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France et politique française - Page 2999

  • I MEDIA S03E41 : Primaire de la droite : sondages et médias à côté de la plaque.

  • Terrorisme: Icham et Samir avaient déjà été condamnés 6 et 7 fois

    Ces terroristes voulaient frapper la France le 1er décembre, téléguidés par un donneur d'ordre retranché en zone syro-irakienne. Ils ont été interpellés dans la nuit de samedi à dimanche dernier à Strasbourg et Marseille.

    Parmi ces 5 suspects, quatre, interceptés dans le quartier de la Meinau à Strasbourg, sont des amis se connaissant de longue date. 

    • Yassine B, Français de 37 ans, animateur dans une école et inconnu des services,
    • Icham M, Français de 37 ans, manutentionnaire ayant déjà six condamnations pour des faits de droit commun,
    • Samir B., épicier franco-tunisien de 35 ans condamné à sept reprises
    • Zakaria M, franco-marocain de 35 ans sans emploi et inconnu des services.

    Comme leur prénom l'indique, ce sont des padamalgam.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Ligne Philippot : 3 ans de perdus

    Les initiateurs et les organisateurs des primaires pour la prochaine présidentielle devraient se réjouir : ils ont réussi à changer le champ habituel des élections en favorisant un outsider. La déception fut grande chez les pronostiqueurs et le succès de Marine Le Pen devient plus aléatoire. Voici comment Philippe Christele analyse les répercussions possibles du succès de François Fillon sur la stratégie adoptée par le FN.
    Polémia

    La politique est cruelle. Cruelle pour Sarkozy, l’humilié du premier tour. Cruelle pour Juppé, qui n’aura finalement couru toute sa vie que pour une chimère.

    Cruelle, elle pourrait être aussi pour Marine Le Pen, à qui les échéances présidentielle et législative de 2017 promettaient beaucoup.

    La politique est cruelle, mais elle a aussi ses lois. Comme c’est un système fini et que le total fera toujours 100%, ce que gagne l’un est perdu par un autre et réciproquement.

    Depuis 3 ans, la ligne Philippot règne sans partage à la tête du Front National. La rupture a été assumée au moment de la Manif pour Tous et ne s’est pas démentie depuis. Positionnement ouvert (c’est-à-dire libertaire) sur les mœurs, gauchisation du discours au nom de l’anti-Système, mise en sourdine de la ligne identitaire pour essayer de faire propre sur soi.

    Ce choix est issu d’une triple combinaison : la nécessité classiquement partisane de brider toute concurrence à l’intérieur ; le logiciel personnel de Florian Philippot, qui, à force de travail, mais aussi de rapports de force permanents et de coups de main médiatiques, s’est installé dans l’intimité intellectuelle de la présidente ; et enfin la croyance naïve, qu’ont eue tous les ralliés au FN historique, que la diabolisation pourrait s’arrêter un jour, si l’on était gentil et qu’on arrêtait les blagues nulles.

    Le résultat aujourd’hui, c’est que l’électorat qui rêve d’une droite autoritaire, enracinée, décente et traditionnelle, s’est trouvé un champion avec François Fillon, et rien n’indique qu’elle ne le lâchera d’ici le terme du cycle électoral de 2017.

    L’autre résultat, c’est le double échec de la stratégie de dédiabolisation. Ceux qui ont suivi le débat Fillon-Juppé auront noté que, dans sa conclusion, Juppé a invoqué l’identité heureuse et la France apaisée (sic). Cela ne l’empêchera pas d’être battu et cela précipitera son échec. Le second échec s’appelle l’histoire. Ni les Anglais du Brexit, ni les Américains de Trump n’ont choisi des candidats et des programmes apaisés. Et c’est folie d’imaginer que les 30 prochaines années, en France ou dans le monde, seront apaisées. Peut-être n’est-ce même pas souhaitable, mais c’est un autre débat.

    Enfin, comment peut-on rêver de dédiabolisation lorsque Pierre Bergé, dans la bienveillance médiatique générale, compare Fillon à Pétain ?

    Faute de mouvements ou de gestes vers lui, le FN a abandonné à la manip’ Fillon ses gisements naturels d’expansion électorale. Le refus de la Manif pour Tous a débouché sur la Manip’ pour tous.

    Comme tout discours assis sur la dénonciation du programme économique de Fillon ne sera jamais que pâle imitation du discours de gauche sur le sujet, elle-même relayée par les médias et syndicats, ce n’est pas sur ce terrain-là, où beaucoup de conquêtess électorale ont déjà été faites, qu’il faut attendre des leviers de progression.

    La seule carte qui reste à jouer, c’est celle de l’immigration, l’identité, la sécurité. Mais alors il faudra parler comme Trump, et pas comme Juppé. Comme Le Pen père, et pas comme Philippot. Et il faudra continuer à donner des signes aux « marches » électorales qui restent la droite de conviction fatalement déçue par Fillon, et ce peut-être dès le soir du premier tour de la présidentielle.

    Bref, il va falloir retrouver le discours d’il y a trois ans. Retour à la case Départ. Trois années de perdues à courir après une respectabilité médiatique que seuls les bons résultats et la force font plier. Trois années de perdues à insulter la droite traditionnelle et à envoyer le bataillon sacré chanter l’Internationale à Sciences-Po, soutenir les campagnes LGBT ou insulter ceux qui ne pensent pas comme eux. Trois années de perdues à instiller en interne le doute, la tension ou l’affrontement.

    Fine mouche et pas dupe, Marine Le Pen est restée très discrète ces derniers temps. On la dit très agacée de devoir sans cesse céder au chantage affectif et arbitrer des conflits de cour d’école. Il est urgent pour elle de siffler la fin de la récréation. De faire preuve d’autorité. De regagner en confiance personnelle et de montrer à la France qu’elle dirige. Au-delà de tout programme, c’est aussi sur ce type de posture qu’on choisit un président – ou une présidente.

    Philippe Christele 25/11/2016

    Source : Boulevard Voltaire.fr

    http://www.polemia.com/ligne-philippot-3-ans-de-perdus/

  • Juppé va-t-il encore prétendre que l’islam est compatible avec la République ?

    Il n’est malheureusement pas le seul à fermer les yeux…

    « Tant qu’ils seront musulmans, ils ne seront jamais français. Ils attendront, plus ou moins patiemment, le jour du « medhi » et ils soumettront la France. »

    Qui a prononcé cet avertissement prémonitoire ? Le père Charles de Foucauld (dans une lettre adressée à René Bazin), assassiné il y a juste cent ans, le 1er décembre 1916, par des musulmans. Il ajoutait : « Si nous n’avons pas su faire de ces peuples [les Arabes] des Français, alors ils nous chasseront. »

    Le musulman considère l’islam comme sa vraie patrie et les peuples non musulmans sont destinés à être, tôt ou tard, subjugués par lui ou ses descendants. Sa foi l’assure qu’il en sortira et triomphera à son tour de ceux auxquels il est maintenant assujetti.

    Lire la suite 

  • Migrants : l'Aquarius sauve des naufragés, c'est très bien mais...

    En les conduisant en Europe, au lieu de les ramener à leur point de départ, il se fait le complice actif des Mafias de passeurs-négriers.

    Les reportages destinés à faire pleurer dans les chaumières se sont multipliés ces derniers jours sur les chaînes de télé, à propos de ces migrants qui risquent leur vie pour traverser la Méditerranée et venir en Europe.

    Il faut dire qu'avec Trump et la Primaire de la Droite, les journaleux avaient d'autres chats à fouetter, et avaient donc remisé, pour un temps, leurs chers « migrants » dans les sujets « en attente ».

    Mais le parti immigrationniste a dû juger que le silence devenait trop long : et revoilà, donc, le sujet des migrants ressorti du placard. Cette fois, la vedette, c'était l'Aquarius, et son équipage qui sauvait des gens entassés sur un zodiaque, en train de sombrer. TF1, France 2, BFM/TV ou autres, impossible d'y échapper ces derniers jours... 

    Nul ne se soucie des deux paysans français qui se suicident chaque jour ; nul ne se soucie plus que cela, non plus, des dix millions de pauvres recensés par le Secours catholique, ou des huit millions et demi de mal-logés recensés par la Fondation Abbé Pierre. Il y a bien, certes, les Restos du cœur, qui peuvent occuper le devant de la scène, intouchables qu'ils sont, car « confisqués » par les bobos-gauchos. Mais, à part eux, s'occuper activement de la détresse, de la précarité, de la pauvreté qui monte, inexorablement, au milieu du peuple français, non, ce n'est pas intéressant. Cela ne vaut pas ces masses de « migrants » qui, eux, méritent toute l'attention de nos mal-généreux. 

    Mal-généreux, car sauver des malheureux qui vont se noyer, évidemment, c'est le devoir de toute personne civilisée. Encore plus lorsque l'on est en Europe, dont les racines chrétiennes sont une évidence, à part pour les adeptes de la Nouvelle Religion Républicaine, dont le sectarisme n'a d'égal que l'épaisseur de leurs œillères !

    Mais être civilisé, généreux et... sauveteur, n'empêche pas d'avoir de la jugeote. Ces pauvres malheureux, victimes des passeurs, certes, mais malgré tout victimes consentantes, ne doivent pas être conduits en Europe, lorsqu'on leur sauve la vie. Elles doivent être ramenées sur les côtes d'Afrique, d'où elles sont parties. Sinon, de toute évidence, les sauveteurs de l'Aquarius se font, volens nolens, les maillons de la chaîne maffieuse de ces esclavagistes, négriers des temps modernes, qu'on appelle aujourd'hui « passeurs ». Les Mafias savent que les bateaux européens « achèveront le travail », et les « migrants » savent qu'on viendra les chercher : tout cela consolide le trafic et lui assure une pérennité dans la malfaisance et la traite des êtres humains. 

    Et, là, il n'y a plus du tout de quoi être fier ni de quoi être comparé à un preux chevalier d'antan, volant au secours de la veuve et de l'orphelin.

    Nos mal-généreux de l'Aquarius et autres devraient y réfléchir, avant de se présenter en parangons de vertu et d'humanité... 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Comment Gramsci décrit la dégénérescence socialiste

    On nous casse tout le temps les pieds à droite ou à gauche avec le néo-libéralisme – ou l’ultra-libéralisme. En réalité ce sont les libertariens qui ont raison et on est plutôt victimes de l’ultra-socialisme et de l’ultra-parasitisme en ces temps de la fin si digne de la Rome ancienne et assistée, qui désespérait tant notre camarade Juvénal et quelques dizaines d’autres. Nos dettes et nos prélèvements montrent que l’on est tout sauf libéraux. On est dans le sozial qui exaspérait Céline, et dans rien d’autre. Sauf que certains (les banquiers ou les fonctionnaires) en profitent mieux que d’autres (les salariés ou la jeunesse calcinée de Todd). Et ce n’est pas nouveau.

    Pour me consoler, j’ai relu les œuvres de Gramsci, fameux théoricien marxiste ; lui aussi envoie promener les fadaises sur le libéralisme et voici ce qu’il dit et écrit en 1920 (découvrez le très bon site universitaire québécois uqac.ca) :

    « Le capitaine d’industrie est devenu chevalier d’industrie, il se niche dans les banques, dans les salons, dans les couloirs des ministères et des parlements, dans les bourses. Le propriétaire du capital est devenu une branche morte de la production. »

    Comme on était lucide à gauche.

    Gramsci voit donc le problème de la désindustrialisation apparaître, le règne de la finance arriver avec les coups en bourse. Un siècle plus tard, il n’y a plus d’usines en Amérique mais Wall Street n’a jamais été si élevé, avec un Dow Jones à 19.000, cherchez pourquoi ! Et Bonner et Pat Buchanan expliquent pourquoi : on a siphonné via les taux abaissés la richesse américaine comme la richesse européenne, sauf peut-être l’allemande plus maligne et surtout familiale. A Londres et Bruxelles, la politique et la finance se disputent comme à New York le cadavre de l’industrie. Et on demande aux banques centrales de continuer de faire « bonne impression » pour continuer de soutenir les marchés.

    Et Gramsci voit en bon romain l’intrusion de l’Etat produire une dégénérescence anthropologique (découvrez le libertarien allemand Hoppe qui parle lui de dé-civilisation). La part de prélèvement est passée de 8 à 2O% en France entre 1914 et 1920. Aujourd’hui on est à 60. Le social et la guerre, le beurre et les canons. L’Etat et son éducation tarée créent des générations perdues de gens oisifs.

    « L’Etat devient ainsi l’unique propriétaire de l’instrument de travail, il assume toutes les fonctions traditionnelles de l’entrepreneur, il devient la machine impersonnelle qui achète et distribue les matières premières, qui impose un plan de production, qui achète les produits et les distribue : l’Etat bourgeois, celui des bureaucrates incompétents et inamovibles ; l’Etat des politiciens, des aventuriers, des coquins. Conséquences : accroissement de la force armée policière, accroissement chaotique de la bureaucratie incompétente, tentative pour absorber tous les mécontents de la petite-bourgeoisie avide d’oisiveté, et création à cet effet d’organismes parasitaires à l’infini. »

    Ce ne serait pas les bobos, les RTT socialos, cette petite-bourgeoisie avide d’oisiveté ? Sinon ici Gramsci raisonne comme nos frères libertariens et aussi comme le Gustave Le Bon – celui de la Psychologie du socialisme.

    Gramsci décrit la dégénérescence systémique aussi dans les lignes qui suivent. Le nombre de fonctionnaires avait décuplé en France en un siècle (l’observation avait déjà été faite par Marx, très hostile aussi à l’État, dans son « Dix-huit Brumaire de Bonaparte ») :

    « Le nombre des non-producteurs augmente de façon malsaine, dépasse toute limite tolérable pour le potentiel de l’appareil productif. On travaille et on ne produit pas, on travaille durement et la production ne cesse de décroître. C’est qu’il s’est formé un gouffre béant, un gosier immense qui engloutit et anéantit le travail, anéantit la productivité.

    Les heures non payées du travail ouvrier ne servent plus à augmenter la richesse des capitalistes : elles servent à nourrir l’avidité de l’énorme multitude des agents, des fonctionnaires, des oisifs, elles servent à nourrir ceux qui travaillent directement pour cette foule de parasites inutiles. »

    La dette alimente les financiers, les fonctionnaires internationaux, les manipulateurs de symboles (Robert Reich), ces héritiers du Dr Mabuse qui siphonnent la richesse en prétendant la redistribuer. Gramsci encore :

    « Et personne n’est responsable, personne ne peut être frappé : toujours, partout, l’Etat bourgeois avec sa force armée, l’Etat bourgeois qui est devenu le gérant de l’instrument de travail qui se décompose, qui tombe en morceaux, qui est hypothéqué et sera vendu à l’encan sur le marché international des ferrailles dégradées et inutiles… »

    La société moderniste et arrogante n’est donc pas moderne du tout. Elle a multiplié par dix-neuf mille la dette américaine et les autres. Et ce bazar durera tant que les banques centrales pourront se permettre de faire bonne impression.

    Certains disent que ce sera éternel.

    http://www.voxnr.com/6724/comment-gramsci-decrit-la-degenerescence-socialiste

  • Ces imams qui prêchent la guerre islamiste dans les mosquées françaises

    6a00d83451619c69e201b8d23b9253970c-200wi.jpgLe titre du dernier ouvrage de Joachim Véliocas sonne comme un pléonasme : il y aurait-il des mosquées non radicales ? Un Coran modéré ? Un islam pacifiste et tolérant ?... Nous faisons généralement la distinction entre l'islam, la doctrine sanguinaire de Mahomet qui veut soumettre le monde au joug de la charia, et les musulmans, qui peuvent effectivement ne pas adhérer à la lutte armée enseignée par "le prophète" et se comporter comme des personnes civilisées.

    Dans cette enquête fouillée, l'auteur, par ailleurs directeur de l'Observatoire de l'islamisation (de la France et d'ailleurs), recense les mosquées (souvent construites avec l'argent du contribuable et la bénédiction des politiques de droite comme de gauche) où sont diffusées des prêches enflammés contre l'Occident, pour la guerre sainte, la défense des moudjahidines... 

    Et il ne s'agit pas de salles de prière anonymes, cachées dans des caves : ce livre démontre que bien d'autres mosquées, dont les plus grandes de France, promeuvent une loi islamique liberticide et incompatible avec notre civilisation. Des mosquées avec minaret sur rue, financées par le Qatar, le Koweït et autres pays sympathiques, où les Frères Musulmans et autres wahhabites saoudiens enseignent le retour à l'islam des origines. Des présidents régionaux du Conseil (dit) français du culte musulman sont complices dans la diffusion de la charria. Ainsi que de nombreux politiques.

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Fillon-Juppé : Le débat des compères

    Juppé a affirmé, il y a peu de temps, à propos de ses relations avec François Fillon qu’ils étaient « des amis de longue date qui ne se sont jamais véritablement disputés ». On en a eu confirmation lors de la campagne du premier tour où ils n’ont bataillé l’un contre l’autre qu’à fleurets mouchetés et comme la mort dans l’âme. Il faut donc saluer l’effort qu’ils ont dû accomplir jeudi soir pour trouver des terrains de mésentente. Certes, il y en a eu quelques-uns, mais ce sont ceux de boutiquiers. 35 heures, 37, 39, 48 ? Payées combien ? Pour les salariés du privé et les fonctionnaires ? Faut-il en supprimer 600 000, 500 000, 250 000 et comment ? Et les policiers ? Redéployer les effectifs ou en recruter ? On attendait des visionnaires et on a eu des experts-comptables ! L’électeur de la droite et du centre est prié de déterminer à quel endroit mettre le curseur afin de choisir entre ces deux vieux compagnons pour aller voter dimanche.

    Mais sur l’essentiel, hélas, ils sont d’accord ! Sur la loi naturelle, qui touche aux fondements de notre civilisation, ils s’entendent pour entériner ce qui la bafoue. Ils sont déterminés à conserver le « mariage pour tous » après avoir voté contre, comme la droite libérale l’a toujours fait, acceptant, sans barguigner, les lois socialistes qu’elle avait combattues : l’abrogation de la peine de mort, le Pacs et maintenant le « mariage » gay. C’est cette abdication que Juppé et Fillon appellent « rupture » et cette continuité qu’ils nomment « alternance ». L’un, certes, ne veut que l’adoption simple pour les « couples » de même sexe, l’autre l’accepte plénière, la belle affaire ! Ils ont protesté avec véhémence de leur volonté de pas toucher si peu que ce soit, au prétendu « droit à l’avortement ».

    Pour l’un, Juppé, il s’agit d’un droit « fondamental », pour l’autre, Fillon, c’est un droit « essentiel ». Cherchez la différence dans votre dictionnaire des synonymes… Le député de Paris a tenu à dissiper un « affreux » soupçon, développé par son compère, à savoir qu’il pourrait être hostile à l’avortement. Il l’a rassuré : certes, il y est opposé dans le tabernacle de sa conscience, mais qu’on ne s’alarme point, cela ne peut avoir aucune incidence sur sa gouvernance, l’homme public qui est pour ignorant l’homme privé qui est contre.

    On notera, pour l’anecdote, qu’ils sont tous les deux des anciens combattants de mai 68, avec mention spéciale pour Juppé qui a avoué avoir manifesté à la fois avec les gauchistes et les gaullistes : sous l’étudiant on voyait déjà poindre la graine de politicien qui ne met pas tous ses œufs dans le même panier. On oubliait : ils sont résolus tous les deux à combattre « les extrémismes ». On se demande pourquoi ce pluriel, puisqu’il n’a jamais été question de Nathalie Arnaud de Lutte ouvrière ni de Philippe Poutou du Nouveau parti anticapitaliste mais seulement du Front national, abusivement jugé extrémiste, en se demandant qui sera le plus efficace pour battre Marine Le Pen. Nous sommes d’accord avec eux : quel que soit le vainqueur dimanche, il n’aura qu’un adversaire sérieux en 2017, c’est la présidente du Front national.

    Guy Rouvrais

    Article paru dans Présent daté du 26 novembre 2016

  • Guillaume de Thieulloy : Il est possible de s'opposer à la charia avec la loi naturelle.