
A quelques encablures du sommet Choose-France, la grand-messe macroniste du « Nous sommes les plus attractifs », les bémols se multiplient de la part d’économistes qui semblent avoir décidé de ne plus se laisser bercer par les illusions de cette première place de l’attractivité en Europe. Oui, nous sommes toujours, en France, les plus attractifs pour les investisseurs. Oui, mais on compte les « projets » et pas du tout les réalisations, parce qu’entre les deux, il y a un monde. Les projets sont les illusions et les réalisations, bien en deçà des annonces. Second bémol : le solde des investissements : les entreprises françaises investissent plus à l’étranger que les étrangers n’investissent en France. Troisième bémol : le solde en terme d’emplois : non seulement les entreprises françaises créent à l’étranger des emplois qu’elles ne créent pas en France mais au solde des niveaux de compétences, nous sommes perdant, à importer de la main d’oeuvre sous qualifiée ou peu qualifiée, pour des emplois également peu qualifiés, pendant que nos travailleurs les plus qualifiés s’en vont. Quatrième bémol : l’ensemble de l’Europe est en régression en terme d’attractivité et la France reste dont en tête d’un groupe qui globalement descend. Et la tendance n’est pas bonne, au-delà de l’instantané flatteur mis en exergue par une presse dont tout le monde a bien compris qu’elle est aux ordres.