Le débat parlementaire intervenait, ce 28 avril, à un moment crucial de la crise sanitaire. Il ne pouvait être esquivé. Votre chroniqueur s'est donc efforcé de le suivre.
Contrairement aux séquences précédentes, ne s'agissait plus de faire semblent de se rallier unanimement au panache blanc d'un supposé chef de guerre. Un gestionnaire de crise demandait un vote sur des arbitrages et des décisions concrètes.
Jusqu'ici, tout avait été centré sur la communication tant soit peu narcissique, et maladroitement grandiloquente, du chef de l'État. Après deux mois de malaise, le chef du gouvernement sollicitait le renouvellement d'une confiance sur la base d'un exposé qui se voulait sérieux, pragmatique et réaliste. Sans aucun doute d'ailleurs ce propos posait des jalons pour un développement politique ultérieur. Candidat à la mairie du Havre, l'intéressé pourrait fort bien quitter Matignon en cherchant à devenir l'espoir d'un centre-droit recomposé en vue de l'élection de 2022.