Documentaire de Pierre Carles à la sortie du livre d’Emmanuel Ratier ” Au cœur du pouvoir ” consacré au club d’influence ” Le Siècle “.
partie 1 :
partie 2 :
partie 3 :
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Documentaire de Pierre Carles à la sortie du livre d’Emmanuel Ratier ” Au cœur du pouvoir ” consacré au club d’influence ” Le Siècle “.
partie 1 :
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partie 3 :
Fixant de son seul chef le cours du dollar, Alan Greenspan est à l'origine de la crise financière mondiale actuelle. Président de la Réserve fédérale américaine, il appartient à la Commission trilatérale, au Conseil des relations internationales et au B'nai B'rith. Il n'agit que pour le seul intérêt du dollar, actionnant la planche à billets lorsqu'il en a besoin.
Alan Greenspan est né à New York le 6 mars 1926. Il est le fils de Herman Herbert et de Rose (Goldsmith) Greenspan, et il prit le nom de sa mère, remariée. Son père était un célèbre boursicoteur. Diplômé de l'université de New York « cum laude », il est également passé par l'université de Columbia (Ph.D.), sous la direction de Arthur F. Burns (de son vrai nom Bernstein, d'origine autrichienne, et représentant des seuls intérêts des Rothschild si l'on en croit l'ouvrage particulièrement documenté d'Eustace Mullins : The Secrets of the Federal Reserve), qui fut son chaperon à la Réserve fédérale. Burns travailla pour la britannique Royal School of Economies, financée par les Rothschild et la finance apatride, dont le principal théoricien fut Alfred Marsall, inventeur de la théorie monétariste (si utile dans le développement de l'économie de la drogue qui fut l'apanage des banques britanniques à la fin du XIXe siècle). Celui-ci devait fonder le National Bureau of Economie Research pour le compte des Rockefeller. Auparavant, il devait passer par la George Washington High School, en même temps qu'un certain Henry Kissinger. Dilettante, il devait également étudier la clarinette et participer à un orchestre de jazz. Il épousera le peintre américain Joan Mitchell, avant d'en divorcer et de se fiancer à nouveau ... en décembre 1996, à plus de 70 ans, puis de se remarier avec la correspondante de NBC, Andrea Mitchell. Il sortira durant des années avec Barbara Walters, l'Anne Sinclair locale, apparaissant comme une figure des soirées mondaines branchées new-yorkaises. Dès 1948, il rejoint la Board Conference, une association d'influence d'hommes d'affaires. Quatre ans plus tard, fort de ses relations, il lance son propre fonds d'investissement. À la mort de son associé, en 1958, il devient président de Townsend-Greenspan and Co,qui opta pour écrémer sa clientèle, comprenant la plupart des cent premières fortunes industrielles ou financières américaines. En parallèle, Greenspan enseigne l'économie à l'université de New York,"selon les préceptes de l'économie libérale : c'est le marché qui est le roi, et plus particulièrement le marché américain, lequel, à l'occasion, peut s'imposer, lorsqu'il le faut, avec la puissance du bâton militaro-industriel de l'Oncle Sam.
Sa philosophie, si l'on ose le terme, découle des principes d'un économiste libéral américain, Ayn Rand, l'équivalent d'un Raymond Barre qui devait former des générations d'économistes. À noter que Rand fut aussi le maître à penser d'un des pontes de la CIA, William Buckley, et de la revue pseudo-conservatrice National Review. Dès 1967, Greenspan devient un conseiller écouté de Richard Nixon, sans doute le premier conseiller, et sera le responsable de sa politique économique durant sa campagne présidentielle de 1968. Il servira également Johnson. Durant le premier mandat de Nixon, il se prononcera en faveur de la fin de la conscription et dirigera diverses structures économiques. En 1972, il prend la présidence du bureau des conseillers économiques de Nixon, ce, jusqu'en 1974. Lorsque Gerald Ford devient président, il devient son conseiller économique n° 1, défendant la déflation, la réduction des dépenses publiques, le contrôle des salaires, etc. Bref, une politique antisociale, favorable exclusivement aux multinationales mondialistes et apatrides, dans la meilleure tradition d'un Kuhn ou d'un Warburg.
Alan Greenspan, considéré comme républicain, est donc en fait un pur homme d'affaires et un financier. Il a été de longue date le confident de nombre de présidents républicains. Dès 1977, il devient président de la J.P. Morgan Guaranty Trust (premier banquier de la Révolution bolchevique), administrateur de Mobil Oil, d'Alcoa, du Fonds Dreyfus, de la fameuse Brookings Institution (qui forme les futurs cadres du CFR, première institution mondialiste américaine) du conseil des économistes du Times, etc. En 1981-1983, il préside la Commission sur la Sécurité sociale, qui aboutit à la conclusion que l'« assurance universelle » est en faillite, alors même qu'elle dégage des excédents colossaux : de là le développement des « nouveaux pauvres » américains, qui n'a rien à envier à la France socialiste.
En juin 1987, il succède à Paul Volcker (qui avait lui-même succédé à Arthur Burns, de son véritable patronyme Burnsieg), au bout d'une campagne épique où rien ne fut épargné à son prédécesseur pour l'obliger à ne pas solliciter un renouvellement de mandat, à la tête de la Réserve fédérale américaine, appelée FED. Il faut savoir qu'en réalité, il a été simplement désigné secrètement au sein de cette institution purement privée comme représentant des Morgan, dans la meilleure tradition de la fondation de la FED en 1910, où c'est Henry P. Davidson, homme de Morgan, qui avait déjà été désigné. Dès sa nomination, Greenspan s'emploient à relever les taux d'intérêt américain, pour le seul profit des banquiers. Il provoque alors le" Black Monday " (Lundi noir), où le Dow Jones baissera de 508 points en une seule séance. Greenspan est coutumier du fait d'avantager les seules banques "amies", en leur faisant savoir ses décisions à l'avance, à l'encontre du "vulgum pecus". En mai 1997, Greenspan sera "réprimandé", mais gardera son poste, pour avoir ouvert les débats secrets de la FED à des non-membres : « Nous sommes profondément préoccupés, devaient déclarer deux démocrates du Congrès, d'apprendre du président Greenspan que la FED continue à inviter un groupe d'élite aux discussions concernant la politique monétaire, alors qu'elle feint publiquement de regretter que ses rencontres sur la politique monétaire fassent l'objet de fuite. » Le Monde (7 mai 1997) indiquait : « M. Greenspan a reconnu que 28 (sic) représentants de banques centrales étrangères, originaires de Bulgarie, de Chine, de Hongrie, de la République tchèque, de Pologne, de Roumanie et de Russie (NDA : donc tous communistes ou ex-communistes), avaient pris part à des réunions de la banque centrale de l'Etat du Kansas, y compris à la discussion et au vote des taux. »
Qu'est-ce que la FED ? Le premier organisme financier mondial tout simplement, même si la plupart des Américains ignorent même son existence. L'organisme a été créé en 1910. II se réunit le troisième mardi de chaque mois, à huis clos, à Washington, avec douze personnalités du monde bancaire : les membres du "Conseil des Gouverneurs" sont les véritables maîtres du système financier américain. L'écrivain Martin Larson a donné l'origine de la FED et de son véritable créateur : « Paul Warburg (premier agent de change mondial) était un financier allemand, qui vint aux Etats-Unis en 1902 et se joignit à la firme Kuhn, Loeb et Cie. En 1911, tout en continuant à recevoir un salaire de 500 000 dollars de cette firme, il s'imposa comme l'apôtre d'une monnaie élastique et d'un système bancaire centralisé. En 1914, le président Wilson le nomma membre du premier conseil du Federal Reserve. Plus tard, il servit durant plusieurs années comme président de son Conseil consultatif fédéral. Il fut décoré en 1912 par le Kaiser pour les services rendus au Reich, alors que son frère était chef de la police secrète allemande. » De même Eustace Mullins (dans The Federal reserve Conspiracy) note : « Du temps où nos finances étaient sous la dictature de Paul Warburg, président du Conseil des gouverneurs de la Federal Reserve, et dont la première allégeance allait à sa famille de banquiers, les Warburg de Hambourg, Maw Warburg finançait le Kaiser en guerre contre nous, tandis que la firme Kuhn, Loeb & Co de Paul Warburg avait cinq représentants au département du Trésor responsable des Liberty Laans, finançant ainsi notre guerre contre le Kaiser. » Comme les Rothschild, implantés sur les trois continents, les Warburg étaient des as du triple jeu. Dans The Federal Reserve and Our manipulated dollar, Martin Larson expose le danger de cette situation : « Le vice fondamental de la FED consiste en ceci qu'il fonctionne en agence indépendante au profit de financiers privés auxquels appartiennent les banques qui en sont membres, et sont ainsi à même de contrôler le crédit, les taux d'intérêt, et toute notre économie. »
Pour comprendre son importance, on citera le New York Times Magazine du 21 avril 1996, dans un article intitulé « Club Fed », avec le sous-titre « Le pouvoir dans l'économie réside, non dans les mains du Président (des États-Unis) mais dans celles d'Alan Greenspan ». « Une vaste majorité des Américains n'a aucun concept de ce que la FED représente dans leurs vies. Le Congrès a toujours été incapable d'obtenir des réponses précises aux questions qu'il se pose sur la FED : que sont devenus les milliards de dollars que la FED a virés à Mexico avant les élections présidentielles durant les deux dernières décennies ? Combien dépense la FED pour soutenir le cours du dollar ? Comment la FED décide-t-elle de changer les taux d'intérêt ? ( ... ) Le pouvoir économique ne se trouve pas entre les mains du président des Etats-Unis ou de celle d'AT&T (premier groupe, de communication mondial) mais entre celles d'Alan Greenspan, président de la FED. Cela ne serait pas si grave si à la fin de chaque semaine, il s'expliquait dans un anglais compréhensible, mais il ne le fait pas. » Pour donner une idée de son langage codée, prenons par exemple la date du 8 juin 1995 : pour le New York Times du jour, qui suivait une conférence de presse, « Greenspan voit un risque de récession mondiale », tandis que le Wall Street Journal, du même jour, titrait : « Le président de la FED ne voit pas de récession à l'horizon. » Comme l'indique Le Point (15 novembre 1997), « le patron de la banque centrale exerce, sur la planète finance, un véritable magistère de la parole ». Quant à David M. Jones dans son essai The Politics of money, sous-titré The FED under Alan Greenspan (1991), il fait de son président « l'homme le plus influent en matière de politique économique mondiale ».
Comme le dit parfois cet homme au langage totalement, et sciemment, abscons : « Je passe un temps considérable à éluder des questions et à me faire un souci terrible en imaginant que j'ai quand même été trop clair. » Il faut l'avoir entendu pour le croire, mais cet homme, totalement méprisant de la vie, ne pense que courbes et profits. Une anecdote, après la guerre du Golfe, gigantesque ratonnade américaine de la fin de siècle, il retrace ses émotions : « Ce soir-là, j'étais assis devant mon ordinateur. Au fur et à mesure que la nuit avançait, on pouvait non seulement voir le prix du pétrole baisser fortement sur les marchés mondiaux, mais suivre, minute par minute, les effets de cette décélération sur les marchés des changes et de l'or, sur les taux d'intérêt et sur les opérations d'arbitrage qui s'entrecroisent dans le monde entier. À ce moment-là, il m'est apparu clairement que la guerre ne risquait pas d'évoluer dans le sens d'une destruction majeure des installations pétrolières au Proche-Orient, » Or, durant cette nuit du 16 janvier 1991, le monde entier suivait le pilonnage massif de Bagdad et des installations stratégiques irakiennes, 350 000 soldats devaient être littéralement assassinés par les armes spéciales américaines. Pendant ce temps Greenspan croisait sur son ordinateur ses courbes pour le seul bonheur du billet vert. Car, il faut bien le comprendre, la guerre militaire n'est que la poursuite de la guerre économique. Ce n'est qu'en imposant la monnaie américaine comme devise mondiale que les États-Unis peuvent maintenir leur emprise sur le monde. Qu'il monte ou qu'il baisse, le règne du dollar est toujours la règle. Mais qu'une monnaie nouvelle de réserve s'y substitue, comme pourrait l'être l'euro s'il y avait une véritable volonté politique européenne, et s'en serait fait de la suprématie yankee.
Aujourd'hui, la guerre américaine n'est plus militaire contre l'Irak, elle est purement financière et se concentre contre l'Europe, de manière à préserver les marchés américains face à la déconfiture du Japon et des pays émergents. Ce n'est qu'en brisant l'Europe, que Greenspan réussira à maintenir le niveau de vie des Américains obèses.
Gabriel LINDON
PARIS (NOVOpress via Bulletin de réinformation) - La sortie de Cécile Duflot, contre l’Eglise catholique n’est pas exempte d’arrières-pensées assez crapoteuses. Cécile Duflot souhaite « un choc de solidarité » pour les sans-logis. Si le Ministre du Logement a également envoyé un message clair en direction d’autres institutions comme « les banques », « les compagnies d’assurances », « les grandes sociétés civiles immobilières », c’est pour mieux cibler sa haine à l’encontre de l’Église catholique. Il est en effet surprenant que seule cette dernière ait reçu un courrier de la part du ministre, et ce, seulement après que Duflot se fut dûment soulagée dans la presse…
Mme Duflot parait mal renseignée
« Il semble, que l’archevêché de Paris possède des bâtiments quasi-vides » affirme-t-elle. Ignore-t-elle que la plupart des locaux occupés par l’Église appartiennent en fait à l’État ou aux collectivités locales, comme le confirme Mgr Dubost, évêque d’Evry ? Derrière les propos de Cécile Duflot, se profile la menace de la « réquisition » des biens du clergé, chère à nos révolutionnaires amateurs de sang impur. Du sang qu’on fait couler sans trop d’histoire dans la famille de la ministre, puisque Mme Duflot n’est autre que l’épouse de Xavier Cantat, frère de Bertrand, l’assassin de Marie Trintignant. Duflot n’hésite pas à insulter les milliers de bénévoles catholiques qui se dévouent corps et âmes pour aider les plus démunis, comme en atteste l’opération « Hiver solidaire », pilotée par le diocèse de Paris.
Un désir de vengeance par rapport à l’Eglise et son opposition au mariage homosexuel
Farouche partisane du mariage pour les couples homosexuels, le Ministre du Logement veut se venger de l’opposition de l’Eglise à ce projet de démolition civilisationnelle. Pour la majorité socialiste, il s’agit moins de défendre ledit « mariage pour tous » ou les sans-logis que de s’attaquer à « l’ennemi héréditaire » que constitue la religion catholique. Comme l’affirme un collaborateur du Cardinal André Vingt-Trois « Il est difficile de ne pas penser que la polémique déclenchée par Cécile Duflot n’a pas de rapport avec le soutien apporté par l’épiscopat aux manifestations contre le mariage homosexuel ». Nous laisserons le mot de la fin à Mgr Dubost qui s’interroge : « Qu’est-ce que fait Mme Duflot de son bureau ? Et de ses salles de réception ? » http://fr.novopress.info/
L’UE soutient la transition démocratique. La Commission européenne a débloqué jeudi quelque 45 millions d’euros dans le cadre de programmes de coopération destinés à favoriser la bonne gouvernance et la diversification de l’économie algérienne.
Le commissaire européen chargé du dossier, Stefan Füle, a assuré vouloir “soutenir l’approfondissement du processus de réformes en Algérie, notamment l’élargissement des libertés fondamentales“, promettant de faire profiter le pays de son expérience en matière de “transition vers une démocratie solide, une économie durable qui profite à tous“.
Un premier programme, doté d’un budget de 15 millions d’euros, interviendra “en faveur de la diversification de l’économie algérienne et appuiera le développement durable du secteur de la pêche et de l’aquaculture“, a précisé l’exécutif européen dans un communiqué.
Le deuxième programme, doté d’un budget de 30 millions d’euros, “soutiendra la pleine mise en oeuvre de l’Accord d’association et visera à renforcer la bonne gouvernance au sein de l’administration publique“, a précisé la Commission. L’UE, qui s’est engagée à la faveur du Printemps arabe à soutenir la transition démocratique dans les pays de la région, est liée depuis 2005 à l’Algérie par un accord d’association.
La grande offensive décisive de la rébellion se fait attendre. Après dix- huit mois d'empoignade, Assad tient bon. Damas et Alep, les deux seules villes qui comptent, restent siennes. L'insurrection ne parvient pas à l'acculer dans les cordes ; pourtant, depuis des mois, les médias occidentaux affirment que « l'infâme dictateur qui fait tirer sur son peuple » est à bout de souffle.
Les succès de l'armée ces mois derniers ont été fatals à nombre des cadres de la rébellion syrienne, qui, en dépit du soutien logistique de l'Otan, ont échoué dans leur tentative d'organiser militairement la paysannerie et le « lumpenprolétariat » syriens.
La configuration est la suivante : paysans et va-nu-pieds des bidonvilles contre citadins. Répétons-le, la révolution qui s'est déclenchée en Syrie ne fédère pas l'ensemble du peuple, c'est une révolte du bas peuple sunnite paupérisé qui cherche sa revanche sur ses oppresseurs alaouites. Le rêve des insurgés n'est pas d'établir la démocratie, mais un régime théocratique du genre de celui de l'Arabie Saoudite, avec la douce satisfaction de voir réduits au statut de citoyens de second rang les non mahométans. C'est dans cette perspective que la jeunesse sunnite rurale est parti à la chasse aux alaouites et aux chiites des grandes villes.
Le fanatisme religieux prospère sur le terreau de la pauvreté
On l'a compris, en Syrie comme ailleurs, le fanatisme religieux prospère sur le terreau de la pauvreté. La crise économique a exacerbé l'état de vulnérabilité dans lequel vivaient déjà des dizaines de milliers de paysans, d'éleveurs et de bergers qui subissent des épisodes récurrents de sécheresses à répétition. Le régime et son train de vie, son étalage obscène de richesses clinquantes (immeubles, automobiles etc..) rend fous les miséreux, en nombre croissant, qui ne supportent plus d'être humiliés et opprimés par la mafia de possédants qui gravite autour du clan et de l'appareil répressif de l'État. Une situation d'autant plus insupportable que les accapareurs sont, aux yeux des croyants de bonne obédience sunnite, des mauvais musulmans, voire des non musulmans.
L'insurrection perdure parce qu'elle s'appuie sur déjeunes ruraux indignés. Il s'agit de déclassés incultes qui estiment n'avoir rien à perdre. Obéissant au fanatisme religieux, et aussi à des dynamiques claniques et familiales, ils mènent un rude mais exaltant combat sous les ordres de petits notables dépourvus d'expérience militaire. Le fait que les insurgés bénéficient de matériel infrarouge et des observations satellites fournies en sous main par Français et Américains ne change pas la donne. Ces informations facilitent seulement embuscades et « retraits tactiques ». Parfois, elles permettent de pirater les communications de l'armée en émettant des faux ordres, générateurs de confusion et de zizanie dans le camp loyaliste.
Le fait est que l'opposition armée des damnés des campagnes, des bourgades et des bidonvilles n'a pas suscité un mouvement de soutien en sa faveur dans les bourgeoisies commerçantes d'Alep et de Damas. Soit elles demeurent dans l'expectative, soit elles soutiennent le régime. Alep n'est pas coupée de Damas. Des bus font le trajet, mais sont parfois forcés à de longs détours. Les aéroports du pays sont toujours sous contrôle du pouvoir, ainsi que les ports. Les périphéries immédiates des deux grandes villes sont sécurisées grâce au quadrillage des rues par les meilleures unités, qui emploient les matériels les plus sophistiqués. Ainsi les garnisons loyalistes tiennent bon face aux assauts et parviennent à éviter que des enclaves insurgées ne s'organisent.
Dans cette empoignade pour le contrôle de Damas et d'Alep, les deux parties ne font aucun quartier. Si les horreurs commises par l'armée et les forces de sécurité syriennes - sans oublier les milices de supplétifs - sont largement évoquées par la presse internationale, les mises en causes sont beaucoup plus rares concernant les exactions de la rébellion : attentats à la voiture piégée, implication contre leur gré de celles et ceux qui désirent demeurer en dehors du conflit, attaques armées contre des villages kurdes, interdiction aux citadins de quitter leurs quartiers alors que des bombardements sont imminents...
Les pertes des insurgés sont énormes, mais ils sont constamment réalimentés en chair à canon par le vivier quasi inépuisable que constituent les innombrables mouvements islamistes de la planète. Depuis le Qatar jusqu'à la Turquie, en passant par la Libye et même par les banlieues françaises, les volontaires pour le djihad arrivent en renfort, pour combattre les « mécréants » et, au besoin, mourir pour la sainte cause du Prophète.
Le régime n'est pas au bout du rouleau
Face à ces excités, peut-être bien renseignés par l'Otan, mais mal commandés sur le terrain, les pertes de l'armée sont faibles mais encore trop nombreuses, car, dans le camp loyaliste, la réserve n'est pas inépuisable. Le régime emploie cependant des milliers de mercenaires du hezbollah libanais en plus de centaines de gardiens de la révolution iranienne déjà venus prêter main-forte.
En dépit de ces renforts, la plupart des observateurs sont convaincus que le régime d'Assad finira sous peu par tomber, ce qui est douteux. Si l'on prend comme exemple le plus proche la guerre en Algérie opposant le pouvoir en place au FIS/GIA, qui a fait 150000 morts en 13 ans pour une population de 35 millions d'habitants, on se demande combien de morts fera celle de Syrie pour une population de 23 millions, avec un apport de djihadistes étrangers beaucoup plus important qu'en Algérie et de nombreux combats urbains, qui étaient chose rare en Algérie...
Dans cette guerre civile asymétrique : aviation, chars et artillerie d'un côté (mais peu d'infanterie), armes légères, masses inépuisables d'insurgés paysans et de volontaires fanatiques de l'autre, la victoire sera au plus endurant. Pour les insurgés ce n'est pas gagné. Assad peut mener une guerre d'usure et tenir encore des mois, voire plusieurs années, tant que son armée ne se désagrège pas.
Henri Malfilatre monde & vie 10 novembre 2012
Avec RFI http://www.francepresseinfos.com/
Rien n’ayant changé, nous resservons ce billet paru l’année dernière (lu sur Daoudal Hebdo) :
« J’ai beau chercher, je ne vois toujours personne, cette année, en dehors de Jacques Testart, pour dénoncer le Téléthon.
Pour son 25e anniversaire, l’imposture du Téléthon est donc universellement admise, et il est universellement admis que le Téléthon va encore donner de l’argent à notre docteur Frankenstein de Lutte ouvrière, Marc Pechanski, pour ses charcutages d’embryons.
Et cela au moment même où la société Geron, pionnière de la recherche sur les cellules souches embryonnaires, jette l’éponge.
Il y a pourtant là un argument spectaculaire contre le Téléthon, plus précisément contre le Généthon. Non, la recherche sur les cellules souches embryonnaire ne guérit rien. Non, elle ne sert à rien. Depuis 25 ans on vous raconte des bobards, on jette votre argent par les fenêtres, on se sert en pure perte des plus petits des hommes comme d’un matériau de laboratoire.
La société américaine Geron avait été la première à obtenir une autorisation de faire des recherches sur l’embryon humain et les cellules souches embryonnaires. Elle avait lancé un programme visant à traiter les lésions de la moelle épinière. Elle vient d’y renoncer, alors que la recherche n’était qu’en phase 1 (qui consiste essentiellement à évaluer la sûreté du traitement). Geron a tenté de faire croire qu’elle arrêtait ses travaux par manque de financement. [...] Les problèmes de financement ne sont pas crédibles. Il y a toujours de l’argent pour la culture de mort. [...] Pour le Pr Privat, « Geron aurait facilement trouvé des financements supplémentaires si son traitement avait montré qu’il était capable d’apporter des améliorations à l’état des patients atteints à la moelle épinière ». « Je pense plutôt que le traitement a été arrêté, soit par manque d’efficacité, soit pour des problèmes de rejets ou de sûreté pour les patients », explique-t-il, rappelant que selon lui le type de cellules souches embryonnaires utilisées par les chercheurs américains sont « incapables de reconstruire les liaisons nerveuses sectionnées ». »
« Attaquez-vous au Monde et les images noires du bannissement s'accumuleront au-dessus de votre tête », prévenait récemment Daniel Carton dans son impertinent essai sur les pratiques inavouables (mais avouées maintenant) des journalistes politiques (1).
Michel Legris, journaliste au Monde de 1956 à 1972 peut en témoigner, lui qui fut réduit au chômage et au silence pour avoir publié un brûlot dans lequel il dénonçait les méthodes d'un journal longtemps vanté dans les allées de tous les pouvoirs (2). Legris avait déjà soulevé un couvercle sous lequel, depuis des années, s'accumulaient bien des perplexités, bien des doutes et un malaise croissant quant à l'objectivité et à la probité de ce journal. Il avait notamment mis en joue les citations fausses ou tronquées, la dissimulation des échecs ou des forfaits d'un régime qui avait ses faveurs ou le parti pris systématique mis à noircir volontairement celui qui ne plaisait pas à ses rédacteurs. Moins de trente ans après la sortie du livre de Legris, Philippe Cohen et Pierre Péan ont décidé, à leur tour, de publier un ouvrage d'investigation saignant sur le « quotidien de référence » dirigé par le trio Colombani-Minc-Plenel, sévèrement mis en cause pour les deux journalistes.
Faut-il que le sujet soit sensible pour que l'éditeur et les auteurs se soient crus obligés de faire imprimer le livre en Espagne et d'observer le secret le plus complet sur cette enquête ? On pourrait se croire revenu au règne de Mitterrand où la publication du livre du même Pierre Péan sur la jeunesse vichyste de l'ancien président de la République avait été entourée des mêmes précautions.
Seul Denis Jeambar, patron de LExpress, a eu le privilège de lire l'ouvrage qui a provoqué une véritable paranoïa rue Claude Bernard, où la contre-attaque se met en place pour riposter aux deux frondeurs qui ont mis à nu, preuves et chiffres à l'appui, le journal qui, au nom de la liberté d'expression et du débat démocratique, impose à son électorat un prêt à penser sorti de ses presses.
Un univers implacable
Les extraits (pour ne pas dire les bonnes feuilles
) publiés par L'Express mettent l'accent sur le cynisme et l'autocratie des patrons du journal, mais montrent surtout combien ces derniers font peu de cas de leur mission première, l'information.
Dénonciations à sens unique, abus de pouvoir, compromissions avec le pouvoir en place et les pouvoirs parallèles, lobbying affairiste, réécriture de la vérité, beaucoup de choses sont dites dans ces quelques chapitres qui révèlent, avant tout, l'imposture d'un journal qui distribue, au fil de ses pages, bonnes et mauvaises notes aux uns et aux autres et fait la pluie et la beau temps au sein de la galaxie politiquement correcte.
Après avoir décrit comment le trio C.M.P. a fait main basse sur le journal en 1994 en n'ignorant rien des subtilités du capitalisme bourgeois (un comble pour le trotskiste Plenel !), Péan et Cohen reviennent sur les relations troubles de Plenel avec la police. Curieux accouplement d'ailleurs
puisque l'on voit Joseph Krasny (nom de plume de Plenel dans Rouge et Barricades) entretenir les meilleures relations avec le syndicaliste de la FASP Bernard Delaplace, au point d'ailleurs de devenir son conseiller privilégié, de rédiger ses tracts et d'être le mentor de son journal syndical. Tout cela valait, bien sûr, quelques entrées place Beauvau et surtout des informations de première main sur telle ou telle enquête sulfureuse.
Ces relations ont, bien sûr, créé des habitudes. Faut-il, dès lors, s'étonner de trouver dans Le Monde de véritables fiches de police sur tel ou tel responsable politique ou syndical qui n'a pas l'heur de plaire au système en général et aux trotskistes du journal en particulier ?
Autre morceau de choix de l'enquête de Pierre Péan et Philippe Cohen : le chapitre consacré aux relations privilégiées d'Edwy Plenel avec Charles Pasqua au moment de la campagne présidentielle d'Edouard Balladur, véritable « candidat officiel » du quotidien (mais faut-il s'en étonner avec la place privilégiée occupée par Alain Minc ?). On apprend aussi comment, en pleine affaire Schuller - Maréchal (les écoutes illégales du beau-père du juge Halphen), Pasqua et Plenel s'arrangent pour faite s'indigner les lecteurs du Monde sur les méthodes policières utilisées dix ans auparavant sur ordre de François Mitterrand
Autre révélation intéressante, le rôle de lobbyiste joué par Jean-Marie Colombani en faveur du quotidien gratuit parisien 20 Minutes, importé en France par le groupe norvégien Schibsterd à la recherche d'un allié dans la presse française. Il fait ainsi la courte échelle (moyennement finances sonnantes et trébuchantes
) aux Norvégiens, allant jusqu'à tirer les sonnettes de Matignon et de la Mairie de Paris. Le journal sert de moyen de chantage : revirement total dans un article au vitriol attaquant les journaux gratuits lorsque les négociations s'enlisent et virage à 90 degrés quelques temps plus tard pour finir par imprimer 20 Minutes en partie sur les rotatives du Monde. Tout est dit.
Outre les confirmations sur les « média training » dispensés à certains hommes politiques payés largement (selon Péan et Cohen), Jean-Marie Colombani aurait tenté de faire établir sa résidence fiscale en Corse ou n'aurait pas hésité à « habiller » les comptes du journal (pourtant si prompt à dénoncer les méthodes Enron, Andersen et Cie). Au point que le quotidien serait en bien mauvaise santé financière.
Tout cela rappelle le livre de Michel Legris qui stigmatisait déjà les dérives gauchistes du Monde en ces termes : « Un attentat terroriste ne sera pas dénoncé avec la même force s'il est perpétré par tel ou tel groupe ayant les sympathies du Monde. Les victimes se partagent désormais en deux catégories : les victimes innocentes et les victimes tout court. Les massacres se diviseront en deux genres, selon qu'ils sont ou non dans le sens de l'histoire ».
Écrites en 1976, ces lignes n'ont pas pris une ride et complètent le tableau dépeint par les deux journalistes qui viennent de publier une véritable bombe à retardement. Est-ce pour en prévenir les effets dévastateurs qu'Alain Minc les a précédés en publiant de drôles d'Epîtres à nos nouveaux maîtres (3), où il bouscule allègrement les idoles Bové, Bourdieu et autres chantres du communautarisme, sauce Porto-Alègre ou Mac Do de Millau ? En tout cas, une chose est sûre, on est loin de l'esprit de l'article 11 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen : « La libre communication des pensées et des opinions est un droit les plus précieux de l'homme. Tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi ».
Les nouveaux maîtres du Monde ont visiblement rangé depuis longtemps cet article au magasin des accessoires.
Françoise MONESTIER
© POLEMIA
(1) Bien entendu
c'est off de Daniel Carton (Albin Michel, 2003) voir critique en rubrique « médiathèque ».
(2) Le Monde tel qu'il est de Michel Legris (Plon, 1976).
(3) Epîtres à nos nouveaux maîtres d'Alain Minc (Grasset, 2003).
Après son analyse du pacte budgétaire, Anne-Marie Le Pourhiet, professeur de droit public à l’Université Rennes 1 et vice-présidente de l’Association française de droit constitutionnel, nous explique les raisons de son opposition au mariage homosexuel.
La légalisation du mariage homosexuel, de l’euthanasie ... Ce sont autant de sujets de type libéral-libertaire qui reviennent sur la scène médiatico-politique. N’est-ce-pas le signe de l’effondrement d’une société où les repères et la transmission existaient ?
C’est ce que le doyen Jean Carbonnier, civiliste et sociologue du droit, appelait « la pulvérisation du droit objectif en droits subjectifs », c’est-à-dire que l’on ne raisonne plus en termes d’intérêt général à long terme et de cohésion de la société, mais en termes de droits particuliers immédiats d’individus et de groupes. Ceux-ci présentent tous leurs caprices et exigences tyranniques sous forme de « droits » illimités et ne supportent plus qu’on leur oppose la moindre borne, exactement comme des enfants. C’est sans doute la forme la plus sophistiquée de l’incivisme et le symptôme de l’immaturité de l’homme contemporain qui annonce peut-être la chute de la civilisation occidentale.
Vous avez déclaré que le mariage est l’institutionnalisation « d’un lien naturel et charnel - avec l’intérêt social qui en découle » entre un homme et une femme. Mais il existe des couples hétérosexuels avec enfants qui ne sont pas mariés et inversement …
Le mariage a été créé en droit religieux comme en droit laïque pour sceller et protéger un accouplement c’est-à-dire l’union sexuelle d’un homme et d’une femme. Il ne se conçoit pas autrement, c’est sa définition même. L’idée de marier deux hommes ou deux femmes est une pure aberration. Les Grecs et les Romains n’étaient pas homophobes mais vous ne trouverez évidemment pas de trace de « mariage homosexuel » en droit romain, cette notion n’a pas de sens.
Pour autant, l’ouverture du mariage et de l’adoption aux couples homosexuels constituerait-t-elle une boîte de Pandore comme on l’entend beaucoup ? Le risque de mariage à plusieurs, par exemple, est-il sérieux ? [...]
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