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religion - Page 94

  • Le malheur du temps

    Il est frappant, dans notre monde moderne, d’observer combien nos contemporains semblent peu heureux, peu épanouis. Peut-être pas plus qu’à n’importe quelle autre période, c’est évidemment une chose impossible à mesurer, mais ce qui en rend le sentiment si palpable aujourd’hui, c’est que nous vivons une époque qui se croit la plus heureuse, non seulement parce qu’elle a atteint un confort matériel inégalé avec un « progrès » technique époustouflant, mais surtout parce qu’elle se vante d’une liberté individuelle et d’une autonomie incomparables, au point qu’il n’existe plus rien susceptible de s’opposer à la volonté humaine, l’homme ayant en quelque sorte atteint son rêve : devenir Dieu… et donc se passer de lui !

    Le cinéma et les séries télévisées, qui sont un assez bon reflet de l’esprit du temps, sont révélateurs du mal-vivre de nos contemporains. On n’y voit quasiment jamais un héros heureux en ménage qui a une famille stable, un conjoint et des enfants unis, dans 95 % des cas, on a affaire à des personnes dont le couple vacille ou vivant seules, souvent divorcées, n’envisageant les relations sexuelles que comme un plaisir passager n’engageant à rien, et n’ayant finalement qu’un grand vide en dehors de leur travail. La raison de cette situation ? Nous voulons le beurre et l’argent du beurre, comme on dit ! Nous voulons la liberté maximum en toute chose, nous ne voulons dépendre de rien ni de personne, nous voulons « profiter » de la vie, de ses plaisirs, mais cette mentalité conduit inévitablement à un individualisme égocentré qui se sert des autres et qui est incapable de tout engagement sérieux et durable, de fidélité, d’effort, de discipline, de don de soi, de sacrifice même… nous refusons la notion même de péché qui culpabilise l’homme émancipé de toute tutelle et capable de décider par lui-même du bien et du mal. Cette mentalité ne peut mener finalement qu’à la solitude que tous les réseaux sociaux du monde ni la technique ne peuvent combler. Le malheur de la solitude est inscrit dans la mentalité moderne que l’on nous vante sans cesse, à commencer par l’insupportable et omniprésente publicité.

    Quel rapport avec le synode ? Simplement ceci : tous ceux, parmi nos bons prélats, qui s’inquiètent à juste titre de la souffrance de personnes qui peuvent se sentir « exclues » de l’Église ou qui jugent sa discipline trop « sévère », parce qu’elles sont divorcées remariées ou de tendance homosexuelle, parce que Madame prend la pilule, etc., tous ces bons prélats, dis-je, cherchent en fait à corriger des effets négatifs au lieu de s’en prendre aux causes des maux dont ils s’offusquent. [....]

    Christophe Geffroy

    La suite sur La Nef

    http://www.actionfrancaise.net/craf/?Le-malheur-du-temps

  • Faut-il rendre obligatoire la lecture du Coran ?

    Depuis plus de vingt ans, il ne se passe pas de mois sans qu’un pays d’Europe occidentale ne soit la victime d’un attentat islamique contre les biens ou les personnes, les djihadistes ayant pris le relais des assassins de la cause palestinienne des années 1970-90… et l’on n’évoque pas ici les viols des « petits culs blancs » (triste expression, hélas quotidiennement entendue dans les cités françaises et belges à fort taux d’immigration africaine, noire et maghrébine), ces viols qui devraient, par leur fréquence, faire raisonner non plus en mois mais en minutes, à l’échelle européenne.

     

    Pourquoi s’en étonnerait-on ? Depuis les années 1970, l’Europe de l’Ouest et du Nord a recueilli un nombre effarant de sectateurs d’Allah le tout-puissant, à défaut d’être encore le miséricordieux.

    Le 7 janvier 2015, ô stupeur (feinte, du moins pour les politiciens et les responsables de la police et des services de renseignements), les fous d’Allah ont tué des journalistes de la gauche bobo, plutôt du genre canette de bière et sandwich que caviar, mais en ces temps d’austérité hollando-vallsienne, Dame Démocratie et Pucelle Liberté d’expression doivent se contenter de ce qu’on peut leur offrir.

    N’oublions pas que dans la seconde moitié de décembre 2014 (ce n’est pas si éloigné dans le temps), deux fous avaient jeté leur voiture sur un marché de Noël, des « requins vicieux » (autre appellation contrôlée chez les vieux musulmans désabusés) de l’immigration maghrébine avaient volé et violé un couple de retraités juifs et qu’un autre fou d’Allah avait lacéré de coups de couteaux trois policiers tourangeaux au cri d’Allah Akbar ; envoyé au paradis de son dieu, il avait été enterré en grande pompe et avec moult manifestations de colère de parents et d’amis au carré musulman du cimetière municipal de Joué-lès-Tours.

    À l’occasion de l’attentat du 7 janvier, l’on a exhibé devant micros et caméras quelques pitres, venus proclamer que « l’islam est une religion de paix ». Du musulman de base au recteur honoraire de grande mosquée, les rares fidèles qui ont osé s’exprimer sont ainsi venus proférer un énorme mensonge… et l’on comprend le silence embarrassé d’une foule de musulmans « qui n’ont pas voulu s’exprimer » (selon les journalistes) : ceux-là connaissent leur Coran !

    En effet, la lecture du saint Coran, censé avoir été dicté par l’archange Gabriel à monseigneur Mahomet, n’apporte guère d’eau au moulin des fidèles qui clament leur « indignation » de commande, du moins si on lit le saint texte dans la traduction de Kasimirski, revue par Mohammed Arkoun, qui est la plus répandue en Europe francophone… l’arabe n’est guère une langue utile à l’Européen, du moins pour l’instant. Mais ne doutons pas qu’elle ne soit imposée à l’ensemble de la population quand le pays sera régi par la charî’a (la loi coranique). Avec l’invasion musulmane accélérée, qui a commencé l’été de 2015, favorisée par la Chancelière d’Outre-Rhin et le vice-Chancelier européen siégeant à l’Élysée, sur l’ordre du crypto-islamiste de la Maison Blanche, cette charî’a est l’avenir programmé des institutions de la Ripoublique franco-musulmane.

    Pour qui a quelque peu fréquenté le Coran et lu quelques volumes de hadîths, il est évident que pour un authentique muslim (fidèle en la langue du prophète), la Terre se divise en deux parties et seulement deux parties : le Dâr al-Islam (la maison de l’islam) et le Dâr al-Harb (la maison de la guerre). À l’exception des pays majoritairement musulmans d’Europe danubienne : Albanie, Kosovo, Bosnie-Herzégovine et Macédoine (faut-il rappeler que la Turquie n’est pas et n’a jamais été un « pays européen » ?), la France et les pays européens évolués sont situés dans la maison de la guerre sainte ou djihâd.

    Il ne pourra y avoir de paix sur Terre que lorsque tous les membres de tous les peuples seront des fidèles de l’islam. C’est le fondement de cette religion. 

    Effectivement, les hasards de l’actualité font redécouvrir une évidence : l’islam est une religion mâle, dominatrice, conquérante, à l’imitation de son fondateur qui n’a jamais reculé devant le pillage de caravanes ni la commandite d’assassinats, qui a même institutionnalisé la guerre sainte.

    Certes, sourates coraniques et hadîths ordonnent au muslim d’accomplir « le bien », d’être travailleur, modeste, véridique, frugal, honnête etc. Le bon muslim ne s’enivre pas plus qu’il ne commet l’adultère (il peut disposer de ses quatre épouses, quand il le souhaite, en plus de ses esclaves, cf. les sourates 4 et 33). Il doit faire l’aumône et accomplir le pèlerinage de La Mecque. Il n’y a rien à redire à toutes ces recommandations, en notant toutefois deux menus détails : la polygamie n’est pas plus une institution autorisée dans l’Europe moderne que l’esclavage.

    D’autres sourates sont déjà moins agréables pour un Européen. On ne discute pas du Coran avec les infidèles (sourate 6) et l’on ne doit pas contracter de mariage avec un ou une infidèle (sourate 4). Le fidèle ne doit pas « contracter amitié avec le juif et le chrétien » (sourate 5). Enfin, la femme doit être totalement soumise à l’homme (sourates 4, 33) et l’homosexualité doit être considérée comme une infamie (plusieurs sourates le précisent). Selon la charî’a, le voleur doit avoir la main coupée (sourate 5)… après tout, pourquoi pas ?

    Le gros problème est représenté par les très nombreuses sourates vantant la « guerre juste », la « guerre sainte », le djihâd. Car le meilleur fidèle est celui qui meurt en combattant pour défendre ou propager l’islam (sourate 2).

    Selon divers imams, ulémas et autre mollahs qui s’adressent à des Occidentaux, l’islam serait une religion d’amour mutuel. Cette affirmation n’est exacte (à condition, bien sûr, de faire l’impasse sur les haines opposant les membres de sectes rivales) que pour les relations entre fidèles et d’une façon aussi théorique que l’est la pratique de la charité par les chrétiens !

    En revanche, l’islam est une religion de haine vengeresse envers les apostats et de haine conquérante envers les infidèles. Les premiers doivent être exterminés impitoyablement, selon la sourate 4, et bien des internautes ont pu visualiser sur leur canal préféré l’égorgement de musulmans apostats et d’autres infidèles d’ailleurs, selon la technique usitée par les tueurs d’abattoirs pour obtenir la viande halal (la tête de la victime étant tournée vers La Mecque et l’égorgeur récitant des « paroles pieuses »). La seule nouveauté, brevetée « califat nouveau », est l’usage du couteau à céramique : on peut être un tueur djihadiste et apprécier les techniques des « chiens de l’Occident » (autre expression d’appellation contrôlée).

    Par définition, le Djihâd est la guerre pour propager l’islam chez les infidèles (sourate 47) ou le défendre en cas d’agression (sourate 2). Dans la sourate 58, on relève cette forte phrase : « Allah a dit : je donnerai la victoire à mes envoyés ». Dans les sourates 2, 8, 9, 22, 47, 58, 59, 60, 61 le djihâd est présenté comme « bon et juste ». Pour déculpabiliser les rares guerriers qui seraient pris de scrupules d’ordre humaniste, le prophète a dit : « Ce n’est pas vous qui tuez les idolâtres, c’est Allah » (sourate 8, verset 17).

    Le fidèle qui en est physiquement capable doit, en effet, obéir à un ordre aussi formel que simple : « Combats jusqu’à ce qu’il ne subsiste plus d’idolâtre et qu’Allah soit partout adoré » (sourate 8, verset 40). « Faites la guerre à ceux qui ne croient pas en Allah… tuez les idolâtres partout où vous les trouverez » (sourate 9). L’idolâtre est, bien sûr, le fidèle d’une autre religion ou l’athée.

    Les guerriers de l’islam qui meurent au combat ou des suites de leurs blessures sont assurés d’être reçus par Allah en son paradis, quel qu’ait été leur comportement terrestre (sourate 47). Ils ne doivent être ni pleurés, ni regrettés : ce sont des héros qui désormais vivent auprès d’Allah (in sourates 2, 3, 10 et 47). L’homme idéal selon l’islam est, quoi que puissent en dire les imams, ulémas et autres recteurs de mosquées chargés d’anesthésier les populations occidentales, le guerrier d’Allah et non le digne père de famille œuvrant pour nourrir sa famille et améliorer la société. Un hadîth le proclame : « Le sang du héros de l’islam est plus près d’Allah que l’encre des sages ou les prières des fidèles ».

    L’infidèle qui s’oppose au djihâd doit être tué (sourate 47) et sa famille dépouillée de ses biens et réduite en esclavage (sourates 8 et 47). « Quiconque montre de la bienveillance envers un infidèle combattant l’islam est injuste » (sourate 60, verset 9). La véritable paix ne pourra s’établir sur Terre que lorsque tous les humains adoreront Allah et pratiqueront son culte (sourate 47). Dès que les États islamiques sont en position de force, ils doivent proclamer le djihâd pour convertir qui veut l’être, exterminer ou réduire en esclavage qui refuse.

    En résumé, il n’est pas vrai que l’islam soit pacifique par essence, encore moins qu’il soit une religion tolérante, comme certains voudraient nous le faire croire. Il n’est pas faux d’écrire que, depuis le début de l’ère mondialiste et la diffusion des vidéos sur le Net, « le Coran est devenu une arme de destruction massive ».

    Durant les siècles précédents, plutôt que de les tuer, les maîtres de certains pays islamiques (singulièrement ceux de l’Empire ottoman) avaient trouvé plus profitable de laisser en semi-liberté des infidèles, pressurés d’impôts spéciaux, désarmés et publiquement humiliés et méprisés, totalement dépourvus de droits civiques : les dhimmis. Est-on assuré que cette « mansuétude » sera de mise en France (ou en d’autres pays européens) quand, par le mécanisme démocratique de la loi du nombre, une substitution de population majoritaire aura fait de nos pays des États islamiques ?

    Il existe de par le monde 1,3 milliard de musulmans soit un peu plus du cinquième de la population de la planète. La France renferme plus de musulmans que les quatre États musulmans d’Europe danubienne cités plus haut.

    Ce ne sont pas les discours pleurnichards des politiciens et des pitres des media de la société mondialiste qui arrêteront les fous de dieu dans leur délire homicide, pas plus que les milliards d’euros si mal dépensés dans les banlieues et les cités de non-droit n’empêchent les émeutes.

    Il est urgent, pour les Français de souche européenne comme pour tous les Européens autochtones, de lire le Coran, de s’imprégner de ses commandements (et pas seulement de ceux qui préconisent la bonté… entre fidèles).

    Il serait temps de bien connaître cette religion mâle et conquérante, ne serait-ce que pour moins mal voter ou, rêve insensé s’agissant d’une « nation de veaux », pour créer des milices d’autoprotection, dans le cadre d’une authentique « démarche citoyenne », puisque même les policiers, surmenés à force de verbaliser les automobilistes, semblent dépassés par les événements… sans compter que les forces armées, celles de gendarmerie et de police renferment entre 15 et 20 % de musulmans selon les armes et les régions.

    En 1914 et en 1939, la guerre entre Européens était proprement suicidaire. De nos jours, il est devenu évident que s’impose un Devoir d’insurrection, à l’encontre d’un pouvoir veule et laxiste, inepte et profondément corrompu.

    Docteur Bernard Plouvier

    notes

    Pour ceux qui seraient tentés d’aller explorer le sujet, on peut signaler

    * Le Coran, Garnier-Flammarion, 1970

    * A. Bauer, C. Soullez : Violences et insécurité urbaines, PUF, 2010

    * H. Corbin : En islam iranien, Gallimard, 1978

    * É. Darhel : D’une colonisation l’autre. Vers la guerre civile, L’Æncre, 2011

    * B. Davidson : Africa in History, Collier Books, New York, 1974

    * A. Fattal : Le statut légal des non musulmans en pays d’islam, Institut Catholique de Beyrouth, 1958 (disponible dans les bibliothèques des Universités catholiques de France et de Belgique)

    * G. Faye : Avant-guerre. Chronique d’un cataclysme annoncé, L’Æncre, 2002

    * H. de Fersan : Le racisme anti-français, L’Æncre, 1997

    * D. Filkins : La guerre sans fin, Albin Michel, 2008

    * J.J. Matringhem, P. Randa et Coll. : Vers la société multiraciste, Dualpha, 2002

    * J. Minces : La femme voilée. L’islam au féminin, Hachette, 1992

    * N. Multeau : L’islam chez lui chez nous, L’Æncre, 2012

    * J. P. Peroncel-Hugoz : Le radeau de Mahomet, Éditions Lieu Commun, 1983

    * M. Sakhri : Les démons de la foi, Dualpha, 2007

    * H. al-Tourabi : Islam, avenir du monde, Jean-Claude Lattès, 1997 (un livre hallucinant de haine et de fanatisme)

    * L. Uris : The Haj, Bantam, New York, 1985

    * I. Warraq : Pourquoi je ne suis pas musulman, L’Âge d’Homme, Lausanne, 1999

    * M. Wieviorka et Coll. : Violences en France, Seuil, 1999

    http://www.voxnr.com/cc/di_varia/EuuypukuFpdqLfEAcJ.shtml

  • Fin de la campagne d’automne des 40 Days for Life

    519 bébés ont été sauvés par la prière des militants.

    Fall2015riga6

    Michel Janva

  • Entretien avec les auteurs du livre «L’islam dévoilé»

    Source : Poste de Veille
    Un entretien particulièrement clair et bien argumenté sur l’islam, donné à nos confrères canadiens de Poste de Veille. A lire d’urgence !

    Les auteurs du livre “L’islam dévoilé”, Claude Simard* et Jérôme Blanchet-Gravel*, ont bien voulu répondre aux questions de Rachid Bandou. Entretien sans langue de bois.

    Rachid Bandou : Quelles sont les raisons qui ont motivé votre décision d’écrire sur l’islam et non sur une autre religion ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous nous intéressons depuis plusieurs années au phénomène religieux et à la question corollaire de la laïcité. L’un de nous, Jérôme Blanchet-Gravel, a d’ailleurs entrepris des études de doctorat en sciences des religions. Le religieux est une dimension qui a marqué et qui marque encore les sociétés humaines. Bien que l’Occident se soit sécularisé à partir du XVIIIe siècle, les schèmes de la pensée religieuse influencent encore les idéologies qui y ont cours, même celles qui se veulent les plus progressistes, comme le montre le dernier livre de Jérôme Le retour du bon sauvage : la matrice religieuse de l’écologisme, qui vient d’être publié aux éditions du Boréal.

    Nous nous sommes particulièrement intéressés à l’islam, en raison de sa place et de son rôle prépondérants dans l’actualité nationale et internationale. Une bonne partie des grandes questions qui agitent aujourd’hui le monde sont liées à l’islam en tant que système politico-religieux. Pensons seulement à la crise du Moyen-Orient, à l’insoluble conflit israélo-palestinien, aux suites du Printemps arabe, aux problèmes d’intégration des immigrants musulmans en Europe et en Amérique du Nord, au terrorisme islamiste, etc.

    Si nous avons voulu écrire un livre sur l’islam, c’est surtout pour aider nos concitoyens à mieux comprendre les enjeux actuels que posent la doctrine et les pratiques islamiques. Les Québécois, comme les autres Occidentaux, ne connaissent guère la religion musulmane, et malheureusement les médias ne leur permettent pas d’acquérir des connaissances exactes sur cette religion. Nous avons voulu en quelque sorte combler ce vide.

    Rachid Bandou : Pourquoi l’Islam dévoilé ? Est-ce parce que les tenants et les promoteurs de cette religion ne veulent pas, pour des raisons données, dévoiler sa véritable nature mais que vous vous voulez faire connaitre au grand public ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Le titre de notre ouvrage nous a été fourni par notre éditeur lui-même, Karim Akouche. Nous l’avons tout de suite adopté parce qu’il traduit bien notre intention, celle de dévoiler au grand public la véritable nature de l’islam.

    L’islam est ambivalent et plein de contradictions. Bien des promoteurs de cette religion comme Tariq Ramadan exploitent cette ambivalence en présentant la religion musulmane seulement de façon positive et en taisant sciemment ses aspects sombres, afin notamment de la faire accepter par les Occidentaux, qui, comme il vient d’être dit, sont particulièrement vulnérables et crédules à cause de leur ignorance face à l’islam. Les défenseurs de l’islam iront jusqu’à mentir ou à diffuser des demi-vérités pour promouvoir leur religion, en conformité avec la règle coranique de la taqiya. Par exemple, Tariq Ramadan ne cesse de répéter dans les médias européens où il est souvent invité que, selon le Coran, le djihad est avant tout une quête spirituelle, une lutte sur soi en vue d’atteindre une vie plus vertueuse, alors que c’est totalement faux, puisque le Coran décrit avant tout le djihad comme une guerre sainte à mener contre les infidèles. Tariq Ramadan avance tout aussi effrontément que, selon les préceptes de l’islam, le djihad guerrier doit être mené uniquement à des fins défensives, jamais à des fins offensives, ce qui est encore totalement faux puisque l’histoire montre que l’islam s’est répandu dans le monde principalement au fil de l’épée.

    Nous sommes donc convaincus qu’il convient de rétablir les faits et de dénoncer les dérives réelles de l’islam.

    Rachid Bandou : On parle également d’un islam à deux visages. Celui de la Mecque décrit par les uns comme une religion qui prône la tolérance, la cohabitation et la paix et celui de Médine qui prêche tout le contraire. Est-ce qu’on retrouve ces deux faces dans votre livre ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous n’avons pas insisté sur le côté supposément bienveillant de l’islam. Nous avons plutôt fait une critique en règle de cette religion en insistant sur son côté malsain, imprégné d’intolérance et d’agressivité.
    Dans la partie qui analyse le Coran, nous introduisons évidemment la distinction entre les sourates mecquoises, plus modérées, et les sourates médinoises, franchement violentes et sectaires. Nous rappelons à ce propos la règle de l’abrogation, qui accorde préséance aux versets plus tardifs sur les versets antérieurs, ce qui nous amène à faire comprendre que les versets mecquois, plus anciens, sont le plus souvent annulés par les versets médinois, et qu’en conséquence le message coranique relève avant tout de l’esprit médinois, c’est-à-dire de l’époque où Mahomet a délaissé la prédication spirituelle pour devenir un chef militaire cherchant à imposer sa religion par le cimeterre.

    Rachid Bandou : Dans l’histoire de toutes les religions et croyances de la planète c’est toujours le visible, incarné par le fidèle, qui offre ses prières à l’invisible incarné par le divin. Directement ou à travers un symbole qui représente ce dernier. Sauf dans l’islam où c’est plutôt Dieu l’invisible, que personne n’a jamais vu, qui s’agenouille pour prier sa créature la plus préférée qu’est son prophète Mahomet. D’ailleurs, la phrase « Salla Allahou aalayhi wa sallem », qui accompagne le nom du Prophète et qui signifie en arabe que c’est ce dernier qui offre ses prières à Mahomet, le montre clairement. Mahomet est-il plus important qu’Allah ? Pourquoi mentir sur le véritable sens de l’invocation qu’on traduit à tort par « Que le Salut soit sur Lui» ? Pourquoi cette ruse : un discours qui respecte la raison, conçu pour les lecteurs occidentaux, et un autre qui la défie en divinisant le prophète, conçu pour les fidèles du monde musulman ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Les musulmans se livrent effectivement à une forme d’idolâtrie à l’égard de leur prophète. Le premier chapitre de notre livre résume la vie et la personnalité du fondateur de l’islam, et met en évidence le poids considérable qu’accordent les musulmans au personnage de Mahomet.

    Il est clair que, dans la religion musulmane, Mahomet a autant sinon plus d’importance qu’Allah. S’attaquer à ce personnage sacré est même passible de la peine de mort ! Les adeptes de l’islam, sans le déclarer officiellement, voient Mahomet comme les chrétiens voient Jésus, c’est-à-dire comme un homme qui transcende l’humanité et accède à la divinité (il serait d’ailleurs monté au ciel de son vivant et aurait discuté avec Allah lui-même). Mais leur monothéisme strict (« Il n’y a de divinité qu’Allah », stipule impérativement la chahada) les empêche, non seulement face aux occidentaux mais aussi face à eux-mêmes, d’avouer qu’ils ont divinisé le personnage de Mahomet. C’est là une des autres grandes contradictions de l’islam que les adeptes de cette religion s’efforcent de tenir tacite.

    Rachid Bandou : L’écrivaine de confession musulmane Irshad Manjy dit dans son livre Musulmane mais libre que la plupart des musulmans de la planète ne comprennent pas ce qu’ils disent lorsqu’ils récitent les versets coraniques car descendants de peuples non arabes, non musulmans mais arabisés et islamisés au sabre par les conquérants mahométans au fil des siècles comme par exemple la majorité des peuples nord-africains qui sont d’origine berbère. Qu’en pensez-vous ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous souscrivons à cette analyse. Dans notre livre, nous rappelons que la très grande majorité des musulmans ne sont ni de culture ni de langue arabe. L’arabe est la langue liturgique de l’islam comme le latin l’était pour les catholiques jusqu’à Vatican II. De même que les catholiques ne comprenaient pas les prières qu’ils récitaient en latin, de même l’ensemble des musulmans ne comprennent pas les versets du Coran ni les hadiths de la Sunna (qui sont d’une lecture encore plus complexe en raison de la règle de l’authenticité des garants). En fait, on observe dans l’islam, comme dans les autres religions, que la foi des fidèles est affaire de croyances naïves qui s’imposent sous la force du conformisme ambiant. Les musulmans répètent ce que l’on dit de répéter. La liberté de pensée n’existe pas chez bon nombre d’entre eux.

    Rachid Bandou : Vous avez, dans votre livre, cité en exergue Ferhat Mehenni, auteur et actuel président du Gouvernement provisoire kabyle, qui disait que « l’islam c’est l’intégrisme au repos, et l’intégrisme c’est l’Islam en action. » Est-ce que le message que vous voulez transmettre au public à travers votre livre calque sur ces propos ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Oui, cette phrase de Ferhat Mehenni résume bien l’essentiel du message que nous voulons transmettre à nos lecteurs. C’est une curieuse coïncidence que vous nous amenez à relever de constater que la phrase que nous avons mise en exergue de notre livre vient d’un kabyle militant qui lutte en tant qu’artiste et homme politique contre l’impérialisme arabo-musulman et que notre livre a été édité également par un écrivain kabyle, notre ami Karim Akouche, qui défend avec conviction et courage son peuple et sa culture d’origine.

    L’islam contient, dans ses fondements mêmes, dans son histoire, dans ses mythes, tous les germes de la violence qui déferle actuellement sur le monde entier, et particulièrement dans l’espace musulman. Ses archétypes renvoient à une religion fondamentaliste sectaire qui entend s’imposer à l’ensemble de l’humanité, par la force si nécessaire. Son dieu Allah est présenté par le Coran comme un être vengeur qui désire soumettre l’humanité à sa loi par la peur et la menace incessante de châtiments aussi bien ici-bas que dans l’au-delà. Son fondateur Mahomet est décrit par la tradition musulmane comme un farouche guerrier qui n’hésite pas à piller et à massacrer au nom de la parole supposément infaillible et éternelle d’Allah. Depuis le XIIe siècle, on pourrait même dire depuis son origine au VIIe siècle, l’islam s’est figé dans l’immobilisme et l’absolutisme idéologiques. De leur côté, les musulmans pratiquants partagent une foi de charbonnier qui les aveugle. Ce qui est tragique dans leur cas, c’est que l’enracinement dans leur religion est si fort qu’ils ont tendance à sombrer rapidement dans le fanatisme. On pourrait dire qu’ils sont encore dans l’état d’esprit où les chrétiens se trouvaient lorsqu’ils s’entretuaient en Europe durant les guerres de religion du XVIe siècle.

    Rachid Bandou : Lors de la dernière campagne électorale fédérale et pour des raisons bassement électoralistes nous avions vu des leaders politiques, tels Justin Trudeau et Thomas Mulcair, faire campagne dans des mosquées montréalaises, voire même côtoyer des dirigeants d’organisations religieuses pourtant identifiées comme étant des satellites de l’islamisme international. Ne pensez-vous pas que les islamistes se servent de ces politiciens victimes du syndrome de l’angélisme pour défier les valeurs de notre société en faisant ici même au Québec ce qu’aucun leader religieux non musulman n’oserait faire dans son lieu de culte ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Nous déplorons comme vous l’angélisme de la plupart de nos politiciens et aussi de nos journalistes, d’ici comme d’ailleurs, qui se veulent si ouverts à la différence culturelle qu’ils en arrivent à cautionner tous les excès des autres cultures et à déconsidérer, voire à mettre en péril, leur propre culture ainsi que la sécurité et la liberté de leurs propres concitoyens. Malheureusement cette bien-pensance liberticide et suicidaire continuera au Canada à servir l’islamisme avec l’arrivée au pouvoir d’un adepte du multiculturalisme, Justin Trudeau.

    Rachid Bandou : Dans votre ouvrage, vous traitez non seulement de l’islam mais également de la question multiculturaliste. Quel est le lien entre ces deux idéologies ? Leur connivence est-elle une menace pour la démocratie ?
    Claude Simard et Jérôme Blanchet-Gravel : Le multiculturalisme est sans doute le principal moyen dont se sert l’islamisme pour avancer dans les sociétés occidentales. Cette idéologie politique, qui domine actuellement dans les pays occidentaux dont le nôtre, conçoit un pays comme la juxtaposition de différentes cultures ayant toutes le même statut et jouissant toutes des mêmes protections de l’État. Ce différentialisme exacerbe le pluralisme ethnoculturel et ethnoreligieux au point de favoriser le communautarisme et le repli identitaire en acceptant toutes les réclamations des diverses communautés immigrantes, dont spécialement celles de la communauté musulmane, qui est sans doute la plus revendicatrice. On en arrive même à cautionner officiellement des pratiques tout à fait contraires aux valeurs défendues depuis longtemps dans les sociétés d’accueil. L’acceptation du voile islamique en est l’exemple emblématique : symbole on ne peut plus misogyne, il est pourtant cautionné par la plupart des politiciens des grands partis canadiens, et même par des féministes supposément affirmées… Voilà le monde dans lequel nous évoluons aujourd’hui : un monde à l’envers, aveuglément libéral, dans lequel s’infiltre aisément et s’impose sournoisement l’islam !

     

    *Claude Simard est professeur retraité de l’Université Laval. Jérôme Blanchet-Gravel est candidat au doctorat en science des religions à l’Université Laval.

    http://fr.novopress.info/194419/entretien-les-auteurs-du-livre-lislam-devoile/#more-194419

  • LIBERTÉS N°31 – LE CHRISTIANISME FACE AU RÈGNE DE L’ARGENT :

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  • Les réfugiés chrétiens chassés des centres par les musulmans en Allemagne

    C’est dans l’air, émission du 14 octobre 2015. Les chrétiens irakiens et syriens ont été isolés dans des centres d’accueil spécifiques après avoir été continuellement harcelés. L’un d’entre eux témoigne à France 5 :

    "Lors de notre accueil, les bénévoles avaient mis de la musique, les arabes ont mis la leur, des chants djihadistes, et les bénévoles allemands frappaient des mains sans rien comprendre"

     
  • 7 novembre à Nantes : Colloque Ca†holiques en Action

    « Il est triste de rencontrer des chrétiens qui ne sont plus le sel de la terre…parce qu’ils s’en sont remis à l’esprit du monde, c’est-à-dire qu’ils sont devenus mondains»
    Pape François – Angélus du 31 août 2014

    Agir en Catholique dans nos Engagements sociaux, culturels, et politiques ?

    Colloque des AFC 44 en partenariat avec :

    Sans-titre (2)   Sans-titre (3)Sans-titre (4)

    & l'Institut nantais historique et littéraire

    Affiche-Catho-Action-VDLe programme du colloque et les inscriptions : c'est ici.

    Marie Bethanie

  • CONFERENCE DE JOSEPH FADELLE A ORLEANS : : "EN FINIR AVEC LES PRÉJUGÉS SUR L'ISLAM"

  • Souvenons-nous de Lépante le 7 octobre 1571 : l’islam n’est pas invincible !

    Le 7 octobre prochain, la chrétienté est appelée à fêter le Saint Rosaire dont le rite fut institué en action de grâces pour la victoire navale remportée sur les Turcs à Lépante le 7 octobre 1571, le jour même où se déroulaient les processions des confréries du Saint Rosaire. Certes, quatre cent quarante-quatre ans, ce n'est pas un anniversaire qui tombe rond, mais l'actualité, dominée plus que jamais par la menace islamique, devrait obliger, si la situation de l'Église était normale, tous les baptisés catholiques à se remémorer ce grand événement - l'une des plus grandes batailles navales de l'Histoire - et à en rappeler la leçon sur les moyens par lesquels la victoire fut obtenue. Cela montre ce qu'ont de dérisoire les essais de dialogue inter-religieux et les petites frappes que fait lancer François Hollande sur DAECH..

    L'Empire ottoman, qui régnait sur d'immenses territoires, dont une partie de l'Europe orientale (Albanie, Serbie, Bulgarie, Bosnie, Monténégro), paraissait invincible à vue humaine. Ses soldats d'élite, appelés janissaires et désignés souvent comme les « tueurs de sept », car un seul en valait sept, étaient des as dans l'art de manier l'arquebuse, le cimeterre et le poignard , leur force, leur adresse et leur détermination étaient légendaires , indifférents au danger, ils peignaient, dit-on, leur visage en rouge avant le combat, pour ne pas montrer leurs blessures ou leurs cicatrices. C'étaient souvent de enfants des pays soumis, arrachés très jeunes à leur famille, contraints de renier la foi chrétienne et de subir une "rééducation" de sept ans.

    Depuis 1453, date à laquelle Constantinople, vieille capitale de l'Empire latin d'Orient, tomba aux mains des Turcs, la « Sublime Porte », à coups d'incursions et de conquêtes, accompagnées d'actes de piraterie, d'enlèvements, et de missions dites diplomatiques, avait étendu son pouvoir sur la Méditerranée, convoitant les îles qui résistaient encore à ses assauts.

    Déjà, les Turcs visaient à prendre l'île de Malte, où les chevaliers de l'Ordre du même nom lançaient des appels désespérés aux princes chrétiens. Ceux-ci se faisaient tirer l'oreille, même Philippe II, roi d'Espagne, sans parler du roi de France, Charles IX, accaparé par la guerre civile que menaient les chefs protestants et dont le grand-père François 1er, acculé à défendre, contre l'expansionnisme de Charles Quint, l'existence même de la France par tous les moyens, avait cru devoir se lier en 1526 par une alliance avec la Sublime Porte, recevant toutefois en contrepartie la reconnaissance pour notre pays de ses droits de protecteur des chrétiens d'Orient

    La Sainte Ligue

    Le pape Pie V était pleinement conscient du pouvoir qu'il avait reçu pour défendre la chrétienté. À ceux de ses conseillers qui pensaient que le secours est principalement dans la prière, il rétorquait que la prière est nécessaire avant le combat pour demander la grâce de la victoire, mais qu'elle ne dispensait personne de l'action. Et surtout il préconisait que les catholiques, tous unis, fissent une armure sans faille. Or les rois, les princes, les ducs ne parlaient pas d'une même voix : la République de Gênes et le duc de Florence manquaient de galères ou de soldats ; le roi du Portugal était aux prises avec une épidémie de peste ; Tordre de Malte venait de perdre trois vaisseaux ; le roi Philippe II d'Espagne ne pouvait donner que cinquante galères alors qu'il en fallait cent ; la République de Venise était tentée par une entente avec les Turcs, afin de sauvegarder son commerce florissant. Et la France n'était pas au rendez-vous comme nous l'avons vu, mais cela n'empêcha pas quelques seigneurs français, notamment bourguignons ou savoyards, de vouloir s'enrôler.

    Finalement, quand il apprit que les Turcs faisaient voile sur Chypre, le pape envoya un projet d'alliance à tous les Etats chrétiens. Puis il nomma Grand Amiral de la Flotte le prince d'à peine vingt ans, don Juan d'Autriche - un fils naturel de Charles Quint, plein d'enthousiasme et d'ardeur, donc un demi-frère de Philippe II.

    Les interminables discussions entre Occidentaux pour parvenir enfin au traité qu'on appela la Sainte Ligue leur avaient fait perdre un temps précieux, laissant en face le sultan Selim II mûrir ses décisions. Celui-ci ne redoutait guère d'affronter les galères chrétiennes ; la foi inébranlable de Pie V, l'ascendant qu'il avait sur les âmes lui paraissaient autrement redoutables. C'est pourquoi Selim donna l'ordre de frapper fort et vite.

    Ce fut ainsi que l'on apprit l'assaut de Chypre par ces Barbares, lesquels, en dépit des prodiges de vaillance de la garnison vénitienne, écrasèrent les défenseurs de l'île sous leur nombre. Les chrétiens qui avaient pu échapper aux janissaires cherchaient refuge dans la forteresse avec le gouverneur, le général Marc-Antoine Bradagino, prêt à se défendre jusqu'à la mort, mais déjà bien des habitants de l'île affichaient la faiblesse de croire qu'ils auraient la vie sauve en échange de leur soumission...

    Le piège de la « soumission »

    Pendant des semaines, la forteresse de Chypre avait résisté à l'assaut de quatre-vingt mille Ottomans, aux canonnades, aux tirs ininterrompus des archers, des arquebusiers et des arbalétriers. Mais elle était toujours debout, semblant imprenable... Pressés d'en finir, les Turcs acceptèrent de négocier avec le gouverneur et proposèrent de garantir aux habitants la possibilité de quitter l'île ou d'y rester sans risque pour leurs biens ou leurs vies, disaient-ils... Cela ne les empêcha pas de ligoter le général et ses officiers, puis de les soumettre à la torture.

    L'armée chrétienne coalisée, venue des quatre coins de l'Europe avec des formations militaires très différentes, était donc placée sous le commandement suprême du prince don Juan d'Autriche, avec, à ses côtés, le non moins jeune Alexandre Farnèse, duc de Parme. Dès qu'avait été signé le traité de la Sainte Ligue, cette armée multicolore, brandissant ses bannières rutilantes, avait quitté Madrid, puis traversé Barcelone en liesse, puis touché Gênes où moult banquets et bals les attendaient, puis avait dû lutter contre les éléments déchaînés - ce qui lui fit prendre du retard et favorisa les rixes que le moindre désaccord déclenchait sur les bateaux entre ces soldats venus d'horizons multiples. Don Juan rétablissait le calme et redonnait à tous la confiance perdue.

    Bientôt les orages s'apaisèrent et l'on se dirigea vers Messine où toutes les escadres devaient se rassembler en une seule et même grande flotte, à la recherche d'un ennemi dont on ne savait pas encore où il se trouvait. A Naples, on apprit l'effroyable nouvelle de la chute de la forteresse de Chypre. L'étendard musulman de soie verte brodé de fil d'or de versets du Coran, flottait sans doute déjà sur le château de Buffavento. On sut aussi que, trahissant leurs promesses, les Turcs avaient été d'une cruauté sans précédent, les janissaires n'épargnant ni le gouverneur, ni ses officiers, ni femmes, ni enfants. Un vrai carnage !

    L'Armée du Rosaire

    Don Juan apprit aussi que, dans toutes les villes d'Europe, d'innombrables chrétiens se mobilisaient à l'appel du pape et que, dans les églises, des centaines de milliers de fidèles récitaient sans relâche le chapelet pour attirer sur la flotte le secours de Dieu. Il y avait donc une autre armée, en prière, et les combattants des galères chrétiennes pouvaient communier avec cette immense foule. Savoir cela interdisait à quiconque de se laisser aller au découragement !

    L'armée flottante quitta Messine le 16 septembre. Trois jours plus tard, l’on apprit par des pêcheurs de Céphalonie que les Ottomans s'étaient embusqués devant Lépante, à l'entrée du golfe de Corinthe. Sans perdre un instant, don Juan donna l’ordre de mettre le cap sur Petala, dernière étape avant Lépante. Le ciel et la mer avaient pris une couleur livide, l'hiver approchait, alors qu'allait se livrer Tune des plus formidables batailles navales de l'Histoire.

    L'affrontement eut lieu le 7 octobre un peu avant midi ; la flotte chrétienne arborait, sur sa gauche, la Capitane menée par les Vénitiens  avec cinquante-trois galères ; sur sa droite, la Capitane menée par le Génois Jean Andréa Doria et ses cinquante-six galères ; au centre, le corps de bataille conduit par don Juan, Grand Amiral, à bord de la Réale, entourée de la fine fleur de la Sainte Ligue dont Marc-Antoine Colonna sur la Capitane de Sa Sainteté, des évêques et des confesseurs. Le corps de réserve était constitué de trente galères menées par le marquis de Santa Cruz et sa Capitane de Naples. Les six redoutables galéasses vénitiennes se trouvaient en avant-garde.

    La flotte ottomane montrait, à gauche, les navires turcs et barbaresques comprenant soixante et une galères et trente-deux galiotes ; à droite les cinquante-quatre galères et les deux galiotes menées par le pacha d'Alexandrie ; au centre le corps de bataille conduit par Ali Pacha sur sa galère-amirale la Sultane, entourée de quatre-vingt-sept galères et de huit galiotes ; le corps de réserve comprenait cinq galères, vingt-trois fustes et deux galiotes. Cette flotte n'avait encore jamais été vaincue.

    Tout ce monde se mit en position de combat et bientôt un fracas de tonnerre roula sur la mer, qui allait bientôt n'être plus qu'un entassement de navires accrochés les uns aux autres, la surface de l'eau se couvrit de débris et de cadavres flottant sur des épaves...

    Jusqu'au dernier moment, les Turcs harcelèrent les galères chrétiennes, mais, bien vite, quand la Réale de don Juan s'approchait, les Infidèles comprenaient que le salut n'était plus que dans la fuite. La mer se couvrait de corps sans vie, de turbans dénoués, de robes de bure. Au loin, dans une lumière de fin du jour, on voyait les voiles d'Ali Pacha s'estomper...

    Sur les 88 000 hommes d'Ali Pacha, 25 000 étaient morts, 8 000 faits prisonniers. Leurs 12 000 esclaves furent libérés ; 190 de leurs galères étaient tombées aux mains des chrétiens. Une multitude de pachas et de beys moururent au combat.

    Des 84 400 chrétiens de la Sainte Ligue, on dénombra 7 650 tués et 7 784 blessés.

    À cinq heures de l'après-midi, la victoire des galères chrétiennes était totale !

    Saint Pie V

    À Rome, le pape Pie V ne connaissait pas encore la nouvelle de la victoire ; il recevait même des lettres très pessimistes faisant état de l'exaspération et du découragement des troupes de don Juan.

    Or le 7 octobre, vers cinq heures de l'après-midi, alors qu'il travaillait avec quelques prélats, il ouvrit la fenêtre toute grande vers l'est, son visage s'illumina et il contempla des choses que lui seul pouvait voir. Il fut ainsi averti à l'instant même de l'événement extraordinaire ; la confirmation de la nouvelle ne parvint que plusieurs jours après.

    Dieu avait ainsi tenu à récompenser le saint pape qui avait su entretenir l'élan de foi sans lequel rien n'aurait été obtenu.

    Nous sommes hélas à des années-lumière de ce temps-là.

     

    Michel Fromentoux Rivarol du 1er octobre 2015