Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 1869

  • L’enseignement de l’histoire est nécessaire pour l’orientation

    L’abandon programmé de l’histoire

    par Carl Bossard*

    Ex: http://www.horizons-et-debats.ch

    Pour les réformateurs scolaires, l’«histoire» en tant que matière indépendante est superflue. Dans le meilleur des cas, cette tendance restera une note de bas de page… de l’histoire. Remarques concernant un fourvoiement.
    Quiconque travaille avec des jeunes gens connaît leur intérêt historique et leur fascination pour les époques et les cultures. Il connaît leur désir de comprendre leur propre univers et les univers étrangers. Mais leurs connaissances factuelles et celles des relations d’interdépendances entre les faits sont minimes. Détourner les yeux n’est pas une solution; l’école doit faire contrepoids. Mais elle préfère supprimer l’histoire en tant que matière indépendante.

    Tout appartient au présent

    «Actuellement, les jeunes gens vivent de manière interconnectée, dans l’horizontale», déclare l’écrivain zougois Thomas Hürlimann. Et d’ajouter: «Ils sont simultanément à Tokyo, à New York et à Berlin; mais la dimension historique n’est pour eux qu’une page de Wikipédia.» Tout appartient au présent.
    Tout ce qu’on ne peut pas se représenter n’existe pas, pourrait-on en conclure. Voici encore une citation de Hürlimann: «Ma génération, au contraire, a grandi dans la verticale: au début, il y eut l’ancien testament, puis Rome, puis l’histoire de l’ancienne Suisse. Les gens se comprenaient comme une prolongation de ce qui fut autrefois.»1
    Là, Thomas Hürlimann a raison: les dates et les faits restent dans l’horizontale.

    Les connaissances ne naissent pas incidemment

    Elles sont les signatures du présent. Les connaissances et la formation contiennent une verticalité. L’école est donc confrontée à d’importantes tâches. On peut certes distiller des informations utiles des données amassées (cf. «Big Data»), mais elles sont uniquement complémentaires. Elles ne génèrent guère des connaissances. Les connaissances ne naissent pas incidemment. Elles sont le résultat du travail et non l’effet accidentel du fait d’essuyer et de trouver. Apprendre et comprendre, c’est ce que chaque élève doit faire personnellement.
    C’est astreignant. Il faut un enseignement stimulant, un discours basé sur le dialogue et des enseignants très présents. Ce qui importe, ce sont des enseignants exigeant et confrontant leurs élèves à des structures dont les jeunes ne feraient jamais connaissance dans leur propre monde du présent. Donc, un enseignement représentant une force opposante, rempli de courage d’aller à contre-courant. L’horizontale a besoin de la verticale.

    Enseigner de réels contenus sans date d’échéance

    L’école, dans sa mission de conduire les enfants dans le développement de leurs facultés d’apprentissage, est plus importante que jamais. Et c’est pourquoi les plans d’études doivent se concentrer sur les contenus et les connaissances formelles de base permettant de rester durablement capable d’apprendre – et non sur les actualités: de réels contenus sans date d’échéance. Dans une société basée sur les services et la communication, il faut avoir, dans sa langue maternelle, des connaissances linguistiques orales et écrites bien développées. Il est de grande importance d’avoir aussi des capacités élémentaires en mathématiques et en sciences naturelles; une condition absolue est également la qualification en langues étrangères.
    Un autre élément important de formation est de connaître sa propre histoire pour être capable de relier l’origine et l’avenir. Dans notre civilisation moderne, nous avons besoin du sens historique – plus que jamais. Ce n’est qu’ainsi que nous pouvons entrer en relation avec l’étrangeté qui se rapproche de nous et l’étrangeté de notre propre passé, dont nous nous éloignons rapidement, suite au continuel progrès. Une telle attitude permet de coopérer et d’affronter l’avenir positivement. La pensée historique en est la base.

    L’histoire doit être présente en tant qu’histoire

    Mais les écoles suisses ont supprimé l’histoire en tant que matière indépendante. L’histoire erre comme un essaim nébuleux dans le domaine disciplinaire «Sciences de l’Homme et de la société» sous forme de pièces détachées incohérentes: un peu de Lacustres, un peu de Romains, une dose de chevalerie. Aucune vue d’ensemble, aucune connaissance liant les différents aspects, aucune structure, pas même au niveau temporel. L’histoire a été systématiquement dévaluée.
    Aucun nombre d’heures garanti. Guère de contrôles. Le Plan d’études 21 n’y corrige rien, tout au contraire. Il efface l’histoire même au collège. La matière devient une partie du domaine disciplinaire «Espaces, époques, sociétés» – avec la géographie. Y sont définies douze exigences principales. L’histoire n’y apparaît plus qu’en fragments dispersés. Leur valeur n’est pas définie. Ce sont les enseignants qui décident de leur importance. Ces constructions individuelles ne donnent aucune nouvelle valeur à la matière «Histoire».

    Espaces, époques, sociétés

    Aussitôt qu’une discipline disparaît en tant que domaine indépendant, le contenu disparaît également. Dans les têtes des enfants, cela va de soi: «Si l’histoire ne se manifeste pas en tant qu’histoire, elle n’est pas présente dans leurs têtes», précise une didacticienne d’histoire. «La notion ‹Histoire› indique de manière programmatique le contenu principal de la science de l’histoire, son maniement de la temporalité, sa manière de la réflexion et l’analyse du passé», critique l’historien Lucas Burkart.2 Dans un domaine disciplinaire «Espaces, époques, sociétés», cela se perd, ajoute-t-il. L’histoire enseigne de faire des liens dans le sens de la largeur, mais aussi entre le passé et le présent.
    François E. Weinert, psychologue du développement renommé et vice-président de la Société Max-Planck, a déjà mis en garde contre de telles matières groupées: «Les matières en tant que systèmes de connaissance pour l’apprentissage cognitif sont irremplaçables. Il n’y a aucune raison de créer un pêle-mêle hétérogène des matières.» La seule exception étant l’enseignement par projets; là, des phénomènes réels ou des problèmes de notre monde forment le point de départ.

    Une boussole dans un monde complexe

    La dynamique civilisationnelle est effrénée. Mais le regard en avant a besoin du rétroviseur. Plus la société change rapidement, plus la connaissance de sa propre histoire est importante – et la conscience: «Nous venons de là.» Si nous perdons cette dimension, nous perdons la verticale. Si nous nous plaçons uniquement dans l’horizontale et ne nous rapportons qu’au présent, nous perdons nos liens avec l’histoire et donc l’orientation – et sans orientation, il n’y a pas de valeur fondamentale de cohésion possible, et pas d’idée de la raison d’être de la Suisse. L’école permet un regard en arrière; mais ce regard est toujours aussi dirigé en avant. L’avenir a besoin de connaître les origines, pour rappeler l’expression souvent citée d’Odo Marquard.
    C’est pourquoi l’histoire est si importante. Elle raconte des histoires captivantes. Les gens ont besoin des bonnes histoires. Elles éveillent l’intérêt. Elles mènent vers des événements, telles la Révolution française de 1789 et la Révolution helvétique de 1798 ou vers la création de l’Etat fédéral en 1848. Non pas comme des événements isolés, comme un ensemble sans contexte, comme un voisinage sans nom. Ce ne sont pas de simples dates ou de simples faits, appris par cœur et reproduit mécaniquement. Non. Chaque événement est relié au présent dans un large cadre.
    Cela peut être démontré, par exemple, avec l’époque de 1798 à 1848 – l’une des époques les plus passionnantes de l’histoire suisse. Aussi pour les adolescents. C’était la lutte pour la modernisation de la Suisse et de son essor vers l’avenir, le conflit entre l’Etat unitaire et la fédération d’Etats, le conflit entre le centralisme napoléonien français – symbolisé par la pomme – et l’ancien particularisme helvétique – symbolisé par la grappe de raisins. La lutte pendant 50 ans entre la pomme et la grappe fut intensive. Il y eut la guerre; le sang coula. La Suisse en fut presque dissolue. L’Etat fédéral de 1848 amena le compromis – symbolisé par l’orange: un pays varié avec des Etats membres aussi autonomes que possible – grâce à une structure étatique fédérale.
    La parallèle avec le présent est évidente – et voilà donc le postulat de l’historien suisse Herbert Lüthy: «Toute l’histoire est histoire du présent parce que le passé en tant que passé ne peut pas être vécu, mais seulement en tant que passé dans le présent.»

    Les liens sont la clé vers le monde de l’avenir

    C’est uniquement quand nous reconnaissons les choses dans leur contexte, que les mondes historiques apparaissent. La compréhension des liens historiques développe la sensibilité pour les dimensions temporelles et les processus de développement, concernant ce qui a changé et ce qui est actuel. Les liens sont alors la clé vers le monde de l’avenir. Ce n’est pas un hasard si le philosophe Hans Blumenberg qualifia, il y plusieurs années, la formation non pas d’un «arsenal», mais d’un «horizon». Ce n’est pas un assemblement de dates et de faits, mais un moyen de s’orienter. L’enseignement permet de s’orienter dans les mondes intellectuels et historiques.
    Cela ne vient pas tout seul. Chaque compréhension importante – aussi historique – doit être élaborée mentalement. Dans la verticale. Aucune machine à données ne pourra nous épargner cela, dans l’avenir non plus. Et la matière scolaire «Histoire» est une espèce d’assurance de base. Le Land de Hesse, très progressif, avait supprimé cette matière et entre-temps l’a réintroduite – après que l’actualité leur ait fourni les preuves qu’ils étaient dans l’erreur.   

    *    Carl Bossard a été directeur du gymnase/lycée Alpenquai de Lucerne et recteur-fondateur de la Haute Ecole pédagogique de Zoug.

    Source: www.journal21.ch/geschichtsvergessenheit-als-programm

    1    Alexandra Kedves. Thomas Hürlimanns Kirschgarten. In: Tages-Anzeiger du 5/6/15, p. 25
    2    Lucas Burkart. Jugendliche sollten eine Faszination für andere Zeiten entwickeln. In: Neue Zürcher Zeitung du 18/3/12

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Merkel, Facebook et l’épuration numérique

    Le Léviathan Facebook a accouché d’un nouveau monstre dans un grand silence. Baptisé OCCI (Online Civil Courage Initiative/Initiative de courage civil en ligne). Entendez par là : encouragement de la délation des propos xénophobes sur le réseau social. Il a vu le jour à Berlin le 18 janvier dernier lors d’une conférence de presse où Sheryl Sandberg, directrice opérationnelle du groupe, a fermement rappelé que « Facebook n’est pas un lieu pour la diffusion de propos racistes ou d’appels à la violence ». Dans le viseur, non pas seulement les « discours de haine » mais toute forme de dissidence avec la politique migratoire allemande.
    En septembre 2015, alors que l’Allemagne procédait à l’accueil anarchique de plus d’un million de clandestins, la chancelière avait lancé une croisade antiraciste sur Internet, activement soutenue par le ministre de la Justice Heiko Maas pour qui les réseaux sociaux ne devaient pas « devenir une fête foraine pour l’extrême droite ». Les procureurs de Hambourg avaient accentué la pression en novembre en ouvrant une enquête contre plusieurs dirigeants de Facebook pour avoir facilité l’incitation à la haine en ne supprimant que trop rarement (ou trop tardivement) les messages hostiles à la politique migratoire.

    Lire la suite

  • La guerre secrète de Washington...

    En décembre est arrivé un nouveau volontaire étasunien, David Simpson, qui s'est aussitôt rapproché des instances gouvernementales de la République de Donetsk et de l'agence internationale DONi qui a été autorisée a diffuser en exclusivité les premiers entretiens de cet ex-officier de la CIA venu rejoindre la rébellion du Donbass contre l'agression atlantiste menée en Ukraine par les USA et leurs laquais de l'Union Européenne.

     

    Après les premiers entretiens réalisés par le Directeur de Doni News et qui ont abordé l'aspect géopolitiques de l'ingérence étasunienne en Ukraine, j'ai été invité par Janus Putkonen a réaliser en compagnie de Laurent Brayard une premier "entretien militaire" avec David Simpson. Cet entretien général dont vous trouverez un extrait vidéo ici aborde l'implication concrète et exponentielle des services étasuniens dans la crise ukrainienne en général et la guerre dans le Donbass en particulier..

    Au cours de ce premier entretien, l'ex-officier de la CIA nous a confirmé qu'au delà d'un soutien politique et économique affiché par les occidentaux au nouveau pouvoir de Kiev, les USA avaient mis en place sur le terrain depuis l'affaire du "Maïdan" fin 2013, une intervention concrète de leurs services spéciaux, notamment de la NSA et la CIA... 

    Cette ingérence étasunienne incarnée par les visites de Ashton, Biden ou Brennan dès les premières mois de la crise ukrainienne, montre bien l'intérêt porté par les USA et le système libéral à cette région d'Europe, traditionnel "pivot stratégique" des confrontations historiques entre l'Est et l'Ouest.

    Lire la suite 

  • Un otage de l’Hyper Cacher a essayé d’escroquer des éditeurs parisiens

    « J’ai vraiment été très con et je me suis fait chopé (sic), j’ai vraiment honte… » C’est ainsi, selon Le Point, qu’a réagi Patrick T, ami de « Jo » -ce dernier étant ex-otage de l’hyper Cacher de Vincennes-, après l’échec de sa tentative d’escroquerie d’éditeurs.

    Tout a commencé quelques semaines après les attentats de janvier 2015. Patrick T., qui se fait passer pour un communicant, démarche les éditeurs avec son ami Jo qui aimerait faire publier son témoignage de la journée du 9 janvier. L’accueil est chaleureux et les directeurs de collection sont touchés par le récit de l’ex-otage. Les propositions d’à-valoir affluent : 20 000 euros ici, 30 000 là, 15 000 encore, mais avec un pourcentage plus important sur les ventes. L’intermédiaire, quinquagénaire verbeux, qui pose en lunettes de soleil sur son CV en ligne, insiste pour faire monter les enchères…

    Du reste, on notera que les transactions entre BFM et le fonds social juif unifié font accélérer les choses. Il est vrai que ce fonds social a facilement obtenu 60.000 € de la chaîne car, paraît il, celle ci aurait mis en danger les otages… Cependant, officiellement, ce n’est pas l’argent qui motive nos 2 acolytes, et voici ce qu’ils diront, (C’est Jo, l’ex-otage qui parle, bien que le message aurait été écrit par Patrick) : « Je n’en fais pas une question d’argent. J’ai l’intention de redistribuer tous mes droits d’auteur financiers à l’association des victimes de l’Hyper Cacher et à ma synagogue… Pour moi, la meilleure offre financière sera celle qui fera le plus pour la synagogue et l’association des victimes. » Dans le même temps, notre homme, pour faire monter les offres, va jusqu’à falsifier la proposition financière de l’une des maisons avant de la faire suivre à une concurrente, et deux éditeurs ont mordu à l’hameçon.

    Hélas, tout a capoté : Ces deux maisons d’édition appartiennent au même groupe, qui a pu se rendre compte de la supercherie. « Quand on a découvert le pot aux roses, explique un directeur de collection, Patrick T. nous a confié qu’il voulait faire signer un maximum de contrats à son auteur, il voulait d’ailleurs qu’on paie les deux tiers à la signature. Leur plan était d’empocher les virements et de fuir en Israël parce que, disait-il, il n’y a pas d’accord d’extradition. »

    In fine, le témoignage de Jo sera quand même publié par un petit éditeur. Chutzpah oblige, il ne faut pas croire que notre aigrefin démasqué joue profile bas : Ainsi, nous dit le Point, lors de sa promotion, Jo n’a pas hésité à fustiger les gens malhonnêtes qui tentent de profiter du tragique attentat de l’Hyper Cacher…

    http://www.contre-info.com/

  • Pourquoi ils n'ont pas le droit de se dire patriotes !

    Le retour du patriotisme semble très clair dans les mentalités.

    De plus en plus nombreux sont les Français qui prennent conscience de la France. Mais il est beaucoup moins clair dans les élites, qui ont bradé la souveraineté politique de notre pays.

    Et hop ! sorti du chapeau, le patriotisme comme dernier tour de l'illusionniste Hollande pour conjurer le mauvais sort qui s'abat sur la France et (surtout) sur lui-même. Cérémonie aux Invalides, invitation à pavoiser, Légion d'Honneur distribuée à tout va, plaques et commémorations en tout genre, tout cela n'est qu'artifice de communiquant en mal de solution à une popularité en berne. En berne comme les drapeaux lors d'un événement tragique, M. le Président (et non « pavoisés », signe de célébration d'une victoire). Tant qu'on y est, la Légion d'Honneur, pour plaisante qu'elle soit aux Français, récompense ceux qui se sont particulièrement distingués au service de la nation, non d'innocentes victimes. « Si demain la Légion d'honneur devait, à son tour, être dénaturée du fait d'une initiative démagogique alors, la Nation serait en droit de se demander quel respect portent les Grands Maîtres pour notre Premier Ordre national », s'indigne Le général (2S) François Cann, Ancien membre du Conseil de l'Ordre de la Légion d'Honneur.

    Mais au-delà des bourdes d'autant plus habituelles à notre « président » qu'il navigue dans les eaux inconnues du patriotisme, c'est tout le reste de son (in-)action qui fait sonner creux ces dignes discours. Patriote, le « président » qui suit fidèlement la politique migratoire suicidaire d'Angela Merkel ? Patriote, le « président » qui calque sa politique étrangère sur celle des États-Unis ? Patriote, le « président » qui soumet complaisamment le pays aux ordres de Bruxelles ? Patriote, le « président » qui affirme devant le parlement européen que la souveraineté n'a « rien à voir avec le souverainisme » (lequel serait le « déclinisme ») et qui plaide pour la souveraineté européenne ?

    Le patriotisme ne devrait pas être le dernier truc d'un bateleur en bout de course pour sauver sa popularité. Sentiment charnel aussi bien qu'idéal politique, le patriotisme a besoin de la souveraineté pour s'exprimer. Autant de notions qui échappent à Hollande, comme le démontre son action.

    Souveraineté, expression politique du patriotisme

    De quoi nous parle-t-il lorsqu'il évoque une « souveraineté européenne » ? Est-ce le pendant d'un patriotisme européen ? Jusqu'à preuve du contraire, le patriotisme européen est introuvable. Pourtant, en soi, la souveraineté et le patriotisme sont les deux faces de la même médaille. Le patriotisme est un sentiment qui exprime le lien de rattachement puissant et d'appartenance affective à une communauté politique d'individus sur un territoire donné. « La patrie, c'est la terre et les morts », selon la définition de Barres. Au-delà, c'est le milieu naturel de l'expression politique du peuple souverain, qui constitue le cadre tant légitime que légal de la démocratie. S'il existe une civilisation européenne, il n'existe pas de peuple européen... donc ni patriotisme ni souveraineté européenne. Le déficit démocratique de PUE technocratique et sa servilité à l'égard des Etats-Unis et du monde économique le démontrent assez. Jean-Claude Juncker affirmant à l'occasion de la crise grecque qu’ « il ne peut y avoir de choix démocratique contre les traités européens » illustre surtout le mépris de l’UE pour la démocratie. La politique migratoire de Bruxelles démontre celui que leur inspirent les peuples européens.

    Les négociations léonines du traité transatlantique affirment la soumission des technocrates bruxellois aux États-Unis et aux intérêts des firmes transnationales que les Yankees défendent. Tout cela bien sûr avec la bienveillante passivité de notre « président » et l'approbation de Sarkozy.

    Notre pseudo-patriote de « président » et son rival ne savent donc pas que le patriotisme est le ciment, le catalyseur et la source de légitimité de la souveraineté, qui en retour lui offre les moyens fondamentaux de s'exprimer : battre monnaie, faire et exécuter les lois, rendre justice, assurer la sécurité intérieure et extérieure du pays. Autant d'attributs que la France a abandonnés (depuis bien avant Hollande, il est vrai) à l'Union européenne et à l'OTAN.

    Alors s'il est vrai que la souveraineté ne se confond pas avec le souverainisme, ce dernier constitue tout de même l’« expression politique de la défense et de la restauration de la souveraineté nationale [qui] constitue le seul système cohérent de pensée et d'action autour duquel les patriotes auront désormais à se rassembler dans l'unité de leurs convictions propres, pour le bien et la sauvegarde de la France. », ainsi que l'affirme Karim Ouchikh, président du SIEL.

    On ne saurait mieux dire... M. Hollande, le jour où vous serez vraiment patriote, vous serez également souverainiste. On peut rêver.

    Richard Dalleau monde&vie 13 janvier 2016

  • Jean-François Colosimo : « L’alliance de la Turquie avec Daech est objective »

    Jean-François Colosimo a accordé un entretien-fleuve à FigaroVox au sujet du rôle géopolitique de la Turquie au Proche-Orient. Il déplore le double-jeu d’Erdoğan et la passivité de l’Europe.

    LE FIGARO. - On a appris les bombardements d’un village chrétien de Sharanish au nord de l’Irak, dans le cadre des opérations anti-PKK. Juste après les attentats d’Istanbul, la Turquie avait lancé une campagne de frappes aériennes contre Da’ech en Irak et en Syrie. Quel est son ennemi prioritaire, Da’ech ou les minorités ?

    Jean-François COLOSIMO. - Une vague de bombes qui revêt valeur d’avertissement pour l’État islamique et de gage pour les États-Unis ne saurait épuiser la question du double jeu d’Ankara dans la nouvelle crise d’Orient. Le fait de se vouloir à la fois le champion de l’Otan et le passeur de Da’ech n’engage pas d’autre ennemi prioritaire que soi-même. La Turquie est en lutte contre la Turquie. Elle combat les spectres des massacres sur lesquels elle s’est édifiée. Que les minorités, chrétiennes ou autres, souffrent au passage, c’est leur sort. Car toute l’histoire moderne du pays se conjugue dans ce mouvement de balancier perpétuel entre adversité du dehors et adversité du dedans. Et au regard duquel les changements de régime ne comptent guère.

    Comment s’est opéré le basculement d’une Turquie laïque vers l’intensification de l’emprise de l’islam sur toute la société ? Quel est le sort des minorités ethniques et religieuses ?

    Afin de comprendre la Turquie d’aujourd’hui, il faut, comme il est d’habitude en Orient, s’établir sur le temps long. Plusieurs illusions de perspective menacent en effet une claire vision : qu’il y aurait une permanence en quelque sorte éternelle de la Turquie, qu’il y aurait lieu d’opposer la Turquie laïciste de Mustafa Kemal et la Turquie islamiste de Recep Erdoğan, que l’avenir de la Turquie serait nécessairement assuré.

    La Turquie contemporaine est incompréhensible sans l’Empire ottoman, lequel est lui-même incompréhensible sans l’Empire byzantin qui l’a précédé : comment passe-t-on, à l’âge moderne, d’une mosaïque multi-ethnique et pluri-religieuse à des ensembles nationaux et étatiques cohérents ? Or, la décomposition de l’Empire ottoman, entamé dans les années 1820 avec l’indépendance de la Grèce, n’en finit pas de finir. Depuis la chute du communisme, de Sarajevo à Bagdad, les récents incendies des Balkans et les présents incendies du Levant attestent de sa reprise, de sa poursuite et de son caractère, pour l’heure, inachevé. [....]

    La suite sur Le Figaro.vox

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Jean-Francois-Colosimo-L-alliance

  • Stop ou encore ?

    On a connu  Najat Vallaud-Belkacem  très virulente contre les  «cathos» et autres défenseurs des valeurs traditionnelles, ne ménageant  pas ses paroles et ses actions pour défendre et/ou imposer ses vues aux adversaires du  mariage pour tous et de l’enseignement-propagande de  la théorie du genredans les écoles. Dimanche, cela lui est reproché ces dernières heures dans la presse, le ministre de l’Education était au contraire totalement amorphe sur le plateau de  l’émission de Canal +, «Le Supplément».  Elle n’a  réagi en effet que  très, très  mollement aux propos de son voisin, Idriss Sihamedi, qui préside l’association  mahométane baptisée Baraka City. Celui-ci a   affirmé qu’il ne «(serrait)  pas la main aux femmes» et surtout  s’est refusé  à condamner sans ambiguïtés les crimes de l’Etat islamique. Ce qui peut apparaître pour le moins curieux de la part d’un homme à la tête d’une structure qui se prétend à vocation «humanitaire». Devant le tollé,  un(e) membre du  cabinet du ministre a bâclé lundi  une petite bafouille signée Najat Vallaud-Belkacem,  reprenant les formules  d’usage sur les principes fondamentaux de notre République», «l’égalité homme-femme», «le terrorisme et l’obscurantisme»… Et ce sont ces socialistes là qui entendent donner au FN des leçons de professionnalisme… 

    Nicolas Sarkozy  s’est rallié aux vues de Najat Vallaud-Belkacem sur le mariage pour  touscomme il  le confesse dans son livre paru hier, «La France  pour la vie» -« un revirement »  qui pose « une question de crédibilité vis-à-vis des Français » a estimé le député LR  Nadine Morano. Il  est apparu  lui aussi frappé d’une étrange apathie, sans ressort,  lors de l’émission «Sept à huit»  diffusée dimanche soir  sur TF1. Un retour dans une émission populaire  qui n’a pas déclenché la curiosité des Français si l’on en juge  par les audiences, jugées  très « décevantes »,  de cette prestation.

    Un énième come back sur le thème  j’ai changé, je m’excuse, je me suis trompé, j’ai fait des fautes,  mode utilisé pareillement par  un Jean-François Copé, mais qui ne passe pas. Pourquoi ? Et bien parce qu’ils n’ont rien compris  à ce qu’attendent nos compatriotes,  à l’esprit même de la Res publica, de la chose publique, du rôle, de la perception qu’ont les Français  d’un dirigeant politique qui n’est pas là pour étaler ses erreurs et ses faiblesses comme un chanteur de variétés , mais pour indiquer un cap.   

    Les  confessions publiques, les  mea culpa grotesques et qui sonnent faux, rabaissent  le politique au  niveau du pipole,  une chute de niveau qui révèle une nouvelle fois l’américanisation  de nos mœurs. Un  écueil qu’Alain Juppé, reconnaissons lui au moins ce mérite, à su éviter dans ces dernières livraisons en librairie…

    Selon le dernier baromètre politique Odoxa, qui enregistre un nouvel écroulement  de la cote de confiance de  François Hollande (22% , -5 points)  et Manuel Valls (35%, -5 points), celle d’Alain Juppé  candidat des médias,  grimpe à  45% (+1) d’opinions positives. Il serait  loin devant Nicolas Sarkozy (21%)  et  auprès des seuls sympathisants de droite  M.  Juppé (69%, +5) pulvérise le président de LR ( 49%, -9 points).

    Nicolas Sarkozy se sent pourtant surtout menacé par l’opposition nationale, sentiment de peur du FN  et de Marine qu’il  étale dans son livre-confession  au style assez navrant.  Béatrice Houchard le relève dans l’Opinion,  « dés le prologue du livre, 38e ligne : première citation de «la présidente du Front National» (…) les citations continuent, comme un torrent : page 10, page 11, page 12, page 15… Le Front National comme un coup d’obsession permanente .»

    Ensuite «Il faut aller pages 66 et suivantes pour lire un long développement. Avec un souci évident : bien faire la distinction entre le FN et les électeurs du FN (…) Puis, s’en prenant frontalement àMarine Le Pen : Je n’ai rien de commun avec les dirigeants du Front National, dont nombre de discours font frémir à leur inconséquence, leur incompétence, leur décalage complet avec le monde d’aujourd’hui. Mme Marine Le Pen m’honore de ses injures et de ses propos approximatifs depuis des années. Elle n’est ni plus ni moins qu’une héritière qui a mis beaucoup de temps avant de s’apercevoir que son père était « infréquentable. Elle a attendu qu’il soit vieux et faible pour l’affronter et l’exclure. On voit comment ils sont capables de s’occuper d’eux-mêmes. Cela ne donne nulle envie qu’un jour ils s’occupent de la France. »

    « Mais » affirme Mme Houchard, «l’essentiel du message (sur l’opposition nationale) , figurait dès la page 10  : « Il faudra que l’alternance ait lieu. Et si ce n’est pas nous, ce sera, hélas, la présidente du Front National. »

    Il est toujours assez sidérant note Bruno Gollnisch, au regard du bilan proprement catastrophique qui est celui de la droite et  de la  gauche euromondialistes depuis des décennies, de voir un  des responsables  du marasme actuel promettre l’enfer aux Français s’ils avaient  l’idée de s’émanciper  et de voter enfin pour leurs idées. Comme ils l’ont  fait en mars 2014  dans les villes conquises par le FN.  Les électeurs ne n’en plaignent pas, bien  au contraire, alors  même qu’un maire ne dispose  pas de toutes les manettes pour agir sur  le quotidien  de ses administrés.

    Sur le site du quotidien Les Echos, Vassili Joannidès de Lautour,  relaye les inquiétudes dumicrocosme à l’approche de l’élection présidentielle : «Depuis que la gauche a inauguré en 2007 et pérennisé en 2012 le principe d’une primaire, Les Républicains s’y sont également convertis. Alors que la vertu affichée de la primaire est un renforcement de la légitimité militante, voire populaire, des candidats à l’élection présidentielle, elle risque fort de les affaiblir au profit du Front National. »

    «En 2017, quel que soit le favori du premier tour, une candidature de Nicolas Sarkozy et de François Hollande se traduirait nécessairement par l’accession de Marine Le Pen au second tour (…). Quelle que soit l’identité des candidats présents au premier tour de la présidentielle, ceux de droite et de gauche incarneront la politique tant décriée par les Français et dénoncée par le Front National depuis près de 40 ans. Ils représenteront également les échecs de la gauche et de la droite à relever les grands défis auxquels est confronté notre pays ». Certes, mais toute la question  dans la perspective de ce second tour est  de savoirquelle sera la réaction des 44 millions d’électeurs potentiels :  stop ou encore ?  

    http://gollnisch.com/2016/01/26/stop-ou-encore-6/

  • Sarkozy et sa vraie fausse sortie

    C'est aujourd'hui que l’ancien maire de Neuilly publie, à son tour, après Fillon, après Le Maire, après Juppé, après Copé, un livre qu'il intitule bizarrement "La France pour la vie", comme si cet amour à sens unique avait vocation au partage.

    Le contenu est connu à l'avance : il prétend établir lui-même le bilan de son quinquennat et reconnaître certaines de ses erreurs. C'est promis il cessera de ne pas tenir ses promesses.

    Et bien sûr, dans le même mouvement, le même homme commence par revenir sur l'une d'entre elles, non des moindres. Elle avait été faite en novembre 2014, du bout des lèvres il est vrai, aux défenseurs de la famille de "Sens Commun". Il s'était engagé à abroger la loi Taubira. Cela avait contribué à le marquer comme plus "à droite" que son rival Juppé, réputé "centriste". Ceci semble le déranger maintenant. Il dit donc y renoncer parce que "c'est pas facile".

    De toutes les promesses non tenues de l'ancien président Sarkozy, l'une est la plus couramment oubliée : celle d'abandonner la vie politique s'il était battu en 2012. Ce qui est advenu. Ce qu'il n'a pas fait.

    Bien entendu, peu de personnes averties pouvaient croire l'annonce d'un tel renoncement. Il eût semblé pourtant conforme à la logique même, et à la règle qu'observent, pour la plupart, les responsables politiques des démocraties qui fonctionnent normalement, – je ne parle donc pas de la nôtre. Le chef du camp vaincu lors d'une confrontation de cette nature quitte la scène, en principe de façon définitive.

    Le fondateur de la cinquième république allait même plus loin : si l'accord entre le chef de l'État et le peuple dans ses profondeurs est démenti, il doit démissionner. Ce que fit en 1969, après l'échec de sa réforme de régionalisation, le général De Gaulle. J'avais cru comprendre que Monsieur Sarkozy fait profession de s'en réclamer.

    Tout cela ne concerne pas seulement l'intéressé. C'est le signe d'une décadence lamentable aussi bien des institutions, que des équipes dirigeantes et de l'esprit public. Et les seules réactions qui se dessinent marquent le désamour d'un peuple pour l'ensemble de la classe politique qui le pille et le ridiculise aux yeux du monde.

    Il est hélas de fait aussi que les deux prétendants le plus souvent cités comme candidats de la droite pour 2017, sont précisément les deux hommes qui, l'un en 1997, l'autre en 2012 par leurs défaites, défaites l'une comme l'autre largement personnelle, ont permis aux socialistes d'occuper les palais nationaux, Jospin de 1997 à 2002, Hollande beaucoup plus catastrophique encore, depuis bientôt quatre ans. Celui-ci joue lui-même, en vue d'une réélection aussi désespérée que désespérante, de l'effet de rejet et/ou de division que provoquent, chacun à sa manière, ses rivaux plausibles, tous chevaux de retour, tous considérés par de nombreux Français comme responsables de divers échecs nationaux.

    Il se trouve que le 24 janvier, veille même de la publication d'un livre – dépourvu de sens s'il n'annonce pas une candidature, –l'ancien président intervenait sur le petit écran de TF1, lors d'un entretien au magazine "Sept à huit".

    Et il a lâché une nouvelle condition qui devrait relever du simple bon sens. Il déclare qu'il ne se présentera en 2017 "que si c’est utile"."La question de ma candidature ou pas ma candidature, déclara-t-il, n’est pas une question automatique, les semaines et les mois qui viennent vous donneront la réponse", alors qu’on lui demandait quelle serait sa décision s’il ne remontait pas dans les sondages. Et d'autoriser l'hypothèse de son possible renoncement : "Je n’irai que si c’est utile, bien sûr, bien sûr". Sur la question de savoir si les Français souhaitent changer de têtes et de génération : "c’est une question légitime", qu’il dit se poser "tous les jours".

    Doit-on prendre de telles fausses sorties au sérieux ?

    JG Malliarakis

    http://www.insolent.fr/

  • Où va l’argent du contribuable ? Quelques exemples de gabegies…

    C’est la crise ? Pas pour tout le monde ! Si le contribuable est appelé à se serrer la ceinture, il n’en va pas de même chez ceux qui nous gouvernent. En voici quelques exemples parmi d’autres :

    . Pour la conception graphique de sa carte de vœux, le Premier ministre Manuel Valls a fait appel à Publicis, groupe de communication fondé par Marcel Bleustein-Blanchet dont sa fille, Elisabeth Badinter, est la principale actionnaire, et qui est actuellement dirigé par Maurice Lévy, membre du club Le Siècle. Montant de la facture : 36.480 euros. 

    . Les vœux de François Hollande présentés depuis la Maison de la radio « à la jeunesse et aux forces de l’engagement » ont coûté la bagatelle de 250.000 euros pris en charge pour un quart par le ministère de la Jeunesse et pour trois quarts par le ministère de l’Education.

    . Philippe Richert (LR), président du conseil régional d’Alsace-Champagne-Ardenne, a offert aux frais de la collectivité un iPhone 6 et une tablette iPad à ses 169 conseillers régionaux. Montant de la facture : 190.000 euros.

    Il y a de quoi ouvrir une rubrique spéciale quotidienne consacrée à cette façon de dilapider l’argent du contribuable…

    http://www.medias-presse.info/ou-va-largent-du-contribuable-quelques-exemples-de-gabegies/47955