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santé et médecine - Page 287

  • Loi de bioéthique : le triomphe du marché au détriment du respect de la vie

    Loi de bioéthique : le triomphe du marché au détriment du respect de la vie

    Le projet de loi dit de « bioéthique » est débattu actuellement à l’Assemblée nationale. Outre l’ouverture de la PMA aux femmes célibataires et aux couples homosexuels, le texte gouvernemental libéralise la recherche sur l’embryon, les diagnostics anténataux et l’interruption médicale de grossesse. La Fondation Jérôme Lejeune alerte l’opinion publique et les parlementaires sur ces dérives.

    La banalisation de la recherche sur l’embryon et ses cellules souches

    Alors même que l’obtention de cellules souches embryonnaires humaines (CSEh) implique la destruction d’un embryon humain, le gouvernement a décidé de banaliser la recherche sur les CSEh en allégeant considérablement les démarches administratives des chercheurs. Désormais, leurs recherches ne seront plus subordonnées à la délivrance d’une autorisation de l’Agence de la biomédecine. Cette dernière ne devra d’ailleurs plus contrôler que le couple géniteur a effectivement consenti au don de son embryon à la recherche. En outre, les chercheurs ne seront plus contraints d’utiliser les cellules souches pluripotentes induites (iPS) qui constituent une alternative éthique aux CSEh. Par le biais de cette disposition, le gouvernement entend notamment faciliter la disponibilité des CSEh pour l’industrie pharmaceutique engagée depuis 2017 dans la production à grande échelle de ces cellules.

    Concernant la recherche sur l’embryon, le projet de loi autorise la conservation de l’embryon humain in vitro jusqu’à 14 jours. Il supprime également les interdits fondateurs créés par la dernière loi de bioéthique (2011), à savoir l’interdit de créer des embryons transgéniques et chimériques.

    Il sera désormais possible de créer en laboratoire des embryons génétiquement modifiés. Le risque de transmission des modifications génétiques à la descendance est prégnant puisque le cadre légal de la recherche sur l’embryon en AMP1 (assistance médicale à la procréation) permet le transfert à des fins de gestation des embryons qui ont fait l’objet d’une manipulation.
    Enfin, le projet de loi autorise l’adjonction de cellules humaines (CSEh ou iPS) dans des embryons animaux.

    L’encadrement transgressif de la recherche sur les cellules iPS

    Sous couvert d’un encadrement simplifié, le projet de loi permet la création de gamètes artificiels à partir de cellules iPS ou de CSEh. Contournant l’interdit de créer des embryons pour la recherche, le texte rend également possible la création de modèles embryonnaires à partir de CSEh ou d’iPS. Ces manipulations serviront l’industrie de la procréation. La création de gamètes artificiels permettra de pallier la pénurie de gamètes ; quant à la création de modèles embryonnaires, elle permettra de développer les techniques de PMA.

    L’élargissement du spectre de la détection prénatale

    Le projet de loi envisage le soin et la prise en charge in utero du fœtus. Et en cas de risque pour le fœtus d’être porteur d’une « affectation d’une particulière gravité », le médecin pourra proposer aux parents une liste des associations spécialisées et agréées dans l’accompagnement des patients atteints de l’affection suspectée.

    Même si ces deux dispositions peuvent être envisagées positivement, le texte contient de nouvelles dérives eugéniques.

    Lorsque des examens de diagnostic révèleront une caractéristique fœtale sans relation avec la pathologie pour laquelle le diagnostic a été initialement réalisé, le projet de loi prévoit la communication de ces informations anxiogènes à la femme enceinte. Cette disposition cautionne le décryptage génomique du fœtus et renforce le risque d’élimination prénatale.

    Le screening du génome aura également lieu dans l’éprouvette. Dans ce cadre, l’extension du diagnostic préimplantatoire à la trisomie 21 est prévisible. Concrètement, il s’agit de détruire les embryons porteurs d’une trisomie 21 qui auront été créés dans le cadre de la PMA.

    La libéralisation accrue de l’avortement

    Le projet de loi supprime la proposition systématique d’un délai de réflexion avant l’interruption médicale de grossesse (IMG) et crée une clause de conscience spécifique pour cet avortement tardif. Il crée également un nouveau type d’avortement dit « interruption volontaire partielle d’une grossesse multiple » pour permettre l’avortement d’un fœtus en cas de grossesse gémellaire.

    Ces nouvelles dispositions alarmantes méritent un décryptage. Dans ce cadre, la Fondation Jérôme Lejeune vient de publier un rapport intitulé « L’embryon humain à l’épreuve de la révision de la loi de bioéthique » pour exposer les problématiques scientifiques, juridiques et éthiques de ce projet de loi. Elle rencontre par ailleurs en ce moment les députés et les sénateurs pour les alerter sur ces dérives et les inciter à s’y opposer durant l’examen du texte au Parlement.

    1Article L 2151-5 V du code de la santé publique

    https://www.lesalonbeige.fr/loi-de-bioethique-le-triomphe-du-marche-au-detriment-du-respect-de-la-vie/

  • Féminicide : histoire d’une mascarade – Journal du vendredi 20 septembre 2019

    Féminicide : histoire d’une mascarade

    Entre culture de l’émotion et surenchère, le “féminicide” envahi l’espace public. Loin de protéger les femmes, cette nouvelle marotte médiatico-politique met une nouvelle fois en exergue les contradictions féministes.

    La Vapoteuse dans le collimateur

    La cigarette électronique est-elle dangereuse pour la santé? L’état de New-York et l’Inde ont interdit sa commercialisation à des fins sanitaires.

    Nigéria : un autre drame de l’immigration

    Chaque année des centaines de milliers d’Africains tentent de rejoindre l’Europe. Parmi eux, de nombreux nigérians qui restent à quai en Libye dans des conditions déplorables. Les plus chanceux rentrent chez eux, mais sont ruinés et parfois même brisés.

    L’actualité en bref

    https://www.tvlibertes.com/feminicide-histoire-dune-mascarade-journal-du-vendredi-20-septembre-2019

  • L’hypocrisie sur la GPA

  • Marche contre la PMA et la GPA du 6 octobre : non aux profits sur le ventre des femmes !

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    « Marchons, enfants ! », contre la PMA sans père et la GPA ! Le collectif La Manif pour tous, qui fut le fer de lance de la lutte et des manifestations contre le mariage homosexuel en 2013, ainsi que nombre d’intellectuels, de militants politiques ou de simples citoyens l’avaient annoncé : le mariage dit « pour tous » allait ouvrir de fait la PMA « pour toutes les femmes ». A l’époque, le camp dit « progressiste », de centre droit comme de centre gauche, qui ne voit plus de bien commun ni de droit « de » ou de devoir « de », pas plus que de limites naturelles, mais des « droits à » (tout ce que veut la moindre minorité), l’affirmait la main sur le cœur : le mariage homosexuel ne provoquerait pas l’extension de la PMA. Comme prévu, le camp dit « progressiste », prompt à tout marchander, y compris les corps, a fait ce qu’il fait le mieux : mentir. Un mensonge d’importance et dont l’écho résonne maintenant que le gouvernement s’apprête à légiférer : c’est contre cette PMA qui ne concernera pas les couples infertiles mais des femmes qui n’en ont pas besoin sur le plan de la nature que se prépare la manifestation du 6 octobre, manifestation dont on pourra lire l’appel sur le site de LMPT.

    Viendra ? Ne viendra pas ?

    C’est d’égoïsme qu’il s’agit, ce que note Gilbert Collard qui a décidé de participer à la manifestation à Paris. Egoïsme des femmes homosexuelles refusant la simple nature. Egoïsme des politiques progressistes au pouvoir et de leurs amis des lobbys marchands soucieux de profits non plus sur le dos mais sur le ventre des humains.

    Collard n’est pas la seule personnalité à avoir le courage d’annoncer sa présence. Il en faut, du courage, en effet, dans une société politique et médiatique où le candidat Bellamy a été matraqué pour avoir participé aux manifestations de 2013 et où un Fillon a pu être l’objet de vindictes du fait de son christianisme affiché. La France est le pays des droits de l’homme et de la liberté d’expression, ce pays qui autorise toutes les expressions sauf celles qui ne vont pas dans le sens du vent – ou du ventre, dans le cas présent.

    Viendront ? Ne viendront pas ? Marine Le Pen ne sera pas présente lors de la manifestation, même si les membres du RN restent libres de marcher ou non à titre personnel. François-Xavier Bellamy qui est, ne l’oublions pas, avant tout philosophe, sera présent, conscient que la prochaine loi bioéthique vise à autoriser le dépassement de « toutes les limites ». L’ancien candidat LR aux européennes indique que la PMA puis la GPA seront humainement « notre malédiction ». La PMA « pour toutes » ne vient en effet pas seule, contrairement à ce qu’affirment les nouveaux mensonges progressistes ; elle annonce la GPA pour les couples homosexuels masculins et donc la marchandisation accrue des ventres de la pauvreté. Qui d’autre ? Pour l’instant, Nicolas Bay qui évoque une « régression majeure ». Sa présence est un signe fort, auquel il convient d’ajouter Marion Maréchal, déjà dans la rue en 2013, et qui a depuis longtemps annoncé qu’elle manifestera par refus qu’un enfant soit transformé « en produit de consommation ».

    L’échec (relatif) de La Manif pour tous en 2013, les divisions du camp antiprogressiste, celles des droites, tout laisse à penser que le 6 octobre pourrait ne pas être un moment historique. Chiche ? Et si l’heure était au contraire venue de ce grand mouvement conservateur et populiste que les droites appellent de leurs vœux ?

    Paul Vermeulen

    Article paru dans Présent daté du 17 septembre 2019

    https://fr.novopress.info/215516/marche-contre-la-pma-et-la-gpa-du-6-octobre-non-aux-profits-sur-le-ventre-des-femmes/

  • Marine Le Pen votera contre la loi de bioéthique

    Marine Le Pen votera contre la loi de bioéthique

    Déclaration de ce matin :

    Marine Le Pen
    @MLP_officiel

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  • Tiens, une sordide affaire de GPA ressurgit : l’enfant a aujourd’hui six ans …

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    L’affaire avait fait du bruit en 2013, malgré la tentation de ceux qui nous gouvernent de ne pas l’ébruiter dans un contexte de discussion houleuse autour du mariage pour tous. Une femme de Vendôme, paumée avec un lourd passé, avait conclu avec un couple homosexuel toulousain une convention de gestation pour autrui. Elle avait été inséminée avec le sperme d’Alexandre Lerch, puis avait prétendu avoir perdu le garçon à l’accouchement. Elle avait ensuite abandonné l’enfant né bien vivant à un autre couple, hétérosexuel. Les commanditaires n’ont pas apprécié l’arnaque et se sont rebiffés : elle a été jugée et condamnée en 2016 à un an de prison avec sursis. Les couples commanditaires n’ont écopé, eux, que d’une amende de 2.000 euros avec sursis, peine en ligne avec les réquisitions du parquet. L’association Juristes pour l’enfance avait déploré un jugement de nature commerciale et où les commanditaires étaient reconnus victimes.

    C’est au sein du couple homosexuel que se trouve le père biologique de ce garçon, mais c’est le couple hétérosexuel qui en a la garde depuis 2013. La Cour de cassation a décidé de ne pas donner suite à sa demande de récupérer la garde de l’enfant : « La réalité biologique n’apparaît pas une raison suffisante pour accueillir la demande d’Alexandre Lerch au regard du vécu de l’enfant. » Est-ce si étonnant quand le ministre de la Justice, Mme Nicole Belloubet, dit que « l’accouchement n’est pas la cause de la filiation » et que le député Jean-Louis Touraine proclame « qu’il n’y a inscrit dans aucun texte qu’il existe un droit de l’enfant à avoir un père ».

    Ce gosse a aujourd’hui six ans. Il vit au sein d’un couple hétérosexuel qui n’a pas hésité à l’acheter en 2013. A-t-il encore des contacts avec sa maman qui, peut-être, ne figure même pas à son état civil, mais qui l’a porté neuf mois, puis l’a vendu à des tiers ? Il apprendra un jour que ceux qui prennent soin de lui ne sont ni son père ni sa mère biologiques. Qu’un autre homme qui vit au sein d’un couple homosexuel a fourni le bagage génétique. Qu’ils ont tenté, eux aussi, de l’acheter et se sont fait escroquer. Certes, c’est l’opulence, il peut prétendre avoir cinq « parents » : une mère biologique, un couple homme-femme adoptif et un couple de commanditaires dont l’un est son père biologique. Mais tous ont collé sur lui une étiquette où figurait une valeur monétaire à l’orée de sa vie. Je lui souhaite une vie aussi heureuse que possible, mais il est possible qu’un support psychologique lourd soit nécessaire.

    Objectivement, j’ignore si le mieux, pour cet enfant, c’est de lui imposer de changer de « famille » ou de rester avec ceux qui s’occupent de lui depuis « sa livraison ». Ou toute autre solution. La Cour de cassation a tranché en privilégiant la continuité d’une situation. Elle a, en quelque sorte, choisi la culture contre la nature. Est-ce une décision appelée à faire jurisprudence ?

    Les apprentis sorciers du gouvernement et de l’Assemblée nationale continuent de détricoter la filiation et, derrière elle, de saper la famille, fondement des sociétés humaines et dernier rempart un peu solide entre les individus et le marché tout-puissant. Ils prétendent, bien sûr, faire barrage à cette sordide GPA alors qu’ils lui ouvrent un large boulevard avec une grande inconséquence, ou plus vraisemblablement une hypocrisie consommée. S’ils voulaient véritablement lutter efficacement contre la GPA, les solutions sont pourtant extrêmement simples : criminaliser la GPA et tout acte y concourant (intermédiation, etc.) en alignant le quantum des peines sur celui de l’esclavage (vingt ans de réclusion criminelle), y ajouter une déchéance des droits parentaux et décider d’une compétence universelle des tribunaux français pour juger toute GPA dont un des commanditaires ou un des complices serait résident français ou de nationalité française. Mais il faudrait du courage.

    Rémy Mahoudeaux

    https://www.bvoltaire.fr/tiens-une-sordide-affaire-de-gpa-ressurgit-lenfant-a-aujourdhui-six-ans/

  • De Clermont-Ferrand aux Yvelines, la mobilisation se poursuit

    De Clermont-Ferrand aux Yvelines, la mobilisation se poursuit

  • La culture de mort se porte bien

    6a00d8341c715453ef0240a46af2c9200c-320wi.jpgÀ l’époque du stalinisme à balles réelles, on appelait progressistes les gens qui, sans adhérer officiellement au PCF, sans s'inscrire dans la lutte des classes marxistes, cheminaient avec lui en compagnons de route. Leur cheminement, désormais, se veut résolument culturel. Métapolitique, on le dit aujourd'hui "sociétal". On emploie ce charmant néologisme pour recouvrir toutes les subversions et toutes les inversions qui ne coûtent pas un centime d'impôts aux couches les plus riches de la société, attachées à une prospérité purement économique et matérialiste.

    On peut dès lors dater de ce 26 juin, une nouvelle forme de basculement ouvertement progressiste du parti macronien, marqué par l'exclusion d'Agnès Thill, députée de l’Oise. Les 9/10e des cadres du mouvement dit de La République en Marche sont issus, en effet, du parti socialiste. Ils ne l'ont abandonné, sans changer d'idéologie en profondeur, qu'en raison de la nullité des dirigeants de la rue de Solférino. Peut-être même bientôt, poseront-ils un problème au président qui les a fait élire. Un certain Emmanuel Macron, dans un livre manifeste publié en 2016[1], leur a d'avance donné raison, théorisant ainsi : "Le clivage aujourd’hui est entre les conservateurs passéistes qui proposent aux Français de revenir à un ordre ancien, et les progressistes réformateurs qui croient que le destin français est d’embrasser la modernité. Non pour faire table rase, ou pour s’adapter servilement au monde, mais pour le conquérir en le regardant bien en face."

    Ces gens se veulent donc "progressistes".

    Quelle est la marche de leur prétendu progrès ? quel est le but de cette intimidation idéologique ?

    Ce sont quand même des assemblées, élues par des majorités de citoyens croyant voter pour la droite, qui ont adopté, en 1967, la loi Neuwirth autorisant la contraception chimique et la loi Veil de 1975 autorisant l'avortement chirurgical, renommé plus techniquement interruption volontaire de grossesse.

    La loi de 1999 organisant le PACS, signée de Jospin, Aubry et Guigou fut adoptée après de chaudes contradictions pendant l'automne de l'année précédente. "Le Pacs sera le Vietnam de Lionel Jospin", pronostiquait, le 6 octobre 1998, le député RPR de Paris Pierre Lellouche qui s'est si souvent trompé." Petite victoire des opposants quelques jours plus tard. Mais, en dépit d'une mobilisation attisée par Christine Boutin, le texte fut voté.

    Chantal Delsol peut écrire ainsi : "du PACS à la PMA et demain la GPA, le supposé progrès est comme une roue crantée qui jamais ne retourne en arrière. On a l’impression d’un énorme rouleau compresseur.[2]" Car, à chaque étape, nous avons entendu cette affirmation des politiciens : “il n'est pas question de" passer à la suivante. Garde des Sceaux, Jacques Toubon, déclare par exemple, fièrement : "il n'est pas question de créer le contrat d'union civile, il est au contraire question de favoriser dans le pays les mariages et les naissances".

    Et puis, la république adopte un nouveau texte aggravant la destruction de l'ordre naturel et traditionnel.

    En 2013, la garde des Sceaux du gouvernement de Lionel Jospin, avait déclaré : "un couple, qu'il soit hétérosexuel ou homosexuel, n'a pas de droit à avoir un enfant, en dehors de la procréation naturelle, bien entendu, qui, elle, implique nécessairement un homme et une femme".

    En 2019 nous en sommes à un projet de PMA sans père, en attendant pire bien entendu. Présidente de la Manif pour Tous, Ludovine de La Rochère considère à cet égard que cette notion, en elle-même, "ouvre une pointe de Pandore". Et elle décrit son audition au Palais-Bourbon : "la majorité des députés nous écoutaient avec de nombreux a priori. Lorsque nous parlions, certains râlaient, d’autres contestaient. C’était très désagréable. Ceux qui nous ont posé des questions nous étaient tous opposés. Certains avaient préparé un petit discours, nous faisant quasiment la leçon. Ce que nous allions dire, ils le savaient d’avance, pensaient-ils. Jean-Louis Touraine[3], par exemple, a cru bon de nous dire quelle était selon lui, notre image du père : celle d’un père fouettard, autoritaire, patriarcal. C’était stupéfiant de sottises.[4]"

    La philosophe Juliette Abécassis, ancienne militante socialiste, s’interroge : "Que nous arrive-t-il ? Symptôme d’une époque ou racine d’un malaise profond ? Celui d’une perte de sens, d’une errance morale et spirituelle, d’une société qui se désagrège, qui ne sait plus distinguer le bien du mal, qui joue avec tout. Indéniablement les valeurs sont bousculées et nous aussi. La discussion autour de la GPA en est le témoin. Faut-il vraiment lancer un débat sur la transaction des bébés et la location des utérus ? On en est arrivés à un tel point de déchéance morale que l’on se pose la question suivante : peut-on vendre des êtres humains ? J’ai moi-même été une cible privilégiée des partisans de la GPA, abasourdie par la nature du débat, et j’en viens à me demander si penser autrement est possible.[5]"

    Le fonctionnement du progressisme a été étudié par Pierre-André Taguieff. C'est selon lui "aujourd’hui un terme attrape-tout qui fonctionne encore comme un terme d’éloge : présupposant un attachement à l’héritage des Lumières, son emploi comme mode d’autoqualification inscrit son énonciateur dans le bon camp[6]".

    Sous la coupe des bobos, comme il l'avait été autrefois sous la Terreur des sans-culottes, Paris ne réagit guère. La meilleure réponse que j'aie lue jusqu'ici vient de notre chère, blonde et conservatrice, dans le journal catholique "L'Ami Hebdo", à la date anticipée du 15 septembre, sous la plume de Charles Haegen dont j'ai honteusement pillé la documentation et la conclusion.

    Son article cite in fine Edmund Burke (1729-1797) : "Les Français se sont fait connaître comme les plus habiles architectes de destruction qui aient jusqu’à présent existé dans le monde. Dans un court espace de temps, ils ont complètement détruit jusqu’aux fondements de leur Monarchie, leur Église, leur noblesse, leurs lois, leurs revenus publics, leur armée, leur marine, leur commerce, leurs arts et leurs manufactures."[7]

    JG Malliarakis  

    Une réunion des Amis de l'Insolent
    Mercredi 18 septembre JG Malliarakis donnera une conférence suivie d'un débat sur le thème

    "Le Moment conservateur"
    de 18 h à 20 h Brasserie du Pont Neuf 14 quai du Louvre Paris 1er M° Louvre/Pont Neuf/Châtelet Parking : St Germain l'Auxerrois [consommation de la brasserie : 6 euros, participation libre aux frais]

    Apostilles

    [1] Révolution, XO Editions, Paris, 2016.
    [2] In "Le progrès comme une fatalité" L'Enfant oublié, Cerf 2016.
    [3] Député du Rhône, partisan de l’euthanasie et de la PMA pour toutes.
    [4] in Famille chrétienne 30 août 2019
    [5] in "L’Envie d’y croire. Journal d’une époque sans foi", 2019, ed. Albin Michel.
    [6] in Macron : miracle ou mirage, 2017, ed. de l’Observatoire.
    [7] Discours prononcé devant la Chambre des communes.

    https://www.insolent.fr/