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magouille et compagnie - Page 1736

  • La « déradicalisation » : ça ne sert à rien mais ça peut rapporter gros

    Le business de la déradicalisation, qui peut rapporter gros en argent public, est de plus en plus mis en cause pour son inefficacité et son amateurisme, et France Inter vient de publier une enquête tout à fait édifiante sur ce business « pas très sérieux » auquel Manuel Valls a promis d’affecter « plus de 100 millions d’euros, sur trois ans », soit « l’équivalent du budget annuel de l’Elysée ».

    « Aujourd’hui, près de 80 structures travaillent sur ce nouveau marché », et la sénatrice écologiste Esther Benbassa s’est indignée auprès de France Inter de ce qu’elle a vu dans le cadre d’une mission parlementaire :

    « Plus on avançait, plus on se rendait compte qu’il y avait des associations qui s’étaient engouffrées dans le créneau parce que ça rapporte de l’argent, et que ces associations faisaient n’importe quoi. Je n’aime pas utiliser les mots d’ »escroc » ou de « charlatan », mais je parlerais de gens totalement incompétents ! Qui ne connaissaient pas le sujet du tout ! »

    L’élue ajoute :

    « Tout le monde peut s’engouffrer parce que ce n’est pas difficile, on donne trois cours d’islam et on fait de la palabre ! On fait d’abord de l’effet auprès de la préfecture ou du département, on se fait ensuite quelques interviews et après on devient la personnalité du coin ! Les médias vous tombent dessus et vous devenez des vedettes. »

    On pense ainsi à la Maison de la prévention de la radicalisation, crée en 2014 en Seine-Saint-Denis et « subventionnée par le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la déradicalisation (CIPDR) et par la préfecture de police de Paris ». Sa fondatrice, Sonia Imloul, a été depuis mise en examen pour détournements de fonds public. Julien Revial, qui était le numéro deux de cette structure, vient de publier un livre, Cellule de déradicalisation, chronique d’une désillusion (éd. Michalon) et explique :

    « Quand je voyais certains articles de presse, je me demandais vraiment si c’était la structure dans laquelle je travaillais ! On parlait de juristes, de “victimologues-criminologues“, de gens avec des compétences très solides, alors que, dans la réalité, il y avait Sonia (Imloul), moi qui n’avait aucune compétence sur ce sujet et la personne chargée du pôle psychologie qui était stagiaire. »

    Pour Jean Maillard, vice-président du tribunal de grande instance de Créteil et représentant du syndicat FO Magistrats, les pouvoirs publics ont voulu aller trop vite, l’action a précédé la réflexion.

    « Comme on ne sait pas ce qu’est la radicalisation, on sait encore moins ce qu’est la déradicalisation. Donc on est dans l’invention d’un concept dans lequel on cherche à mettre en place des dispositifs avant d’avoir défini ce sur quoi on allait agir. Et quiconque se présente aujourd’hui comme expert en radicalité ou « déradicalisateur en chef » peut se voir attribuer des crédits qui ne vont ni à la police ni à la justice. »

    Et c’est ainsi, comme disait Alexandre Vialatte, qu’Allah est grand.

    http://fr.novopress.info/

  • Après l’élection de Trump : « Journalistes, ravalez votre arrogance » (Alain Escada)

    MPI TV a interrogé Alain Escada, président de Civitas, au sujet de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Quelles leçons à en tirer pour la France ?

  • Économie – Immigration – Ingérence

    Bernard Plouvier

    Débarrassée de sa boue et de ses relents de scandales privés, la campagne de la présidentielle aux USA a porté sur les trois points mentionnés en titre et qui forment le bilan désastreux des deux mandats de Barack-Hussein Obama, dont l’Europe occidentale et scandinave a subi de plein fouet les tristes conséquences.

    En tous pays hautement civilisé, l’économie globale n’a objectivement apporté que ruine industrielle et agricole. Fort heureusement pour les Européens, les USA n’échappent pas plus aux délocalisations d’entreprises que l’Europe occidentale et scandinave. Seuls les services, qui nécessitent un haut niveau de valeur ajoutée cérébrale, sont en pleine expansion.

    Rappelez-vous : c’est au début de l’ère nouvelle, dans la première moitié des années 1980, qu’est apparu ce triste néologisme de « délocalisation d’entreprises », ce qui fut une cause de chômage massif et de très longue durée (une durée nettement plus importante que celle de la crise de 1929-39) pour les ouvriers US et européens.

    Avant de célébrer comme un grand moment de notre histoire nationale les « années Mitterrand », il serait bon de se souvenir que c’est ce bourgeois avide, ce socialiste de salons, qui a précipité la France dans le globalo-mondialisme. Mitterrand, ce n’était toutefois rien, en matière de capacité de nuisance, comparé au crypto-islamiste Obama.

    « C’est aux fruits qu’on juge l’arbre » semble avoir dit l’un des plus grands penseurs de l’humanité. Obama, ce fut en de nombreux pays musulmans le remplacement violent des potentats calmes par les plus féroces islamistes : Tunisie, Libye, Syrie sont les joyaux du triste sire qui va enfin quitter la scène. Il a échoué au Yémen, mais a remarquablement poursuivi l’œuvre de son prédécesseur quasi-idiot en Irak et en Afghanistan, parvenant même à laisser se développer l’État Islamique du Kurdistan, qu’il faut désormais anéantir pour cause de résurrection imprévue du califat, lorgné par les Saoudiens.

    La collusion Obama-Erdogan, en dépit de pseudo-querelles destinées à masquer le but du jeu, est l’élément le moins discret de la politique pro-touranienne des maîtres de la globalo-mondialisation : on flatte le racisme pantouranien et le sectarisme sunnite pour mieux exploiter les richesses naturelles de pays qui – heureuse « coïncidence » ! – bordent les frontières du sud de la Russie et de l’est de la Chine.

    L’Europe, ravagée par l’économie globale, s’est vue envahir par des millions d’immigrés en provenance d’Afrique, du Proche et du moyen-Orients. C’est un double avantage pour les sponsors d’Obama (et de Dame Hillary, la perdante) : on accroît la consommation européenne et on pourrit ses sociétés par l’agent le plus pernicieux qui soit, l’islam violent, djihadiste, sectaire et rétrograde.

    Enfin, la doctrine globalo-mondialiste a créé, dans les années 1990, le « Droit d’ingérence »… rappelez-vous encore ce merveilleux Kouchner qui voulait lancer la France en guerre contre l’Iran chiite dont le président (effectivement maboule) injuriait quotidiennement l’État d’Israël et contestait la réalité même de la Shoah, source perpétuelle de royalties.

    Cette ingérence a échoué partout : la République centrafricaine, le Mali, la Libye (et il ne faudrait pas oublier le Tchad ni l’ex-Haute-Volta ou Burkina-Faso) sont ingouvernables, minés par l’islam djihadiste que l’intervention française n’a su maîtriser. Bien au contraire, l’intervention de « diables étrangers » n’a fait qu’accroître fort logiquement les effectifs des agents de la subversion. Les gouvernants français (mais aussi britanniques – en Irak et en Afghanistan - ou italiens – en Libye) se sont comportés en bons petits soldats – légèrement abrutis – du sieur Obama.

    Abrutis, parce qu’il faut soit être très stupide, soit avoir des raisons personnelles, pour continuer à détruire l’outil industriel national, gêner considérablement l’agriculture et la pêche, pénaliser le commerce extérieur en acceptant des conditions imposées par les globalo-mondialistes (via leurs valets de l’organisme supranational de Bruxelles), enfin pour admettre d’énormes quantités d’immigrés-« réfugiés »-envahisseurs extra-européens en des pays où existent une foule de chômeurs (un peu plus de cinq millions, toutes catégories réunies, pour la seule France).

    Obama s’en va et sa candidate est battue. Tant mieux ! Nul Président US depuis Franklin Roosevelt n’a autant fait pour détruire l’Europe (son successeur Harry Truman fut, au contraire, un bienfaiteur de l’Europe au nom d’une communauté d’origine que cet homme de bon sens se refusait à ignorer). Il reste à espérer que les USA, où Président et Congrès sont du même parti, vont calmer le jeu politique mondial, en évitant de pourrir davantage la situation européenne et celle des rives du Pacifique.

    Trump apporte un espoir de relations moins tendues avec la Chine et la Russie. Peut-être voudra-t-il bien s’occuper de la misère industrielle de son énorme pays et, durant les quatre prochaines années, oublier de pourrir la vie des Européens et se désintéresser du « devoir d’ingérence » dans les pays du Tiers-Monde où l’on joue les prolongations du triste XXe siècle. Peut-être s’agira-t-il d’un Président qui n’utilisera plus les immigrés mahométans comme d’agents de pourrissement des sociétés occidentales.

    Du moins peut-on l’espérer.  

    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2016/11/09/economie-immigration-ingerence-5871930.html

  • Lettre aux députés sur l'activation de l'article 68 de la constitution pour la destitution du président de la république

    Après avoir considérablement abaissé la fonction présidentielle, François Hollande a dépassé les bornes, dans le livre d'entretiens narcissiques qu'il a eux avec les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme, "Un président ne devrait pas parler comme ça…" Il a, en effet, révélé des secrets d'Etat à ces journalistes, que ce soit des conversations avec des chefs d'Etat étrangers ou, pire encore, des documents confidentiels sur les opérations militaires menées par notre pays. Ce faisant, il a gravement mis en péril, pour satisfaire une vanité mesquine, la vie même de soldats qui servent la France dans des conditions difficiles.

    Le député Pierre Lellouche a donc décidé d'activer l'article 68 de la constitution qui permet la destitution d'un président qui manquerait gravement à ses devoirs. Nous, citoyens français, tenons à assurer ce député courageux de notre soutien et invitons ses collègues parlementaires à se joindre à cette démarche pour chasser au plus vite du pouvoir ce président indigne qui, non content d'abaisser la France sur la scène internationale, met désormais en péril la vie même de ses soldats.

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    Michel Janva

  • I MEDIA S03E38 France Télévisions : De plus en plus chère et de moins en moins d’audiences

  • LA POLICE AU BORD DE LA RUPTURE

    Adrien Abauzit sur les manifestations des forces de l'ordre

    Les manifestations de policiers qui se répandent dans toute la France sont à mes yeux l’événement politique le plus important de ces derniers mois.

    Résumons les faits.

    Lundi 17 octobre, pour la première fois, des policiers franciliens décident de faire une manifestation sauvage en plein Paris, fait unique dans l’histoire de France. Résolus à se faire entendre, les courageux manifestants ralentissent la circulation sur la sordide avenue des Champs-Elysées, avenue la plus laide au monde, en scandant des slogans bien inspirés (« Cazeneuve t’es fou foutu, la police est dans la rue »), drapeaux français aux poings.

    L’étincelle qui a allumé la mèche est l’agression du 8 octobre dernier, durant laquelle deux policiers ont été brûlés par une bande de racailles semble-t-il peu soucieuse de se « réconcilier » avec la France catholique.

    Face à cette colère, le pouvoir n’a rien trouvé de plus habile que de demander à l’IGPN, la police des polices, de diligenter une enquête « afin de déterminer et de préciser les manquements individuels aux règles statutaires ».

    Malgré cette menace, les marches policières parisiennes ont continué et ont fait tache d’huile en province. Toute la France policière se lève avec dignité : Toulon, Nice, Marseille, Nîmes, Boulogne-sur-mer, Montpellier, Bordeaux, Lyon, Clermont-Ferrand, Nancy, Le Mans, Grenoble, Béziers, Rennes, Nantes, Montbéliard, Toulon, Strasbourg, Tours, Toulouse, Marseille, Forbach, Angoulême, Calais, La Roche-sur-Yon, Les Sables-d’Olonne.

    Partout, la détresse est la même : la police manque de moyens matériels et humains face à la délinquance de masse, dont les principaux protagonistes, nous le savons tous, sont des bourgeois du XVIème et des suédois hostiles. 

    La police est dépassée par ce tsunami de haine et de violence qui s’abat sur la France. Impuissante, car dénuée de moyens d’action digne de ce nom, elle ne reçoit en retour que du mépris de la part de sa hiérarchie, des médias et de la bourgeoisie de gauche. Pire encore, il lui est demandé de faire le « sale boulot » de l’Antifrance, en allant réprimer les sursauts du pays réel, dans les événements type Manif pour tous ou Jour de colère.

    Les forces de l’ordre savent qu’elles ne remplissent pas leur mission. Alors qu’elles voudraient mettre les racailles en prison, on les oblige à cogner sur les Français non reniés.

    Au final, non seulement la police souffre de conditions de travail indécentes, mais en plus, elle a mauvaise conscience.

    En tout état de cause, le mouvement est particulièrement intéressant car il a été lancé à partir des réseaux sociaux, en dehors de tout syndicat, et donc, en dehors de la nomenclature républicaine. Ainsi, il n’est pas sous contrôle et peut aller très loin. Gageons que les policiers, dont nombre d’entre eux jouent leur vie au quotidien, ne baisseront pas les bras facilement.

    Parfaitement consciente de la situation, la nomenclature républicaine tente de récupérer le mouvement. Hier, plusieurs syndicats de police, non dénués d’humour, ont appelé à manifester « silencieusement » tous les mardis de 13 heures à 13 heures 30 devant les palais de justice. Ces mêmes syndicats devraient également bientôt être reçus par François Hollande.

    De son côté, Cambadelis tente de diaboliser le mouvement qu’il qualifie d’« hors la loi » et qui, nous assure-t-il, est piloté en sous-main par le Front national.

    La République, dont l’action consiste à détruire la France, a tout à craindre de ce mouvement. Pour imposer son idéal, elle ne dispose aujourd’hui plus que de la force et de la contrainte, ce qui nécessite d’avoir à sa disposition des instruments de répression disciplinés. Si elle perdait le soutien de la base des forces de l’ordre, la répression du pays réel deviendrait impossible.

    En cette année 2016, face à une réalité de plus en plus invivable, le pays réel défie le régime avec une vigueur nouvelle, ainsi qu’en atteste les frondes des communes refusant de se faire coloniser.

    Dans ce contexte de colère grandissante, la police continuera-t-elle à contenir la pression du pays réel avec autant de zèle ? La République semble elle-même répondre négativement à cette question.

    Adrien Abauzit

    http://suavelos.eu/la-police-au-bord-de-la-rupture

  • La Manif Pour Tous accueille Alain Juppé à Bordeaux

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    Durant son meeting, Alain Juppé n'a pas parlé une seule fois de la famille...

    Michel Janva

  • Intégration des migrants : hébergement, formation et emploi ! Rien que ça…

    Une chose est sûre : les très grosses entreprises si friandes d’immigrés ne sont pas près d’augmenter les salaires…

    Depuis 1996, grâce aux directives européennes du travailleur détaché, nous connaissions « le plombier polonais ». Grâce au « dispositif d’intégration » destiné aux réfugiés, place désormais au peintre en bâtiment afghan, au carreleur soudanais et à l’électricien érythréen.

    Poignées de main et sourires chaleureux, Emmanuelle Cosse et Myriam El Khomri, le 3 novembre, à Champs-sur-Marne, venues rendre visite à ces migrants, étaient aux anges. Il s’agissait de louer le « dispositif d’intégration par l’hébergement, la formation et l’emploi ». La préférence immigrée plus qu’assumée : revendiquée.

    Parce que l’État les bichonne, ces 50 réfugiés d’Afrique et d’Asie centrale ! « On leur propose l’hébergement, la restauration, l’apprentissage du français, une formation [rémunérée !] pour apprendre un métier », énumère, extatique, Madame El Khomri. Nos chômeurs n’en espèrent pourtant pas tant…

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  • Affaires locales, petits arrangements entre amis

    (Le verrouillage est complété parce que les élus savent faire de mieux : des lois) Ainsi la réduction du délai de prescription de l'abus de biens sociaux (ABS). Un délit fourre-tout, plus facile à réprimer que la corruption - qui nécessite d'établir la réalité d'un "pacte de corruption" préalable. L'ABS, c'est tout simplement piquer dans la caisse, peu importe le motif. Avec ce petit plus : le délai de prescription (trois ans, comme tous les autres délits) ne débute pas à la date de l'infraction, mais au moment de sa découverte, qui peut intervenir bien des années plus tard. De ce fait, c'est un délit pratiquement imprescriptible. Régulièrement, un parlementaire plus ou moins bien intentionné propose de revenir à un délai de prescription plus raisonnable. La vigilance des médias et des magistrats a permis d'éviter l'adoption de ce type d'amendement nocturne. Qu'à cela ne tienne, les élus de la République, qui sont souvent aussi des élus locaux, vaccinés contre les interventions flagrantes dans les grandes affaires nationales, reviennent à leur coeur de métier : les affaires locales. De ce point de vue, les cessions parlementaires 2000 et 2001 ont été fastes.
         Par "affaires locales", il faut entendre ces lièvres soulevés par les chambres régionales des comptes, instituées par les lois de décentralisation du début des années 1980. A l'instar de la Cour des comptes (CRC) au niveau national, ces juridictions traquent localement les gabegies et mauvaises gestions de l'argent public. Elles sont à l'origine des mésaventures judiciaires de Jean-Michel Boucheron, maire socialiste d'Angoulême, de Jacques Médecin, maire UDF de Nice, de Patrick Balkany, maire RPR de Levallois-Perret, de Jean-François Mancel, président RPR du conseil général de l'Oise, et de bien d'autres.
         Les collectivités territoriales (municipalités, conseils généraux et régionaux) ignorant la séparation entre exécutif et législatif, il n'est guère étonnant que leurs élus aient souvent affaire à la justice. Les CRC sont des juridictions financières, elles n'ont pas les moyens coercitifs de la justice pénale (détention provisoire, perquisition...), mais elles possèdent une sorte "d'arme absolue" : la faculté de prononcer l'inéligibilité des élus locaux.
         Novembre 2000. Une centaine de membres des CRC manifestent sous les fenêtres de la Chancellerie. Du jamais vu. Les principaux syndicats de magistrats (judiciaires, administratifs et financiers) organisent une conférence de presse commune pour dénoncer les "menaces que font peser les projets de réforme actuels sur la démocratie et l'Etat de droit". Ils visent une proposition de loi initiée par un sénateur RPR de Vendée, ancien trésorier national du parti chiraquien, Jacques Oudin. Elle semble faire consensus entre parlementaires de tous bords. En période de cohabitation, le gouvernement Jospin laisse des élus légiférer sur leur propre "sécurité juridique" et s'en remet à la "sagesse" du Parlement. L'essentiel de cette réforme aux petits oignons tient en deux points : 1) les "lettres d'observation" des CRC, sorte de remontrance préliminaire avant réponse de la collectivité locale mise en cause, ne pourront plus être rendues publiques six mois avant une élection locale ; en cas de désaccord, ces lettres seront susceptibles d'être contestées en appel devant le Conseil d'Etat, prolongeant de plusieurs années leur délai de publication ; conséquence pratique : le vote des électeurs ne risque plus d'être pollué par ces sombres histoires d'argent public ; 2) l'inéligibilité de six ans d'un élu mus en cause ne serait plus automatique : il pourra continuer à parader le temps de longues procédures contentieuses.
         Le débat parlementaire va durer... un an et demi. Le temps pour Michel Charasse, sénateur socialiste du Puy-de-Dôme et ancien collaborateur de François Mitterrand, de dire tout haut ce que beaucoup d'élus pensent tout bas : "Les CRC n'ont pas reçu le droit de se prononcer sur l'opportunité politique des choix et décisions des assemblées locales issues du suffrage universel. Elles ne sauraient, sans violer la séparation des pouvoirs, se prononcer sur des choix politiques qui ne relèvent que des élus et, le moment venu, des électeurs."Charasse s'en prend à "la poignée de magistrats excités qui en demandent toujours plus pour trancher à la place du peuple, quelques petits saints portant le beau nom de magistrats semant le doute dans l'esprit civique sur le thème facile de tous pourris". Tout est dit et bien dit : la séparation des pouvoirs est une conception à sens unique. Valérie Turcey, président de l'Union syndicale des magistrats (USM, syndicat apolitique et majoritaire), ne peut que constater l'incompréhension : "Les élus nagent en pleine paranoïa, ils pensent que les magistrats ne cherchent qu'à leur nuire. D'où leur volonté de les réduire au silence."
         La loi finalement adoptée en novembre 2001 remplace l'inéligibilité automatique par une simple période de suspension, le temps que l'élu remette ses finances locales d'aplomb. Cerise sur le gâteau de l'année 2001, Laurent Fabius ministre de l'Economie, décrète le 7 mars une réforme du Code des marchés publics, toujours au motif d'assurer la "sécurité juridique" des élus locaux, réputés noyés sous la paperasserie au point de ne plus oser prendre la moindre décision d'investissement. Les marchés publics, passés par l'Etat ou les collectivités locales, représentent 8% du revenu national, ils sont à l'origine de bien des affaires de corruption. Laurent Fabius relève le seuil à partir duquel il est obligatoire de lancer un appel d'offre aux différents fournisseurs potentiels (de 100 000 à 200 000 euros). Il exonère de toute mise en concurrence les dépenses dites "récréatives" (incluant buffets et petits fours), sportives ou juridiques (y compris les frais d'avocat d'un élu poursuivi).
         Précédemment tenté de légiférer sur les marchés publics, Alain Juppé avait prudemment renoncé à un débat public sur la question, politiquement trop risqué. En passant par la voie d'un simple décret, et après s'être contenté de consulter quelques élus locaux, Laurent Fabius s'est épargné une mauvaise publicité. Jusqu'à présent, la jurisprudence avait élaboré une définition formelle du délit de favoritisme : seul le non-respect des procédures de marchés publics permettait de condamner des élus. Sous couvert de "simplification", le ministre socialiste les immunise un peu plus. Un an auparavant, le 10 juillet 2000, le vote de la loi Fauchon, du nom du sénateur centriste du Loir-et-Cher, avait réduit la responsabilité pénale des élus : désormais, ils ne peuvent être condamnés que s'ils ont volontairement participé à un délit.
         Poursuivre un élu de la République relève toujours plus ou moins d'un parcours du combattant. L'oeuvre est parachevée sous le quinquennat de Jacques Chirac. Les grandes affaires restaient encore soumises aux aléas d'un juge d'instruction incontrôlable. La loi Perben II, du nom du garde des Sceaux, promulguée le 9 mars 2004, tend à généraliser les enquêtes préliminaires, menées sous le contrôle exclusif d'un parquet aux ordres, de préférence aux informations judiciaires, instruites par un juge d'instruction inamovible. C'est le cas de l'affaire, qui éclate en septembre 2004, des billets d'avions gratuits dont aurait bénéficié Bernadette Chirac, l'épouse du président de la République. Deux ans plus tard, l'enquête était toujours en cours, dans le plus grand secret, sans possibilité d'intervention extérieure d'un avocat ou d'un magistrat intempestif. Sans l'air d'y toucher, la Vème demeure une République des plus bananières...
    Roger Faligot, Renaud Lecadre, Histoire secrète de la Vème République