Notre cher gouvernement est dirigé, au moins nominalement, par Mme Borne. Son équipe patauge ces temps-ci autour de la question des retouches nécessaires à l'équilibre comptable de l'assurance vieillesse. Promises dès 2016 par Macron, à l'occasion de sa première campagne présidentielle, les premières mesures attendent encore, 7 ans plus tard, 7 mois après la réélection de ce personnage de plus en plus démonétisé.
On doit en effet constater, dans cet exercice digne d'un concours hippique, que les obstacles n'ont pas varié. Et le cavalier Macron n'a jusqu'ici guère brillé. Il imagine certes toujours mériter la confiance, de plus en plus réticente, de la finance internationale et de la technocratie européenne. Mais il se trouve flanqué, de la part de sa collaboratrice à la tête de son gouvernement d'une objection permanente : celle-ci maintient mordicus sa prétention de s'appuyer sur les bureaucraties syndicales.
Or, la CFDT, seule organisation théoriquement majoritaire désormais dans le secteur privé, refuse toujours ce qu'elle appelle une "réforme paramétrique" qui consisterait à porter à 65 ou même à 64 ans l'âge légal. Laurent Berger son secrétaire général fait plus que bouder : il se braque.