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France et politique française - Page 3018

  • La France selon Tartuffe

    Raphaël Glucksmann publie un essai pour opposer sa vision de la France au « repli » qui tenterait aujourd'hui notre pays. Las, l'idéologie ne fait pas bon ménage avec l'intelligence. C'est ce qui est analysé ici avec brio par Olivier Maulin [Valeurs actuelles, 3.11]. Raphaël Glucksmann est symptomatique, emblématique, d'une pensée et d'une oligarchie qui se sentent aujourd'hui menacées par l'émergence d'une nouvelle ère, d'un nouveau cycle de l'Histoire, contraires à leurs utopies et qui, quoiqu'elles l'exercent encore très largement, redoutent la perte prochaine de leur hégémonie culturelle et idéologique. D'où, plus tard, politique. Ingénument, faussement naïf, Raphaël Glucksmann s'en alarme, s'en lamente, alerte ses semblables. On l'a même observé très agressif, jeudi dernier au soir, sur BFM-TV chez Ruth ElKrief, affronté à un Zemmour exact et impitoyable... Nous sommes en pleine actualité - pour lui très négative - et ce trop gentil jeune-homme est notre adversaire.  Lafautearousseau

     Les raisons d'être inquiet aujourd'hui ne manquent pas. L'immigration massive que l'on nous vend depuis trente ans comme une chance pour la France se retourne en partie contre nous ; une cinquième colonne que l'on est incapable d'évaluer a commencé de nous poignarder dans le dos ; l'évolution économique mondiale lamine notre modèle social et culturel ; l'Europe, qui était censée être notre avenir, s'avère être un ectoplasme incapable de nous protéger.

    Mais tout cela n'est que broutilles pour le jeune Raphaël, fils du philosophe André Glucksmann récemment disparu. Un an et demi après avoir publié un « manuel de lutte contre les réacs » plutôt comique, l'essayiste a en effet repéré la seule et véritable inquiétude actuelle : les maurrassiens sont en train de prendre le contrôle de l'histoire, dessinant à la France « un visage grimaçant d'angoisse et de ressentiment »... C'est pour répondre à ces bardes « sortis du néant dans lequel d'antiques trahisons les avaient relégués », manière délicate de renvoyer à Pétain ceux qui auraient l'audace de penser différemment de lui, que notre nouveau "nouveau philosophe" a pondu un livre laborieux pour rallumer la lumière et éclairer les ténèbres réactionnaires qui lentement se posent sur le pays en menaçant de l'asphyxier. Problème : loin d'être un projecteur, sa lumière est une petite loupiote qui se met très vite à clignoter et qui faute de jus finit logiquement par s'éteindre piteusement.

    Il y a au moins un point sur lequel on sera d'accord avec notre intellectuel en culottes courtes : ses idées ont bel et bien perdu la partie et ce n'est pas son livre prétentieux et bavard qui y changera quelque chose. Pour un homme de gauche habitué à arbitrer les élégances, c'est probablement un crève-coeur.

    La France de Glucksmann fils est un gag. C'est une pétition de principe, une idée pure, l'abstraction dans toute sa splendeur. La succession des travaux et des jours, l'année liturgique, les grands cycles paysans ayant marqué les paysages, les moeurs et les mentalités ? Pas un mot. Trop réel. La France est cosmopolite, universaliste, révolutionnaire et européenne. Mieux : elle l'est depuis toujours ! Elle est une promesse pour tous les hommes et en tout lieu et n'est jamais aussi belle que lorsqu'elle est "déterritorialisée". Bref, cette France est davantage nichée dans la brousse du Burkina Faso ou dans le coeur d'un Érythréen que dans le fin fond de la Creuse ou dans le coeur d'un vieux Français aux pieds enfoncés dans une glaise suspecte.

    Les Français descendraient d'un voleur de poules

    3998503000.jpgCe bon vieux Renart (ici sur une miniature du XlVe siècle) serait la preuve, selon Raphaël Glucksmann, que notre identité est "trouble"...

    Sans surprise, Glucksmann déplore ainsi le manque d'ardeur de notre pays à accueillir les "réfugiés" et loue la chancelière allemande d'avoir transformé le sien en une immense journée "portes ouvertes". Loin de l'effrayer, la formule magique de la mémère (« Nous y arriverons »), qui commence à inquiéter même les plus raisonnables, est pour lui la preuve que la politique est avant tout affaire de conviction.

    L'acmé de la France de Glucksmann se situe évidemment le 26 août 1789, jour de l'adoption de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Mais à la différence de certains républicains qui la font carrément naître ce jour-là, notre historien magnanime lui reconnaît bel et bien une histoire avant la glorieuse révolution. Mais une histoire... progressiste ! Il s'enhardit en effet à fouiller notre passé lointain pour y trouver les prémices de cette France éternellement désincarnée, faisant mystérieusement appel au personnage de Renart, tiré du roman du même nom écrit aux XIIe et XIIIe siècles, en lequel il voit le « père fondateur de notre identité » et la preuve que cette identité est « trouble ». Est-ce par simple plaisir d'affirmer que les Français descendent d'un voleur de poules que notre farceur est allé chercher là sa référence arbitraire ? Nul ne le saura probablement jamais. Quoi qu'il en soit, il faudrait rappeler à notre historien de la littérature que cet amusement carnavalesque pour clercs qu'est le Roman de Renart ne va pas sans l'ordre dont ce roman s'amuse et que la culture médiévale ne connaît pas le conflit qu'il lui prête entre un idéalisme dominant et des antimodèles contestataires. Le carnaval est nécessaire à l'équilibre de la société et les deux vont ensemble : retirer l'un à l'autre pour l'ériger en modèle n'a tout simplement aucun sens.

    Mais tout est bon pour tenter de prouver que l'identité française est fluctuante de toute éternité, fondamentalement "déracinée", un mot que l'auteur affectionne. Le destin de cette France est donc de se dissoudre dans le réel pour ne demeurer qu'une idée, un phare dans la nuit, une déclaration de principe, celle-là même que l'ancienne secrétaire d'État chargée des Affaires étrangères et des Droits de l'homme, Rama Yade, avait naguère fait placer dans une sonde spatiale et envoyé sans sommation dans l'espace infini, déclenchant par là même un fou rire universel.

    Estimant qu'il symbolise au mieux les "conservateurs", Glucksmann convoque également le Tartuffe de Molière sans comprendre que celui-ci a changé de camp. Le Tartuffe clame en effet aujourd'hui qu'il est un « patriote cosmopolite »; il assure la main sur le coeur qu'il est républicain mais se montre favorable au multiculturalisme; il prétend aimer la France mais la France qu'il dit aimer porte en elle son principe de destruction et ne se réalisera véritablement que dans sa complète dissolution. Le Tartuffe aujourd'hui s'appelle Glucksmann.

    IL A DIT

    « NOS PLUS GRANDS HOMMES, CEUX QUI ONT SU LE MIEUX EXPRIMER ET REPRÉSENTER L'ESPRIT FRANÇAIS, ONT TOUS FAIT L'EXPÉRIENCE DU DÉRACINEMENT. » Raphaël Glucksmann

    Olivier Maulin

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • Bistro Libertés avec Guillaume Bernard : La guerre des droites aura bien lieu

  • Journal du Vendredi 11 novembre 2016 - Edition Spéciale - 1 an après le Bataclan

  • Le fiasco du démantèlement de la jungle de Calais : Bernard Cazeneuve promet de l’aide aux migrants qui reviendraient à Calais !

    Migrants qui s’évaporent du centre d’accueil où ils ont été relogés, clandestins qui refont surface à Calais, petites jungles sauvages qui poussent sur le territoire national, migrants éparpillés aux quatre coins de France, ce sont parmi les conséquences du démantèlement de la jungle calaisienne que les pouvoirs publics ont laissé se développer pendant des mois et des mois avant de réagir pour mettre fin à sa prolifération !

    Le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve, en déplacement à Calais une semaine après le démantèlement complet de la « Jungle », a cependant promis lundi « des dispositifs de prise en charge des migrants qui reviendraient à Calais ». « J’ai pris des engagements vis-à-vis des associations « , a déclaré le ministre dans un discours de remerciement aux forces de l’ordre et aux associations pour leur travail à Calais.

    Il a ensuite, devant 200 à 300 personnes rassemblés dans une caserne, parlé de « la mise en place d’un dispositif humanitaire qui demeurera, et mobilisera les acteurs associatifs dans une relation de confiance ». Le ministre de l’Intérieur a d’autre part rappelé qu’il allait maintenir à Calais « des forces de police et gendarmerie pour lutter contre l’immigration irrégulière » et les filières de passeurs.

    Tout ce beau discours est la preuve même que le gouvernement craint le retour des clandestins sur le territoire calaisien et la renaissance de la jungle de Calais ! Réchauffement climatique ou pas…

    Francesca de Villasmundo

    http://www.medias-presse.info/le-fiasco-du-demantelement-de-la-jungle-de-calais-bernard-cazeneuve-promet-de-laide-aux-migrants-qui-reviendraient-a-calais/64058/

  • La stratégie des catholiques en politique

    6a00d83451619c69e201b7c8ac963a970b-250wi.jpgDans son ouvrage La Guerre à droite aura bien lieu, Guillaume Bernard consacre un chapitre sur les catholiques en politique : "lobby or not to be". Les questions de stratégie politique des cathos/conservateurs sont centrales. Nous avions déjà vu, avec Henri Védas, que la stratégie de Sens Commun comprenaient plusieurs périls et que le crédit de ce mouvement naissant est déjà bien entamé. C'est un peu le syndrome du colonel Nicholson dans Le Pont de la rivière Kwaï, qui passe de l'opposition ferme à la collaboration active... Guillaume Bernard est encore plus sévère :

    "L'unité et la dynamique de LMPT ont été en grande partie ruinées sinon par l'ambition du moins par la naïveté de certains de ses cadres et militants qui ont cru de bonne stratégie de faire de l'entrisme (Sens commun) dans un parti politique (les Républicains). Vu le nombre restreint d'investitures et infinitésimal d'élus obtenus, su surtout les reniements qu'ils ont dû accepter au nom de la discipline de vote (par exemple sur le "pass contraception" dans le budget des régions), l'échec est patent. C'est peut-être cette amère constatation qui a conduit la direction de Sens commun à se lancer à corps perdu (en oubliant les engagements de "la droite que nous voulons" qui ne devait faire aucun compromis sur les valeurs) dans les combinaisons politiciennes : soutenir un supposé présidentiable (François Fillon) en délaissant un "candidat de témoignage" (Jean-Frédéric Poisson). Du slogan "On ne lâche rien" de LMPT, certains dirigeants de ce parti n'en sont arrivés qu'à être "lâches pour rien". Car que peut, en 2017, espérer leur organisation ?"

    Au-delà de ce phénomène, Guillaume Bernard critique le tropisme des catholiques :

    "la faiblesse politique des catholiques vient de ce que leur vote est extrêmement prévisible : il est, a priori, déterminé. En effet, parmi les facteurs explicatifs du vote, l'attachement aux valeurs morales et l'enracinement culturel parmi les plus prégnants. Alors que le comportement électoral des catholiques non-pratiquants est quasiment identique à celui du reste de la population, les catholiques pratiquants votent très nettement plus à droite que la moyenne nationale, leur centre de gravité se situant au sein de la droite modérée. [...] Pour la droite ils sont un électorat acquis envers lequel il n'est nul besoin de tenir d'éventuelles promesses pour obtenir ses suffrages. 

    S'il est une minorité, l'électorat catholique pratiquant est cependant indispensable à l'une des forces politiques de droite pour l'emporter ; il ne fait pas l'élection à lui seul mais il peut empêcher la victoire s'il fait défaut. C'est sous cet angle que les catholiques peuvent avoir encore un poids électoral non négligeable."

    Ainsi, il encourage les catholiques à se constituer en lobby, au-delà des structures partisanes :

    "Les catholiques doivent humblement admettre que, d'une part, ils peuvent être divisés sur certaines questions et que, d'autre part, ils ne sauraient réduire la politique aux seuls enjeux qui les unissent. Cependant, ils peuvent sérieusement envisager d'influencer la politique en faisant l'effort de s'organiser en authentiques et professionnels groupes de pression thématiques. Indépendamment de leurs possibles préférences partisanes, cela permettrait aux catholiques de s'accorder ensemble (et avec d'autres) sur des questions précises pour oeuvrer, en catholiques, au bien commun.

    S'ils veulent investir le champ politique, les catholiques doivent psychologiquement intégrer le fait que les hommes politiques professionnels ne respectent que la force pouvant leur porter préjudice. Leur déception voire leur exaspération, malgré des mobilisations de masse, n'auront aucun impact s'ils restent un électorat captif.

    Même s'il est préférable d'être aimé plutôt que craint, les catholiques ne doivent pas répugner à mettre un moyen efficace au service de leurs valeurs en s'organisant en lobbys n'ayant strictement aucun état d'âme électoral : tous les partis sans exclusive sont, à la fois, des interlocuteurs et des cibles. S'ils réussissent à convaincre le personnel politique, tant mieux. Mais s'ils n'y parviennent pas, ils doivent être prêts à s'imposer en devenant un électorat flottant apportant soutien ou faisant défection en masse. Sans cela, leur combat sera voué à l'échec car leurs principes apparaîtront comme toujours négociables."

    Michel Janva

  • Aucune arrestation un mois après l'assassinat manqué de Viry-Châtillon : à quoi sert le gouvernement ?

    A quoi sert Bernard Cazeneuve ? Comment peut-il justifier - nous sommes tout de même au XXIe siècle - qu'avec tous les moyens dont disposent l'Etat et les forces de l'ordre il n'y ait aucune arrestation, aucune avancée décisive dans l'enquête, un mois après l'ignoble et terrifiante tentative d'assassinat de policiers à Viry-Châtillon (qui n'était, d'ailleurs, pas la première) ? A quoi sert tout notre appareil d'Etat, de Ministères, de Services, Agences et tout ce qu'on voudra, quand un semble-gouvernement et un semble-Ministère de l'Intérieur sont infoutus, en un mois, de savoir qui a fait quoi, ou, au moins, d'être sur une ou plusieurs pistes sérieuses ?

    Il est clair que, dans un pays normal, des démissions en cascade suivraient cette inertie, cette mort clinique, cet électro-encéphalogramme plat des services de notre semble-Etat. Mais nous ne sommes pas dans un régime politique normal, nous sommes dans une république idéologique, et cela change tout.

    Et si la vérité, pour en revenir à cette affaire de Viry-Châtillon qui, curieusement, piétine, était en réalité très facile à trouver ?

    1. Il n'est pas interdit de trouver impossible que la police et les services qui ont - mal - succédé aux Renseignements généraux ne sachent pas, au moins en gros, quel groupe est à l'origine de la tentative d’assassinat ; ni, toujours en gros, où se trouvent tout ou partie de ses membres. Mais pour suivre attentivement l'actualité, nous savons bien, aussi, que l'on ne compte plus le nombre de fois où des policiers, contrôlant ou cherchant à arrêter une ou plusieurs personnes ont vu, instantanément, une cinquantaine ou plus de « voisins » se regrouper pour empêcher physiquement l'interpellation. Et la police battre en retraite, car des projectiles divers étaient lançés des fenêtres et, autre joyeuseté - des parpaings tombaient des toits-terrasses.

    2. Il n'est pas interdit non plus de penser que, en réalité, à quelques mois des élections, le gouvernement sait très bien ce qu'il doit savoir, mais qu'il ne veut pas prendre le risque d'un embrasement de Viry-Châtillon et, par contagion-solidarité, des banlieues de la France entière, la racaille de toutes les zones de non-droit volant au secours de la racaille de Viry. Le « Un pour tous, tous pour un » de nos chers Trois mousquetaires inversé, en somme, et mis au service de la délinquance. Le syndrome de Malik Oussekine, qui paralysait tant Jacques Chirac, est toujours agissant dans notre classe politique, dont on peut dire que ce n'est pas le courage qui l'étouffe...

    Certes, on pourra toujours nous dire que nous échafaudons des hypothèses : alors, il faudrait admettre que la totalité des services de police et de renseignement d'un grand pays développé, en plein XXIe siècle, ne peut savoir ce qui se passe dans le pays. Et, là, franchement, c'est cela qui nous paraîtrait incroyable... 

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/

  • La « déradicalisation » : ça ne sert à rien mais ça peut rapporter gros

    Le business de la déradicalisation, qui peut rapporter gros en argent public, est de plus en plus mis en cause pour son inefficacité et son amateurisme, et France Inter vient de publier une enquête tout à fait édifiante sur ce business « pas très sérieux » auquel Manuel Valls a promis d’affecter « plus de 100 millions d’euros, sur trois ans », soit « l’équivalent du budget annuel de l’Elysée ».

    « Aujourd’hui, près de 80 structures travaillent sur ce nouveau marché », et la sénatrice écologiste Esther Benbassa s’est indignée auprès de France Inter de ce qu’elle a vu dans le cadre d’une mission parlementaire :

    « Plus on avançait, plus on se rendait compte qu’il y avait des associations qui s’étaient engouffrées dans le créneau parce que ça rapporte de l’argent, et que ces associations faisaient n’importe quoi. Je n’aime pas utiliser les mots d’ »escroc » ou de « charlatan », mais je parlerais de gens totalement incompétents ! Qui ne connaissaient pas le sujet du tout ! »

    L’élue ajoute :

    « Tout le monde peut s’engouffrer parce que ce n’est pas difficile, on donne trois cours d’islam et on fait de la palabre ! On fait d’abord de l’effet auprès de la préfecture ou du département, on se fait ensuite quelques interviews et après on devient la personnalité du coin ! Les médias vous tombent dessus et vous devenez des vedettes. »

    On pense ainsi à la Maison de la prévention de la radicalisation, crée en 2014 en Seine-Saint-Denis et « subventionnée par le comité interministériel de prévention de la délinquance et de la déradicalisation (CIPDR) et par la préfecture de police de Paris ». Sa fondatrice, Sonia Imloul, a été depuis mise en examen pour détournements de fonds public. Julien Revial, qui était le numéro deux de cette structure, vient de publier un livre, Cellule de déradicalisation, chronique d’une désillusion (éd. Michalon) et explique :

    « Quand je voyais certains articles de presse, je me demandais vraiment si c’était la structure dans laquelle je travaillais ! On parlait de juristes, de “victimologues-criminologues“, de gens avec des compétences très solides, alors que, dans la réalité, il y avait Sonia (Imloul), moi qui n’avait aucune compétence sur ce sujet et la personne chargée du pôle psychologie qui était stagiaire. »

    Pour Jean Maillard, vice-président du tribunal de grande instance de Créteil et représentant du syndicat FO Magistrats, les pouvoirs publics ont voulu aller trop vite, l’action a précédé la réflexion.

    « Comme on ne sait pas ce qu’est la radicalisation, on sait encore moins ce qu’est la déradicalisation. Donc on est dans l’invention d’un concept dans lequel on cherche à mettre en place des dispositifs avant d’avoir défini ce sur quoi on allait agir. Et quiconque se présente aujourd’hui comme expert en radicalité ou « déradicalisateur en chef » peut se voir attribuer des crédits qui ne vont ni à la police ni à la justice. »

    Et c’est ainsi, comme disait Alexandre Vialatte, qu’Allah est grand.

    http://fr.novopress.info/

  • Après l’élection de Trump : « Journalistes, ravalez votre arrogance » (Alain Escada)

    MPI TV a interrogé Alain Escada, président de Civitas, au sujet de l’élection de Donald Trump à la présidence des Etats-Unis. Quelles leçons à en tirer pour la France ?

  • Arguments pour la Monarchie en France.

    Pourquoi une monarchie en France serait-elle la plus efficace pour affronter les défis du XXIe siècle et dépasser les défauts de l'actuelle République, pourtant « monarchique » dans son esprit mais républicaine dans sa forme ?

    La Monarchie « à la française », tout d'abord, n'est pas la pâle copie de celles qui peuvent avoir cours dans d'autres pays : ni simplement parlementaire, ni autocratique ou théocratique, elle est d'abord propre à la France et à son histoire, à sa tradition politique et à sa structure nationale.

    Le roi, par le mode de désignation héréditaire et dynastique, ne dépend d'aucun milieu particulier, d'aucun parti ni d'aucune idéologie (même royaliste), et il n'a pas de clientèle à se faire pour devenir le souverain : il est indépendant par sa naissance, la seule chose qui ne s'achète pas et dont il n'a pas non plus la maîtrise. Le roi n'est pas choisi par des politiciens ou des hommes de parti, et il n'a pas non plus choisi de naître fils de roi et successeur du roi en place. Cette indépendance lui permet d'incarner l'unité même du pays, d'être une sorte de trait d'union entre toutes les communautés, provinces ou opinions, et, non pas d'être neutre, mais d'être un arbitre impartial, ce qui n'est pas négligeable au moment où notre société tend à présenter des fractures parfois inquiétantes.

    Cela lui permet aussi de « dégager » la magistrature suprême de l'Etat de la compétition électorale, aujourd'hui si pesante et si incapacitante pour le faîte de l'Etat et son autorité : ainsi, il peut aussi incarner une continuité qui n'est pas remise en cause à chaque élection quinquennale, et qui est symbolisée par la formule traditionnelle « Le roi est mort, vive le roi », qui fait du passage d'un souverain à un autre une simple formalité, lourde de sens car elle se fait par le drame de la mort d'un roi et par la survie de l'Etat à travers le nouveau roi, et qu'elle rappelle à celui-ci sa condition humaine...

    De plus, comme le signale Régis Debray, l'ancien conseiller du président Mitterrand, la Monarchie est aussi une famille royale, fort utile pour incarner la France à l'étranger comme le fait la famille royale britannique au sein du Commonwealth, et susceptible de « catalyser » sur elle « le besoin de spectaculaire » de l'opinion publique qui, de plus, peut se reconnaître dans une famille qui représente toutes les familles du pays. Sans oublier également que la dynastie s'inscrit dans une histoire longue et qu'elle assume toute l'histoire (même républicaine) de la nation que, d'ailleurs, elle a construite depuis 987 jusqu'à la Révolution française... Comme le roi Juan Carlos en son temps, un monarque restauré ou « ré-instauré » n'a pas de revanche à prendre sur quiconque mais se doit « d'être » la nation, et c'est ce qui lui permet, justement, de pouvoir dépasser les conflits anciens et de réunir les adversaires autour d'une même table quand le besoin s'en fait sentir. 

    C'est aussi le monarque qui peut écouter tous les premiers ministres et les accueillir, y compris en cas d'alternance politique, tout en garantissant la permanence de l'Etat : que le gouvernement soit de droite ou de gauche, le roi, de par sa position, peut tout écouter et tout entendre, sans, par ailleurs, dévoiler ce qui peut lui être dit par les uns ou les autres. En Europe, les souverains sont réputés pour leur discrétion et un secret ou un doute confié par un ministre au monarque reste un secret, quand, dans le même temps, le monarque peut conseiller, en toute liberté, le ministre reçu.

    Dans le modèle français de la Monarchie, le roi n'est pas inactif, loin de là, et son rôle d'arbitre peut être appréciable en cas de conflit ou de blocage politique. Un rôle d'autant plus important que, constitutionnellement, le roi est le garant de la Constitution de la nation elle-même, et qu'il est le Chef de l'Etat, autant pour les Français que vis-à-vis des autres nations du monde.

    Alors que nous sommes, en République quinquennale, toujours en campagne électorale, la Monarchie « libère » la Première place du joug de ceux qui « font » les élections, puissances d'argent ou partis politiques : ce n'est pas anodin et c'est plutôt rassurant car cela force tous les acteurs de l'Etat et du gouvernement à « servir et non se servir »... Dans le même temps, la Monarchie permet de faire des économies importantes et, même, lors des fêtes familiales (mariage royal, naissances, etc.), de rapporter à l'Etat quelques revenus supplémentaires tandis que l'image du pays est valorisée par la couverture médiatique de l'événement ! La Monarchie, à bien y regarder, est moins coûteuse et plus profitable que la République aux campagnes présidentielles onéreuses (tous les cinq ans) et au train de vie souvent fastueux, parfois scandaleux...

    http://nouvelle-chouannerie.com/index.php?option=com_content&view=article&id=1353:arguments-pour-la-monarchie-en-france&catid=50:2016&Itemid=61