France et politique française - Page 2496
-
[ALERTE] Paul SB a rejoint l'équipe de Daniel Conversano : "Suavelos"
-
Le lien est fait entre euthanasie et prélèvement d'organes
Le député Jean-Louis Touraine milite pour l'euthanasie et il est par ailleurs chargé d'une mission sur le don d'organes...
En Belgique, depuis 2005, « les organes d’une quarantaine de personnes euthanasiées ont été prélevés ». Pour le professeur Jean-Bernard Otte, médecin chirurgien spécialiste des greffes de foie, il s’agit d’ « une source potentielle d’organes de plus en plus importante ».
A l’occasion d’une conférence qu’il donnait à l’Académie royale de Médecine de Belgique le 20 février 2018, il
« a exposé l'interrogation du comité d’éthique de Saint-Luc quant à la possibilité, pour les médecins, d’évoquer eux-mêmes, à leurs patients la possibilité de donner leurs organes, dès lors que ces patients auraient vu leur demande d'euthanasie validée, et pour autant bien sûr que l’affection justifiant leur euthanasie soit compatible avec le don d’organes ».
Dans l’assemblée, un médecin anesthésiste a évoqué, pour garantir la qualité des organes, qu’il soit envisagé de pouvoir « extraire les organes du patient à euthanasier avant sa mort, sous anesthésie générale ».
-
Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray [XIV]
Nous poursuivons la publication d'une série qui devrait faire date ; qui forme un ensemble à lire en entier : une étude de Pierre Debray parue en novembre 1985 dans le mensuel Je Suis Français, sous le titre Une politique pour l'an 2000. Nous sommes ici dans la 2ème partie de cette étude. La lecture de ces textes expliquera aux lecteurs qui ne l'ont pas connu le rôle intellectuel important de Pierre Debray à l'Action Française dans les années 1950-2000. Cette analyse politique, économique, sociologique et historique, menée méthodiquement, à la maurrassienne, comporte de multiples enseignements, utiles aujourd'hui à notre école de pensée. Comme un stimulant de notre réflexion sur la situation présente de la France et sur l'action que nous avons à y mener. Même si le lecteur devra tenir compte des événements et des faits intervenus au cours des trois dernières décennies. LFAR
2ème partie : Une révolution copernicienne
LA MACHINE CONTRE L'HOMME-MACHINE
Les Japonais, trop nombreux pour un territoire exigu, ne pouvaient faire appel à l'immigration, en dehors de quelques centaines de milliers de Coréens, indispensables pour les métiers jugés dégradants. Ils automatisèrent, robotisèrent, formèrent une main d'œuvre hautement qualifiée, qu'ils soumirent à une sélection sévère. N'ayant pas d'autre choix, ils se lancèrent dans la troisième révolution industrielle. Comprenant qu'ils devaient susciter des concurrents dont ils feraient les clients de leur industrie de pointe, ils investirent à Taïwan, en Corée du Sud, à Hong-Kong, à Singapour, où des usines de textile, des chantiers navals, des complexes sidérurgiques employèrent la main d'œuvre locale. Cette concurrence, non pas subie mais provoquée, les contraindra à « améliorer dans ces domaines, leur productivité, afin de compenser les surcroîts de personnel. Pendant ce temps nous installions à Fos et à Dunkerque des hauts fourneaux qu'il aurait fallu construire à Dakar, ou à Abidjan …
Au cours de la seconde révolution industrielle les besoins de main d'œuvre n'ont cessé d'augmenter. Il fallait attirer les paysans à la ville, persuader les domestiques que leur dignité serait mieux protégée par l'atelier, décourager l'artisanat. Comme cela ne suffisait pas on a fait venir des maghrébins et des africains. Maintenant les usines et les bureaux doivent se débarrasser de ces millions de travailleurs en trop. On ne sait plus qu'en faire. On a même trouvé pour qualifier cette opération un mot atroce, le dégraissage. Qui a rendu obèse l'économie ? La résignation des chômeurs a quelque chose d'effrayant. Jamais révolte ne serait plus justifiée que la leur mais il y a tant de coupables, à commencer par les syndicats, qui ont retardé tant qu'ils ont pu les ajustements indispensables, qu'une coalition où se retrouve le parti communiste, au coude à coude avec le C.N.P.F., les persuade qu'ils sont victimes d'une obscure fatalité. La mauvaise graisse doit être mise au rebut.
Autrefois, sauf dans les banlieues des grandes villes le chômeur ne dépendait pas des aumônes de la nation. Il possédait un jardin, des cousins agriculteurs auxquels il donnait de temps à autre un coup de main, la femme faisait des ménages ou travaillait à façon comme couturière. Les romanciers populistes ont brossé de ce proche passé d'atroces tableaux. Par contre, il ne semble pas que les « nouveaux pauvres » les intéressent. Tout se passe comme si les allocations chômage, l'aide sociale, l'Etat Providence avaient anesthésié les indignations collectives. D'autant que nos statistiques sont trompeuses. Elles recensent le nombre de chômeurs, non la durée du chômage qui seule importe. Il ne serait pas grave que cinq millions de français soient six mois sans travail. Quand un million d'entre eux perdent l'espoir d'en retrouver cela devrait devenir un drame national.
Le véritable problème n'est donc pas d'assurer le plein emploi mais de réduire la durée de chômage, pour le rendre humainement et socialement tolérable. Même en U.R.S.S., il existe 1 % de « demandeurs d’emploi ». Dans ce cas, il ne s'agit pas d'un chômage véritable mais du temps de transit entre deux entreprises. On trouve aussi en Union Soviétique un pourcentage indéterminé de « parasites ». Au moins 3 %. Certains de ces « parasites », juifs, chrétiens et autres dissidents, voudraient bien travailler, mais on refuse de les embaucher afin de les placer dans une situation juridique qui permettra de les envoyer au goulag. N'empêche qu'en U.R.S.S., comme ailleurs, des gens vivent du vol, du proxénétisme ou de la spéculation. S'ils se font repérer, ils sont promis au travail forcé. Beaucoup passent au travers.
Dans les pays libres, cette catégorie sociale tend à proliférer. Elle s'inscrit volontiers au chômage puisqu'elle ne risque pas d'être contrainte d'accepter un emploi. Ces marginaux ne sauraient être éliminés, qu'à condition d'instaurer, comme en Union Soviétique, le travail forcé. Il y a donc, même en période de « plein emploi » 4 à 5 % de gens, en âge de travailler, qui pour des raisons, honorables ou pas, sont inactifs.
Seul importe le chômage involontaire. Il tourne à la tragédie sociale quand plusieurs millions d'hommes, jeunes ou non se sentent exclus du marché du travail. Parfois, leur entourage les tient pour des incapables ou des fainéants. Des familles se défont. Ce qui précipite la déchéance. Mais même soutenu par les siens, le chômeur fait figure de déchet, que la société rejette parce qu'il n'est plus utilisable. Les mois passent et le moment vient, inexorablement, où il arrive« en fin de droits ». Il a fallu un hiver terrible pour que les Français découvrent les « nouveaux pauvres », des hommes et des femmes qui vivaient comme tout le monde, payaient leur loyer et leurs impôts et soudain basculent dans la clochardisation. Ces nouveaux pauvres, ce pourrait être vous ou moi. Le phénomène n'a rien de commun avec ce que l'on nomme le « quart monde », ce ramas de malheureux qui accumulent les handicaps, les illettrés, débiles mentaux, infirmes, fruits des tristes amours d'alcooliques. Les travailleurs sociaux s'en chargeaient. Ils sont payés pour ça ! La société voulait bien leur donner un peu d'argent, à condition qu'ils se fassent oublier.
Tout homme a droit au travail, le droit de faire vivre sa famille de son travail. La France se préoccupe beaucoup des « droits de l’homme » qui seraient paraît-il violés presque partout mais pas chez nous. Quand un pays a trois millions de chômeurs, dont deux au moins promis à la « nouvelle pauvreté », il devrait commencer par balayer devant sa porte. Un père de famille condamné à ne plus retrouver d'emploi, même si on lui fait l'aumône d'une aide sociale est atteint dans sa dignité. Les Français considèrent qu'il n'existe pas de problème plus grave et ils entendent juger leurs gouvernants sur leur capacité à le résoudre. Ils ont raison.
Et encore n'ont-ils rien vu, encore. Des centaines de milliers de manœuvres aux écritures seront chassés des bureaux, pendant la prochaine décennie. Les hommes politiques le savent et le cachent. Mais les travailleurs sont assez lucides pour comprendre que la modernisation d'une entreprise signifie, pour la plupart d'entre eux, le licenciement. Pour la première fois, une révolution technologique supprime plus d'emplois qu'elle n'en engendre. Certes, il faudra des hommes pour concevoir les machines, les fabriquer, les surveiller, les réparer. Il s'agira de techniciens peu nombreux, bien payés, assurés d'une certaine stabilité de l'emploi, une aristocratie qui aura été sûrement sélectionnée. Les autres ? Des O.S. subsisteront, qui seront affectés à des tâches de manutention ou de nettoyage. Le processus d'élimination du personnel commencé dans le grand commerce par la disparition des vendeuses se poursuivra dans tous les domaines, de façon impitoyable. Certes les métiers de la communication, publicité, audio-visuel, se développent. Cela ne représentera pas grand monde.
Les socialistes, désormais d'accord avec les libéraux, considèrent que la seule manière de créer des emplois consiste à assainir les entreprises en réduisant les effectifs et le niveau de vie afin de moderniser notre équipement. Selon eux, les chômeurs d'aujourd'hui feraient les travailleurs de demain. Il suffirait de profiter de l'occasion pour leur fournir une formation, adaptée aux emplois de l'avenir. De qui se moque-t-on ? Qu'il faille moderniser, c'est vrai, mais s'imaginer que cela suffira relève de la mauvaise plaisanterie.
Bien sûr, nous exporterions davantage si nos coûts de production diminuaient. Cela ne signifierait pas que nous vendrions assez pour engendrer des emplois. Le marché international reste étroit. Chaque pays pratique un protectionnisme sournois. De nouveaux concurrents surgissent, hier le Brésil, demain l'Indonésie, bientôt la Malaisie. Alors que les pays solvables sont de moins en moins nombreux. Tout au mieux, parviendrons-nous à préserver nos parts de marché et même à récupérer celles que nous avons laissées échapper. Formés ou pas, les chômeurs d'aujourd'hui s'ajouteront à ceux de demain.
Rendez à l'emploi sa flexibilité et nous embaucheront soutiennent les patrons. Discrètement le gouvernement leur a donné raison, en portant à deux ans les contrats à durée limitée. Un patron hésite à recruter quand les commandes affluent de peur de ne pouvoir licencier quand les affaires vont moins bien. Que le code du travail soit trop rigide, c'est certain. Cependant, à terme, les suppressions d'emplois n'en seront pas moins plus nombreuses que les embauches. Aucune loi, aucune négociation ne renversent une évolution irréversible.
D'où l'apparition d'une chimère connue qu'enfourchent tout à la fois les enfants du bon Dieu et les suppôts de Satan. A la suite de la C.F.D.T., les évêques proposent le partage du travail, d'autres le renvoi des immigrés. L'erreur est la même. Elle consiste à prendre le travail pour un saucisson que l'on couperait en tranches plus fines pour que chacun ait la sienne ou dont on donnerait la part des immigrés à des Français. Les emplois malheureusement ne sont pas interchangeables. La France manque d'électroniciens. Quand le gouvernement offre aux sidérurgistes lorrains une formation qui devrait leur permettre de faire ce métier, ils savent qu'on se moque d'eux. De même la plupart des tâches actuellement confiées à des immigrés sont appelées à disparaître ou si disqualifiées qu'elles ne sauraient tenter de jeunes Français. Le maire de Paris a recruté des ramasseurs de crottes de chiens sans trop de mal. Il les a munis d'une moto. Le plaisir de chevaucher cet engin l'a emporté sur le peu d'attrait d'une tâche malodorante. De même, si l'on mécanisait le balayage du métro, ce qui est techniquement concevable, on trouverait deux Français pour remplacer dix Maliens. L'investissement serait-il rentable ?
Il existe un problème de l'immigration. C'est un problème d'ordre politique, d'ordre culturel. Pouvons-nous conserver des Maghrébins, inassimilables qui sont ou vont être définitivement exclus du marché du travail ? Même nécessaire, leur départ ne libérerait que peu d'emplois et pas davantage la réduction de la durée du travail. Celle-ci est inévitable. Deux raisons permettent de l'affirmer sans trop de risque d'être démenti par les faits. Il faudra éviter le « chômage des machines » car la nécessité de les amortir de plus en plus vite conduira à les faire tourner en continu. Les patrons consentiront des aménagements d'horaires pourvu qu'ils acceptent de travailler même le dimanche. De plus, l'automation réduit la fatigue physique mais augmente la fatigue nerveuse, qui exige un temps de récupération plus long. Les réductions de la durée du travail devront correspondre à des gains de productivité sinon elle augmenterait les coûts de production, diminuerait la compétitivité de l'entreprise, ce qui lui ferait perdre des marchés et la contraindrait à licencier. Au bout du compte, le partage du travail supprimerait plus d'emplois qu'il n'en « créerait ». A suivre (A venir : Le travail ne manque pas mais l'argent pour le payer).
Lire les articles précédents ...
Une politique pour l'an 2000 de Pierre Debray
-
Politique magazine numéro de mars : « La France paysanne : une mort programmée »
Un excellent numéro de Politique magazine, qui a le mérite de traiter - sujet ô combien important - du sort de la paysannerie française. Bien plus qu'un sujet économique ! Nous publierons dans les prochains jours les analyses d'Hilaire de Crémiers. LFAR
Au sommaire de ce nouveau numéro :
UN DOSSIER : Crise ou pas crise ?
CORSE : La double leçon
SAHEL : La guerre continue
Et aussi dans ce numéro… 54 pages d’actualité et de culture !
-
Têtes à clash n°23 : le match des opposants à Emmanuel Macron
-
Il y a 55 ans : mon grand-père Jean Bastien-Thiry
De Benoît Gauthier pour les lecteurs du Salon beige :
Une figure forte d’intégrité et de fraternité qui honore notre pays. C’est ainsi que je vois mon grand-père Jean Bastien-Thiry. Ce grand militaire qui, en 1962 alors que la crise des événements d’Algérie battait son plein, se révolta contre la politique menée par son pays et par le sort réservé à ses compatriotes musulmans et pieds-noirs. Il alla au bout de ses convictions en organisant l’attentat du Petit-Clamart en août 1962 contre le chef de l’Etat Charles de Gaulle. Arrêté, il dénonça sans langue de bois le pouvoir qu’il jugeait criminel, ce qui lui valut d’être condamné à mort et exécuté.
Jean Bastien-Thiry inscrivit son action dans le cadre de la légitime défense de ses compatriotes. Homme de foi et de devoir, il se sentit pleinement concerné par le sort de ses concitoyens qu’il voyait menacés. Menacés physiquement dans l’immédiat en Algérie, mais aussi menacés plus globalement dans l’avenir par l’émiettement de principes moraux et de valeurs qui ont façonné notre civilisation, expliqua-t-il devant ses juges.
Mon grand-père aimait profondément ses proches, mais avait fait le serment de défendre son pays et les valeurs qu’il représente en donnant sa vie s’il le fallait. Son premier devoir était la défense de l’Etat de droit et de ses « frères dans le malheur », comme il l’exposa lors de son procès. En visant le chef de l’Etat qu’il considérait indigne de sa fonction, le chef du commando du Petit-Clamart appelait notamment l’Etat au respect de sa première fonction régalienne: protéger tous les citoyens. Revenons au contexte des faits. Le conflit opposant les forces françaises et les forces indépendantistes algériennes se solde par les accords d’Evian de mars 1962 qui prévoyaient un cessez-le-feu en Algérie. Ces accords garantissaient en théorie la sécurité de tous mais furent rapidement oubliés par l’Etat français. Or les Harkis, ces Français musulmans fidèles à la France mais trompés par l’Elysée, et les pieds-noirs, furent livrés à la folie terroriste des «libérateurs » de l’Algérie. Véritable massacre de masse rendu possible par la complicité passive de l’Etat français, cette tragédie coûta la vie à des dizaines de milliers de Harkis - entre 80 000 et 150 000 victimes selon les historiens - et à plus d’un millier de pieds-noirs, tous citoyens français. Abandon cruel et honteux qui aurait matériellement pu être évité. Car en août 1962, au moment de l’attentat du Petit-Clamart, l’armée française était en Algérie sur les lieux de la tragédie, forte de plus de 100 000 hommes et parfaitement au courant de la situation. Mais elle resta immobile sur ordre du chef de l’exécutif alors que les massacres évoqués atteignaient leur paroxysme pour se poursuivre jusqu’au début de l’année 1963 et plus loin encore. Les archives de l’armée ouvertes en 2010 et mises en lumière par Jean-Jacques Jordi dans son ouvrage « Un silence d’Etat, les disparus civils européens de la guerre d’Algérie » sont sans appel sur la réalité de cette tragédie et du sort indigne réservé à ces populations.
Quelques-uns, peu nombreux, ont voulu empêcher ce drame. Facilement qualifiés de « soldats perdus », ces militaires qui ont dit non à un abandon programmé de citoyens français, ont posé des choix en liberté.
Mon grand-père n’était pas un ultra de l’Algérie française : il déclara d’ailleurs lors de son procès qu’il concevait différentes solutions pour l’Algérie, l’essentiel étant de garantir l’intégrité des personnes et de leurs biens qui étaient sous la responsabilité de la France.
Ce soldat de la vérité a appliqué son principe de vie jusqu’au bout et avec dignité : « La vie doit être une ». Une dignité manifestée aussi lors de son procès dont la forme fut plus que douteuse.
Car la manière dont furent jugés les membres du commando du Petit-Clamart interpelle et mérite d’être dénoncée, dans la mesure où le procès bafoua les principes fondamentaux de la justice ainsi que le principe de séparation des pouvoirs de notre République. En effet, aucun des piliers sur lesquels se fonde la justice française depuis le XVIIIe siècle et Montesquieu ne furent respectés par le tribunal d’exception chargé de l’affaire: ni l’impartialité, ni l’indépendance, ni les droits de la défense. Et pour s’assurer de la condamnation à mort de l’accusé, le chef de l’exécutif qui était alors juge et partie, fit voter en force au parlement la prolongation de cette Cour militaire de Justice que le Conseil d’Etat et son arrêt Canal avaient pourtant dénoncée quelques mois auparavant. Or une exécution sans respect de la justice n’est-elle pas criminelle et injustifiable pour un Etat de droit ?
Ce grand-père s’est battu pour des causes qui sont nobles et éternelles : la fidélité à la parole donnée, le sens du devoir, la protection du désarmé et la défense de la civilisation contre la barbarie. Un combat difficile mais édifiant.
-
Samedi 24 mars : DINER ANNUEL DES AMIS DE SYNTHÈSE NATIONALE AVEC JEAN-MARIE LE PEN
-
IVAN RIOUFOL : « MARION MARÉCHAL-LE PEN CONSTRUIT QUELQUE CHOSE DE TRÈS INTELLIGENT »
Une semaine après le discours de Marion Maréchal-Le Pen au congrès des conservateurs américains à Washington, et alors que Marine Le Pen s’est dite « épatée » par la prestation de sa nièce, le journaliste politique Ivan Rioufol livre son analyse au micro de Boulevard Voltaire.
http://www.bvoltaire.fr/marion-marechal-pen-construit-quelque-chose-de-tres-intelligent/
-
MARINE LE PEN, BIENTÔT CONDAMNÉE POUR AVOIR DÉNONCÉ L’ÉTAT ISLAMIQUE ?
On a beau savoir vivre dans une époque de dingues, cela n’empêche pas certains pics de turbulence. Ainsi Marine Le Penest-elle, aujourd’hui, passible de trois ans de prison et de 75.000 euros d’amende.
Tout commence à RMC, en 2015, chez Jean-Jacques Bourdin, animateur auprès duquel Cyril Hanouna aurait presque des airs de Jacques Chancel. Et le même Bourdin de dresser, devant Marine Le Pen, son invitée, un parallèle entre Front national et État islamique Il fallait oser. Il a osé. Assez logiquement, la candidate à l’élection présidentielle poste, dans la foulée, trois photos des exactions perpétrées par l’État islamique, dont un soldat syrien écrasé vivant sous un char, un journaliste américain décapité et un pilote de chasse jordanien brûlé vif.
Son crime, donc ? Avoir relayé des clichés auparavant mis en ligne par Daech. Soit ce qui était, alors, retransmis chaque jour, à longueur de journaux télévisés, de blogs et autres réseaux sociaux. Pour Manuel Valls, Premier ministre de ces temps éloignés, il s’agissait « d’une faute politique et morale ». Ah bon ?
On peut, certes, penser ce que bon semble du Front national et de l’État islamique ; mais de là à imaginer que l’un relaye la propagande de l’autre, il y a un pas que tout le monde s’était jusque-là abstenu de franchir. Sauf le tribunal de Nanterre, semble-t-il, qui poursuit maintenant Marine Le Pen pour « diffusions d’images violentes ».
Du coup, cette dernière joue sur du velours en déclarant : « J’ai désormais ma médaille de la résistance contre Daech. Je suis donc inquiétée pour avoir combattu le terrorisme. Pour me mettre en examen, ils ont dû aller chercher un texte qui, à l’origine, était fait pour protéger les enfants contre le Minitel rose… » Et de conclure, non sans raisons : « C’est le monde à l’envers ! » Et pas qu’un peu, mon neveu.
Du coup, toujours, personnels médiatiques et politiques évitent de trop communiquer sur la question. Les premiers n’en finissent plus de « relayer des images violentes », tandis que les seconds n’ont pas été les derniers à utiliser ces mêmes « images violentes » pour justifier l’implication de nos troupes dans un brasier moyen-oriental que la France a, aussi, largement contribué à allumer. Dans ce cas de figure, il demeure délicat de vouloir encabaner les pompiers, même si ce ne sera pas la première fois que la Justice aura eu le bras tordu au nom des grands principes dissimulant petites carambouilles et grands idéaux républicains à sauver.
Au fait, et ce, toujours à propos d’« images violentes » » relayées sur Internet, faut-il encore savoir que Jawad Bendaoud, authentique comique troupier, récemment relâché par la Justice, fait désormais figure de véritable vedette du même Internet, quelque part entre Ben Laden et Jeremstar. Non content de s’être fait un petit selfie au sortir du tribunal, il annonce tout de go : « Je préviens tout les tweetos toute les personnes qui manqueront de respect ou qui laisseront des messages indésirables seront bloquées immédiatement pas de sommation. » Ce, orthographe hasardeuse et remises de peine incluses.
S’agit-il, là aussi, d’une « faute politique et morale », comme assurait naguère Manuel Valls ?
http://www.bvoltaire.fr/marine-pen-bientot-condamnee-denonce-letat-islamique/
-
« Bobard Barbelés » : la France, aussi fermée que le Japon ? (Le Point)
Les premiers candidats des très convoités Bobards d’Or ont été dévoilés. Après une thèse pseudo-scientifique défendue par trois journalistes féministes et la fausse leçon des Inrocks à Eugénie Bastié, c’est au tour du Point de se lancer. Et son entretien avec El Mouhoub Mouhoud, « spécialiste des migrations », a de quoi lui faire remporter un prix ! En effet, dans cet entretien complaisant, l’on apprend que « la France est un des pays les plus fermés après la Corée du Sud et le Japon. »
Candidat : Le PointComme annoncé par un grand nombre de nos amis parmi les médias de la réinformation, notre soirée consacrée aux Bobards d’Or se déroulera le lundi 12 mars 2018, dans le cadre prestigieux du Théâtre du Gymnase, situé au 38 boulevard Bonne-Nouvelle à Paris 10earrondissement. Vous pouvez réserver votre place depuis le site internet de l’événement : bobards-dor.fr« Immigration : “La France est un des pays les plus fermés après la Corée du Sud et le Japon” ». Voilà le titre de l’article publié sur le site internet du Point le 24 avril 2017.
El Mouhoub Mouhoud, professeur d’économie à l’université Paris-Dauphine, était interrogé par le Point en tant que « spécialiste des migrations ».
Les propos d’ El Mouhoub Mouhoud
Le Point : Contrairement à une idée reçue, la France n’est pas un grand pays d’accueil d’immigration…
El Mouhoub Mouhoud : A partir des élections de 2012, on a accepté l’idée selon laquelle la France accueillerait « toute la misère du monde ». La réalité est tout autre : depuis une quinzaine d’années, elle se place dans le peloton de queue des pays d’accueil de l’OCDE. Nous recevons 200 000 immigrants chaque année, mais 100 000 repartent. Ces 200 000 migrants annuels représentent 0,4 % de la population française. La moyenne de l’OCDE atteint 0,7 % à 0,8 %. Le double. Parler d’afflux d’immigration est mensonger : la France est un des pays les plus fermés après la Corée du Sud et le Japon. Depuis 1974, elle a fermé les vannes de l’immigration du travail.
La France, entourée de barbelés ?
Selon El Mouhoub Mouhoud, la France est donc un des pays les plus fermés après la Corée du Sud et le Japon.
Problème : si ouvrir les yeux ne suffisait pas, l’étude des données de l’OCDE contredit cette vision.
Premièrement, la part d’entrées permanentes d’étrangers, exprimée en pourcentage de la population totale est bien de 0,4 %. Mais, contrairement à ce que déclare El Mouhoub Mouhoud, la France est loin d’être en bas du classement. Royaume-Uni, Espagne, Finlande, République tchèque, Italie, Portugal, Etats-Unis… Autant de pays qui ont des taux similaires au sien !
Et beaucoup de pays de l’OCDE ne communiquent pas leurs données sur cet item, ce qui permet d’imaginer que d’autres viendraient entourer la France.
Deuxièmement, lorsqu’on analyse la part de la population née à l’étranger exprimée en pourcentage,là encore la France n’apparaît pas du tout isolée en queue de peloton !
Des tendances à la hausse pour la France
Mieux (ou pire, c’est selon), la tendance d’accueil des immigrés est à la hausse en France.
Des tendances qui, lorsqu’on les compare à plusieurs autres pays européens majeurs, sont tout à fait dans la norme.
Pour finir, n’oublions pas la carte du dépistage de la drépanocytose, maladie essentiellement extra-européenne qui conduit au dépistage de tous les enfants dont les deux parents sont considérés à risque, c’est-à-dire d’origine africaine.
Que El Mouhoub Mouhoud se rassure, la France n’est pas un pays aussi fermé que la Corée ou le Japon !
Un bobard fainéant ou conscient ?
Pourquoi Le Point a-t-elle aussi mollement interrogé El Mouhoub Mouhoud ? Pourquoi les journalistes l’ayant interrogé puis la rédaction ont laissé passé un entretien aussi approximatif ? Pourquoi avoir changé le titre paru dans la version papier « Immigration. Les chiffres qui surprennent » en « Immigration : “La France est un des pays les plus fermés après la Corée du Sud et le Japon” » sur le web ?
Que ce bobard soit passé en rédaction par paresse des journalistes, par volonté d’intoxiquer ou encore par envie de buzz, le résultat est le même, une nomination aux Bobards d’Or 2018 !
Source : Site officiel des Bobards d’Or
https://www.polemia.com/bobard-barbeles-la-france-aussi-fermee-que-le-japon-le-point/