du fameux, mais bien mal en point, « pays réel » et dont le mot d’ordre, pour reprendre la formule de M. Zemmour, serait : « On ne veut pas mourir ! » M. Berger, secrétaire général de la CFDT, ne s’y trompe d’ailleurs pas lorsqu’il déclare sur les ondes de France Inter (6 janvier), que le mouvement est essentiellement « réactionnaire ».
Hors système, donc, ce mouvement qui remet en cause le régime de la démocratie dite bien à tort « représentative », véritable captation de la réalité populaire qui permet à de faux « corps intermédiaires » et autres élites médiatiques et politiques de parler et de penser pour tous les autres sans jamais les consulter vraiment sur les choix civilisationnels et politiques fondamentaux - ou de ne pas tenir compte de l’avis exprimé, comme ce fut le cas lors du référendum de 2005 (55% de « non » au traité établissant une constitution pour l’Europe), ou même de refuser ouvertement l’idée d’en tenir compte, comme ce M. Guerini (photo)
, délégué général de La République en marche, qui justifie son hostilité au RIC par le refus de voir les Français décider par exemple de rétablir la peine de mort (BFMTV, 17 décembre).
Mais si leur existence est d’abord une remise en cause de cette supercherie, il est cependant évident que les Gilets jaunes ne peuvent apporter au pays la nécessaire re-mise en ordre. Nous aurons peut-être une crise de régime mais, dans ce cas, l’issue en sera forcément politique et rien ne dit qu’elle soit positive. Aujourd’hui divisées, les « élites républicaines » peuvent se ressouder dans un de ces compromis historiques destinés à permettre la survie du régime, quitte à procéder à un ravalement de façade. Pour l’instant, l’avancée « politique » du mouvement des Gilets jaunes, et elle n’est pas négligeable, est d’avoir fragilisé les certitudes idéologiques du chef de l’Etat, obligé d’admettre explicitement que s’est manifestée une « colère légitime » et peut-être de revenir en conséquence et si peu que ce soit sur son catéchisme euro-libéral.
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Le grand débat ? Et si c’était trop tard ?
Il n’a pas encore commencé que les sondages déjà nous plombent : le grand débat, c’est foutu ! Personne n’y croit plus !
Je me méfie terriblement des sondages auxquels on fait dire ce que l’on veut bien. Chacun le sait, les sondages, c’est exactement comme les référendums : tout dépend de la façon dont on pose la question. J’ai eu la faiblesse de répondre, un jour, à un raseur de Médiamétrie qui m’interrogeait sur mes lectures et mes émissions préférées. Le croirez-vous ? Rien de ce que j’aime et qui m’intéresse ne figurait dans son questionnaire. Et il avait, m’assurait-il, « interdiction d’en sortir » !
Qu’importe, on prépare le grand débat qui devrait faire rendre les ronds-points à la circulation et rentrer les gilets jaunes à la maison. Chantal Jouanno, l’ex-ministre de Nicolas Sarkozy, a été affectée à la tâche. Présidente de la Commission nationale du débat public (CNDP), elle confiait, dimanche, au JDD, les modalités d’organisation de son nouveau job. Et le coût de la plaisanterie…
« Pour l’instant, nous avons une enveloppe de 4 millions d’euros pour la mise en place du dispositif », dit-elle, reconnaissant qu’il est bien « difficile de chiffrer un débat d’une telle ampleur ». Avec cette certitude, toutefois : « Il sera ressenti comme une opération coûteuse si on ne fait rien des résultats. » Monsieur de Lapalisse n’aurait pas dit mieux.
Donc, des réunions d’initiative locale feront remonter les résultats vers une plate-forme numérique et « plein d’outils pour éviter que quelqu’un ne récupère le débat ». Bien sûr, « il y aura forcément des réunions ou des initiatives partisanes, mais la méthode retenue nous protège. La consultation passe en effet par cinq ou six canaux différents », dit-elle. C’est « ce pluralisme [qui] rendra impossible le noyautage de l’ensemble ». Acceptons-en l’augure…
Toutefois, quand on voit ce qu’on voit et qu’on entend ce qu’on entend, comme aurait dit Coluche, notamment dans les nouveaux bars à saucisses des ronds-points, on peut se sentir inquiet. Je sais bien que je vais encore fâcher les « giletjaunolâtres », mais force est de constater que c’est, dans ma région, la foire aux slogans débiles et la surenchère dans l’appel au meurtre !
D’où la question qui figure en haut de cette page : et si c’était trop tard ?
Car, à l’évidence, il y a des tas de gens qui n’ont aucune envie de débattre. Pas l’habitude, déjà. Pas les mots, sans doute. Pas d’idées précises, pour finir. Ils veulent « que ça change », un point, c’est tout. Comment ? Pour faire quoi ? Pour mettre qui ou quoi à la place ?
Les thèmes officiellement retenus pour articuler les débats sont : la transition écologique, la fiscalité et les dépenses publiques, la démocratie et la citoyenneté (dont l’immigration), l’organisation de l’État et des services publics. Mais, assure Chantal Jouanno, « vous êtes libres d’ajouter autre chose parce que ces quatre thèmes ne sont pas exclusifs ». À condition, toutefois, là encore, que cela ne vienne pas « détricoter » les mesures prises par le gouvernement depuis son arrivée. Ce qu’on appelle une question fermée, en somme…
Pour beaucoup, la revendication est simple. Pas besoin de tergiverser, elle s’écrit en deux mots : « Des sous ! » Par n’importe quel moyen. C’est basique. Concis.
Cette frange-là (si minime soit-elle) est radicale. Elle est influençable, manipulable, ce qui la rend dangereuse et, surtout, inaccessible à la réflexion. C’est elle qui appelle au meurtre des élus ou de la police, elle qui les prend pour cible.
La députée LREM de Vendée, Patricia Gallerneau, a été emmurée avec sa famille dans la nuit de samedi à dimanche. Celle de l’Aude, Mireille Robert, a vu débarquer sur son terrain « quarante hommes casqués et cagoulés ». D’autres ont reçu des menaces de mort par courrier…
Pensez-vous que cette frange radicale s’accommodera d’un débat ?
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UNE SEULE SOLUTION : LA DISSOLUTION
Et non pas la Révolution.
Le Président n’est plus légitime et ne l’a d’ailleurs jamais été, élu à la suite d’un coup d’état de cabinet noir (merci Jean-Pierre Jouyet) et par une habile manipulation des sondeurs.
Ce n’est plus de la mauvaise humeur, c’est de l’insurrection. Or on n’arrête pas une révolution sauf par les urnes.
Tout le monde sait bien que le Grand Débat sera verrouillé et que tout cela sera évidemment du pipeau, comme le sont d’ailleurs en grande partie les mesurettes du premier janvier (https://metainfos.fr/2019/01/02/macron-ou-les-voeux-de-pinocchio/)
Comment éviter la décomposition de la police républicaine allant au corps à corps tous les jours de manière de plus en plus radicale et même semble-t-il raciste, le policier de Toulon ?
Le quinquennat, on ne le dira jamais assez, a complètement changé la donne établie par de Gaulle en 1958. Le président de la République ne peut plus s’élever au dessus des contingences de la politique au jour le jour. Il devient personnellement comptable devant la nation de l’ensemble de la politique de son gouvernement.
Changer de premier ministre ne changerait rien si ce n’est donner l’impression d’une manière peu élégante de se débarrasser de son incompétence sur un bouc émissaire. Faire comme si de rien n’était c’est-à-dire refuser de reconnaître que les choix politiques opérés ne donnent en réalité aucun résultat tangible sur le terrain économique, pourtant privilégié et espérer tous les jours une embellie économique devenu totalement improbable par la décomposition sociologique et géographique des territoires, c’est menacer maintenant la République.
L’espérance d’un miracle, d’un sursaut français par une grande manif a la De Gaulle c’est vouloir aussi monter les Français les uns contre les autres. C’est déjà assez et c’est surtout une méthode relativement risquée de gestion du temps politique, dont on voit pas où en serait l’efficacité.
Reste donc la seule solution raisonnable: la dissolution de l’Assemblée nationale. Cela peut très bien se vendre au peuple : « J’ai compris votre message et j’en tire les conséquences. Je vous demande de me renouveler solennellement votre confiance en élisant une majorité sur un programme que je vais vous présenter pour les années qui viennent. » Naturellement, En Marche sera battu et cohabitera mais qui sait pour être triomphalement réélu en 2022. Le peuple français est grognard et versatile. Ne jamais oublier qu’en avril 1944, il applaudissait le maréchal Pétain au balcon de l’Hôtel de Ville de Paris (https://www.medias-presse.info/images-darchives-le-marechal-petain-acclame-par-les-parisiens-27-avril-1944/96262/) pour l’arrêter exactement un après au poste frontière de Vallorbe (https://fr.wikipedia.org/wiki/Arrestation_du_mar%C3%A9chal_P%C3%A9tain).
Que craint-on ? L’annonce de la dissolution stoppera net les manifestations et le processus de violence en cours. Oui, c’est vrai certains ne mangeront plus à la gamelle. Ils iront pointer au Pôle Emploi bientôt. A chacun son tour. Que mérite un Griveaux sinon qu’il disparaisse de la scène publique au plus vite ?
Certes, s’il décide de dissoudre, Macron ne fera pas à ses oppositions (RN et FI) le cadeau d’une réforme institutionnelle instaurant une proportionnelle, même relative à moins de légiférer exceptionnellement car il s’agit de la constitution par ordonnances. Le résultat le plus probable sera donc le retour de l’ancienne droite aux affaires mais dans leur décomposition actuelle, la gauche comme la droite française » ne pèsent plus rien.
Des analystes sont d’ailleurs déjà vraisemblablement à l’œuvre dans les cabinets du pouvoir et les états-majors des partis, croisant des tableaux et des cartes pour tenter d’imaginer les résultats électoraux.
Le FN, la FI, des intellectuels comme Luc Ferry semblent en tout cas souhaiter cette dissolution. Certains Gilets Jaunes se sont prononcé aussi pour cette solution. Ils parviendront à présenter des candidats que ce soit sous une ou plusieurs étiquettes, qu’importe ! Alain Juppé et Xavier Bertrand attendent leur heure dans l’ombre.
Mais on sent bien que Macron est immature politiquement caril pourrait penser à la Mitterrand qu’une cure de cohabitation pourrait lui permettre de se représenter en 2022, surtout s’il doit supporter pendant trois ans une droite très autoritaire. Il pourrait alors même se présenter comme un « centriste » et un « modéré », ce qu’il n’est évidemment pas. C’est un extrémiste : un extrémiste libéral.
Seule la dissolution permettra d’instaurer une « respiration démocratique » dans le quinquennat, cette abomination concoctée par Chirac et Jospin. Sinon, ce sera le chaos et la police ne tiendra pas.La crise politique actuelle est en effet beaucoup plus grave que celles de 1968 et de 1997.
La seule solution institutionnelle est la dissolution de l’Assemblée Nationale. La seule solution est la dissolution, que la majorité actuelle soit renouvelée ou qu’une autre majorité sorte des urnes.
Qu’attend-on ?
Nous l’avons déjà écrit une élection coûte cher mais par chance, nous pouvons coupler ses législatives avec l’élection européenne, le même jour, laissant d’ailleurs six mois pour la campagne.
Qu’attendons-nous ?
Via https://metainfos.fr/2019/01/06/une-seule-solution-la-dissolution/
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Que de bobards sur le prélèvement à la source !
Elle s’appelle Cendra Motin, c’est une « bleue » en politique chargée, par LREM, de monter au créneau pour défendre le prélèvement à la source – le PAS, comme on doit dire maintenant.
Elle le fait avec passion, voire virulence, et avec ce perpétuel sourire narquois qui ne sourit pas mais semble dire à ses interlocuteurs « pauvres idiots ». Sur la forme, elle me rappelle Ségolène.
Et comme Ségolène, elle est capable de débiter les pires âneries « avec une assurance de commissaire », comme le disait ma chère tante Marie-Jeanne.
C’est ainsi qu’elle nous explique que grâce au PAS, chaque contribuable pourra « coller au mieux de la réalité de ses revenus nets » en signalant tout changement dans sa situation personnelle et redemander le calcul de son taux de prélèvement en cours d’année.
Cependant :
– Ce système a toujours existé dans la fiscalité française : chaque contribuable pouvait moduler ses prélèvements mensuels ou ses tiers provisionnels, de sa propre initiative (en contribuable responsable), dès lors qu’il estimait (à la hausse comme à la baisse) que ses revenus allaient être modifiés, donc son impôt.
– D’un point de vue administratif, imagine-t-on la complexité de tels ajustements en cours d’année pour le gestionnaire de paye qui devra modifier les taux, régulariser, recalculer, quand on sait déjà l’énorme surcharge de travail comptable que cette « réforme » va générer et que plus de 30.000 TPE/PME/PMI ne sont absolument pas prêtes ?À la question de savoir si ce transfert aux employeurs du calcul et de la collecte de l’impôt (comme c’est le cas, déjà, pour la TVA) va se traduire par des réductions d’effectifs dans l’administration, elle répond que non, car il faudra bien des « personnels » plus spécialisés pour assurer le contrôle de l’impôt et assister les contribuables. On croit rêver…
Cette dame affirme même que le PAS aura un effet psychologique très positif pour le contribuable qui réglera son impôt par douzième et non par dixième, d’où une amélioration significative du pouvoir d’achat immédiat ! Là on ne rêve plus, on plane…
Et que dire du cas des travailleurs indépendants dont les revenus peuvent être très variables d’une année à l’autre et qui se verront ponctionner (par prélèvement direct sur leur compte bancaire), le 15 de chaque mois, un impôt provisionnel calculé sur n-1 qui ne pourra être régularisé qu’une fois les revenus de n déterminés, soit en avril n+1 ! Gare à celles et ceux dont les revenus augmenteront notablement ! En fait, on transpose à l’impôt sur le revenu le même mode de calcul que celui du RSI avec les « paniques » que l’on connaît : cela concerne environ trois millions de contribuables.
La « vraie vérité », dans cette affaire, c’est que cela s’inscrit dans la politique globale de transfert des fonctions régaliennes de l’État au secteur privé pour alléger les coûts et accélérer les rentrées fiscales, un point c’est tout.
Quant à l’argument qui consiste à dire « tous les autres pays procèdent ainsi », il est complètement fallacieux car aucun pays au monde n’a, à ma connaissance, un droit fiscal aussi complexe que le nôtre !
Ce n’est pas parce que les Américains boivent du Coca-Cola et que les Chinois mangent des nids d’hirondelles que tout le monde devrait en faire autant ! Et, enfin, pour paraphraser une pub célèbre, instaurer maintenant une telle réforme, « c’est pas le moment ». Malheureusement, c’est trop tard…
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Édition spéciale Gilets Jaunes – Journal du lundi 7 janvier 2019
Le pouvoir ne voulait pas le croire, mais ce qui devait arriver arriva. Après une petite baisse de régime due aux fêtes, le mouvement s’est remobilisé et compte s’inscrire dans la durée. A Paris, comme en province, les cortèges étaient renfloués et les revendications s’inscrivent dans la durée.
Face à une telle constance, le gouvernement perd de plus en plus pied et devient une cible de prédilection. Une position qui pousse l’exécutif à la victimisation, sans grand succès.https://www.tvlibertes.com/edition-speciale-gilets-jaunes-journal-du-lundi-7-janvier-2019
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Moins il y a de radars, moins il y a de morts…
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Le « pacte mondial sur les migrations » arme de destruction massive des nations
Immigration
« Il me semble que les solutions que le pacte migratoire de l’ONU propose vont exactement dans le sens à la fois des valeurs de l’Europe et des intérêts de l’Europe », a dit Emmanuel Macron à Bruxelles, le 23 novembre.
Les hommes ont toujours été animés par la pulsion migratoire ; ce fut même un état presque permanent de l’humanité dans les temps préhistoriques et anciens et qui dépendait du climat, des ressources disponibles, des catastrophes naturelles ou humaines, voire des conquêtes, dont on ne soulignera jamais assez qu’elles caractérisent dans la plupart des cas, la migration. Mais ce phénomène migratoire s’accomplissait le plus souvent selon un processus naturel et, historiquement, dans un monde qui était loin d’être plein. Souvenons-nous que l’humanité ne comptait encore au début du XXe siècle qu’environ 1 milliard et demi d’humains pour plus de 7 milliards aujourd’hui. Au surplus, les hommes ont inventé les royaumes, les nations et les empires par logique d’affinités culturelles et ethniques, lesquels, en dépit des guerres, constituaient un facteur d’équilibre mondial et civilisationnel dans le temps long. L’ONU, par ce pacte, ruine cet ordre et ouvre la boîte de Pandore, car l’accord spécifie : « Réfugiés et migrants bénéficient des mêmes droits de l’homme universels et des mêmes libertés fondamentales (que les nationaux), droits qui doivent être respectés, protégés et déployés à tout moment. » (Préambule, section 4).
L’ONU ouvre la boîte de Pandore
Qui ne voit la folie destructrice de cette réduction de l’humanité à un agrégat d’individus indifférenciés ? On ne peut ici que faire référence à René Girard. Selon lui, « la société moderne vit une crise d’indifférenciation généralisée : fin de la différence entre les peuples, les classes, les rôles, les sexes ! Je constate que la société moderne est capable de supporter, sans crise, [ndlr : c’était il y a quelques années !] un degré d’indifférenciation supérieur aux sociétés traditionnelles mais je constate que la société moderne est bien en crise », disait-il. On peut raisonnablement penser qu’un tel pacte, s’il est appliqué, fonctionnera comme un accélérateur de crise ! René Girard n’hésitait pas, quant à lui, à affirmer que cette indifférenciation est source de « la violence mimétique » et qu’en revanche les différences permettent précisément, autant que faire se peut, et à rebours de l’opinion commune, une forme d’entente.
De plus, l’idéologie occidentale dominante de nos jours se fonde sur le culte d’un individualisme forcené dans lequel l’être humain, libéré de toutes les normes et obligations morales, peut satisfaire tous ses désirs. Chacun peut revendiquer n’importe quoi au nom du « c’est mon choix ». Ce faisant, les Onusiens projettent sur les peuples du tiers-monde, à travers ce pacte, sans même le savoir et le vouloir, la domination idéologique occidentale et donc une forme de néo-colonialisme !
En France, entre 2004 et 2018, le nombre de demandeurs d’asile a doublé et, depuis 2011, le nombre de visas délivrés a augmenté de 65% et le nombre d’étrangers en situation irrégulière bénéficiant de l’Aide médicale d’État a augmenté de 50%. Source : Avis sur le projet de loi de finances pour 2018, tome 2 : « asile, immigration, intégration et nationalité ». 23 nov. 2018.
Un constructivisme orwellien
Ainsi donc, les 10 et 11 décembre, lors de la conférence intergouvernementale tenue à Marrakech le « Pacte mondial des Nations Unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières » devrait être signé par les États membres. Il ne s’agit pas ici d’aide aux réfugiés, mais d’une obligation radicale d’ouverture des frontières aux migrants du monde entier avec obligation de les aider à choisir leur pays de destination. L’ONU organise un vaste supermarché de l’installation avec fiche du consommateur à l’appui. Deux hommes sont en charge du dossier : Jürg Lauber, citoyen suisse et représentant son pays auprès des Nations unies (la Suisse dont les conditions d’entrée sont extrêmement restrictives !), et un Mexicain, Juan José Gomez Camacho, représentant permanent du Mexique auprès des Nations unies !
Dans cette affaire l’ONU agit subrepticement ; car il ne s’agissait pas de proclamer juridiquement haut et fort la migration comme un droit de l’homme ; ainsi présenté le pacte eût enflammé l’opinion ! Le texte, donc, n’en fait pas mention de peur de compromettre le projet. Mais, bien entendu, il est, en fait, érigé en droit de l’homme. L’accord se divise en vingt-trois objectifs, tous à prétention universelle. Il convient de noter l’aspect consumériste de l’opération migratoire sous couvert de droits et de justice : il traduit bien l’intention marchande qui est derrière ce pacte aux aspects humanitaires et moraux, comme à l’accoutumée. Les grands groupes mondialisés ne veulent avoir affaire qu’à une légion de consommateurs, pour les mêmes biens produits en séries longues et peu coûteuses, les fameuses économies d’échelle. Curieuse coïncidence, c’est à Marrakech qu’avait été signé l’accord donnant naissance à l’OMC en avril 1994 !
Ainsi, le migrant devra avoir la possibilité de connaître (par un site web) toutes les caractéristiques du pays d’arrivée, frais de scolarité, taux de change, réglementation des permis de travail, évaluations des diplômes, bref une version mondialisée de Que choisir ou 7 milliards de consommateurs ! De frontières point ! L’ONU raisonne, comme si elles n’existaient pas.
Là où perce l’intention profonde, c’est lorsque nos honorables penseurs se défendent justement de l’indifférenciation – risque qu’ils semblent entrevoir – en proclamant : « le respect mutuel des cultures, traditions et coutumes, etc. ». Discours connu mais contradictoire avec l’interchangeabilité des individus, double contradiction même, puisqu’en préconisant le respect des cultures d’origine, par exemple les mutilations génitales, les commissaires onusiens les rendent du coup impossibles à dénoncer.
Ecoutons encore celui qui fut un des plus grands penseurs de la fin du XXe siècle, René Girard :
« Les pandémies nouvelles qui apparaissent aujourd’hui dans le monde (comme le sida ou le virus H5N1) sont une conséquence de la globalisation qui se caractérise par le phénomène typique de l’indifférenciation aujourd’hui en cours sur la planète. Le terrorisme peut, à certains égards, y être assimilé. Comme les pandémies, il franchit les frontières et frappe à l’improviste, profitant de la fluidité des échanges rendue possible par le commerce planétaire. »
Bien entendu le pacte est muet sur cette dimension du problème.
Dissymétrie de fait
Nos admirables penseurs mondialistes ne voient pas non plus dans leur aveuglement idéologique que le phénomène migratoire est évidemment dissymétrique, eu égard au formidable différentiel de prospérité d’une zone géographique à l’autre. En conséquence le phénomène migratoire n’a rien d’universel et ne justifie en aucun cas son traitement universaliste.
Mieux encore, il faut parfois le considérer comme une variante contemporaine d’un vieux phénomène historique cité plus haut : la conquête. Sa phénoménologie reste très classique sous les apparences de la modernité ; il suffit de voir les téléphones cellulaires des migrants ! Prise au tas des richesses, rapt ou viol des femmes, voilà la réalité particulièrement contraire aux grands principes du pacte : le migrant vient non pas en travailleur mais en prédateur. Bien entendu, tous n’agissent pas ainsi, mais l’Europe, par exemple, zone cible par excellence, en raison des dispositions du pacte, se voit contrainte de mettre à disposition ses richesses accumulées par des générations et payées par les impôts ou sa protection sociale dont les coûts augmentent d’autant dans des sociétés déjà surtaxées.
Ce formidable surcoût peut déclencher des révoltes fiscales dont on sait qu’elles sont souvent à l’origine de révolutions. Les Français connaissent : ils ont aimé l’invasion, ils adoreront la guerre civile ! Ce risque de conflit n’étant pas exclu, les auteurs du pacte prétendent le corriger par la censure médiatique ; toujours le même réflexe : « En mettant en place des normes éthiques pour le reportage et la publicité et en privant de subvention ou d’aides matérielles tous les médias qui promeuvent systématiquement l’intolérance, la xénophobie, le racisme et d’autres formes de discrimination à l’égard des migrants, le tout dans le plein respect de la liberté des médias » (Objectif 17). Un morceau d’anthologie ! Il faut être onusien pour proférer de telles énormités : c’est le Big Brother planétaire ! Qui admet, d’ailleurs, que les médias sont déjà subventionnés mais qu’il leur retirera ses subventions au cas où… Et qui définira l’intolérance, le racisme ? Enfin les auteurs ont l’impudence d’affirmer que ce contrôle se fera dans le respect des libertés. Un invraisemblable galimatias qui s’accommode aisément de toutes les contradictions. « La guerre, c’est la paix. La liberté, c’est l’esclavage. L’ignorance, c’est la force ». Tout est dit dans 1984 par George Orwell.
Le camp du refus
Les États-Unis ont refusé le pacte ; la Hongrie s’en retire assez logiquement selon le ministre hongrois des Affaires étrangères puisque le pacte constitue « une menace pour le monde car il est susceptible de mettre en mouvement des millions de migrants ». De même, l’Australie, l’Autriche, le Danemark, la Pologne, Israël, la Bulgarie refusent de signer ce contrat. L’Allemagne discute actuellement au Bundestag à ce sujet, nouvelle pomme de discorde probable au sein de la GrosKo et entre les partis. Dès novembre la République tchèque à annoncé qu’elle allait refuser de signer et la présidente croate Kolinda Grabar-Kitarovic a déclaré qu’elle ne signerait pas non plus l’accord.
On ne s’étonnera guère qu’en visite d’État en Belgique le président français Emmanuel Macron a, sans réticence, exprimé son soutien au pacte de l’ONU sur les migrations qu’il qualifie néanmoins de non-contraignant.
Bruxelles a critiqué la décision des pays qui refusent de signer, notamment l’Autriche, mais les oligarques ne sont pas à une contradiction près, puisque c’est à la demande de l’UE que ce document n’a pas de caractère contraignant ! Car, souligne l’historien du droit Jean-Louis Harouel¹, il n’est pas un traité mais, en tant qu’axe principal des droits de l’homme, la libre migration se transforme en un dogme, substitut au défunt communisme, de la « véritable religion séculière mondiale en s’en prenant à la propriété des peuples sur eux-mêmes ».
Face à cette religion, le nombre des hérétiques est potentiellement considérable ; il ne nous déplaît pas de nous y compter.
Photo ci-dessus : Ils ont refusé le pacte. [Sebastian Kurz, chancelier d’Autriche - Donald Trump et Scott Morrison, premier ministre d’Australie - Kolinda Grabar-Kitarovic, présidente de la Croatie, avec Viktor Orban, premier ministre de Hongrie]
1. Professeur émérite à l’université Paris II Panthéon Assas, auteur de Revenir à la nation et Les droits de l’homme contre le peuple.