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01/10/2019 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : L’événement destiné à élaborer une alternative au prétendu progressisme s’est déroulé samedi dernier à la Palmeraie, dans le XVe arrondissement. En moins d’une semaine toutes les places étaient déjà vendues !
Mais qui était à l’origine de ce forum politique ?
Trois proches de Marion Maréchal : Erik Tegnèr militant des Républicains, François-Louis de Voyer, du Cercle Audace et Jacques de Guillebon, rédacteur en chef du mensuel L’incorrect.
Et cette initiative semble avoir un peu bousculé les grands partis ?
Oui et non. Les Républicains ont souhaité garder leurs distances, ainsi que le parti de Marine Le Pen, par la voix de son secrétaire Sébastien Chenu qui persiste à penser que « la convergence des droites est un fantasme ». Mais cela n’a pas empêché certains ténors de la politique de participer à l’événement. Ainsi Jean-Frédéric Poisson est intervenu sur la montée de l’islamisation, Gilbert Collard sur les questions de justice, Vijay Monany (un élu LR du 93) sur le coût de l’immigration, et Robert Ménard sur l’abandon des villes moyennes, pour ne citer qu’eux. Un seul contradicteur était présent, Raphaël Enthoven, car Aurélien Taché de la République en Marche s’était désisté. Enthoven s’est demandé avec ironie si « le retour en arrière faisait un programme politique ».
Mais ce sont les déclarations d’Eric Zemmour qui ont fait grand bruit dans les médias ?
Elles ont déclenché la colère du médiatiquement correct. L’essayiste s’est fendu de déclarations choc comme celle-ci : « l’Etat français est devenu l’arme de destruction de la nation et du remplacement de son peuple par un autre peuple, une autre civilisation ». Quant à Marion Maréchal, nul doute qu’après son éloignement, elle a bel et bien fait son retour en politique, allant jusqu’à affirmer lors de l’allocution de clôture : « demain nous serons au pouvoir ! ».
Jacques de Guillebon, directeur de la rédaction de L’Incorrect, est un des principaux organisateurs de la Convention de la Droite avec plus de 30 invités dont Marion Maréchal et Eric Zemmour. Le journaliste revient sur les différentes interventions des divers invités de la manifestation. Il prend la défense d’Eric Zemmour accusé d’avoir prononcé un discours radical. Il revendique un statut de lanceur d’alerte pour le journaliste, écrivain à succès.
Le journaliste du Figaro Alexandre Devecchio vient de publier Recomposition, le nouveau monde populiste. Allons-nous vers une recomposition populiste ? Réponse au micro de Boulevard Voltaire.
Faut-il s'étonner ? Faut-il s'indigner ? à propos des manifestations de nostalgie sincères, chez les uns, et des accès d'un encensement artificiel, de la part des médias, des pouvoirs publics et du bon peuple. On hésite.
Leur hypertrophie exceptionnelle, plus encore que leur caractère habituellement éphémère, méritera d'être, plus tard, étudiée.
En fera-t-on autant pour M. Giscard ?
Ses proches déchireront-ils le voile artificiel de sainteté tissé autour de lui aussi vite que ceux de Johnny Hallyday qui, au moins, laisse des chansons ?
Quand un puissant de ce monde retourne vers son Créateur, la bienséance impose, en principe, de n'en dire, pendant quelques jours, que du bien. Et comme une loi expérimentale de la cinquième république amène toujours au regret du prédécesseur, certains vont même jusqu'à réhabiliter le quinquennat Hollande.
Alors, dira-t-on pourquoi pas Chirac ?
Tout le monde s'accorde ces jours-ci pour saluer les aspects sympathiques du personnage. L’ayant mesuré lui-même, il y a fort longtemps, en année préparatoire rue Saint-Guillaume, votre chroniqueur ne cherchera même pas à faire exception. Oui c'était un excellent maître de conférences, chaleureux avec ses étudiants, même quand ils étaient nationalistes.
En tant que contribuable parisien l'auteur de cette chronique n'hésite pas non plus à le dire : tout le monde regrette légitimement le temps heureux des ramasse crottes. Tout était mieux avant : avant Hidalgo, en tout cas.
Un professionnel de la sympathie, c'est toujours plus agréable qu’une harpie. Même s'il s'agit d'un escroc, dont la sympathie assure justement le fonds de commerce.
J'attends donc les funérailles nationales de Bernard Tapie.
On ne pourra donc juger qu'inconvenant d'oser le bilan purement politique et économique de cet homme.
Il courut pendant 30 ans après la prise d'un pouvoir présidentiel, devenu, hélas, central sous la cinquième république. Lorsque finalement il y parvint en 1995, après s’être grimé en réformateur en 1994, il parvient à y demeurer jusqu'en 2007, malgré une impopularité à l'époque évidente, puisqu'en 2002 il n'obtenait au premier tour que 20 % des voix. On était loin alors de l'unanimité d'aujourd'hui 12 ans après la fin de ses apparitions publiques.
En bien comme en mal, je dis bien en bien comme en mal, ce personnage tourna le dos, dès qu'il atteignit le but de sa vie à la définition bien connue de l'action politique [que l'on doit à Richelieu] : non pas l'art du possible mais l'art de rendre possible ce qui est nécessaire.
Il se préoccupa donc, en grand, de bonnes œuvres, tel une première dame disposant de quelques pouvoirs : on lutte, tous, contre la violence routière, contre le cancer.
Elles peuvent paraître touchantes ces formes de l'unanimisme.
Elles témoignent peut-être de la nostalgie instinctive, d'un regret du parricide de 1793, d'un désir du roi thaumaturge guérissant les écrouelles.
L'histoire, de toute évidence, jugera sévèrement, cependant les 12 années de ses deux présidences, sans la moindre avancée du pays. Quelques réformes, certes, mais désastreuses, car elles allaient dans le sens d'un immobilisme très bien expliqué par l'intéressé lui-même, lors du 50e anniversaire des ordonnances de septembre 1945. Ces textes, aujourd'hui jaunis, pérennisaient eux-mêmes l'ambitieuse et trompeuse charte du travail synthétisée en 1941 par les technocrates du gouvernement Darlan : cela devint la sécurité sociale, et au début des années 1990, alors même que le système prenait eau de toutes parts, certains hauts fonctionnaires, appuyés par le parti communiste, entreprirent de le couler dans le bronze au nom d'un modèle social français.
C'est cela que Chirac érigea en dogme en septembre 1995.
C'est cela dont ce malheureux pays ne parvient pas aujourd'hui à se débarrasser.
S'agit-il de la part des gouvernants actuels de saluer en lui le précurseur de leur propre échec programmé ?
Ne parlons même pas de l'islamisation rampante. L'homme qui osa prononcer en 1991 à Orléans le fameux "discours des odeurs" restera aussi au regard de l'Histoire au nombre de ces faux défenseurs de l'identité qui ne "veulent pas" de la France européenne, mais qui veulent bien de la France tiers-mondisée.
Quand il quitta le pouvoir en 2007, on croyait être entré dans l'après-Chirac. En fait, aujourd'hui encore, à bien des égards, il n'a toujours pas commencé.
La semaine dernière, dîner de rentrée « parents-profs » d’une école hors contrat. Après avoir chanté le benedicite, tout le monde s’assoit un peu au hasard de part et d’autre des tables alignées pour l’occasion. Une majorité de jeunes ménages, bien sûr, et quelques-uns à peine moins jeunes. Le buffet est sympathique et la bonne humeur règne. Et un éclat de rire. L’un des convives s’adresse à ses quatre voisins de table – trois dames et un autre monsieur, qui se connaissent mais ne s’étaient pas concertés pour choisir leurs places : « À nous cinq, mes amis, nous avons 47 enfants ! » Étaient, en effet, représentées, par un papa ou une maman, trois familles de dix enfants, une de neuf et une de huit. Éclats de rire et commentaires : « Nous sommes vraiment nuls pour la planète ! », « Pauvre prince Harry, s’il nous voyait ! », « Et notre Président qui n’a pas eu un seul enfant ! », etc., sur le thème ironique « Les enfants polluent », « Pensons printemps » et autres macronismes.
Cette école, qui commence sa sixième année d’existence, propose, comme toutes les écoles hors contrat accueillant chaque année un nombre croissant d’élèves, un modèle éducatif radicalement différent du modèle national (qui engendre, comme chacun le sait, beaucoup d’échec scolaire) en se basant sur la richesse des traditions éducatives françaises – et sur la foi catholique que les familles veulent, coûte que coûte, transmettre à leurs enfants.
Ces familles, souvent nombreuses, représentent, comme l’avait évoqué Michel Houellebecq dans un journal allemand, un véritable « courant souterrain » ignoré des médias et donc du grand public, qui évolue, comme le notait Gabrielle Cluzel, « hors de tout écran radar », non par goût du secret mais par habitude d’une nécessaire prudence.
Ce courant souterrain, qui a pris sa source en 2013 avec La Manif pour tous, est d’un débit encore peu important mais il progresse silencieusement, patiemment mais avec force, grâce à une jeunesse ardente et à des familles viscéralement attachées à leurs convictions. Un jour ou l’autre, ce courant, devenu puissant, ne pourra plus être ignoré ; les tenants du « suicide français », détruits par leurs idéologies mortifères et incapables de tout sursaut, ne pourront plus alors s’y opposer. Ce courant seul pourra faire barrage au danger mortel qui menace notre pays : l’islamisation.
Ils disent : respectons la nature et ses limites ! Les macroniens ne jurent plus que par l’écologisme, ce mondialisme qu’ils croient plus présentable. Mais les mêmes s’enflamment pour défendre la procréation médicalement assistée (PMA) pour les couples de femmes et les femmes seules. Transgresser la nature serait donc interdit… mais autorisé. La contradiction montre la fragilité de la conversion d’Emmanuel Macron à l’idéologie verte, cet universalisme de substitution. Les plus cohérents des écolos sont ceux qui, comme José Bové, refusent toute manipulation du vivant, qu’il soit végétal, animal ou humain.
Le projet de PMA pour toutes, examiné par les députés depuis mardi, viendra bouleverser la condition humaine. Celle-ci sera dégagée du fait qu’un enfant était jusqu’alors, sauf pour les couples hétérosexuels infertiles, le fruit d’une rencontre charnelle entre une femme et un homme. Désormais, la technique autorise l’homme-dieu à devenir son propre créateur. Dès lors, tout est envisageable. L’homme transgenre pourra même être mère. Bienvenue chez les apprentis sorciers.
Les minorités homosexuelles militantes, qui attendrissent les progressistes, sont en train de bouleverser la procréation au nom de l’égalitarisme et de leur bon plaisir. Elles arguent de leur douleur à ne pouvoir enfanter. Du coup, les lobbies en sont à justifier l’homme enceint. Ainsi, dans Libération, Cléo Carastro, historienne et anthropologue, a pu écrire mardi, dans la logique d’une PMA ouverte aux femmes devenues hommes (les “trans”) : “(…) C’est pour tou-te-s qu’il faut penser (la PMA pour toutes), pour les hommes et les femmes souhaitant engendrer (…) Deux hommes peuvent engendrer en mobilisant leurs seules forces procréatrices, et deux femmes le peuvent également (…).” Ces déconstructeurs ont perdu toute décence. Ils sont devenus mabouls. S’ébauche Le Meilleur des mondes d’Aldous Huxley : un univers totalitaire où les bébés fonctionnels sortent de laboratoires.
Rien n’est plus dangereux que les courbettes du pouvoir devant ces groupuscules despotiques et capricieux, qu’il prend pour l’air du temps.
Le Président Macron ayant programmé un débat sans vote sur l’immigration à l’Assemblée nationale le 30 septembre et au Sénat le 2 octobre, l’hebdomadaire L’Express de cette semaine a opportunément fait sa une sur un dossier intitulé « Immigration : vérités et balivernes » et sous-titré : « Les chiffres qui cadrent le débat. » Jean-Paul Gourévitch, consultant international sur l’Afrique et les migrations, et auteur du récent Le Grand Remplacement : réalité ou intox ? (Pierre-Guillaume de Roux, 2019), réagit. Pour lui, les vérités sont moins nombreuses que les balivernes.
Le magazine L’Express vient de publier un dossier sur l’immigration. Pour vous, les chiffres et les affirmations que l’on y trouve sont très contestables. Pouvez-vous nous expliquer ?
Le terme de « dossier » est inadéquat. Réalisé sous la direction d’Agnès Laurent, il se réduit à cinq articles, soit treize pages du magazine sur 103. C’est peu – mais on a vu pire. Les thématiques évoquées – les motivations des demandeurs d’asile, le retour au pays, les conflits entre démographes, la situation à l’étranger – ne sont pas traitées en profondeur. Et, surtout, les chiffres censés « cadrer le débat » sont (volontairement ?) truqués. Deux exemples de cet enfumage.
Sur le nombre d’immigrés en France, la rédactrice a frappé à la bonne porte, celle de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Elle en conclut qu’il intègre « les personnes nées en France mais avec un ou deux parents immigrés, soit 7,3 millions de personnes (11 % de la population) ». Ce n’est pas ce qu’a écrit son directeur, Didier Leschi (Migrations : la France singulière, Fondapol, octobre 2018). « Aux alentours de 11 % de la population résidente est immigrée au sens de l’INSEE, c’est-à-dire composée de personnes nées étrangères à l’étranger… Si l’on ajoute les enfants d’immigrés nés sur le territoire français, c’est près du quart de la population française qui a un lien direct avec l’étranger. » De 11 % à 25 %, il y a plus qu’une marge.
Ces chiffres sont confirmés par les statistiques de l’INSEE. Sur 758.000 enfants nés en 2018, 125.347 avaient deux parents nés à l’étranger et 116.670 un parent né en France et l’autre à l’étranger, soit 24 à 32 % de naissances d’origine étrangère selon qu’un enfant d’un couple mixte est considéré comme d’origine étrangère à 50 % ou à 100 %.
Sur le calcul du solde migratoire par l’INSEE (58.000 personnes en 2018), le magazine s’est planté. Selon lui, il s’agit d’une « opération complexe qui consiste à déduire le solde naturel (naissances moins décès) de l’évolution totale de la population pour obtenir un solde lié aux migrations ». La réalité est plus crue, comme nous l’avons montré en 2015.
L’INSEE calcule mathématiquement le solde migratoire en comptabilisant les entrées (de migrants pour la quasi-totalité) et en retranchant les sorties (essentiellement d’autochtones). L’approche scientifique serait de calculer séparément le solde migratoire de l’immigration (migrants entrants moins migrants repartis) et le solde migratoire de l’expatriation (expatriés partis moins expatriés revenus). Avec des résultats très différents.
En 2018, la France a délivré 255.956 visas de long séjour, auxquels il faut ajouter 123.625 demandes d’asile reçues à l’OFPRA, environ 20.000 migrants entrés irrégulièrement sans demander l’asile, 43.000 « mineurs » non accompagnés (MNA) et 14.700 « étrangers malades » acceptés (mais seulement 4.187 encartés), soit un total de 457.281 entrées. Les trois dernières catégories sont ignorées par le magazine.
Faute de registres de populations, il est plus difficile de décompter les sorties. L’INSEE s’est contenté de reprendre les chiffres de 2017. Mais si l’on part de son estimation 2013 en pourcentage, on obtient environ 103.000 départs de migrants en 2018, auxquelles il faut ajouter 30.276 retours « forcés » ou « aidés », plus environ 40.000 migrants irréguliers ou MNA. Total : plus de 173.000 sorties. Le solde migratoire de l’immigration 2018 est donc positif d’environ 284.000 personnes, soit 0,4 % de la population résidente et près de cinq fois les chiffres de l’INSEE.
Présenter un dossier « objectif » (guillemets indispensables) sur les chiffres de l’immigration est un long chemin de croix. Encore un effort, Madame la rédactrice !
Ce dossier est-il représentatif, selon vous, du traitement général du sujet de l’immigration par la presse?
Il est aussi tendancieux que ceux de l’ensemble de la presse mainstream. Les divergences entre démographes y sont réduites au match Hervé Le Bras-Michèle Tribalat, arbitré par François Héran et Stéphane Smith. Les autres sont ignorés, Gérard-François Dumont ou André Posokhow, parce qu’ils rouleraient trop à droite, votre serviteur parce qu’il ne roule pour personne. Au vrai, ce qui frappe, dans le traitement de l’immigration, ce sont les omissions.
Ainsi, on débat des quotas, qui ne concernent au mieux que l’immigration de travail ou les réfugiés politiques (moins d’un quart des flux migratoires). Chacun est invité à se mobiliser sur l’accueil des migrants au nom des valeurs de l’Église ou de la République mais pas sur leur parcours ultérieur. Les enquêtes menées par l’OCDE et l’OFII sont décourageantes en matière d’accès à l’emploi. Dans l’article de L’Express, on découvre qu’un quart des personnes arrivées en Allemagne en 2015 ont trouvé du travail. Qui paye pour les 75 % restants ? Devinez !
La question des coûts, si sensible, est en général évacuée. La grande presse s’était gobergée, en 2010, d’une étude conduite par Xavier Chojnicki, auquel on faisait dire que l’immigration rapportait annuellement 12 milliards d’euros à la France. Las ! l’auteur, dans un ouvrage de 2012, ramenait ce chiffre à 3,9 milliards et, dans un ouvrage collectif publié – en anglais – par le CEPII en 2018, il admet que la contribution de l’immigration « est négative pour toute la période de 1979 à 2011 ». Aveu ignoré par la grande presse qui l’avait encensé. Aucun expert de droite ou de gauche n’avance, aujourd’hui, que l’immigration, en France, a un bilan financier positif. Question de bon sens. Un immigré qui travaille dans l’économie formelle (10 à 18 % des migrants) rapporte plus qu’il ne coûte. Un immigré qui travaille dans l’économie informelle ou qui ne travaille pas coûte plus qu’il ne rapporte. Une vérité qui n’est pas bonne à dire.
Les récentes déclarations en la matière d’Emmanuel Macron n’ont-elles pas, pourtant, libéré la parole ?
Macron est, sans conteste, un homme de parole(s). Ce que l’opinion attend, ce sont des actes forts, sur les abus de l’AME, sur les reconduites, sur l’intégration. L’Express titre qu’il est « seul contre les siens ». C’est justement la grandeur de la fonction présidentielle de ne pas céder au courant dans lequel la pensée dominante croit se rafraîchir.
Par Nicolas Faure, journaliste ♦ Qu’est-ce que l’identité européenne et qu’est-ce qu’en être un défenseur ? Voilà la question qui m’a été posée récemment et à laquelle je vais tenter de répondre du mieux que je peux dans les lignes suivantes. Je suis un défenseur de l’identité européenne. C’est-à-dire que je combats pour la préservation des caractéristiques biologiques et culturelles de l’Europe et des Européens. Être un identitaire européen, c’est aussi être amoureux des nations qui composent notre civilisation, dont la France évidemment. Cela ne veut pas dire que j’éprouve la moindre haine pour quiconque appartient à un autre espace civilisationnel que moi. Par contre, cela signifie que je considère que l’Europe, en tant que civilisation, doit être aimée et préservée.
Claude Lévi-Strauss, en défense des identitaires
En 1971, Claude Lévi-Strauss donnait une conférence pour l’UNESCO sur le thème Race et culture.
Je ne suis jamais friand d’utiliser le patronage d’une personne inattaquable, en l’espèce par son aura universitaire et sa judéité, pour valider des propos de bon sens, diabolisés par les tenants du cosmopolitisme. Néanmoins, les propos tenus lors de cette conférence sont si limpides qu’ils méritent d’être largement partagés : la protection des particularismes d’une société implique une fermeture minimum aux sociétés extérieures.
« […] La lutte contre toutes les formes de discrimination participe de ce même mouvement qui entraîne l’humanité vers une civilisation mondiale, destructrice de ces vieux particularismes auxquels revient l’honneur d’avoir créé les valeurs esthétiques et spirituelles qui donnent son prix à la vie et que nous recueillons précieusement dans les bibliothèques et dans les musées parce que nous nous sentons de moins en moins certains d’être capables d’en produire d’aussi évidentes. »
« […] Il existe entre les sociétés humaines un certain optimum de diversité au-delà duquel elles ne sauraient aller […]. [Les cultures] ne s’ignorent pas, s’empruntent à l’occasion, mais pour ne pas périr, il faut que, sous d’autres rapports persiste entre elles une certaine imperméabilité. »
Aimer et défendre son identité n’est donc pas un crime. C’est une constante vitale dans toutes les sociétés, dans toutes les cultures.
Mais qu’est-ce que l’identité européenne ?
Un continent qui a forgé les Européens
La première chose qui vient en tête lorsqu’on évoque l’Europe, c’est le continent. Un espace géographique au sein duquel a eu lieu la rencontre entre un territoire particulier et un peuple. Ce territoire, qui s’étend des fjords nordiques aux calanques méditerranéennes, des îles celtes aux plaines russes, est extraordinairement diversifié. Les paysages varient énormément, les types de climats également. La faune et la flore sont d’une richesse stupéfiante. Le plus frappant en Europe, c’est sans doute qu’il y a peu d’endroits qui soient vierges de toute intervention humaine. Nos aïeux ont défriché, asséché, inondé, aménagé… Ils ont transformé ce continent autant qu’il les a modelés. En effet, le territoire a aussi eu son influence, produisant au gré des variations environnementales et géographiques, des familles d’Européens bien distinctes malgré leur souche commune.
Mais l’Europe n’est pas qu’un continent. Mieux, l’espace géographique au sein duquel les Européens se sont développés n’est rien comparé aux Européens eux-mêmes. La vraie richesse, c’est le peuple européen lui-même !
Les gènes européens, trésor à préserver
Il est aujourd’hui impossible de nier l’existence d’une population européenne, distincte génétiquement des autres populations qui composent la mosaïque mondiale (Africains subsahariens, Arabes et Proche-orientaux, Asiatiques, etc.). Les travaux de tous les généticiens – de Cavalli-Sforza jusqu’à David Reich en passant par Evelyne Heyer – démontrent bien que l’identité européenne est une réalité génétique. Une étude récente démontre que les différences moyennes de taille, de masse corporelle et de propension à la schizophrénie entre Asiatiques, Européens et Africains sont significativement génétiques.
Il existe également un consensus sur le fait que les différences intellectuelles moyennes entre les populations humaines vivant dans un même environnement – par exemple l’Europe – sont significativement génétiques.
Evidemment, les Européens ne sont pas un ensemble génétique strictement homogène. Un Nordique est différent d’un Méditerranéen tandis qu’un Celte et un Slave seront eux-aussi éloignés génétiquement l’un de l’autre. Reste que ces différences sont immensément moins grandes que celles avec les Africains subsahariens ou les Asiatiques.
Et c’est de cette prise de conscience d’une unité génétique que part tout combat identitaire. Puisque l’identité d’un peuple, c’est sa génétique !
Si vous mettez demain les Européens en Afrique subsaharienne ou sur une grande île déserte, ils mettront le temps qu’il faudra mais ils rebâtiront une autre Europe. C’est exactement ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis, en Afrique du Sud ou en Australie. Des Européens se sont installés dans des endroits, parfois hostiles, puis ont recréé une société performante. Une nouvelle Europe.
Les premières richesses à défendre pour tout identitaire conséquent, ce sont donc bien les gènes de son peuple !
Ce sont ces gènes qui ont permis à la civilisation européenne d’être la plus grande de l’histoire de l’humanité. Dans son livre Human Accomplishment, Charles Murray démontre que la quasi-totalité des innovations et réalisations scientifiques majeures proviennent des Européens.
Voilà donc la première mission d’un identitaire européen : préserver l’identité biologique européenne.
Défendre une culture européenne vivante
Et la culture européenne dans tout ça ? Et bien, en tant que défenseur de l’identité européenne, il me paraît évidemment fondamental de se battre pour la préserver. Mais il est presque plus important encore de ne pas la cantonner à une représentation figée, morte. L’idée est avant tout de faire perdurer les grandes structures de cette culture européenne.
Un exemple : l’architecture. Vous avez tous vu ces immondes lotissements standardisés et sans âme. Concrètement, agir en défenseur de l’identité européenne, c’est refuser de vivre dans ce genre d’habitations mais ce n’est pas faire construire une maison semblable à celles du XIXe siècle… C’est plutôt essayer de retrouver des éléments architecturaux typiques de la région dans laquelle on se trouve ou de l’esprit esthétique européen. Un peu de pierre sur la façade et autour des ouvertures, un toit en matériau local, un arbre européen dans le jardin…
Ce raisonnement peut être appliqué à tous les autres domaines de la vie courante : habillement, cuisine, activité sportive ou musicale, etc.
Reste que la culture est une composante minoritaire de l’identité européenne. C’est la génétique qui prime. On peut perdre sa culture puis la retrouver. La perte de la richesse génétique d’un peuple est, elle, irrémédiable.
Quel engagement concret ?
Pratiquement, comment défendre l’identité européenne au quotidien ?
Chacun peut évidemment l’être à sa manière, selon ses moyens et ses obligations, même à petite échelle. Les possibilités de valoriser et défendre l’identité européenne sont infinies. Pour ceux qui le peuvent, il n’est pas interdit de lutter plus activement encore, en soutenant ou en rejoignant ceux qui ferraillent sur le champ de bataille !
Pour ma part, je suis aujourd’hui animateur de l’émission I-Média sur TV Libertés. Un moment hebdomadaire de lutte contre la tyrannie médiatique où j’ai le plaisir de donner la réplique à un résistant identitaire hors-norme, par ailleurs président de la fondation Polémia : Jean-Yves Le Gallou.
En novembre dernier, j’ai également rejoint l’équipe de Sunrise, un média qui produit des vidéos courtes et sous-titrées destinées à être partagées massivement sur les réseaux sociaux, notamment par les jeunes Français et Européens. L’idée est simple : tenter d’influer sur le débat public et de structurer idéologiquement une jeunesse avide de repères. Le tout grâce à la puissance des réseaux sociaux et d’internet.
Le combat identitaire est plus que jamais d’actualité. Absolument tout ce qui se passe aujourd’hui en Europe nous donne raison. Mais le réveil ne pourra avoir lieu que si une véritable structuration idéologique identitaire est mise en œuvre, notamment auprès des jeunes générations.
Il est urgent que les Européens comprennent qu’ils forment un ensemble bioculturel extraordinaire et que la civilisation européenne est menacée par le péril migratoire comme jamais elle ne l’a été dans son histoire.
L’orage est là, plus d’excuses : transmettez, soutenez, agissez !
Ainsi, la famille Chirac aurait exprimé le souhait que Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, soit tenue au large des cérémonies funèbres accompagnant le départ de l’ancien président pour, ce qu’il est convenu d’appeler, « un monde meilleur ». Loin de nous le propos de nous lamenter sur le sort, ainsi réservé, au chef du RN, mais nous trouvons cette décision particulièrement injuste, pour tout dire sectaire. Tous les leaders politiques de tous bords seront présents, à l’exception aussi de la France insoumise, conviés à se recueillir sur la dépouille de l’ancien chef de l’État. Pourquoi pas elle, qui représente tout de même, qu’elle soit appréciée ou détestée, louangée ou boycottée, plusieurs millions d’électeurs ? Il y aurait donc, aux yeux de la famille Chirac, des « bons » et des « mauvais » Français ? Quand on parle de la « famille », se résume-t-elle à la seule Claude, la fille de son père, qui fut souvent, « le mauvais » génie de son papa ? On voit mal madame Bernadette Chirac, assez conservatrice, très pieuse, lancer une telle « fatwa » !
Une girouette politique
Les médias, à l’occasion du décès de l’ancien président, en fond des tonnes, sans nuance aucune. On tresse des louanges au défunt président sans aucune retenue, sans aucune mesure. Qui était, en réalité, le « Grand Jacques » ? Un aventurier de la politique, un bon vivant proche du petit peuple, un homme de gauche ayant fait carrière à droite ? Un homme très cultivé, malgré les apparences ? Un peu tout cela à la fois, mon général ! Dans sa jeunesse, le petit corrézien était sympathisant communiste, ayant signé « l’Appel de Stockholm » contre le nucléaire, - le nucléaire occidental seulement, bien sûr -, et vendait, occasionnellement, l’Humanité à la criée. Ce qui ne l’empêcha pas de faire un voyage aux États-Unis dont il resta marqué à vie. « Algérie française » pendant son service militaire,- une bonne « maladie » selon nous !-, il fut un défenseur de l’immigration en cosignant en 1976 avec Giscard d’Estaing, le funeste décret ouvrant droit au regroupement familial pour les étrangers, tout en les fustigeant quelques années plus tard, avec sa célèbre phrase sur les « bruits et les odeurs ». Du très eurosceptique « appel de Cochin », à « l’europhilie maëstrichtienne » et au référendum constitutionnel de 2005, il fit le grand écart, devenant un partisan conformiste de l’Union européenne.
Le bilan
Comme tout homme public à la riche carrière politique, n’oublions pas qu’il fut tour à tour ou en même temps député, ministre, premier ministre, maire, conseiller général et, excusez du peu, président de la République pendant 12 ans, - plus que Charles De Gaulle lui-même !-, il a droit au bilan de son action. À savoir, deux colonnes, débit/crédit. Au débit, cet article ne suffirait pas à recenser toutes les erreurs, tous les mauvais coups portés à l’unité de la nation, tout l’immobilisme d’un seconds mandat n’en finissant pas de… finir, les accusations mensongères contre « l’extrême-droite », le refus de dialoguer avec son représentant qualifié pour le second tour de la présidentielle de 2002, etc… Sans oublier ses démêlés avec la justice, mais là nous ne l’accablerons pas, la chose étant tellement courante avec le personnel politique français ! Au crédit de son action, nous retiendrons, bien sûr, le courageux refus d’engager la France en Irak, à la remorque des USA, sans oublier les deux radicales décisions prises pour stopper les tirs contre nos soldats en Bosnie et en Côte d’Ivoire. Il ordonna, en effet, deux raids destructeurs menés contre les ennemis de nos armées à Sarajevo et à Bouaké. Sans oublier la bonhomie générale du personnage, son incroyable facilité à dialoguer avec quiconque, son style de bon vivant, son appétit sans limite de la bonne chère et de la bonne… chair ! Homme d’État ? Peut-être, hédoniste et épicurien, sûrement. Mais la course aux jupons, dont il n’avait pas l’exclusivité dans le magma politicien, comme l’amour de la tête de veau et de la Corona, n’a jamais fait une bonne politique. Dommage que cet homme à l’énergie débordante, au charisme évident, n’ait pu s’entendre avec notre courant de pensée au sens large du terme, malgré quelques fragiles passerelles lancées ici ou là. Mais à l’heure de la séparation, de l’au revoir, à tout pêcheur miséricorde. Au moment où l’ancien maire de Paris s’éloigne pour l’au-delà des mers, comme dirait l’inimitable Jean Raspail, souhaitons-lui tout de même, en chrétien imparfait, bon vent !