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santé et médecine - Page 304

  • Si les progressistes espéraient que les pro-famille s’étaient rendormis, ils peuvent constater qu’il n’en est rien

    6a00d83451619c69e201b8d2e8c086970c-800wi.jpgInterrogée dans Valeurs Actuelles, Ludovine de la Rochère explique l'engouement des défenseurs de la famille lors des Etats-généraux de la bioéthique :

    "Je pense que « le réveil des Français », comme certains l’ont appelé, a conduit à une prise de conscience massive et irréversible des risques anthropologiques liés aux revendications que nous connaissons. Autrement dit, si les progressistes espéraient que les Français qui défendent le respect de l’altérité sexuelle et de l’intérêt supérieur de l’enfant s’étaient rendormis, ils peuvent constater avec les états généraux de la bioéthique qu’il n’en est rien.

    Au tout début des états généraux d’ailleurs, les animateurs des « débats-citoyens » ouvraient les réunions sur les modalités d’application de la PMA sans père : clairement, au vu de certains sondages largement relayés juste avant, ils pensaient que tout le monde approuvait et avait acté le fait que la PMA sans père serait légalisée. En réalité, les différents sondages publiés ces derniers mois montrent que selon la formulation des questions, 40 à 70% des Français sont opposés à la PMA sans père. Et le fait est que les participants ont été très nombreux à intervenir d’emblée pour que le curseur des débats soient bien remis sur les enjeux des projets envisagés, ce qui s’est finalement produit.

    Nous avons ensuite constaté tout le temps et partout, de la plus petite à la plus grande ville, sur les dizaines et dizaines de réunions, cette volonté largement partagée que la France respecte les besoins et les droits de l’enfant, défende la finalité de la médecine, protège l’humain de la marchandisation, ne crée pas d’inégalité entre les enfants, etc. C’est finalement après plus de deux mois de ce processus que les médias ont effet rendu compte de ce qui se passe. [...]

    La réalité, c’est aussi que les personnes qui veulent la légalisation de la PMA sans père sont une ultra-minorité. Si elles sont parfois présentes dans les « débats-citoyens », c’est donc en très petit nombre. Et hélas, elles y ont très rarement fait part de leurs réflexions et arguments, exprimant leur refus du débat, qu’elles perturbent alors, souvent par des insultes. [...]

    Ce qui est certain, en tout cas, c’est que la condition posée par Emmanuel Macron n’est pas et ne sera pas remplie, loin s’en faut : il a en effet beaucoup insisté sur la nécessité d’un « large consensus » pour envisager de légaliser la PMA sans père. Ce consensus n’existe pas et n’existera pas, c’est très net !"

    Michel Janva

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  • Jean-Paul Gourévitch : 40.000 « étrangers malades » – en arrivant, ils devraient avoir un certificat mentionnant l’impossibilité d’être traités chez eux

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    La loi d’Emmanuel Macron sur l’immigration va bientôt être débattue à l’Assemblée et au Sénat. À cette occasion, Jean-Paul Gourévitch et Contribuables associés ont publié une étude dépassionnée visant à évaluer les coûts de l’immigration en France et à émettre des propositions pour les réduire.

    https://fr.novopress.info/

  • Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées : "l’avortement systématique n’est pas une solution"

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    A l'occasion de la journée mondiale de la trisomie 21, Famille chrétienne a interrogé Sophie Cluzel, secrétaire d’Etat chargée des personnes handicapées. Extrait :

    "A la naissance de ma fille, comme beaucoup de parents, j’ai abandonné ma carrière personnelle pour me consacrer à la stimulation de ma fille, car l’éducation précoce est la clef du développement. J’ai très vite compris la nécessité de se battre pour le bien commun de tous, et surtout pour tous les types de handicap, c’est pourquoi je me suis lancée dans l’associatif. Après vingt-deux ans d’expérience dans le monde du handicap, en tant que présidente d’associations, on peut dire que je connais les problématiques, et ce qui marche. J’ai vécu au quotidien les obstacles à surmonter pour les personnes handicapées et leurs familles. J’ai conscience de la tâche immense qui repose sur mes épaules et surtout de l’attente des familles, dont je fais partie. C’est pour cela que l’écoute des personnes handicapées et des familles a toute son importance. L’expertise parentale est indéniable et doit être mieux prise en compte, à côté de celles des personnes elle mêmes. [...]

    Le 21 mars, vous serez présente à l’ouverture du café Joyeux qui intègre des serveurs handicapés. Que pensez-vous de cette initiative?

    Cette initiative formidable contribue au changement de regard que je souhaite porter pour qu’on voie ces personnes partout. Quel beau vecteur que l’emploi pour y parvenir ! L’employeurs porte un regard de « présomption de compétences » sur ces serveurs porteurs de handicap, et sait les mettre en valeur. Cela contribue aussi à une empathie du public, une reconnaissance des valeurs du travail et se lit dans la joie de vivre partagée par tous. [...]

    90% des couples optent pour l’IVG lorsque le dépistage prénatal diagnostique la trisomie 21. Comment réagissez-vous à cette statistique ?

    Je n’ai pas à prendre parti sur cette question, le plus important est d’accompagner le choix des familles, même si l’avortement systématique n’est pas une solution."

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  • L'UE s'indigne de l'élimination des handicapés en Afrique mais ne voit pas que le même scandale existe en Europe

    A l'occasion d'un débat sur les "homicides par compassion" en Ouganda (pratique illégale mais répandue qui consiste à éliminer les enfants handicapés), Marie-Christine Arnautu a tenu à rappeler aux parlementaires que plusieurs pays européens devraient également être dénoncés pour les pratiques qu'ils autorisent telles que l'euthanasie y compris des mineurs en Belgique ou aux Pays-Bas, ainsi que les dépistages prénataux comme c'est le cas en France...:

    "Vous vous indignez à juste titre du sort réservé à de nombreux enfants handicapés en Ouganda, euthanasiés parce qu’ils sont considérés comme un poids pour la société. Ces actes profondément choquants, monstrueux sont révoltants. Et que vous le vouliez ou non, l’émotion qu’ils suscitent est un reste de l’éthique chrétienne que beaucoup ici rejettent. Malheureusement, comme souvent, les protestations qu’on entend dans cet hémicycle ne sauraient masquer l’hypocrisie de ce Parlement. C’est heureux que vous condamniez l’euthanasie des enfants en Ouganda, mais vous restez silencieux lorsque des gouvernements comme la Belgique et les Pays-Bas légalisent l’euthanasie y compris des enfants. Dans cette Union qui se gargarise tant des droits de l’homme, une société eugéniste émerge, une société qui admet qu’on puisse se débarrasser de ses anciens, mais aussi de ses handicapés via les dépistages prénataux. L’ex-conseiller de François Mitterrand, Attali, disait déjà en 1981 : “Dès qu’il dépasse 60-65 ans, l’homme vit plus longtemps qu’il ne produit et il coûte cher à la société. (…) L’euthanasie sera un des instruments essentiels de nos sociétés futures…”

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2018/03/lue-sindigne-de-l%C3%A9limination-des-handicap%C3%A9s-en-afrique-mais-ne-voit-pas-que-le-m%C3%AAme-scandale-existe-.html

  • 100 000 manifestants pour la vie en Irlande

    6a00d83451619c69e201b7c9584298970b-250wi.pngThe Independant reconnaît 100.000 participants dans la rue à Dublin pour appeler à dire non au référendum. Or ce journal ne peut être suspecté de sympathies pro-vie…

    Dans le reportage publié par Life Site, les organisateurs n’en reviennent pas eux-mêmes.

    La porte-parole de la campagne « Sauvez le huitième » (amendement), Niamh Uí Bhriain, a déclaré que la proposition du gouvernement a « réveillé un géant endormi » et que maintenant on attendait une « vague de volontaires » pour mener une grande campagne pour le non. Elle a ajouté :

    « Ces chiffres énormes sont un soulèvement du peuple contre les médias et les élites politiques et contre la puissante industrie internationale de l'avortement qui a versé des millions de dollars dans une campagne contre nos lois pro-vie. L'Irlande est à un moment décisif de son histoire, et nous demandons aux gens de rejeter l'industrie de l'avortement et d'exiger une meilleure réponse pour les mères et les bébés. »

    Il y avait là des médecins, dont Maire Neasta Nic Gearailt qui a brandi un bon de 100 euros qu’elle allait envoyer à Catherine Noone, la sénatrice présidente de la commission sur l’avortement, pour qu'elle se paie des lunettes, parce qu'elle a déclaré qu’elle n’avait pas pu trouver un seul médecin favorable au maintien du 8e amendement.

    Parmi les orateurs il y avait Charlotte (Charlie) Fien, la trisomique devenue célèbre après son allocution devant la commission des droits de l’homme de l’ONU en mars 2017.

    Michel Janva

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  • "Légal ou illégal, l’avortement tue"

    6a00d83451619c69e201bb09fb2bd2970d-250wi.jpgC’est ce qu’on pouvait lire le 7 mars sur les banderoles de la manifestation organisée à Buenos Aires (Argentine) au moment où le Parlement s’apprête à se prononcer sur un projet de loi visant à légaliser l’avortement dans le pays.

    Ce sont plusieurs centaines de personnes qui ont manifesté leur opposition au projet de loi, rassemblées sous le slogan : « Oui à la vie ».

    « C'est un débat qui ne devrait pas avoir lieu, car il s'agit de faire le choix entre la vie et la mort ».

    Sur certaines banderoles on pouvait lire « Légal ou illégal, l'avortement tue ».

    En Argentine, l'avortement n'est autorisé que dans des circonstances particulières, comme en cas de viol ou de risque grave pour la santé de la mère - ce qui reste un mal car il n'est jamais permis de tuer directement l'innocent.

    La proposition de loi devrait commencer à être débattue le 20 mars en commission, puis environ deux mois plus tard dans l’hémicycle, où les positions des 257 députés restent très incertaines. Selon les analystes, le Sénat est encore plus réticent à légiférer sur le sujet.

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  • La secte LGBT refuse que l'on aide les personnes homosexuelles. Les députés FN votent contre

    L'Union européenne a condamné les thérapies pour aider les personnes ayant des tendances homosexuelles. C'est une vieille revendication de la secte LGBT : comme toute secte, elle refuse que ses membres puissent aller sous d'autres cieux. Mgr Aillet en a fait récemment les frais avec 2 conférences de l'association Courage, association destinée à aider les personnes ayant des tendances contre-nature à se corriger.

    Le 1er mars, lors du vote d'un texte sur la situation des droits fondamentaux dans l'UE, les eurodéputés ont eu à se prononcer sur deux amendements (8 et 11). Ceux-ci précisent :

    «(Le Parlement européen) se félicite des initiatives interdisant les thérapies de conversion pour les personnes LGBTI et la pathologisation des identités transsexuelles ; prie instamment tous les États membres d’adopter des mesures similaires qui respectent et défendent le droit à l’identité de genre et l’expression de genre.»

    Le texte a été adopté à une large majorité (435 voix pour, 109 voix contre et 70 abstentions), mais heureusement, il n'a pas de valeur contraignante. 34 eurodéputés français du Front national (FN), des Républicains (LR), des centristes de l'UDI, ou indépendants ont préféré s'abstenir ou voter contre cet amendement (mais Florian Philippot et Sophie Montel ont corrigé leur vote ensuite). Les voici :

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    Les 19 eurodéputés LR, dont Rachida Dati et Nadine Morano, se sont majoritairement abstenus. Seuls trois d'entre eux ont voté «pour» l'interdiction des thérapies de conversion, comme l'indique le compte rendu de vote. Aucun n'a voté contre. Brice Hortefeux, qui a d'abord voté pour l'interdiction, a finalement corrigé son vote et décidé de s'abstenir. Après le scrutin et les nombreux harcèlement sur les réseaux sociaux, certains élus LR ont décidé de corriger leur vote, passant de l'abstention à un vote favorable. C'est le cas de Michèle Alliot-Marie ou de Geoffroy Didier. 

    Au FN, consigne a été donnée de voter contre cet amendement. Nicolas Bay, coprésident du groupe ENL, explique :

    «Nous avons en effet voté contre ces deux amendements déposés par des députés d'extrême gauche, en raison de leur formulation qui participe de cette idéologie du genre que nous combattons. Le fait que ces deux amendements soient strictement identiques prouve d'ailleurs qu'il s'agit d'un copier-coller dicté par le lobby "LGBTI".»

    Enfin, le vice-président du FN met aussi en avant «le principe de subsidiarité trop souvent bafoué» et conclut :

    «Nous avons refusé de céder à une nouvelle tentative de chantage communautariste.»

    Le député frontiste Christelle Lechevalier ajoute :

    «Nous rejetons tout dogmatisme sur les questions d’identité de genre et autres concessions communautaristes».

    Marie-Christine Arnautu indique :

    «Si les "thérapies de conversion" se traduisent par des violences physiques et/ou morales, elles sont évidemment condamnables au même titre par exemple que les viols. En revanche, s'il s'agit d'interdire des activités de conseil librement consenties visant à aider les personnes LGBT qui, pour des raisons religieuses ou non, le désirent, alors les interdire va à l'encontre de leur propre liberté individuelle».

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • Jusqu'à preuve du contraire, euthanasier c'est tuer

    6a00d83451619c69e201b7c956b752970b-800wi.jpgOdile Guinnepain, infirmière, responsable de l'antenne "Nos Mains ne tueront pas" de Choisir la Vie, écrit à l'attention de Monsieur Touraine et des 156 députés en réponse à la tribune : « Pour une liberté républicaine : le choix de sa fin de vie » 

    Professionnels de santé (médecins, infirmières) expérimentés en soins palliatifs dans des USP mais aussi en gériatrie ou à domicile, lieux où il n'est pas toujours simple d'avoir accès aux soins palliatifs, nous avons pris connaissance de votre tribune et en sommes particulièrement surpris. Nous n'expérimentons, en effet, absolument pas dans notre pratique, la réalité que vous y revendiquez. Soignant quotidiennement des malades en fin de vie, serions-nous donc aussi éloignés du réel ?

    -Parlons en premier lieu du sondage IFOP/La Croix de janvier dernier, interrogeant les français sur la fin de vie. Le chiffre annoncé de 89 % des personnes interrogées qui seraient soi-disant favorables à la légalisation de l'euthanasie et du suicide assisté est faux ! Si on analyse correctement les chiffres, c’est en fait moins de la moitié des français (47%) qui serait favorable à la légalisation de l'euthanasie seule et seulement 18 % au suicide assisté. Quant à la légalisation des deux en même temps, c’est moins de 1/4 des français qui y serait favorable. Par ailleurs, il est nécessaire de préciser que ce sondage a été mené auprès de personnes en bonne santé ; avec un regard, de ce fait, en partie erroné, tout simplement parce que l'expérience démontre qu'il est particulièrement difficile d'imaginer, lorsque nous sommes en pleine forme, ce que nous souhaiterions le jour où nous serons gravement malades ou âgés .L’échec du taux de rédaction des directives anticipées depuis 2005 en est un bel exemple (- de 2 % des personnes décédées).

    -Je vous propose donc, Monsieur le député, de revenir plutôt au réel en nous basant, par exemple, sur l'étude publiée en novembre 2012 par l'Observatoire National de la Fin de Vie (ONFV) sur « les décisions médicales en fin de vie en France ». Cette étude, résultant d'une enquête menée auprès de 4723 malades se sachant incurables, conclue :

    - « Les pratiques d’euthanasie sont rares. Les décisions, quelles qu’elles soient, avec intention de mettre fin à la vie des patients seraient peu fréquentes »:

    - A noter (et c'est important !), un cinquième des décisions d’euthanasie sont prises à la demande des patients (environ un tiers en cas d’administration de médicament). Les actes d’euthanasie (« mettre fin à la vie d’une personne malade à sa demande ») représentent seulement 0,6 % du total des décès, dont 0,2 % sont pratiqués en administrant délibérément une substance pour mettre fin à la vie.

    - Cette étude est particulièrement intéressante car menée auprès de personnes réellement et directement concernées. C’est ainsi que l’on peut s'apercevoir que moins de 0,2 % des personnes demandent à être euthanasiées de façon insistante. On est loin des 89 % cités plus haut !

    - De plus, elle souligne une dérive qu'aucun « encadrement législatif » ne saura contrôler ; c'est celle des euthanasies pratiquées à l'initiative de soignants ou à la demande des familles sans même que le patient en soit informé. Dans ce sondage, 0,6 % des patients ont demandé explicitement à être euthanasiés alors que 3,1 % l'ont réellement été !

    Est-il donc juste et réaliste, objectivement, de légaliser une pratique aux conséquences humaines, sociales, démographiques, éthiques si graves pour moins de 0,4 % d'une population concernée ? Est-ce vraiment démocratique ? C’est là toute la question des lois érigées au profit de minorités considérées dans un premier temps comme des exceptions, mais aux graves conséquences sur la majorité. [...]

    Lorsqu'on revendique le « droit à mourir dans la dignité », il est bon de rappeler que nous mourrons tous dans la dignité, la cause et les circonstances de notre mort (maladie, accident etc.) ne l'entachant en rien. En revanche, en effet, nous pouvons vivre un « sentiment d'indignité » qui mérite d'être entendu, accompagné soigné. Dans ce cas, exigeons la mise en place des moyens promis ces dernières années et continuons à former les soignants ; complétons les équipes etc... Par expérience, le sentiment d'indignité est une réalité que nous n'entendons jamais en soins palliatifs.

    Enfin, Je voudrais reprendre deux propos de votre tribune pour conclure :

    - Vous dites « on ne meurt pas bien en France !». Ce constat, érigé comme un vieux slogan, « posé » de cette manière, sans aucune explication, est une injure aux dizaines de milliers de professionnels de santé médicaux et paramédicaux qui se battent chaque jour pour soigner au mieux (dans des conditions souvent déplorables !) les patients qu'ils accompagnent. Au lieu de porter un doigt accusateur, rechercher coûte que coûte des coupables (habitude de notre époque !), donnez plutôt aux professionnels de santé les moyens qu'il faut pour soigner. Et pour votre information, ce n'est pas parce qu'on va tuer tous ceux « qui ne meurent pas bien en France » qu'on mourra mieux. D'ailleurs, rien ne démontre que ceux qui, croyant bien mourir, se sont fait euthanasier, sont réellement morts plus confortablement et plus paisiblement. Quant à ceux qui restent, il n’est pas certain qu’ils fassent un deuil plus facile !

    - Second propos : « Il n’est plus raisonnable d’attendre davantage, d’observer sans réagir les souffrances physiques et psychologiques de nombre de ces Français, de compter les affaires judiciaires qui se multiplient mais n’aboutissent à rien, car on ne peut pas condamner la compassion et la solidarité ». 

    Messieurs les députés, je vous invite, afin de « redescendre sur Terre » à venir passer ne serait-ce qu'une journée dans des USP, des EHPAD, des EMSP, des services de soins à domicile, avec des professionnels de santé et voir comment ils s'y prennent pour « observer sans réagir les souffrances physiques et psychologiques... ».

    Quelle honte de tenir des propos pareils ! Enfin, petit rappel, vous parlez des affaires judiciaires qui se multiplient. Remettons vos propos à leur place. Depuis la première grande « affaire judiciaire publique » de 2003, moins de 15 affaires du même type ont fait la une des journaux pour environ 550000 morts par an en France. Ces drames restent dont très exceptionnels, et ne reflètent absolument pas la réalité. Enfin, dans votre tribune, il existe tout de même une catégorie de personnes directement concernées dont vous omettez de parler : les professionnels de santé. Je rappelle que si une loi légalise l'euthanasie, ce sont les médecins qui vont prescrire les traitements létaux, les infirmières qui vont les injecter et les aides-soignantes qui assisteront, en poursuivant les soins de nursing, aux agonies certainement bien compliquées ! Ces professionnels ont-ils, dans votre raisonnement idéologique, le droit de donner leur avis ?

    Ainsi, permettez que je conclue par la première page du livre de Mme Anne Bert que vous citez au début de votre tribune. Elle y rappelle l'article 6 de la Déclaration universelle des droits de l'homme et du citoyen : « La liberté est le pouvoir qui appartient à l'homme de faire tout ce qui ne nuit pas aux droits d'autrui : elle a pour principe la nature ; pour règle la justice ; pour sauvegarde la loi ; sa limite morale est dans cette maxime : Ne fais pas à un autre ce que tu ne veux pas qu'il te soit fait »

    Jusqu'à preuve du contraire, euthanasier c'est tuer et la mort n'est pas un droit, alors, « Ne nous imposez pas de faire à un autre ce que nous ne voudrions pas qu'il nous soit fait! »

    Michel Janva

    http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/web.html

  • MIGRANTS : LES MÉDECINS NE SONT PAS LÀ POUR TRAITER LES MAUX QUE LES POLITIQUES NE VEULENT PAS RÉGLER

    Une psychiatre parisienne vient d’être mise en examen pour avoir fourni à des clandestins des centaines de certificats médicaux de complaisance, pour leur permettre d’acquérir des titres de séjour. Cinq autres praticiens avaient connu le même sort en décembre pour des pratiques similaires. Si, aux yeux du monde, la médecine grandit toujours un peu ceux qui l’exercent, il n’y a pas de profession sans brebis galeuses et ces confrères qui – avec la complicité des associations immigrationnistes – ont monté ce genre de commerce sont évidemment inexcusables. De même que ceux qui confondent prise en charge des toxicomanes et open bar de produits de substitution…

    Mais après les malhonnêtes, il y a aussi les faibles, qui n’ont pas toujours le choix. Imaginez-vous jeune femme médecin dans un « quartier », il est 20 h 45, votre salle d’attente est vide après l’accueil de votre dernier patient, un jeune sans-papiers accompagné de ses deux « cousins-interprètes » bodybuildés, qui vous réclame un certificat pas vraiment justifié par son état de santé. Devant votre réticence, ils commencent à taper du poing sur votre bureau… Vous faites quoi ? Sans parler des 25 € dont vous ne verrez jamais la couleur, au nom de quoi devriez-vous être celle qui dispose, in fine, du droit régalien de décider qui peut fouler notre sol ? Refusez et vous risquez de vous faire casser la figure. Acceptez et, la semaine prochaine, ils seront trois ou quatre à vous demander la même chose… Reposons la question : vous faites quoi ?

    Ce 7 mars, le site médical Egora publiait le récit d’un confrère de Bobigny : « Le jour où j’ai été humilié devant mon externe. »Extrait : « Le caïd est entré dans la salle d’attente en criant qu’il avait déjà cogné le médecin précédent et qu’il fallait examiner sa fille sur-le-champ. Face aux insultes, à la rage, et surtout pour protéger l’externe présent avec lui, le Dr Thomas Cartier a accepté un rendez-vous. En huit ans d’installation en banlieue parisienne, ce généraliste n’avait encore jamais reçu de menaces de mort. » 

    En bout de chaîne, la médecine est priée de traiter tous les problèmes que la lâcheté des politiques, entraînant celle des forces de l’ordre et de la magistrature, refuse de traiter. On prête au « petit père » Queuille (vingt et une fois ministre sous deux Républiques) l’aphorisme selon lequel il n’y aurait pas de problème qu’une absence de décision ne finisse par résoudre. Un demi-siècle après sa mort, la pratique s’est affinée, et on pourrait dire qu’il n’y a pas de problème dont on ne puisse se débarrasser en refilant la patate chaude à la médecine.

    Lequel des deux divorcés mérite la garde des enfants, ou qu’est-ce qu’on fait de Mamy pendant les grandes vacances ? Demandez au docteur. Monsieur X. a été licencié, n’a aucune chance de retrouver du travail, mais est encore à plusieurs mois de la retraite : en cherchant bien, le docteur ne trouverait-il pas une petite invalidité ou une longue maladie pour faire le joint ? Ça arrangerait tout le monde !

    L’enchaînement est imparable. Tout problème ou conflit génère du stress. Tout stress peut entraîner des maladies. Donc, tout problème peut finir chez le médecin.

    Quant à penser qu’il le règle…

    http://www.bvoltaire.fr/migrants-medecins-ne-traiter-maux-politiques-ne-veulent-regler/