Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

France et politique française - Page 1852

  • Des médecins hospitaliers s’inquiètent des pénuries de médicaments et appellent à relocaliser la production en Europe

    Le professeur Jean-Paul Vernant et un collectif de médecins hospitaliers appellent à rapatrier en Europe la production des principes actifs pour lutter contre les pénuries de médicaments qui se multiplient.

    : « Très rares il y a une dizaine d’années, les pénuries de médicaments se multiplient. En 2018, selon l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), on a noté 868 signalements de tensions ou de ruptures d’approvisionnement dont les malades sont les premières victimes lorsque cela concerne des médicaments d’intérêt thérapeutique majeurs (MITM) pour lesquels il n’y a, le plus souvent, pas d’alternative efficace disponible. C’est 20 fois plus qu’en 2008 (44 signalements). Les malades ont ainsi subi de multiples pénuries concernant des médicaments du cancer, des antibiotiques, des corticoïdes, des vaccins, des traitements de l’hypertension, des maladies cardiaques, du système nerveux…
    Ces pénuries ne touchent pas les très chères innovations thérapeutiques mais des médicaments peu couteux qui, bien qu’anciens et tombés dans le domaine public, constituent toujours l’essentiel de la pharmacopée.

    La production des principes actifs de 80% des médicaments passés dans le domaine public a été délocalisée en Inde et en Chine. […]

    Afin de prévenir les pénuries, nous soutenons l’idée que :

    soient imposées dans l’urgence, aux laboratoires pharmaceutiques titulaires de l’autorisation de mise sur le marché, la constitution et la gestion de stocks de MITM sous forme de produits finis. […]
    soit rapatriée en Europe la production des principes actifs – ils y étaient encore fabriqués il y a une quinzaine d’années. […]
    soit créé un établissement pharmaceutique à but non lucratif, si possible européen, sinon français, comme aux Etats –Unis. […]

    Le JDD

    https://www.fdesouche.com/1249465-des-medecins-hospitaliers-sinquietent-des-penuries-de-medicaments-et-appellent-a-relocaliser-la-production-en-europe

  • Le journal La Provence floute le visage du sénateur RN Stéphane Ravier pendant la procession de la Major

    Ravier.jpgLe sénateur RN de Marseille Stéphane Ravier a protesté après que le quotidien La Provence a publié une photo d'une procession du 15 août, sur laquelle son visage, et uniquement le sien, a été flouté.
    Le sénateur RN de Marseille Stéphane Ravier a protesté après que le quotidien La Provence a publié une photo d'une procession du 15 août, sur laquelle son visage, et uniquement le sien, a été flouté.
    Contacté samedi, le directeur départemental de la Provence, Guilhem Ricavy, a indiqué avoir appris les faits par un collaborateur du sénateur et avoir immédiatement "démarré une enquête" sur ce qui apparaît comme le fait d'un salarié, qui sera convoqué pour s'expliquer lundi.

    [...]
    En savoir plus sur actu.orange.fr

    https://www.peupledefrance.com/2019/08/journal-la-provence-floute-visage-stephane-ravier.html#more

  • Michel Thooris : « Des lobbies mettent la pression sur la police pour assurer l’impunité des dealers »

    michel-thooris.png

    La police est à nouveau visée par une plainte, ici pour « torture et actes de barbarie », à la suite d’une interpellation de dealers, vendredi dernier à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).

    Réaction de Michel Thooris au micro de Boulevard Voltaire, qui dénonce le recul de l’État de droit dans certains quartiers, mais également le malaise grandissant dans la police.

    Des policiers sont accusés d’acte de barbarie dans le cadre d’une interpellation musclée à Saint-Ouen.
    Que s’est-il passé ?

    Il s’est passé quelque chose de très naturel. Des trafiquants de drogue opèrent en toute impunité sur cette commune. Les fonctionnaires de police tentent de faire leur travail dans des conditions extrêmement difficiles. Lorsqu’ils les interpellent, ces dealers accusent tout naturellement les policiers d’acte de torture et de barbarie.
    Voilà où en est aujourd’hui la société française.Cette histoire rappelle un peu l’histoire Théo…

    Elle rappelle en partie l’affaire Théo. D’un point de vue général, cela démontre que des lobbies mettent la pression sur la police pour assurer l’impunité totale des criminels, et notamment des trafiquants de drogue. Derrière cette affaire, on tente de faire reculer la police face aux dealers. Ces derniers contrôlent des pans entiers de l’économie de la nation et des quartiers tombent petit à petit sous leur coupe.On parle très régulièrement dans l’actualité des zones de non-droits. On a l’impression que les policiers ne peuvent même plus intervenir.
    Quelle est la réalité ? N’avez-vous plus les moyens matériels d’intervenir ou avez-vous des ordres pour ne plus intervenir ?

    Il y a deux aspects.
    Celui de «l’opinion publique» dit que certains lobbys vont instrumentaliser la moindre intervention de police pour la faire passer pour une bavure policière et assurer ainsi l’impunité des criminels dans les quartiers.
    Notre hiérarchie et l’institution judiciaire sont totalement débordées. Elles ne sont pas en mesure d’envoyer les dealers en prison. Les prisons sont pleines et saturées.
    La hiérarchie policière est parfois extrêmement frileuse. Elle peut parfois être très zélée quand il s’agit d’envoyer nos collègues pour faire de la répression des Gilets jaunes. En revanche, quand il s’agit des dealers dans les quartiers, la prudence est malheureusement de mise.Cela intervient au cours d’une année de grosses tensions à l’égard des forces de l’ordre.
    Le nombre de suicides est en hausse.
    Les policiers souffrent-ils de devoir intervenir dans des conditions difficiles ?

    Les policiers ne peuvent plus exercer le métier de policier.
    Dès qu’ils remplissent une mission de police, ils sont systématiquement mis en cause et jetés à la vindicte populaire par une certaine presse. Ils risquent des ennuis judiciaires. Le pouvoir policier instrumentalise la police à tout va. Le ministre de l’Intérieur prend systématiquement parti quand il s’agit de Gilets jaunes blessés lors des manifestations. En revanche, on n’entend pas un seul politicien soutenir les forces de police lorsqu’il s’agit d’aller enrayer le trafic de drogue et d’aller chercher les dealers dans les quartiers. Encore une fois, les policiers sont victimes d’une instrumentalisation politicienne qui nuit gravement à notre institution et qui pèse lourdement sur le moral des troupes. La vague de suicides le rappelle de manière quotidienne.

    Pensez-vous à des lobbies particuliers ?

    Dès qu’un dealer est arrêté, une espèce de bien-pensance prend immédiatement parti pour le dealer contre le policier en soupçonnant des violences à caractère raciste. Dès qu’on intervient et interpelle dans les quartiers, des policiers sont rapidement suspectés de racisme. Ces
    lobbies ont une influence absolument considérable dans le paysage médiatique. Ils se mettent immédiatement à l’oeuvre et jettent en pâture les fonctionnaires de police.

    https://www.bvoltaire.fr/michel-thooris-des-lobbies-mettent-la-pression-sur-la-police-pour-assurer-limpunite-des-dealers/

  • Le despotisme du néant

    Remarquable tribune de Maxime Tandonnet, dont vous retrouvez le blog ici.

    La vie politique se situe à deux niveaux: l’écume des choses et les grands courants de fond. L’actualité est submergée d’anecdotes jouant sur l’émotionnel: les pizzas du président Macron, le chat de le Pen, l’escalade de M. Woerth, les bons rapports Macron/Sarkozy qui s’affichent tous deux ensemble, sans Hollande, « tiers-exclu » freudien du trio élyséen… Elle croûle sous le poids des polémiques, volontaires ou involontaires.  Cette gesticulation quotidienne a pour effet de couvrir les grands courants de fond de l’histoire présente: l’effondrement global du niveau scolaire et intellectuel du pays, le fantastique délitement de la société française qui sombre dans la violence (explosion des meurtres et des agressions), les phénomènes démographiques et les migrations Sud-Nord (quadruplement de la population de l’Afrique avant la fin du siècle), l’explosion d’une Europe qui n’a jamais été aussi déchirée, les records absolus atteints en matière de dette publique et de prélèvements obligatoire, la vertigineuse désindustrialisation de la France – c’est-à-dire son délabrement économique.

    Le drame de la politique française tient à la perte du sens de l’engagement. Le bien public n’existe presque plus aux yeux des dirigeants nationaux. Leur motivation, empoisonnée par une sorte de démence narcissique, se focalise sur des satisfactions de vanité: se pavaner sous les ors de la fausse république devient le but suprême en soi, de même que s’y maintenir le plus longtemps possible. Leur objectif n’est pas d’améliorer, même à la marge, même modestement, en fonction des réalités, la vie de la collectivité et œuvrer au destin de la France. Il est de pavoiser dans la durée. Dès lors, la politique cesse de se définir comme un mode d’action en faveur du bien public, mais tourne chaque jour davantage, à l’exubérance vaniteuse, le jeu des manipulations et la foire aux illusions. Tel est le drame politique de la France.

    D’ailleurs, rien n’est plus mensonger que le terme de république – res publica. Dès lors que la chose publique, la notion d’intérêt général, est noyée dans la démence égotique, la république devient un mot creux privé de toute signification. Le régime qui caractérise la France n’a plus de rapport avec la république et c’est faire insulte aux souverains qui ont bâti notre pays que de l’assimiler à une « monarchie ». Non, c’est toute autre chose, le régime est d’un genre nouveau, ni république, ni monarchie, conjuguant une autocratie de façade, à laquelle les systèmes totalitaires de jadis n’ont pas grand chose à envier, mais une autocratie stérile, sans prise sur le monde des réalités, ce qui la distingue radicalement des dictatures de jadis.  Despotisme du néant, despotisme de l’impuissance, despotisme de la vanité. Et plus le pouvoir s’enfonce dans l’impuissance, et plus cette impuissance se métamorphose en gesticulations vaniteuses. C’est par ce constat tout simple et sans prétention que commence la résistance, résistance intellectuelle, résistance aux manipulations, aux mensonges, aux gesticulations bref à l’entreprise de crétinisation nihiliste du pays.

    https://www.lesalonbeige.fr/le-despotisme-du-neant/

  • L’affaire Jeffrey Epstein s’invite en France

    L’affaire Jeffrey Epstein s’invite en France

    Lu dans Présent :

    L’affaire Jeffrey Epstein, « suicidé apparent » en prison, s’invite en France par le biais d’un « carnet noir » empli d’adresses et d’un nouveau dysfonctionnement du gouvernement. En effet, deux secrétaires d’Etat, Marlène Schiappa et Adrien Taquet, ont réclamé le 12 août l’ouverture d’une enquête. Pourquoi ? Le proxénète des « élites mondialisées » pédophiles venait souvent dans sa résidence près de l’Arc de Triomphe. Son « carnet noir » pourrait impliquer des personnalités riches et connues, et une partie des victimes d’Epstein seraient de jeunes françaises, parfois âgées d’une douzaine d’années selon le Daily Telegraph. La demande des secrétaires d’Etat a entraîné un « recadrage » du ministre de la Justice, Belloubet ayant rappelé à ses collègues le principe d’indépendance de l’autorité judiciaire. Une nouvelle preuve de l’incompétence du pouvoir politique actuel où l’inculture institutionnelle semble régner.

    Comme d’habitude, les « progressistes » traînent dans de sales draps

    L’affaire Epstein est une sale affaire, et le mot « sale » est faible. Elle est aussi un révélateur du culte de l’illimité des sociétés mondialisées. Plus de morale, plus de respect de l’humain, juste jouir sans entraves et remplir le vide des désirs individuels, vide qui demande toujours plus, comme un puits sans fond. Ce n’est pas la première affaire sale tournant autour de pratiques sexuelles nauséabondes, viols ou trafic d’êtres humains, que l’on pense à l’affaire Weinstein ou à Strauss-Kahn. Elles impliquent des membres des « élites mondialisées », celles qui font la morale aux peuples, expliquant ce qui est bien et ce qui est mal. Epstein faisait partie de ces cercles fournissant de « très jeunes filles », selon les témoignages, et organisant des orgies avec ces mineures. Une figure des « élites mondialisées », la « jet set », financier, proxénète pédophile à l’échelle mondiale et suicidé dans sa cellule ? Prostitution, trafic de mineures, drogues et fric à gogo… […]

    https://www.lesalonbeige.fr/laffaire-jeffrey-epstein-sinvite-en-france/

  • Après le TAFTA, Danièle Favari décrypte le CETA (2/2)

    Après le TAFTA, Danièle Favari poursuit son œuvre de service public avec l’analyse du CETA. Capitalisant sur son décryptage des trop nombreux et peu connus mécanismes qui protègent les multinationales des choix politiques des Etats, elle décrit comment ces accords dits de libre-échange affaiblissent la démocratie et mettent en place un véritable ordre oligo-libéral.

    La démocratie grignotée par un droit envahissant
    Comme pour le TAFTA, Danièle Favari revient longuement sur les RDIE, qui mettent en place les tribunaux d’arbitrage. L’objectif du traité est officiellement de favoriser les investissements en assurant une plus grande certitude et une meilleure prévisibilité, outre le fait de lever les obstacles à l’investissement étranger, tels que les plafonds de participation étrangère, tout en offrant un mécanisme de résolution des différends comme les tribunaux d’arbitrage, qui sont moins à la main des États. Le RDIE (Règlement des Différends Investisseur-État) permet à un investisseur de poursuivre un État devant une instance internationale, plutôt que des mécanismes alternatifs qui leur sont moins favorables.
    Elle note que le RDIE « fait obstacle à l’effectivité du droit primaire et secondaire de l’UE, notamment dans le contexte de son marché intérieur, (…) permettant, en effet, aux investisseurs étrangers d’annuler les amendes et les autres sanctions financières imposées en application des traités de l’UE (…) introduisant une voie de droit spéciale pour les investisseurs étrangers (…) un avantage par rapport aux entreprises françaises  ». Elle pointe le « risque majeur du conflit d’intérêt et, plus généralement, de la partialité des arbitres  », avec une élite de quinze arbitres, tous anglo-saxons ou liés à des cabinets anglo-saxons, est impliquée dans 55% du total des différends. Il faut rappeler ici que même The Economist avait apporté de l’eau au moulin de la critique de ces mécanismes d’arbitrage
    Elle ajoute que le traité « porterait aussi atteinte aux conditions essentielles d’exercice de la souveraineté nationale », à travers les transferts de compétence vers des organes ne faisant pas partie de l’UE. Enfin, « le CETA ne prévoierait aucune mesure à même de respecter le principe de précaution  », une commission d’évaluation ayant alerté le premier ministre sur « l’absence de garanties sur les farines animales, les antibiotiques comme activateurs de croissance, l’étiquetage des produits OGM et le type et les niveaux de pesticides autorisés  ». Pire, l’UE a recours à une « mise en application provisoire » qui accélère son application partielle, y compris de dispositions relatives à la protection des investissements, qui resteraient en virgueur pendant 20 ans après une éventuelle dénonciation !
    Danièle Favari nous apprend que dans le cadre du CETA, l’UE et le Canada ont prévu de mettre en place un Organe/ Forum pour la Coopération Réglementaire (OCR/ FCR) qui vise à « déterminer les approches permettant de réduire toute conséquence néfaste des divergences existantes de la réglementation sur le commerce et l’investissement bilatéraux ». L’auteur rappelle que, pour la Commission, « le terme de coopération réglementaire décrit, en effet, le processus d’alignement des réglementations existantes des deux côtés de l’Atlantique ; son objectif est d’assurer que les biens produits d’un côté de l’Atlantique puissent être exportés de l’autre, et visent à éviter la duplication des lois de part et d’autre  ». Pire, « il a pour objet de faire converger un champ de normes sectorielles plus large que celui que les Etats européens ont accepté de transférer à la Commission européenne (…) L’OCR donnera tous pouvoirs à des experts d’évaluer les règlements existants et futurs des deux côtés de l’Atlantique afin de s’assurer qu’ils sont ‘compatibles’ et ne portent pas atteinte à des intérêts commerciaux. Il leur permettra ainsi d’arrêter ou d’affaiblir les réglementations et les normes, et ce en dehors des circuits habituels de prise de décision démocratique des deux côtés de l’Atlantique et donnera aux lobbies d’affaires davantage de pouvoir pour influencer les projets de lois et de réglementations publiques  ».
    Elément très intéressant, elle rapporte qu’au Canada « un traité signé et ratifié par l’exécutif doit quand même être intégré au droit national pour être exécuté à l’échelle du pays. La transformation d’un texte juridique international en un texte juridique interne n’est pas un processus automatique au Canada  ». Si le Parlement a adopté le traité par 408 voix pour et 254 contre, seuls 16 des 74 eurodéputés français ont voté pour. Mais le CETA impose l’accord de tous les Etats car, selon la CJUE, « les dispositions de l’accord relatives aux investissements étrangers autres que direct ainsi que celles relatives au règlement des différends entre investisseurs et Etats ne relèvent pas de la compétence exclusive de l’Union  », clause qui avait empêché la conclusion de l’accord de libre-échange avec Singapour.
    Bref, pour comprendre tout ce qui est en jeu avec le CETA, je vous encourage à lire le livre de Danièle Favari, qui développe une expertise très enrichissante sur ces traités dits de libre-échange, et qui sont en réalité des coins enfoncés profondément dans nos démocraties. Un grand merci pour ce travail, qu’elle a mis à jour avec un nouvel ouvrage « Pour tout comprendre aux accords de libre-échange de nouvelle génération : JEFTA, Mercosur, ALENA, TAFTA, CETA  ».

    Source : Danièle Favari, « L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada  », L’Harmattan

    https://www.agoravox.fr/actualites/international/article/apres-le-tafta-daniele-favari-217287

  • Chiffres du chômage : Emmanuel Macron, ou l’art de faire croire que les vessies sont des lanternes !

    Depuis la fin des Trente Glorieuses, la situation de l’emploi dans notre pays a été le caillou dans la chaussure de tous les Présidents qui se sont succédé à l’Élysée.Le plus douloureux, sans doute, celui qui a le plus obéré leur action dans l’esprit des électeurs, en tout cas.
    L’usage des statistiques relatives à l’évolution du taux du chômage a été l’indicateur et l’instrument majeur de leur communication. 
    Celui-ci a parfois eu des conséquences déterminantes dans l’insuccès de leur politique et la dégradation de leur image. 
    On se souvient du fiasco retentissant de François Hollande, dont le discours patient et optimiste s’est heurté à une réalité implacable autant qu’à l’incrédulité lucide du peuple de France.
    Ce que l’on retient de l’avènement d’Emmanuel Macron, outre la façon dont il a su bénéficier de la force sidérante des réseaux de l’oligarchie qui l’a porté au pouvoir, c’est bien le haut niveau de sa communication.
    Parti de presque rien, en tout cas rien aux yeux de l’opinion, il a conquis l’Everest de la République en moins de temps qu’il n’en faut pour se perdre dans le vertige des sommets. 
    Deux ans pour être l’homme le plus cru du pays en sortant du presque néant.
    L’affaire fut bien menée.
    Sans doute grisé par ce succès que rien, pas même la succession des mauvaises affaires, ne semble pouvoir faire pâlir, il s’enorgueillit, aujourd’hui, sans modestie ni modération, et le fait savoir, d’être à l’origine d’une embellie infaillible du niveau de l’emploi.
    Pensez un peu, une amélioration de deux points en deux ans, ce n’est pas rien…
    Pourtant, qu’en est-il réellement ?
    S’agit-il d’une réelle progression vers une situation où chacun pourrait vivre de son travail, situation qui serait due aux vertus de l’action de ce gouvernement ? 
    Ou bien s’agit-il d’un mouvement plus général qui aurait été servi par un mouvement global tirant vers le haut les économies mondialisées ?
    Notons que le taux de chômage des USA culmine aujourd’hui à 3,7 % (soit 4,7 millions de personnes) quand l’Europe dépasse les 15 millions de sans-emploi. 
    Cela donne un peu la mesure des enjeux, quand on sait à quel point la France est contrainte par les réglementations communautaires et le poids démesuré de l’euro, carcan de son développement.
    Parmi les pays européens, la France, avec 8,5 %, se place toujours loin derrière l’Allemagne, dont le taux se situe à à peine 3,7 %, soit un taux très proche du plein-emploi. 
    Il n’est même le Royaume-Uni qui, malgré les présages catastrophiques annoncés par les pourfendeurs du Brexit, ne fasse largement mieux que nous. 
    L’Espagne et la Grèce, pourtant parties de tellement loin, connaissent des évolutions dont nous aurions à envier le dynamisme.
    Il est pourtant des voix (je pense, particulièrement, à certains journalistes laudateurs zélés de la Macronie) qui crient sans scrupule et sans modération : « Merci, Monsieur le Président », « Bravo, Monsieur le Président », bravo et merci pour ces 2 %…
    Le temps de la communication n’est pas forcément celui de la vérité mais il est, assurément, celui de l’illusion, celui qui transforme l’essai en point gagnant. 
    Du coup, il n’est pas neutre de voir Emmanuel Macron et, à sa suite, Édouard Philippe gagner quelques points de popularité parmi la masse de gens honnêtes mais crédules, qui croient entendre dans les annonces qui leur sont faites une réalité qu’ils voudraient avérée.
    Ce qui distingue ce juvénile Président de tous ses prédécesseurs est bien sa capacité à établir une sorte d’anastomose parfaite et parfaitement opérationnelle entre lui et une majorité d’électeurs.
    Reste à savoir si cette méthode sera durablement hypnotique au risque d’une désillusion fatale à l’instant du réveil qui, immanquablement, se produira un jour ou l’autre, lorsque tout sera finalement consommé. 
    Jean-Jacques Fifre

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/08/chiffres-du-chomage-emmanuel-macron-ou.html

  • Inter-Urgence : la page facebook de soutien à tous les services d'urgence de France... (rappel)

    La grève ne faiblit pas après cinq semaines, bien au contraire, chaque jour, de nouveaux Service et de nouveaux hôpitaux la rejoignent...

    Pour signer la pétition de soutien à nos personnels de Santé, avec qui nous sommes en accord total :

    https://www.facebook.com/pg/InterUrg/posts/

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/08/08/inter-urgence-la-page-facebook-de-soutien-a-tous-les-service-6169045.html

  • Academia Christiana : bâtir un réseau et diffuser des idées

    Academia Christiana : bâtir un réseau et diffuser des idées

    Julien Langella, co-fondateur d’Academia Christiana, répond aux questions de Pierre Saint-Servant dans Présent à l’occasion de la septième Université d’Eté d’Academia Christiana, du 19 au 26 août, sur le thème « Construire demain » :

    Les années passent et l’engouement pour Votre université d’été se maintient ? En regardant le chemin parcouru, quels furent les ingrédients du succès ?

    Notre succès se maintient et se consolide avec au moins 150 jeunes à notre université d’été, ce qui nous place au même niveau que les mouvements militants les plus performants. Ce que nous ne sommes pas, notre ambition étant plus modeste : bâtir un réseau et diffuser des idées. Nous étoffons notre programme chaque année : en plus du secourisme, de la boxe thaï et d’ateliers ludiques, nous offrons maintenant une formation aux adolescents. Le premier ingrédient de notre succès, c’est de répondre à une demande que personne ne satisfait aujourd’hui dans le monde catholique défendre une voix catholique intransigeante, anti-libérale et identitaire. Le tout avec style.

    Vous placez cette UDT sous le thème de la reconstruction. C’est une troisième voie entre le renoncement et le mythe du Grand Soir ?

    Il y a plusieurs manières de reconstruire qui sont complémentaires. La réinformation – à laquelle participe Présent –, la création d’écoles libres, l’activisme de terrain, le combat électoral ou l’action patrimoniale (je pense, par exemple au chantier de La-Chapelle-Basse-Mer de Reynald Sécher). Toutes ces initiatives, chacune n’étant qu’un moyen et non une fin en soi, concourent à reconquérir notre patrie. Quant à nous, nous formons les acteurs et les cadres de la reconquête. Pour partir en croisade, il faut des âmes de croisés. Par notre esthétique, une vision exigeante de la communauté et une formation humaine intégrale, nous contribuons à forgerde telles âmes. Nous ne sommes pas résignés mais réalistes : avant le Grand Soir, il y a les petits matins.

    La critique du libéralisme est une constante de votre formation doctrinale, tout comme la réflexion écologique et l’affirmation identitaire. Un cocktail explosif qui pourrait vous éloigner d’une possible « union des droites » ?

    Qu’est-ce que la droite ? Si c’est un mélange d’affairisme, de conservatisme bon teint pour draguer les cathos et d’opportunisme idéologique, alors nous n’en sommes pas. La droite, la vraie, est profondément anti-libérale, elle remet en cause l’argent roi et défend les équilibres subtils qui ont enfanté et fait vivre la terre où les hommes naissent, vivent et espèrent. Nous sommes philosophiquement de droite car nous défendons la patrie en tant qu’écosystème des hommes, la justice sociale – ainsi que la définit le théologien jésuite Luigi Taparelli en 1840 – comme le principe d’organisation sociale qui rend à chacun selon ses mérites et ses besoins, et la fidélité à notre héritage helléno-chrétien. C’est parce que nous sommes de cette droite, la seule qui peut être qualifiée ainsi, que nous rejetons le culte progressiste de la croissance, la lâcheté devant la déconstruction libertaire des repères et le saccage de la Création, trois aspects de la soi-disant « droite ». Nous sommes pour l’union qui permettra de faire gagner nos idées, mais avant d’entreprendre quoi que ce soit, encore faut-il savoir qui l’on est.

    Vos références vont de Gustave Thibon à Christopher Lasch en passant par Gomez Davila, Spengler ou encore Jacques Ellul, puisant aussi bien à « droite » qu’à « gauche ». Comment définiriez-vous en quelques mots la lignée philosophico-politique à laquelle vous vous rattachez et que vous souhaitez prolonger ?

    Nous sommes catholiques et, à ce titre, tout ce qui peut encourager le règne social du Christ est nôtre. Toute vérité est nôtre. Nous marchons dans les pas de la philosophie aristotélicienne, de nos pères les Grecs jusqu’à Gustave Thibon en passant par saint Thomas et Chesterton. Nous défendons la philosophie réaliste et puisons dans la pensée de tous ceux, abusivement classés « à gauche » o« à droite », qui invoquent l’existence de limites, morales, territoriales, écologiques et anthropologiques, à l’orgueil de l’homme moderne.

    En parallèle de vos activités de formation, nombre de vos cadres et militants ont fait le choix de s’enraciner en campagne, incarnant un visage méconnu de la néo-ruralité. Vous donnez souvent en exemple des initiatives utopiques. N’est-ce pas un pas de côté ou une manière de fuir ?

    Nous avons en effet des militants qui ont fait le choix de l’enracinement et de l’entraide communautaire dans des campagnes préservées, non pour s’y réfugier mais pour y trouver un terrain favorable à l’action locale et conforme à leur talent. Souvent, l’existence d’une école indépendante justifie cette démarche. Tous ne sont pas faits pour l’activisme urbain. Par ailleurs, la majorité de nos membres sont des citadins actifs dans des mouvements de jeunesse, des médias de réinformation et même des partis politiques. Notre université d’été, enracinée dans cette France « périphérique » profonde, est une occasion de ressourcement pour mener la bataille partout où celle-ci nous appelle.

    Vous vous intéressez depuis longtemps au populisme, quel fut votre regard sur les Gilets jaunes ? Quels sont vos espoirs pour les années à venir ?

    Les Gilets jaunes ont vu naître un authentique mouvement populiste trans-partisan, l’expression enthousiasmante d’une colère populaire qui couvait depuis trop longtemps. Nous y avons donc participé, sans déployer notre appartenance à Academia Christiana mais avec notre seule bonne volonté. Nous ne faisons pas de calculs d’apothicaire, nous agissons d’abord par devoir, comme le fit sainte Jeanne d’Arc. Nous espérons que les jeunes passés par notre école y trouvent une boussole intellectuelle, une énergie morale et une faculté au sacrifice qui en fassent des exemples aux yeux de tous et leur donne la force d’agir concrètement, ici et maintenant, pour le bien commun. […]

    https://www.lesalonbeige.fr/academia-christiana-batir-un-reseau-et-diffuser-des-idees/

  • Sacrifices rituels barbares et mineurs clandestins, ou comment l’immigration cumule des emmerdes et de la souffrance !

    Une brève de Rémy Lebard

    En ce mois d’aout, nous avons eu récemment la fête musulmane de l’aïd el-Kébir. Il s’agit d’une fête islamique où le mouton est sacrifié en commémoration de la foi d’ Ibrahim ( Abraham dans la tradition judéo-chrétienne) à son Dieu, symbolisée par l’épisode où il accepte de sacrifier, sur l’ordre de Dieu, son fils Ismaël (dans la tradition judéo-chrétienne, cet épisode est appelé « ligature d’Isaac », le fils à sacrifier s’appelant Isaac ).

    La fête de l’Aïd el-Kébir constitue un jour de célébration dans la tradition musulmane. En effet, dès l’annonce de la vision de la nouvelle lune, les musulmans glorifient la grandeur de Dieu par le takbir. Il est également fortement recommandé de multiplier les aumônes et les cadeaux ce jour-là. Dans le département de l’Hérault, deux abattoirs « dérogatoires » ont été autorisés, par arrêté préfectoral, à Pézenas et Montpellier-Grammont.

    Le mouton est égorgé vivant au nom de l’abattage rituel halal, au mépris des lois sanitaires et du bien-être animal exigeant l’étourdissement pour éviter des souffrances inutiles. Le docteur Alain De Peretti président de « Vigilance Halal » s’insurge contre cette pratique arriérée (et synonyme de risques sanitaires telle la bactérie E-coli entre autres) ; il mène des campagnes devant la justice glanant, à force de persévérance, des décisions encourageantes.

    Ainsi il utilise actuellement une jurisprudence de la Cours de Justice Européenne qui a récemment donné raison au gouvernement flamand dans le cadre d’une « question préjudicielle » qui s’applique dorénavant à tous les pays membres de l’Union Européenne. La Cours oblige les religieux musulmans à utiliser les abattoirs pérennes -et non plus les abattoirs dits dérogatoires- lors du sacrifice de l’Aïd el-Kébir. L’association « Vigilance Halal », s’appuyant sur cette décision, attaque donc devant la justice administrative française du Conseil d’État les arrêtés préfectoraux désignant des abattoirs dérogatoires et ce, avec des chances raisonnables de victoire…

    Pendant la période de l’Aïd, à Montpellier, se sont multipliées des interpellations par la police de « mineurs isolés » pour divers délits -en fait, pour être plus clair, de clandestins mineurs ou se prétendant tels -. En un week-end, onze interpellations, dont deux adolescents qui ont récidivé immédiatement après avoir été libérés du commissariat, un gosse de treize ans, récidiviste de vols à l’arraché et qui a menacé trois policiers. Bien sûr, toute cette racaille est relâchée aussitôt par un système qui mène notre pays au chaos…

    Parmi les lobbies qui aident ces clandestins, citons le Réseau Éducation Sans Frontières dont la Cimade, entre autres, fait partie. Tout ce petit monde gravite autour d’une mafia d’extrême-gauche plus préoccupé par « l’autre » que par les siens, comme par exemple nos agriculteurs qui se suicident à une cadence effrayante, sacrifiés comme l’agneau de l’Aïd au culte mondialiste du veau d’or, du fric-roi…

    https://liguedumidi.com/sacrifices-rituels-barbares-et-mineurs-clandestins-ou-comment-limmigration-cumule-des-emmerdes-et-de-la-souffrance/