
La République chevauche avec la mort. Aujourd’hui, c’est une course éperdue.
L’urgence sanitaire est de nouveau à l’ordre du jour. Elle devient la règle suprême du civisme républicain. Ainsi en a décidé le président de la République. De conseils de défense en conseils de défense, déclinés sous toutes les formes et tenus à quelques dizaines de mètres sous terre à l’Elysée dans le PC « Jupiter », où Macron se plaît à jouer au chef de guerre en y convoquant qui bon lui semble sous le strict impératif du secret-défense, sont élaborées dans la plus grande discrétion les stratégies diverses de la présidence de la République dans tous les domaines, sécurité, terrorisme, santé, économie, éducation, défense.
Pour tout esprit sensé, il y a quelque chose de psychologiquement inquiétant dans un tel comportement. Il est vrai que Macron s’est constitué un tel conseil de ministres et de sous-ministres en vue de sa réélection – unique raison d’être de ce caravansérail – que les réunions gouvernementales ne sont plus des outils de commandement. D’où sa prédilection pour ce mode de décision. Là il est le chef ; et il veut être sûr d’être le chef et le seul chef, ainsi qu’il l’avait déclaré sèchement au chef d’état major des Armées, Pierre de Villiers, tout de suite après son accession à la présidence.