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religion - Page 93

  • Interdire l’islamisme donc le Coran ?

    Manuel Valls a donc l’intention d’expulser les « imams radicaux » et Bernard Cazeneuve entend fermer les mosquées qui « prêchent la haine ». Cela signifie que, malgré l’attentat contre Charlie, les imams radicaux avaient toujours pignon sur rue et que les mosquées où l’on prêche la haine restaient ouvertes.
    Dont acte.
    8487-Chard
    Voilà qui témoigne d’une mâle quoique tardive résolution ! Mais, apparemment déterminés sur la fin, ils sont muets sur les moyens et les nécessaires définitions juridiques pour fonder légalement ces légitimes interdictions.
    Qu’est-ce qu’un imam « radical » ? Un salafiste ? Un intégriste ? Et qu’en est-il des imans français inexpulsables ? Où commence le radicalisme musulman, et jusqu’à quel degré est-il tolérable et à partir duquel est-il condamnable ? Le ministre de l’Intérieur a-t-il un étalon-or pour le mesurer ? Il en est de même de la « haine ».
    On a compris qu’il ne s’agit pas d’interdire tous ceux qui prônent la haine et la hurlent, comme en 2002 ceux qui défilaient entre les deux tours de la présidentielle au cri de « Le Pen, salaud, le peuple aura ta peau ! » sous les applaudissements des amis de François Hollande.

    Il s’agit des prédicateurs qui relaient en France et approuvent les méthodes atroces de l’État islamique et celle des terroristes. Mais ceux-là assurent qu’ils ne font qu’appliquer la charia, la loi islamique.
    On nous dit alors qu’ils la comprennent mal, que ce ne sont pas d’authentiques musulmans, les vrais, si l’on croit nos ministres et nos médias, sont plus des disciples de Gandhi que de Mahomet. Or, que dit le Coran ? En le consultant, on voit que les islamistes n’ont rien inventé.
    Les verbes tuer et combattre se trouvent respectivement 62 et 51 fois qui, le plus souvent, constituent des ordres, par exemple : « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez, capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades » (sourate 9, verset 5.) »
    Ou encore : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leurs mains et leurs jambes opposées. » (5,32)

    Les imams radicaux, les prédicateurs de haine qui ne seraient pas de vrais musulmans, citent un vrai Coran et de vraies sourates. Or, selon le Livre lui-même, il ne saurait être interprété. D’après la sourate 43,4 le livre préexistait en Dieu : « Il (le livre) existe auprès de Nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. » Dès lors, si Dieu lui-même est l’auteur de chaque mot et phrase du Coran, il n’y a plus d’espace pour quelque interprétation que ce soit, ou « contextualisation » historique.

    La volonté du gouvernement de combattre le « radicalisme » et les imans qui prêchent la violence devrait, en bonne logique, agir à la source, à savoir le Coran et donc l’interdire. Le pouvoir ne le fera pas. Mais alors, que Hollande cesse de nous sermonner en nous répétant de ne point faire d’amalgame entre l’islam et l’islamisme ! Le lien existe entre l’islam et l’islamisme, c’est le Coran !

    Guy Rouvrais

  • Interdire l’islamisme donc le Coran ?

    Manuel Valls a donc l’intention d’expulser les « imams radicaux » et Bernard Cazeneuve entend fermer les mosquées qui « prêchent la haine ». Cela signifie que, malgré l’attentat contre Charlie, les imams radicaux avaient toujours pignon sur rue et que les mosquées où l’on prêche la haine restaient ouvertes.
    Dont acte.
    8487-Chard
    Voilà qui témoigne d’une mâle quoique tardive résolution ! Mais, apparemment déterminés sur la fin, ils sont muets sur les moyens et les nécessaires définitions juridiques pour fonder légalement ces légitimes interdictions.
    Qu’est-ce qu’un imam « radical » ? Un salafiste ? Un intégriste ? Et qu’en est-il des imans français inexpulsables ? Où commence le radicalisme musulman, et jusqu’à quel degré est-il tolérable et à partir duquel est-il condamnable ? Le ministre de l’Intérieur a-t-il un étalon-or pour le mesurer ? Il en est de même de la « haine ».
    On a compris qu’il ne s’agit pas d’interdire tous ceux qui prônent la haine et la hurlent, comme en 2002 ceux qui défilaient entre les deux tours de la présidentielle au cri de « Le Pen, salaud, le peuple aura ta peau ! » sous les applaudissements des amis de François Hollande.

    Il s’agit des prédicateurs qui relaient en France et approuvent les méthodes atroces de l’État islamique et celle des terroristes. Mais ceux-là assurent qu’ils ne font qu’appliquer la charia, la loi islamique.
    On nous dit alors qu’ils la comprennent mal, que ce ne sont pas d’authentiques musulmans, les vrais, si l’on croit nos ministres et nos médias, sont plus des disciples de Gandhi que de Mahomet. Or, que dit le Coran ? En le consultant, on voit que les islamistes n’ont rien inventé.
    Les verbes tuer et combattre se trouvent respectivement 62 et 51 fois qui, le plus souvent, constituent des ordres, par exemple : « Après que les mois sacrés se seront écoulés, tuez les polythéistes partout où vous les trouverez, capturez-les, assiégez-les, dressez-leur des embuscades » (sourate 9, verset 5.) »
    Ou encore : « La récompense de ceux qui font la guerre contre Allah et son messager, et qui s’efforcent de semer la corruption sur la terre, c’est qu’ils soient tués ou crucifiés, ou que soient coupées leurs mains et leurs jambes opposées. » (5,32)

    Les imams radicaux, les prédicateurs de haine qui ne seraient pas de vrais musulmans, citent un vrai Coran et de vraies sourates. Or, selon le Livre lui-même, il ne saurait être interprété. D’après la sourate 43,4 le livre préexistait en Dieu : « Il (le livre) existe auprès de Nous, sublime et sage, dans la Mère du Livre. » Dès lors, si Dieu lui-même est l’auteur de chaque mot et phrase du Coran, il n’y a plus d’espace pour quelque interprétation que ce soit, ou « contextualisation » historique.

    La volonté du gouvernement de combattre le « radicalisme » et les imans qui prêchent la violence devrait, en bonne logique, agir à la source, à savoir le Coran et donc l’interdire. Le pouvoir ne le fera pas. Mais alors, que Hollande cesse de nous sermonner en nous répétant de ne point faire d’amalgame entre l’islam et l’islamisme ! Le lien existe entre l’islam et l’islamisme, c’est le Coran !

    Guy Rouvrais

  • 28 novembre : 113 veillées pour la vie

    Il est toujours temps d'en organiser pour le renouveau de la culture de Vie.

    Michel Janva

  • Il y a un lien intellectuel très fort entre communisme et islamisme

    Jean-François Chemain, professeur dans un collège de banlieue, répond àFamille chrétienne. Extraits :

    "L’assaut mené le 18 novembre au matin contre les terroristes s’est déroulé à quelques pas de la basilique Saint-Denis. Quel symbole pour la France !

    Saint-Denis est en effet l’épicentre religieux de la France. La « Plaine du Lendit », entre la colline de Montmartre et Saint-Denis était, avant la conquête romaine, l’ombilic religieux des Celtes. Les druides venaient ici de toutes les Gaules. Selon les chroniqueurs latins, l’empereur Constantin s’y serait converti alors qu’il était « césar » de Gaule et de Bretagne. Il aurait eu la révélation d’un « Dieu unique qui apporte la victoire »… On sait que Denis et son compagnon martyr Éleuthère ont payé de leur vie pour évangéliser la région. À Saint-Denis, était conservée la sainte ampoule qui servait aux sacres des rois de France à Reims. Le cri de guerre de l’époque des rois était « Montjoie Saint-Denis ! » ce qui signifie, selon certains spécialistes, « protège notre pays, saint Denis ! »

    Mais la ville de Saint-Denis est devenue une « banlieue rouge » aux mains des communistes ?

    Pour moi, cette gauche incarne le cléricalisme absolu. Le communisme voulait établir le royaume de Dieu sur terre de manière politique. Il n’est pas antichrétien, seulement anticatholique : l’Église est sa principale concurrente ! Le Parti remplace l’Église. L’invitation évangélique à la « sainteté », de personnelle et facultative, devient une obligation politique collective sous peine de l’enfer sur terre. C’est pourquoi cette gauche a sacralisé le pouvoir politique.

    Mais comment l’islamisme a-t-il pu prendre le relais de l’idéologie communiste ?

    Il y a un lien intellectuel très fort entre communisme et islamisme. Je pense au sociologue Jules Monnerot qui écrivait que le « communisme [était] l’islam du XXe siècle ». Ils partagent le même mécanisme intellectuel, simpliste, qui consiste à dire qu’il existe deux catégories d’êtres humains : les bons et les méchants… Pour les communistes, les bons sont les prolétaires et les mauvais les bourgeois ; pour l’islamisme, les bons sont les « fidèles » et les méchants les « infidèles », dont les chrétiens… Les « bons », qui ne sont que bons, sont intrinsèquement victimes des « méchants », 100 % méchants. Ils forment un peuple élu persécuté. Pour instaurer le royaume de Dieu sur terre, ou mettre fin à l’oppression, il suffit d’éliminer les « méchants ». La violence est légitime, et se justifie en permanence par les éventuelles réactions violentes de ceux qui en sont les victimes. C’est le loup de La Fontaine, qui dévore l’agneau parce que lui, ou son frère, a dit que les loups sont méchants. [...]"

    Michel Janva http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • LE CORAN : IMPRESSIONS DE LECTURE

    Cela faisait longtemps que je voulais en avoir le cœur net. J’avais déjà fait quelques tentatives, mais à chaque fois découragées par le rébarbatif de l’entreprise. Et puis, surmontant enfin ma répugnance, j’ai attaqué le monument par la face nord, je veux dire la première sourate. Cette fois c’est la bonne : je lis le Coran. 

    Et cela dans la traduction d’un éminent connaisseur de la langue et de la civilisation arabes : Jacques Berque. L’édition est belle, le papier de qualité, la reliure solide : on peut avoir confiance. Si j’en crois l’abondance et l’érudition (souvent énigmatique pour le néophyte que je suis) des notes de bas de page, je soupçonne le monsieur d’avoir au préalable épluché une bonne partie de la monstrueuse littérature (commentaire, glose, exégèse, interprétation, ...) que le bouquin a suscitée au cours de l’histoire. Et j'estime en avoir lu désormais suffisamment pour commencer à livrer mes impressions de lecture. Et je vais vous dire : si ce n’est pas triste, c’est juste parce que c’est effrayant, le Coran. 

    Première impression : tout ça n’a ni queue ni tête. Le Coran se présente sous la forme d’un innommable fatras, « éparpillé façon puzzle ». Le propos est horriblement décousu, passant à chaque instant d’une idée à l’autre, d’un thème à un autre. Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur, qui qu’il puisse être, aurait voulu embrouiller le lecteur, il ne s’y serait pas pris autrement. De quoi se demander d’ailleurs si ce n’est pas le but recherché. 

    Il est rare qu’une sourate comporte la moindre homogénéité, la moindre cohérence, la moindre continuité de son début jusqu’à sa fin (j’excepte à la rigueur la sourate Yusuf, qui raconte à peu près, quoiqu’à sa manière – il faut suivre –, l’histoire de Joseph et de ses frères). Pour l’essentiel, ce sont des pièces et des morceaux rassemblés à la diable. Rares sont les phrases qui vont du début à la fin sans s’interrompre. Comme le dit lui-même Tarek Oubrou (imam de la mosquée de Bordeaux) invité chez Finkielkraut, c’est l’anarchie qui règne. Ce qui m'étonne c'est que ça n’a pas l’air de l’embêter. 

    En plus de me dire que l'islam a quelque chose à voir avec le désordre, j’en tire la réflexion suivante : je me dis que tous les musulmans sincères et assidus, en particulier ceux qui apprennent le Coran par cœur (il paraît qu’ils sont nombreux à s’infliger le pensum), ont la tête farcie de cette bouillie intellectuelle. Comment peut fonctionner un cerveau qui a longuement baigné dans un tel jus de puzzle ? Il y a de quoi avoir peur. 

    Deuxième impression : le Coran n’apporte strictement rien de neuf par rapport à l’Ancien Testament comme au Nouveau. Tout juste cite-t-il des bribes de l’un comme de l’autre, de temps à autres, sans qu’on sache à quelle logique ces parachutages obéissent. Ainsi le livre est-il parsemé de crottes plus ou moins volumineuses de la Torah et des Evangiles, avec une référence obstinée à Abraham, toujours considéré comme le « croyant originel », celui dont l’existence précède jusqu’à « la descente de la Torah comme de l’Evangile » (en contestant au passage la chronologie habituelle). 

    De toute façon, le Coran vient « accomplir » ce que n’ont pas voulu accomplir les juifs et les chrétiens (appelés « les Gens du Livre ») : « Enfin Nous avons fait descendre sur toi l’Ecrit, dans le Vrai, pour avérer ce qui était en cours, en l’englobant ». Traduction : toi le mécréant, j’espère que tu as compris que le Coran est supérieur à l’Ancien et au Nouveau Testaments réunis, puisqu’il les englobe ! 

    Troisième impression : l’infernal ressassement de certaines formules, de certaines affirmations, de certaines idées. Comme si le même marteau voulait vous enfoncer le même clou dans le crâne. A tous les détours des pages, on tombe sur « Dieu est Tout pardon, Miséricordieux ». On tombe aussi sur le « jardin sous lequel les ruisseaux coulent » promis à tous ceux qui adorent Dieu ; sur « Quant aux dénégateurs, eh bien ! Je les châtierai de durs châtiments dans ce monde et dans l’autre ». Bref : apprendre le Coran par cœur, c’est apprendre à rabâcher une Vérité simplissime jusqu’à vous crever les yeux. 

    Jacques Berque, le traducteur, le signale d’ailleurs en note de la sourate XV : « Peut-être qu’il est seulement question des duplications et itérations de l’exposé coranique » (p.277). Va donc pour les duplications et itérations. Le plus curieux ici, c’est que cette composition extrêmement insistante dans la répétition m’a rappelé l’impression que j’avais éprouvée en ouvrant le célèbre et totalement méconnu Mein Kampf, d’un certain Adolf Hitler. Je n'en tire pas de conclusion décisive.

    Une composition, en quelque sorte, organisée en spirale, où les mêmes thèmes reviennent constamment sous des habits un peu différents, comme si l’auteur passait son temps à avancer, tout en récapitulant ce qui a précédé. Jacques Berque, dans ses notes de bas de page, ne parle pas de construction en spirale, il parle d’ « entrelacs » : « Le thème du châtiment des peuples passés n’occupe pas ici la même place que dans "Les Poètes", mais devient partie intégrante d’un discours à entrelacs » (p.271). Va pour les entrelacs. 

    Quant au style, on trouve très peu de phrases simplement déclaratives, mais constamment des exhortations, des impératifs. A chacun d'en tirer les conclusions.

    Quatrième impression : l’humanité se divise en deux. D’un côté ceux qui croient en Dieu, de l’autre le reste de l’humanité. Parmi les composantes de ce dernier (le "reste"), un sort particulier est fait aux « Gens du Livre », autrement dit aux juifs et aux chrétiens, mais l’essentiel, qui est seriné à presque toutes les lignes, c’est l’espèce de mur infranchissable que la « Parole » élève entre les croyants et les autres, irréconciliables par essence. J'attends qu'on m'explique où l'on peut trouver des références communes entre les adorateurs de ce livre-là et les Européens enracinés dans un sol d'origine chrétienne.

    Toutefois, le Coran fait une distinction : si les chrétiens sont plutôt des « égarés » (sous-entendu : qu’on peut espérer ramener dans le bon troupeau), les juifs sont quant à eux des « réprouvés ». Leur destin est tout tracé : « Tandis que les dénégateurs, à rien ne leur serviront auprès de Dieu biens ni progéniture. Ceux-là seront les compagnons du Feu : ils y seront pour l’éternité » (sourate III verset 116). 

    Et pourtant, on lit ailleurs : « Ceux qui croient, ceux qui suivent le Judaïsme, les Chrétiens, les Mandéens, quiconque croit en Dieu et au Jour dernier, effectue l’œuvre salutaire, ceux-là trouveront leur salaire auprès de leur Seigneur. Il n’est pour eux de crainte à nourrir, et ils n’éprouveront nul regret » (sourate II, verset 62). Allez comprendre ! Même que Jacques Berque commente en note : « Verset œcuménique avant la lettre ! » (p.34). 

    Ce qu’il faut retenir ici, c’est que cette division de l’humanité entre le camp du Bien (les croyants) et le camp du Mal (les autres) est rappelée à tout instant, martelée, serinée, parfois trois fois par page. 

    Que ceci soit bien entendu : je ne dis pas que ma lecture est complète, ni qu’elle est neutre. J’ai commencé, je ne sais pas quand je finirai (il me reste à peu près la moitié à ingurgiter). De plus, ma lecture est sans doute pleine de préjugés, voire de partis pris. Mais je ne suis pas a priori islamophobe. Je l’ai dit : ce sont des impressions de lecture. Ma conclusion : imbuvable.

    Je dis seulement que ce que j'ai lu du Coran ne m'encourage pas à l'islamophilie, bien au contraire.

    J’ai lu la Bible. Elle me fait moins peur que le Coran.

    Voilà ce que je dis, moi.

    Note : j'y reviendrai sans doute quand j'aurai achevé la lecture.

    http://lantidote.hautetfort.com/archive/2015/11/19/lire-le-coran-5718449.html

  • Les demandeurs d’asile chrétiens écartés par un mode de sélection musulman ?

    chretiens-syriens-708489-jpg_487781Mieux vaut être musulman que chrétien d’Orient pour obtenir l’asile en France. Invités de Jean-Marie Le Méné sur Radio Courtoisie, Frédéric Pichon, spécialiste de la Syrie à l’université de Tours, et Marc Fromager, directeur de l’Aide à l’Eglise en détresse, lui ont expliqué pourquoi.

    Les deux explications de Frédéric Pichon :

    « Je me suis entretenu cet après-midi avec un haut fonctionnaire de la République qui travaille dans l’accueil des réfugiés et qui m’a dit très clairement, en me disant que je pouvais le répéter partout donc j’en profite pour le faire – qu’il y a des consignes gouvernementales pour noyer la question des chrétiens d’Orient. Il me dit : « Voilà, il y a des chrétiens syriens et irakiens qui attendent depuis huit mois un visa à Beyrouth ». Il m’explique : « Il faut savoir que l’ambassade de France à Beyrouth sous-traite l’instruction des dossiers de visas à une compagnie privée libanaise détenue par un musulman sunnite. » C’est un haut fonctionnaire, c’est quelqu’un de sérieux, c’est un préfet. Il me dit que maintenant, il conseillerait presque – mais je ne veux pas lancer ici un appel à émigrer pour les chrétiens – aux chrétiens d’émigrer sans demander de visas et de passer par la Turquie et de se cacher dans ce flot [de migrants] pour avoir des chances d’être accueillis. Parce qu’il y a des consignes, m’a-t-il dit, surtout pour les chrétiens syriens qui sont réputés être pro-régime.

    En gros, la consigne, ça a été de dire : « Vous pouvez accueillir des Syriens, mais à condition qu’ils ne soient pas pro-régime. » Sous-entendu : si vous êtes alaouites ou chrétiens, vous êtes réputés être pro-régime, donc bizarrement, votre visa est instruit pendant huit mois à l’ambassade de France. »

    Marc Fromager ajoute une troisième explication : Lire la suite sur Contre-info.com

    http://islamisation.fr/

  • La pratique de la taqiya (dissimulation)

    Le n° 33 de La Petite Feuille Verte d'Annie Laurent analyse la pratique de la taqiya (dissimulation) que l’on appelle aussi ketman (secret ou restriction mentale) dans l'islam. Ces agissements se sont manifestés en diverses circonstances historiques et retrouvent une certaine actualité de nos jours. En voici les sources coraniques :

    "Le Coran contient deux passages sur lesquels s’appuient les théoriciens de la taqiya. Ils correspondent à deux types de situations particulières.

    1°/ « Celui qui renie Dieu après avoir eu foi en Lui – excepté celui qui a subi la contrainte et dont le cœur reste paisible en sa foi -, ceux dont la poitrine s’est ouverte à l’impiété, sur ceux-là tomberont le courroux de Dieu et un tourment terrible » (16, 106).

    Dans ce verset, pour notre sujet, c’est l’incise qui compte (souligné). La taqiya est donc autorisée en cas de contrainte extérieure, quelle qu’en soit la forme : persécution, menace sur la vie, absence de liberté religieuse (de conscience et de culte), etc.

    2°/ « Que les croyants ne prennent pas pour alliés des infidèles au lieu de croyants. Quiconque le fait contredit la religion d’Allah, à moins que vous ne cherchiez à vous protéger d’eux. Allah vous met en garde à l’égard de Lui-même. Et c’est à Allah le retour. Dis : Que vous cachiez ce qui est dans vos poitrines ou bien que vous le divulguiez, Allah le sait. Il connaît tout ce qui est dans les cieux et sur la terre. Allah est omnipotent » (3, 28-29).

    Deux membres de phrases sont importantes (soulignés). Comme ailleurs dans le Coran, Dieu recommande ici aux musulmans (eux seuls sont qualifiés de « croyants ») de ne pas entretenir de relations d’amitié ou de sujétion avec les non-musulmans (cf. 3, 118 ; 5, 51 ; 9, 23 ; 60, 13), mais il autorise des dérogations au principe lorsque le fait de s’opposer à ces derniers les met en danger. La sécurité ou le besoin de se faire accepter priment alors sur l’affirmation de la religion. En fait, dans ces situations, ce qui compte c’est l’intention du musulman ou la réalité intime de sa croyance. Peu importe alors la profession de foi publique puisque Dieu connaît les dispositions des cœurs et les pensées.

    Telles sont les sources qui fondent la doctrine de la dissimulation, en matière de religion et de tout ce qui peut lui être connexe. La validité du recours à la taqiya a été confirmée et précisée par les oulémas (docteurs de la Loi) dès les débuts de l’islam, notamment par Tabarî (m. 923).

    Il en résulte qu’un musulman peut abjurer extérieurement ses croyances, professer publiquement une autre religion, accepter d’être réputé non-musulman ou renoncer aux exigences cultuelles et législatives conformes à l’islam, tout cela s’il se trouve dans des conditions qu’il estime être de contrainte justifiant une telle attitude. Si l’on veut comparer avec la position chrétienne sur ce sujet, il convient de se référer à une parole de Jésus-Christ dans l’Evangile : « Qui veut sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi et de l’Evangile la sauvera » (Mc 8, 35). [...]"

    L'analyse se poursuit avec les applications historiques et contemporaines de la taqiya puis se conclut avec deux exemples : Tareq Oubrou et Tarik Ramadan :

    "Imam de la grande mosquée de Bordeaux, ancien militant de l’Union des Organisations islamiques de France (UOIF, d’obédience Frères musulmans), Tareq Oubrou préconise pour les musulmans d’Europe l’acceptation d’une « charia de minorité ». Pour lui, « il s’agit de mettre en relation la norme avec la réalité concrète, tout en restant fidèle aux méthodes qui régissent l’application de la charia à la réalité […]. Cela permet l’élaboration d’un canonisme mobile » (Profession imâm, Albin Michel, 2009, p. 37-41). D’après l’islamologue Dominique Urvoy, cette position est à comprendre comme une application de la taqiya :

    Tareq Oubrou adopte constamment cette ligne d’action : il affirme qu’il est possible de tout résoudre ponctuellement par des fatouas ; si une règle démocratique va à l’encontre de la règle islamique, on peut abroger cette dernière momentanément mais on la rétablira le jour où… On met les choses en veilleuse, mais il s’agit bien de les réactiver tôt ou tard, et cela parce que le Coran est considéré comme étant la parole incréée de Dieu ; par exemple, le djihad, auquel les musulmans doivent renoncer quand ils vivent en Occident, ou auquel ils doivent donner une dimension exclusivement intérieure, mais qu’ils ont le devoir de rétablir dès que cela sera possible » (« La place du secret dans la pensée religieuse musulmane », in L’Islam en France, hors-série de la revue Cités, PUF, 2004, p. 646). [...]"

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • [Entretien] Pierre Manent à L’Action Française : « J’invite les musulmans à la "conversion à la France". »

    Philosophe, ancien directeur d’études à l’EHESS (École des hautes études en sciences sociales), Pierre Manent vient de publier un essai traitant de la place de l’islam et des musulmans dans la nation. Il a bien voulu répondre à nos questions.

    L’AF 2919 : Votre livre Situation de la France, heurte le consensus sur l’invocation des valeurs républicaines et de la laïcité. D’aucuns vous ont également reproché de faire le jeu du communautarisme musulman…

    Pierre Manent : J’’essaie de partir de la situation présente. De la situation extérieure d’abord, qui se caractérise par la pression sur l’ Europe d’un monde arabo-musulman en pleine décomposition-recomposition et traversé de mouvements que personne ne semble capable de maîtriser. De la situation intérieure ensuite : nos concitoyens musulmans sont nombreux, ils participent à la vie économique et sociale, mais beaucoup moins à la vie civique et politique. De sorte qu’ils forment une communauté passablement refermée sur elle-même et sur ses mœurs. Que faire dans ces conditions ? Ou on ne fait rien, ce qui n’est guère possible compte tenu des frictions et frustrations diverses qui se manifestent dans toutes les parties du corps social. Ou on compte sur les effets heureux de la laïcité, qui est censée résoudre le problème en séparant la société de la religion, ici spécialement de la religion musulmane. J’objecte à cette thèse que la laïcité n’est pas faite pour cela. Elle sépare l’ État et l’institution religieuse, elle n’a pas pour vocation d’exclure la religion de la vie sociale.

    Donc, et c’est la direction que je propose d’emprunter, au lieu de prétendre réformer l’islam par l’imposition de normes dites laïques, on procéderait indirectement, en incitant les musulmans non pas d’abord à abandonner les mœurs qui nous choquent ou nous froissent, mais à inscrire leur vie, leur avenir et celui de leurs enfants dans la nation française. Pour ce faire, ils devraient bien sûr prendre leur indépendance à l’égard des pays et institutions du monde arabo-musulman dont ils sont aujourd’hui excessivement dépendants. La désorganisation croissante de l’Union Européenne et la décomposition du monde arabo-musulman nous incitent à chercher les voies d’une ré-association dont la nation est le cadre naturel. Les musulmans français y sont-ils prêts ? Je ne sais. En tout cas, c’est une voie qui n’ a pas été essayée, nos gouvernements et les institutions dites représentatives des musulmans français s’accordant pour ne rien faire et laisser chacun sur son quant à soi.

    Selon quelle(s) modalité(s) l’islam peut-il faire partie du paysage dans un pays que vous dites vous-même « plein » et sans que le compromis passe pour un acte de faiblesse ou un abandon de notre identité ?

    Entretien paru dans L’Action Française 2919 La suite ici

  • 45 veillées pour la vie

    De nombreuses régions de France n'ont pas encore programmé de veillées pour la vie en la vigile du 1er dimanche de l'Avant : Vendée, Basse-Normandie, Pyrénées, Corse, Auvergne, Limousin, Alpes, Vosges, les Charentes...

    "Peut-être que vous vous posez une question : pourquoi prier alors qu’il y a urgence d’agir ?

    Il est vrai qu’en cette période où nous comptons presque 230 000 avortements en France, nous devons agir, nous ne pouvons pas rester attentiste devant ce désastre ! Nombreux sont les Saints qui nous interpellent, comme la bienheureuse Mère Téresa :

    « Le plus grand destructeur de la paix, aujourd’hui, est le crime commis contre l’innocent enfant à naître. Si une mère peut tuer son propre enfant, dans son propre sein, qu’est-­ce qui nous empêche, à vous et à moi, de nous entretuer les uns les autres ? »

    C’est à l’occasion de la remise du Prix Nobel de la Paix en décembre 1979 que Mère Térésa s’exprimait ainsi. Elle nous alertait sur l’incohérence fondamentale d’une conception de la paix qui oublierait les plus petits d’entre nous. Le pape Jean-Paul II insistera plus tard dans son encyclique Evangelium Vitae sur l’urgence « de se livrer à une mobilisation générale des consciences et à un effort commun d’ordre éthique, pour mettre en œuvre une grande stratégie pour le service de la vie. » Il nous exhortait à «renouveler la culture de la vie à l’intérieur des communautés chrétiennes elles-mêmes» (EV 95).

    Alors comment agir ?

    Souvenons-nous des bons conseils de Mère Térésa : « Plus nous recevons dans le silence de la prière, plus nous donnerons dans la vie active. » Nous voulons nous donner activement pour protéger et accueillir la vie naissante, alors commençons par prier !

    Dans l’évangile de Saint Jean, au chapitre quinze, le Christ nous dit : « Demeurez dans mon amour ». Il prend ensuite une comparaison :

    « Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là donne beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » 

    Nous sommes avertis que nous ne porteront pas de fruits si nous ne sommes pas connectés à la Vigne, c’est à dire fidèle à ce cœur à cœur dans la prière avec le Christ. Ainsi, nous avons conscience de la force de la prière qui nous aidera à agir pour mieux accueillir et protéger la Vie !

    En attendant les veillées pour toute vie naissante, cette neuvaine est le moyen idéal pour confier à Dieu notre désir de voir renaître une culture de la Vie au sein de notre société. Elle vous permettra de prendre « 9 jours pour 9 mois » comme un symbole de votre volonté de soutenir toute Vie naissante. Mais c’est plus qu’une simple neuvaine, c’est un cocktail de formation Spi & Bioéthique qui alliera la prière et la formation en vu de l’action.

    Et pour agir, créez dès maintenant votre veillée et retrouvez-les près de chez vous sur notre site :  www.veilleespourlavie.com/  Ces veillées ont été lancé par Benoît XVI et bénies et encouragées par le Pape François, alors n’hésitez pas à les rejoindre et à aider votre curé à l’organiser dans votre paroisse !

     « En ce temps de l’Avent où l’Église veille et prie dans l’attente aimante de la venue du Seigneur et tourne ses regards avec espérance vers la crèche de Bethléem, le Saint-Père vous encourage à persévérer dans la prière. » Extrait de la lettre de bénédiction apostolique du Pape François."

    Michel Janva

  • Jean Sévillia : « La France catholique n'a pas dit son dernier mot »

    Par Jean-Christophe Buisson

    Une interview où Jean Sévillia fait un point fort intéressant sur le poids, l'importance, le positionnement, les orientations, en bref sur la situation des catholiques de France et leur avenir. Un sujet qui concerne actuellement plus que jamais le domaine proprement politique. LFAR    

    Historien, essayiste et journaliste, Jean Sévillia publie un superbe album illustré qui constitue, par le texte et par l'image, un état des lieux du catholicisme en France aujourd'hui. Cette interview a été donnée au Figaro magazine.

    La France catholique : le titre du livre que vous publiez n'est-il pas provocateur ?

    Tel n'est pas son objectif, en tout cas. Evoquer la France catholique, c'est rappeler les faits. En premier lieu en ce qui concerne la population française. S'il est interdit aux organismes publics de procéder à des statistiques sur l'appartenance religieuse, de nombreuses études opérées par des instituts de sondage fournissent des indications fiables. Selon une récente enquête, 56 % des Français se déclarent catholiques, 8 % musulmans, 1,4 % protestants, 1,4 % orthodoxes, 1,3 % bouddhistes et 0,8 % juifs, 27 % des sondés se présentant comme sans religion. 56 % de catholiques déclarés, c'est ce qu'on appelle une majorité. En chiffres, on sait que le pays compte 44 millions de baptisés, ce qui fait, sur 65 millions d'habitants, les deux tiers de la population. Sous l'influence d'une laïcité exacerbée qui voudrait effacer le fait religieux de l'espace public, sous l'incidence, également, du grand nombre de questions intérieures et extérieures touchant à l'islam ou aux musulmans et qui finissent par accaparer les débats, on en viendrait à oublier, et pour certains à occulter, que le catholicisme reste la religion d'origine ou de référence de la majeure partie de la population française.

    Mais une religion qui est de moins en moins pratiquée…

    Certes. Au début des années 1960, environ 90 % des Français se présentaient comme catholiques, dont 35 % de pratiquants réguliers ou occasionnels ; au début des années 1970, les pourcentages étaient encore de 82 % de catholiques déclarés et de 20 % de pratiquants. Aujourd'hui, les catholiques pratiquants représentent entre 4,5 et 6 % de la population. Ce recul spectaculaire tient à des causes multiples: disparition de la vieille société rurale, bouleversements socioculturels des années 1960-1970, sécularisation du monde occidental. D'une société qui, en dépit de la laïcité officielle et de la séparation de l'Eglise et de l'Etat, était héritière d'une société de chrétienté, nous sommes passés à une société du libre choix religieux, dans un contexte d'incroyance généralisée. Néanmoins, en 2015, la France compte 3 millions de catholiques pratiquants réguliers et 10 millions de pratiquants occasionnels, soit 13 millions de personnes. S'il s'agit d'une minorité, cette minorité est numériquement la première minorité de France. Quant au long terme, les projections montrent qu'en 2045, le pays comptera entre 33 et 37 millions de baptisés, ce qui sera encore une masse considérable.

    Mais la France catholique, c'est aussi une culture ?

    C'est un patrimoine de 100 000 édifices religieux, dont 150 cathédrales et 45 000 églises paroissiales. C'est un enracinement bimillénaire qui s'observe dans la toponymie (4 400 communes portent un nom de saint), dans le calendrier civil où les six plus grandes fêtes chrétiennes sont des jours fériés, dans les traditions populaires, de la crèche de l'Avent aux œufs de Pâques. C'est tout un héritage artistique, littéraire et musical. C'est un héritage intellectuel et philosophique: tous les grands penseurs français, même s'ils n'étaient pas chrétiens, ont eu à se situer par rapport au catholicisme, ce qui revenait à reconnaître la place centrale de celui-ci dans notre histoire. La France catholique, ce sont encore les principes de base qui fondent le pacte social: la dignité de la personne humaine, l'égalité entre l'homme et la femme, la solidarité envers les petits et les pauvres, le souci de la justice ou le sens du pardon ont pu être laïcisés, ils expriment une anthropologie tirée des Evangiles. C'est en ce sens que la formule du général de Gaulle selon laquelle «la République est laïque, la France est chrétienne» conserve toute sa pertinence. C'est en ce sens également que les sociologues Hervé Le Bras et Emmanuel Todd ont pu parler récemment d'un «catholicisme zombie», signifiant par là qu'en dépit de la baisse de la pratique religieuse,

    Quel est le poids des catholiques dans la société ?

    Il est énorme, mais il s'exerce de façon discrète. Dans le domaine de l'enseignement, par exemple, une famille française sur deux confie son enfant à un moment ou à un autre de son parcours scolaire à l'enseignement catholique. Même quand les motivations des parents ne sont pas d'ordre religieux, et même quand les établissements fréquentés n'ont qu'une faible identité confessionnelle, les élèves ont un contact, le temps de leur scolarité, avec l'univers catholique. Dans le domaine de l'aide sociale, du caritatif et de l'humanitaire, tant en France que pour les missions françaises à l'étranger, si l'on supprimait d'un trait les associations catholiques, ce serait une perte immense, si nombreux sont les catholiques engagés dans ces secteurs. L'éducation chrétienne, en général, prédispose au bénévolat. Rappelons, par exemple, qu'avec 125 000 membres le scoutisme catholique, toutes tendances confondues, est un des principaux mouvements de jeunesse français.

    Et sur le plan politique, que représentent les catholiques ?

    Politiquement, ils sont divisés. Ce n'est pas nouveau, cela date du XIXe siècle. Il existe des catholiques de gauche, du centre et de droite. Mais, au cours des deux dernières décennies, les équilibres se sont modifiés. Nous avons assisté à la quasi-disparition des chrétiens de gauche, emportés par leurs désillusions consécutives à la présidence de François Mitterrand. Puis à la droitisation du curseur chez les catholiques pratiquants, dont les trois quarts ont voté pour Nicolas Sarkozy au second tour de l'élection présidentielle de 2012. Mais le peuple catholique n'est pas différent du commun des mortels: ce qui prédomine chez lui, c'est une méfiance à l'égard des partis et des hommes politiques actuels, accusés de se préoccuper d'enjeux politiciens ou d'objectifs à court terme, et non des vrais problèmes qui engagent notre avenir. L'opposition au mariage homosexuel, toutefois, a manifesté une capacité de mobilisation des réseaux catholiques qui a surpris tout le monde, y compris les organisateurs des grandes manifestations de 2012-2013. Cette mobilisation, qui a dépassé les clivages traditionnels, marque l'entrée dans l'arène d'une nouvelle génération catholique qui sait être une minorité agissante.

    Qu'est-ce que le pontificat du pape François change pour les catholiques français ?

    Méfions-nous des fausses oppositions entretenues, non sans arrière-pensées, par le système médiatique. La majorité des forces vives du catholicisme français, que ce soit dans le clergé ou chez les laïcs, n'a eu aucun problème, au contraire, avec les pontificats précédents. Le témoignage public de la foi chrétienne par les processions ou les pèlerinages, pratiques qui sont en plein renouveau, l'exigence de formation religieuse ou d'approfondissement spirituel, qui caractérisent la nouvelle génération, sont des legs de Jean-Paul II et de Benoît XVI. Mais l'appel à la radicalité évangélique à laquelle invite François n'a rien pour déplaire à cette nouvelle génération.

    Comment se présente l'avenir pour le catholicisme français ?

    Les évolutions démographiques et sociologiques sont lentes mais implacables. A court et moyen terme, nous allons vers une Eglise de France plus resserrée, plus citadine, où les divisions internes n'auront pas disparu mais se seront déplacées. Dans la mesure où le catholicisme populaire a fondu, le risque est celui de l'entre-soi. La contrepartie de cette homogénéité sociale et culturelle, c'est une vraie cohérence et une garantie de durée. Sur le long terme, si l'on considère le dynamisme de ces mouvements, de ces paroisses et de ces communautés, sans parler de leur vitalité intellectuelle et spirituelle, on peut dire que la France catholique n'a pas dit son dernier mot. 

    Jean-Christophe Buisson 

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    La France catholique, de Jean Sévillia, Michel Lafon, 29,95 €.

    http://lafautearousseau.hautetfort.com/archive/2015/11/02/jean-sevillia-la-france-catholique-n-a-pas-dit-son-dernier-m-5709955.html