La Décroissance N° 105
http://www.oragesdacier.info/2014/01/la-saloperie-que-nous-nacheterons-pas.html
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La Décroissance N° 105
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Communiqué de l’AGRIF :
L’AGRIF salue avec émotion la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne reconnaissant, ce jeudi 16 janvier, le « droit à la vie de Vincent Lambert », qui était sous le coup d’un arrêt de mort par suppression de son alimentation et de son hydratation au motif que la qualité de sa vie relationnelle ne s’améliorerait plus et qu’il n’aurait pas voulu vivre en cet état.
La dignité et le respect de la vie humaine sont ainsi sauvegardés. Cette décision marque un coup de frein à la folie euthanasique contre laquelle l’AGRIF s’oppose au nom de son combat pour le respect de l’identité humaine, contre tout « racisme » et contre la discrimination à l’égard des faibles et des vulnérables.
Tétraplégique et en état de conscience minimale, Vincent Lambert est gravement handicapé depuis cinq ans mais il n’est pas « en fin de vie » ni même malade : il est dans l’incapacité d’exprimer sa volonté.
L’AGRIF souligne que l’ordonnance de Châlons-en-Champagne vient contredire l’avis quasi unanime des médias qui ont lourdement pris parti, au long de ces derniers mois, pour l’arrêt de mort pesant sur Vincent Lambert. Concert auquel s’est joint le Dr Eric Kariger, du CHU de Reims, déjà auteur de la première décision par laquelle Vincent Lambert s’est vu refuser toute nourriture pendant 31 jours au printemps dernier, avant qu’une première ordonnance du tribunal administratif ne vienne constater, dans l’urgence, l’irrespect par le Dr Kariger de la « procédure collégiale » que la loi Leonetti sur la fin de vie lui imposait de suivre.
L’AGRIF note que les partisans de la décision du Dr Kariger se sont appuyés non sur la lettre de la loi, mais sur son interprétation a posteriori par Jean Leonetti, qui a répété dans les médias ces derniers jours que sa loi rend possible l’arrêt des soins pour les personnes profondément handicapées qui ne se trouvent pas en fin de vie, en vue de les faire mourir.
L’AGRIF se félicite de ce que cette manœuvre de promotion de l’euthanasie par omission n’ait pu aboutir.
Elle salue le rôle joué par Me Jérôme Triomphe, son avocat coordinateur, aux côtés de Me Jean Paillot, avocat à Strasbourg, le Pr Xavier Ducrocq, neurologue et membre du comité d’éthique du CHU de Nancy, et le Dr Bernard Jeanblanc dont la structure se dévoue au service de personnes lourdement handicapées, comme Vincent Lambert, dans l’entier respect de leur vie.
Elle rappelle que l’éventualité de l’utilisation « euthanasique » de la loi Leonetti avait été solennellement dénoncée, dès 2007, par un document cosigné de Mgr André Vingt-Trois, aujourd’hui cardinal de Paris, et du grand rabbin de Paris David Messas, aujourd’hui disparu.
L’AGRIF s’honore d’avoir soutenu dans l’affaire Vincent Lambert la position que commande notre devoir d’humanité, et qui se résume en ces quatre mots : « Tu ne tueras pas. »
Jeanne Smits
Vice-présidente de l’AGRIF
http://www.contre-info.com/la-vie-sauvee-de-vincent-lambert#more-31046
Jeanne Smits, vice-présidente de l'Agrif, commente la décision du tribunal de laisser Vincent Lambert en vie :
"L’AGRIF salue avec émotion la décision du tribunal administratif de Châlons-en-Champagne reconnaissant, ce jeudi 16 janvier, le « droit à la vie de Vincent Lambert », qui était sous le coup d’un arrêt de mort par suppression de son alimentation et de son hydratation au motif que la qualité de sa vie relationnelle ne s’améliorerait plus et qu’il n’aurait pas voulu vivre en cet état.
La dignité et le respect de la vie humaine sont ainsi sauvegardés. Cette décision marque un coup de frein à la folie euthanasique contre laquelle l’AGRIF s’oppose au nom de son combat pour le respect de l’identité humaine, contre tout « racisme » et contre la discrimination à l’égard des faibles et des vulnérables.
Tétraplégique et en état de conscience minimale, Vincent Lambert est gravement handicapé depuis cinq ans mais il n’est pas « en fin de vie » ni même malade : il est dans l’incapacité d’exprimer sa volonté.
L’AGRIF souligne que l’ordonnance de Châlons-en-Champagne vient contredire l’avis quasi unanime des médias qui ont lourdement pris parti, au long de ces derniers mois, pour l’arrêt de mort pesant sur Vincent Lambert. Concert auquel s’est joint le Dr Eric Kariger, du CHU de Reims, déjà auteur de la première décision par laquelle Vincent Lambert s’est vu refuser toute nourriture pendant 31 jours au printemps dernier, avant qu’une première ordonnance du tribunal administratif ne vienne constater, dans l’urgence, l’irrespect par le Dr Kariger de la « procédure collégiale » que la loi Leonetti sur la fin de vie lui imposait de suivre.
L’AGRIF note que les partisans de la décision du Dr Kariger se sont appuyés non sur la lettre de la loi, mais sur son interprétation a posteriori par Jean Leonetti, qui a répété dans les médias ces derniers jours que sa loi rend possible l’arrêt des soins pour les personnes profondément handicapées qui ne se trouvent pas en fin de vie, en vue de les faire mourir.
L’AGRIF se félicite de ce que cette manœuvre de promotion de l’euthanasie par omission n’ait pu aboutir.
Elle salue le rôle joué par Me Jérôme Triomphe, son avocat coordinateur, aux côtés de Me Jean Paillot, avocat à Strasbourg, le Pr Xavier Ducrocq, neurologue et membre du comité d’éthique du CHU de Nancy, et le Dr Bernard Jeanblanc dont la structure se dévoue au service de personnes lourdement handicapées, comme Vincent Lambert, dans l’entier respect de leur vie.
Elle rappelle que l’éventualité de l’utilisation « euthanasique » de la loi Leonetti avait été solennellement dénoncée, dès 2007, par un document cosigné de Mgr André Vingt-Trois, aujourd’hui cardinal de Paris, et du grand rabbin de Paris David Messas, aujourd’hui disparu.
L’AGRIF s’honore d’avoir soutenu dans l’affaire Vincent Lambert la position que commande notre devoir d’humanité, et qui se résume en ces quatre mots : « Tu ne tueras pas. »"
Communiqué du sénateur Bruno Retailleau :
"Aujourd’hui, des sociétés étrangères agissent en toute illégalité sur le territoire français en proposant à des couples des contrats de gestation pour autrui. C’est notamment le cas de l’entreprise américaine Extraordinary Conception, mise en cause par une plainte déposée par l’association des juristes pour l’enfance, que nous soutenons dans leur démarche.
Il s’agit de faits scandaleux et illégaux :
Pire, leurs agissements sont aujourd’hui facilités par l’hypocrisie gouvernementale sur la GPA : d’un côté, le Gouvernement affirme que son instauration n’est pas envisagée. Et de l’autre, il facilite le recours à de telles pratiques : c’est la circulaire Taubira sur l’obtention du certificat de nationalité française pour les enfants nés de GPA.
Nous exigeons du Gouvernement qu’il prouve par les actes son opposition à la GPA :
Le Gouvernement doit adresser un message clair à tous ceux qui font commerce du corps de la femme et de l’enfant avec la GPA."
La fécondité est repassée sous la barre symbolique des deux enfants par femme et s'établit à 1,99 enfant par femme contre 2,01 en 2012 et 2,03 en 2010. 810 000 bébés ont vu le jour en France en 2013 ; c’est 11 000 de moins qu’en 2012.
En 2013, environ 572 000 personnes sont décédées en France (hors Mayotte), soit légèrement plus qu’en 2012. Depuis 2006, le nombre de décès augmente en continu (hormis 2011). Il atteint en 2013 son plus haut niveau depuis 1994. Cette augmentation est liée au vieillissement tendanciel de la population.
Depuis 2011, année où les premiers baby-boomers ont atteint 65 ans, le vieillissement démographique s'accélère. Au 1er janvier 2014, 18% d'habitants sont âgés d'au moins 65 ans, soit une hausse de 3,4 points en 20 ans. Les 75 ans et plus représentent, eux, 9,1 % de de la population (+3 points en 20 ans).
La France vieillit. Et cela coûte cher. De là à voir un lien de cause à effet avec la propagande en faveur de l'euthanasie, il n'y a qu'un pas.
"La question de l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) revient dans les débats depuis quelques mois, au niveau national comme au niveau européen.
En France, le projet de loi pour l’égalité entre les femmes et les hommes, qui doit être prochainement discuté à l’Assemblée nationale, a fait l’objet d’amendements en commission qui modifient substantiellement le droit existant en inscrivant l’IVG comme un simple droit relevant d’un « souhait » et non plus un recours en cas de détresse. Dans le même temps, après la décision du gouvernement espagnol, et malgré la résolution adoptée au PE le mois dernier, des pressions sont à nouveau faites pour introduire à l'ordre du jour de la session plénière de cette semaine, le sujet de la non-discrimination dans le domaine de la santé et les « droits » sexuels et reproductifs; également au nom de l’égalité homme-femme, l'objectif est, entre autres, au travers d'une déclaration de la Commission, de faire la promotion et ériger en norme l’accès à la contraception et aux services d'avortement sûr et légal. Ainsi un débat aurait lieu ce jeudi en séance plénière.
Les AFC s’inquiètent de la banalisation de l’IVG dont ces textes se font l’écho, du nombre de campagnes publiques en la matière. Dans ce contexte, on évacue complètement le fait que l’avortement consiste à arrêter la vie d’un enfant à naître. De même, il n’est pas question des alternatives à l’IVG, qui sont pourtant une condition à la liberté de choix.
Par ailleurs, les AFC rappellent que le recours à l'avortement prend naissance en particulier dans des conceptions erronées de la sexualité : seule une véritable éducation affective, relationnelle et sexuelle est susceptible de faire régresser l'avortement et représente l’action efficace de prévention, pour autant qu’on ne l’aborde pas seulement sous un prisme hygiéniste et de consommation de l’autre, mais bien affectif et de relation.
Les AFC poursuivent leurs actions de terrain, notamment dans le domaine de l’éducation affective et sexuelle. Dans ce contexte également, les AFC voient une raison supplémentaire cette année de participer à la prochaine Marche pour la Vie qui aura lieu à Paris le 19 janvier prochain."
Voici la réflexion d'Uli Windisch sur le site Observateurs.ch à propos du référendum suisse du 9 février prochain demandant que l’interruption volontaire de grossesse ne soit plus remboursée par l’assurance de base:
"(...).En réalité, sans être obstinément d’un camp ou de l’autre dans cette votation, je pense que le fond du problème est ailleurs et que les partis dits bourgeois ne voient pas que les sensibilités collectives ont changé et que les vrais débats se situent de plus en plus au niveau des valeurs, et que certaines valeurs qui ont été dénigrées pendant des décennies dans la phase dite de « libération générale des mœurs » depuis les années 1970, reviennent à la surface et reprennent une place parfois de première importance. Ce courant est général et ce serait une erreur que de n’y voir que conservatisme, attitude réactionnaire, vaine nostalgie, intégrisme religieux, etc.
Le changement des valeurs en cours est profond, souvent implicite, et touche aux fondements mêmes de notre culture et civilisation. Cela au moment même où un maximalisme idéologique diamétralement opposé, emmené par exemple par les socialistes très à gauche au pouvoir en France, tente de s’imposer sur les questions de société. Le conflit ne peut être que frontal et total.
Mais la droite devrait comprendre que des valeurs comme la nation, la patrie, la famille et la vie elle-même, et d’autres encore, redeviennent essentielles, et plus fortement encore face à ce maximalisme idéologique de gauche que même mai 1968 n’exigeait pas.
Pour en rester simplement à la valeur de la VIE dont il est question ici, l'image en cause est celle de la vie, de la vie de l’enfant dès sa conception, et cette image a beaucoup changé, également sous l’effet des progrès technologiques qui offrent des images magnifiques de cette vie dès son origine et qui ne laissent personne indifférent. La vie redevient un phénomène extraordinaire, sacré pour beaucoup, dont on suit l’évolution précisément avec images à l’appui (amniocentèses, etc).
Le problème posé par une personne confrontée à un avortement devient beaucoup plus préoccupant et important. Ce n’est plus un acte comme cela l’était dans les années 1970. Un tel acte ne va plus de soi. Les souvenirs, voire les séquelles d’un avortement peuvent poursuivre certaines femmes leur vie durant. Négliger ces changements, c’est ne pas voir la profondeur des mutations en cours, indépendamment des idéologies politiques, qu’on le veuille ou non.
Cela se traduit jusque dans le langage : le mot avortement, bien plus concret et brutal que celui, délibérément euphémisé, d’IVG est de nouveau utilisé même par ceux qui n’en font encore qu’une banale opération chirurgicale. Ils ne s’en rendent même pas compte.
Proposition : développer réellement et sérieusement des conditions permettant aux familles et aux femmes confrontées à ce terrible dilemme de pouvoir garder un enfant même quand cela semble impossible.Il nous faut une vraie politique nataliste. Plutôt que refuser des aides financières et autres, par exemple, aux femmes qui seraient prêtes à avoir trois enfants au lieu de deux, de même à celles qui souhaitent rester à la maison, même quelques années, pour élever leurs enfants plutôt que de les confier mécaniquement et automatiquement à l’ETAT, sous une forme ou une autre. Mais de cela on n’en a pas voulu.
L’immense bonheur que peut procurer un bébé et un enfant devrait retrouver tout son sens de même que les valeurs qui sont ici en jeu (...). Vouloir donner la vie plutôt que faciliter sa fabrication par d’autres ou faciliter sa suppression devrait se situer au-delà des idéologies.
Au-delà des oppositions frontales sur ce thème, travaillons à plus essentiel : à une vraie politique nataliste, au lieu de compter sur l’immigration ou de demander simplement aux femmes d’entrer plus massivement sur le marché du travail. Il en va du type de société que nous voulons et des valeurs qui la fondent, plutôt que d’une opposition entre « progressistes » et « réactionnaires » (...)"
Alors que les médias bruissent d'information sur l'euthanasie, nous avons rencontré Jean-Claude Martinez. Il estime que la Vie est le nouveau paradigme politique, le grand discriminant des intentions dès aujourd'hui.
Le Comité Consultatif National d'Ethique a fait sélectionner dix personnes par un institut de sondages et abracadabra : voici une « conférence citoyenne », appelée à statuer sur les graves difficultés morale que pose la fin de vie. Qu'ont-elles statué? Résultat détonnant pour ces dix personnes censément représentatives de la population française tout entière !
Selon cette conférence nationale, il ne faut pas toucher à l'euthanasie, qui pose des problèmes « trop complexes ». Mais on pourrait et l'on devrait rendre légal le suicide assisté, tel qu'il se pratique par exemple dans certaines maisons spécialisées en Suisse, et, du coup, par exception, dans le cas où la personne est hors de conscience, il serait possible de pratiquer sur elle l'euthanasie, moyennant l'accord d'un conseil de médecins et de la famille. « La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient enfin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience ».
Une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification
Comment a-t-on procédé? Le groupe s'est réuni durant quatre week-ends à huis-clos en novembre et décembre pour entendre les avis de diverses personnes qualifiées. Tout d'abord celles proposées par le CCNE, qui, dans un souci d'équilibre, avait choisi par exemple les députés Jean Leonetti (UMP) et Gaétan Gorce (PS) et les présidents de la Société française d'accompagnement des soins palliatifs, Vincent Morel, et de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero. Pas une personne hostile à l'euthanasie : il y avait Jean-Luc Romero, patron du lobby mortuaire, mais pas Tugdual Derville, membre de l'Alliance Vita. Les citoyens eux-mêmes ont par la suite demandé à entendre des personnes ayant accompagné un proche en fin de vie, ou encore un médecin généraliste et... un économiste !
Bref : on jette ainsi en pâture au quatrième pouvoir une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification ; du coup, on requalifie cette réunion de « citoyenne » par défaut et je dirais par la grâce d'un Institut de sondage. Cette manière de faire me semble totalement inédite. Elle indique bien le malaise des « sachants » face à cette question qui n'est pas seulement une question pour les autres parce qu'elle peut nous concerner tous. Chacun sent obscurément que la légalisation de l'euthanasie entraînerait la fin d'un monde - le monde où la vie est un don et où la compassion tient non d'une hypocrite pitié mais de la charité, c'est-à-dire du fond du cœur humain.
En rédigeant cet article, j'ai téléphoné sur cette question à Jean-Claude Martinez (photo), dont j'avais beaucoup apprécié le livre récent L'euthanasie, stade terminal du capitalisme (éd. Via romana). D'où vient ce titre qui est tout un programme à lui tout seul ? Comme le dit Jean-Claude Martinez, il y a un décalage entre les motifs compassionnels sur lesquels on nous fait pleurer et les vrais motifs, plus profonds, économiques et sociaux. Il insiste sur le fait que « un malade en soins intensifs coûte 5000 euros par jour. En abrégeant sa vie de dix jours seulement, le gain est de 50000 euros. Répété 225 000 fois, nous arrivons à 11,2 milliards soit très exactement le montant nécessaire pour retrouver l'équilibre du budget général de la Sécurité sociale qui n'est que de 11,4 milliards ».
« Pour ne pas débrancher, il suffit de croire à la science »
Très en forme, Jean-Claude Martinez évoque, avec la verve qu'on lui connaît, le cas d'Angèle Lieby, auteur d'un livre bouleversant Une larme m'a sauvée (Les arènes 2012). Le 13 juillet 2009, à 57 ans, elle est atteinte d'une atroce migraine et on la met dans un coma thérapeutique, dont on ne parvient plus à la sortir. Elle ne peut rien bouger « se sent figée dans son corps ». Elle entend tout mais ne peut pas le montrer. Le médecin prévient son mari d'avoir à aller acheter le cercueil : « Cela fait moins de mal avant qu 'après ». C'est sa fille qui ne veut pas croire au décès et qui, en lui parlant tout près de l'oreille, repère une larme sur la joue de sa mère. Aujourd'hui revenue à la vie, Angèle veut témoigner. Elle avait donné ses organes à la science et avait demandé que l'on brûle le reste... C'est au grand tripatouillage de son corps qu'elle pensait en écoutant les médecins annoncer qu'ils allaient devoir débrancher les appareils à la famille éplorée, elle frémissait en elle-même de ces souffrances qu'elle allait éprouver en pleine conscience, sans avoir moyen de le manifester. Comme me dit Jean-Claude Martinez: « C'est la même chose pour les tétraplégiques. Ils sont conscients. Certes, ils ont les plus grandes difficultés aujourd'hui, mais dans 20 ans, au rythme où va la science, ils marcheront ». Les progrès de la science, en particulier en matière d'organes artificiels, sont proprement hallucinants. Le mouvement transhumaniste est parfois inquiétant, Jean-Pierre Dickès en a entretenu nos lecteurs il y a quelques mois, mais comme me dit encore Martinez, les réalisations des savants sont étonnantes : « Pour ne pas débrancher, il n'y a même pas besoin de la foi en Dieu, il suffit de croire à la science ».
Plus que jamais, le combat pro-Vie n'est pas un combat anecdotique. La Vie devrait être le grand discriminant, le nouveau paradigme politique lance Martinez. C'est le 19 janvier que l'Alliance Vita convoque les Français à une grande manifestation pro-Vie de Denfert-Rochereau aux Invalides, qu'il ne faudra manquer sous aucun prétexte.
Abbé G. de Tanoüarn monde & vie 27 décembre 2013
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport « Normes d’éducation sexuelle en Europe » incite les gouvernements à promouvoir « une éducation sexuelle fondée sur l’égalité des sexes, l’autodétermination et l’acceptation de la diversité ». L’OMS est une institution spécialisée pour la santé de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le rapport préconise notamment l’élargissement et la diffusion des « droits sexuels », en tant qu’ils doivent couvrir « les préférences et les orientations sexuelles, les différentes formes de masculinité et de féminité, les différentes formes de relations et les différentes manières dont vivent les enfants et les parents ».
Le rapport déclare obsolète ce que l’OMS appelle « l’éducation informelle », c’est-à-dire celle conférée par les parents à leurs enfants. Le 7e principe édicté par le rapport affirme que « l’éducation sexuelle est basée sur des informations précises et scientifiquement étayées », au contraire des informations fournies par les parents. Plus loin dans le texte, les auteurs du rapport déplorent la prépondérance des parents dans ce domaine : « une grande part de l’apprentissage en matière de sexualité se déroule de manière informelle. Pourtant, les professionnels ont un très grand rôle à jouer. L’éducation sexuelle actuelle ne « forme » guère à la […] Autrement dit, le développement de l’éducation sexuelle a été à ce jour l’histoire d’une lutte pour concilier les exigences d’une éducation professionnelle et axée sur la prévention avec les exigences d’une éducation pertinente ». Sous couvert d’un apprentissage de la sexualité ne se limitant pas aux aspects sanitaires (contraception, Maladies Sexuellement Transmissibles, Procréation…), il s’agit de remettre en cause la capacité des parents à dispenser une éducation à la sexualité à leurs enfants.
Mais ce sont dans les principes et objectifs visés par le rapport que l’éducation sexuelle apparaît comme un véritable cheval de Troie pour l’introduction et la diffusion de la théorie du genre auprès des jeunes (voir notre article).Une éducation sexuelle qui doit commencer dès la naissance (principe n°5) pour conduire les enfants à « développer leur propre identité sexuelle et leurs propres rôles de genre » ou encore « influencer le développement d’attitudes et de comportements sexuels » pour « ainsi développer une sexualité autodéterminée ».
Selon ce rapport, les enseignants devraient ainsi informer les enfants de 0 à 4 ans sur « la masturbation enfantine » et leur apprendre à « exprimer leurs propres besoins, désirs, et limites, par exemple en « jouant au docteur ». Les enfants de cette tranche d’âge doivent également être informés sur « le droit d’explorer les identités sexuelles ». Les enfants de 6 à 9 ans ne sont pas en reste puisque le personnel éducatif devra leur parler « d’éjaculation », ainsi que les former aux « rôles socialement associés aux genres ».
De 9 à 12 ans, les enfants seront appelés à échanger sur la « première expérience sexuelle, le plaisir, la masturbation, l’orgasme » ainsi que sur les « différences entre l’identité sexuelle et le sexe biologique » (l’idée que ces deux aspects sont distincts fait donc autorité).
Pour les jeunes de 12 à 15 ans, il s’agira enfin de promouvoir et de discuter des « déterminants historiques et sociaux des relations », en vue de « reconnaître des violations de droits et dénoncer les discriminations et la violence à caractère sexiste ».
Suivant ce rapport, l’école devrait donc devenir un véritable centre de formation militante.
Source : théoriedugenre.fr
http://la-dissidence.org/2013/12/25/lorganisation-mondiale-de-la-sante-promeut-la-theorie-du-genre/