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France et politique française - Page 2004

  • Les LR et le pacte de Marrakech : schizophrénie ou amnésie ?

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    François-Xavier Bellamy, tête de liste des LR aux élections européennes, déclarait, vendredi, sur le plateau de BFM TV : « Sur le pacte de Marrakech, il est parfaitement évident, et chacun pourra le vérifier en s’y référant, que les parlementaires de notre famille politique n’ont pas voté, au Parlement européen, en faveur du pacte de Marrakech et nous proposons, dans notre projet, de dénoncer ce pacte de Marrakech qui contient, en effet, une vision de la question migratoire que nous ne partageons absolument pas. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Or, le 18 avril 2018, le Parlement européen était appelé à se prononcer sur une résolution « sur les progrès réalisés sur la voie du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières et du pacte mondial des Nations unies sur les réfugiés ». Dans cette résolution, le Parlement européen reprend l’essentiel de ce qu’il est convenu d’appeler, désormais, le pacte de Marrakech, notamment que « la mobilité des personnes et les migrations sont une réalité de plus en plus tangible », que « l’expérience a montré que les migrants apportent une contribution positive aux pays dans lesquels ils vivent ». Il soutient « fermement les objectifs de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants et le processus qui en découle en vue d’élaborer un régime de gouvernance globale… » Il invite « les États membres à se rassembler autour d’une position unique de l’Union et à défendre activement et à faire progresser les négociations sur la question importante du pacte mondial des Nations unies pour des migrations sûres, ordonnées et régulières ». Très intéressant, le Parlement « reconnaît que la gestion des migrations exige des investissements considérables, des ressources suffisantes et des instruments flexibles et transparents, et que des instruments bien conçus, flexibles et rationalisés seront nécessaires pour faire face aux défis migratoires dans les prochaines années. »

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Cette résolution (2642) fut suivie d’un vote et fut adoptée avec 516 voix pour, 137 voix contre et 43 abstentions. Et c’est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. Libération, dans son « Check News » du 12 avril, affirme que « tous les eurodéputés LR qui étaient présents le 18 avril 2018 ont voté en faveur de ce texte. Sauf Nadine Morano… » Et effectivement, si l’on consulte le procès-verbal de cette séance, on voit que les députés Alliot-Marie, Danjan (aujourd’hui, numéro 3 sur la liste de M. Bellamy), Dantin, Dati, Delaye, Didier, Grossetête, Hortefeux, Joulaud, Lamassoure, Lavrilleux, Morin-Chartier, Muselier, Proust, Saïfi, Sander, tous appartenant en France aux LR, ont voté cette résolution.

    C’est clair, catégorique, sans ambiguïté.

    Schizophrénie, amnésie ?

    Georges Michel

    https://www.bvoltaire.fr/les-lr-et-le-pacte-de-marrakech-schizophrenie-ou-amnesie/

  • «Les feignasses françaises font en plus des heures sup non payées. Qui prévient le président pour lui dire ? » L’édito de Charles SANNAT

    Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,
    Notre mamamouchi élyséen explique aux gueux qu’ils n’ont qu’à traverser la rue pour trouver du boulot, ce qui est parfaitement vrai et totalement faux…
    Mais pour comprendre la complexité, notre phare élyséen devrait quitter les ors de la république pour faire l’économie appliquée, de l’économie de gueux.

    Moi y en a expliqué à lui notre grande luminescence.

    Quand pauvre gueux travaillé pour 1200 euros par mois et traverse de trottoir pour trouver nouveau emploi, ça facile.
    Plus difficile quand nouveau boulot à 40 kilomètres avec horaires décalés genre de nuit et que les crèches sont fermées pour garder les gosses, ou qu’il faut faire 100 kilomètres aller-retour chaque jour, bref, si prix du gasoil en grosse hausse, intérêt de bosser en grosse baisse.
    Du coup, comme gueux pas con et agent économique raisonnable lui faire calcul… travail + salaire – coûts pour travailler – prix de la gamelle – prix de la garde des gosses – prix gasoil – prix usure bagnole – prix des amendes – coûts des points perdus = gueux rester maison, demander RSA car plus rentable…
    S’il y a évidemment des gens qui travaillent sans trop se fatiguer, l’un des grands paradoxes économiques de ce pays, est de bien trop rémunérer l’inactivité au lieu de récompenser le travail. Cela créé des trappes de pauvreté et d’inactivité.
    La bonne réponse n’est pas tant la baisse des minima sociaux, que la création d’un véritable droit opposable au travail en échange d’un vrai salaire permettant de vivre convenablement, mais c’est un autre grand débat !
    Un autre paradoxe, est que les gens sont en réalité bien plus travailleurs qu’il n’y parait, et la productivité française est excellente…
    Elle est excellente aussi parce que 6 gueux sur 10 font même des heures supp sans être payés… si ce n’est pas être « corporate » je ne sais pas ce que c’est !!!
    Finalement en moyenne on est aux 35 heures, mais on travaille 40 heures pour le même prix.
    Quelqu’un pour envoyer un fax au patron de la start-up nation et l’informer de ça?

    Qui sont ces Français qui font des heures supplémentaires non rémunérées ?

    « Selon une étude menée par le groupe de gestion de ressources humaines ADP, près de six Français sur dix font régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées. Si certains expliquent que ça ne les « dérange pas », d’autres aimeraient bien lever le pied.
    Vous avez travaillé tard hier soir ?
    Vous faites peut-être partie des six Français sur dix qui font régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées.
    En moyenne, ils travaillent cinq heures de plus que prévu chaque semaine, selon les résultats d’une étude menée par le groupe de gestion de ressources humaines ADP (Automatic Data Processing).
    Sur les 1.410 salariés interrogés en France dans le cadre de l’étude The Workforce View in Europe d’ADP, 58% réalisent régulièrement des heures supplémentaires non rémunérées.
    Les Français exercent leur activité en moyenne 4h37 par semaine sans contrepartie.
    Ils sont même 12% à assurer travailler plus de dix heures sans rémunération supplémentaire »…
    Comme quoi, français pas si feignasses que cela !
    Les Français sont même très courageux, bien qu’il semble que le courage, ou en tous les cas, la « motivation » à se faire exploiter gratuitement s’émousse avec une proportion inverse à l’âge.
    Toujours d’après cette étude, ce sont les jeunes qui ne veulent pas faire d’heures sup non payées par rapport aux plus vieux.
    « Quant aux plus jeunes, ils seraient beaucoup moins enclins à faire des heures supplémentaires non payées.
    Ce que confirme Ilhem, 24 ans : « C’est notre volonté. On a un temps de travail de 9h à 17h30, on fait nos horaires ».

    Le travail ne doit se résumer ni à un salaire ni à des horaires !

    Je sais, c’est facile à dire, mais globalement, les gens ne s’y trompent pas.
    Travailler juste pour un salaire et sans intérêt ou passion est fort triste.
    Travailler en regardant l’heure pour surtout ne pas donner 5 minutes de plus à son « patron » est tout aussi triste.
    Une relation uniquement comptable à son travail, révèle en réalité une inadéquation avec son poste, et ce que l’on est.
    Quand on est pleinement dans son travail, c’est-à-dire qu’il est aussi une forme de passion ou d’intérêt fort, les journées sont rarement trop longues.
    Elles sont trop courtes par rapport à ce que l’on veut faire, réaliser ou entreprendre.
    Les discours sur l’emploi sont anxiogènes et les difficultés sont évidentes pour beaucoup, mais il est possible de les surmonter, ce que l’on explique en réalité rarement.
    La formation tient une place très particulière dans les stratégies d’employabilité même après, surtout après les formations initiales.
    Il ne faut pas attendre les formations « employeurs », et ne jamais hésiter à faire ce que l’on aime.

    « Fais ce que tu aimes et tu n’auras pas à travailler un seul jour de ta vie ».

    Dans tous les cas de réussite professionnelle on retrouve l’engagement de la personne et sa capacité de travail. C’est une constante de la réussite.
    Le fait de ne pas travailler, est également de l’autre côté une constante de l’échec.
    Avec 6 Français sur 10 qui font des heures sup sans être payés nous avons la double preuve que nos concitoyens sont prêts à beaucoup d’efforts pour réussir et que nous avons collectivement toutes les qualités pour le succès de notre pays.
    Toutes les qualités sauf une.
    Nous avons des dirigeants sans vision et qui encore plus grave, ne croient plus du tout aux possibilités du pays.
    Nous sommes dirigés par des capitulards.
    Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
    Charles SANNAT
    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/les-feignasses-francaises-font-en-plus.html
  • 2000 « étudiants réfugiés » vont obtenir des bourses universitaires

    Environ 2 000 étudiants réfugiés vont bénéficier de bourse universitaire à la rentrée prochaine, a annoncé le ministère de l’Enseignement supérieur.

    Environ 2 000 étudiants réfugiés vont bénéficier de bourses universitaires, à la rentrée 2019. C’est ce que vient d’annoncer le ministère de l’Enseignement supérieur. Il s’agit d’étudiants inscrits en «DU, diplôme universitaire, passerelle étudiants en exil». Environ 1 500 étudiants étrangers, souvent non francophones et qui ont fui des pays ravagés par la guerre, sont actuellement inscrits à ce diplôme. Ils reçoivent, entre autres, des cours de langues.

    (…) Jusqu’à présent, pour bénéficier d’une bourse du Crous lorsqu’on est réfugié, il fallait être inscrit dans une filière éligible (licence, prépa, DUT…). «Les universités devaient «jongler» avec les dispositifs sociaux pour soutenir les étudiants réfugiés», a concédé Frédérique Vidal , reconnaissant que «si cela avait été fait il y a quatre ans (au moment de la crise des réfugiés, NDLR) elles en auraient été ravies». Nombre d’étudiants réfugiés, a-t-elle encore déploré, ont ainsi été «incités à quitter leurs études pour accéder au RSA».

    (…) Ces étudiants pourront aussi faire une demande de logement universitaire auprès du Crous et disposer d’un accès facilité aux soins et à la restauration universitaire. Le coût de la mesure est estimé à 8 millions d’euros.

    (…) Le nombre d’universités dispensant cette formation doit passer de treize actuellement à trente à la rentrée 2019, selon la même source.

    (…) Le Figaro

    http://www.fdesouche.com/1191395-2000-etudiants-refugies-vont-obtenir-des-bourses-universitaires

  • Macron, En Marche vers l’échec ?

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    Par L’Imprécateur, contributeur du site Minurne ♦ Dans le texte que nous avons choisi de vous présenter ci-dessous, il est rappelé que les Gilets jaunes veulent un gouvernement courageux, capable de prendre à bras le corps la crise dans laquelle les Français sont plongés. Emmanuel Macron sera-t-il capable de reprendre la main face aux Gilets Jaunes ? Si l’on en croit l’analyse de sa popularité et l’avis majoritaire sur son efficacité au niveau européen, il semblerait que le président de la République ne soit pas en marche vers la victoire mais bien vers l’échec.
    Polémia

    Ainsi, le président aurait retrouvé le niveau de notoriété qu’il avait en octobre 2018 ! Voilà une belle affaire puisqu’il faut rappeler qu’en octobre 2018 il y avait une unanimité des sondeurs pour le placer à 30 %. Même ses ennemis de « crétins populistes » comme il appelle Trump et Orban, sont à plus de 50 %. Il est vrai que ces deux incapables ont su en deux ans remettre leurs pays respectifs sur la voie du progrès en faisant chuter le chômage de moitié et augmenter le niveau de vie.

    Son élection par la grâce de la justice et des médias en mai 2017 lui avait valu un 65 % au second tour. Souvenez-vous comment les concurrents les plus dangereux, comme Fillon, furent éliminés par une action de justice menée tambour battant, à l’exception de Marine Le Pen à qui ils firent semblant d’accorder une virginité judiciaire afin qu’elle puisse se retrouver face à un Macron dont tout l’establishment juridique et médiatique effaça aussi les soupçons qui pesaient sur la façon dont les millions gagnés chez Rothschild s’étaient subitement évaporés de sa déclaration de patrimoine.

    A peine élu, Macron commence sa dégringolade

    Si bien que les Français eurent à choisir entre la vierge populiste et le vierge progressiste. Les médias les menacèrent de la peste s’ils votaient à droite, ils votèrent pour l’extrême centre.

    Ayant battu une Marine le Pen embrouillée dans ses notes et oubliant d’argumenter là où elle était forte et soutenue par les Français, immigration, sécurité, islam, il obtint 55 % des voix. Mais ensuite, ce fut une dégringolade quasi continue, chaque obstacle qu’il surmontait l’était de façon tellement poussive, comme sa victoire sur les cheminots, que s’en suivait une chute de popularité.

    Il y eut pire que les 30 % d’octobre 2018 bien sûr. Il descendit à 23 % en décembre, gardant un socle solide grâce à la bourgeoisie et aux fonctionnaires apeurés par les Gilets jaunes, qui fonctionnaient pourtant selon le principe ultra-moderne et progressiste de la blockchain (1). Dans les classes dites « populaires », Macron était à 13 %. Il serait donc remonté à 30 % fin mars, grâce à Harris interactive qui le tire vers le haut en le plaçant à 40 %, Harris qui de manière générale semble avoir un faible pour Emmanuel Macron qu’il place fréquemment au-dessus des estimations des autres sondeurs.

    Le Grand Débat : un étouffoir démocratique

    Macron doit cette modeste remontée actuelle à deux facteurs : la façon dont pour LREM et LR il a étouffé la contestation des Gilets jaunes noyautés par l’extrême gauche, qui pourtant leur crachait dessus fin novembre, se joignant à l’extrême centre pour les traiter de « populistes » au mieux, de « peste brune » au pire, dans le sillage des Griveaux, Darmanin et Schiappa;  Le second est l’espoir qu’a donné aux naïfs l’annonce du Grand débat.

    Celui-ci n’a pas produit les résultats escomptés. Il est, dès les premières réunions apparu comme une campagne électorale entre soi, les  interlocuteurs étant choisis par les énarques-préfets  avec très peu d’opposants et l’absence quasi totales de ceux qui auraient dû être des interlocuteurs privilégiés puisqu’à l’origine du grand mouvement social, les Gilets jaunes.

    Les sondages réalisés à l’issue du Grand débat tristement achevé en Corse le 4 avril sont parlants : Emmanuel Macron n’a convaincu que les pré-convaincus, la méfiance des Français envers le président et son gouvernement est toujours aussi forte, et les médias n’inspirent plus confiance non plus.

    Gilets Jaunes : les médias n’ont pas su se montrer indépendants

    Plus de la moitié des Français, presque les deux tiers (62 %), reprochent aux médias d’avoir mal couvert les événements en privilégiant systématiquement les aspects négatifs sous l’impulsion du ministre de l’Intérieur. Les trois quarts jugent qu’ils n’ont pas été équitables, qu’ils ont privilégié la violence (72 et 77 %). Et pire, pour Macron, l’opinion positive qu’ils avaient des Gilets jaunes est remontée de 3 %  à 61 %. 66 % pensent que Macron, après un beau discours de clôture et persuadé par les lécheurs de bottes qui l’entourent d’être venu à bout de « la racaille » Gilets jaunes, ne tiendra finalement aucun compte ni de leurs revendications, ni des conclusions du Grand débat. L’analyse ci-dessus est un condensé de l’Enquête Viavoice effectuée en partenariat avec France TélévisionsFrance Médias MondeRadio France et Le Journal du dimanche du 11 au 18 février 2019, et du sondage Elabe /BFM TV des 2 et 3 avril 2019.

    Macron ne résoudra pas la crise et a virtuellement perdu les Européennes

    Macron n’a rien gagné non plus pour les élections européennes.

    Il n’y a que 6 % de sondés pour penser que Macron a obtenu ce qu’il disait vouloir pour l’Europe, et 79 % estiment qu’il ne saura pas résoudre la crise des Gilets jaunes.

    Il n’a toujours pas compris que le fond du problème ne pouvait pas être résolu par un cadeau mal ficelé de 10 milliards. Or, en énarque qu’il est, c’est la seule réponse qu’il sait apporter à tout problème de gouvernance qui se pose : taxer et réglementer. C’est exactement l’inverse que veulent les Gilets jaunes et de plus en plus de Français.

    Moins de règles, moins de normes, moins d’Etat dans les affaires courantes de la vie que les Français savent très bien gérer eux-mêmes en famille, ou dans le cadre municipal. « Laissez-nous vivre, disent-ils », laissez-nous un petit surplus à la fin du mois pour que l’on puisse rêver à une dépense exceptionnelle au lieu de calculer dès le 15 du mois combien il va falloir garder pour pouvoir manger ou payer le loyer.

    Macron n’osera pas réduire le poids de l’Etat

    Moins d’encadrement administratif devrait produire moins de taxes et d’impôts. Ils plombent les budgets de la classe qui travaille pour produire (les fonctionnaires travaillent mais ne produisent pas) et de celle qui a beaucoup travaillé, beaucoup plus que la génération actuelle, et qui ayant pendant quarante ans (voire plus) abondé les caisses de l’Etat pour avoir une pension de retraite dans ses vieux jours, a le droit d’exiger que la part du capital investi dont le retour lui avait été promis lui soit versée.

    Et tout cet argent, ce « pognon de dingues » comme dit Macron, pour quoi ? Pour engraisser un État obèse incapable d’assurer un niveau correct du service public qui se dégrade partout.Manque généralisé de médecins et de soignants égale santé en perdition, de forces de l’ordre et de militaires égale sécurité compromise partout, d’employés aux travaux publics égale routes en mauvais état.

    Par contre, pléthore de fonctionnaires mal utilisés dans des comités « théodule » inutiles ; les cabinets ministériels où par exemple le 1er ministre dispose de  462 domestiques (2), trop de « conseillers officiels » et « officieux » (3) ; environ 400 commissions d’une quarantaine de personnes en moyenne qui ont rempli leur objet (rédiger un rapport que personne n’a lu) il y  des années mais existent toujours parce que personne n’a osé les dissoudre sous prétexte qu’un énarque parasite bien payé est à leur tête.

    Les Gilets jaunes veulent un gouvernement courageux

    Ce que demandent les Gilets jaunes c’est un gouvernement qui ait le courage d’évaluer l’utilité des personnels qu’il emploie, de juger de leur productivité et de les renvoyer s’ils ne sont pas bons (4). En Europe, aucun autre ministre que Philippe, fut-il Premier, n’a 60 domestiques pour sa cuisine, conduire sa voiture, et nettoyer la chambre, 38 pour garder ses bureaux et son domicile personnel.

    Les énarques eux-mêmes devraient être soumis à évaluation, il n’y a aucune raison pour que des incompétents, et ils sont nombreux sortis de l’ENA, « en dessous de la moyenne« , comme le dit le directeur de l’école, soient grassement payés à vie avec l’argent des impôts de gens qui n’ont, eux, aucune garantie de l’emploi et des petites retraites.

    Ce que demandent les Gilets jaunes et les deux tiers des Français, c’est que l’Etat revienne pour ses dépenses dans la moyenne européenne et se serre la ceinture comme il force les Français à le faire en pillant leurs économies, en taxant leur travail comme un malade, en rabotant leurs retraites.

    L’Imprécateur 09/04/2019

    1 – La Blockchain est la technique des start-ups qui fonctionnent de façon décentralisée, sans chefs officiels, progressent sans que tous les aspects techniques aient été résolus, y compris dans les échanges de valeurs (c’est le bitcoin). Tout cela est  beaucoup trop progressiste pour des énarques ancrés dans les valeurs conservatrices d’une administration et d’un État fort et centralisé. La Suisse, par exemple, fonctionne selon la blockchain : décisions prises par les votations au niveau cantonal, plus rarement de la Confédération, gouvernement presqu’invisible, président et ministres quasi inconnus.

    2 – Annexe au projet de loi de finances pour 2018 : « 462 personnes sont au service exclusif du Premier ministre. 60 personnes au service intendance (cuisine, hôtellerie), 155 pour l’assistance (administration, courrier, secrétariat), 139 personnes pour la sécurité des bâtiments et 38 pour sa protection personnelle« .

    3 – Conseillers officieux : selon le même document, il s’agit de personnes qui ne sont pas comptabilisées dans le personnel du cabinet ministériel parce qu’elles sont détachées de diverses administrations qui les paient. Il y aurait dans le gouvernement Philippe  406 conseillers officiels, déclarés et payés, et 2 306 « officieux », mais ces chiffres datent de l’annexe du projet de loi 2017 et ne sont donc pas à jour.

    4 – Concernant l’optimisation de la gestion de l’Etat, voir le chapitre B du Projet pour la France que vous pouvez télécharger, lire et diffuser en cliquant ici.

    Source : Minurne

    https://www.polemia.com/macron-en-marche-vers-echec/

  • Livre : Le Grand Remplacement : réalité ou intox, de Jean-Paul Gourévitch

    2363712889.jpgL’ami Jean-Paul Gourévitch est indubitablement l’homme des crêtes, l’alpiniste des cimes imprenables, le funambule des arêtes improbables, l’escaladeur des pics effilés. Prenant garde de s’abîmer sur les versants, notre homme fait preuve d’une prudence de Sioux lorsqu’il s’aventure sur les sentes escarpées du politiquement incorrect. Sa gageure, qui n’est pas son moindre talent, est de ne jamais offrir à ronger, à ses zélateurs comme à ses éventuels contempteurs, l’os mythique des certitudes définitives et des convictions arrêtées. Bref, la pondération érigée au rang des beaux-arts rhétoriques.

    Son dernier essai, Le Grand Remplacement : réalité ou intox, outre son titre forcément « accrocheur » – mais pouvait-il faire autrement, eu égard au sujet traité ? – ne déroge pas à ses devanciers traitant de thématiques similaires ou connexes, tels L’Islamo-business, vivier du terrorisme ? (Pierre-Guillaume de Roux, 2016) ou Les Véritables Enjeux des migrations (Le Rocher, 2017). L’auteur se propose, rien de moins, que d’explorer ce « concept » ou « phénomène » dont la paternité du syntagme revient à l’écrivain Renaud Camus.

    Assurément, le terrain se révèle miné d’emblée, tant l’expression dégage, tout au moins aux narines de la gauche soi-disant antiraciste (comme chez les libéraux prétendument de « droite ») une intenable odeur de soufre. L’historienne Valérie Igounet, dans Le Monde du 18 mars, n’avait pas de mal à écrire que si le manifeste intitulé The Great Replacement, publié en ligne par Brenton Tarrant, l’auteur de l’attentat de Christchurch, le 15 mars dernier, en Nouvelle-Zélande, « ne fait pas la moindre référence explicite à Renaud Camus, l’inventeur de l’expression en français, c’est bien pourtant à ce dernier qu’il convient d’en attribuer la paternité. Ou du moins sa remise au goût du jour, puisque l’expression « grand remplacement » avait déjà été utilisée par les nationalistes français à la fin du XIXe siècle, notamment par Maurice Barrès ». À peu de frais, le décor de l’extrême droite « raciste » (pléonasme) est donc planté, lors même que Jean-Paul Gourévitch consacre un important chapitre à l’histoire d’une fiction romanesque (depuis Jules Verne à Jean Raspail, en passant par le capitaine Danrit) devenue récemment une théorie politique.

    À cette aune, Gourévitch démontre, nonobstant, un vrai courage (ne fait-il pas état de menaces et de pressions ?) même s’il est à peu près prévisible que son livre sera littéralement immolé sur les bûchers dressés par les Torquemada médiatiques et autres Savonarole de la doxa dominante (excepté une intéressante émission diffusée quasi nuitamment sur France Inter, le 27 mars, où l’auteur était convié et a pu avancer ses chiffres et formuler des précisions sans être interrompu). Il fustige, d’ailleurs, à bon droit, le « déni de réalité » des « médias mainstream », autant adeptes de l’entre-soi que du novlangue.

    Notre expert international des migrations et des diasporas œuvrant au sein du très actif Partenariat eurafricain s’est donc confronté à l’ouvrage éponyme (4e édition) de Renaud Camus par qui le scandale est finalement arrivé et auquel on doit un certain nombre de concepts dont la réunion forme une thèse cohérente, sans préjudice de désaccords, d’anathèmes ou d’éventuelles accusations de « complotisme » : le « Grand Remplacement » ne serait qu’un avatar du « remplacisme global » ou mondialisé, processus reposant préalablement sur la « grande déculturation » des peuples par « l’industrie de l’Hébétude » qui impliquerait la « décivilisation »générale de la France et de l’Europe.

    Selon l’auteur, néanmoins, les tenants du Grand Remplacement doivent accumuler trois preuves : démontrer qu’il est quantitativement, qualitativement et institutionnellement significatif. Refusant de « trancher », l’essayiste s’en remet alors au jugement du lecteur.

    Aristide Leucate

    https://www.bvoltaire.fr/livre-le-grand-remplacement-realite-ou-intox-de-jean-paul-gourevitch/

  • Le dîner annuel de Synthèse nationale, samedi 6 avril dernier à Paris, comme si vous y étiez...

    Les interventions d'Hugues Bouchu, délégué des Amis franciliens de Synthèse nationaleJean-Paul Chayrigues de Olmetta, Président de l'Association des Amis de Synthèse nationaleRoland Hélie, directeur de la revue Synthèse nationale, et de Martial Bild, directeur de TV Libertés, notre invité d'honneur.

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    Lire aussi l'article sur cette soirée cliquez ici

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  • Le feuilleton chez Alstom s’enrichirait-il d’un nouveau scandale ?

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    Le département des activités électriques d’Alstom a été vendu, en 2014, à General Electric avec la bénédiction d’Emmanuel Macron, alors ministre de l’Économie de François Hollande. 

    Cette cession s’est faite dans des conditions un peu troubles, si l’on en croit un livre publié par Frédéric Pierucci, ancien dirigeant d’Alstom et emprisonné pendant deux ans aux États-Unis, Le piège  américain.
    Ce dernier avait été arrêté pour une affaire de corruption en Indonésie au nom du principe d’extraterritorialité mis en avant par les Américains, qui leur permet de poursuivre quiconque a commis une infraction dans le monde même si aucun ressortissant ou aucune entreprise des États-Unis n’est en cause. 
    C’est bien pratique quand il s’agit d’affaiblir les concurrents d’un consortium américain. 
    M. Pierucci prétend que ses ennuis judiciaires n’avaient qu’un but : faire pression sur la direction d’Alstom, surtout sur son PDG Patrick Kron, pour le forcer à vendre les activités électriques de son groupe à General Electric. 
    Selon Frédéric Pierucci, en cédant à l’ultimatum américain, Patrick Kron aurait acquis l’impunité vis-à-vis de la justice des États-Unis. 
    Bien entendu, M. Kron se défend contre une telle accusation. Interrogée par le député LR Olivier Marleix, qui préside la commission d’enquête sur Alstom, la secrétaire d’État auprès du ministre de l’Économie, Agnès Pannier-Runacher, a affirmé que les activités électriques d’Alstom n’étaient pas viables et que la vente à General Electric s’imposait. 
    Elle justifie, ainsi, l’avis de M. Macron, en 2014, qui autorisa la transaction. M. Marleix n’a pas été convaincu : le 17 janvier dernier, il a envoyé une lettre au parquet de Paris pour l’informer des circonstances de la cession de plusieurs départements d’Alstom. 
    En effet, la Justice a ouvert une enquête préliminaire sur les dons reçus par M. Macron pour sa campagne présidentielle. 
    Or, des personnes qui ont bénéficié des diverses cessions se retrouveraient parmi les donateurs ou les organisateurs de dîners de levée de fonds. 
    M. Marleix s’interroge, de ce fait, sur une potentielle corruption. 
    L’association Anticor, de son côté, avait déposé une plainte pénale contre X en janvier 2018 pour négligences, car l’État n’aurait pas activé ses droits de préemption, le privant, paraît-il, de 350 millions d’euros de plus-values. 
    Cette plainte, qui agaçait les pouvoirs publics, a été classée sans suite par le parquet en mars 2018.
    La gestion des activités électriques est une bien mauvaise affaire pour General Electric, au point que certains se demandent si les Américains n’ont pas été roulés. 
    Mais tout dépend de ce que ceux-ci recherchaient. 
    Voulaient-ils acquérir une entreprise en bonne santé qu’ils auraient développée et fait fructifier ou désiraient-ils seulement se débarrasser d’un concurrent en liquidant toutes ses usines ? 
    L’entreprise américaine avait promis de créer 1.000 emplois ; elle en a été incapable et a dû verser 50 millions d’euros de dédommagements à l’État. 
    Pire : elle prépare un plan social drastique à l’usine de Belfort. 
    Les 700 départs volontaires n’ayant pas suffi, il faudrait encore licencier 800 ouvriers sur un total de 1.900.
    Et voici que Hugh Bailey, un proche d’Emmanuel Macron, l’un de ses conseillers lorsqu’il était ministre de l’Économie, et qui donc aurait piloté la vente d’Alstom, va prendre la direction générale, le 22 avril prochain, de la branche française de General Electric ! 
    Et c’est lui qui sera chargé du plan social qui s’annonce douloureux et potentiellement dangereux pour M. Macron. 
    Un nouveau scandale en perspective dans une affaire qui en connaît beaucoup ? 
    Christian de Moliner

    http://by-jipp.blogspot.com/2019/04/le-feuilleton-chez-alstom-senrichirait.html#more

  • A Paris, des habitants vivent “un véritable enfer” : un bel exercice de novlangue

    A Paris, des habitants vivent “un véritable enfer” : un bel exercice de novlangue

    Dans un article publié sur le Hufftington Post, on découvre le terrible quotidien des habitants du 18ème arrondissement et du nord du 10ème à Paris : insécurité, saleté, trafics, disparition de la mixité femmes-hommes, toxicomanie, rixes, prostitution… L’article est écrit par Ruth Grosrichard, Professeur de langue et civilisation arabes (Sciences Po). Dans cet article, les termes “islam”, “musulman” ou encore “immigration” sont absents. C’est pratique pour identifier les causes des problèmes…

    Si chaque quartier concerné a des spécificités, tous ont en commun de souffrir de maux devenus endémiques et dont la liste est longue comme une nuit sans fin: insécurité, saleté, incivilités, trafics en tous genres, toxicomanie, rixes, prostitution, ghettoïsation, disparition progressive de la mixité femmes-hommes… […]

    A Château Rouge, où pourtant une association de quartier a réussi le tour de force de faire condamner la Ville de Paris et l’Etat pour “carence fautive”, une habitante dresse un tableau bien sombre: saleté, captation de l’espace public, infraction aux lois, commerçants indélicats et prostitution; à Barbès ce sont les vendeurs de cigarettes de contrefaçon “Marboro bled” et les vols à l’arraché au pied de la station du métro; à la Goutte d’or: une jeune commerçante dénonce le trafic de drogues et autres pratiques illégales qui découragent tous ceux qui veulent faire vivre ce quartier pacifiquement; à La Chapelle où des groupes communautaires rivaux se disputent l’occupation des trottoirs parfois à coups de couteau et barres de fer, la vie est devenue “un véritable enfer” pour les riverains. S’y frayer un passage au milieu d’attroupements composés uniquement d’hommes représente pour une femme une épreuve quotidienne: l’engagement des politiques, venus dans le quartier, en 2017, afficher leur soutien aux femmes et dire leur indignation lorsque ce sujet faisait la Une des journaux, n’aura été qu’un feu de paille. Quant à la station de métro du même nom, essayer d’y entrer ou d’en sortir sans être agressé relève de l’exploit. Et ce n’est pas par hasard que celles et ceux qui sont obligés d’emprunter le souterrain qui mène à la Gare du Nord l’ont baptisé “passage de l’angoisse” ou “couloir de la mort”. Sans parler de la fameuse “colline du crack” et des campements où s’entassent des migrants dans des conditions indignes, un peu plus loin au Nord. Du côté des rues Pajol et Philippe de Girard, les habitants n’en peuvent plus des déchets laissés sur place après les distributions alimentaires assurées par certaines associations dont les motivations idéologiques font question. Près de l’hôpital Lariboisière, la SCMR communément dite “salle de shoot” -qui, les riverains en conviennent, entend répondre à un problème sérieux de santé publique-  les nuisances à l’extérieur, de jour comme de nuit, se sont multipliées: deal et consommation de rue, bagarres entre dealers, incivilités, commerces obligés de mettre la clé sous la porte, etc. Autant de problèmes qui s’étendent par capillarité jusqu’à la Gare de l’Est et le voisinage de la rue Lafayette. Que dire enfin des abords immédiats de la Gare du Nord? Sinon qu’ils sont un vaste cloaque à la porte de la première gare d’Europe.

    A cela, ajoutons la disparition des commerces traditionnels de proximité au profit de la mono-activité (téléphones portables, vêtements de mariage, produits “exotiques”…), la multiplication d’officines multifonctions mêlant téléphones mobiles recyclés, produits alimentaires, alcools, bar à chicha et trafics en tous genres. […]

    De ce rapide panorama, il ressort qu’une “ghettoïsation” s’est installée, avec le risque fort que s’amenuise la mixité sociale caractéristique de ce Nord-Est de Paris, à laquelle les habitants sont attachés. Face à l’inertie des pouvoirs public qui, jusqu’ici, ont fermé les yeux sur la gravité de la situation, les moins optimistes en viennent à penser qu’ils vivent dans des “territoires perdus de la République”. […]

    C’est la “théorie” du grand remplacement…

    https://www.lesalonbeige.fr/a-paris-des-habitants-vivent-un-veritable-enfer-un-bel-exercice-de-novlangue/

  • Pensée unique et retraite étatiste

    6a00d8341c715453ef0240a452644e200c-320wi.jpgPour la grande majorité des Français, la revalorisation des pensions sur la base de l'indice des prix à la consommation devrait aller de soi. On a complètement oublié qu'en 1959 le ministère des Finances entreprit d’interdire les clauses d'indexation pour créer un nouveau franc. La stabilité monétaire ne fut balayée que par la crise de 1968 et les concessions faites à la CGT.

    Le rôle irremplaçable des girouettes consiste à nous indiquer le sens du vent. Les perroquets et la plupart des enfants ne font que répéter ce qu'ils entendent dans la bouche des humains et des grandes personnes.

    Observons par conséquent les propos d'une revendeuse de la pensée unique, Mme Aurore Bergé. D'abord soutien d'Alain Juppé, elle appartenait à son équipe de campagne lors de la primaire de la droite et du centre de 2016. Auparavant elle avait été formée, ou plutôt formatée, à l'école des cadres de l'UMP, joliment nommée Jeunesses populaires comme s'il s'agissait d'une organisation de masse du parti communiste d'autrefois. En 2017, après le fiasco des primaires, elle rejoignit Emmanuel Macron dans le cadre de la campagne présidentielle de 2017. Elle en fut récompensée aux élections législatives qui suivirent par un siège de députée de la 10e circonscription des Yvelines, dominée depuis 30 ans par la démocratie-chrétienne, Christine Boutin puis Jean-Frédéric Poisson.

    À l'Assemblée nationale, on la retrouve membre de la commission des Affaires culturelles et de l'Éducation.

    Or, elle figure également dans l'organigramme du parti de La République en marche[1], en tant que en chargée de la "riposte". Le lecteur se pose peut-être la question : à quoi l'a-t-on chargée de "riposter" ? On va mieux le comprendre à la lecture de ses gazouillis[2]sur son compte twitter :

     @auroreberge : "Le gel des pensions de retraite est une mesure de justice sociale. Dans ma circonscription je croise tous les jours des retraités qui prennent 3 repas par jour et parfois même un goûter. Ils doivent faire un effort, ils ont les capacités de le faire[3]".

    On retrouve ici la subjectivité sous-jacente à la politique concrète des technocrates. Cette haine liberticide du bourgeois[4]est véhiculée en France depuis des décennies par le monopole idéologique et culturel de la gauche. Et elle est devenue pensée unique, commune aussi bien aux ex-marxistes restés "à gauche" qu'aux ex-banquiers classés "à droite". Pas si difficile donc de satisfaire à la fois les deux "en même temps".

    Sur la question des retraites, coca-cola et pepsi-cola se confondent dans leur manière de considérer "la" retraite sous l'angle de l'étatisme, de l'envie et de l'égalitarisme, en tournant le dos à l'épargne personnelle et familiale. Le discours tenu par une Bergé, qui ne l'a pas inventé, va même ici jusqu'à gommer toute référence à des droits individuels, acquis au cours de 40 ans de cotisations. La boucle collectiviste est ainsi bouclée.

    On se souviendra que les ministres de la citadelle Bercy, les ralliés venus au secours de la victoire macronienne de 2017, venus précisément du parti LR ont été qualifiés, ou se sont définis eux-mêmes, comme autant de "juppéistes". Cette épithète, si contraire à l'euphonie, convient parfaitement à Mme Bergé. D'ordinaire un tel étiquetage n'est pas exempt de ridicule, dans la mesure où l'emploi légitime d'un adjectif en "iste"requiert une pensée en "isme". Et l'on chercherait vainement les écrits philosophiques du sieur Juppé.

    On ne ferait certes pas un gros volume en rassemblant les discours significatifs de ce personnage. En revanche on peut lui reconnaître une certaine continuité dans la nuisance depuis son ascension, dans le sillage de Chirac ; et s'agissant de la protection sociale, plus encore peut-être que dans d'autres domaines, où il est parvint aussi à réaliser d'assez gros dégâts, comme ministre des Affaires étrangères notamment. Il immortalisa en 1995 l'expression "droit dans mes bottes", on rappellera aux jeunes générations qu'il s'agissait alors de son "plan", annoncé en novembre à l'Assemblée nationale. Son caractère réformateur fut abandonné pourtant de jour en jour par lui-même[5]. Seule subsista en février 1996 la mainmise étatique sur la sécurité sociale.

    Les conclusions du grand débat tendront-elles à faire de même ? On peut hélas le craindre.

    JG Malliarakis  

    Apostilles

    [1]cf. Les responsabilités personnelles sur le site du parti Larem.
    [2]Les messages  sont appelés  touites sur le site twitter: l'anglais to twist devrait se dire en français gazouiller.

    [3]Message d'Aurore Bergé du 29 août 2018.
    [4]cf. L'Insolent du 14 septembre 2010 "La haine liberticide du bourgeois."
    [5]on peut lire à ce sujet L'Insolent du 16 janvier 2016 : "Juppé 2016 et son image d’État fort."

    https://www.insolent.fr/