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France et politique française - Page 2043

  • Alstom du chantage américain à la trahison des élites françaises

    Frédéric Pierucci a été emprisonné pendant deux ans par la justice américaine, pour que Général Electric puisse s’emparer de la parie nucléaire du groupe français Alsthom. Retour sur une affaire illustrant l’impérialisme américain et la trahison des élites françaises. 

    Il se présente lui-même comme « l'otage de la plus grande entreprise de déstabilisation économique ». C'est en tout cas une victime d'un type de conflit souvent mal connu du grand public, mais impitoyable la guerre économique. Frédéric Pierucci a été emprisonné pendant plus de deux ans aux États-Unis - dont quatorze mois dans des conditions abominables dans une prison de très haute sécurité -, élément d'un enjeu qui le dépassait infiniment la captation par l'entreprise General Electric d'un fleuron de l'industrie française, Alstom - et, en conséquence, la perte de l'indépendance nationale en matière d'énergie nucléaire. La parution de son livre, Le Piège américain(1) fournit l’occasion de revenir sur cette affaire, dans laquelle Emmanuel Macron a agi contre les intérêts de la France.

    Comme notre confrère Jean-Louis Morée a également rappelé, dans un article de Minute publié le 29 novembre 2017 les difficultés d'Alstom commencèrent à la fin des années 1990 et allèrent croissant jusqu’en 2003, année au cours de laquelle le gouvernement français, sous la présidence de Sarkozy, résolut de soutenir le groupe en participant à deux augmentations de capital. Mais en contrepartie de cette aide, la Commission européenne imposa alors au groupe français de vendre deux de ses activités à ses concurrents étrangers les turbines industrielles à l'Allemand Siemens et sa filiale spécialisée dans la conversion d'électricité à la banque Barclays, qui le revendit à l’Américain General Electric - déjà !

    Malgré une chute sensible du chiffre d'affaires entre 2002 et 2005 consécutive à ces cessions, le groupe avait retrouvé tout son dynamisme en 2007 sous la direction de son nouveau PDG Patrick Kron, un X-Mines, membre de l’« oligarchie républicaine qui, depuis deux siècles tient les rênes des plus grandes entreprises et de l'économie française », écrit Pierucci dans son livre. En 2003, l'État français revendit les parts qu'il avait acquises au capital du groupe, ce qui devait avoir par la suite de fâcheuses conséquences. Alstom possédait alors deux cœurs d'activité le programme thermo nucléaire et le transport (avec notamment le TGV).

    Les Américains imposent leur droit

    Le 14 avril 2013, tout va donc bien pour Alstom lorsque le patron d'une de ses filiales, Frédéric Pierucci, est arrêté par le FBI à l'aéroport de New-York et incarcéré. La justice américaine soupçonne en effet le groupe français d'avoir usé de la corruption depuis une dizaine d'années pour remporter des contrats en Indonésie, à Taïwan, en Arabie Saoudite, en Egypte et aux Bahamas. Pierucci admet d'ailleurs avoir été informé de ces pratiques, partagées par de nombreuses multinationales, y compris américaines. Le Département de la justice américain l'accuse d'avoir été impliqué dans le versement de pots de vin à des dirigeants indonésiens, pour gagner un marché sur la construction d'une centrale électrique. Des faits pour lesquels il encourt une condamnation à 125 ans de prison !

    Comme l'explique l'essayiste Hervé Juvin dans une enquête réalisée par David Gendreau et Alexandre Leraître, diffusée par la chaîne parlementaire le 25 septembre 2017 sous le titre « Guerre fantôme, la vente d'Alstom à General Electric » (2) les poursuites contre Pierucci posent la question de l'extra-territorialité du droit américain : la justice américaine considère qu'à partir du moment où une entreprise a une filiale importante ou dés activités significatives aux États-Unis, elle est soumise aux lois américaines. Et cette conception est large : il suffit d'utiliser le dollar dans une transaction commerciale, ou un système de communication dont l'hébergeur bu les serveurs sont américains, voire simplement des outils un smartphone, par exemple comportant certains éléments américains, pour tomber sous le coup de la loi des États-Unis.

    Le pays de l'Oncle Sam utilise au mieux de ses propres intérêts ces règles qu’il a lui-même édictées. Le message adressé au PDG Patrick Kron à travers l'incarcération de Pierucci est clair : s’il ne passe pas sous les fourches caudines des Américains, il ne pourra plus quitter la France, sauf à courir le risque d'être rattrapé par Interpol et de passer le reste de son existence dans une prison des États-Unis. Les autres dirigeants d'Alstom pourraient eux aussi être arrêtés. En outre, le groupe français est menacé de se voir infliger par la justice américaine une amende de 1 à 1,5 milliard de dollars.

    Le 24 avril 2014, un journal américain révèle qu Alstom vend sa branche énergie au géant américain General Electric pour 13 milliards de dollars un prix très au-dessous de la valeur du groupe français, leader mondial en matière de turbines nucléaires. Faut-il reprocher au patron d'Alstom d'avoir fait bon marché des intérêts français ? Sans doute mais pour tenir tête aux États-Unis, sans doute aurait-il fallu qu'il se sente soutenu par le gouvernement français.

    Macron pousse à la vente sans condition

    Le ministre de l’économie Arnaud Montebourg tente pourtant de résister, en s'appuyant sur un décret autorisant l'État à s'opposer au rachat d'une entreprise française lorsque des raisons d'ordre stratégiques y sont liées, ce qui est le cas jusqu'à présent, la France disposait d'une filière nucléaire complète, dont elle contrôlait tous les éléments. Mais, en acquérant Alstom, les Américains mettent la main sur les turbines Arabelle qui équipent les 58 réacteurs produisant les trois quarts de la production d'électricité française, et ils prennent le contrôle de la maintenance des îlots nucléaires de nos centrales. En outre, le groupe français produit et entretient des pièces importantes pour les bâtiments de la Marine nationale. Le vendre à Général Electric, c'est s'exposer à ce que les Américains puissent bloquer la livraison des pièces de rechange de nos sous-marins nucléaires ou de notre porte-avions.

    La solution imaginée par Montebourg prévoit la création de trois co-entreprises (réseaux, énergies renouvelables et nucléaire) détenues à égalité par Alstom et General Electric, et au sein desquelles l'État français restera présent avec un droit de veto sur le nucléaire. Mais le ministre de l'Économie n’est pas soutenu : François Hollande accepte la proposition américaine, poussé dans ce sens par le secrétaire général-adjoint de l'Elysée, un certain Emmanuel Macron, qui a préparé l'opération dans son dos dès 2013 et lui conseille de céder Alstom à General Electric sans condition. Succédant à Montebourg au ministère de l'Économie en août 2014, Macron lève tous les obstacles à cette opération. Finalement, les co-entreprises ne sont pas dirigées à parts égales, General Electric contrôlant même à 80 % celle qui concerne le nucléaire, sans garantie de maintien des centres de décision du groupe en France au-delà de dix ans, ni des sites industriels au-delà de trois ans. Les Américains nomment les présidents, les directeurs financiers et gèrent la trésorerie, ne laissant aux Français que la direction technique - pour exploiter aux mieux leur savoir-faire.

    Égal à lui-même, François Hollande y voit pourtant « un progrès pour la France » et se félicite d'« une négociation qui a été particulièrement bien conduite, sous [son] autorité, par le gouvernement et par les ministres concernés et particulièrement Arnaud Montebourg »

    Le bilan a pourtant de quoi mettre un bémol à ce morceau d'autosatisfaction : les actionnaires d Alstom ont empoché 4 milliards d'euros après avoir voté à 99 % la cession du groupe aux Américains. Patrick Kron a perçu une prime de 4,1millions d’euros en décembre 2014 et une « retraite-chapeau » de près de 10,5 millions d’euros supplémentaires, fin 2015. Emmanuel Macron a été élu président de la République en 2017. Du côté des perdants, 800 emplois en France ont été supprimés par General Electric et notre pays n’a plus son indépendance énergétique. Alstom a cédé sa place de leader mondial des turbines nucléaires à l’Américain. Et d’autres groupes français sont aujourd’hui menacés par la justice américaine de subir le sort d'Alstom.

    Frédéric Pierucci, quant à lui, a fini par être libéré. Tout est bien qui finit bien ?

    1_Frédéric Pierucci, Le Piège américain, éd. JC Lattes, 22 €

    2_Ce documentaire passionnant est disponible sur Internet sous le titre « Alstom une affaire d'État ? »

    Eric Letty monde&vie 28 février 2019

  • Marion Maréchal reviendra certainement à la politique

    Marion Maréchal reviendra certainement à la politique

    L’hebdomadaire britannique, The Economist , consacre un long article à Marion Maréchal et à son  Institut des sciences sociales éconmiques et politiques (ISSEP). L’article est en anglais mais voici une petite synthèse :

    Marion Maréchal déclare qu’elle reviendra certainement à la politique mais sans fixer de date et affirme continuer actuellement mais sous une forme différente :

    Marion Maréchal makes Ms Maréchal’s choice arresting is not that it reflects her political retirement: sitting in an empty classroom at the Lyon site, she states unambiguously that “I will certainly go back into politics.” It is, rather, that she sees the spread of ideas, and honing of a right-wing ideology, as a means of “continuing to be in politics, but in a different way”.

    Elle ne veut pas voir la France devenir une terre d’islam et estime que le grand remplacement n’a rien d’absurde car les français de souche seront minoritaires en 2040 et veut, à l’identique du slogan de Donald Trump, que son pays soit de retour.

    I don’t want France to become a land of Islam,” she says. The “great replacement” theory popularised by Renaud Camus, an essayist who warns that Europe will be demographically swamped, is “not absurd”, she adds, quoting a study suggesting that the “indigenous French” will be a minority by 2040. “Just like you,” she told her Washington audience, “we want our country back.”

    Refusant de se définir comme populiste, son but n’est pas, comme en Italie, une alliance entre les populistes de droite et de gauche mais de fusionner la droite et la droite nationale en une grande alliance entre les classes populaires et la bourgeoisie enracinée.

    But Ms Maréchal’s aim is not, Italian-style, to unite the populist right and left; “I don’t call myself a populist,” she says. It is, rather, to merge the right and the far right, by allying the working-class vote with that of the “bourgeoisie enracinée” (rooted bourgeoisie).

    Mais Marion Maréchal n’est surtout pas pressée.La presse comme Valeurs actuelles, qui vendrait plus que Libération, ou l’Incorrect ainsi que des auteurs comme Zemmour permettent de faire avancer son courant d’idées politiques. Elle joue donc sur le long terme et il serait donc bien imprudent de l’ignorer…

    Above all, Ms Maréchal is in no rush. She stands to benefit from the broader success of reactionary books (by authors such as Eric Zemmour) and journals. Valeurs Actuelles, a right-wing magazine, sells more copies each week than Libération, a leftish paper, does each day. The editor of L’Incorrect, a monthly, sits on Ms Maréchal’s advisory board. It was in 1992 that the youngest Le Pen made her debut, as the blonde infant on a campaign poster in her grandfather’s arms. Today, confessing “admiration” for “his struggles”, she is playing the long game. It would be rash to ignore her.

    https://www.lesalonbeige.fr/marion-marechal-reviendra-certainement-a-la-politique/

  • Gilets jaunes : Metz, Nice, Marseille… Les interdictions de manifester se multiplient

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    Les gilets jaunes se préparent à un 19e samedi de mobilisation sous haute surveillance.

    À Paris, tout rassemblement sur les Champs-Élysées est interdit, mais les gilets jaunes ont trouvé une alternative: ils se réuniront place du Trocadéro.

    Quant aux régions, les arrêtés préfectoraux se sont multipliés.

  • LE RELOGEMENT DES MIGRANTS EST UNE « PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE »

    ob_2a8877_mie-810x456.jpgLES FRANÇAIS À LA RUE OÙ CEUX QUI SONT MAL-LOGÉS SERONT RAVIS DE L’APPRENDRE. 
    « LE RELOGEMENT DES RÉFUGIÉS RESTE UNE PRIORITÉ GOUVERNEMENTALE POUR 2019  », SELON UNE CIRCULAIRE DU 4 MARS ÉMANANT DES MINISTRES DE L’INTÉRIEUR, DE LA COHÉSION DES TERRITOIRES ET DU LOGEMENT.
    Cette circulaire s’adresse aux préfets et directeurs régionaux d’administration auxquels il est demandé «  d’amplifier la dynamique qui a permis en 2018 de mobiliser plus de 8700 logements au bénéfice de plus de 19 000 réfugiés  ». Il est également demandé  d’inscrire cette dynamique dans le temps afin de loger les 19 000 migrants encore présents en centres pour demandeurs d’asile ou dans l’hébergement d’urgence.
    Dans une novlangue toute démagogique, la circulaire insiste sur le nécessaire «  travail de conviction et de soutien  » à mener vis-à-vis des élus réticents à voir s’installer sur leur sol des dizaines voire des centaines de migrants souvent clandestins, sans activité ni ressource.
    Source: parisvox.info

  • Google et Facebook savent tout sur vous ? Réveillez-vous : La Poste, c’est encore pire

    Marc Sergent            
    La Poste a racheté une start-up grenobloise spécialisée dans l’intelligence artificielle, qui permet de collecter et d’organiser des milliards de données personnelles. 
    Le Postillon, journal local isérois, a enquêté sur ces pratiques, et a découvert que l’ex-établissement public utilise sa position pour s’approprier un gigantesque patrimoine de données privées.
    Avec les contrats de réexpédition, La Poste a le meilleur fichier d’adresses de France. 
    Elle se vante d’ « une base, actualisée mensuellement, de plus de 15 millions de foyers français », validée sur le terrain par les postiers qui doivent vérifier votre pièce d’identité au moindre geste.
    Sur le site internet de Médiapost, explique Le Postillon, la filiale de La Poste qui revend vos données, on peut lire des accroches comme : « Partez à la conquête de nouveaux clients. Artisan, TPE, PME ou grand compte : vous devez régulièrement recruter de nouveaux clients pour entretenir et développer votre portefeuille. La location de nos fichiers d’adresses postales, régulièrement mis à jour, vous permet de vous faire connaître rapidement de vos cibles au meilleur coût. »
    Mais La Poste ne vend pas simplement une adresse afin d’« optimiser votre budget communication », elle croise ses données avec « des sources fiables, répondant à une charte rigoureuse : Insee, Direction générale des finances publiques, LSA, référentiels La Poste, études terrain et base Médiapost », pour proposer des « données enrichies de critères géographiques, socio-démographiques et comportementaux (âge, pouvoir d’achat, composition du foyer, caractéristiques de l’habitat, habitudes de consommation, loisirs, taux d’équipement…) ».
     La Poste peut ainsi satisfaire un « client » qui voudrait acquérir les coordonnées de – par exemple – femmes d’un quartier aisé âgées de 30 à 50 ans qui font des achats en ligne et possèdent une voiture.
    Depuis son passage en société anonyme en 2010, La Poste s’est « diversifiée ». 
    C’est désormais une multitude de métiers et 350 filiales dans le monde entier : des banques, des assurances, un opérateur de téléphonie et des dizaines d’entreprises qu’on n’imagine pas liées à La Poste comme Asten Santésociété.com ou Kiss Kiss Bank Bank
    Chaque entreprise produit des milliards de données sur la vie et le comportement de ses utilisateurs, pas juste leur adresse et un mail. 
    La puissante Direction du numérique de La Poste déclare « rassembler ces données au sein d’un Data Lake (puits de données) » et par cet anglicisme esquive la réalité brutale : La Poste nourrit un méga-fichier sur presque toute la population.
    En cherchant un peu, on peut découvrir des offres d’embauche étonnantes. 
    La Poste recherche par exemple un chef de projet données client. 
    Son rôle : travailler sur « le Programme prioritaire commun Connaissance clients, qui a pour mission de constituer une base de données centralisant les données des clients du groupe La Poste (hors données bancaires) et à terme potentiellement de tous les Français »
    Une base de données géante sur tous les Français pour faire comme les Américains de Google et Facebook : transformer vos vies en données pour les revendre.
    Une horreur. Made in France.
    source

  • Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Grand débat : comment le gouvernement cache son immense échec

    Non seulement ils ont proposé de prendre en charge le dîner, l’hôtel, le transport mais ils ont été incapables de remplir les salles. Et le tout avec l’argent des contribuables !

  • L’assourdissant silence autour de la recrudescence d’actes anti-chrétiens

    eglise-Saint-Sulpice_5c8e56bf488c7bd74d8b4567-600x337.jpg

    FRANCE (NOVOpress avec le bulletin de réinformation de Radio Courtoisie) : 
    En février dernier, Christophe Castaner s’indignait de l’augmentation des actes antisémites : « C’est la République qui est attaquée » clamait-il. A l’occasion de l’acte 18 des Gilets jaunes, de nombreux kiosques à journaux sont incendiés sur les Champs-Elysées ; il n’hésite pas à qualifier les pyromanes de « criminels ».

    Lundi, c’est l’église Saint-Sulpice qui est incendiée. Le départ de feu est d’origine humaine et délibéré. Pas un mot.

    L’Eglise de France brûle-t-elle ?

    On minimise. « Il s’agit maintenant de déterminer si l’auteur de cet incident est ou non une personne qui a toute sa tête ou s’il s’agit d’un déséquilibré » indique une source proche du dossier. La fameuse thèse….! Le gouvernement fait état d’un phénomène stable. Pourtant, entre 2015 et 2018, on compte une hausse de 103% des dégradations. Et sur le plus long terme, entre 2008 et 2016 la hausse est de 245%.

    Les chrétiens se feront-ils entendre un jour ?

    On sait que 80% des dégradations de lieux de cultes concernent des églises. Rien qu’en janvier 2019, pas moins de 66 actes anti-chrétiens ont été recensés et dénoncés en France. En s’attaquant aux églises, aux tabernacles, les vandales touchent au cœur de la foi chrétienne. Il s’agit de profanations.

    Deux parlementaires ont interpellé hier le président de l’Assemblée nationale sur le phénomène, demandant à ce qu’il mandate une mission d’information sur le sujet.
    Cependant, pour que la courbe s’inverse, il faudra bien que les premiers concernés, les chrétiens, mouillent la chemise.

    Les initiatives individuelles, de laïcs et de curés se multiplient, mais la hiérarchie ecclésiastique, par aveuglement ou lâcheté, refuse d’ouvrir les yeux à la réalité. N’est-il pas choquant d’apprendre que la dénonciation à la police de tels actes n’est systématique dans l’Eglise en France seulement depuis deux ans ? Monseigneur Dumas, porte-parole de la conférence des évêques de France refuser de parler de « cathophobie », là où Monseigneur Dubost en 2010 prévenait que « s’il faut hurler nous hurlerons ». A quand une ligne de conduite de conviction chez les chrétiens ?

    https://fr.novopress.info/

  • Débat sur BFM TV : Le Pen et Mélenchon sortent du chapeau !

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    Avec le débat organisé par BFM TV ce 20 mars, « La crise et après ? », animé par Ruth Elkrief, l’évidence s’impose. Il n’est pas facile de faire évoluer sur le même terrain de football des joueurs issus de divisions différentes. D’un côté, en bas du classement, Stanislas Guerini (LREM), Olivier Faure (PS) et Laurent Wauquiez (LR), parlent comme s’ils animaient un séminaire d’entreprise. De l’autre, François Bayrou (MoDem), manifestement venu pour guigner la place d’Édouard Philippe à Matignon, Jean-Luc Mélenchon (LFI) et Marine Le Pen (RN), sont déjà plus à leur affaire.

    Ainsi, le premier trio évoque cruellement l’un de ces sketchs des Inconnus, lorsqu’ils parodiaient naguère les mœurs politiques. Du coup, Laurent Wauquiez somme Stanislas Guerini de lui confirmer si le gouvernement prendra telle ou telle décision, oubliant (au passage) que Guerini, simple député et délégué général de son parti, ne siège pas au gouvernement en question. Quant à Olivier Faure, un peu absent, on sent bien qu’il ne digère toujours pas d’avoir été évincé à la tête de la liste du PS aux prochaines élections européennes.

    Une chance pour le téléspectateur, il y a Mélenchon et Le Pen, les seuls à faire de la politique, finalement. Le premier est en proie à une double marotte : étatisme à tous crins et transition écologique. Mieux, ou pis, il conteste tout ce que représente cette Cinquième République en forme de monarchie présidentielle. La seconde creuse son sillon national-républicain. On notera que, sous l’œil amusé et parfois complice de François Bayrou, le duo formé avec Jean-Luc Mélenchon fonctionne à merveille. Ce n’est pas qu’un simple positionnement médiatique. Il y a aussi du fond, même si le patron de La France insoumise n’en finit plus de se dépêtrer des problèmes internes à son mouvement – sur la question migratoire, principalement.

    Il n’empêche que, ce soir, les deux ne cessent de se renvoyer la balle. L’un parle de la France comme de sa « patrie », façon Paul Déroulède, tandis que l’autre lui en remontre en matière de justice sociale.

    Pendant les deux premiers tiers de l’émission, ça ronronne un peu. Jusqu’au moment où Laurent Wauquiez – qui d’autre que lui ? – commet la gaffe qui tue. À l’en croire, il faudrait interdire certaines manifestations et envoyer l’armée dans la rue. Et c’est là que Marine Le Pen, avec l’appui de Jean-Luc Mélenchon, tente la percée, fait la différence.

    Lui : « Policier est un métier. Militaire en est un autre. » Elle : « Quand l’armée est dans la rue, c’est contre un ennemi. » Les terroristes, en l’occurrence. « Mais le peuple français est-il un ennemi ? On ne met pas l’armée contre le peuple français. » François Bayrou est déstabilisé. Laurent Wauquiez regarde ses chaussures. Olivier Faure ne sait pas trop de quoi il est question. Et Stanislas Guerini pourrait vendre sa mère – et même la livrer gratis – si cela pouvait le téléporter ailleurs.

    Quant aux voyous d’extrême gauche en marge des manifestations des gilets jaunes, Marine Le Pen enfonce le clou. Oui, elle a refusé de voter la loi anti-casseurs parce qu’elle contrevenait aux libertés publiques. Oui, si ces mêmes casseurs, tous plus fichés les uns que les autres, peuvent agir en parfaite impunité, c’est que le gouvernement les laisse plus ou moins faire. Jean-Luc Mélenchon approuve, même pas discrètement. Échange de bons procédés, elle ne le contredit pas sur son tout nouveau tropisme écologique, en prônant une économie tournée vers le localisme, sachant que les transports, par avions ou supertankers, demeurent les pires pollueurs. Mais pour cela, encore faudrait-il tourner le dos à la mondialisation. Son meilleur ennemi laisse dire.

    Nicolas Gauthier

    http://www.bvoltaire.fr/debat-sur-bfmtv-le-pen-et-melenchon-sortent-du-chapeau/