Alors que les médias bruissent d'information sur l'euthanasie, nous avons rencontré Jean-Claude Martinez. Il estime que la Vie est le nouveau paradigme politique, le grand discriminant des intentions dès aujourd'hui.
Le Comité Consultatif National d'Ethique a fait sélectionner dix personnes par un institut de sondages et abracadabra : voici une « conférence citoyenne », appelée à statuer sur les graves difficultés morale que pose la fin de vie. Qu'ont-elles statué? Résultat détonnant pour ces dix personnes censément représentatives de la population française tout entière !
Selon cette conférence nationale, il ne faut pas toucher à l'euthanasie, qui pose des problèmes « trop complexes ». Mais on pourrait et l'on devrait rendre légal le suicide assisté, tel qu'il se pratique par exemple dans certaines maisons spécialisées en Suisse, et, du coup, par exception, dans le cas où la personne est hors de conscience, il serait possible de pratiquer sur elle l'euthanasie, moyennant l'accord d'un conseil de médecins et de la famille. « La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l'aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient enfin de vie ou souffrant d'une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience ».
Une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification
Comment a-t-on procédé? Le groupe s'est réuni durant quatre week-ends à huis-clos en novembre et décembre pour entendre les avis de diverses personnes qualifiées. Tout d'abord celles proposées par le CCNE, qui, dans un souci d'équilibre, avait choisi par exemple les députés Jean Leonetti (UMP) et Gaétan Gorce (PS) et les présidents de la Société française d'accompagnement des soins palliatifs, Vincent Morel, et de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité, Jean-Luc Romero. Pas une personne hostile à l'euthanasie : il y avait Jean-Luc Romero, patron du lobby mortuaire, mais pas Tugdual Derville, membre de l'Alliance Vita. Les citoyens eux-mêmes ont par la suite demandé à entendre des personnes ayant accompagné un proche en fin de vie, ou encore un médecin généraliste et... un économiste !
Bref : on jette ainsi en pâture au quatrième pouvoir une pseudo conférence, faite de personnes sans qualification ; du coup, on requalifie cette réunion de « citoyenne » par défaut et je dirais par la grâce d'un Institut de sondage. Cette manière de faire me semble totalement inédite. Elle indique bien le malaise des « sachants » face à cette question qui n'est pas seulement une question pour les autres parce qu'elle peut nous concerner tous. Chacun sent obscurément que la légalisation de l'euthanasie entraînerait la fin d'un monde - le monde où la vie est un don et où la compassion tient non d'une hypocrite pitié mais de la charité, c'est-à-dire du fond du cœur humain.
En rédigeant cet article, j'ai téléphoné sur cette question à Jean-Claude Martinez (photo), dont j'avais beaucoup apprécié le livre récent L'euthanasie, stade terminal du capitalisme (éd. Via romana). D'où vient ce titre qui est tout un programme à lui tout seul ? Comme le dit Jean-Claude Martinez, il y a un décalage entre les motifs compassionnels sur lesquels on nous fait pleurer et les vrais motifs, plus profonds, économiques et sociaux. Il insiste sur le fait que « un malade en soins intensifs coûte 5000 euros par jour. En abrégeant sa vie de dix jours seulement, le gain est de 50000 euros. Répété 225 000 fois, nous arrivons à 11,2 milliards soit très exactement le montant nécessaire pour retrouver l'équilibre du budget général de la Sécurité sociale qui n'est que de 11,4 milliards ».
« Pour ne pas débrancher, il suffit de croire à la science »
Très en forme, Jean-Claude Martinez évoque, avec la verve qu'on lui connaît, le cas d'Angèle Lieby, auteur d'un livre bouleversant Une larme m'a sauvée (Les arènes 2012). Le 13 juillet 2009, à 57 ans, elle est atteinte d'une atroce migraine et on la met dans un coma thérapeutique, dont on ne parvient plus à la sortir. Elle ne peut rien bouger « se sent figée dans son corps ». Elle entend tout mais ne peut pas le montrer. Le médecin prévient son mari d'avoir à aller acheter le cercueil : « Cela fait moins de mal avant qu 'après ». C'est sa fille qui ne veut pas croire au décès et qui, en lui parlant tout près de l'oreille, repère une larme sur la joue de sa mère. Aujourd'hui revenue à la vie, Angèle veut témoigner. Elle avait donné ses organes à la science et avait demandé que l'on brûle le reste... C'est au grand tripatouillage de son corps qu'elle pensait en écoutant les médecins annoncer qu'ils allaient devoir débrancher les appareils à la famille éplorée, elle frémissait en elle-même de ces souffrances qu'elle allait éprouver en pleine conscience, sans avoir moyen de le manifester. Comme me dit Jean-Claude Martinez: « C'est la même chose pour les tétraplégiques. Ils sont conscients. Certes, ils ont les plus grandes difficultés aujourd'hui, mais dans 20 ans, au rythme où va la science, ils marcheront ». Les progrès de la science, en particulier en matière d'organes artificiels, sont proprement hallucinants. Le mouvement transhumaniste est parfois inquiétant, Jean-Pierre Dickès en a entretenu nos lecteurs il y a quelques mois, mais comme me dit encore Martinez, les réalisations des savants sont étonnantes : « Pour ne pas débrancher, il n'y a même pas besoin de la foi en Dieu, il suffit de croire à la science ».
Plus que jamais, le combat pro-Vie n'est pas un combat anecdotique. La Vie devrait être le grand discriminant, le nouveau paradigme politique lance Martinez. C'est le 19 janvier que l'Alliance Vita convoque les Français à une grande manifestation pro-Vie de Denfert-Rochereau aux Invalides, qu'il ne faudra manquer sous aucun prétexte.
Abbé G. de Tanoüarn monde & vie 27 décembre 2013
santé et médecine - Page 372
-
Grandes manœuvres pour l'euthanasie
-
L’Organisation Mondiale de la Santé promeut la "théorie du genre"
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) dans son rapport « Normes d’éducation sexuelle en Europe » incite les gouvernements à promouvoir « une éducation sexuelle fondée sur l’égalité des sexes, l’autodétermination et l’acceptation de la diversité ». L’OMS est une institution spécialisée pour la santé de l’Organisation des Nations unies (ONU).
Le rapport préconise notamment l’élargissement et la diffusion des « droits sexuels », en tant qu’ils doivent couvrir « les préférences et les orientations sexuelles, les différentes formes de masculinité et de féminité, les différentes formes de relations et les différentes manières dont vivent les enfants et les parents ».
Le rapport déclare obsolète ce que l’OMS appelle « l’éducation informelle », c’est-à-dire celle conférée par les parents à leurs enfants. Le 7e principe édicté par le rapport affirme que « l’éducation sexuelle est basée sur des informations précises et scientifiquement étayées », au contraire des informations fournies par les parents. Plus loin dans le texte, les auteurs du rapport déplorent la prépondérance des parents dans ce domaine : « une grande part de l’apprentissage en matière de sexualité se déroule de manière informelle. Pourtant, les professionnels ont un très grand rôle à jouer. L’éducation sexuelle actuelle ne « forme » guère à la […] Autrement dit, le développement de l’éducation sexuelle a été à ce jour l’histoire d’une lutte pour concilier les exigences d’une éducation professionnelle et axée sur la prévention avec les exigences d’une éducation pertinente ». Sous couvert d’un apprentissage de la sexualité ne se limitant pas aux aspects sanitaires (contraception, Maladies Sexuellement Transmissibles, Procréation…), il s’agit de remettre en cause la capacité des parents à dispenser une éducation à la sexualité à leurs enfants.
Mais ce sont dans les principes et objectifs visés par le rapport que l’éducation sexuelle apparaît comme un véritable cheval de Troie pour l’introduction et la diffusion de la théorie du genre auprès des jeunes (voir notre article).Une éducation sexuelle qui doit commencer dès la naissance (principe n°5) pour conduire les enfants à « développer leur propre identité sexuelle et leurs propres rôles de genre » ou encore « influencer le développement d’attitudes et de comportements sexuels » pour « ainsi développer une sexualité autodéterminée ».
Selon ce rapport, les enseignants devraient ainsi informer les enfants de 0 à 4 ans sur « la masturbation enfantine » et leur apprendre à « exprimer leurs propres besoins, désirs, et limites, par exemple en « jouant au docteur ». Les enfants de cette tranche d’âge doivent également être informés sur « le droit d’explorer les identités sexuelles ». Les enfants de 6 à 9 ans ne sont pas en reste puisque le personnel éducatif devra leur parler « d’éjaculation », ainsi que les former aux « rôles socialement associés aux genres ».
De 9 à 12 ans, les enfants seront appelés à échanger sur la « première expérience sexuelle, le plaisir, la masturbation, l’orgasme » ainsi que sur les « différences entre l’identité sexuelle et le sexe biologique » (l’idée que ces deux aspects sont distincts fait donc autorité).
Pour les jeunes de 12 à 15 ans, il s’agira enfin de promouvoir et de discuter des « déterminants historiques et sociaux des relations », en vue de « reconnaître des violations de droits et dénoncer les discriminations et la violence à caractère sexiste ».
Suivant ce rapport, l’école devrait donc devenir un véritable centre de formation militante.
Source : théoriedugenre.fr
http://la-dissidence.org/2013/12/25/lorganisation-mondiale-de-la-sante-promeut-la-theorie-du-genre/
-
Les bonnes nouvelles du front démographique russe
En novembre dernier j’écrivais un article soulevant la question de savoir si la population russe allait finalement augmenter en 2013 pour la première fois depuis 1991, une augmentation naturelle (solde des naissances moins les décès) et sans prendre en compte l’immigration.
Les derniers chiffres de la situation démographique pour les 11 premiers mois de 2013 sont enfin sortis et confirment que 2013, brisant tous les pronostics démographiques, devrait en effet voir une hausse naturelle de la population.
Novembre 2013 a vu 151.662 naissances contre 157.272 en novembre 2012, soit 5.610 naissances en moins, pendant que le nombre de décès a lui considérablement diminué, passant de 153.462 en novembre 2012 a 145.823 en novembre 2013 soit 7.639 décès en moins.
Les 11 premiers mois de 2013 ont vu 1.743.278 naissances contre 1.744.197 naissances pour les 11 premiers mois de 2012 (919 naissances de moins) et 1.720.628 décès contre 1.739.597 décès pour les 11 premiers mois de 2012 soit 18.969 décès de moins.
Depuis le début de cette année la population a donc augmenté de 22.650 habitants et il semble évident que le mois de décembre n’inverse pas la tendance : la population russe devrait naturellement augmenter en 2013, plausiblement de 15 a 20.000 personnes. Sur les 10 premiers mois de l’année l’apport migratoire (séjour, résidence, naturalisation) s’est monté à 244.791 individus.
La répartition démographique est la suivante, en comparaison de la même période pour l’année précédente :
Le District Fédéral central de la Russie a connu 402.892 naissances (contre 403.889 sur les 11 premiers mois de 2012) et 485.936 décès, contre 490.379 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral du Nord-ouest du pays a lui connu 153.978 naissances (contre 152.612 sur les 11 premiers mois de 2012) et 168.671 décès contre 171.705 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral du Sud du pays a lui connu 160.145 naissances (contre 160.430 sur les 11 premiers mois de 2012) et 167.797 décès contre 170.036 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral du Caucase du Nord a lui connu 151.322 naissances (contre 152.105 sur les 11 premiers mois de 2012) et 70.038 décès contre 71.819 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral de la Volga a lui connu 363.027 naissances (contre 362.591 sur les 11 premiers mois de 2012) et 381.228 décès contre 380.071 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral de l’Oural a lui connu 169.105 naissances (contre 168.577 sur les 11 premiers mois de 2012) et 138.359 décès contre 140.181 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral de Sibérie a lui connu 263.039 naissances (contre 264.115 sur les 11 premiers mois de 2012) et 236.2732 décès contre 240.328 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
Le District Fédéral d’Extrême Orient enfin a vu 79.770 naissances (contre 79.878 sur les 11 premiers mois de 2012) et 72.326 décès contre 75.078 décès sur les 11 premiers mois de 2012.
La population ne diminue donc pas (naissances > décès) dans les District Fédéraux du Caucase du Nord, de l’Oural, de Sibérie et d’extrême Orient, sauf dans ce dernier cas au Birobidjan et dans la région de Vladivostok. Notons que l’Oblast de Tioumen, le plus riche de Russie, a connu pour les 11 premiers mois de 2013 55.045 naissances et 26.442 décès.
2014 devrait vraisemblablement voir une légère baisse du volume de naissances et une baisse continue du nombre de décès, entrainant peut être de nouveau une faible hausse naturelle de population, a l’instar de 2013.Alexandre Latsa
-
Libres d'aimer, mais pas trop
Une chronique de Philippe de Lachapelle, directeur de l'Office chrétien des personnes handicapées (OCH) :
« Libres d’aimer ». C’est le titre d’un reportage sur un établissement belge pour adultes handicapés mentaux. Cet établissement serait un modèle dans la façon d’accompagner la vie affective et sexuelle des personnes handicapées mentales. Chacun doit pouvoir vivre selon ses désirs et ses sentiments, dans « une ouverture d’esprit que nous devons tous avoir » explique un éducateur.
On découvre au fil de l’article la façon dont on y accompagne les relations amoureuses des résidents : « On leur propose de prendre d’abord un repas ensemble, d’essayer de partager une nuit pendant le week-end. Ils pourront ensuite profiter des vacances pour dormir dans une chambre à deux… A nous de les aider ensuite à faire exister leur couple ». Il faut aussi, nous dit l’article, anticiper et gérer les ruptures : « Il est arrivé qu’on aide à écrire une lettre de rupture » explique un éducateur, en précisant toutefois qu’il n’est pas facile de gérer la souffrance de celui qui est délaissé.
Vigilance sur le libre consentement, prévention de la violence, tout est prévu et semble se dérouler de la meilleure des façons, même si l’on ressent un malaise. L’établissement a été jusqu’à mettre en place une cérémonie des « accordailles ». Ce terme, pas bien joli, reconnaissons-le, consiste en un échange d’alliances au cours d’une célébration présidée par le directeur lui-même. Une façon de contractualiser sans passer par le mariage qui ferait diminuer les allocations ! On garde quand même la tête sur les épaules !
« C’est un lieu très respectueux de la vie affective des personnes accueillies » précise une responsable. On aimerait la croire, mais le doute se renforce lorsque le directeur indique que les enfants ne sont pas prévus dans les accordailles. D’ailleurs le contrat d’accueil stipule que les résidents doivent utiliser obligatoirement une contraception. « Nous n’avons pas les moyens d’accueillir des familles – se justifie-t-il – en outre, je sais trop combien d’enfants de parents handicapés mentaux doivent ensuite être placés »
Alors « libres d’aimer » ? Oui, mais pas trop quand même ! Aimez-vous, mais ne nous embarrassez pas avec les fruits de votre amour. On ne saura pas les garder, vos enfants, ils devront être placés, eux aussi! Et on comprend soudain le malaise ressenti : cette violence dans ce contrôle invasif de l’intimité qui prévoit tout, dès le premier accueil -contraception obligatoire-, jusque dans la fausse douceur d’un accompagnement qui s’immisce partout."
-
Jogging belge à Bruxelles pour dire non à l’extension de l’euthanasie
Quelques Veilleurs debout belges ont organisé samedi dernier en fin de soirée un jogging devant le Parlement belge à Bruxelles pour dire non à l’extension de l’euthanasie. Voici quelques photos:
-
Une belle histoire pour finir l’année : celle d’un bébé qui a survécu à la RU 486
C’est en Angleterre que se passe cettehistoire qui se termine bien, un peu douce-amère… Il y a trois mois et demi, Shannon Skinner, 19 ans, de Knowles près de Bristol, découvrait qu’elle était enceinte – pour la deuxième fois. Avec son petit copain, Anthony Hunt, elle élevait déjà leur premier enfant qui avait alors neuf mois. Trop tôt, trop vite : ce deuxième bébé arrivait à un mauvais moment, où le couple rencontrait des problèmes : fallait-il accueillir une nouvelle vie dans ces conditions tout sauf idéales ?Shannon et Anthony discutent, se posent des questions, et finissent par opter pour un avortement médicamenteux. Les comprimés et le suivi seront fournis par une clinique spécialisée dans la suppression des toutes petites vies : Marie Stopes International. Et Shannon – c’est elle qui le raconte } pleure son bébé.Mais voilà qu’elle continue de souffrir de nausées matinales, et qu’elle ressent des mouvements en son sein. Les médecins qu’elle consulte assurent que ce sont des effets secondaires de l’avortement médicamenteux. De toute façon, dans la foulée de l’« IVG », Marie Stopes l’a persuadée d’accepter un implant contraceptif, alors ?Mais Shannon Skinner se pose toujours des questions, fait un test de grossesse à domicile, qui s’avère positif. Quelques semaines se sont déjà écoulées depuis qu’elle a pris ses comprimés de RU 486 ; son médecin lui explique que cela est « normal » après un avortement, et prescrit lui-même un test qui sera négatif.Le 20 décembre, se sentant toujours mal, elle retourne chez le médecin. Cette fois, il confirme qu’elle est enceinte. Et suggère qu’il s’agit d’un raté de l’implant : ce serait donc la troisième grossesse de Shannon… Le lendemain, elle fait vérifier l’affaire et découvre que c’est en réalité l’avortement qui a raté : le bébé qu’elle porte, une petite fille, en est à vingt semaines !Mais va-t-elle bien ? C’est l’angoisse de la jeune maman : quel peut être l’état de santé d’un bébé qui a subi un avortement médicamenteux capable de causer des anomalies, et les doses d’hormones contraceptives libérées par l’implant ? Une échographie pratiquée la veille de Noël montre que tout va pour le mieux, mais l’échographiste douche bientôt l’optimisme de sa patiente en annonçant sombrement en s’autorisant à lui dire que la petite pourrait bien développer des anomalies fonctionnelles plus tard.Bref, le corps médical essaie de se prémunir, n’est-ce pas ? Plusieurs médecins vont se charger de dire à Shannon qu’elle a encore trois semaines pour « choisir », puisque l’avortement est légal en Grande-Bretagne jusqu’à 24 semaines…Mais avec son ami, Shannon ne se sent pas le cœur de faire cela au bébé, qui a déjà survécu à tant de périls. « Nous avons décidé de garder le bébé, car nous pensons que ce serait pas bien d’avorter à ce stade. C’est évidemment un petit battant, et nous ne voulons pas lui faire davantage de mal. »La naissance de cette petite fille-miracle est prévue pour le 7 mai, elle est enfin la bienvenue.En attendant ses parents se sont plaints à Marie Stopes International, qui s’est contenté de publier un communiqué expliquant que « très occasionnellement, la pilule abortive peut ne pas fonctionner ». L’organisation assure qu’elle en avertit les femmes afin qu’elles puissent faire vérifier si leur avortement médicamenteux s’est fait avec succès « afin qu’un nouveau “traitement” puisse être demandé si nécessaire ».Mais l’acharnement meurtrier a lui aussi ses ratés ! -
L'équivalent de la population de Lille exterminée chaque année
Homélie prononcée par Monsieur le Chanoine Gérard Trauchessec, ICRSP, le 28 décembre en la fête des Saints Innoncents :
"L’Evangile retenu pour la messe de ce jour relate le massacre des enfants qui n’avaient pas plus de deux ans ordonné par Hérode. Sans doute le total des innocentes victimes de Bethléem et des environs ne dépassa-t-il pas la vingtaine. Toutefois ce sang versé engendra bien des souffrances dans les cœurs de celles et ceux qui avaient perdu un être cher !
Aujourd’hui encore se produisent de tels massacres de par le monde et à une beaucoup plus grande échelle dans une indifférence quasi généralisée. En effet pour la France seule ne déplore-t-on pas 225.000 avortements par an, selon les chiffres communiqués par l’Institut National des Statistiques, soit l’équivalent de la population d’une ville comme Lille, soit 600 avortements par jour !
De tels crimes abominables, ainsi qualifiés il y a 50 ans par le Concile Œcuménique Vatican II, appellent réparation. C’est la raison de notre présence en ce sanctuaire érigé à cette intention à l’initiative du regretté Docteur Christian-Michel Doublier-Villette et des Croisés du Sacré – Cœur.
La centaine de petites croix blanches qui l’entourent, depuis 1997, représente chacune 10 millions d’enfants avortés, soit un milliard d’enfants comme il est écrit sur le socle de la croix érigée, la même année, auprès de la chapelle placée sous le vocable de Saint Joseph, père nourricier de la Sainte Famille, comme le rappellent les vitraux.
Ces chiffres communiqués d’une part par l’Institut National des Statistiques et d’autre part par l’Organisation des Nations Unies ne sont pas majorés. Espérons qu’ils ne sont pas minorés ! 16 ans après ceux communiqués par l’Organisation des Nations Unies combien de victimes faudrait-il ajouter ?
D’année en année il semble toujours plus nécessaire de venir en pèlerinage en ce lieu de mémoire et d’offrir le Saint Sacrifice de la messe - le plus beau et le plus efficace qui soit puisqu’il renouvelle invisiblement mais réellement le sacrifice de la croix - en réparation de ces meurtres et pour implorer la miséricorde divine envers tous ceux et toutes celles qui, de près ou de loin, ont participé à ces abominations.
En effet le Seigneur ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se convertisse. En chacune de ses apparitions Notre Dame ne nous demande-t-elle pas de prier pour la conversion des pécheurs ? Alors prions pour la nôtre et celle des autres afin que la vie soit respectée du premier instant de la conception à la mort naturelle comme l’a demandé le Bienheureux Jean-Paul II dans son admirable encyclique Evangelium vitae qu’il nous faut lire, méditer et diffuser.
Si l’Eglise nous invite à fêter, le 8 décembre l’Immaculée Conception de la Très Sainte Vierge Marie, depuis la promulgation du dogme, le 8 décembre 1854, par le Bienheureux Pie IX, c’est parce qu’Elle reconnaît son existence humaine dès cet instant dans le sein de Sainte Anne.
De nos jours la science a prouvé qu’il y a un nouvel être humain dans le sein maternel dès le premier instant de la conception et pas seulement quelques cellules dont on pourrait disposer librement. Le rejet du rapport Estrela, au début de ce mois, par le parlement européen est une victoire encourageante pour tous ceux qui militent pour le respect de la vie. Toutefois il faut rester très vigilants pour que le résultat de ce vote ne soit pas détourné comme d’autres l’ont été !
Au centre de la conférence des Evêques de France, le Cardinal Poupard déclarait le 13 décembre : « La baisse croissante de la fécondité européenne s’accompagne d’une promotion de l’avortement et même de la tentative, en Belgique, de légaliser une euthanasie de mineurs que même la barbarie nazie n’avait pas osé afficher. » Conférence pour le 50eme anniversaire de la mort de Robert Schuman.
Lire la suite "L'équivalent de la population de Lille exterminée chaque année"
-
« Ni la République, ni l’Etat, ni le corps médical n’est propriétaire de la vie humaine »
Mgr Philippe Barbarin, cardinal archevêque de Lyon, a mis en garde mercredi sur Europe 1 sur les conséquences d’une éventuelle nouvelle loi sur la fin de vie. Rappelant qu’il avait « frôlé la mort: infarctus, triple pontage« , Mgr Barbarin a estimé qu’on avait « pris admirablement soin » de lui.
« On fait très attention à ce que nous souffrions le moins possible. J’ai une reconnaissance énorme pour le monde médical. Je trouve qu’on doit donner un très grand respect à chaque vie humaine et d’une manière toute particulière à ceux qui souffrent. Mais au fond, ni la République, ni l’État, ni le corps médical n’est propriétaire de la vie humaine. On n’a pas un droit sur la vie et la mort de quelqu’un ».
« Si on veut changer une loi alors qu’elle a 8 ans, non mais c’est quoi, une loi ? C’est la loi sur l’euthanasie ou l’euthanasie de la loi ? » « Il faut quand même faire très attention à ce qu’on fait : une loi, c’est très important comme fondement dans une société ».
-
McDonald’s à son personnel : allez manger ailleurs !
Quelle toxine frappe brusquement les neurones yankee des dirigeants de McDonald’s ?
On se souvient de ce documentaire américain (Super Size Me, 2004) dont l’auteur décida de se sustenter non-stop durant un mois, trois fois par jour, chez McDonald’s, histoire d’apporter sa pierre au patrimoine gustatif mondial et de la gastronomie degré zéro (et autant d’étoiles).
Son médecin, au bout de quelques semaines, le pria d’ailleurs instamment, et au nom de leur amitié, d’arrêter le massacre sous peine d’être bientôt perdu pour la science. Je ne vous cache pas qu’il m’arrive, malgré l’avertissement sans frais, au sortir de quelque nocturne et avant d’attraper un train, de faire un détour par la case restauration rapide, histoire de préserver mon mauvais cholestérol.
Aussi je chutai de ma chaise en tombant (double punition, donc) sur un article à chaud ne manquant pas de sel, dans Algemeen Dagblad le jour de Noël, en ce 25 décembre béni, et au moment de régler son compte matinal à un Paris-Brest – exception culturelle oblige, je m’intoxique « français », môssieur. Quelle toxine frappe brusquement les neurones yankee des dirigeants de McDonald’s ?
La suite sur Boulevard Voltaire
-
Les médecins néerlandais plus timorés face à l'euthanasie
Aux Pays-Bas, ce n'est pas tant le caractère définitif (et homicide) de l'euthanasie qui fait actuellement hésiter un nombre croissant de médecins de famille au seuil de l'administration de la piqûre létale, que la peur du gendarme. Qui est donc coupable de cet état de fait qui inquiète les responsables de la clinique de fin de vie ouverte au printemps de 2012 ? Eh bien, c'est l'inspection des services de santé, qui a « surréagi » dans l'affaire du médecin de Tuitjenhorn, Nico Tromp, accusé d'avoir procédé à une euthanasie illégale, soumis à une enquête diligentée par le ministère public et qui s'est finalement suicidé en octobre.Le quotidien de gauche Het Parool rapporte aujourd'hui que de nombreux médecins qui pratiquaient des euthanasies sans états d'âme sont aujourd'hui plus « timorés », citant que cas d'un généraliste qui avait quasiment bouclé la procédure au « bénéfice » d'un de ses patients et qui, au bout du compte, n'a pas eu le « cran » de pratiquer le geste lui-même. Inquiet à l'idée de s'exposer à d'éventuelles poursuites judiciaires, il avait renvoyé le malade vers la clinique de fin de vie et c'est l'un des trente médecins faisant partie des équipes volantes de cette dernière qui a administré la mort.Le directeur de la clinique, Steven Pleiter, s'en irrite. Tous les critères de l'euthanasie légale avaient été respectés dans ce cas précis, explique-t-il. Il était donc inutile de s'en remettre aux services de la clinique basée à La Haye.Une dérive qui se constate dans la nature des renvois de plus en plus fréquents vers les spécialistes de l'euthanasie (ou les escadrons de la mort, si vous préférez) : de 4 % de malades en phase terminale de cancer parmi la « clientèle », la première année, on est passé à 12 % désormais, alors même que l'euthanasie est facilement acceptée par les médecins dans ce cas.« Nous craignons que les médecins de famille ne trouvent cela finalement plus facile de renvoyer ces cas vers nous, ça leur évite d'avoir à faire l'euthanasie eux-mêmes », souligne un porte-parole de la clinique de fin de vie (Levenseindekliniek). « Cela nous contrarie. Nous existons précisément pour venir en aide aux cas plus complexes : les personnes souffrant de démence ou d'une maladie qui n'est pas immédiatement terminale, comme la maladie de Charcot ou la sclérose en plaques, ou encore les personnes souffrant d'une affection psychiatrique ou qui estiment avoir achevé leur vie. »Est-ce à dire que la clinique de fin de vie se spécialise dans les cas litigieux, afin de contourner la loi ou de rendre ses critères plus souples ? Cela paraît assez évident…Du côté des médecins généralistes, on se lamente aussi. Bart Meijman, président du Cercle des médecins de famille d'Amsterdam, n'est pas étonné de voir les renvois se multiplier. « Les médecins qui sont un peu moins sûrs d'eux, qui iront plus facilement rechercher un soutien dans les directives officielles, sont devenus plus craintifs. Il faut espérer que cela se tasse… » Pour cela, il faut que l'inspection des services de santé cessent d'affoler les médecins en transmettant les affaires au procureur sans les entendre, au risque de faire envoyer « quinze hommes de la police judicaire devant leur porte d'entrée ».La certitude de l'impunité est décidément un puissant moteur de la culture de mort !