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France et politique française - Page 1961

  • Gilets jaunes: «Le processus révolutionnaire est enclenché»

    Gilet jaune.pngL’acte 27 des Gilets jaunes a marqué les six mois du mouvement. Il a été le plus faible en mobilisation et certains envisagent d’abandonner la lutte. François Boulo, porte-parole des Gilets jaunes de Rouen, nous livre son bilan d’un semestre de fronde populaire, entre «répression inouïe», «propagande médiatique» et «révolution dans les esprits».
    Sputnik France: Je vais vous poser la même question qu'à Alexandre Langlois, secrétaire général du syndicat de police Vigi. Est-ce que ces six mois de Gilets jaunes ont changé la France?
    François Boulo: Incontestablement. Je pense que la révolution est faite dans les esprits depuis le 17 novembre 2018. Le processus révolutionnaire est enclenché. Il y a des centaines de milliers de personnes qui se sont réveillées depuis ce jour. Ils ont pris conscience qu'ils étaient d'accord entre eux sur des valeurs telles que la dignité, la fraternité ou la solidarité. Ils ont pris conscience de leur force collective et du fait qu'on les avait dépossédés de leur pouvoir de décision. Ils se sont rendu compte que les gouvernements les avaient trahis et qu'il fallait qu'ils reprennent en main leur destin. Voici l'élément fondateur. De manière plus concrète, les gens ont ouvert les yeux sur ce qu'était l'inflexibilité du pouvoir et l'instrumentalisation qu'il faisait des forces de police.
    Sputnik France: Quid du traitement médiatique?
    François Boulo: C'est un autre événement majeur au niveau de la prise de conscience. Les gens ont découvert la réalité de la propagande médiatique. On voyait bien dans les sondages que les Français se disaient méfiants vis-à-vis des médias. Mais je pense que, pour beaucoup d'entre eux, ce discrédit venait surtout de la recherche faite par les médias du buzz et de l'audience. Là, ils ont vu une vraie volonté de protéger le pouvoir. La vérité a éclaté au grand jour. Beaucoup d'individus se sont rendu compte, à travers le traitement médiatique du mouvement, que l'on cherchait par tous les moyens à les discréditer. Il y a un paradoxe dans cette affaire. Les médias avaient plutôt pour habitude de rendre invisibles les mouvements de contestation sociale. Cette fois, je pense que, comme le mouvement partait d'une contestation sur les taxes, les médias se sont dit qu'ils pourraient assez facilement manipuler l'opinion en faisant rentrer tout cela dans le cadre libéral de la baisse des impôts. Le monstre leur a un peu échappé. Ils se sont retrouvés à devoir en parler et à le discréditer en mettant en lumière des faits divers liés à l'homophobie ou à l'antisémitisme pour tenter de disqualifier l'ensemble du mouvement. Tout ceci a mené à une prise de conscience d'une bonne partie de la société française sur la disqualification des médias traditionnels.[...]
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  • Directives anticipées : la vraie fausse solution ? – Journal du mercredi 22 mai 2019

    Directives anticipées : la vraie fausse solution ?

    Alors que le débat sur l’euthanasie revient sur le devant de la scène politique, de nombreuses personnalités proposent le recours de chacun à la rédaction de “directives anticipées”. Une idée d’apparence séduisante mais qui n’est pas sans poser de multiples problèmes juridiques et éthiques.

    L’homéopathie dans le collimateur d’Agnès Buzyn

    Inefficace, trop chère, l’homéopathie fait débat depuis plusieurs mois. Un rapport de la Haute autorité de Santé prévu pour juin laisse entendre que les médicaments de cette médecine alternative ne seront bientôt plus remboursés… L’objectif : une prétendue réduction des coûts pour la Sécurité Sociale.

    Syrie : Donald Trump s’impose au proche-Orient

    Une semaine après le regain de tension avec l’Iran, Donald Trump menace, cette fois-ci, la Syrie après des accusations d’attaques chimiques au nord du pays. Des menaces aux airs de guerre de communication pour assurer les intérêts étasuniens dans la région.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/directives-anticipees-la-vraie-fausse-solution-journal-du-22-mai-2019

  • Pour Marine Le Pen, “La France insoumise” devrait s’appeler “La France islamiste”

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    Marine Le Pen tenait un meeting à Villeblevin dans l’Yonne ce mardi soir, à 5 jours des élections européennes.

    La présidente du Rassemblement national a notamment vilipendé le programme de “La France insoumise” sur l’immigration et l’acquisition de la nationalité française.

    https://fr.novopress.info/214653/pour-marine-le-pen-la-france-insoumise-devrait-sappeler-la-france-islamiste/

  • Conflits #21 vient de paraître, et il y est bien évidemment question d'Europe

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    « La victoire d’Emmanuel Macron […] transforme l’image de la France en Europe et sans doute celle de l’Europe dans le monde […]. Elle voit se reconstituer un axe franco-allemand potentiellement plus solide parce que beaucoup plus équilibré. En Allemagne et en Italie [cette victoire voit] les débuts d’une macromania qui ringardise l’extrême droite de l’AfD et fait repousser des ailes au centre gauche de Matteo Renzi. Plus généralement c’est l’Europe entière, à l’exception peut-être de la Hongrie et de la Pologne, provisoirement aux mains des populistes, qui se trouve ragaillardie. » (Dominique Moïsi, Les Échos, 9 mai 2017).

    Editorial de Pascal Gauchon

    Ainsi s’exprimait un commentateur avisé au lendemain de l’élection d’Emmanuel Macron. Ne vous moquez pas ; la plupart des analystes parlaient ainsi, avec un ton moins enflammé il est vrai. Même enthousiasme lors de l’élection de Barack Obama. Le culte de l’homme providentiel fait des ravages à gauche comme à droite d’autant plus qu’après le Brexit et l’élection de Donald Trump, « l’homme providentiel » avait mis un terme à la série de succès des populistes. Tout rentrait dans l’ordre.

    Que s’est-il passé ? Emmanuel Macron a prononcé un discours de haut vol à la Sorbonne le 26 septembre 2017, il a appelé à l’intégration européenne et fustigé le nationalisme dont il a fait son meilleur ennemi – il a d’ailleurs récidivé dans sa lettre aux Européens du 5 mars dernier. Pour réussir, il comptait sur ses bonnes relations avec Angela Merkel. Le problème est qu’Angela Merkel est affaiblie et sa coalition bancale. Et Emmanuel Macron aussi depuis la crise des gilets jaunes. Il a dû multiplier les promesses qui pèseront sur le budget de la France. Ah ces Français, ils sont très forts pour parler, mais quand il s’agit d’agir sérieusement il n’y a plus personne ! D’où une perte de confiance en Emmanuel Macron, ou en la France, ou en la capacité d’Emmanuel Macron de la réformer. Berlin ne lui tourne pas le dos mais réduit autant que possible les grands projets qu’il avait esquissés

    Il n’y a pas que l’Allemagne à s’inquiéter. Les pays du Nord (Scandinavie, Pays-Bas) montrent la même méfiance. En passant, La Haye nous donne une leçon de Real liberalisme en augmentant sa part dans le capital d’Air France-KLM. Les dirigeants français, tardivement convertis à la mondialisation libérale, devraient prendre quelques leçons : le libéralisme, en parler toujours, n’y penser jamais. Les Américains sont très forts pour cela, et maintenant même les Chinois.

    Comme si cela ne suffisait pas, Emmanuel Macron a tenté de transférer au niveau européen son succès aux présidentielles françaises. Il s’est présenté comme le champion des « progressistes » contre les « populistes ». Comme il avait lancé aux opposants français « qu’ils viennent me chercher » – au risque de donner des idées aux gilets jaunes –, il défie les leaders populistes (« s’ils ont voulu voir en ma personne leur opposant principal, ils ont raison »), il stigmatise la « lèpre » nationaliste. En fait d’image, ce que Macron renforce c’est la réputation d’arrogance que traîne la France. Ainsi la France est seule, ne pouvant compter sur son allié allemand, regardée de haut par les « pays vertueux » du Nord, croisant le fer avec l’Europe de l’Est et du Sud.

    En fait, son succès a trompé Emmanuel Macron. Il attendait la fin de la vague populiste, mais les élections postérieures en Autriche ou en Italie l’ont relancée. Son élection ne signifiait pas que les anywhere l’avaient définitivement emporté sur les somewhere, pour reprendre les termes de David Goodhart. Fin observateur des mouvements d’opinion, Jacques Attali notait lors des dernières rencontres du Cercle des économistes : « Nous avons besoin des nations. Cela a même été une erreur de ceux qui ont voulu le globalisme que de considérer la nation comme une catastrophe »…, une lèpre peut-être ? Même Emmanuel Macron a fini par en prendre conscience et il appelle maintenant à la « protection » et même à la « préférence européenne ». Quelle doit être la place des nations et de l’Union dans la définition de cette préférence ? Telle est la vraie question. Europe fédérale, telle que la voulait Emmanuel Macron en 2017, ou Europe des nations ?

    Dans Les Échos (5 septembre 2018) Édouard Tétreau enfonce le clou. « Le rêve d’une Europe supranationale se brise sous nos yeux […]. Le moment est donc venu de composer avec cette réalité [la nation…]. Cesser de diaboliser les soi-disant nationalistes ». Une autre Europe est possible. C’est à elle qu’est consacré ce numéro.

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    http://synthesenationale.hautetfort.com/archive/2019/05/21/conflits-21-vient-de-paraitre-et-il-y-est-bien-evidemment-qu-6152742.html#more

  • L'arnaque du nouveau contrôle technique et de l'UE

    L' UE nous enfonce chaque jour davantage.......

    Je sors du contrôle technique pour ma voiture , résultat : 84 euros ! Il y a 2 ans , je payais 61 euros .Macron et sa clique nous ont fait croire que le nouveau CT ainsi que la flambée de son prix étaient repoussés en juillet 2019 suite aux manifestations des gilets jaunes .
    Il n'en est rien dans les faits ! 
    Et c'est comme ça pour tout le reste .

    Toutes les mesures auxquelles on a fait semblant de renoncer histoire de calmer les esprits ne sont en fait qu'un report à une date ultérieure dans le meilleur des cas ! 
    Je discute avec le mécanicien-contrôleur qui me dit que les nouveaux appareillages de mesure sont en place depuis belle lurette et que donc le report en juillet est caduque .

    Les accélérations sont 3 fois plus importantes sur les véhicules ( j'ai eu peur en entendant le vrombissement insensé du mien ! ) et il m'avoue que sur les voitures anciennes " ça peut tout casser...." , mais "ce sont les nouvelles normes européennes , et ...faut s'y faire " ! 

    Le porte-monnaie des usagers , par contre , je ne suis pas sûr qu'il s'y fera !
    Eh bien pour ma part , ces "normes" européennes commencent à m'exaspérer "grave " pour employer un terme cher à une certaine jeunesse !
    L'UE nous tue à petit feu , et le plus souvent à notre insu , en catimini .

    Notre vie quotidienne en pâtit tous les jours , ainsi que notre pouvoir d'achat.

    Nous vivons sous le diktat absolu de m. Juncker et de son acolyte Macron .........ça ne peut plus continuer ainsi !
    On emmerde les gens ( pardon d'être vulgaire ! ) avec les particules de je ne sais quoi , sachant que les petits travailleurs qui ont du mal à s'en sortir avec leur petite bagnole de 8 ans ne pourront plus payer , mais par contre les plus gros pollueurs de la planète , cargos qui pourrissent la mer et autres avions , sont eux détaxés !
    J'apprends en outre , chose que j'ignorais , que l' UE compte s'attaquer à présent aux pompiers volontaires ainsi qu'à leur statut .............Lamentable .
    Il est temps de réagir ! 

    La France , c'est la France .....pardon pour cette lapalissade , mais notre pays n'est ni l' Allemagne , ni l' Espagne , ni la Grèce , ni tout ce que vous voulez .

    L'UE remet en cause jusqu'à nos valeurs .......c'est une machine débridée qui part dans tous les sens , et qu'on NE PEUT PAS CHANGER , contrairement à ce qu'essaient de faire croire les "progressistes" de pacotille , parce que pour la changer , il faudrait CHANGER LES TRAITES !
    Ceux qui essaient de faire croire que l'UE ,c'est la paix et un rempart contre la guerre , se trompent totalement . 

    Morcelez les peuples , ôtez-leur leur identité et leurs racines , et tôt ou tard ils se révolteront .

    Prenons le cas de l'ex-Yougoslavie , même si ce n'est pas comparable : on a voulu faire un melting-pot avec des groupes qui n'avaient ni la même histoire , ni la même origine , ni les mêmes moeurs , ni parfois la même religion.

    Résultat : chacun a fini par revendiquer son identité propre ........dans la violence et la guerre .

    L'UE est en train de devenir folle , avec 28 états membres , une volonté d'élargissement permanente ( pourquoi pas la Turquie un jour ! ) , une propension inévitable au fédéralisme ( il ne nous manque plus que ça ! ) , une technocratie irraisonnée où seuls dominent les intérêts financiers.Alors STOP ! 

    Stop avant d'être noyés et définitivement dépouillés de tout , que ce soit d'un point de vue collectif ou individuel !!

  • Le Rassemblement national fait face à une chasse aux sorcières ciblée autour de ses liens avec Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump

    22/05/2019 – FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    L’homme d’affaires conservateur américain gravite autour des mouvements nationalistes d’Europe depuis mi-2018, échangeant notamment avec Matteo Salvini et Boris Johnson. Le Rassemblement national est sous le feu des critiques depuis quelques jours, à cause de certaines rencontres entre monsieur Bannon et des élus du parti.

    Il est reproché à M. Bannon de porter atteinte à la souveraineté des élections. Ces accusations, lancées d’abord par le directeur de la campagne de La République en marche Stéphane Séjourné ce samedi, ont été reprises par le Premier ministre, puis par Nathalie Loiseau lundi matin dans un entretien au Figaro. Le reste de l’échiquier politique a, lui-aussi, lancé ses forces dans cet ultime assaut contre le Rassemblement national.

    Un appel demandant à « enquêter sur les liaisons dangereuses de Le Pen et Bannon » lancé par l’ancien député des Républicains François Lefebvre et signé par une quinzaine de députés allant du Parti socialiste au Modem a ainsi suivi ce lundi.

    À une semaine du scrutin cette union des forces politiques contre le Rassemblement national n’est pas sans rappeler le second tour des élections de 2017. Reste donc à voir si les deux ans de gouvernement Macron qui ont suivi ont fait réfléchir les électeurs français.

    https://fr.novopress.info/

  • Viré pour avoir refusé de travailler le dimanche. Nous y sommes!

    Le travail le dimanche c’est bien, c’est moderne, et puis vous savez ce ne sera que sur la base du volontariat etc, etc,…

    Et le travail dominical fût assoupli.

    Et ce qui était prévisible se passa.

    (Pour savoir ce qui était prévu voici tous les articles de ce site consacrés à ce sujet ici). 

    « Christelle travaillait depuis 18 ans à l’hypermarché Cora de Saint-Malo, elle a été licenciée pour faute grave ».

    « Selon Europe 1, une femme employée depuis dix-huit ans, formée pour tenir la station-service, et un homme en poste au rayon crèmerie depuis huit ans, ont été renvoyés pour « faute grave ». Tous deux ont refusé de venir travailler le dimanche, puisque cette possibilité n’est pas inscrite dans leur contrat de travail »…

    Ce n’est pas grave.

    Les indemnités sont désormais plafonnées.

    Virés les employés qui n’ont pas voulu plier.

    Un exemple pour tous les autres.

    L’employeur paiera ce qu’il devra payer mais désormais même avec 18 ans d’ancienneté ce n’est pas bien lourd, et puis quand vous percevez des sous, vous avez aussi des délais de carence chez l’ami Pôle Emploi.

    Bref, en théorie, le travail dominical fonctionne sur la base du volontariat, qui devient le volontariat d’office.

    C’est une dérive socialement et humainement terrible, car, il est impératif que le travail dominical reste l’exception et non la norme.

    Il est indispensable de pouvoir bénéficier d’un temps partagé collectif et hors travail.

    Mais le totalitarisme marchand veut tout détruire, tout casser, tout ce qui permet de « faire société commune ».

    C’est d’une bien grande tristesse.

    Charles SANNAT

    Source Le Parisien ici

    https://insolentiae.com/vire-pour-avoir-refuse-de-travailler-le-dimanche-nous-y-sommes/

  • Gollnisch interrogé dans Minute : bilan, fin de mandat et nouveau départ !

    Bruno Gollnisch répondait aux questions de l’hebdomadaire  Minute à quelques jours du scrutin européen et à quelques semaines de la fin de son mandat. L’heure d’un premier bilan et le moment de tracer de nouvelles perspectives…

    https://gollnisch.com/2019/05/21/gollnisch-dans-minute/

  • L’extrême centre, le populisme des élites

    C'est, selon son habitude, à une fine analyse que Roland Hureaux se livre ici [Causeur - 20.05]. Nous sommes familiers de sa pensée politique depuis qu'il fut l'un des participants du colloque d'Action française du 7 mai 2016, à Paris. On parle souvent des populismes, de droite ou de gauche, comme de menaces extrémistes ; moins de celle incarnée par l’idéologie libérale majoritaire. Roland Hureaux considère que la menace qu'incarne l’extrême centre s’avère pourtant plus dangereuse et mériterait d’être reconsidérée… Il nous paraît avoir bien raison.  LFAR

    « Il se fait passer pour raisonnable mais présente les dangers de toutes les idéologies ».

    C’est une chose entendue chez les gens de bon ton, dans les classes dirigeantes occidentales : il faut se méfier des extrêmes, ils sont dangereux. L’extrême droite évoque le spectre du nazisme (à supposer que le « parti socialiste national des travailleurs allemands » d’Hitler ait été vraiment de droite), l’extrême gauche le spectre du stalinisme ou du maoïsme.

    Non seulement, ils sont dangereux, mais ils véhiculent, dit-on, des sentiments mauvais, « nauséabonds »: ils sont le parti de la haine.

    Le peuple et son contraire

    Le populisme, qui ambitionne d’exprimer le sentiment populaire, porte généralement des idées jugées extrémistes en particulier quand il remet en cause l’ordre libéral international ou encore la construction européenne ou l’euro : il sent mauvais. Pour tout dire, comme son nom l’indique, il sent le peuple. Il faut s’en méfier comme de la peste. Dans notre géographie idéologique, les personnes convenables ne sauraient se mêler à lui.

    Face aux extrêmes, les centristes de toute nature sont, eux, des gens bien élevés : ils s’inscrivent dans le « cercle de la raison » tracé par Alain Minc. Ils ne rejettent ni l’euro ni l’Europe de Bruxelles, pas même l’Otan ou le libre-échange, encore moins la mondialisation, nécessairement heureuse. Pour parler comme Karl Popper, ils sont partisans de la  société ouverte et non de la  société fermée. La société, c’est comme le visage qu’il vaut mieux  avoir ouvert que fermé.

    L’illusion de la modération

    Les hommes du centre représentent une idéologie libérale très convenable. Dangereuse illusion.

    D’abord parce que le rattachement des idées de la droite ou de la gauche fortes aux totalitarismes du passé, que généralement ces courants récusent, est hasardeuse. Une personnalité aujourd’hui aussi peu contestée que le général De Gaulle fut, tout au long de sa carrière, suspectée, voire accusée de menées fascistes ; nous mesurons aujourd’hui l’absurdité de ce procès.

    Ensuite et surtout parce que le libéralisme auxquels se réfèrent les gens convenables a, lui aussi, pris au fil des ans le caractère d’une idéologie ; c’est cette idéologie que nous appelons l’extrême centre.

    L’extrême centre, une idéologie comme les autres

    Une démarche idéologique se reconnait à plusieurs caractères : des idées trop simples, comme par exemple la suppression de la propriété privée ou le libre-échange universel, avec souvent des effets collatéraux désastreux : l’oppression totalitaire ou la régression économique dans le cas du libéralisme européen. Au bout, le rejet des peuples : hier les dissidents, aujourd’hui les gilets jaunes.

    Mais il est un caractère de l’idéologie qui, plus que les autres, ne trompe pas, c’est l’intolérance, le refus de conférer quelque respectabilité que ce soit aux positions adverses. Car toute idéologie est un projet messianique : l’ambition de transformer radicalement  la condition humaine, par la suppression de tel ou tel fondamental anthropologique : la propriété, la nation, ou l’instauration de la démocratie libérale. L’opposition aux idéologies n’est pas une opinion parmi d’autres ; elle est tenue par ses partisans pour un obstacle à une ambition  mirifique. Les ennemis du communisme  étaient des « vipères lubriques ». Ceux du libéralisme, assimilé à tort ou à raison aux constructions supranationales sur lesquelles repose l’Occident : Otan, Union européenne, etc. sont relégués dans les ténèbres extérieures où ont sombré  les gens infréquentables. Infréquentables, c’est-à-dire qu’aucun débat n’est permis avec elles. Dix prix Nobel d’économie ont contesté la pertinence de l’euro ; il n’est néanmoins pas permis d’en débattre ; sur l’euro, l’intimidation des opposants est telle que le Parti communiste  et le nouveau Front national (Rassemblement national) n’osent plus le remettre en cause.

    La menace fantôme

    Cette véhémence contre les opposants a son volet national. L’idéologue a besoin d’adversaires diaboliques. Porteur d’une vision eschatologique qui doit faire passer des ténèbres à la lumière, il ne supporte pas d’être mis en échec. La moitié néo-conservatrice (ou ultralibérale) de l’opinion américaine, qui a  soutenu Hillary Clinton, n’a toujours pas digéré la victoire de Trump, voué aux gémonies : l’idéologie amène la grande démocratie américaine au bord de la partition. La même véhémence a aussi un volet  international : porteuse d’un projet universel, l’idéologie ne supporte pas non plus les résistances extérieures à son projet universel. A intervalles réguliers, l’idéologie dominante occidentale désigne un bouc émissaire tenu pour l’ennemi de l’humanité et lui fait la guerre ; elle a besoin de produire des monstres pour se justifier : de Bachar el Assad à Vladimir Poutine, pour ne prendre que de récents exemples. Ceux qui, aux Etats-Unis et en Europe occidentale sont les plus agressifs vis-à-vis de la Russie sont, sur le plan intérieur,  des centristes.

    Le bilan des guerres des vingt dernières années est accablant : elles ont fait des centaines de milliers de morts. Aucune pourtant n’a été déclarée par des extrémistes, presque toutes par des idéologues du « mainstream ». En tous les cas, en Europe au moins, elles ont reçu le soutien de courants centristes et le désaveu de ceux que l’on taxe d’extrémisme.

    On dira que Bush fils et son âme damnée Dick Cheney, responsables de la  guerre d’Irak (2003) étaient des extrémistes – peut-être mais les Clinton, Obama et leurs émules  européens  qui  ont soutenu leurs entreprises : Blair, Hollande, Macron, Merkel, Juncker étaient tenus à des degrés divers pour des modérés.

    Les moins démocrates d’entre tous ?

    A l’inverse, les présidents américains qui sont passés pour des hommes de la droite dure, Nixon, Reagan et jusqu’ici Trump n’ont, à la différence des précédents,  déclenché aucune guerre mais, au contraire, en ont terminé plusieurs.

    Quand la secrétaire d’Etat américaine Madeleine Albright dit en 1996 que le renversement de Saddam Hussein méritait qu’on lui sacrifie la vie de plus de 500 000 enfants irakiens, elle exprime l’opinion d’une centriste.

    Avant même de faire des guerres, certains centristes s’avèrent des gens dangereux : le chercheur américain David Adler n’a-t-il pas montré que l’électeur du centre, aux États-Unis, était le moins attaché à la défense de la démocratie ? Ce qui est assez logique s’agissant d’un idéologue certain d’avoir raison et donc intolérant à toute opposition.  

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    Roland Hureaux  est essayiste

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2019/05/21/l-extreme-centre-le-populisme-des-elites-6152599.html

  • Patriotes réunis à Milan : « Le jour de gloire des patries est arrivé »

    A quoi se mesure la réussite d’une campagne électorale ? A la dynamique qu’elle suscite. Ce qui se passe actuellement, qui s’est matérialisé samedi en Italie, est totalement inédit : l’expression d’une dynamique, plus que cela, l’expression d’un immense courant d’unité, d’espérance, comme on en voit rarement, qui traverse actuellement l’Europe. Il y a eu 1989 et l’effondrement du rideau de fer. Trente ans plus tard, sous nos yeux incrédules, nous assistons à l’ébranlement du rideau de fer mental qui étouffe les peuples d’Europe.

    A Milan, devant plusieurs centaines de milliers de personnes rassemblées sur la grande place du Duomo, la cathédrale de Milan, et aux abords, c’est un message de libération qui s’est exprimé. Cette foule massive, extraordinairement attentive, extraordinairement mobilisée, révélait à la face du monde que les peuples qui composent notre Europe se sont mis en marche, et que cette marche sera irréversible.

    Les organisations politiques de douze des pays composant l’Union européenne avaient appelé à ce rassemblement, point d’orgue d’une campagne électorale globalement peu mobilisatrice, mais où les initiatives, le mouvement, les propositions, sont venus des partisans de l’Europe des peuples, des identités, de la mémoire et de l’enracinement. Matteo Salvini, le chef de la droite italienne et numéro deux du gouvernement, a su faire l’unité des principaux partis souverainistes. Le charisme de cet homme – quasiment inconnu il y a deux ans seulement –, est proprement stupéfiant. « L’Europe a besoin de plus de Salvini », a affirmé le Néerlandais Geert Wilders, sous les ovations de la foule.

    Les tenants du système avaient la conviction que les souverainistes ne seraient d’accord sur rien, ni sur la discipline budgétaire, ni sur la répartition des migrants déjà arrivés, ni sur les rapports avec la Russie, et qu’Orbán et le PiS polonais réintégreraient le « camp du bien » après avoir fait amende honorable. Mais le succès de Milan a montré que les facteurs d’unité et de convergence sont considérables.

    « Reprendre les clés de notre maison »

    Matteo Salvini, Marine Le Pen, Geert Wilders (Parti pour la liberté), ont trouvé les mots qui rassemblent. « Il faut reprendre les clés de notre maison », a lancé Salvini pour qui ces élections constituent « un référendum entre la vie et la mort, le passé et l’avenir, une Europe libre et un Etat islamique basé sur la peur ». « Une religion qui dit qu’une femme vaut moins qu’un homme ne pourra jamais faire la loi chez moi. » « Basta islam », a fait écho Geert Wilders. Quant à Marine Le Pen, elle a rappelé pourquoi le RN dit « non à cette immigration qui submerge nos pays et qui met en danger la sécurité de nos peuples, nos comptes sociaux et nos valeurs de civilisation ». Pour elle, l’Europe, « plurimillénaire », est « fille d’Athènes et de Rome, de la chrétienté et des Lumières ». « Nous voulons vivre en France comme des Français, en Italie comme des Italiens, et plus largement en Europe comme des Européens. » « Le jour de gloire [des patries] est arrivé », a conclu la présidente du RN.

    Ce sont certes les mots d’un meeting, pas la plate-forme politique d’une coalition qui façonnera l’Europe de demain. Mais à Milan, samedi, il y avait davantage qu’une simple démonstration de force, il y avait l’affirmation d’une volonté.

    Francis Bergeron

    Article paru dans Présent daté du 20 mai 2019

    https://fr.novopress.info/