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religion - Page 96

  • Réfugiés : Le rôle de Rome, et celui de l’Etat.

    Notre Saint Père le Pape invite les diocèses et les paroisses à se mobiliser pour l’accueil des réfugiés. Quand on sait (et comment ne pas savoir avec les médias) le parcours hallucinant qui est imposé à ces familles, depuis l’Erythrée ou la Syrie, pour ne citer que ces régions, on ne peut qu’adhérer à cette injonction de l’autorité de l’Eglise.

     

    Du reste, on sait mais on ne le dit pas assez, que l’Eglise est toujours en première ligne dans le monde entier, quand il s’agit d’apporter aide et réconfort aux populations accablées par les guerres, les famines et les catastrophes diverses.

    L’Eglise est donc dans son rôle quand elle invite à voir le visage du Christ dans celui de l’étranger souffrant. Et il est pénible de lire dans les réseaux sociaux les propos les plus durs et les plus irrespectueux contre notre souverain Pontife à ce sujet.

    Cependant, et c’est là que surgissent les difficultés, il appartient à l’Etat, c’est-à-dire au politique, d’assurer la sécurité du peuple dont il a reçu mandat. Que dirait-on en effet d’un père de famille, bon chrétien, charitable, qui mettrait en danger son épouse et ses enfants en accueillant des étrangers dont il ne sait rien, tant ils sont nombreux, et dont certains seraient susceptibles (c’est le risque en temps de guerre) de menacer la vie des siens ?

    Je peux risquer le martyre pour moi, mais ai-je le droit de faire courir le même risque à ceux qui sont placés sous ma protection ?

    Quand on voit la misère cruelle qui aborde les rivages de l’Europe, on ne peut qu’être saisi de compassion et l’on sait que la très grande majorité de ces malheureux traités comme des bêtes, vendus, battus, affamés, et pire encore, viennent chercher refuge chez ceux qui peuvent à leurs yeux, leur apporter un minimum de réconfort. Du pain, un toit, et de l’humanité.

    Olivier Dejouy

    La suite sur Le Réveil Français

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Refugies-Le-role-de-Rome-et-celui

  • Aidons les chrétiens déracinés

    Communiqué de l'Aide à l'Eglise en Détrresse :

    "Autrefois cantonnée à la périphérie de l’Europe, la crise des réfugiés est maintenant chez nous. L’AED ne peut pas rester indifférente.

    Nous avons été extrêmement mobilisés ces dernières années pour venir en aide aux chrétiens d’Orient persécutés – plus de 15 millions € en quatre ans, simplement pour l’Irak et la Syrie. Cela demeure notre priorité, mais nous devons également nous mobiliser pour ceux qui, chassés de chez eux, arrivent maintenant en France.

    C’est pourquoi nous lançons un appel d’urgence AED RÉFUGIÉS pour venir en aide à nos frères chrétiens déracinés, qu’ils soient du Moyen-Orient ou d’ailleurs.

    Concrètement, et pour répondre à l’invitation du Pape François,nous aiderons financièrement les paroisses et les communautés religieuses en France qui nous sollicitent pour l’accueil de ces frères.

    Les besoins sont importants et urgents."

    A

    Michel Janva

  • Les mouvances islamistes et l’histoire de l’islamisme moderne

    Nous publions ici la suite du texte fouillé de Richard Robert, ancien militant islamiste converti au christianisme et revenu de ses errements passés, détenu depuis plus de dix ans, (d’abord au Maroc, puis actuellement à la prison centrale de Moulins-Yzeure), qui analyse la doctrine, le prosélytisme et le développement de l’idéologie islamiste. Nous laissons à l’auteur la responsabilité de certains de ses propos, que nous ne partageons pas nécessairement, libre également à chacun de ne pas en adopter forcément toutes les assertions et éclairages. Mais en tout état de cause, ce texte nous paraît inciter à la réflexion, au débat, et améliorer nos connaissances sur ce sujet d’une importance cruciale.

    Les mouvances islamistes et l’histoire de l’islamisme moderne

    La mouvance islamiste se développe sur une période de 50 ans, entre les années 1940 et 1990. L’œuvre de l’égyptien Hassan al-Banna (1906-1949), le fondateur des Frères Musulmans, est sa base idéologique. Bien que la mouvance ne soit pas homogène et qu’il y ait eu des scissions au cours des années il y a des points en commun entre les différents groupes. Ses militants sont rarement des mollahs (titre donné aux personnalités religieuses, docteurs de la shari’a), mais des jeunes sortis du système scolaire moderne.

    Les islamistes voient dans l’islam autant une religion qu’une idéologie. Pour eux, la prise du pouvoir   constitue un moyen adéquat pour réislamiser les sociétés corrompues par des valeurs occidentales. Ils se servent des sciences et des technologies du monde contemporain pour parvenir à leur but.

    Contrairement aux oulémas (le corps des lettrés, des docteurs de la shari’a), ils ne préconisent donc pas simplement un retour à ce qui existait avant le délaissement de la shari’a, mais ils mettent les technologies modernes au service du politique pour avoir une emprise totale sur la société.

    Dans ce sens, les islamistes sont des purs produits du monde moderne bien que leur discours officiel aille à l’encontre de la modernité. Pour eux, il n’y a qu’un islam, celui des temps de Mahomet, dévoyé par la suite. Leur littérature reflète cet imaginaire politique islamique: la première communauté des croyants au temps de Mahomet et des quatre premiers califes y est idéalisée. Sur ce point les islamistes rejoignent l’enseignement orthodoxe des oulémas, que le politologue Olivier Roy appelle le fondamentalisme stricto sensu.

    En quoi se distinguent donc les islamistes des oulémas? Tout d’abord, pour les islamistes, l’islamisation de la société est le résultat d’une action politique révolutionnaire : il faut sortir de la mosquée, car l’islam est un concept global et totalisant. Il ne suffit pas que la société soit composée de musulmans, il faut qu’elle soit islamique dans son fondement et sa structure.

    Les islamistes introduisent donc une distinction linguistique entre ce qui est musulman et ce qui est islamique. Cette distinction légitime d’ailleurs l’usage du terme islamiste. Mais au final, ils reprennent la vision classique de l’islam selon laquelle l’islam est un système complet et universel qui n’a pas besoin de se moderniser ou de s’adapter. La différence entre l’islamisme et le fondamentalisme est donc essentiellement que les islamistes veulent passer à l’action, tandis que les fondamentalistes des oulémas se contentent d’un discours théorique.

    Le deuxième point qui oppose les islamistes aux oulémas concerne la shari’a. Les islamistes reprochent aux instances religieuses officielles leur servilité par rapport aux pouvoirs politiques en place. Cette servilité amène les oulémas à accepter jusqu’à un certain point un pouvoir laïque et des lois non conformes à la shari’a, Bref, une séparation rudimentaire du politique et du religieux dont la conséquence directe est une certaine laïcisation du droit.

    Pour leur part, les islamistes ne se contentent pas d’un simple retour à la shari’a. De leur point de vue l’islam n’est pas uniquement l’application de la loi divine mais une idéologie totalisante qui doit d’abord transformer la société pour qu’ensuite la shari’a puisse être instaurée. L’islamicité de l’Etat est donc plus importante que l’application formaliste de la shari’a qui, de toute façon, n’a de sens que dans une société vraiment islamique.

    Les islamistes se réfèrent à Mahomet qui ne légiféra qu’après avoir pris le contrôle de Médine, la cité qui devint ainsi le premier Etat islamique appliquant la shari’a.

    Le dernier point dans lequel les islamistes se distinguent des fondamentalistes des oulémas concerne la femme. Pendant que le mépris des oulémas pour les femmes peut aller jusqu’à leur interdire le droit de citer le Coran à haute voix, certains islamistes se montrent en plus favorables à l’éducation des femmes et à leur participation à la vie politique et sociale: La femme islamiste milite, étudie et a le droit de travailler, mais en portant le hijab.

    L’obsession de ces islamistes n’est pas tant de ramener les femmes à la maison que de séparer les sexes dans l’espace public. Ils imposent donc des zones spécifiques pour les femmes dans les mosquées et les lieux publics. Bref, le vrai tabou est donc pour les islamistes celui de la mixité.

    Il est courant d’entendre dans les médias que le foulard islamique représenterait une certaine modération par rapport à la burqa, mais il faut toujours avoir cette vérité à l’esprit : si le hijab donne une forme de liberté à la femme, c’est parce qu’il la rend presque invisible.

    Sa portée repose sur une lecture purement littéraliste et anhistorique du verset 51 de la sourate 24 du Coran: Ô, prophète. Dis à tes épouses, tes filles et aux femmes des croyants de se recouvrir de leurs voiles. C’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaître et de ne pas être offensées.

    Pour comprendre le sens de ce verset, il faut savoir dans quelles conditions il a été énoncé : Selon la tradition (sounna), il n’existait pas de toilettes dans les demeures de Médine. Quand les femmes devaient sortir la nuit elles croisaient sur leur chemin les prostituées de la cité. Afin de protéger les femmes respectables des avances déplacées et des injures dont sont généralement la cible les péripatéticiennes, Mahomet leur a ordonné de se vêtir d’une certaine manière afin que les clients fassent la différence ente les femmes de bonne vertu et celles qui ont la cuisse légère.

    Comme le harcèlement sexuel est un délit en France et dans la majorité des pays musulmans, le hijab n’aurait donc théoriquement plus sa raison d’être dans ces pays. Mais malheureusement, à ce sujet les islamistes et les fondamentalistes partagent le même littéralisme: pour eux, l’ordre de porter le hijab est intemporel et valable pour l’éternité et indépendamment du fait que les conditions sociales des musulmans aient changé.

    Ils perpétuent également l’image dégradée d’une femme faible et toujours prête à se laisser entraîner au vice. Le thème biblique d‘Eve créée d’une côte d’Adam et responsable du premier fruit défendu dans lequel l’homme a croqué leur sert de preuve que la faiblesse de la femme est intrinsèque à sa  nature.

    C’est seulement l’obligation de réconcilier deux objectifs opposés, d’un côté quitter la réclusion, de l’autre côté garder la pudeur islamique, qui a conduit les islamistes à  inventer de nouvelles tenues vestimentaires plus « modernes » (fichu, imperméables ou manteau). Mais même si les contours ont changé, la doctrine reste la même que celle des oulémas : le corps des femmes est jugé impur.

    Pour être complet, la différence de formes et d’envergure de la burqa par rapport au hijab est due à l’authentification ou au rejet d’une tradition qui faisait état du port d’un voile qui laissait apparaître le visage d’une des femmes de Mahomet (Aïcha, sa plus jeune épouse).

     Pour instaurer la société islamique, les mouvements islamistes oscillent entre deux stratégies: pour les révolutionnaires, l’islamisation de la société passe par le pouvoir d’Etat. Les néo-fondamentalistes visent une réislamisation par le bas à travers une action aussi bien politique que sociale. La divergence entre ces deux stratégies ne porte pas sur la nécessité d’un Etat islamique, mais sur les moyens pour y parvenir et sur l’attitude à adopter à l’égard des pouvoirs en place.

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  • Fidesprint, le site d’impression à bas prix des communautés chrétiennes

    3 questions aux concepteurs de fidesprint, le site d’impression à bas prix des communautés chrétiennes :

    Qu’est-ce que Fidesprint ?

    Capture d’écran 2015-09-04 à 21.10.42Fidesprint a été créé par un groupe de croyants, professionnels de l’impression et de la communication, afin d’aider les structures chrétiennes dans la réalisation de documents imprimés au meilleur coût. Nous avons en effet constaté que de nombreuses associations, communautés, paroisses, établissements scolaires, sont isolés ou trop petits pour obtenir les meilleurs prix et les meilleurs fournisseurs. L’objectif de Fidesprint est donc de les aider, en appliquant un principe simple : en groupant les commandes et en unissant nos forces nous serons plus efficaces.

    A première vue Fidesprint est donc un imprimeur low cost, réservé aux structures chrétiennes. C’est en effet cela… Mais pas seulement ! Tout d’abordFidesprint n’est pas un imprimeur mais plutôt un groupement d’imprimeurs avec des spécialités différentes (offset, numérique, sérigraphie, impression sur tissus, affiches grand format… ) capables de répondre à tous les besoins des structures de toutes tailles. Fidesprint, c’est également un service. L’adhérent peut obtenir des devis en ligne ou par mail, généralement dans l’heure, grâce au formulaire sur le site. Il reçoit des conseils, sur les choix de papiers, de format et une aide pour la réalisation technique de ses documents. Les services, les conseils, l’optimisation de fichiers, les BAT numériques et la livraison sont gratuits. L’impression en elle même est évidemment payante, mais nous nous efforçons de proposer les tarifs les plus bas possibles. Pour cela nous appliquons deux méthodes : grouper les commandes et utiliser l’atelier le plus adapté à la demande. Il y a quelques semaines 5 paroisses nous ont demandé des flyers assez similaires mais dans des quantités différentes. Dans le même temps une association a commandé un dépliant dans le même papier. Tous ces produits ont été tirés en même temps, par le même opérateur, sur la même machine d’où une économie d’échelle importante. Les besoins peuvent être plus spécifiques. Dans ce cas, nous répartissons le travail en fonction de la demande. Un diocèse nous a commandé plusieurs milliers d’ouvrages sur papier Bible, avec une couverture plus épaisse sur papier couché. C’est un produit très classique mais qui fait intervenir deux type de machines. Pour optimiser la réalisation et réduire le coût nous avons donc tiré la couverture en amalgame et dans le même temps nous avons imprimé l’intérieur dans notre atelier spécialisé papier Bible. 

    Fidesprint peut répondre à toutes les demandes d’impression ?

    Oui ! Cela fait même partie de ses objectifs : répondre à tous les besoins d’impression pour toutes les structures chrétiennes quelle que soit leur taille. Les demandes peuvent être très diverses : une école nous a commandé cinq drapeaux, des carnets de tombola, des livrets de compétence, une banderole et des invitations pour ses journées d’amitié. Ce sont des produits très variés qui ne sont pas tirés sur les mêmes machines, ni dans les mêmes ateliers. Sans Fidesprint, l’école aurait perdu beaucoup de temps et d’argent. De nombreux produits sont en ligne et il est possible de les commander très simplement en téléchargeant  son fichier d’impression. Pour autant  Fidesprint n’est pas un “imprimeur online” classique. L’adhérent peut commander en ligne s’il le souhaite mais il préfère souvent avoir un contact direct par mail ou par téléphone avec le responsable de son dossier. Et le “catalogue” visible sur le site est très loin d’être exhaustif, Fidesprint répond et s’adapte à toutes les demandes ! Ainsi, une association nous a demandé de gérer la livraison de flyers et de livrets dans des quantités différentes sur quarante points de livraisons dans toute la France. En quelques jours, Fidesprint a imprimé puis réparti les documents sur ces quarante adresses.

    Et ça marche ?

    Dès le lancement, en avril dernier, nous avons été surpris par le nombre de contacts et l’engouement suscité par le site ! Fidesprint n’a bénéficié d’aucune publicité ou article de presse (vous êtes les premiers à en parler !). Par le simple bouche à oreille, sans aucune promotion, hormis l’envoi de mails à notre carnet d’adresse, nous avons reçu plusieurs centaines d’adhésions. Les commandes viennent aussi bien de petits groupes de scouts que de diocèses ou d’associations. Chaque jour (sauf le dimanche !) une dizaine de structures, nous demande des conseils, des devis ou passe commandes de produits très variés. Nous avons déjà reçu de nombreux mails et courriers de remerciements ! Il y avait donc bien un besoin et nous avons su y répondre.  Mais c’est loin d’être suffisant ! Pour assurer la pérennité du service il est nécessaire que  les communautés chrétiennes prennent l’habitude de consulter et de commander chez Fidesprint. Plus les commandes seront nombreuses, plus les prix seront réduits et plus Fidesprint sera efficace. C’est en étant unis et solidaires que nous serons forts !

    Michel Janva

  • Les Chevaliers de Colomb soutiennent les chrétiens persécutés

    Lors de sa 133ème Convention suprême qui s’est tenue à Philadelphie (Pennsylvanie) du 4 au 6 août, l’association catholique fraternelle et philanthropique des Knights of Columbus (Chevaliers de Colomb) des États­-Unis, a adopté plusieurs résolutions dont l’une avait pour objet la « Solidarité avec les chrétiens persécutés ». Christianophobie Hebdo l'a traduite. Extrait :

    Unknown"[...] Attendu que les Knights of Co­lumbus ont constitué en 2014 le Christian Refugee Relief Fund [Fonds de secours pour le réfugié chrétien] qui a, depuis, fourni près de 3 millions de US$ en aide aux chrétiens déplacés d’Irak et de Syrie et à d’autres minorités religieuses persécutées,

    Il est résolu que les Knights of Columbus sont solidaires de tous les chrétiens, dans le monde en­ tier, souffrant d’une persécution violence,

    Il est encore résolu que nous félicitons le gouvernement ré­gional du Kurdistan, la Jordanie et le Liban pour leur protection envers ceux qui cherchent à s’y protéger de la persécution en Irak et en Syrie,

    Il est enfin résolu que les Knights of Columbus s’engagent à pour­ suivre leur aide à ceux qui ont été victimes de crimes contre l’humanité, et en particulier aux chrétiens qui ont été violemment persécutés à cause de leur foi."

    Michel Janva

  • « C’est la politique qui a réactivé ma foi. »

    Lu dans Minute :

    F"Du haut de ses 25 ans, Marion Maréchal a asséné une sacrée leçon. Tranquillement. Avec la force sereine de sa foi chrétienne. Le moment le plus émouvant, parce que le plus personnel, est quand elle a confié que c’était la politique qui avait réactivé sa foi. Elle l’a dit comme ça : « C’est la politique qui a réactivé ma foi. » Parce qu’en politique, on oeuvre pour le bien commun – ou alors on oeuvre pour sa carrière mais là, on n’a rien à y faire. Et quand on est à l’écoute les autres, avec bienveillance – c’est Hervé Mariton qui a insisté sur ce mot –, on comprend que la politique est « une manière concrète de sa battre pour sa foi ».

    Des interventions de Marion Maréchal à l’université d’été du diocèse de Fréjus-Toulon, l’appel lancé par Marion Maréchal aux catholiques à s’engager en politique restera comme un temps fort de sa jeune carrière politique. Elle n’a pas éludé le questionnement que cela pose (« Est-ce que s’engager, c’est renoncer ? ») mais elle y a apporté toutes les réponses qu’un catholique peut attendre. L’engagement en politique peut-il éloigner de la foi ? Oui, si l’on oublie le bien commun et que l’on devient son propre objet.

    Mais l’assistance est restée muette, admirative ou stupéfaite, quand elle a témoigné que pour elle, au contraire, son entrée en politique l’avait rapprochée de la foi : « Pour moi, cela a été un vrai basculement. » Comme si, en s’engageant en politique, elle était devenue véritablement la chrétienne qu’elle n’était pas encore. Et tant qu’elle en était aux confessions, l’élue du Vaucluse a expliqué avec tout autant de sérénité qu’elle avait « choisi » le FN, surprenant aveu pour une Le Pen dont on imagine que si elle veut entrer en politique, elle suit le chemin familial. Et pourquoi le FN ? Parce c’est au Front national qu’elle a trouvé « la cohérence la plus manifeste entre la raison de la foi et la raison politique ».

    Marion Maréchal a aussi lancé, au nom de la « contre-génération 68 » à laquelle elle dit appartenir de façon « totalement décomplexée » : « Nous voulons des principes. Nous voulons des valeurs. Nous voulons des maîtres à suivre. Nous voulons aussi un Dieu. » Impressionnante."

    Michel Janva

  • Les autruches de bénitier, une espèce qui nuit au témoignage de l'Eglise

    Un billet de l'abbé Michel Viot :

    "Jacques Attali, bien meilleur connaisseur que moi de la chose politique, a parlé tout récemment de la « rentrée des dupes » ! Oui, on ne veut pas voir, on ne veut pas faire voir, et pire on croit qu’on n’est pas vu. L’autruche catholique a ceci en commun avec sa congénère socialiste, qu’elle vit dans l’utopie, à savoir pour l’une dans un christianisme qui n’a existé que dans les hérésies gnostiques, et pour l’autre dans un socialisme qui n’a fonctionné que dans les cerveaux d’utopistes, tout particulièrement en France. Dans les deux cas il y a des mythes fondateurs plus ou moins anciens. Pour les chrétiens le partage des biens dans l’Église de Jérusalem, beau fiasco que le livre des Actes des apôtres ne s’efforce même pas de cacher, pour les socialistes les trente cinq heures, qui à défaut d’être des heures saintes, sont néanmoins sacrées comme les vaches des Indes ! Lille veut peut-être concurrencer Lourdes ! Nous attendons le miracle (la baisse du chômage) depuis un moment, mais rien ne vient. Peut-être faudra-t-il revoir la façon de compter les chômeurs encore une fois ! Il est vrai que nos dirigeants ont des problèmes avec les comptes. Ils l’ont montré avec leur estimation du nombre de manifestants lors de la Manif pour tous !

    Aujourd’hui, actualité oblige, nous allons en rester aux autruches de bénitier ! Les perroquets stipendiés par l’État, autres oiseaux, nous annoncent sur les ondes que le diocèse de Toulon a invité Madame la députée Marion Maréchal Le Pen à son université d’été ! Les autruches sortent la tête du bénitier et se pâment en chœur avec leurs sœurs rosacées. Puis elles regagnent leur “refuge”. En fait, cette parlementaire est invitée à un débat, où elle aura donc aussi droit à la contradiction, par un diocèse qui compte quelque 40 % d’électeurs votant pour le Front National. L’évêque, qui n’est pas une autruche et qui n’a pas envie de le devenir, avait le devoir de provoquer un débat, et c’est à l’honneur du responsable deFamille Chrétienneque d’avoir accepté de présider ces échanges.La presse catholique fait son métier quand elle favorise le dialogue, surtout entre catholiques. Car cette députée du FN est catholique, elle l’a prouvé clairement dans des débats sur des sujets moraux, à propos desquels d’autres n’ont pas toujours été clairs, surtout par rapport à leur électorat.

    MaisFamille Chrétiennedéplait à certains parce que n’étant pas adepte de la pensée unique, et le diocèse de Toulon parce qu’il place toujours en avant sa fidélité au Saint Père, et non aux idéologies à la mode. Et quand il organise des débats politiques, il invite les personnes qui représentent officiellement les courants qu’il veut interroger. Dans d’autres cercles, on n’éprouve pas ce besoin, car on dispose de “permanents” sous la main, dans son clergé ou dans tel ou tel responsable laïc ! Les roses sont dissimulées, mais pas leur parfum !

    Quand sera terminé le temps des autruches, mais ce n’est pas demain la veille, nous le verrons, viendra le temps des oies du Capitole. Et comme la Roche Tarpéienne n’est pas loin, les vautours joueront le dernier acte.

    Louise Tudy

  • Halte au massacre des chrétiens et des minorités

    Une pétition a été lancée pour interpeller les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies. Lors de la 7419e assemblée (AM), le secrétaire général de l'ONU a affirmé :

    « les membres de ce Conseil - et tous ceux qui ont une influence - doivent aider les habitants de cette région à se réapproprier sa diversité historique et son dynamisme... Je condamne dans les termes les plus forts toute persécution et toute violations des droits à la vie et à l'intégrité physique des individus et des communautés sur la base de motifs religieux, ethniques, nationaux, raciaux ou pour tout autres motifs ».

    Demandez aux membres du Conseil de sécurité des Nations Unies de défendre les minorités religieuses.

    Unknown-25Les Nations Unies ont élaboré un plan d'action sur la prévention de l'extrémisme violent qui sera lancé en septembre, et ont renforcé les efforts visant à protéger la diversité au Moyen-Orient. En outre, le Secrétaire général de l'ONU a prévu de former un groupe consultatif où des responsables religieux, civils, culturels, universitaires seront en mesure d'offrir un aperçu sur les dynamiques inter- et intra-sectaires.

    Zeid Ra'ad Hussein, Haut Commissaire des Nations Unies pour les droits de l'homme, a déclaré que « Daesh est une abomination ». Dans le débat qui a suivi, près de 70 conférenciers venus du monde entier ont dénoncé l'intolérance, l'extrémisme violent et la persécution religieuse ou ethnique qui a gagné du terrain au Moyen-Orient, en particulier contre les chrétiens, les Yézidis, les Kurdes, les Turkmènes et les Shabaks.

    En clôturant la session du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l'ONU a déclaré que lors de la prochaine session du Conseil de septembre, il proposera un plan d'action visant à protéger les communautés religieuses locales et à soutenir les personnes opprimées.

    La Fédération de Russie assurera la présidence du Conseil de sécurité des Nations Unies lors du prochain conseil en septembre. Demandons aux membres du Conseil de sécurité et sa présidence :

    • d'élaborer, promouvoir et soutenir l'approbation des mesures claires et concrètes, ainsi que l'adoption du plan d'action proposé par le Secrétaire général en matière de défense des droits de l'homme et de la liberté religieuse des minorités dans la région où les terroristes de Daesh ont perpétré les massacres ;
    • de promouvoir l'adoption d'un cadre juridique, y compris les sanctions et la saisine de la Cour pénale internationale ;
    • d'approuver des mesures pour mettre fin à l'aide financière et au commerce des armes à des groupes affiliés à Da'esh.

    Michel Janva