
Dans le vaste paysage agricole français, c’est le premier maillon de la chaîne. Celui qui donne le feu vert à un agriculteur pour acheter un champ à cultiver, une parcelle pour élever ses poules ou ses canards, ou même un bâtiment agricole. Créées dans les années 1960, les Safer (sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural) avaient pour mission de réorganiser l’agriculture, de favoriser l’installation de nouveaux paysans et de maîtriser les prix des terres. Une mission « trop large, et largement dévoyée depuis », selon l’avocat Me Bernard Mandeville, qui place aujourd’hui les Safer au cœur d’un scandale de prise illégale d’intérêts et d’abus de pouvoir.