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magouille et compagnie - Page 2383

  • La Dystopie* de Davos

    *Ce n'est pas nouveau mais ça vient de sortir : angliscisme désignant l'utopie en noir opposée aux lendemains qui chantent
    Tel la famille Lion au bout du wharf sans solution, le monde globalisé semble avoir atteint la dernière frontière de ses idées. Ce n'est pas le dernier gourou du Ladakh qui nous le suggère mais la très capable équipe du Forum économique mondial de Davos. Pessimistes est faible, même s'ils y mettent les gants pour annoncer l'apocalypse à des "forumeurs" surtaxés, qui ont payé 55000 euros pour entrer se faire engueuler. Etat des lieux de la Planète bleue :

    Lee Howell, directeur exécutif du WEF souligne que « pour la première fois depuis des générations, de nombreuses personnes ont cessé de penser que leurs enfants auront un meilleur niveau de vie qu’elles-mêmes » mais qui pis est « le sentiment de malaise est particulièrement prégnant dans les pays industrialisés qui, historiquement, ont été une source de grande confiance et d’idées audacieuses.» Autrement dit, la marche du monde est à front renversé, les pays de l'OCDE ont troqué la camisole du pendu des pays émergents ; leur déclin est inexorable. Pourquoi ? C'est finalement très simple et le constat est peu rémunérateur en termes d'économie politique puisqu'on n'y peut fonder aucune autre science que celle du bon sens. On y va ?

    D'abord la démographie. Le louable combat pour la vie humaine a complètement déséquilibré la population de la planète. La moitié de la population mondiale a moins de 27 ans et les perspectives de débouchés sur une planète finie se sont resserrées. La population de vieux s'accroît proportionnellemnt plus vite dans des pays dont les Etats sont criblés de dettes, pays dont les ressources sont englouties à faire vieillir les inactifs. Ceci est le constat global. Mais si on observe des segments significatifs du globe on s'aperçoit que c'est encore pire. Trois moteurs du monde : Japon, Chine, Allemagne. Le premier pays a la population la plus âgée du monde, et la dette publique intérieure la plus forte. Ses effectifs décroissent régulièrement, diminuant le réservoir de main d'oeuvre et le stock de consommateurs. Ses caisses sociales sont renflouées en permanence ; il n'y a pas d'avenir autre que morose.
    La Chine (20% de la population mondiale) a maîtrisé sa croissance démographique par la politique de l'enfant forcément unique, au prix d'un déséquilibre des générations, compliqué par une sélection des genres (on avorte en priorité les foetus féminins). Le vieillissement inéluctable de sa population va lui poser, dès 2030 selon les experts, des problèmes considérables, comme au Japon mais avec un coefficient 10 (1360 millions d'habitants contre 127).
    L'Allemagne vieillit et diminue. La France aura plus d'habitants que l'Allemagne en 2050¹ avec un âge médian plus jeune, mais une carnation plus mate. Le vieux Frankreich deviendra le Frankistan. Ce sont des tendances lourdes et qui ne peuvent être dévoyées en seulement dix ans. D'où la difficulté à y remédier quand on laisse la main à des régimes électoralistes.

    Parlant du rapport 2012 (Global Risks - 7° édition, 2012), le directeur général de Oliver Wyman Group signale que « pour bénéficier d’une retraite sûre et accéder à des soins de qualité, les individus sont de plus en plus appelés à assumer des risques qui incombaient précédemment aux gouvernements et aux entreprises ». Adieu donc la solidarité intrinsèque aux sociétés modernes, place au sauve-qui-peut, fini les schémas par répartition et fracture sociale de plus en plus grande, un véritable continent de riches s'élevant au-dessus d'un magma de pauvres.

    Les codes du XX° siècle sont obsolètes. Mais pieusement défendus. Leurs sauvegardes sont inadaptées au monde imbriqué et dangereux d'aujourd'hui qu'il faut quand même affronter. La constitutionnalisation du principe couard de précaution n'y supplée pas. Deux exemples : suréaction au nuage éruptif de l'Eyjafjöll en 2010, sous-réaction au krach hypothécaire des subprimes. La crise de l'euro montre qu'on n'a pas les outils pour la stopper. Les procédures réactives sont dépassées, il faut de la proactivité, de la souplesse, de l'autorité et du bon sens, pas des textes ! Dit en passant, c'est la définition d'une société monarchique gouvernée par un cabinet de talents comme nous en connûmes.
    Le plus grave défi au genre humain, aux yeux des experts, est l'interconnectivité absolue. Nos vies dépendent maintenant de la "connexion". Que ce soit dans les activités professionnelles ou dans la sûreté personnelle, nous sommes à la merci du Réseau. L'interconnectivité est à la fois indispensable pour les entreprises et un gage certain de résilience en cas d'agression ou de catastrophe, les cellules filles pouvant palier l'absence de la cellule mère, utile aux administrations dans l'exploitation des données et la production de résultats préalables à la prise de décisions, agréable aux communautés d'individus qui facilement se retrouvent, mais en revanche extrêmement plastique dans l'organisation de la désorganisation comme l'ont montrées les émeutes de Seattle, Londres, Rome et les révoltes arabes devenues le prototype opératoire d'une révolution, redouté aujourd'hui par tous les régimes de force.

     Le rapport au WEF sélectionne cinquante risques majeurs et concrets, pas des concepts ; nous en reprenons neuf et adressons notre distingué lectorat à l'original du rapport 2012 :

    Les neufs dangers majeurs :

    (i) Déséquilibres fiscaux chroniques des Etats nourrissant le pronostic de krach systémique de l'interbancaire et la destruction du régime de devises. Le creusement de dettes publiques n'est pas tenable aux niveaux atteints.

    (ii) Disparité sévère des revenus couplée à une gestion désastreuse des populations hors-d'âge. Inégalités criantes et injustice évidente sont plus que le ferment de grands désordres, mais l'étoupe de la mise à feu de nos sociétés.

    (iii) L'augmentation des gaz à effet de serre et l'échec patent de la gouvernance énergétique mondiale qui va transformer la planète en four et stériliser d'immenses terres agricoles au moment du pic démographique.

    (iv) L'urbanisation débridée écrasant tout, prolétarisant les peuples et asséchant les ressources en eau accessibles par les moyens modernes de captage. Les dégats à attendre de ces concentrations de misère sont plus désastreux que ceux des calamités naturelles aléatoires.

    (v) Extrême volatilité des prix des matières et denrées ruinant les producteurs au bénéfice d'une spéculation illimitée dans ses mises.

    (vi) Prolifération atomique incontrôlée, donnant des moyens de destruction massive à des Etats immatures ou exagérément spéculateurs des pressions induites.

    (vii) Crise de l'eau et crise alimentaire provoquées par l'effet de ciseau de la hausse spéculative des prix et du défaut de productions vivrières de proximité (effet direct de la mondialisation) ; sans parler de l'hiver volcanique que pressentent les vulcanologues et qui est hors de l'épure politique puisque imparable.

    (viii) Guerre cybernétique déclenchée en dehors des Etats par des groupes intéressés au chaos (le rêve de l'anarchiste historique) ou privilégiant le néotribalisme qui endommagerait, voire détruirait par endroit le Réseau cité plus haut, éteignant à proprement parler nos sociétés sophistiquées.

    (ix) Modification du génôme humain par l'impact de produits consommés ou d'expériences assimilées ouvrant le champ de nouveaux risques pour l'espèce. Ce risque s'applique aussi à tout le règne vivant, animal et végétal.


    Et après ?
    A la fin du catalogue se pose une seule question qui appelle une seule réponse. Les décideurs de l'espèce humaine sont-ils aux manettes et affrontent-ils tous ces défis systémiques ? Pour plusieurs raisons, dont la moindre n'est pas l'éphémérité des pouvoirs gouvernant les grandes nations ou leur corruption profonde au bénéfice des dirigeants, le niveau de réponse est estimé inadapté et le demeurera parce qu'il n'a pas suffi jusqu'ici de gérer les crises. Il faut gouverner ! 
    Gouverner, ce n'est pas godiller de la queue tel le chien crevé au fil de l'eau, mais prendre et faire appliquer à tous prix les décisions qui conviennent dans chaque domaine identifié, dans le cadre d'un accord global qui n'a pas besoin d'être formalisé mais exécuté avec courage, chacun allant à sa vitesse, mais dans le même sens.
    Les yeux sur le compteur de leurs chances de réélection, nos gouvernants en sont bien loin !
    Qui prendra la tête à Davos ?

    Le truc du piéton : équilibrer son moral en lisant Le Fanatisme de l'Apocalypse de Pascal Bruckner (Grasset 2011, 20€)

  • Contestation de l’islam : les Femen sont en émoi

    PARIS (NOVOpress) – Etats d’âme à géométrie variable chez les Femen. Plusieurs militantes gauchistes de la section française ont quitté le groupuscule suite à l’incendie du drapeau portant l’inscription de la profession de foi des musulmans. L’action s’est déroulée mercredi dernier devant la mosquée de Paris.

    Les musulmans présents ont mis un terme brutalement à l’opération visant à soutenir une militante tunisienne et dénoncer les atteintes aux droits des femmes dans les pays arabo-musulmans. Six membres ont donc choisi de quitter Femen France parce qu’elles « refusent de cautionner l’une des dernières actions en date ». En revanche, quant il s’agit d’agresser les catholiques à Notre-Dame de Paris (photo) ou dans les manifestations contre le mariage homosexuel, les Femen n’ont pas de regrets. Un exemple révélateur sur les postulats idéologiques qui régissent ce mouvement : valorisation de la mondialisation, défense de l’islamisation de l’Europe et haine de son identité chrétienne.

    http://fr.novopress.info

  • L’éclairage des médias suisses sur l’affaire Cahuzac

    Le journaliste de la télé suisse RTS évoque 15 millions d’euros qui auraient transité sur le compte de Jérôme Cahuzac. Il relate également une rencontre entre Pierre Moscovici et son homologue suisse, le 26 janvier, lors du forum de Davos, durant laquelle ils auraient évoqué l’affaire Cahuzac :

    http://www.contre-info.com/

  • Un rapport accuse la DCRI d'entraver la Justice

    Un rapport rédigé par des officiers du Renseignement Intérieur accuse nommément la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) d'entraver la justice en France, notamment concernant des affaires relevant de la délinquance financière.
    Ce rapport de 14 pages a été remis le 16 février aux parlementaires du groupe de travail sur les exilés fiscaux dirigé par le député socialiste Yann Galut.
    Les auteurs de la note se livrent à un véritable réquisitoire, révélant d'une part la surveillance étroite opérée par le Renseignement Intérieur sur l'organisation de la fraude fiscale internationale, notamment celle qui fut organisée en France par la banque suisse UBS, et dénonçant d'autre part la non-transmission à la justice des informations considérables recueillies lors de cette surveillance.
    La DCRI et ses services extérieurs, notamment la cellule française de renseignement financier Tracfin, "se nourrissent des délits qu'ils ne souhaitent pas voir apparaître ou révéler à l'autorité judiciaire pour ne pas amoindrir leur influence, quand le besoin s'en fait sentir", écrivent les auteurs de la note.
    "Il conviendrait de ne plus abusivement protéger le recueil de renseignements économiques et financiers par le 'secret défense', car ce type de renseignements ne menace pas la défense ou la sécurité nationale", poursuivent-ils.
    Selon eux, la généralisation de la classification des activités et des informations recueillies par la DCRI empêche la justice "d'avoir à connaître des informations dont elle a rapidement besoin pour ses enquêtes".

  • De Danton à Cahuzac : les petits arrangements des républicains avec l'argent....

    La République n'a pas de chance avec la vertu : Danton était le plus corrompu des hommes et c'est en s'appuyant sur ses escroqueries avérées que Robespierre l’envoya à la guillotine, comme Fabre d'Eglantine et quelques autres... Sous la IIIe République, le gendre du président de la République faisait un véritable trafic de légions d'honneur avec l’aide d’un général véreux et d’une tenancière de maison close, ce qui entraîna, une fois le scandale dévoilé, la démission honteuse de ce farouche républicain de Grévy, pourtant réélu quelques semaines plus tôt à l’Elysée...

    Mais le plus fort est que ce fameux gendre, le député d’Indre-et-Loire Daniel Wilson fut, ensuite, acquitté (à cause d’une erreur de procédure) et réélu par les électeurs de sa circonscription, en 1893 et en 1896 avant d’être, enfin, battu en 1902 ! Pour se faire réélire, Wilson arguait que devait prévaloir « l’esprit républicain » et qu’il fallait surtout éviter l’élection d’un monarchiste ou d’un socialiste (ce qui n’avait pas, à l’époque, le même sens qu’aujourd’hui…)

    Je pourrai ainsi multiplier les exemples, du scandale de Panama à l’affaire Stavisky qui déboucha, comme le précédent de 1892, à des émeutes dans Paris et, plus dramatique, à une sanglante répression un certain 6 février 1934. La Ve République elle-même n’a pas évité les confusions entre l’exercice d’une fonction publique et la tentation financière, et c’est par milliers que l’on compte les malversations, les affaires de pots-de-vin et de corruption, les « petits arrangements entre amis », tous ces scandales de plus ou moins grande ampleur qui ont touché ou touchent encore le monde politique, de la commune à la tête de l’Etat !

    Bien sûr, nous n'en sommes pas là : enfin, pas encore ! (la couverture du quotidien monarchiste, le 7 février 1934)

    L’affaire Cahuzac est l’une des plus graves, non tant sur le plan des sommes en question, en elles-mêmes assez dérisoires au regard de la plupart des affaires d’argent, mais sur le plan symbolique : un homme, ministre du budget en exercice durant dix mois dans l’actuel gouvernement et, à ce titre, chargé de la lutte contre la fraude fiscale, était lui-même un fraudeur et un dissimulateur ! Ainsi, par ses actes et depuis une vingtaine d’années, il trahissait sciemment ses électeurs, ses amis politiques et, au-delà, les valeurs politiques que tout homme en charge de responsabilités publiques, à l’assemblée ou au gouvernement, devrait, non seulement défendre, mais incarner, honnêtement et simplement.

    La colère de l’actuel locataire de l’Elysée n’est sans doute pas feinte et cela même si l’on peut penser que le président devait bien avoir, au fond de lui, quelques doutes légitimes : mais M. Cahuzac ne lui avait-il pas donné sa parole, « les yeux dans les yeux », comme il devait le faire aussi avec Jean-Jacques Bourdin, un matin pas si lointain, au micro de RMC-BFMtv ?

    En fait, il y a quelque chose qui est, là, consubstantielle à cette République qui, pour exister, a besoin de nouer des liens avec le monde de l’Argent, et dont les serviteurs, au nom d’une liberté individuelle vantée par le régime lui-même, sont aussi, souvent, les profiteurs… Or, il faut le redire : on ne peut servir deux maîtres à la fois ! Faire de la politique, servir le pays et ses populations, préparer « l’avenir que tout esprit bien-né souhaite à sa patrie », cela ne veut pas dire « se servir » et profiter financièrement de sa position parlementaire ou gouvernementale ! Il ne s’agit pas de faire de la morale mais, au contraire, de faire de la politique et d’être, avant tout, politique, au sens fort du terme !

    La République a un vrai problème avec l’Argent : quand la Monarchie asservissait, parfois difficilement et douloureusement d’ailleurs, l’Argent au service de l’Etat, n’hésitant pas à enfermer l’homme le plus riche du royaume comme ce fut le cas pour Nicolas Fouquet, ou, au contraire, en jouait par le biais d’un Mazarin avide et en connaissant la valeur pour le pays comme pour lui-même, la République, elle, dont les urnes sont gourmandes en promesses électorales et les partis en espèces sonnantes et trébuchantes, n’arrive pas à s’imposer au monde de la finance, à cette « fortune anonyme et vagabonde » qui, trop souvent, achète les esprits et les volontés pour mieux les diriger !

    L’affaire Cahuzac, en tout cas, met fin, pour ceux qui avaient encore quelques illusions à ce sujet, à celle d’une Gauche peu tentée par « le vil métal » dont le règne était, il y a un siècle, dénoncé par un Maurras ou, avec plus de colère encore, par un Bernanos.

    Mais, au-delà, il ne serait pas étonnant que les électeurs, de plus en plus pressurés en tant que contribuables, se détournent des machines politiciennes pour rejoindre le concert des mécontents et des contestataires de ce régime de démocratie représentative de plus en plus discrédité : certains journalistes ou parlementaires parleront de « ce populisme qui menace la République » quand c’est la classe politique de la République qui, le plus souvent, donne l’exemple désastreux d’un abandon du service civique de la nation et qui nourrit ainsi ce que pourtant elle dénonce si vigoureusement

    http://www.nouvelle-chouannerie.com/

  • Amnistie en trompe l'œil pour les syndicalistes

    Le 27 février, le Sénat a voté une loi d'amnistie concernant officiellement les violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux. Mais à y regarder de plus près, le texte permettrait d'amnistier aussi les délits financiers.
    Il s'en faut parfois de peu pour que le texte de loi le mieux fignolé, le plus soigneusement préparé, ne capote. Le 28 février, Pierre-Edouard du Cray, directeur des études de l'association Sauvegarde Retraites, feuillette la presse du jour où s'étalent les titres sur l'amnistie des syndicalistes coupables d'avoir commis des violences et des dégradations dans le cadre des conflits sociaux, grèves ou manifestations, une proposition de loi communiste que le Sénat a votée la veille. Il s'étonne. Des dégradations, seulement ? Allons donc ! Les journalistes n'auraient-ils pas pris pour argent comptant l'information telle qu' on la leur a livrée ? En juriste, il cherche le texte de loi sur le site Internet du Sénat et lit : « Sont amnistiés de droit, lorsqu'ils ont été commis entre le 1er janvier 2007 et le 1er février 2013, les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal (...) passibles de cinq ans et moins d'emprisonnement commis dans les circonstances suivantes : À l'occasion de conflits du travail ou à l'occasion d'activités syndicales ou revendicatives de salariés, d'agents publics, y compris au cours de manifestations sur la voie publique ou dans des lieux publics... »
    Le livre III du code pénal ? Une rapide recherche permet à Pierre-Edouard du Cray d'en vérifier le contenu : les « destructions, dégradations et détériorations » n'y comptent que pour un chapitre sur huit. Les autres concernent le vol, l'extorsion de fonds, l'escroquerie, les détournements, le recel, les atteintes aux systèmes de traitement automatisé de données et le blanchiment ! En somme, un ensemble de délits financiers qui recouvrent largement les indélicatesses commises par des syndicalistes dans le cadre, par exemple, des comités d'entreprise d'EDF-GDF, de la SNCF, de la RATP, etc. De sorte qu'en s'appuyant sur cette loi d'amnistie, n'importe quel avocat - et les syndicats n'en manquent pas - pourra éviter à son client impliqué dans le scandale du CE d'EDF d'être traduit devant un tribunal !
    La suite ? Quelques appels téléphoniques et le 1er mars l'information est publiée sur le site de Capital, avant que l'ensemble de la presse ne la reprenne, de Minute au Canard Enchaîné, en passant par Le Point et Valeurs actuelles. Consternation à gauche. Même Libération doit admettre que « Le Sénat semble avoir amnistié, par inadvertance, les syndicats de tout délit financier. »
    Le ministre de la justice ne sait-il pas lire une loi ?
    Par « inadvertance » ? Voire. La manière dont la loi d'amnistie a été amenée et votée par la chambre haute pue plutôt la manip' et le coup fourré. La pièce se joue en quatre actes.
    Acte I, la proposition de loi est déposée par les sénateurs communistes Annie David et Elianne Assassi. L'article 1er du texte prévoit que « Sont amnistiées de droit, lorsqu'elles ont été commises avant le 6 mai 2012, les infractions passibles de moins de dix ans d'emprisonnement commises dans les circonstances suivantes... » D'emblée, les débats tournent exclusivement autour des violences et dégradations commises dans le cadre des conflits sociaux.
    Acte II, divers amendements sont déposés, dont un qui exclut du bénéfice de l'amnistie les militants écologistes, les faucheurs d'OGM ou les anti-pub. Sur quoi, 300 militants politiques ou écologistes manifestent devant le Sénat.
    Acte III : en revanche un autre amendement, déposé par Virginie Klès, sénateur socialiste d’Ille-et-Vilaine, fait moins de bruit : il limite le bénéfice de l'amnistie aux peines inférieures ou égales à 5 ans de prison, au lieu de dix ans dans le texte des communistes. Par cette modification, qui n'a pas l'heur de plaire aux communistes, a-t-on voulu détourner l'attention de l'essentiel ? L'amendement défendu par Virginie Klès mentionne, derrière « les infractions » passibles de dix ans de prison, « les contraventions et les délits prévus au livre III du code pénal... » Le tour est joué.
    Pas tout à fait, cependant, puisque la loi doit encore passer devant l'Assemblée nationale et la supercherie ayant été dévoilée, il est douteux que les députés consentent à la voter en l'état. Il ne fait guère de doute non plus, que l'amendement déposé par Virginie Klès - qu'elle-même ait été consciente ou pas de ce qu'elle faisait - n'était pas innocent ; ou alors il faudrait en conclure que ceux qui sont chargés de faire les lois en France ne savent pas lire le code pénal. Pas plus d'ailleurs que le ministre de la Justice, Christiane Taubira, qui affirmait lors du vote de la loi d'amnistie qu'elle faisait « œuvre de justice ». Ne sait-elle pas déchiffrer un texte de loi, ou s'est-elle sciemment rendu complice d'une manipulation destinée à tromper le peuple français et ses représentants ? Dans les deux cas, elle devrait en tirer les conclusions.
    Hervé Bizien monde & vie 19 mars 2013

  • La dissolution, seule solution pour Hollande

    Remanier, changer de Premier ministre, dissoudre l'Assemblée nationale ou organiser un référendum: François Hollande dispose ici de plusieurs leviers pour tenter de provoquer un électrochoc et mettre fin à la crise politique actuelle. Mais la dissolution semble bien être l’option, non pas la meilleure, mais la moins mauvaise pour lui. À moins que, à force d’indécision, il ne contribue à laisser pourrir davantage la situation.¢
    REMANIER
    "Un gouvernement, ça se modifie toujours un jour ou l'autre mais ce moment ne paraît pas venu", assurait-on mercredi à Matignon. Pourtant, deux semaines après la démission de Jérôme Cahuzac et son remplacement par Bernard Cazeneuve au Budget, l'idée d'un remaniement en profondeur fait son chemin dans la majorité, y compris auprès de certains ministres.
    Le chef de l'État a toutefois semblé écarter cette option du remaniement, jeudi lors de sa conférence de presse à Rabat. "C'est un homme qui a failli, alors pour ce qui concerne le fonctionnement du gouvernement, il n'y a de ce point de vue pas de décision à prendre", a-t-il dit. De son côté, Jean-Marc Ayrault a appelé à "travailler" avant de "spéculer" sur d'éventuels changements.
    Pléthorique, auteur de couacs à répétition, l'équipe gouvernementale est sous le feu des critiques depuis dix mois.
    "Il faudrait une équipe resserrée, avec une douzaine de ministres en moins", confie un des dirigeants de la majorité. Un député PS de premier plan juge quant à lui "inévitable" la formation "à "très court terme" d'une nouvelle équipe autour de Jean-Marc Ayrault.
    Pris dans la tourmente Cahuzac, Bercy serait concerné au premier chef, selon des membres du gouvernement. Pierre Moscovici, ministre de l'Économie accusé par l'opposition de "complaisance" à l'égard de l'ancien titulaire du Budget, Arnaud Montebourg (Redressement productif), en raison de ses heurts répétés avec le Premier ministre, et Marylise Lebranchu (Fonction publique), fragilisée par l'échec de sa réforme sur la décentralisation, auraient du souci à se faire.
    "S'il faut un fusible, il (M. Moscovici) est en première ligne. Mais c'est à double tranchant, car s'il saute il n'y a plus de fusible...", tempère un conseiller ministériel.
    Mais l’expérience en la matière montre que, sous la Vème République, aucun remaniement ministériel n’a changé quoi que ce soit à l’état de l’opinion.
    CHANGER DE PREMIER MINISTRE
    Concentré sur sa tâche, Ayrault est plombé, comme le chef de l'État, par une impopularité grandissante. Plus inquiétant, l'autorité du Premier ministre, qui a remanié vendredi son équipe de communication, a encore été mise à mal ces derniers jours.
    Il a en effet reconnu que Montebourg avait vertement critiqué le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes et l'avait accusé de gérer la France "comme le conseil municipal de Nantes" sans que le ministre perde sa place. Jeudi, Valls s'est permis de dire qu'à la place du chef du gouvernement, il aurait "sans doute" viré Montebourg. Une vraie foire d’empoigne ! Qu’est-ce qu’on s’aime dans ce « gouvernement » !

    Le remplacement à ce stade de M. Ayrault est toutefois exclu par des membres du gouvernement ou de la majorité. Hollande serait plutôt tenté d'user son Premier ministre, au moins jusqu'aux municipales de mars 2014. D'autant que les éventuels remplaçants ne sont pas légion. Martine Aubry, maire de Lille, reste en effet mise en examen dans une affaire d'amiante et n'a pas de relations de confiance avec M. Hollande. Le nom de Pascal Lamy, directeur de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), est parfois cité, sans qu'il paraisse avoir les relais parlementaires suffisants pour devenir le chef de la majorité. Pascal Lamy, un européiste forcené…

    Comme dans le cas d’un remaniement ministériel global, un remaniement limité au seul Premier ministre n’a jamais rien changé non plus. Le cas d’Édith Cresson remerciée après 8 mois d’exercice en atteste encore.
    DISSOUDRE OU ORGANISER UN REFERENDUM
    Dans la situation actuelle, de "crise politique et morale dans une crise économique majeure", l'ex-Premier ministre (UMP) Jean-Pierre Raffarin a cité ces deux options dans "la boîte à outils institutionnelle" dont dispose le président. Depuis la dissolution ratée de 1997, qui a entraîné la troisième cohabitation, il semble peu probable qu'un chef de l'État s'aventure de nouveau dans cette voie. Surtout lorsqu'il dispose, comme François Hollande, de la majorité absolue à l'Assemblée.
    C’est pourtant l’option la moins douloureuse qui s’offre à Hollande avec à la clé, c’est presque un truisme, une cohabitation quasi certaine.
    Un référendum paraît aussi peu envisageable. "Les électeurs seraient tentés de sanctionner à tout prix le pouvoir en place et puis on poserait quelle question?", soupire un parlementaire de la majorité, visiblement à cours d’imagination… Alors aidons-le par une question très simple à poser aux Français :
    « Souhaitez-vous que François Hollande démissionne ? »
    Là, au moins, l’actuel président serait assuré de récolter un « OUI » franc et massif. Un beau succès, non ?
  • Ce débat autour de l’homoparentalité

    A l’heure où quelques pays européens ont déjà accordé aux couples gays le droit au mariage et à l’adoption, la question fait débat en France, prenant depuis ces derniers temps, une certaine résonance. Il est vrai, que sous la pression électorale, Nicolas Sarkozy, durant son mandat - et cela dès 2007 -, aura même déjà songé à équiper les candidats éventuels d’un véritable kit familial.

    En effet, avec le contrat d’union civile, assimilable en tout point au mariage, une trouée était déjà ouverte aux tenants du mariage homosexuel, ainsi qu’en filigrane, à une autre problématique se posant consubstantiellement, l’adoption par des couples homoparentaux.

    Et pour se faire, l’habile lobby avait trouvé un slogan digne d’une campagne publicitaire à la Séguéla : "le mariage pour tous ». Mais seulement, comme l’analyse Monsieur Zemmour, le lobby semble avoir vu trop gros. "Il tenait le mariage, il voulait les enfants ». Il est vrai, comme l’expose judicieusement Béatrice Bourges (auteur d’un ouvrage sur le sujet), si le droit à l’enfant revendiqué par les couples homosexuels - tel une nouvelle revendication exhibée par certains lobbies, et le dernier droit d’une société consumériste et hédoniste -, se trouve bien au cœur de ce des nouvelles expériences sociojuridiques, étrangement, le droit de l’enfant lui-même semble avoir été relégué aux oubliettes. Car peut-on réellement croire à la neutralité de la sexualité parentale dans la construction psychique de l’enfant ?

    Pour le PaCS, « le lobby avait réussi à endormir les consciences, en jouant sur l’utilitarisme de chacun ; un droit de plus pour les homos, mais qui ne vous enlève rien ». Mais cette fois, l’égoïsme utilitariste s’est retourné : un droit de plus pour certains, qui chamboule tout, jusqu’à la terminologie « père - mère » du livret de famille, remplacée par « parent 1 - parent 2 ». Des homosexuels se révoltent à leur tour contre l’emprise de ce lobby gay. En outre la souffrance chroniquement observée chez les enfants adoptés, qui n’ont de cesse de retrouver le père et la mère dont ils sont nés, ne risque-t-elle pas de s’aggraver dans le cas où la famille d’accueil ne représente même plus ce modèle ? Et quand sera-t-il de l’insertion sociale de l’adopté, dans le cas présent, surtout durant la petite enfance, puis l’adolescence, à une période où les enfants sont particulièrement cruels entre eux ?

    En passant au crible, tous les arguments politiquement corrects en faveur de l’homoparentalité, Béatrice Bourges démontre également la nécessité d’une filiation parfaitement reconnaissable par les enfants, à travers la possibilité de se différencier sexuellement de leurs parents. Les chiffres sur l’adoption sont également à rétablir, dans un contexte élargi aux frontières de l’Europe. Au travers les résultats d’une vaste expertise dans différents domaines (psychanalitique, sociologique et juridique), sont ainsi dénoncés les véritables enjeux de société, se dissimulant derrière cette revendication marginale, au sein de la communauté homosexuelle, et à laquelle, il conviendrait plus que jamais, de se voir appliqué le sacro-saint principe de précaution. Puisque l’on ne devient pas enfant, mais l’on « naît » enfant.

    Henri Rochefort http://www.actionfrancaise.net

  • Gollnisch à Verhofstadt "Et vous osez parler de démocratie !"

  • Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    PARIS (NOVOpress) – C’est fait. Comme il nous l’a indiqué par téléphone, Fabrice Robert et le Bloc identitaire ont bien déposé plainte mardi dernier pour injure publique contre le député socialiste du Cher Yann Galut (ci-dessus).

     

    En effet, dans un tweet, cet élu avait présenté le Bloc identitaire comme un rassemblement de casseurs, associé au GUD et soutenu par l’UMP lors de la manifestation en défense du mariage traditionnel et de la famille le 24 mars dernier. Qualificatif balancé par le député suite aux « débordements » qui ont eu lieu sur les Champs-Elysées et pour défendre les violences inqualifiables des forces de l’ordre. Amusant de voir un socialiste défendre policers et gendarmes contre des casseurs…

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Face à ce mensonge et cette injure, le Bloc identitaire a réagi en indiquant, via un communiqué, déposé plainte conter Yann Galut. Et là, ce député inconnu, voulant manifestement faire exister son courant la Gauche forte (dont nous avons déjà parlé via Sihem Souid, conseillère de Christiane Taubira, militante très remontée contre Valls et la laïcité à la française) semble avoir obtenu son petit moment de gloire, du moins sur les réseaux sociaux, puisqu’après la publication du communiqué du Bloc, est apparu le hastag #AvecYann et pléthore de messages s’offusquant qu’un mouvement légal à ciel ouvert se serve de la justice française pour obtenir réparation d’une injure publique…

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Ces tweets, dont certains particulièrement mensongers voire orduriers, ont certes fait le jeu – éphémère – du député mais surtout les échanges entre Fabrice Robert, Philippe Vardon et d’autres cadres identitaires avec le député socialiste ont montré l’indigence de la culture politique de Yann Galut, qui, pour on ne sait quelle raison, confond les lettres GUD et Identitaires ou croit voir des saluts nazis lorsque les manifestants lèvent les deux bras en l’air… Yann Galut semblant même « ramer » et tenter quelques mots d’humour pour garder un peu de contenance.

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    L’autre avantage de ce communiqué et de cette plainte est faire tomber quelques masques et de justifier par l’exemple l’appellation UMPS. En effet, Aurore Bergé, membre de l’UMP, a diffusé plusieurs messages de soutien à Yann Galut via Twitter. Alors que le député incriminait l’UMP en tant que soutien du Bloc identitaire ! Il faut dire qu’Aurore Bergé, proche de François Fillon, est à la ville l’épouse de Nicolas Bays, député socialiste, qui embrassait sur la bouche Yann Galut en janvier dernier lors des manifestations de soutien au mariage dit pour tous…

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    Un soutien qui a choqué plusieurs militants et élus UMP, dont Franck Guiot, très actif sur Twitter. Mais Aurore Bergé persiste dans son soutien à Yann Galut et se félicitant des messages d’encouragement venant de la gauche.

    Le Bloc identitaire a bien porté plainte contre Yann Galut, député socialiste

    On voit donc là une ligne de fracture au sein de l’UMP entre un courant s’assumant de droite sans pour autant aller au Bloc identitaire (et inversement le Bloc identitaire ne rejoignant pas ce courant de l’UMP) et une ligne centriste qui a plus sa place à l’UDI autour de personnes comme Chantal Jouanno, élu sénateur de Paris grâce à l’UMP, faisant des appells du pied à des groupes comme GayLib.

    Arnaud Naudin http://fr.novopress.info