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religion - Page 92

  • La pratique de la taqiya (dissimulation)

    Le n° 33 de La Petite Feuille Verte d'Annie Laurent analyse la pratique de la taqiya (dissimulation) que l’on appelle aussi ketman (secret ou restriction mentale) dans l'islam. Ces agissements se sont manifestés en diverses circonstances historiques et retrouvent une certaine actualité de nos jours. En voici les sources coraniques :

    "Le Coran contient deux passages sur lesquels s’appuient les théoriciens de la taqiya. Ils correspondent à deux types de situations particulières.

    1°/ « Celui qui renie Dieu après avoir eu foi en Lui – excepté celui qui a subi la contrainte et dont le cœur reste paisible en sa foi -, ceux dont la poitrine s’est ouverte à l’impiété, sur ceux-là tomberont le courroux de Dieu et un tourment terrible » (16, 106).

    Dans ce verset, pour notre sujet, c’est l’incise qui compte (souligné). La taqiya est donc autorisée en cas de contrainte extérieure, quelle qu’en soit la forme : persécution, menace sur la vie, absence de liberté religieuse (de conscience et de culte), etc.

    2°/ « Que les croyants ne prennent pas pour alliés des infidèles au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. Dis : Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien que vous le divulguiez, Allah le sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est omnipotent » (3, 28-29).

    Deux membres de phrases sont importantes (soulignés). Comme ailleurs dans le Coran, Dieu recommande ici aux musulmans (eux seuls sont qualifiés de « croyants ») de ne pas entretenir de relations d’amitié ou de sujétion avec les non-musulmans (cf. 3, 118 ; 5, 51 ; 9, 23 ; 60, 13), mais il autorise des dérogations au principe lorsque le fait de s’opposer à ces derniers les met en danger. La sécurité ou le besoin de se faire accepter priment alors sur l’affirmation de la religion. En fait, dans ces situations, ce qui compte c’est l’intention du musulman ou la réalité intime de sa croyance. Peu importe alors la profession de foi publique puisque Dieu connaît les dispositions des cœurs et les pensées.

    Telles sont les sources qui fondent la doctrine de la dissimulation, en matière de religion et de tout ce qui peut lui être connexe. La validité du recours à la taqiya a été confirmée et précisée par les oulémas (docteurs de la Loi) dès les débuts de l’islam, notamment par Tabarî (m. 923).

    Il en résulte qu’un musulman peut abjurer extérieurement ses croyances, professer publiquement une autre religion, accepter d’être réputé non-musulman ou renoncer aux exigences cultuelles et législatives conformes à l’islam, tout cela s’il se trouve dans des conditions qu’il estime être de contrainte justifiant une telle attitude. Si l’on veut comparer avec la position chrétienne sur ce sujet, il convient de se référer à une parole de Jésus-Christ dans l’Evangile : « Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera » (Mc 8, 35). [...]"

    L'analyse se poursuit avec les applications historiques et contemporaines de la taqiya puis se conclut avec deux exemples : Tareq Oubrou et Tarik Ramadan :

    "Imam de la grande mosquée de Bordeaux, ancien militant de l’Union des Organisations islamiques de France (UOIF, d’obédience Frères musulmans), Tareq Oubrou préconise pour les musulmans d’Europe l’acceptation d’une « charia de minorité ». Pour lui, « il s’agit de mettre en relation la norme avec la réalité concrète, tout en restant fidèle aux méthodes qui régissent l’application de la charia à la réalité […]. Cela permet l’élaboration d’un canonisme mobile » (Profession imâm, Albin Michel, 2009, p. 37-41). D’après l’islamologue Dominique Urvoy, cette position est à comprendre comme une application de la taqiya :

    Tareq Oubrou adopte constamment cette ligne d’action : il affirme qu’il est possible de tout résoudre ponctuellement par des fatouas ; si une règle démocratique va à l’encontre de la règle islamique, on peut abroger cette dernière momentanément mais on la rétablira le jour où… On met les choses en veilleuse, mais il s’agit bien de les réactiver tôt ou tard, et cela parce que le Coran est considéré comme étant la parole incréée de Dieu ; par exemple, le djihad, auquel les musulmans doivent renoncer quand ils vivent en Occident, ou auquel ils doivent donner une dimension exclusivement intérieure, mais qu’ils ont le devoir de rétablir dès que cela sera possible » (« La place du secret dans la pensée religieuse musulmane », in L’Islam en France, hors-série de la revue Cités, PUF, 2004, p. 646). [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Entretien] Pierre Manent à L’Action Française : « J’invite les musulmans à la "conversion à la France". »

    Philosophe, ancien directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Pierre Manent vient de publier un essai traitant de la place de l’islam et des musulmans dans la nation. Il a bien voulu répondre à nos questions.

    L’AF 2919 : Votre livre Situation de la France, heurte le consensus sur l’invocation des valeurs républicaines et de la laïcité. D’aucuns vous ont également reproché de faire le jeu du communautarisme musulman…

    Pierre Manent : J’’essaie de partir de la situation présente. De la situation extérieure d’abord, qui se caractérise par la pression sur l’ Europe d’un monde arabo-musulman en pleine décomposition-recomposition et traversé de mouvements que personne ne semble capable de maîtriser. De la situation intérieure ensuite : nos concitoyens musulmans sont nombreux, ils participent à la vie économique et sociale, mais beaucoup moins à la vie civique et politique. De sorte qu’ils forment une communauté passablement refermée sur elle-même et sur ses mœurs. Que faire dans ces conditions ? Ou on ne fait rien, ce qui n’est guère possible compte tenu des frictions et frustrations diverses qui se manifestent dans toutes les parties du corps social. Ou on compte sur les effets heureux de la laïcité, qui est censée résoudre le problème en séparant la société de la religion, ici spécialement de la religion musulmane. J’objecte à cette thèse que la laïcité n’est pas faite pour cela. Elle sépare l’ État et l’institution religieuse, elle n’a pas pour vocation d’exclure la religion de la vie sociale.

    Donc, et c’est la direction que je propose d’emprunter, au lieu de prétendre réformer l’islam par l’imposition de normes dites laïques, on procéderait indirectement, en incitant les musulmans non pas d’abord à abandonner les mœurs qui nous choquent ou nous froissent, mais à inscrire leur vie, leur avenir et celui de leurs enfants dans la nation française. Pour ce faire, ils devraient bien sûr prendre leur indépendance à l’égard des pays et institutions du monde arabo-musulman dont ils sont aujourd’hui excessivement dépendants. La désorganisation croissante de l’Union Européenne et la décomposition du monde arabo-musulman nous incitent à chercher les voies d’une ré-association dont la nation est le cadre naturel. Les musulmans français y sont-ils prêts ? Je ne sais. En tout cas, c’est une voie qui n’ a pas été essayée, nos gouvernements et les institutions dites représentatives des musulmans français s’accordant pour ne rien faire et laisser chacun sur son quant à soi.

    Selon quelle(s) modalité(s) l’islam peut-il faire partie du paysage dans un pays que vous dites vous-même « plein » et sans que le compromis passe pour un acte de faiblesse ou un abandon de notre identité ?

    Entretien paru dans L’Action Française 2919 La suite ici

  • 45 veillées pour la vie

    De nombreuses régions de France n'ont pas encore programmé de veillées pour la vie en la vigile du 1er dimanche de l'Avant : Vendée, Basse-Normandie, Pyrénées, Corse, Auvergne, Limousin, Alpes, Vosges, les Charentes...

    "Peut-être que vous vous posez une question : pourquoi prier alors qu’il y a urgence d’agir ?

    Il est vrai qu’en cette période où nous comptons presque 230 000 avortements en France, nous devons agir, nous ne pouvons pas rester attentiste devant ce désastre ! Nombreux sont les Saints qui nous interpellent, comme la bienheureuse Mère Téresa :

    « Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-­ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? »

    C’est à l’occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix en décembre 1979 que Mère Térésa s’exprimait ainsi. Elle nous alertait sur l’incohérence fondamentale d’une conception de la paix qui oublierait les plus petits d’entre nous. Le pape Jean-Paul II insistera plus tard dans son encyclique Evangelium Vitae sur l’urgence « de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d’ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie. » Il nous exhortait à «renouveler la culture de la vie à l’intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes» (EV 95).

    Alors comment agir ?

    Souvenons-nous des bons conseils de Mère Térésa : « Plus nous recevons dans le silence de la prière, plus nous donnerons dans la vie active. » Nous voulons nous donner activement pour protéger et accueillir la vie naissante, alors commençons par prier !

    Dans l’évangile de Saint Jean, au chapitre quinze, le Christ nous dit : « Demeurez dans mon amour ». Il prend ensuite une comparaison :

    « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » 

    Nous sommes avertis que nous ne porteront pas de fruits si nous ne sommes pas connectés à la Vigne, c’est à dire fidèle à ce cœur à cœur dans la prière avec le Christ. Ainsi, nous avons conscience de la force de la prière qui nous aidera à agir pour mieux accueillir et protéger la Vie !

    En attendant les veillées pour toute vie naissante, cette neuvaine est le moyen idéal pour confier à Dieu notre désir de voir renaître une culture de la Vie au sein de notre société. Elle vous permettra de prendre « 9 jours pour 9 mois » comme un symbole de votre volonté de soutenir toute Vie naissante. Mais c’est plus qu’une simple neuvaine, c’est un cocktail de formation Spi & Bioéthique qui alliera la prière et la formation en vu de l’action.

    Et pour agir, créez dès maintenant votre veillée et retrouvez-les près de chez vous sur notre site :  www.veilleespourlavie.com/  Ces veillées ont été lancé par Benoît XVI et bénies et encouragées par le Pape François, alors n’hésitez pas à les rejoindre et à aider votre curé à l’organiser dans votre paroisse !

     « En ce temps de l’Avent où l’Église veille et prie dans l’attente aimante de la venue du Seigneur et tourne ses regards avec espérance vers la crèche de Bethléem, le Saint-Père vous encourage à persévérer dans la prière. » Extrait de la lettre de bénédiction apostolique du Pape François."

    Michel Janva

  • Jean Sévillia : « La France catholique n'a pas dit son dernier mot »

    Par Jean-Christophe Buisson

    Une interview où Jean Sévillia fait un point fort intéressant sur le poids, l'importance, le positionnement, les orientations, en bref sur la situation des catholiques de France et leur avenir. Un sujet qui concerne actuellement plus que jamais le domaine proprement politique. LFAR    

    Historien, essayiste et journaliste, Jean Sévillia publie un superbe album illustré qui constitue, par le texte et par l'image, un état des lieux du catholicisme en France aujourd'hui. Cette interview a été donnée au Figaro magazine.

    La France catholique : le titre du livre que vous publiez n'est-il pas provocateur ?

    Tel n'est pas son objectif, en tout cas. Evoquer la France catholique, c'est rappeler les faits. En premier lieu en ce qui concerne la population française. S'il est interdit aux organismes publics de procéder à des statistiques sur l'appartenance religieuse, de nombreuses études opérées par des instituts de sondage fournissent des indications fiables. Selon une récente enquête, 56 % des Français se déclarent catholiques, 8 % musulmans, 1,4 % protestants, 1,4 % orthodoxes, 1,3 % bouddhistes et 0,8 % juifs, 27 % des sondés se présentant comme sans religion. 56 % de catholiques déclarés, c'est ce qu'on appelle une majorité. En chiffres, on sait que le pays compte 44 millions de baptisés, ce qui fait, sur 65 millions d'habitants, les deux tiers de la population. Sous l'influence d'une laïcité exacerbée qui voudrait effacer le fait religieux de l'espace public, sous l'incidence, également, du grand nombre de questions intérieures et extérieures touchant à l'islam ou aux musulmans et qui finissent par accaparer les débats, on en viendrait à oublier, et pour certains à occulter, que le catholicisme reste la religion d'origine ou de référence de la majeure partie de la population française.

    Mais une religion qui est de moins en moins pratiquée…

    Certes. Au début des années 1960, environ 90 % des Français se présentaient comme catholiques, dont 35 % de pratiquants réguliers ou occasionnels ; au début des années 1970, les pourcentages étaient encore de 82 % de catholiques déclarés et de 20 % de pratiquants. Aujourd'hui, les catholiques pratiquants représentent entre 4,5 et 6 % de la population. Ce recul spectaculaire tient à des causes multiples: disparition de la vieille société rurale, bouleversements socioculturels des années 1960-1970, sécularisation du monde occidental. D'une société qui, en dépit de la laïcité officielle et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, était héritière d'une société de chrétienté, nous sommes passés à une société du libre choix religieux, dans un contexte d'incroyance généralisée. Néanmoins, en 2015, la France compte 3 millions de catholiques pratiquants réguliers et 10 millions de pratiquants occasionnels, soit 13 millions de personnes. S'il s'agit d'une minorité, cette minorité est numériquement la première minorité de France. Quant au long terme, les projections montrent qu'en 2045, le pays comptera entre 33 et 37 millions de baptisés, ce qui sera encore une masse considérable.

    Mais la France catholique, c'est aussi une culture ?

    C'est un patrimoine de 100 000 édifices religieux, dont 150 cathédrales et 45 000 églises paroissiales. C'est un enracinement bimillénaire qui s'observe dans la toponymie (4 400 communes portent un nom de saint), dans le calendrier civil où les six plus grandes fêtes chrétiennes sont des jours fériés, dans les traditions populaires, de la crèche de l'Avent aux œufs de Pâques. C'est tout un héritage artistique, littéraire et musical. C'est un héritage intellectuel et philosophique: tous les grands penseurs français, même s'ils n'étaient pas chrétiens, ont eu à se situer par rapport au catholicisme, ce qui revenait à reconnaître la place centrale de celui-ci dans notre histoire. La France catholique, ce sont encore les principes de base qui fondent le pacte social: la dignité de la personne humaine, l'égalité entre l'homme et la femme, la solidarité envers les petits et les pauvres, le souci de la justice ou le sens du pardon ont pu être laïcisés, ils expriment une anthropologie tirée des Evangiles. C'est en ce sens que la formule du général de Gaulle selon laquelle «la République est laïque, la France est chrétienne» conserve toute sa pertinence. C'est en ce sens également que les sociologues Hervé Le Bras et Emmanuel Todd ont pu parler récemment d'un «catholicisme zombie», signifiant par là qu'en dépit de la baisse de la pratique religieuse,

    Quel est le poids des catholiques dans la société ?

    Il est énorme, mais il s'exerce de façon discrète. Dans le domaine de l'enseignement, par exemple, une famille française sur deux confie son enfant à un moment ou à un autre de son parcours scolaire à l'enseignement catholique. Même quand les motivations des parents ne sont pas d'ordre religieux, et même quand les établissements fréquentés n'ont qu'une faible identité confessionnelle, les élèves ont un contact, le temps de leur scolarité, avec l'univers catholique. Dans le domaine de l'aide sociale, du caritatif et de l'humanitaire, tant en France que pour les missions françaises à l'étranger, si l'on supprimait d'un trait les associations catholiques, ce serait une perte immense, si nombreux sont les catholiques engagés dans ces secteurs. L'éducation chrétienne, en général, prédispose au bénévolat. Rappelons, par exemple, qu'avec 125 000 membres le scoutisme catholique, toutes tendances confondues, est un des principaux mouvements de jeunesse français.

    Et sur le plan politique, que représentent les catholiques ?

    Politiquement, ils sont divisés. Ce n'est pas nouveau, cela date du XIXe siècle. Il existe des catholiques de gauche, du centre et de droite. Mais, au cours des deux dernières décennies, les équilibres se sont modifiés. Nous avons assisté à la quasi-disparition des chrétiens de gauche, emportés par leurs désillusions consécutives à la présidence de François Mitterrand. Puis à la droitisation du curseur chez les catholiques pratiquants, dont les trois quarts ont voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012. Mais le peuple catholique n'est pas différent du commun des mortels: ce qui prédomine chez lui, c'est une méfiance à l'égard des partis et des hommes politiques actuels, accusés de se préoccuper d'enjeux politiciens ou d'objectifs à court terme, et non des vrais problèmes qui engagent notre avenir. L'opposition au mariage homosexuel, toutefois, a manifesté une capacité de mobilisation des réseaux catholiques qui a surpris tout le monde, y compris les organisateurs des grandes manifestations de 2012-2013. Cette mobilisation, qui a dépassé les clivages traditionnels, marque l'entrée dans l'arène d'une nouvelle génération catholique qui sait être une minorité agissante.

    Qu'est-ce que le pontificat du pape François change pour les catholiques français ?

    Méfions-nous des fausses oppositions entretenues, non sans arrière-pensées, par le système médiatique. La majorité des forces vives du catholicisme français, que ce soit dans le clergé ou chez les laïcs, n'a eu aucun problème, au contraire, avec les pontificats précédents. Le témoignage public de la foi chrétienne par les processions ou les pèlerinages, pratiques qui sont en plein renouveau, l'exigence de formation religieuse ou d'approfondissement spirituel, qui caractérisent la nouvelle génération, sont des legs de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Mais l'appel à la radicalité évangélique à laquelle invite François n'a rien pour déplaire à cette nouvelle génération.

    Comment se présente l'avenir pour le catholicisme français ?

    Les évolutions démographiques et sociologiques sont lentes mais implacables. A court et moyen terme, nous allons vers une Eglise de France plus resserrée, plus citadine, où les divisions internes n'auront pas disparu mais se seront déplacées. Dans la mesure où le catholicisme populaire a fondu, le risque est celui de l'entre-soi. La contrepartie de cette homogénéité sociale et culturelle, c'est une vraie cohérence et une garantie de durée. Sur le long terme, si l'on considère le dynamisme de ces mouvements, de ces paroisses et de ces communautés, sans parler de leur vitalité intellectuelle et spirituelle, on peut dire que la France catholique n'a pas dit son dernier mot. 

    Jean-Christophe Buisson 

    france catho.jpg

    La France catholique, de Jean Sévillia, Michel Lafon, 29,95 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/11/02/jean-sevillia-la-france-catholique-n-a-pas-dit-son-dernier-m-5709955.html

  • Le malheur du temps

    Il est frappant, dans notre monde moderne, d’observer combien nos contemporains semblent peu heureux, peu épanouis. Peut-être pas plus qu’à n’importe quelle autre période, c’est évidemment une chose impossible à mesurer, mais ce qui en rend le sentiment si palpable aujourd’hui, c’est que nous vivons une époque qui se croit la plus heureuse, non seulement parce qu’elle a atteint un confort matériel inégalé avec un « progrès » technique époustouflant, mais surtout parce qu’elle se vante d’une liberté individuelle et d’une autonomie incomparables, au point qu’il n’existe plus rien susceptible de s’opposer à la volonté humaine, l’homme ayant en quelque sorte atteint son rêve : devenir Dieu… et donc se passer de lui !

    Le cinéma et les séries télévisées, qui sont un assez bon reflet de l’esprit du temps, sont révélateurs du mal-vivre de nos contemporains. On n’y voit quasiment jamais un héros heureux en ménage qui a une famille stable, un conjoint et des enfants unis, dans 95 % des cas, on a affaire à des personnes dont le couple vacille ou vivant seules, souvent divorcées, n’envisageant les relations sexuelles que comme un plaisir passager n’engageant à rien, et n’ayant finalement qu’un grand vide en dehors de leur travail. La raison de cette situation ? Nous voulons le beurre et l’argent du beurre, comme on dit ! Nous voulons la liberté maximum en toute chose, nous ne voulons dépendre de rien ni de personne, nous voulons « profiter » de la vie, de ses plaisirs, mais cette mentalité conduit inévitablement à un individualisme égocentré qui se sert des autres et qui est incapable de tout engagement sérieux et durable, de fidélité, d’effort, de discipline, de don de soi, de sacrifice même… nous refusons la notion même de péché qui culpabilise l’homme émancipé de toute tutelle et capable de décider par lui-même du bien et du mal. Cette mentalité ne peut mener finalement qu’à la solitude que tous les réseaux sociaux du monde ni la technique ne peuvent combler. Le malheur de la solitude est inscrit dans la mentalité moderne que l’on nous vante sans cesse, à commencer par l’insupportable et omniprésente publicité.

    Quel rapport avec le synode ? Simplement ceci : tous ceux, parmi nos bons prélats, qui s’inquiètent à juste titre de la souffrance de personnes qui peuvent se sentir « exclues » de l’Église ou qui jugent sa discipline trop « sévère », parce qu’elles sont divorcées remariées ou de tendance homosexuelle, parce que Madame prend la pilule, etc., tous ces bons prélats, dis-je, cherchent en fait à corriger des effets négatifs au lieu de s’en prendre aux causes des maux dont ils s’offusquent. [....]

    Christophe Geffroy

    La suite sur La Nef

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-malheur-du-temps

  • Faut-il rendre obligatoire la lecture du Coran ?

    Depuis plus de vingt ans, il ne se passe pas de mois sans qu’un pays d’Europe occidentale ne soit la victime d’un attentat islamique contre les biens ou les personnes, les djihadistes ayant pris le relais des assassins de la cause palestinienne des années 1970-90… et l’on n’évoque pas ici les viols des « petits culs blancs » (triste expression, hélas quotidiennement entendue dans les cités françaises et belges à fort taux d’immigration africaine, noire et maghrébine), ces viols qui devraient, par leur fréquence, faire raisonner non plus en mois mais en minutes, à l’échelle européenne.

     

    Pourquoi s’en étonnerait-on ? Depuis les années 1970, l’Europe de l’Ouest et du Nord a recueilli un nombre effarant de sectateurs d’Allah le tout-puissant, à défaut d’être encore le miséricordieux.

    Le 7 janvier 2015, ô stupeur (feinte, du moins pour les politiciens et les responsables de la police et des services de renseignements), les fous d’Allah ont tué des journalistes de la gauche bobo, plutôt du genre canette de bière et sandwich que caviar, mais en ces temps d’austérité hollando-vallsienne, Dame Démocratie et Pucelle Liberté d’expression doivent se contenter de ce qu’on peut leur offrir.

    N’oublions pas que dans la seconde moitié de décembre 2014 (ce n’est pas si éloigné dans le temps), deux fous avaient jeté leur voiture sur un marché de Noël, des « requins vicieux » (autre appellation contrôlée chez les vieux musulmans désabusés) de l’immigration maghrébine avaient volé et violé un couple de retraités juifs et qu’un autre fou d’Allah avait lacéré de coups de couteaux trois policiers tourangeaux au cri d’Allah Akbar ; envoyé au paradis de son dieu, il avait été enterré en grande pompe et avec moult manifestations de colère de parents et d’amis au carré musulman du cimetière municipal de Joué-lès-Tours.

    À l’occasion de l’attentat du 7 janvier, l’on a exhibé devant micros et caméras quelques pitres, venus proclamer que « l’islam est une religion de paix ». Du musulman de base au recteur honoraire de grande mosquée, les rares fidèles qui ont osé s’exprimer sont ainsi venus proférer un énorme mensonge… et l’on comprend le silence embarrassé d’une foule de musulmans « qui n’ont pas voulu s’exprimer » (selon les journalistes) : ceux-là connaissent leur Coran !

    En effet, la lecture du saint Coran, censé avoir été dicté par l’archange Gabriel à monseigneur Mahomet, n’apporte guère d’eau au moulin des fidèles qui clament leur « indignation » de commande, du moins si on lit le saint texte dans la traduction de Kasimirski, revue par Mohammed Arkoun, qui est la plus répandue en Europe francophone… l’arabe n’est guère une langue utile à l’Européen, du moins pour l’instant. Mais ne doutons pas qu’elle ne soit imposée à l’ensemble de la population quand le pays sera régi par la charî’a (la loi coranique). Avec l’invasion musulmane accélérée, qui a commencé l’été de 2015, favorisée par la Chancelière d’Outre-Rhin et le vice-Chancelier européen siégeant à l’Élysée, sur l’ordre du crypto-islamiste de la Maison Blanche, cette charî’a est l’avenir programmé des institutions de la Ripoublique franco-musulmane.

    Pour qui a quelque peu fréquenté le Coran et lu quelques volumes de hadîths, il est évident que pour un authentique muslim (fidèle en la langue du prophète), la Terre se divise en deux parties et seulement deux parties : le Dâr al-Islam (la maison de l’islam) et le Dâr al-Harb (la maison de la guerre). À l’exception des pays majoritairement musulmans d’Europe danubienne : Albanie, Kosovo, Bosnie-Herzégovine et Macédoine (faut-il rappeler que la Turquie n’est pas et n’a jamais été un « pays européen » ?), la France et les pays européens évolués sont situés dans la maison de la guerre sainte ou djihâd.

    Il ne pourra y avoir de paix sur Terre que lorsque tous les membres de tous les peuples seront des fidèles de l’islam. C’est le fondement de cette religion. 

    Effectivement, les hasards de l’actualité font redécouvrir une évidence : l’islam est une religion mâle, dominatrice, conquérante, à l’imitation de son fondateur qui n’a jamais reculé devant le pillage de caravanes ni la commandite d’assassinats, qui a même institutionnalisé la guerre sainte.

    Certes, sourates coraniques et hadîths ordonnent au muslim d’accomplir « le bien », d’être travailleur, modeste, véridique, frugal, honnête etc. Le bon muslim ne s’enivre pas plus qu’il ne commet l’adultère (il peut disposer de ses quatre épouses, quand il le souhaite, en plus de ses esclaves, cf. les sourates 4 et 33). Il doit faire l’aumône et accomplir le pèlerinage de La Mecque. Il n’y a rien à redire à toutes ces recommandations, en notant toutefois deux menus détails : la polygamie n’est pas plus une institution autorisée dans l’Europe moderne que l’esclavage.

    D’autres sourates sont déjà moins agréables pour un Européen. On ne discute pas du Coran avec les infidèles (sourate 6) et l’on ne doit pas contracter de mariage avec un ou une infidèle (sourate 4). Le fidèle ne doit pas « contracter amitié avec le juif et le chrétien » (sourate 5). Enfin, la femme doit être totalement soumise à l’homme (sourates 4, 33) et l’homosexualité doit être considérée comme une infamie (plusieurs sourates le précisent). Selon la charî’a, le voleur doit avoir la main coupée (sourate 5)… après tout, pourquoi pas ?

    Le gros problème est représenté par les très nombreuses sourates vantant la « guerre juste », la « guerre sainte », le djihâd. Car le meilleur fidèle est celui qui meurt en combattant pour défendre ou propager l’islam (sourate 2).

    Selon divers imams, ulémas et autre mollahs qui s’adressent à des Occidentaux, l’islam serait une religion d’amour mutuel. Cette affirmation n’est exacte (à condition, bien sûr, de faire l’impasse sur les haines opposant les membres de sectes rivales) que pour les relations entre fidèles et d’une façon aussi théorique que l’est la pratique de la charité par les chrétiens !

    En revanche, l’islam est une religion de haine vengeresse envers les apostats et de haine conquérante envers les infidèles. Les premiers doivent être exterminés impitoyablement, selon la sourate 4, et bien des internautes ont pu visualiser sur leur canal préféré l’égorgement de musulmans apostats et d’autres infidèles d’ailleurs, selon la technique usitée par les tueurs d’abattoirs pour obtenir la viande halal (la tête de la victime étant tournée vers La Mecque et l’égorgeur récitant des « paroles pieuses »). La seule nouveauté, brevetée « califat nouveau », est l’usage du couteau à céramique : on peut être un tueur djihadiste et apprécier les techniques des « chiens de l’Occident » (autre expression d’appellation contrôlée).

    Par définition, le Djihâd est la guerre pour propager l’islam chez les infidèles (sourate 47) ou le défendre en cas d’agression (sourate 2). Dans la sourate 58, on relève cette forte phrase : « Allah a dit : je donnerai la victoire à mes envoyés ». Dans les sourates 2, 8, 9, 22, 47, 58, 59, 60, 61 le djihâd est présenté comme « bon et juste ». Pour déculpabiliser les rares guerriers qui seraient pris de scrupules d’ordre humaniste, le prophète a dit : « Ce n’est pas vous qui tuez les idolâtres, c’est Allah » (sourate 8, verset 17).

    Le fidèle qui en est physiquement capable doit, en effet, obéir à un ordre aussi formel que simple : « Combats jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’idolâtre et qu’Allah soit partout adoré » (sourate 8, verset 40). « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Allah… tuez les idolâtres partout où vous les trouverez » (sourate 9). L’idolâtre est, bien sûr, le fidèle d’une autre religion ou l’athée.

    Les guerriers de l’islam qui meurent au combat ou des suites de leurs blessures sont assurés d’être reçus par Allah en son paradis, quel qu’ait été leur comportement terrestre (sourate 47). Ils ne doivent être ni pleurés, ni regrettés : ce sont des héros qui désormais vivent auprès d’Allah (in sourates 2, 3, 10 et 47). L’homme idéal selon l’islam est, quoi que puissent en dire les imams, ulémas et autres recteurs de mosquées chargés d’anesthésier les populations occidentales, le guerrier d’Allah et non le digne père de famille œuvrant pour nourrir sa famille et améliorer la société. Un hadîth le proclame : « Le sang du héros de l’islam est plus près d’Allah que l’encre des sages ou les prières des fidèles ».

    L’infidèle qui s’oppose au djihâd doit être tué (sourate 47) et sa famille dépouillée de ses biens et réduite en esclavage (sourates 8 et 47). « Quiconque montre de la bienveillance envers un infidèle combattant l’islam est injuste » (sourate 60, verset 9). La véritable paix ne pourra s’établir sur Terre que lorsque tous les humains adoreront Allah et pratiqueront son culte (sourate 47). Dès que les États islamiques sont en position de force, ils doivent proclamer le djihâd pour convertir qui veut l’être, exterminer ou réduire en esclavage qui refuse.

    En résumé, il n’est pas vrai que l’islam soit pacifique par essence, encore moins qu’il soit une religion tolérante, comme certains voudraient nous le faire croire. Il n’est pas faux d’écrire que, depuis le début de l’ère mondialiste et la diffusion des vidéos sur le Net, « le Coran est devenu une arme de destruction massive ».

    Durant les siècles précédents, plutôt que de les tuer, les maîtres de certains pays islamiques (singulièrement ceux de l’Empire ottoman) avaient trouvé plus profitable de laisser en semi-liberté des infidèles, pressurés d’impôts spéciaux, désarmés et publiquement humiliés et méprisés, totalement dépourvus de droits civiques : les dhimmis. Est-on assuré que cette « mansuétude » sera de mise en France (ou en d’autres pays européens) quand, par le mécanisme démocratique de la loi du nombre, une substitution de population majoritaire aura fait de nos pays des États islamiques ?

    Il existe de par le monde 1,3 milliard de musulmans soit un peu plus du cinquième de la population de la planète. La France renferme plus de musulmans que les quatre États musulmans d’Europe danubienne cités plus haut.

    Ce ne sont pas les discours pleurnichards des politiciens et des pitres des media de la société mondialiste qui arrêteront les fous de dieu dans leur délire homicide, pas plus que les milliards d’euros si mal dépensés dans les banlieues et les cités de non-droit n’empêchent les émeutes.

    Il est urgent, pour les Français de souche européenne comme pour tous les Européens autochtones, de lire le Coran, de s’imprégner de ses commandements (et pas seulement de ceux qui préconisent la bonté… entre fidèles).

    Il serait temps de bien connaître cette religion mâle et conquérante, ne serait-ce que pour moins mal voter ou, rêve insensé s’agissant d’une « nation de veaux », pour créer des milices d’autoprotection, dans le cadre d’une authentique « démarche citoyenne », puisque même les policiers, surmenés à force de verbaliser les automobilistes, semblent dépassés par les événements… sans compter que les forces armées, celles de gendarmerie et de police renferment entre 15 et 20 % de musulmans selon les armes et les régions.

    En 1914 et en 1939, la guerre entre Européens était proprement suicidaire. De nos jours, il est devenu évident que s’impose un Devoir d’insurrection, à l’encontre d’un pouvoir veule et laxiste, inepte et profondément corrompu.

    Docteur Bernard Plouvier

    notes

    Pour ceux qui seraient tentés d’aller explorer le sujet, on peut signaler

    * Le Coran, Garnier-Flammarion, 1970

    * A. Bauer, C. Soullez : Violences et insécurité urbaines, PUF, 2010

    * H. Corbin : En islam iranien, Gallimard, 1978

    * É. Darhel : D’une colonisation l’autre. Vers la guerre civile, L’Æncre, 2011

    * B. Davidson : Africa in History, Collier Books, New York, 1974

    * A. Fattal : Le statut légal des non musulmans en pays d’islam, Institut Catholique de Beyrouth, 1958 (disponible dans les bibliothèques des Universités catholiques de France et de Belgique)

    * G. Faye : Avant-guerre. Chronique d’un cataclysme annoncé, L’Æncre, 2002

    * H. de Fersan : Le racisme anti-français, L’Æncre, 1997

    * D. Filkins : La guerre sans fin, Albin Michel, 2008

    * J.J. Matringhem, P. Randa et Coll. : Vers la société multiraciste, Dualpha, 2002

    * J. Minces : La femme voilée. L’islam au féminin, Hachette, 1992

    * N. Multeau : L’islam chez lui chez nous, L’Æncre, 2012

    * J. P. Peroncel-Hugoz : Le radeau de Mahomet, Éditions Lieu Commun, 1983

    * M. Sakhri : Les démons de la foi, Dualpha, 2007

    * H. al-Tourabi : Islam, avenir du monde, Jean-Claude Lattès, 1997 (un livre hallucinant de haine et de fanatisme)

    * L. Uris : The Haj, Bantam, New York, 1985

    * I. Warraq : Pourquoi je ne suis pas musulman, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1999

    * M. Wieviorka et Coll. : Violences en France, Seuil, 1999

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuypukuFpdqLfEAcJ.shtml

  • Fin de la campagne d’automne des 40 Days for Life

    519 bébés ont été sauvés par la prière des militants.

    Fall2015riga6

    Michel Janva

  • Entretien avec les auteurs du livre «L’islam dévoilé»

    Source : Poste de Veille
    Un entretien particulièrement clair et bien argumenté sur l’islam, donné à nos confrères canadiens de Poste de Veille. A lire d’urgence !

    Les auteurs du livre “L’islam dévoilé”, Claude Simard* et Jérôme Blanchet-Gravel*, ont bien voulu répondre aux questions de Rachid Bandou. Entretien sans langue de bois.

    Rachid Bandou : Quelles sont les raisons qui ont motivé votre décision d’écrire sur l’islam et non sur une autre religion ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous nous intéressons depuis plusieurs années au phénomène religieux et à la question corollaire de la laïcité. L’un de nous, Jérôme Blanchet-Gravel, a d’ailleurs entrepris des études de doctorat en sciences des religions. Le religieux est une dimension qui a marqué et qui marque encore les sociétés humaines. Bien que l’Occident se soit sécularisé à partir du XVIIIe siècle, les schèmes de la pensée religieuse influencent encore les idéologies qui y ont cours, même celles qui se veulent les plus progressistes, comme le montre le dernier livre de Jérôme Le retour du bon sauvage : la matrice religieuse de l’écologisme, qui vient d’être publié aux éditions du Boréal.

    Nous nous sommes particulièrement intéressés à l’islam, en raison de sa place et de son rôle prépondérants dans l’actualité nationale et internationale. Une bonne partie des grandes questions qui agitent aujourd’hui le monde sont liées à l’islam en tant que système politico-religieux. Pensons seulement à la crise du Moyen-Orient, à l’insoluble conflit israélo-palestinien, aux suites du Printemps arabe, aux problèmes d’intégration des immigrants musulmans en Europe et en Amérique du Nord, au terrorisme islamiste, etc.

    Si nous avons voulu écrire un livre sur l’islam, c’est surtout pour aider nos concitoyens à mieux comprendre les enjeux actuels que posent la doctrine et les pratiques islamiques. Les Québécois, comme les autres Occidentaux, ne connaissent guère la religion musulmane, et malheureusement les médias ne leur permettent pas d’acquérir des connaissances exactes sur cette religion. Nous avons voulu en quelque sorte combler ce vide.

    Rachid Bandou : Pourquoi l’Islam dévoilé ? Est-ce parce que les tenants et les promoteurs de cette religion ne veulent pas, pour des raisons données, dévoiler sa véritable nature mais que vous vous voulez faire connaitre au grand public ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Le titre de notre ouvrage nous a été fourni par notre éditeur lui-même, Karim Akouche. Nous l’avons tout de suite adopté parce qu’il traduit bien notre intention, celle de dévoiler au grand public la véritable nature de l’islam.

    L’islam est ambivalent et plein de contradictions. Bien des promoteurs de cette religion comme Tariq Ramadan exploitent cette ambivalence en présentant la religion musulmane seulement de façon positive et en taisant sciemment ses aspects sombres, afin notamment de la faire accepter par les Occidentaux, qui, comme il vient d’être dit, sont particulièrement vulnérables et crédules à cause de leur ignorance face à l’islam. Les défenseurs de l’islam iront jusqu’à mentir ou à diffuser des demi-vérités pour promouvoir leur religion, en conformité avec la règle coranique de la taqiya. Par exemple, Tariq Ramadan ne cesse de répéter dans les médias européens où il est souvent invité que, selon le Coran, le djihad est avant tout une quête spirituelle, une lutte sur soi en vue d’atteindre une vie plus vertueuse, alors que c’est totalement faux, puisque le Coran décrit avant tout le djihad comme une guerre sainte à mener contre les infidèles. Tariq Ramadan avance tout aussi effrontément que, selon les préceptes de l’islam, le djihad guerrier doit être mené uniquement à des fins défensives, jamais à des fins offensives, ce qui est encore totalement faux puisque l’histoire montre que l’islam s’est répandu dans le monde principalement au fil de l’épée.

    Nous sommes donc convaincus qu’il convient de rétablir les faits et de dénoncer les dérives réelles de l’islam.

    Rachid Bandou : On parle également d’un islam à deux visages. Celui de la Mecque décrit par les uns comme une religion qui prône la tolérance, la cohabitation et la paix et celui de Médine qui prêche tout le contraire. Est-ce qu’on retrouve ces deux faces dans votre livre ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous n’avons pas insisté sur le côté supposément bienveillant de l’islam. Nous avons plutôt fait une critique en règle de cette religion en insistant sur son côté malsain, imprégné d’intolérance et d’agressivité.
    Dans la partie qui analyse le Coran, nous introduisons évidemment la distinction entre les sourates mecquoises, plus modérées, et les sourates médinoises, franchement violentes et sectaires. Nous rappelons à ce propos la règle de l’abrogation, qui accorde préséance aux versets plus tardifs sur les versets antérieurs, ce qui nous amène à faire comprendre que les versets mecquois, plus anciens, sont le plus souvent annulés par les versets médinois, et qu’en conséquence le message coranique relève avant tout de l’esprit médinois, c’est-à-dire de l’époque où Mahomet a délaissé la prédication spirituelle pour devenir un chef militaire cherchant à imposer sa religion par le cimeterre.

    Rachid Bandou : Dans l’histoire de toutes les religions et croyances de la planète c’est toujours le visible, incarné par le fidèle, qui offre ses prières à l’invisible incarné par le divin. Directement ou à travers un symbole qui représente ce dernier. Sauf dans l’islam où c’est plutôt Dieu l’invisible, que personne n’a jamais vu, qui s’agenouille pour prier sa créature la plus préférée qu’est son prophète Mahomet. D’ailleurs, la phrase « Salla Allahou aalayhi wa sallem », qui accompagne le nom du Prophète et qui signifie en arabe que c’est ce dernier qui offre ses prières à Mahomet, le montre clairement. Mahomet est-il plus important qu’Allah ? Pourquoi mentir sur le véritable sens de l’invocation qu’on traduit à tort par « Que le Salut soit sur Lui» ? Pourquoi cette ruse : un discours qui respecte la raison, conçu pour les lecteurs occidentaux, et un autre qui la défie en divinisant le prophète, conçu pour les fidèles du monde musulman ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Les musulmans se livrent effectivement à une forme d’idolâtrie à l’égard de leur prophète. Le premier chapitre de notre livre résume la vie et la personnalité du fondateur de l’islam, et met en évidence le poids considérable qu’accordent les musulmans au personnage de Mahomet.

    Il est clair que, dans la religion musulmane, Mahomet a autant sinon plus d’importance qu’Allah. S’attaquer à ce personnage sacré est même passible de la peine de mort ! Les adeptes de l’islam, sans le déclarer officiellement, voient Mahomet comme les chrétiens voient Jésus, c’est-à-dire comme un homme qui transcende l’humanité et accède à la divinité (il serait d’ailleurs monté au ciel de son vivant et aurait discuté avec Allah lui-même). Mais leur monothéisme strict (« Il n’y a de divinité qu’Allah », stipule impérativement la chahada) les empêche, non seulement face aux occidentaux mais aussi face à eux-mêmes, d’avouer qu’ils ont divinisé le personnage de Mahomet. C’est là une des autres grandes contradictions de l’islam que les adeptes de cette religion s’efforcent de tenir tacite.

    Rachid Bandou : L’écrivaine de confession musulmane Irshad Manjy dit dans son livre Musulmane mais libre que la plupart des musulmans de la planète ne comprennent pas ce qu’ils disent lorsqu’ils récitent les versets coraniques car descendants de peuples non arabes, non musulmans mais arabisés et islamisés au sabre par les conquérants mahométans au fil des siècles comme par exemple la majorité des peuples nord-africains qui sont d’origine berbère. Qu’en pensez-vous ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous souscrivons à cette analyse. Dans notre livre, nous rappelons que la très grande majorité des musulmans ne sont ni de culture ni de langue arabe. L’arabe est la langue liturgique de l’islam comme le latin l’était pour les catholiques jusqu’à Vatican II. De même que les catholiques ne comprenaient pas les prières qu’ils récitaient en latin, de même l’ensemble des musulmans ne comprennent pas les versets du Coran ni les hadiths de la Sunna (qui sont d’une lecture encore plus complexe en raison de la règle de l’authenticité des garants). En fait, on observe dans l’islam, comme dans les autres religions, que la foi des fidèles est affaire de croyances naïves qui s’imposent sous la force du conformisme ambiant. Les musulmans répètent ce que l’on dit de répéter. La liberté de pensée n’existe pas chez bon nombre d’entre eux.

    Rachid Bandou : Vous avez, dans votre livre, cité en exergue Ferhat Mehenni, auteur et actuel président du Gouvernement provisoire kabyle, qui disait que « l’islam c’est l’intégrisme au repos, et l’intégrisme c’est l’Islam en action. » Est-ce que le message que vous voulez transmettre au public à travers votre livre calque sur ces propos ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Oui, cette phrase de Ferhat Mehenni résume bien l’essentiel du message que nous voulons transmettre à nos lecteurs. C’est une curieuse coïncidence que vous nous amenez à relever de constater que la phrase que nous avons mise en exergue de notre livre vient d’un kabyle militant qui lutte en tant qu’artiste et homme politique contre l’impérialisme arabo-musulman et que notre livre a été édité également par un écrivain kabyle, notre ami Karim Akouche, qui défend avec conviction et courage son peuple et sa culture d’origine.

    L’islam contient, dans ses fondements mêmes, dans son histoire, dans ses mythes, tous les germes de la violence qui déferle actuellement sur le monde entier, et particulièrement dans l’espace musulman. Ses archétypes renvoient à une religion fondamentaliste sectaire qui entend s’imposer à l’ensemble de l’humanité, par la force si nécessaire. Son dieu Allah est présenté par le Coran comme un être vengeur qui désire soumettre l’humanité à sa loi par la peur et la menace incessante de châtiments aussi bien ici-bas que dans l’au-delà. Son fondateur Mahomet est décrit par la tradition musulmane comme un farouche guerrier qui n’hésite pas à piller et à massacrer au nom de la parole supposément infaillible et éternelle d’Allah. Depuis le XIIe siècle, on pourrait même dire depuis son origine au VIIe siècle, l’islam s’est figé dans l’immobilisme et l’absolutisme idéologiques. De leur côté, les musulmans pratiquants partagent une foi de charbonnier qui les aveugle. Ce qui est tragique dans leur cas, c’est que l’enracinement dans leur religion est si fort qu’ils ont tendance à sombrer rapidement dans le fanatisme. On pourrait dire qu’ils sont encore dans l’état d’esprit où les chrétiens se trouvaient lorsqu’ils s’entretuaient en Europe durant les guerres de religion du XVIe siècle.

    Rachid Bandou : Lors de la dernière campagne électorale fédérale et pour des raisons bassement électoralistes nous avions vu des leaders politiques, tels Justin Trudeau et Thomas Mulcair, faire campagne dans des mosquées montréalaises, voire même côtoyer des dirigeants d’organisations religieuses pourtant identifiées comme étant des satellites de l’islamisme international. Ne pensez-vous pas que les islamistes se servent de ces politiciens victimes du syndrome de l’angélisme pour défier les valeurs de notre société en faisant ici même au Québec ce qu’aucun leader religieux non musulman n’oserait faire dans son lieu de culte ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous déplorons comme vous l’angélisme de la plupart de nos politiciens et aussi de nos journalistes, d’ici comme d’ailleurs, qui se veulent si ouverts à la différence culturelle qu’ils en arrivent à cautionner tous les excès des autres cultures et à déconsidérer, voire à mettre en péril, leur propre culture ainsi que la sécurité et la liberté de leurs propres concitoyens. Malheureusement cette bien-pensance liberticide et suicidaire continuera au Canada à servir l’islamisme avec l’arrivée au pouvoir d’un adepte du multiculturalisme, Justin Trudeau.

    Rachid Bandou : Dans votre ouvrage, vous traitez non seulement de l’islam mais également de la question multiculturaliste. Quel est le lien entre ces deux idéologies ? Leur connivence est-elle une menace pour la démocratie ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Le multiculturalisme est sans doute le principal moyen dont se sert l’islamisme pour avancer dans les sociétés occidentales. Cette idéologie politique, qui domine actuellement dans les pays occidentaux dont le nôtre, conçoit un pays comme la juxtaposition de différentes cultures ayant toutes le même statut et jouissant toutes des mêmes protections de l’État. Ce différentialisme exacerbe le pluralisme ethnoculturel et ethnoreligieux au point de favoriser le communautarisme et le repli identitaire en acceptant toutes les réclamations des diverses communautés immigrantes, dont spécialement celles de la communauté musulmane, qui est sans doute la plus revendicatrice. On en arrive même à cautionner officiellement des pratiques tout à fait contraires aux valeurs défendues depuis longtemps dans les sociétés d’accueil. L’acceptation du voile islamique en est l’exemple emblématique : symbole on ne peut plus misogyne, il est pourtant cautionné par la plupart des politiciens des grands partis canadiens, et même par des féministes supposément affirmées… Voilà le monde dans lequel nous évoluons aujourd’hui : un monde à l’envers, aveuglément libéral, dans lequel s’infiltre aisément et s’impose sournoisement l’islam !

     

    *Claude Simard est professeur retraité de l’Université Laval. Jérôme Blanchet-Gravel est candidat au doctorat en science des religions à l’Université Laval.

    http://fr.novopress.info/194419/entretien-les-auteurs-du-livre-lislam-devoile/#more-194419

  • LIBERTÉS N°31 – LE CHRISTIANISME FACE AU RÈGNE DE L’ARGENT :

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