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magouille et compagnie - Page 1873

  • Le bobard du jour est géographique

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    MÉDIAS (Les Bobards d’Or/Polémia)
    Quand l’AFP perd la boussole en méditerranée…
    L’AFP s’affiche mauvais élève du fond de la classe. Dans la nuit du 18 au 19 avril 2015, plusieurs centaines de clandestins ont trouvé la mort « dans le canal de Sicile », qui se trouve entre la Sicile et la Tunisie. Pourtant, la carte de l’AFP montre le « lieu approximatif du naufrage » dans les eaux territoriales libyennes, au nord de Tripoli, la capitale, à plus de 500 km du canal de Sicile… Tous les médias ont rapporté l’information en déplaçant le lieu du naufrage :

    Pour Le Monde : « Le décompte macabre se poursuit dans le canal de Sicile »
    Pour Le Parisien, c’est aussi « dans le canal de Sicile » que le naufrage a eu lieu.
    Les Échos parlent aussi de naufrage dans le canal de Sicile et précisent « au large de Lampedusa ».
    Le Figaro est encore plus précis : c’est « au cœur du canal de Sicile » que le naufrage a eu lieu.

    Tout ceci est géographiquement faux :
    • plus de 250 km séparent le lieu du naufrage de Lampedusa
    • plus de 500 km séparent le lieu du naufrage du canal de Sicile

    Mais le bobard géographique présente un intérêt politique et idéologique : culpabiliser les Européens. Car si le titre avait été « Naufrage au large des côtes libyennes », l’impact aurait sans doute été tout autre, d’autant que les médias se sont empressés, dans le même temps, de crier à « l’Europe démunie » « sommée d’agir » ou encore « au pied du mur »…


    NOVOpress est partenaire officiel de la 7ème cérémonie des Bobards d’Or, qui se tiendra à Paris le 14 mars prochain. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site des Bobards d’Or (bobards-dor.fr) et sur la page Facebook de l’événement.

    http://fr.novopress.info/

  • Pierre Moscovici demande la création d’une nouvelle taxe pour financer les « réfugiés » !

    La folie immigrationniste semble ne pas avoir de limite ! Pierre Moscovici, nullissime premier ministre de l’économie et des finances du président Hollande et actuel commissaire européen à l’économie, a fait part dans l’émission Cpolitique du 21 février 2016 de son souhait de voir créer à l’échelle européenne une nouvelle taxe visant à financer l’arrivée massive des pseudo réfugiés !

    Il est vrai que la générosité du socialiste ne devrait pas affecter son revenu qui grimpe tout de même à 24.000 € par mois, sans compter les petits à côtés…

    http://www.medias-presse.info/pierre-moscovici-demande-la-creation-dune-nouvelle-taxe-pour-financer-les-refugies/49752

     

  • Fin février, le gouvernement cherche déjà de l'argent

    Le budget voté à l'automne 2015 ne tient déjà plus, suite aux nombreuses promesses démagogiques :

    • le plan pour l'emploi et la formation annoncé par François Hollande (2 milliards)
    • la facture du soutien aux agriculteurs (entre 800 et 900 millions)
    • le plan pour l'entretien du réseau routier et fluvial (150 millions)
    • l'aide à la recherche (30 millions)…

    En outre, l'inflation devrait être nettement révisée à la baisse en 2016, ce qui réduira les économies liées au gel des prestations et pèsera sur les rentrées de TVA. De quoi creuser le déficit de 4 à 5 milliards. Globalement, il manque donc d'ores et déjà 7 à 8 milliards par rapport au budget initial

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Tatiana Guturova : 6 questions gênantes sur le mouvement migratoire

    Source : OJIM
    Tatiana Guturova est correspondante de l’agence kazakhe Tengrinews en Serbie. Elle a suivi de près le mouvement migratoire qui a traversé le pays en été-automne 2015.
    Dans l’un de ses reportages, elle pose et se pose une série de questions simples au sujet de ce phénomène, de toute évidence orchestré à ses yeux. Nous avons traduit ce reportage parce qu’il est représentatif des interrogations de nombreux journalistes extérieurs à l’UE, ayant leur tête sur les épaules et délivrés du fantôme de l’autocensure. « Entrée libre aux outsiders » (Мигранты: Посторонним вход разрешен, Tengrinews, 6.11.2015). Morceaux choisis.

    Je me rappelle du jour où je les ai aperçus pour la première fois à Belgrade. Une compagnie de jeunes gars s’était pointée dans un petit café belgradois. Ils semblaient sortir tout droit d’un magazine : coupes dans le vent, lunettes de prix, habits griffés.

    — Réfugiés, a dit mon ami en les montrant de la tête.
    J’ai renversé mon jus.
    — Tu plaisantes ?
    […]
    — Il y en a beaucoup du côté de la gare routière, m’a-t-il confié. Tu verras.

    Il y en avait vraiment beaucoup. Et il en arrivait toujours plus chaque jour. Syriens, Libyens, Afghans, Pakistanais, Iraniens, Marocains : une véritable organisation de nations sinistrées en fuite.

    Les arrivants communiquaient peu avec les Belgradois. Cela dit, ils racontaient volontiers aux journalistes les péripéties de leur parcours, louant l’hospitalité locale : ils n’avaient, disaient-ils, rencontré nulle part un traitement aussi humain. De fait, les Serbes, qui avaient été eux-mêmes récemment contraints de fuir de Croatie, de Bosnie et du Kosovo, prenaient à cœur les misères des migrants. Les gens leur apportaient de la nourriture et des vêtements chauds, et les autorités construisaient en toute hâte des centres de crise où ils les ont déplacés cet automne.

    Cependant les migrants, à l’étonnement de leurs hôtes nourriciers, n’étaient pas trop pressés de rejoindre les centres, et ils s’y opposaient même activement. Ils ne prévoyaient pas de s’arrêter en Serbie. Ils s’empressaient de rejoindre la frontière tant désirée de l’UE et, au-delà, l’Allemagne, où Angela Merkel les avait officiellement invités, promettant d’accueillir 800.000 réfugiés. De fait, cette déclaration de Mme Merkel est à la source de l’afflux de migrants vers le Vieux Continent.

    Si tout le monde fuit, je fuis aussi.

    Comme on le sait, des illégaux arrivaient en Europe auparavant déjà, surtout par la voie maritime et surtout en Italie. Des bateaux chaviraient, des gens se noyaient, les Italiens se plaignaient, les bureaucrates européens n’arrivaient pas à résoudre le problème.

    C’est alors qu’a commencé la guerre en Syrie.

    D’ordinaire, on relie directement ce fait avec la crise migratoire et l’on en reste là, au lieu se poser quelques questions importantes.

    Première question : quand les combats ont-ils commencé en Syrie ? Réponse : en 2011. Des obus volaient partout, comme aujourd’hui ; les populations fuyaient ventre à terre, comme aujourd’hui. Mais pour une raison mystérieuse, la vague migratoire a épargné l’Europe il y a quatre ans. Et personne à Berlin ne leur souhaitait la bienvenue.

    Deuxième question : pourquoi les réfugiés en provenance de Syrie ne sont-ils pas des femmes, des enfants et des vieillards, mais avant tout des jeunes gens en pleine santé ? Lorsque je m’en suis enquise auprès des migrants eux-mêmes, ils en « oubliaient » tout d’un coup leur anglais.

    Certes, les reportages télévisés vous montrent aussi des enfants en pleurs et des femmes enceintes. On a même vu une vieille Afghane de 105 ans débarquer en Europe avec sa famille. Mais il ne faut pas oublier que les télévisions sélectionnent les plans les plus spectaculaires et les plus émouvants.

    Il va de soi que parmi ces centaines de milliers de migrants il existe aussi de vrais réfugiés : des gens brisés, affamés, fatigués, reconnaissants pour toute aide qu’on leur apporte et prêts à demeurer dans n’importe quel pays où ils n’entendent plus siffler les balles. Mais ces gens-là ne sont qu’une vitrine pour les Européens compatissants. Ils sont l’arbre qui masque la forêt de ces jeunes gens dans la force de l’âge, qui constituent la majorité des migrants.

    Troisième question : pourquoi le fleuve des migrants de Syrie héberge-t-il autant d’Africains, d’Afghans, de Pakistanais, d’Irakiens, d’Iraniens et d’autres internationaux pas forcément bienvenus qui errent aujourd’hui en Europe ? À cause de la devise : « Si tout le monde fuit, je fuis aussi ? »

    Quatrième question, qui fait également perdre leur anglais aux migrants : pourquoi nombre d’entre eux, au passage des frontières, ne déclarent pas leur vrai nom, refusent de donner leurs empreintes digitales et indiquent, comme un seul homme, une seule et même date de naissance ?

    Cinquième question : qui est derrière le business lucratif du transport des migrants en provenance du Moyen-Orient, de l’Afrique et de l’Asie vers l’Europe ? Selon des données officieuses, chaque migrant doit payer aux passeurs 5 à 6000 euros pour un passage par voie maritime et 2 à 3000 pour un transport par voie de terre. Selon les estimations de l’ONU, le revenu des passeurs de migrants avoisinerait les 10 milliards de dollars. Il serait intéressant de savoir si tout cet argent va dans une seule et même cagnotte. Et si oui, laquelle ?

    Étonnamment, les Européens préfèrent contourner ce sujet, bien qu’ils parlent énormément de la crise et cherchent activement des solutions. Mais pour une raison obscure, personne ne propose la démarche la plus évidente, qui est de briser les filières clandestines. Se pourrait-il que ces filières soient protégées par un pouvoir intouchable ?

    Certes, les eurocrates ont promis d’identifier les voies de passage maritimes. Trop de gens ont déjà péri noyés — selon les dernières nouvelles, quelque 2800 migrants ont disparu sans traces —, et il devient impossible de fermer les yeux sur cette tragédie. Or on n’a guère vu jusqu’à présent de ces rafiots surchargés s’en retourner chez eux.

    Enfin, la question principale : pourquoi Mme Merkel a-t-elle tout de même invité chez elle pratiquement un million de migrants, en pleine crise, alors que l’Eurozone vacille au bord de l’éclatement ? Les Allemands, qui connaissent le pragmatisme et la froide rationalité de leur Chancelière, ne croient pas trop à l’accès de philanthropie. Mme Merkel a toujours agi avec une lucidité calculée, choisissant de deux maux le moindre. Quelle aurait donc été la pire des éventualités si cette armée de migrants qu’il faut loger, nourrir, habiller, éduquer et contrôler constitue le moindre mal ?

    […]

    Pour le moment, on ne peut affirmer avec certitude qu’une seule chose : les migrants sont devenus une monnaie d’échange dans une lutte pour le contrôle d’une région du monde. L’épicentre de cette lutte est aujourd’hui en Syrie, où se confrontent les intérêts de toutes les grandes puissances. Il serait naïf de supposer que les migrants ont simplement été « projetés » vers l’Europe par la déflagration du conflit, ou que certaines parties au conflit se soient soudain apitoyées sur leur sort. Des millions de véritables réfugiés, privés de tout par la guerre, continuent de vivoter dans des camps en Liban, en Jordanie ou en Turquie. Du sort de ces gens-là, personne ne se soucie.

    Quant aux jeunes gens dans la force de l’âge, pour quelle raison les a-t-on rassemblés aussi vite et expédiés en Allemagne ? Uniquement pour creuser encore un trou dans le budget européen et affaiblir une économie déjà sinistrée par la crise ? Ou bien leur a-t-on fixé une mission plus importante ? On n’aura pas à attendre un demi-siècle pour le savoir.

    http://fr.novopress.info/198630/tatiana-guturova-6-questions-genantes-mouvement-migratoire/

  • Privatisation: la tactique Atlantiste pour attaquer la Russie

    Ex: http://www.histoiretsociete.wordpress.com

    Source : CounterPunch

    Par PAUL CRAIG ROBERTS – MICHAEL HUDSON

    Il y a deux ans, des officiels russes discutaient de plans d’action pour privatiser un groupe d’entreprises nationales dirigées par le producteur de pétrole Rosneft, la banque VTB, Aeroflot, et Russian Railways. L’objectif de départ était de moderniser la gestion de ces sociétés, et aussi d’inciter les oligarques à commencer à ramener leurs capitaux expatriés depuis deux décennies pour les investir dans l’économie russe. La participation étrangère était sollicitée dans les cas où le transfert de technologie et les techniques de gestion pouvaient aider l’économie.

    Toutefois, les perspectives économiques russes se sont détériorées, à mesure que les États-Unis poussaient les gouvernements de l’Ouest à imposer des sanctions économiques contre la Russie et que les prix du pétrole baissaient. Cela a rendu l’économie russe moins attractive pour les investisseurs étrangers. Dès lors la vente de ces sociétés aujourd’hui rapporterait des montants bien inférieurs à ce qu’ils auraient pu représenter en 2014.

    Entre-temps, la combinaison d’une hausse du déficit budgétaire intérieur et du déficit de la balance des paiements a donné aux défenseurs de la privatisation un argument pour pousser davantage aux ventes. Le défaut dans leur logique est leur hypothèse néolibérale selon laquelle la Russie ne peut pas seulement monétiser son déficit, mais a besoin pour survivre de liquider plus d’éléments majeurs de son patrimoine. Nous mettons en garde la Russie d’être assez crédule pour accepter ce dangereux argument néolibéral. La privatisation n’aidera pas à la ré-industrialisation de l’économie russe, mais aggravera sa transformation en une économie rentière dont les profits seront extraits au bénéfice de propriétaires étrangers.

    Pour s’en assurer, le président Poutine a mis en place le 1er février un ensemble de modalités dont le but est d’empêcher les nouvelles privatisations d’être aussi désastreuses que les ventes réalisées sous l’ère Eltsine. Cette fois les biens ne seront pas vendus en dessous du prix du marché, mais devront refléter la réelle valeur potentielle. Les firmes vendues resteront sous la juridiction russe, et ne seront pas gérées par des propriétaires étrangers. Les étrangers ont été invités à participer, mais les sociétés devront rester soumises aux lois et réglementations russes, y compris les restrictions concernant le maintien de leurs capitaux en Russie.

    De plus, les firmes destinées à être privatisées ne peuvent être achetées grâce à un emprunt auprès d’une banque publique nationale. L’objectif est d’obtenir de “l’argent comptant” des rachats – idéalement de devises étrangères détenues par des oligarques de Londres et d’ailleurs.
    Poutine a judicieusement écarté de la vente la plus grande banque de Russie, Sberbank, qui détient la plupart des comptes épargne de la nation. Les activités bancaires doivent évidemment rester largement un service public, et cela parce que la capacité de création monétaire par le crédit est un monopole naturel et de caractère intrinsèquement public.
    Malgré ces protections ajoutées par le président Poutine, il y a de sérieuses raisons de ne pas poursuivre avec ces privatisations récemment annoncées. Ces raisons vont au-delà du fait qu’elles seraient vendues en période de récession économique résultant des sanctions économiques de l’Ouest et de la chute du prix du pétrole.

    Le prétexte cité par les officiels russes pour vendre ces sociétés à l’heure actuelle est le financement du déficit du budget intérieur. Ce prétexte montre que la Russie ne s’est toujours pas remise du désastreux mythe de l’Ouest atlantiste selon lequel la Russie doit dépendre des banques étrangères et des porteurs d’obligations pour créer de l’argent, comme si la banque centrale russe n’était pas capable de monétiser elle-même son déficit budgétaire.

    La monétisation des déficits budgétaires est précisément ce que le gouvernement des États-Unis a fait, et ce que les banques centrales de l’Ouest ont fait dans l’ère post-Seconde Guerre mondiale. La monétisation de la dette est une pratique courante à l’Ouest. Les gouvernements peuvent aider à relancer l’économie en imprimant de la monnaie au lieu d’endetter leur pays auprès de créanciers privés qui drainent les fonds du secteur public via le paiement des intérêts aux créanciers privés.
    Il n’y a pas de raison valable de recueillir des fonds de banques privées pour fournir au gouvernement de l’argent lorsqu’une banque centrale peut créer le même argent sans avoir à payer les intérêts de prêts.

    Néanmoins, il a été inculqué aux économistes russes la croyance occidentale selon laquelle seules les banques commerciales devraient créer de l’argent et que les gouvernements devraient vendre des obligations portant intérêt dans le but de recueillir des fonds. La fausse croyance selon laquelle seules les banques privées devraient créer de l’argent via des prêts mène le gouvernement russe sur le même chemin qui a conduit l’Euro-zone dans une impasse économique.

    En privatisant la création monétaire par le crédit, l’Europe a fait passer la planification économique des mains des gouvernements démocratiquement élus vers celles du secteur bancaire.
    La Russie n’a pas besoin d’accepter cette philosophie économique pro-rentière qui saigne un pays de ses revenus publics. Les néolibéraux l’ont promu non pas pour aider la Russie, mais pour mettre la Russie à genoux.

    Essentiellement, ces russes alliés de l’Ouest – “intégrationnistes atlantistes” – qui veulent que la Russie sacrifie sa souveraineté pour l’intégration dans l’empire occidental utilisent les sciences économiques néolibérales pour prendre au piège Poutine et ouvrir une brèche dans le contrôle qu’a la Russie sur sa propre économie, rétablie par Poutine après les années Eltsine où la Russie était pillée par les intérêts étrangers.

    Malgré quelques succès dans la réduction du pouvoir des oligarques résultant des privatisations d’Eltsine, le gouvernement russe a besoin de conserver les entreprises nationales comme pouvoir économique compensateur. La raison pour laquelle les gouvernements gèrent les réseaux de chemins de fer et les autres infrastructures fondamentales est de baisser le coût de la vie et celui de faire des affaires. Le but poursuivi par les propriétaires privés, au contraire, est d’augmenter les prix aussi haut qu’ils le peuvent. Cela est appelé “appropriation de la rente”. Les propriétaires privés dressent des postes de péage pour élever les coûts des services d’infrastructure qui ont été privatisés. Ceci est l’opposé de ce que les économistes classiques entendent par “libre marché”.

    Il est question d’un marché qui a été conclu avec les oligarques. Les oligarques deviendront actionnaires dans des sociétés publiques avec l’argent des précédentes privatisations qu’ils ont caché à l’étranger, et obtiendront une autre “affaire du siècle” lorsque l’économie russe aura suffisamment récupéré pour permettre que d’autres gains excessifs soient faits.
    Le problème est que plus le pouvoir économique passe du gouvernement au contrôle du secteur privé, moins le gouvernement a de pouvoir compensateur face aux intérêts privés. Sous cet angle, aucune privatisation ne devrait être permise à l’heure actuelle.

    Des étrangers devraient encore moins être autorisés à acquérir des biens nationaux russes. Afin de recevoir un unique paiement en monnaie étrangère, le gouvernement russe remettra aux étrangers des sources de revenus futurs qui peuvent, et qui vont, être extraites de Russie et envoyées à l’étranger. Ce “rapatriement” des dividendes se produira même si la gestion et le contrôle restent géographiquement en Russie.

    Vendre des biens publics en échange d’un paiement unique est ce que le gouvernement de la ville de Chicago a fait lorsqu’il a vendu contre un paiement unique les 75 ans de source de revenus de ses parcmètres. Le gouvernement de Chicago a obtenu de l’argent pour l’équivalent d’une année en abandonnant 75 ans de revenus. En sacrifiant les revenus publics, le gouvernement de Chicago empêchait les biens immobiliers et le patrimoine privé d’être taxés et permettait par la même occasion aux banques d’investissement de Wall Street de se faire une fortune.

    Cela suscitat également un tollé public contre ce cadeau. Les nouveaux acheteurs augmentèrent brusquement les tarifs des stationnements de rue et poursuivirent le gouvernement de Chicago en dommages et intérêts lorsque la ville ferma les rues lors de parades publiques et pendant les vacances, en ce que cela “interférait” avec la rente d’exploitation des parcmètres. Au lieu d’aider Chicago, cela aida à pousser la ville vers la banqueroute. Il ne faut pas s’étonner que les atlantistes aimeraient voir la Russie subir le même sort.

    Utiliser la privatisation pour couvrir à court terme un problème de budget crée un plus grand problème à long terme. Les profits des sociétés russes s’écouleraient en dehors du pays, réduisant le taux de change du rouble. Si les profits sont payés en rouble, les roubles pourraient être dopés par le marché de change étranger et échangés contre des dollars. Cela déprécierait le taux de change du rouble et augmenterait la valeur d’échange du dollar. En effet, autoriser les étrangers à acquérir les biens nationaux russes aide les étrangers à spéculer contre le rouble russe.

    Bien sûr, les nouveaux propriétaires russes des biens privatisés pourraient aussi envoyer leurs profits à l’étranger. Mais au moins le gouvernement russe réalise que les propriétaires soumis à la juridiction russe sont plus facilement réglementés que ne le sont les propriétaires qui sont capables de contrôler les sociétés depuis l’étranger et de garder leurs fonds de roulement à Londres ou dans d’autres centres bancaires étrangers (tous soumis au levier diplomatique américain et aux sanctions de la nouvelle guerre froide).

    A la racine de la discussion sur la privatisation devrait se trouver la question de ce qu’est l’argent et de la raison pour laquelle il devrait être créé par des banques privées plutôt que par des banques centrales. Le gouvernement russe devrait financer le déficit de son budget grâce à la banque centrale qui créerait l’argent nécessaire, tout comme les USA et le Royaume-Uni le font. Il n’est pas nécessaire au gouvernement russe d’abandonner pour toujours des sources de revenus futures simplement pour couvrir le déficit d’une année. Ceci est le chemin qui conduit à l’appauvrissement et à la perte d’indépendance économique et politique.

    La globalisation a été inventée comme un outil de l’empire américain. La Russie devrait se protéger contre la globalisation, et non s’y ouvrir. La privatisation est le moyen pour diminuer la souveraineté économique et maximiser les profits en augmentant les prix.
    Tout comme les ONG financées par l’Occident qui officient en Russie sont la cinquième colonne qui opère contre les intérêts nationaux russes, les économistes néolibéraux de Russie font de même, qu’ils le réalisent ou non. La Russie n’échappera pas aux manipulations de l’Occident tant que son économie ne sera pas hermétique aux tentatives occidentales de reformatage de l’économie russe dans l’intérêt de Washington et non dans celui de la Russie.

    Source : CounterPunch, le 08/02/2016

    Traduit par les lecteurs du site www.les-crises.fr. Traduction librement reproductible en intégralité, en citant la source.

    http://euro-synergies.hautetfort.com/

  • Le remaniement a coûté 250 000 euros rien qu’en frais de déménagement

    Le Canard enchaîné affirme, dans son édition du mercredi 24 février, que les différents déménagements liés au remaniement ministériel ont coûté environ 250 000 euros. Une estimation communiquée par le Secrétariat général du gouvernement, précise l’hebdomadaire satirique.

    Plusieurs ministres ont été contraints de changer de locaux à la suite de l’annonce du nouvel exécutif. L’Opinion avait déjà expliqué que Jean-Michel Baylet, ministre de l’aménagement du territoire, avait réussi à déloger Emmanuelle Cosse, la nouvelle ministre du Logement, du cossu hôtel de Castries (7e arrondissement).

    Deux déménagements en deux mois pour Matthias Fekl

    Le Canard enchaîné indique aussi que la ministre de la Santé Marisol Touraine, après avoir perdu ses attributions liées aux droits des femmes et vexée de ne pas avoir été nommée à la Défense, a « fait savoir à la nouvelle secrétaire d’Etat Laurence Rossignol qu’elle ne pouvait demeurer au 17 avenue Duquesne [7e arrondissement]« . Laurence Rossignol, nouvelle ministre de la Famille, de l’enfance et des Droits des femmes, s’est alors installée à l’hôtel Le Play, boulevard Saint-Germain (7e arrondissement).

    Problème : Matthias Fekl, secrétaire d’Etat chargé du Commerce extérieur et du Tourisme, y était installé depuis décembre. Il a donc dû refaire ses cartons, une seconde fois en seulement deux mois, pour prendre ses quartiers à Convention, précise Le Canard enchaîné. Effet domino : les bureaux étaient déjà occupés par 150 personnes, « une partie de l’Inspection générale du Quai d’Orsay, la Direction générale de la mondialisation et une poignée ‘d’ambassadeurs thématiques' », détaille l’hebdomadaire. Autant de personnes qui ont dû trouver un autre lieu de travail.

    Source : Francetvinfo

    http://www.contre-info.com/le-remaniement-a-coute-250-000-euros-rien-quen-frais-de-demenagement#more-41097

  • La Sécu, forme étatique de contrôle et de déresponsabilisation, est « un des fromages » des syndicats

    Eric Verhaeghe a été administrateur de l’ACOSS (la caisse nationale des Urssaf), de la CNAV (les retraites), de l’UNEDIC (l’assurance chômage), de Pôle Emploi, de l’AGIRC (les retraites complémentaires), de l’ARRCO (les retraites des cadres), et président de l’APEC (association de conseil de cadres)… Il déclare à Samuel Martin dans Présent :

    "[...] Les organisations syndicales détiennent des milliers de mandats dans les innombrables conseils d’administration de la sécurité sociale. Ce sont autant de raisons de vivre pour des délégués qui n’ont absolument pas envie de retourner à l’usine. Pour les syndicats, le détricotage de la sécurité sociale présente donc un risque de déstabilisation interne. C’est d’ailleurs pourquoi les syndicats s’opposent à la fiscalisation de l’assurance-maladie : du jour où la santé n’est plus financée par des cotisations, mais où elle est financée par l’impôt, la gouvernance paritaire de la branche maladie ne se justifie plus. Toutes les organisations syndicales se battent donc pour conserver une forme paritaire à la Sécu et éviter une fiscalisation de ses ressources, même si celle-ci serait plus juste en étant financée par l’impôt plutôt que par les cotisations sur le travail.

    On nous assure que la France a « le meilleur système » de protection du monde. Lieu commun ou gros mensonge ?

    La France a le système le plus assisté du monde, mais ses performances sont médiocres par rapport à son coût. Pour le maintenir à flot, le gouvernement est obligé de diminuer sans cesse ses remboursements tout en augmentant ses recettes. Regardez ce que la Sécurité sociale rembourse sur les lunettes et les soins dentaires et vous aurez la réponse à cette affirmation. Les Français auraient une meilleure vue et une plus belle dentition pour moins cher si la Sécu ne s’occupait plus de ces sujets. [...]

    Une des clés de sortie du système est le revenu universel, selon vous, afin d’équilibrer la liberté de chacun et la solidarité de tous. Quels seraient, en quelques mots, les avantages de ce revenu universel ?

    Le revenu universel a deux avantages majeurs. D’abord, celui de la simplicité : toutes les allocations si compliquées seraient remplacées par une allocation unique, d’un montant uniforme, qui permettrait à chacun de s’assurer tout au long de sa vie contre les risques sociaux. On remplacerait donc la Sécu par un système qui ressemble à l’assurance auto (sauf pour les maladies graves, bien entendu, qui continueraient à être prises en charge par la société) : on est obligé de s’assurer, on reçoit une somme mensuelle pour ce faire, mais on choisit librement son assureur et son niveau de couverture. C’est ici le deuxième avantage du revenu universel : il est extrêmement égalitaire, solidaire et responsable. Il est versé à tout le monde de la même façon. Il n’y a donc pas ceux qui reçoivent et qui ont intérêt à ne pas travailler, et ceux qui ne reçoivent pas et qui sont lésés. Notez que ce système ne désincite pas à travailler : les sommes versées au titre du revenu universel doivent être utilisées pour s’assurer contre les risques. Ceux-ci peuvent être élargis. On pourrait utiliser le revenu pour financer les études des enfants, ou pour acquérir des biens de ce type. Dans tous les cas, il serait versé quelle que soit la condition des bénéficiaires."

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Le monde selon Monsanto : rappel utile en pleine affaire de microcéphalies au Brésil

    Avec 17.500 salariés, des milliards de dollars de chiffre d’affaires annuel et une implantation dans quarante-six pays, Monsanto est le leader mondial des OGM, mais aussi l’une des entreprises les plus controversées de l’histoire industrielle. Production de PCB (pyralène), de polystyrène, d’herbicides dévastateurs (comme l’« agent orange » pendant la guerre du Viêtnam) ou d’hormones de croissance bovine et laitière (interdites en Europe) : depuis sa création en 1901, la firme a accumulé les procès en raison de la toxicité de ses produits. Grâce à la commercialisation de semences transgéniques, conçues notamment pour résister aux épandages de Roundup, l’herbicide le plus vendu au monde, elle prétend vouloir faire reculer les limites des écosystèmes pour le bien de l’humanité. Qu’en est-il exactement ? Quels sont les objectifs de cette entreprise, qui, après avoir longtemps négligé les impacts écologiques et humains de ses activités, s’intéresse tout à coup au problème de la faim dans le monde au point de se donner des allures d’organisation humanitaire ? Alors que le nom de Monsanto est pointé du doigt dans l’affaire des microcéphalies du Brésil erronément mises d’abord sur le dos du virus Zika, ce reportage est à (re)voir.

     

    http://www.medias-presse.info/le-monde-selon-monsanto-rappel-utile-en-pleine-affaire-de-microcephalies-au-bresil/49693

  • L'Etat aidera seulement les communes qui acceuillent des immigrés

    Lu dans Minute :

    6a00d83451619c69e201b7c8192894970b-250wi.jpg"Le 15 janvier [...], Manuel Valls a écrit aux préfets pour annoncer une rallonge de 800 millions d’euros à destination des communes. L’objectif est de « conforter les initiatives des collectivités qui, en assurant une part prépondérante de l’investissement public, contribuent à doter la France d’équipements structurants nécessaires à son attractivité et à son développement ». [...]

    Mais ce fonds de soutien à l’investissement public local est également destiné à des projets « de développement d’infrastructures en faveur de la mobilité ou de l’accueil de populations nouvelles, notamment en matière de construction de logements et d’équipements publics rendus nécessaires par l’accroissement du nombre d’habitants ». Les villes dont la population augmente vont donc pouvoir faire face aux nouveaux besoins, croit-on. Grossière erreur!

    L’annexe qui accompagne le courrier du premier ministre est précise et restrictive. Tout le monde n’y a pas droit! « Dans le cadre de l’accueil de 24000 migrants annoncé par le président de la République le 7 septembre 2015, le fonds a vocation à être mobilisé afin d’accompagner les collectivités locales sur le territoire desquelles seront accueillis ces nouveaux réfugiés »! En bref, si tu veux une subvention pour agrandir ta maison de retraite ou agrandir ta crèche parce que de nouvelles familles se sont installées dans un lotissement de ton village, tu peux toujours aller chercher ailleurs. En revanche, si tu agrandis ton école pour accueillir des immigrés, l’Etat te signe un chèque! [...]"

    Michel Janva