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magouille et compagnie - Page 1354

  • Des casseurs sachant casser

    6a00d8341c715453ef0240a4a481bb200b-320wi.jpgNous assistons en France, en ce moment, à une remise en cause systématique des élites. À de nombreux égards, cette chronique pourrait s'en réjouir, se séparant de la pensée unique commune à nos technocrates et oligarques. Plus encore que les bobos et autres adeptes de la bourdieuserie gauchiste nous nous consacrons à la critique de l'idéologie dominante.

    Certains pourraient donc se contenter du constat des blocages et des fractures de notre société. Mais on invoque trop souvent ces raisons pour excuser l'inacceptable, et notamment certaines formes de contestation indignes d'un pays libre.

    Aujourd'hui, la crise ouverte par les gilets jaunes se voit récupérée par les blacks blocs. On tombe par où l'on penche. Et ce qui pourrait ne sembler, désormais, qu'un pathétique psychodrame entend ouvertement devenir la répétition d'un processus révolutionnaire.

    Or, le succès de tout scénario insurrectionnel suppose, comme préalable, la liquidation, le discrédit et la démoralisation des forces susceptibles de lui résister. Un casseur sachant casser, un pilleur sachant piller doit pouvoir détruire sans policier pour l'entraver, sans juge pour appliquer effectivement le Code pénal. Il s'agit d'une condition nécessaire, quoique non suffisante, pour aboutir au fameux "coup de poing à un paralytique".

    On ne citera ici qu'un seul exemple. On peut le considérer comme le premier d'une longue série au fil de ce que nous appelons l'Histoire moderne. En Angleterre, la dictature de Cromwell, ne devint possible, après 15 années d'opposition à l'impôt, qu'en 1640, date de la condamnation du ministre Strafford, éxécuté avec le contreseing du roi. En 1642, le malheureux Charles Ier, qui avait lâché son principal conseiller, fut lui-même chassé de Londres. Il mourra sur l'échafaud en 1649. Son dernier mot devrait retentir aux oreilles de quiconque entend s'opposer à la dictature, à la destruction et aux guerres civiles : Remember.

    Les conservateurs, contrairement à la légende qui les dépeint en hommes du passé, oublient trop facilement. Ils souhaitent réconcilier, ils entendent reconstruire, ils pardonnent et s'emploient à rassembler. Au contraire, la mémoire gauchiste n'efface rien des expériences antérieures des grands ancêtres, qu'elle vénère. Les erreurs des prédécesseurs ? Leurs crimes ? Ils sont supposés ne pas correspondre à l'Utopie. "Ce n'était pas cela le vrai communisme". Toute la suite de cette chaîne de mouvements semblables, fonctionne comme une répétition et une réplique, proprement démoniaque[1]. Un Dostoïevski l'annonçait. Dès 1871, il pouvait décrire par avance le régime totalitaire qui fut imposé à la Russie de 1917 à 1989, et le processus qui allait conduire, à son avènement sanglant.

    Il suffit de lire aujourd'hui l'efficace, l'insidieuse et fielleuse propagande, produite chaque jour par les médias sous couvert d'une information toujours biaisée, autour des violences de ces dernières semaines, pour s'en rendre compte.

    Un nouveau tournant s'est ainsi précisé ce 20 avril, 23e samedi consécutif de manifestation des gilets jaunes, par conséquent au 5e mois de leur mobilisation multiforme et interminable.

    Ne sous-estimons pas les déprédations, à nouveau commises ce jour-là. Brûler des scooters, après avoir brisé des vitrines ou pillé des épiceries, revient à s'en prendre la plupart du temps au moyen de transport et de travail d'un jeune travailleur, d'une infirmière, d'un Français ordinaire, dont on se moque d'empoisonner la vie : ce simple mépris de la vie d'autrui[2] augure bien la nature du régime tyrannique qu'on projette de substituer à un pouvoir, effectivement médiocre, mou et flou.

    Ne perdons, non plus, pas de vue, que ces actes, viennent très clairement de l'ultragauche. Ils signent l'évacuation[3] par celle-ci de ce qu'on appelle l'ultradroite, dont les méthodes et les perspectives restent fondamentalement antagonistes[4]. Même le quotidien de la pensée unique Le Monde se voyait contraint de le reconnaître, la veille de cet acte XXIII.

    Car, en ce beau samedi, est apparu l'affreux slogan "Suicidez-vous". Il fut lancé aux policiers, scandé par un groupe de bolcheviks vêtus de jaunes. Il aura mérité de marquer l'opinion au moins autant que telles autres violences.

    Ce mot d'ordre a suscité l'indignation légitime, exprimée, de tous bords, face à l'ignominie de cette nouvelle montée de haine comme la France en a trop connu depuis le XVIIIe siècle, temps des Lumières, dit-on. D'Éric Ciotti à Christophe Castaner en passant par la présidente du RN, tous ont su trouver des mots à peu près justes.

    La formulation de Mme Nathalie Loiseau[5] paraît cependant curieuse. Elle met en parallèle le slogan avec l'un des lieux – place de la République – où il fut exprimé : « Comment tenir de tels propos, fait-elle mine de se demander, là où si souvent les Français se sont rassemblés dans la dignité et en hommage à la République ? Cette foule n’est pas le peuple. » Elle semble donc ignorer comme sont nées, en France, les républiques qui se sont succédé depuis plus deux siècles.

    Déjà en 1762, Jean-Jacques Rousseau, observait dans le Contrat social : "Quand l’État se dissout, l’abus du Gouvernement quel qu’il soit prend le nom commun d’anarchie. En distinguant, la Démocratie dégénère en ochlocratie." Ce mot savant désignait par avance la dictature de la foule des sans-culottes. Car, 30 ans plus tard, à partir d'août 1792, sa prophétie se réalisa et aboutira en septembre à la proclamation de la Première république.

    Madame Loiseau, ancienne directrice de l'ENA, peut bien manifester son ignorance de l'Histoire. Les émeutiers la lui rappelleront.

    JG Malliarakis 

    Apostilles

    [1] Lire la meilleure traduction, par Boris de Schoelzer, "Les Démons". Le roman, véritable testament politique de Dostoïevski, étant ordinairement connu sous le titre des "Possédés" qu'a retenu Albert Camus en le mettant à la scène. Disponible en poche, on doit regretter que l'excellente introduction écrite en 1955 par Pierre Pascal pour la Pléiade, ait été remplacée, par la collection Folio, en 1997, par une préface psychanalytique nullissime, politiquement plus correcte, signée de Mme Marthe Robert.
    [2] cf. sur l'Allemagne de l'Est , le film "La Vie des autres"
    [3] cf. article "Gilets jaunes : moins mobilisés, toujours aussi visibles, 5 mois après, où en est le mouvement ?"
    [4] cf. article "Gilets jaunes : le 1er décembre, le jour où tout a basculé avec la « prise » de l’Arc de triomphe"
    [5] Objet, par ailleurs, d'une polémique ridicule dans laquelle elle s'enferre.

    https://www.insolent.fr/

  • Grand remplacement : on peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe

    Grand remplacement : on peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe

    Excellente synthèse de Jean-Yves Le Gallou sur la réalité du grand remplacement :

    I – « Le grand remplacement n’existe pas »

    Pour discréditer ceux qui affirment l’existence du grand remplacement, les médias utilisent, là encore des arguments contradictoires puisqu’ils soutiennent d’une part que la France a toujours été une terre d’immigration mais, d’autre part, que la structure de la population n’a pas fondamentalement changé.

    « La France a toujours été une terre d’immigration »

    Comme il ressort de la monumentale étude[1] dirigée par Dupâquier[2], c’est une contre-vérité. En réalité, pendant 5 000 ans, la population française issue d’un peuplement indo-européen a très peu varié : quelques pourcents en quelques siècles. L’essentiel des mouvements migratoires s’est fait à l’intérieur du continent européen, y compris ce que l’on a nommé « les grandes invasions ». Il est vrai qu’à la fin du XIX° et au début du XX° la France a connu des phénomènes d’immigration mais il s’agissait pour l’essentiel de populations catholiques venues de Pologne, d’Italie, d’Espagne ou du Portugal. Cela est resté vrai jusqu’aux années 1960.

    « La population immigrée est stable »

    Même à s’en tenir aux statistiques officielles, c’est faux. En 1911, la population étrangère représentait 3 %, aujourd’hui 5 à 6 %. Cette évolution pourrait sembler minime mais, en réalité, ce chiffre – dont les immigrationnistes se plaisent à souligner la constance au cours des dernières décennies – dissimule une réalité bien différente. A chaque fois qu’arrivent sur le sol français 100 ou 150 000 étrangers, autant sont naturalisés.

    Dès lors, si la réalité administrative ne change pas (la proportion d’étrangers) il est une autre réalité qui change considérablement : la réalité culturelle, politique, sentimentale, civilisationnelle. Aujourd’hui le terme « Français » a perdu beaucoup de son contenu, car on peut avoir la nationalité française sans avoir le moindre attachement à la France, en tous cas en ne participant guère à sa civilisation.

    On peut évaluer à 20 %, la part de la population qui n’est pas originaire de France ou d’Europe. Chiffre que plusieurs sources viennent confirmer. Ainsi, le CSA a reproché aux médias de ne faire apparaître dans les émissions de télévision « la diversité » que pour 18,5%, preuve qu’il considère qu’en réalité son poids démographique est bien supérieur ! De même l’INED et l’INSEE chiffrent à 19,5 % les étrangers et descendants d’étrangers. Certes, ces chiffres prennent en compte les descendants d’européens parfaitement assimilés et donc ce chiffre devrait, dans une certaine mesure, être revu à la baisse. En fait, pour l’essentiel, c’est à la hausse qu’il doit être revu ! D’abord parce que l’étude en question remonte à la période 2008-2011 et que depuis la situation s’est aggravée. Ensuite parce que la population d’origine extra européenne est mal connue. Un rapport parlementaire admet qu’à 30 % près, on ne connaît pas la population de Seine-Saint-Denis ! Enfin parce que cette étude ne prend en compte que trois générations : les parents, les enfants et les petits enfants d’immigrés, supposant qu’après l’assimilation est complète. Cela était assurément vrai dans le contexte d’une immigration européenne, cela l’est beaucoup moins s’agissant d’une immigration extra-européenne.

    On prétend également que les entrées sont stables alors qu’en 2008 on a recensé 210 000 entrées et en 2018 410 000[3]entrées soit près du double !

    Ce chiffre de 20 % que j’évoquais plus haut est également corroboré par Jérôme Fourquet dans son dernier livre au titre d’ailleurs très révélateur : L’Archipel français – Naissance d’une nation multiple et divisée[4]Le directeur du département Opinion et Stratégies d’Entreprise de l’institut de sondages IFOP constate que 18,5 % des nouveau-nés de sexe masculin ont un prénom musulman. Ce chiffre, il faut le souligner, ne tient pas compte des prénoms ambigus et ne donne une idée que de l’immigration musulmane et non pas extra-européenne dans son ensemble, tant il est vrai que celle-ci n’est pas exclusivement musulmane.

    Autre indicateur : le test de la drépanocytose intéressant parce qu’il est effectué à la naissance et qu’il s’agit d’une maladie concernant essentiellement les extra-européens. Ce chiffre assurément est à prendre avec prudence car nos compatriotes antillais et une petite minorité de nouveau-nés européens peuvent être concernés, mais à l’inverse les Chinois par exemple ne le sont pas. Ce qu’il faut retenir, c’est que ce test qui était positif pour 20 % des nouveau-nés en 2001 en concerne 38 % en 2017.

    Toutefois les chiffres de la démographie, assurément très révélateurs, sont loin de dire toute la réalité du grand remplacement. Ce n’est pas seulement une partie de la population qui change, c’est notre civilisation : la part croissante du ramadan dans la société, la charia qui devient la loi dans certains quartiers, la progression du port du voile, la généralisation du halal (50 % des animaux de boucherie qui sont abattus selon ce rite).

    II – « Le grand remplacement n’est pas voulu »

    Les médias, tout en niant l’existence du grand remplacement, affirment que l’immigration massive n’est pas la conséquence d’une volonté politique, ce qui serait une vision « complotiste ».

    Cette question mérite assurément le débat, même s’il existe des indices difficilement contestables. En premier lieu, chacun peut constater que, à rebours de l’opinion publique (ainsi que le révèlent tous les sondages), le pays légal est infiniment plus favorable aux partisans de l’immigration qu’à ses adversaires. Ces derniers n’auront pas beaucoup accès aux principaux médias ni aux grands éditeurs. En revanche, ils seront souvent accueillis devant les juridictions notamment la fameuse XVII° chambre correctionnelle ! L’actualité fourmille d’exemples révélateurs. Ainsi, récemment, des identitaires se retrouvent 48 heures en garde à vue pour avoir manifesté pacifiquement. À l’inverse, pour un militant favorisant des entrées illégale sur le territoire, le Conseil constitutionnel fait obstacle à la loi pénale en donnant valeur constitutionnelle au principe de fraternité !

    La comparaison des moyens dont disposent les différents acteurs est également très révélatrice. L’agence européenne Frontex, en charge de la protection des frontières de l’Europe se voit attribuer moins de 500 millions d’euros, somme inférieure à celle dont disposent les associations immigrationnistes subventionnées par des milliardaires comme Soros mais aussi par des institutions publiques, comme l’Union européenne, des États et des régions.

    Alors, qui veut ce grand remplacement ? Il est vrai que de plus en plus de responsables politiques affirment publiquement vouloir limiter l’immigration mais, en la matière, le droit est pour l’essentiel de nature jurisprudentielle. Il relève donc de la Cour européenne des droits de l’homme, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État, de la Cour de cassation ou encore de la Cour nationale du droit d’asile. Cette supériorité des juridictions sur le pouvoir politique a été particulièrement bien illustrée par la question du regroupement familial : instauré par le gouvernement Chirac en 1976, le gouvernement suivant a tenté de l’abroger ; en vain, car le nouveau décret a été annulé par le Conseil d’État. Ainsi, depuis quarante ans, le regroupement familial continue de s’appliquer. De même concernant le droit d’asile prévu à l’origine pour protéger des petites minorités persécutées dans leurs pays. Il est devenu un moyen commode pour s’installer en France car les juridictions construisent, décision après décision, un droit extrêmement favorable aux étrangers. C’est ainsi que contrairement au droit commun, ils n’ont pas à faire la preuve de leurs allégations que ce soit concernant leur identité, ou pour établir la réalité des persécutions dont ils se prétendent victimes dans leurs pays d’origine.

    Est-ce à dire que les pouvoirs politiques sont impuissants ? En réalité, sur la question de l’immigration des mesures énergiques sont indispensables : il faut privilégier non plus les droits individuels de l’homme, mais le droit des peuples à leur continuité historique et à leur civilisation ; l’État doit cesser de subventionner les associations immigrationnistes et abroger les lois Pleven et autres qui empêchent le libre débat sur une question aussi vitale pour l’avenir de notre peuple.

    En refusant de prendre de telles mesures, gouvernement et parlement permettent, qu’ils le veuillent ou non, la poursuite du Grand Remplacement.

    https://www.lesalonbeige.fr/grand-remplacement-on-peut-evaluer-a-20-la-part-de-la-population-qui-nest-pas-originaire-de-france-ou-deurope/

  • Lilian Thuram s’indigne qu’on pleure plus sur Notre-Dame que sur les morts en Méditerranée

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    Lilian Thuram est plus convaincant quand il joue au ballon rond que quand il joue au moraliste. Selon L’Équipe, à l’issue de rencontres avec des collégiens et lycéens corses, il s’est étonné devant la presse que « des hiérarchies s’installent dans l’émotion ». S’il trouve normal que l’incendie de Notre-Dame de Paris ait suscité une vague immense de solidarité, il regrette que, lorsque « des gens […] meurent en voulant traverser la Méditerranée », le monde ne soit pas aussi ému.

    On ne savait pas que l’émotion pouvait aussi être un objet de compétition. Encore que le rapprochement entre ces deux événements ne soit pas évident. D’un côté, une cathédrale presque millénaire, ravagée par un incendie, un symbole de la religion chrétienne, une partie de l’Histoire de France ; de l’autre, des migrants fuyant la guerre ou en quête d’une vie meilleure. Faut-il peser au gramme près l’émotion que méritent ces deux tragédies ? L’une est comme un signe du destin ou un avertissement de Dieu, l’autre est le résultat de la politique internationale des pays occidentaux et de la cupidité des passeurs.

    D’aucuns diront que, pour donner des leçons, il faut soi-même donner l’exemple. Le grand combat de Thuram, c’est aujourd’hui le combat contre le racisme, sous toutes ses formes. Depuis plusieurs années – avec le soutien du ministère de l’Éducation nationale –, il appelle les élèves à s’interroger sur les « injustices » et les « hiérarchies » construites entre les sexes, les couleurs de peau ou les religions. Mais lui-même semble faire des distinctions.

    Il aime inviter son public à « sortir de [ses] prisons identitaires », répéter qu’« on ne naît pas raciste, on le devient ». Oubliant que l’antiracisme peut se métamorphoser dans son contraire. S’il est prompt à dénoncer le racisme, le sexisme ou l’homophobie, sa dénonciation est à sens unique. Ainsi, quand il déclare, comme l’an dernier, sur LCI, qu’« on parle des personnes qui sont discriminées mais on oublie de dire que par voie de conséquence certains sont avantagés, et qu’ils ont tout intérêt à faire en sorte que cela ne change jamais », il présente une vision binaire de la société, divisée en exploitants et exploités, qui n’est pas sans rappeler la vision marxiste.

    En 2010, il avait signé un « manifeste pour une République multiculturelle et postraciale ». Avec Rokhaya Diallo, déjà ! Tout un programme, qu’Éric Zemmour nommait, à l’époque, « Vers une France multiraciale, mais post-culturelle ». Le grand fautif, vous l’avez compris, c’est l’homme blanc, ce colonialiste, cet esclavagiste, ce coupable de tous les maux ! Il faut réparer cela, donner mauvaise conscience à l’homme occidental. D’où la nécessité de la repentance, de la discrimination positive, de tous ces lieux communs à la mode qui ont perverti les esprits.

    On aimerait que Lilian Thuram combattît avec autant de détermination le racisme anti-blanc, antichrétien ou antijuif. Puisqu’il intervient dans des établissements scolaires, le ministre devrait vérifier ses compétences. N’est-il pas urgent qu’il complète sa culture ? Qu’il sache, notamment, que les Arabes ont pratiqué la colonisation et l’esclavage, bien avant les Occidentaux. Et que des États africains reconnaissent les progrès que la colonisation leur a permis d’accomplir. Ce n’est pas avec du parti pris et de l’inculture qu’on corrige des préjugés.

    Philippe Kerlouan

    Tribune reprise de Boulevard Voltaire

    https://fr.novopress.info/

  • 53% des Français pensent que les médias ont mal couvert le mouvement des gilets jaunes

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    Le Journal du Dimanche du 9 mars 2019 a publié une enquête (commune avec France Télévisions et Radio France) sur le traitement des gilets jaunes par les médias, un bilan peu flatteur révélé par le sondage de Viavoice.

    Trop favorable à l’exécutif

    Plus du tiers des sondés (35%) pensent que les médias ont donné plutôt la parole à l’exécutif. Par ailleurs 15% comprennent les agressions dont ont été victimes les journalistes dans les manifestations. Remarquons au passage que les agressés sont souvent des journalistes reporters indépendants ou en CDD qui se trouvent au bas de l’échelle de la profession et n’ont strictement aucune influence sur les images qui sont passées à l’antenne.

    Confiance et attentes

    71% des sondés font confiance à l’information qu’ils ont trouvé eux-mêmes dans les médias, confirmant la défiance instinctive devant ce qui leur est proposé. Les deux tiers attendent en priorité que les médias vérifient les informations et la moitié attendent des informations utiles au quotidien et révélant des faits choquants ou illégaux. Près du quart estiment inutile de lire les médias officiels en ligne et s’informent sur les réseaux sociaux.

    Critique des médias

    Les deux tiers des sondés pensent que les journalistes sont trop près des pouvoirs politiques et économiques comme des actionnaires des médias. Plus intéressant encore quasi les trois quarts pensent que les médias ne donnent pas la parole à tous les points de vue de manière équitable. Il n’est pas absolument certain que les Assises du journalisme qui viennent de se terminer à Tours (et où ces résultats ont été présentés) tirent tous les enseignements de cette étude, mais on peut toujours espérer.

    Texte repris du site de l’OJIM

    https://fr.novopress.info/

  • Yvan Benedetti face à la répression​

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    Un communiqué de Jeune nation :

    Condamné en 1ère Instance en juillet de l'année dernière à 4000 € d'amende ou 80 jours de prison, Yvan Benedetti sera de nouveau jugé en appel mardi 7 mai à 16h, à Lyon.

    Il est poursuivi au motif de « reconstitution et maintien » de ligue dissoute ce qui constitue selon la citation qu’il a reçue, d’inversion accusatoire, « un crime contre la Nation et une atteinte à la sureté de l’Etat ». Durant l'enquête, devant les policiers, puis devant le juge d'instruction et enfin devant le tribunal, Yvan Benedetti a toujours réaffirmé la permanence de l'Œuvre française et à travers l'Œuvre, celle du nationalisme, et à travers le nationalisme, celle de la France! N'a-t-il pas déclaré haut et fort qu’ « à moins de le dissoudre dans l’acide, il ferait toujours face » et que « l'Œuvre française est comme la braise qui continuerait à luire alors que l'on ne parlerait plus ni de Valls ni Hollande » responsables de la dissolution. Aujourd'hui François Hollande n'est plus qu'un ancien président et Manuel Valls a déserté le champ de bataille, pour continuer ses activités à l'étranger.

    Avant cela, le 25 avril, Yvan Benedetti est convoqué devant des membres de la commission parlementaire en charge des « violences d’extrême droite » pour y être entendu. Cette commission, constituée à la demande de la France Insoumise, regroupe des députés de l’ensemble des groupes siégeant à l’Assemblée prétendument nationale et est présidée par le député de l’Hérault du parti du Frère Mélenchon Mme Muriel Ressiguier, issue d’une famille communiste, elle-même ancienne militante de « Ras l’Front ». Elle s’est distinguée en demandant notamment en mars 2018 au président de leur république la dissolution de la « Ligue du midi » du camarade Roudier et en réclamant, auprès de la mairie de Montpellier, la suppression des subventions accordées pour les fêtes patronales « Saint-Roch » de cette ville. Personne n’oserait mettre en doute la parfaite impartialité d’un tel personnage… Rappelons que siège notamment dans cette commission le député Meyer Habib, qui faisait partie des agresseurs du cortège traditionnel en honneur de Sainte Jeanne d’Arc, organisé par l'Œuvre française, en 1988, attaque au cours de laquelle a été blessé Yvan Benedetti.

    C’est toujours ce même procédé d’inversion accusatoire, utilisé sans vergogne par les mêmes, contre les mêmes, dans l’intérêt des mêmes…

    Ni les menaces, ni les convocations parlementaires, ni les procès ne feront jamais baisser la tête de ceux qui sont engagés dans le combat pour le rétablissement de la France. Encore faut-il que nous soyons unis et solidaires. C’est ainsi que nous serons plus forts.

    Si vous voulez aider Yvan Benedetti, confronté une fois de plus à la répression, trois possibilités:

    En venant le soutenir au Tribunal des 24 colonnes, cour d'Appel dans le Vieux Lyon, le mardi 7 mai à 16h.
    En relayant l’information car il faut alerter.
    En participant aux frais de justice.

    Par chèque ou espèces à l’adresse suivante : Les Natios – Yvan Benedetti 4 bis rue Caillaux 75013 Paris (Chq à l’ordre d’Yvan Benedetti)

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/04/22/yvan-benedetti-face-a-la-repression%E2%80%8B-6145558.html

  • “La fraternité forcée c’est la guerre perpétuelle”

    BABEL.jpgInvité de Cnews le 22 avril Nicolas Bay, député européen RN et co-président du groupe ENL, rappelait dans le cadre des persécutions judiciaires dont les nationaux sont la cible que la juge Claire Thépaut, qui venait d’auditionner Marine Le Pen,  « était responsable en Ile-de-France du Syndicat de la Magistrature (extrême -gauche) à qui on doit le Mur des Cons et qui appelle à voter contre le RN. » Mais est-il permis d’émettre des doutes sur la parfaite impartialité de la justice? Et d’ailleurs s’interroger, questionner, inviter à la prudence n’est-ce pas déjà désobéir ? L’inénarrable Thomas Legrand, débusqueur en chef de complotistes et autres déviants, mettait en garde dans son éditorial ce matin sur France inter contre les remarques insidieuses de  certains politiques. Ceux qui,  « à l’évidence semblent regretter que l’incendie de Notre-Dame ne soit pas d’origine criminelle », même si pour l’instant l’enquête n’est pas bouclée. Mais un acte délibéré est jugé improbable par  les spécialistes ajoute-t-il. Ainsi, il est permis de  s’interroger, mais  « s’interroger pour supputer que l’on nous cache quelque chose » c’est mal car il est « manipulatoire de laisser entendre que l’hypothèse terroriste est laissée de côté. »

    Au nombre des mauvais esprits, Thomas Legrand a pointé NDA et l’excellente tête de liste du RN aux élections européennes, Jordan Bardella, qui lui aussi aurait aussi enfourché le «mauvais cheval » du «révisionnisme», du raisonnement au «glissement perfide». Et ce, rendez-vous compte, à l’heure ou il est établi que les fake news circulent plus vite que les vérités établies sur un évènement donné… ce qui permet« aux démagogues sur la planète de remporter élection sur élection.» CQFD! Il est fort ce Thomas Legrand et pas démago et simpliste pour un sou,  lui…

    Pourtant, invité de l’émission Dimanche en politique sur France 3,  Jordan s’est contenté de dire qu’ «On a le droit de se poser des questions. Était-ce un accident, était-ce quelque chose de volontaire ? Ce sont des questions que je me suis posées. On a appris hier en fin de journée que la piste de l’accidentel était privilégiée, je m’en réjouis. Mais moi je revendique dans notre pays, quand il y a des faits comme cela, de s’interroger », « Or, on voit ce glissement très facile avec notamment les incriminations aux fake news. Dès que vous ne partagez pas l’avis de LREM ou de certains journalistes, tout de suite, vous êtes cloué au pilori. »

    Didier Rykner, qui anime le remarquable blogue La tribune de l’Art, notait le 22 avril qu’il existe aussi des faits parfaitement étayés qui sont «pourtant terribles pour le pouvoir», qui ont été révélés « par la presse italienne (et) rapidement relayée par Marianne (…). Ce journal a publié une interview de Paolo Vannucci, professeur d’ingénierie mécanique à l’université de Versailles qui révèle qu’une étude financée par le CNRS (donc l’État) avait été réalisée en 2016 sur la sécurité de Notre-Dame de Paris, notamment dans l’éventualité d’une attaque terroriste.»

    «Et les conclusions de cette étude ont été sans appel dit-il :  le risque d’un embrasement de la toiture existait, et  il fallait absolument la protéger et installer un système d’extinction . Il ajoute également :  En vérité, il n’y avait pratiquement aucun système anti-incendienotamment dans les combles où il n’y avait aucun système électrique pour éviter les risques de court-circuit et d’étincelle. Mieux encore :  même la foudre aurait pu déclencher un feu et il [aurait] donc [fallu] installer tout un système de prévention. Nous avons joint le professeur Vannucci qui nous a confirmé qu’il n’y avait pas de détecteurs de fumée ou de chaleur. Comme le professeur Vannucci l’affirme :  le gouvernement était tout à fait au courant ».

    «Mais il y a une autre conséquence que l’on doit tirer de la révélation de ce rapport : elle porte sur le rôle à venir de l’UNESCO, ou plutôt de sa présidente actuelle Audrey Azoulay. Car (l’UNESCO) va jouer un rôle majeur dans cette affaire, la cathédrale étant patrimoine mondial de l’humanité, (…) À ce titre, l’UNESCO aura des préconisations à fournir, une surveillance à faire et des aides à apporter. Et Audrey Azoulay ne se prive d’ailleurs pas de parler dans la presse, par exemple dans le Journal du Dimanche. Elle vient entre autre y donner déjà son avis sur la restauration en omettant de signaler le classement monument historique et en ne faisant aucune allusion à la charte de Venise.Or (…) Audrey Azoulay était ministre de la Culture en France (…) du 11 février 2016 jusqu’au 17 mai 2017 (…) lorsqu’il a été décidé de ne pas diffuser le rapport du professeur Vannucci et, beaucoup plus grave, de ne prendre aucune mesure de protection complémentaire du monument.».

    Mesures de protections hélas que n’ont pas su ou pas pu prendre non plus les autorités du Sri Lanka pour empêcher le terrorisme islamiste de frapper à Pâques , fête de la résurrection qui est souvent la cible des fous d’Allah.

    Au Sri Lanka, selon le dernier bilan rapporté par LCI, « la messe de Pâques a été marquée par huit explosions survenues dans des églises et des hôtels, faisant près de 310 morts et au moins 500 blessés.». «Selon les premières investigations, a rappelé le Salon Beige, sept kamikazes ont perpétré cette tuerie (…).  L’ampleur du carnage et le degré d’organisation apparaissent comme très au-delà de la portée du National Tawheed Jamaath, un groupe qui passe pour l’initiateur des attentats. Formé récemment, le NTJ était jusqu’à présent peu connu et, si ses tendances radicales ne font pas de doute, il s’était contenté d’actions de faible envergure. Les policiers le soupçonnaient d’être à l’origine de destructions de statues bouddhiques ou de dégradations contre des temples en 2018. »

    «(Le NTJ) serait majoritairement composé de jeunes Sri-lankais, fraîchement sortis d’écoles coraniques (…). Ce passage au djihad pourrait avoir été facilité par le retour dans leur pays de Sri-Lankais partis combattre aux côtés de Daech (Etat Islamique) en Syrie et en Irak. Les services de renseignements sri-lankais avaient reçu, il y a deux semaines, une alerte sur un risque d’attentats en provenance des services de surveillance d’un pays étranger.»

    Le quotidien La Croix souligne que «Ces attentats, parmi les plus meurtriers de ces dernières années, sont avant tout perçus comme une volonté de cibler les chrétiens.» Ces derniers, descendants de pêcheurs mais aussi des Tamouls des plantations de thé convertis au XVIe siècle par les missionnaires portugais, ne représentent que 7% de la population. Ils sont moins nombreux que les musulmans, les maures sri lankais, descendants des marchants arabes installés au Sri Lanka entre le VIIIe et le XVe siécle, au nombre de deux millions sur l’île, environ 10% des habitants .

    «Pour le journaliste S. Lakshmi, du Colombo Telegraph, il s’agit d’ une attaque contre les relations interreligieuses et la tolérance au Sri Lanka . La situation  risque d’attiser les tensions religieuses et les violences , alerte pour sa part Ruki Fernando, défenseur catholique des droits de l’homme dans le pays.« Les relations entre musulmans et chrétiens ont toujours été très cordiales ; les tensions religieuses ont été concentrées entre bouddhistes et musulmans, et entre bouddhistes et chrétiens. » Par le passé, « la guerre était d’abord liée à un conflit ethnique, elle ne reposait pas sur des bases religieuses. »

    Certes, ces attaques terroristes visent aussi un pays qui a connu de 1972 à 2009 une guerre ethnique entre Cinghalais bouddhistes (70 à 74% des environ 21 millions d’habitants ) et Tamouls hindouistes réclamant l’indépendance (13 à 15% de la population) qui fit près de 100 000 morts.

    Un conflit qui fut aussi un drame de l’immigration car les tensions ont eu pour point de départ le transfert sur l’île par les colonisateurs britanniques de Tamouls originaires du continent indien auxquels ils ont accordé alors de nombreux avantages. Les Tamouls venus à l’origine pour des raisons économiques ont donc voulu au fil du temps fonder un Etat malgré l’opposition des autochtones cinghalais.

    Un enseignement de l’Histoire qui mérite là aussi réflexion à l’ère du vivre-ensemble, du multiculturalisme-immigrationnisme obligatoire, et constate Bruno Gollnisch, de la criminalisation accélérée de tous ceux qui émettent des doutes sur ses conséquences. Le  regretté Yvan Blot,  qui nous a quittés en octobre dernier, citant le cas du conflit au Sri Lanka (voir son article Paix civile ou guerre des ethnies, dans l’ouvrage collectif Penser l’antiracisme) mettait en garde il y a vingt ans déjà sur la violence des sociétés hétérogènes. «Certes il existe des périodes  de paix  dans la coexistence des ethnies (…) mais ces périodes sont provisoires. Par des mécanismes, à vrai dire mal connus, l’intolérance finit toujours par se développer à un moment ou à un autre, de façon endogènes et le conflit éclate.»

    Et en bon libéral, il citait l’économiste Frédéric Bastiat (1801-1850) : «si je considère nos relations avec les étrangers, je ne vois pas non plus d’autres règles prudentes, solides, acceptables pour tous, que la justice. Soumettre ces relations au principe de la fraternité forcée, c’est décréter la guerre perpétuelle. (…) Singulière fraternité. Il y a longtemps que Cervantès en a personnifié la vanité ridicule.» A méditer par tous les Don Quichotte de l’Europe-bruxelloise-de-la-tolérance, de la macronie, de France Inter, du Syndicat de la Magistrature et autres adeptes des sociétés grandes ouvertes, béantes et béates…

    https://gollnisch.com/2019/04/23/la-fraternite-forcee-cest-la-guerre-perpetuelle/

  • Pâques sous le feu islamiste, donc : LE GRAND SILENCE.

    J’alertais dès hier sur l’origine islamiste des attentats au Sri-Lanka.
     Cela m’a valu une pénible tripotée de remarques de tous ordres de prudentistes et pontifiants de toute nature, pas loin de m’expliquer que l’attentat pouvait peut-être provenir de quelque bouddhiste qui aurait mal fait ses exercices de respiration zazen et en aurait conçu de l’agitation au niveau du plexus.
     J’ai préféré retirer cette publication afin qu’on ne me gâche pas mon dimanche de Pâques, cela m’ayant déjà pas mal contrariée.
    La plupart des communiqués français, lorsqu'ils émanent du camp autoproclamé "progressiste", naturellement mielleux d’indignation, évitent soigneusement de mentionner la nature radicalement anti chrétienne de ces attentats extrêmement meurtriers. 
    Tous ceux qui étaient si prompts à parler d’islamophobie voire à enfiler un foulard de soumission après l’attentat en Nouvelle-Zélande sont restés muets sur l’évidence. 
    Je rappelle donc que les chrétiens sont les pratiquants les plus persécutés au monde (4300 tués l’an dernier à raison de leur religion) et qu’ils le sont à très écrasante majorité du fait des islamistes.
     Quant aux attentats d’hier, les premières arrestations, les identités de certains des kamikazes ne font aucun doute : ce sont, comme je le mentionnais, des actes islamistes. 
    Les photos des tueurs circulent sur les chaînes étrangères, pas chez nous.
    Madame Loiseau, pourtant si prompte à convoquer la presse quant elle va à la messe et donc à instrumentaliser l’église quand ça l’arrange dans l’espoir pathétique de rameuter quelques voix de droitards égarés, au mépris des règles élémentaires de la laïcité, n’a pas été fichue (si j’ose dire) de mentionner le christianisme des victimes.
    Quant à ceux qui tournent le nez en objectant que le gouvernement sri-lankais a laissé cette menace et ces individus dangereux sur son sol et que donc c’est suspect, je ferais bien deux ou trois remarques sur nos fichés S et nos mosquées salafistes, mais en fait ce n’est pas même utile je crois, ça parle tout seul...
    Pendant ce temps, une église a été incendiée encore hier à Eyguières.
     Un soudanais s’est attaqué à une église de Munich pendant la messe pascale. 
    La routine quoi.
     Quant aux principaux médias télévisuels français, ils sont depuis de longues heures déjà passés à autre chose, le meurtre de chrétiens ne semble pas valoir autant que celui de la mal-nommée Christchurch.

  • L’exemple ukrainien

    zelensky.JPG

    Par Patrick Parment

    La victoire d’un acteur de série télévisée en Ukraine, Volodymyr Zelensky, aurait de quoi surprendre si le niveau de corruption et l’incapacité de Petro Porochenko à ramener la paix dans le pays n’avaient largement exaspéré une population au bord de la crise de nerf. Aussi, est-ce sans surprise que le programme de Zelensky se soit borné à une lutte contre la corruption et au retour de la paix. Ce qui veut dire également qu’il sera contraint, mais non forcé, de prendre langue avec son puissant voisin russe qui détient les clés du Donbass. Au même titre que de renégocier avec l’Union européenne.  Mais sur quelles bases ? C’est sur ce terrain – par-delà la corruption – que Porochenko s’est un peu emmêlé les crayons, suscitant la défiance des uns et des autres. L’autre leçon que l’on peut tirer de cette élection surprenante, c’est que les peuples savent trancher quand il le faut.

    Voici qui nous renvoie à l’élection européenne du mois de mai où se manifeste également une forte suspicion à l’égard d’une institution de plus en plus critiquée dans ses modes de fonctionnement. Certes, a priori, le clan des libéraux est suffisamment amarré dans cette Europe pour en attendre un tsunami populiste. Mais le futur Parlement se verra dans l’obligation de tenir compte des fortes tendances qui vont inexorablement se faire jour. Le Brexit fait déjà office de coup de semonce. Sauf qu’il s’agit d’un phénomène typiquement Bristih, c’est-à-dire insulaire. Car, dans les pays continentaux, nul ne souhaite la mort de l’Europe. Mais beaucoup souhaite un mode de fonctionnement plus démocratique, plus « nationaliste », à savoir une Europe des patries et non plus celle de fonctionnaires anonymes et irresponsables. Sinon, à terme, l’Europe pourrait subir un séisme ukrainien.

    http://synthesenationale.hautetfort.com/

  • Après les néo-nazis et autres populistes, voilà les complotistes !

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    Suite au dramatique incendie de Notre-Dame de Paris, le terme « complotiste » revient maintenant régulièrement ; pourquoi ? Parce que ces “dictateurs” de la pensée s’offusquent que l’on puisse envisager différentes hypothèses sur l’origine de l’incendie ; eh bien non, c’est interdit ! Il n’y en a qu’une seule, et puis voilà !

    Pourtant, il s’agira, comme dans toute enquête policière, de savoir si c’est un accident, un acte prémédité ou non, voire un attentat. Et seront prélevés un maximum d’indices qui amèneront à telles ou telles suppositions ; des témoignages vont venir conforter des hypothèses ; des relevés se feront, des interrogatoires auront lieu, puis décisions de justice avec écoute d’experts, plaidoiries, bref, tout un long trajet pour tenter au mieux de saisir la vérité sur le déroulement d’un fait.

    C’est ce qui se déroulera, du moins faut-il l’espérer, pour ce sinistre : je dis « faut-il l’espérer », car on sait qu’il est des accidents, des crimes ou des « suicides » qui sont restés non élucidés, ou avec leur part d’ombre ; inutile d’en évoquer ici, tout le monde en aura en tête ; je dis « faut-il l’espérer » aussi en pensant à des choses pouvant être déformées, occultées lors d’une enquête mal conduite, voire étouffées ; on en a eu aussi des exemples et certains, récents.

    D’une manière plus générale d’ailleurs, comment un chercheur, un scientifique, un philosophe fait-il pour tenter de quérir une vérité, s’il n’échafaude pas des hypothèses de travail ? C’est de la simple honnêteté intellectuelle !

    Pourquoi rappeler cela ? Parce que, ici ou là, des simples citoyens, des commentateurs, des spécialistes s’interrogent sur le fait que ne soit évoquée qu’une version quasi officielle : la thèse de l’accident ! En revanche, cette version unique, unique dès la nuit de l’incendie, ne pose nul problème à nombre de nos « politiques et journalistes » ! Non ! Le problème pour eux, c’est que l’on puisse simplement être dubitatif et envisager d’autres versions !!

    Question alors : à quoi servira cette enquête si ces journalistes et politiques connaissent déjà les conclusions, s’ils savent qu’il n’y a pas d’incendiaires, à un ou plusieurs endroits ? Que ces extra-lucides nous éclairent avant les experts et enquêteurs !! On parle, à juste titre (et pas assez d’ailleurs) de la prudence à avoir dans des jugements hâtifs formulés suite à une audition, une mise en examen, une plainte portée ; pourquoi cette prudence et sérénité recommandée et louée est-elle bafouée de la sorte par cette caste politico-médiatique en ce qui concerne cet incendie ? Le trouble naît de cette célérité du pouvoir et des médias de sembler imposer LA réponse unique, « l’accident ». Le doute grandit, alors que ces voyants médiatiques ne disposent d’aucun indice puisque l’enquête démarre ! La suspicion s’amplifie alors que ces devins vous interdisent toute interrogation que tout un chacun se pose, y compris des spécialistes, en vous méprisant !
    « Complotistes ! » crient-ils effrayés, les yeux hagards, gesticulant pour mettre en garde les gogos, comme ils crient « nationalistes !» ou « populistes ! » afin de vous mettre à l’écart, comme d’habitude, de tout débat et vous enfouir dans leur tiroir nauséabond de la « fachosphère ».

    Mais ce sont eux, les complotistes, qui nous affublent d’une façon ignoble d’une mèche, d’une moustache et de chemises brunes ! Ce sont eux qui annihilent l’interrogation et la réflexion en neutralisant la parole en nous soumettant leur diktat du prêt-à-penser !

    Loïc Mansard

    https://www.bvoltaire.fr/apres-les-neo-nazis-et-autres-populistes-voila-les-complotistes/

  • L’État est-il volé par les concessionnaires d’autoroutes ?

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    Après les privatisations partielles de MM. Jospin et Raffarin, Dominique de Villepin a vendu en 2006, contre 15 milliards d’euros, la totalité des titres des sociétés d’autoroutes restés en possession de l’État alors que l’exploitation du réseau commençait à rapporter après que sa construction eut été amortie. La vente aurait été sous-évaluée de 10 milliards selon un avis de 2009 de la Cour des comptes. Le Trésor s’est ainsi privé de 2 milliards de bénéfices par an ! Le prix des péages devait rester sage, avec un seuil garanti de 70 % de l’inflation, l’emploi préservé mais les effectifs des salariés ont baissé de 30 % et la hausse des tarifs a été de 20 % en 10 ans, bien plus que l’inflation. Les sociétés autoroutières ont obtenu que leurs tarifs soient revalorisés en échange de travaux que, souvent, elles étaient obligées de faire.

    M. Hollande avait protesté, promis de renationaliser, laissé les députés créer une commission d’enquête, mais comme l’État était incapable de financer des travaux d’infrastructure nécessaires, le gouvernement socialiste a imité M. Sarkozy et prolongé de 3 ans la durée des concessions en échange d’investissements. En 2015, les tarifs ont été gelés, mais avec la promesse d’un rattrapage entre 2019 et 2023. La contrepartie donnée par l’État en 2015 est estimée à 15 milliards par la Cour des comptes alors que les investissements réalisés en échange se montaient à 3,2 milliards. Le contrat de 2015 était resté secret et il a fallu que M. Avrillier, un tenace écologiste grenoblois, saisisse la justice pour qu’il soit enfin rendu public.

    M. Migaud, le président de la Cour des comptes, vient de rendre un rapport très sévère : l’État serait un piètre négociateur. Il n’a pas obtenu le juste prix du patrimoine, lors de la cession en 2006, ni obtenu des clauses permettant de réviser le partage des bénéfices si ceux-ci augmentaient trop tandis que les investissements obligatoires n’étaient pas précisés. Les compagnies autoroutières sont soupçonnées d’avoir introduit des travaux déjà programmés dans la liste de ceux qu’elles proposaient en échange de l’allongement des concessions : 23 sur 57 seraient ainsi abusifs. Elles feraient également coup double, en faisant réaliser au prix fort les travaux par des sociétés de travaux publics qu’elles contrôlent. En outre, le calcul des compensations dues aux sociétés autoroutières qui intègrent inflation, trafic routier, coût des travaux sont bien trop pessimistes et défavorisent systématiquement l’État.

    M. Migaud estime qu’il y a urgence à redresser la barre, alors que de nouvelles négociations vont s’ouvrir. Selon lui, les évaluations des contreparties devraient être confiées à un organisme indépendant, car les agents de l’État seraient moins habiles que ceux des sociétés d’autoroute pour manier la calculette. Les concessionnaires disposeraient au sein des commis de l’État de relais efficaces (que cache cet euphémisme ?). Et surtout la Cour des comptes exige qu’on introduise des clauses restituant au Trésor public une part des bénéfices si ceux-ci sont supérieurs aux prévisions. Les ministres concernés défendent leurs services en citant un déluge d’articles de loi et de décrets censés empêcher les dérapages, mais M. Migaud a raison sur toute la ligne et, vu cet inquiétant précédent, on devrait renoncer à la privatisation d’ADP et de La Française des Jeux.

    Christian de Moliner

    https://www.bvoltaire.fr/letat-est-il-vole-par-les-concessionnaires-dautoroutes/