Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

magouille et compagnie - Page 2191

  • En un an, 30% de salariés low cost en plus en France

    Autorisé par le droit européen, le recours à des travailleurs dits « détachés » venus de toute l’Europe explose. Au prix de nombreux abus.

    Ne tirez plus sur le plombier polonais : la France, à présent, doit composer avec des maçons bulgares, des cueilleurs roumains ou des chauffeurs de poids lourds slovaques. Des salariés que l’on appelle « détachés », censés travailler pendant quelques semaines ou quelques mois dans un autre pays, en conformité avec la directive européenne sur le détachement. Leur rémunération nette est alignée sur celle de la branche dans laquelle ils travaillent.

    En revanche, leurs cotisations sociales sont versées dans leur pays d’origine. Avec de solides économies à la clé : en 2011, les seules charges patronales se montaient à 38,9% du salaire en France, mais à 6,3% à Chypre… De la main-d’œuvre low cost, comme les centaines de travailleurs (polonais pour la plupart) qui ont été embauchés sur le chantier de l’EPR à Flamanville. Nombre d’entre eux étaient salariés de la société Atlanco, dont l’une des filiales est à Chypre.

    Concurrence faussée

    Ce procédé reste difficilement quantifiable, car il est sous-déclaré. Une chose est certaine, il n’est plus marginal.

    En 2011, la Direction générale du travail a recensé 145.000 salariés détachés, pour un nombre d’heures équivalant à 21.000 jobs à temps plein (+30% par rapport à l’année précédente).

    Et elle a estimé à 300.000 le nombre réel de travailleurs détachés. Plusieurs fédérations professionnelles ont alerté les pouvoirs publics. Au printemps, deux rapports parlementaires sont parus sur le sujet : celui d’Eric Bocquet au Sénat, et celui cosigné par Gilles Savary, Chantal Guittet et Michel Piron à l’Assemblée nationale….

    Challenges via http://fortune.fdesouche.com/331531-la-france-un-pays-au-bord-de-linsurrection#more-331531

  • La France, un pays au bord de l’insurrection

    Les socialistes au gouvernement ne parviennent plus à imposer leurs décisions. Un vent de fronde souffle sur le pays et le rend ingouvernable, dramatise le quotidien allemand [Frankfurter Allgemeine Zeitung].

    La France est au bord de l’insurrection. Les socialistes au pouvoir à Paris ne parviennent plus à imposer leurs décisions. Qu’il s’agisse de l’introduction d’une écotaxe, de la taxation (rétroactive) des assurances-vie et de l’épargne logement ou d’une hausse de la fiscalité des entreprises, aussitôt une vague de contestation balaie le pays et au bout de quelques jours le gouvernement renonce à ses mesures.

    Ainsi, au reproche d’incompétence s’ajoute maintenant une impression de faiblesse. A juste titre : le Parti socialiste est traversé par des batailles de courants. Jour après jour, les alliés écologistes prennent leurs distances vis-à-vis de la formation au pouvoir. Les ministres se disputent publiquement, il n’y a plus de discipline de gouvernement, aucune ligne politique n’est discernable. Le président François Hollande est plus impopulaire qu’aucun autre chef de l’Etat avant lui. Son Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a perdu toute autorité. Hollande avait envisagé de changer de chef du gouvernement une fois passé les municipales de 2014. Mais il paraît douteux qu’il puisse attendre jusque-là.

    Quant aux municipales [des 23 et 30 mars], elles devraient logiquement aboutir à un fiasco. Dans les communes, les socialistes, qui tiennent la mairie de la plupart des grandes villes, pourraient être sévèrement battus. A en croire les spécialistes des instituts de sondage, aux législatives européennes [du 25 mai], le Front national de Marine Le Pen risque de terminer en tête, devant l’UMP, le parti de droite dans l’opposition. Et les socialistes n’arriveraient qu’ensuite, selon les prévisions du moment.

    Hollande paie aujourd’hui le prix d’une victoire présidentielle remportée à l’aide d’un programme complètement utopiste, promettant que la France surmonterait la crise financière et économique sans exiger de sacrifices de ses citoyens et sans réformes en profondeur, notamment dans les services publics. Grâce à une croissance soutenue par l’Etat et financée par une hausse des impôts sur les riches.

    La croissance tarde toujours à se montrer. Les impôts et les taxes, en revanche, ont brutalement augmenté, surtout pour les revenus moyens. Les économistes et les sociologues mettent déjà en garde contre la menace d’une grève fiscale. Les agriculteurs et les chauffeurs routiers qui manifestaient en Bretagne arboraient des bonnets phrygiens*. Ça sent la révolte.

    —————————-

    * En réalité, des bonnets rouges, symbole non de la Révolution française de 1789, mais de la Révolte du papier timbré de 1675, qui a vu se lever les Bretons contre une nouvelle taxe imposée par Colbert, au mépris de l’autonomie fiscale en vigueur en Bretagne depuis 1532. (Ndt)
    - Article original en allemand : Frankfurter Allgemeine Zeitung
    - Traduction : Courrier International
  • Leonarda : vers la dictature du sentiment

    À l'heure où nous écrivons, depuis le Kosovo, Leonarda et sa famille crient à l'injustice, à propos de leur expulsion du territoire français, pendant que chaque homme politique hexagonal y va de son appréciation sur la question. Psychodrame ? Crise du régime ? Crise des certitudes de gauche ? Un peu tout cela sans doute...
    Manuel Valls a donné des consignes pour faire appliquer les lois concernant l'expulsion des étrangers sans papier. Il a désigné les Roms parmi les personnes « incapables de s'intégrer » (cela au mépris d'une Tradition millénaire d'accueil des Romanichels). Voilà une famille qui ne peut prouver aucune recherche d'emplois, voilà un père qui bat régulièrement ses filles et vit de menus larcins, voilà une famille kosovare ou italienne (ou les deux...), qui est entrée sans papier ou en brûlant ses papiers italiens, comme ils le prétendent aujourd'hui... Il faut dire que le système social italien, pratiquement inexistant, n'offre pas les mêmes prestations que le système français ! L'expulsion de la famille de Leonarda apparaît d'une part comme parfaitement légale (elle a été décidée par un tribunal français) et elle est parfaitement cohérente, dans la perspective du discours que le ministre tient actuellement. Une enquête administrative est diligentée, histoire de faire porter le chapeau, au choix, au ministre ou au préfet. Les choses auraient pu et auraient dû en rester là.
    J'accuse ?
    En réalité, il n'en est rien. Leonarda pourrait être comme un nouveau Dreyfus. Ce qui est en cause, ce sont les circonstances de son expulsion. Il a suffi que la police débarque pendant une sortie scolaire, pour emmener la susdite, sans la moindre violence. Aussitôt, le paysage audiovisuel est en émoi. C'est une rafle, dit Esther Benbassa, comme aux jours les plus sombres, etc. Vincent Peillon déclare qu'il faut « sanctuariser l'école ». On ajoutera pour lui : et les sorties scolaires ! Mais surtout les lycéens se déchaînent à la veille des vacances de Toussaint : « Avec ou sans papiers, ils sont comme nous, ce sont des élèves. » On aurait pu dire : « Ce sont des hommes. » On comprend que la logique qui gouverne ces jeunes esprits est celle du cosmopolitisme intégral et de l'ouverture totale des frontières. Rien n'est plus irrationnel, rien n'est plus contraire à l'Etat de droit quand on y réfléchit deux minutes. Mais on ne réfléchit pas. On est sous l'emprise du sentiment, du compassionnel. Prime aux larmes ! Honte à qui ne pleurerait pas ! On peut dire qu'entre la compassion, qui est un sentiment typiquement chrétien, sentiment dont on peut dire qu'il est né au pied de la Croix et le compassionnel que l'on voit à l'œuvre aujourd'hui, il y a une immense différence : le compassionnel n'est ni actif ni efficace, il n'a pas besoin d'être réaliste, comme doit l'être la charité. Il se contente d'affirmer une bonne conscience sans limite - celle du citoyen de gauche.
    Peut-on préciser ? Quelle bonne conscience ? Je la trouve parfaitement exprimée par Claude Bartolone, président de l'Assemblée nationale. Voici ce qu'il vient de twitter : « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la Gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme. » Le vocabulaire religieux peut surprendre chez ce laïc pur jus, chez ce franc-maçon assumé. Il est pourtant de circonstance. Claude Bartolone est juriste. Il sait parfaitement qu'« il y a la loi », il le dit. Mais il existe quelque chose qui est plus grand que la loi et qui mérite que l'on fasse scandale, même si l'on doit mettre la loi en cause. Ce quelque chose, c'est ce que Bartolone désigne comme « des valeurs avec lesquelles la gauche ne peut transiger ».
    Le cœur contre la loi
    Il y a deux questions qui se posent à travers cette affaire : la première, faut-il appliquer la loi ? Et la deuxième : la Gauche, parce qu'elle est de gauche, a-t-elle le droit imprescriptible de ne pas appliquer la loi ? A-t-elle, à travers le monopole revendiqué du cœur le pouvoir de déclarer une loi ringarde ?
    Nous verrons ce qu'il adviendra de « l'affaire Leonarda ». Mais je crois que la Gauche défendra avec la dernière énergie ce pouvoir qu'elle a d'agir et de faire agir au-dessus du droit, au nom du « Bien ». Claude Bartolone nous fait croire que son intérêt pour cette famille relève de l'humanisme. En réalité, il relève certainement du calcul électoral. La Gauche synonyme aujourd'hui pour l'électeur moyen de hausse incontrôlée de l'impôt et de précarité économique. Elle a donc perdu la France moyenne. Si, à travers des expulsions médiatisées, elle en vient à perdre aussi l'électorat issu de la Diversité, celui qui a fait gagner François Hollande, alors littéralement, elle n'a plus rien en main. Le calcul politique « sarkozyste » de Manuel Valls aurait pu fonctionner. Seulement voilà : le modèle de la Social démocratie est à bout de souffle (comme le montre l'ampleur de la dette et la terrible question pendante des retraites). Il ne reste donc plus à la gauche que l'idéologie. Laquelle ? Non pas le socialisme, cela fait longtemps qu’on l'a oublié celui-là, mais le mondialisme et le cosmopolitisme, l'idéologie mise en place dans années 1980 par François Mitterrand pour assoir sa légitimité, qui se trouve après tout en accord avec la Non-pensée officielle des instances bruxelloises. La surenchère idéologique des lycéens est aujourd'hui, au nom du compassionnel, la seule chance de la Gauche, comme très bien compris Jean-Luc Mélenchon, qui là-dessus a comme souvent un métro d'avance, gageons que malgré Pépère, cette Gauche va jouer son jeu à plein. On n'est pas à l'abri d'une montée à l'extrême.
    Puisqu'elle ne peut pas se targuer de ses résultats (qui sont calamiteux), elle va pratiquer la fuite en avant : tout faire pour exclure et marquer du sceau de l'infamie civique ses adversaires quels qu'ils soient.
    Au nom du compassionnel, le cosmopolitisme antinational devient plus que jamais l’idéologie « moralement » obligatoire, comme était obligatoire le marxisme sous Staline.
    Jean-Michel Hardy monde & vie 22 octobre 2013

  • Nouvelle atteinte à la liberté hier soir à Paris

    Témoignage d'une Sentinelle (1) concernant la soirée d'hier, 2 novembre :

    "Nous étions hier soir une bonne vingtaine de Sentinelles devant le domicile présidentiel rue Cauchy (22h40), en réel mode "sentinelle" c'est-à-dire espacés les uns des autres, sans slogan ni trouble à l'ordre public. Nous sommes arrivées par vagues successives ; il y avait outre les deux policiers en civil, une fourgonnette de police déjà sur place.

    Nous étions espacés, silencieux. Il est vrai que quatre d'entre nous avaient un bonnet rouge, et on devinait un sweat LMPT, mais ce ne sont que des vêtements (!) il n'y avait ni inscription écrite ni revendication exprimée.

    Moins de dix minutes après notre arrivée un escadron de Gendarmerie Mobile et une Cie de CRS (environ 100 hommes au total) nous ont regroupés sur un seul trottoir, bien serrés et nous ont parqués 100 m plus loin. Refus d'explications, refus de contrôler nos identités. Attente... Un commissaire arrive. Je lui présente mes papiers. Il fait relever mon identité, me dit que je vais pouvoir partir, puis après un échange à la radio se ravise. Fait contrôler TOUTES les identités.

    Veut un "volontaire pour se désigner responsable et être auditionné". Refus collectif. Alors nous serons tous auditionnés (!) Au commissariat, nouveau contrôle de TOUTES les ID plus d'une heure après interpellation. Il nous relâchent vers 1h00 du matin, sauf deux en GAV. Sommes en train de préparer plainte collective avec avocat".

    Michel Janva

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

    1) https://www.facebook.com/photo.php?fbid=640690915977668&set=a.608244232555670.1073741835.603529186360508&type=1

  • Béatrice Bourges : "Il faut résister sur tous les sujets"


    Béatrice Bourges répond longuement à la Voix de la Russie, à propos de l'avenir du Printemps français et des dangers qui menacent notre humanité. Extraits :

    L'avenir du Printemps français

    "LMPT est devenue une association, spécialisée sur le gender, la PMA, la GPA. Le printemps français, quant à lui, a étendu le combat à d'autres sujets. A tout ce qui touche à la dignité de la personne humaine, quel que soit le domaine. Pour le début 2014, nous avons prévu de passer à une action de masse. [On a des chances d'obtenir un résultat] si on réunit les gens autour du mécontentement que génère la politique de François Hollande et de son gouvernement. (...) François Hollande va multiplier les bévues et le peuple français est mûr pour crier sa révolte."

    Le rôle du Front national

    "Marine Le Pen est la seule à avoir dit qu'elle annulerait cette loi Taubira. Je lui en sais gré. Mais à l'intérieur du FN, ils sont assez divisés sur cette question. J'attends du FN qu'il se mette très au clair sur ces questions là. (...) Cela va au delà du mariage. Le FN doit se prononcer sur la rupture anthropologique qu'on nous impose actuellement."

    La rupture anthropologique

    "La politique découle de la place que l'on veut faire à l'homme. (...) L'homme, pour être un être responsable, doit pouvoir toujours agir avec son libre arbitre, selon son autonomie et sa conscience, sa connaissance et sa sensibilité d'être humain. L'homme est un maillon, qui fait partie d'une chaîne qui s'appelle l’humanité. Il a besoin que sa transcendance soit reconnue et respectée et il a aussi besoin des autres. Ce que le régime veut nous imposer actuellement, sans aucun respect pour ceux qui pensent différemment, c’est une société nihiliste, un homme exclusivement producteur consommateur, un homme qui n'a ni besoin d'un dieu, ni des hommes, à tel point qu'il n'aura bientôt même, si l’on n’y met fin, plus besoin des hommes pour procréer et pour assurer sa descendance. (...)
    On veut couper l’homme de la nature mais la nature l’emportera toujours car c’est dans la nature que réside la Vérité et la Vérité est toujours la plus forte."

    Le transhumanisme, nouveau totalitarisme

    "Avec le trans-humanisme, le mythe de l'homme parfait, qui a pour but de transformer l'homme en un homme « sans défaut », sans faiblesse et sans fragilité, (...) on arrive dans le totalitarisme. (...) L’objectif est de transformer la nature intrinsèque de l'homme en mettant des puces dans son corps, en augmentant le volume de son cerveau, en palliant à toutes faiblesses et à toutes fragilités et éliminant ceux qui ne correspondent pas à ce standard. Lorsqu’une société ne sait pas prendre soin de ses plus fragiles, elle tombe dans la barbarie car elle se déshumanise."

    La théorie du genre

    "Ils n'en parlent plus maintenant car ils ont lancé un pavé colossal dans la mare. Le but est de faire rentrer cette théorie dans les esprits. Le matraquage de ce sujet est subversif ou passe par des messages subliminaux.

    Sans évidemment tomber dans l'idée de grand complot, on peut observer des connexions internationales dans cette idéologie : l’ONU, l’UNESCO, Bilderberg, les Francs-Maçons, et on peut également observer que les grosses entreprises se sont également emparées de ce sujet. Ce n'est pas un hasard.

    Le but est d'avoir un monde nihiliste, composé d’hommes coupés de leurs origines, des producteurs consommateurs, défragmentés, en bref, un monde sans âme."

    Le "Grand remplacement"

    "Ce métissage permet de couper les gens de leurs origines. On arrive ainsi à défragmenter les sociétés. Il faut analyser les différents phénomènes dans leur globalité et non de manière isolée. Quand Renaud Camus dit que le « Grand Remplacement » participe à cette défragmentation de nos sociétés et de nos familles, il a raison. Tous les sujets touchant à notre vie, à nos familles, à nos enfants, à notre société, forment un tout."

    Que faire ?

    "Il faut s'organiser. Il faut résister sur tous les sujets. Tout d’abord, il ne faut pas lâcher sur la loi Taubira, sinon on nous fera passer d'autres mesures mortifères pour notre civilisation.

    Je suis pour la désobéissance civile. Un maire doit accepter d'aller jusqu'à la prison pour ne pas célébrer de mariage si sa conscience le lui impose. Les parents doivent retirer leurs enfants des cours sur le Gender... Il faut être prêt à aller jusqu’au bout de nos convictions, même au prix de très grands sacrifices."

    Article complet :

    partie 1 http://french.ruvr.ru/2013_10_30/Printemps-Francais-Beatrice-Bourges-prepare-la-riposte-Partie-1-6527/

    partie 2. http://french.ruvr.ru/2013_11_02/Printemps-francais-Beatrice-Bourges-prepare-la-riposte-Partie-2-1219/
    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

    http://www.lesalonbeige.blogs.com/

  • Otages : le billard à trois bandes de Iyad Ag Ghali – Par Bernard Lugan

    Fondateur du mouvement touareg islamiste Ansar Dine et responsable de la prise de Mopti (Konna) le 9 janvier 2013 et du raid sur Bamako qui déclencha l’Opération Serval, Iyad Ag Ghali, vient de réussir un coup de maître qui le replace au cœur du jeu politique malien. En utilisant les otages, il a négocié un blanc-seing avec les Français, mais, surtout, débarrassé de ses encombrants alliés d’Aqmi par l’Opération Serval, il a réussi ce qu’il cherchait en vain à faire depuis le mois de janvier 2012, début de la guerre du Mali, à savoir être un interlocuteur« incontournable ».

    Rappel historique : né dans la région de Kidal dans les années 1955, Iyad Ag Ghali est un Touareg de grande tente puisqu’il est de noble ascendance ifora. En 1990, il déclencha la grande révolte des Touareg du Mali qui se termina en 1992 par un accord au terme de négociations parrainées par l’Algérie et par la France. La paix revenue, il se lança dans les« affaires », c’est-à-dire dans tous les trafics à travers le Sahara et il devint ensuite l’interlocuteur de toutes les chancelleries à l’occasion des nombreux enlèvements de ressortissants européens qui eurent lieu dans la région.

    En mai 2006, avec Ibrahim Ag Bahanga, à Kidal, il lança une rébellion qui se termina moins d’un mois plus tard à la suite d’accords signés à Alger le 4 juillet. Afin de l’éloigner du Mali, le président de l’époque, Amadou Toumani Touré, dit ATT, le nomma comme diplomate en Arabie saoudite. Il en fut rapidement rappelé, les autorités saoudiennes le soupçonnant d’activités illicites et lui reprochant un mode de vie peu conforme aux lois islamistes en vigueur dans le pays. Il s’installa alors à Bamako où il afficha une subite et radicale conversion à l’islam le plus rigoriste, ce qui surprit ses amis, ses goûts plus que connus pour les divers plaisirs de la vie n’étant pas un secret… Contrairement à ce qui est souvent dit, ce n’est pas en Arabie saoudite qu’il reçut l’ « illumination religieuse », mais à Bamako, auprès des islamistes locaux dont il entreprit de se faire des alliés. Ceux qui l’ont fréquenté avant cette« conversion » pensent qu’il fit là un choix peut-être d’abord politique.

    Au mois d’octobre 2011, les contingents touareg malien et nigérien de l’armée du colonel Kadhafi rentrèrent au pays. Au mois de janvier 2012, Iyad Ag Ghali passa à l’action en ordonnant aux touareg Iforas de l’armée malienne de déserter. Au même moment, eut lieu l’insurrection touareg qui fut rapidement maîtresse de tout le nord du Mali où le MNLA proclama l’indépendance de l’Azawad. Cependant, des tensions éclatèrent entre les chefs touareg et Iyad Ag Ghali qui ne put s’imposer à la tête du mouvement décida de se rapprocher des diverticules d’Aqmi. Allié aux islamistes, il mit le MNLA en déroute.

    Au mois de décembre 2013, des rivalités stratégiques importantes opposèrent les chefs des divers mouvements islamistes et islamo-touareg. Pour Aqmi, la priorité était alors de consolider l’implantation des Iforas afin d’en faire le point de rayonnement du Sahélistan islamiste. Iyad Ag Ghali avait une toute autre stratégie : certes, il était devenu « islamiste »,mais avant tout, c’était un Touareg qui luttait pour la reconnaissance des droits de son peuple. En fin analyste de la situation politique, il savait que jamais la communauté internationale n’accepterait la sécession du nord Mali proclamée par le MNLA ; c’est pourquoi il décida de prendre Bamako afin d’y être en position de force pour imposer de l’intérieur la réorganisation confédérale du pays. Or, il disposait de solides appuis dans la ville parmi les fondamentalistes islamistes dont j’ai dit qu’il fut très proche entre 2007 et 2011, et qui devaient constituer sa 5emcolonne.

    Il pensait également que les Français ne réagiraient pas car le président Hollande avait solennellement déclaré que, et quoiqu’il advienne, l’armée française demeurerait passive. D’ailleurs, sur zone, la France n’avait aucun moyen d’intervention, à l’exception de deux hélicoptères gazelle des forces spéciales, l’Elysée ayant refusé de déployer préventivement des hélicoptères d’attaque afin de ne pas être accusé d’ingérence. Comme en plus, Iyad Ag Ghali n’avait jamais interrompu ses rapports avec les services français, il était persuadé que Paris allait le laisser prendre Bamako pour ensuite traiter avec lui.

    Au début du mois de janvier, il surprit tous ses rivaux en lançant un raid sur Bamako avec une centaine de véhicules armés ; son plan s’effondra quand les deux hélicoptères des forces spéciales attaquèrent son convoi. Comprenant que les Français ne le laisseraient pas avancer et alors qu’il n’avait perdu que quatre véhicules, il décida de se replier vers le nord, laissant les jihadistes qui n’avaient pas voulu cette opération seuls face aux troupes françaises.

    L’Opération Serval qui fut déclenchée en réponse à son raid avorté sur Bamako lui rendit ensuite un grand service. Avec le noyau dur d’Ansar Dine, à savoir sa composante touareg, il se dilua dans le désert, laissant les islamistes d’Aqmi se faire proprement liquider par les forces françaises. Plus de 600 combattants trouvèrent ainsi la mort dans les Iforas.

    Pour Iyad Ag Ghali la situation était claire: ses rivaux touareg du MNLA bien affaiblis avaient collaboré avec les Français, ce qui les discrédita, cependant que ses rivaux islamistes d’Aqmi avaient été en partie éliminés par Serval. Il était donc redevenu l’homme fort de la région.

    Cependant, il lui fallait rentrer en grâce auprès des Français. Or, le président Hollande aux abois avait un besoin urgent de nouvelles« positives » pour tenter de freiner une courbe « sondagière »plus qu’alarmante. Tout allait donc s’accélérer et Iyad Ag Ghali qui n’avait jamais cessé d’ « avoir des nouvelles » des otages, trouva les « arguments » pour les faire libérer.

    Comme il n’a pas directement participé à leur enlèvement et à leur détention, il ne peut donc être inculpé par la justice française. Pour le reste, la situation du Mali est telle que son retour sera considéré par Paris comme un élément positif qui permettra de lutter contre les jihadistes car Iyad Ag Ghali va naturellement les combattre…

    Et c’est ainsi qu’en ne perdant jamais de vue l’intérêt de son peuple et en utilisant tous les moyens politiques, militaires, religieux et maffieux, Iyad Ag Ghali a montré qu’il est la clé de tout règlement politique régional ou, à défaut, de toute nouvelle « aventure »…

    Bernard Lugan

    Source : le blog de Bernard Lugan.

    http://fr.novopress.info/143639/otages-le-billard-trois-bandes-de-iyad-ag-ghali-par-bernard-lugan/#more-143639

  • Serge LAZAREVIC otage au MALI et CYNISME D'ETAT !!!

    Je me prosterne devant le courage, la lucidité, l’abnégation et, surtout, le patriotisme de cette jeune femme, Diane Lazarevic, dont le père, Serge, est depuis plus de trois années l’otage au Mali des terroristes d’AQMI.

    Elle s’insurge et crie sa colère devant la rançon payée pour libérer ces 4 autres otages car ces 25 millions d’euros (20 aux ravisseurs et 5 aux intermédiaires) vont servir (cela ne fait aucun doute) à armer ces djihadistes et leur permettre de tuer, d’enlever plus facilement et en plus grand nombre des militaires et des civils français.

    Elle sait que son père risque de ne pas revenir, d’être abattu à chaque instant puisqu’il n’est qu’un « anonyme », mais n’accepte pas cette forme de chantage.

    Diane, tout en participant à la joie des familles de retrouver les leurs, a eu la décence de ne pas s’élever contre la médiatisation outrancière organisée pour la réception de ces quatre otages par un Président de la République et un gouvernement qui ne sont absolument pas concernés par ce dénouement heureux, dû uniquement au versement de cette rançon.

    Combien de temps allons-nous continuer à financer et à armer ces groupes islamistes contre lesquels nous sommes en guerre au Mali depuis des mois ?

    M. Fabius, le ministre des Affaires Etrangères, avec sa mimique de faux-témoin, a beau affirmer qu’aucune rançon n’a été versée « par la France », il n’en est pas moins vrai qu’AREVA a payé à la place de l’Etat et que ces 25 millions d’euros seront déduits de ses prochains impôts ; par un arrangement « intime ».

    Veut-il faire croire aux imbéciles que nous sommes que ces terroristes ont entretenus, nourris, promener et maintenu dans la meilleure forme possible, et cela durant plus de trois années, des otages qui ne leur rapporteraient rien ?

    Aujourd’hui Serge Lazarevic et les otages, qui n’ont pas la chance d’appartenir à un immense groupe international, continuent à croupir dans les sables maliens. Deux poids, deux mesures, même devant la mort ! Nos dirigeants français, quels qu’ils soient, sont des pleutres qui ne songent qu’à l’image qu’ils veulent donner à leurs concitoyens et cela contrairement aux gouvernants des pays qui refusent le chantage aux otages.

    Des américains, des russes, des anglais, des australiens, des italiens sont enlevés par ces groupes terroristes sans qu’on en entende parler, sans que leurs portraits ne soient affichés aux frontons des hôtels de ville (servant ainsi d’attachés de presse et de publicité aux terroristes islamistes) et sans paiement de rançon car les ravisseurs n’ont que l’alternative de les assassiner ou de les relâcher.

    Quel sera le comportement médiatique du Président de la République, des ministres des Affaires Etrangères et de la Défense ainsi que de tout le gouvernement si on apprenait demain l’exécution de Serge Lazarevic ? Comme l’a été son ami Philippe Verdon ?

    Viendront-ils nous affirmer, la larme à l’oeil, que tout a été fait pour les libérer ?

    Embrasseront-ils Diane Lazarevic ??

    MANUEL GOMEZ http://www.euro-reconquista.com/site/spip.php?breve1497

  • Ce qui est valable pour la gauche est interdit pour les maires !

    Communiqué de Marie-Claude Bompard, maire de Bollène :

    B« Je viens d’apprendre que le Conseil constitutionnel venait de refuser aux maires la liberté de conscience, cette même liberté de conscience dont l’existence avait été expressément rappelé par le Président de la République, il y a presque un an, à l’occasion du congrès des maires : « et il y a toujours la liberté de conscience ».

    Les observations que j’avais moi-même introduites dans cette Question Prioritaire de Constitutionnalité (QPC) n’ont pas été examinées, le Conseil constitutionnel n’ayant pas estimé que j’avais intérêt à agir. Un argumentaire juridique qui laisse songeur, ayant été moi-même directement menacée à ce sujet, par le ministère de l’intérieur. Chaque jour, j’agis en conscience pour la bonne administration de la commune. Pourquoi donc sur cette seule question du mariage de personnes de même sexe, l’usage de ma conscience me serait interdit ?

    Le 16 octobre dernier, le Président de l’Assemblée nationale déclarait : « Il y a la loi. Mais il y a aussi des valeurs avec lesquelles la gauche ne saurait transiger. Sous peine de perdre son âme ». Visiblement, ce qui est valable pour « la gauche » est interdit pour les maires ! Quoiqu’il en soit, et malgré cette décision injuste, le combat continue pour que la liberté de conscience des élus soit reconnue et institutionnalisée par une clause de conscience. D’ores et déjà, nous continuons à étudier tous les recours possibles, notamment auprès de la Cour Européenne des Droits de l’Homme ».

    http://droitenationale.wordpress.com/

  • Le troisième sexe

    Simone de Beauvoir avait-elle imaginé que la déviance de l'existentialisme conduirait à l'invention d'un troisième sexe ? Depuis aujourd'hui, les nouveaux-nés allemands hermaphrodites peuvent être inscrits sans mention de leur sexe sur leur état civil. Un premier pas vers la création d'un genre neutre (ou "intersexe"), la maladie n'étant qu'un prétexte pour imposer un nouvel avatar de la théorie du genre. Explications de l'Homme nouveau :

    "Certains enfants naissent « hermaphrodites », victimes d’une malformation physique qui fait que le bébé n’a pas de sexe biologique déterminé. Une épreuve terrible pour l’enfant et la plupart des parents que quelques discours imprégnés de la théorie du Genre n’aident pas à affronter la terrible réalité. Que faire ? Imposer à l’enfant un sexe déterminé ? Décider pour lui, parce que l’humanité est ainsi structurée et la vie en société avec elle, qu’il sera fille ou garçon et l’opérer en conséquence ? La difficulté est immense et les parents savent que quelque soit le choix qu’ils imposeront à ce bébé, il grandira avec une blessure profonde, comme tout autre personne née malade ou victime d’une malformation.

    En Allemagne entre en vigueur aujourd’hui une loi instituant un genre « neutre », qui fait suite à une déclaration de la Cour suprême reconnaissant à chaque individu le droit de vivre selon son « genre ressenti et vécu ». Le législateur entend répondre ainsi au problème de ces personnes dites « hermaphrodites » ou intersexuées, la loi n’autorisant pas pour l’instant les personnes sexuées normalement à faire usage de ce troisième genre. Nul doute que la France ira dans le même sens à plus ou moins long terme. En attendant, l’Allemagne vient de légiférer à partir d’une exception, de reconnaître l’hermaphrodisme comme un genre à part entière : le législateur considère donc la maladie – puisqu’il faut appeler les choses par leur nom – comme fondatrice de l’identité de la personne. Plus encore, si l’Allemagne entend aller jusqu’au bout de sa logique, il faudra ouvrir la possibilité de se déterminer comme neutre à tout le monde. Une personne née homme peut tout à fait se sentir un peu femme et un peu homme et revendiquer, au nom du « genre ressenti » qui fonde désormais la loi, de changer de genre administratif.

    Une véritable mascarade juridique qui, au delà de sa gravité sur le plan moral, rendra la vie en communauté de plus en plus complexe. Puisque l’on a imposé au nom de la parité des quotas de femmes aux entreprises, il faudra imposer aussi des quotas de « neutres ». Et tant pis pour les patrons qui refusent ce genre d’aberrations. Les choses pourraient être d’autant plus rocambolesques que le genre étant désormais fluctuant, un « neutre » pourra un beau jour se déclarer « femme » et bouleverser la politique de recrutement de l’entreprise. Cela aura le mérite de créer de l’emploi en psychologie et ressources humaines. Que les chantres de l’égalitarisme et du constructivisme réfléchissent également au congé « neutranité » qu’il faudra accorder en plus des congés paternité et maternité. Que les professionnels de la mode travaillent dès maintenant à la conception de collections neutres, que l’on s’empresse aussi d’installer dans les lieux publics des toilettes pour le troisième sexe et des piscines spéciales à Lourdes. Enfin, puissent les académiciens se mettre au travail au plus vite pour réformer la grammaire et créer un genre neutre.

    Bienvenue dans un Occident décadent, fier de retourner à l’état embryonnaire de l’indifférenciation sexuelle."

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2013/11/le-troisi%C3%A8me-sexe.html

  • L’autorité du gouvernement affaiblie par ses reculades à répétition

    PARIS (NOVOpress/Bulletin de réinformation) - Les rétropédalages du gouvernement semblent devenir une habitude : après le revirement sur le projet de taxes sur les plus‑values grâce à l’action du collectif des « pigeons » ; le projet mort‑né de taxe sur l’excédent brut d’exploitation ; l’annulation de la réforme de la taxation sur les PEA et PEL annoncée par voie de presse ou dans un autre domaine le cas Leonarda, ce revirement sur l’écotaxe est une énième manifestation du manque d’autorité du gouvernement.

    Le gouvernement ne semble désormais plus tenir sa majorité parlementaire. La décision du Premier ministre de suspendre la taxe poids lourds avait été annoncée par le député PS Jean‑Jacques Urvoas avant même qu’il ne prenne la parole.

    C’est sous la pression des députés et des élus locaux que le gouvernement a cédé. De là penser qu’il craignent de perdre leurs sièges aux prochaines élections, à commencer par les municipales de mars 2014…

    L’affaire Leonarda a montré la fragilité de l’autorité du président de la République. L’intervention télévisée de François Hollande pour une telle histoire est apparue disproportionnée et ridicule. Il y avait fait la proposition, juridiquement incertaine, de laisser Leonarda Dibrani rentrer en France. Or sa proposition a immédiatement été contestée par Harlem Désir, premier secrétaire du parti socialiste, et d’autres caciques de la gauche. Plus encore, c’est la méthode même du président qui est mise en question et laisse perplexe ses conseillers élyséens, victimes des revirements permanents de la tête de l’exécutif, évoquant « un président à la fois solitaire et accessible (trop ?) qui ne sait pas dire non, entretient le flou et l’ambiguïté, jusqu’au dernier moment, au risque d’« insécuriser » toute la chaîne de commandement » (Le Figaro, 29 octobre 2013).

    Les reculades permettent‑elles de calmer la contestation ? Rien n’est moins sûr : la manifestation contre l’écotaxe prévue demain samedi à Quimper est maintenue. Pour le responsable d’extrême gauche Olivier Besancenot, « face à un rapport de force, le gouvernement peut faire machine arrière ». Dans le même registre, la CGPME a déclaré dans un communiqué que toute nouvelle taxe mise en place par le pouvoir connaîtrait le même sort que l’écotaxe. Par ses renoncements multiples, le gouvernement laisse entendre que toute contestation peut déboucher sur une victoire. Le pouvoir de la rue semble avoir de beaux jours devant lui.

    http://fr.novopress.info/143593/lautorite-du-gouvernement-affaiblie-ses-reculades-repetition/#more-143593