
Peut-on dire que les 10 et 18 septembre ont été utiles pour la cause ouvrière et, plus généralement, pour le combat social ? Personnellement, j’en doute fortement, et cela pour plusieurs raisons : d’abord, le côté trop rituel et traditionnel des modes de lutte, entre manifestations de rue et blocages de places ou de lycées ; ensuite, l’omniprésence de drapeaux palestiniens qui, quelle que soit l’opinion que l’on puisse avoir sur ce conflit « si loin, si proche », brouille le message proprement social et politique français, voire détourne les regards et les énergies des vraies luttes du moment ; sans oublier la mainmise des partis de gauche (malgré la prudence des syndicats, du moins de ceux qui sont d’abord professionnels avant d’être partisans) qui, depuis si longtemps, confisquent la parole protestataire ou revendicative, sans grand profit pour cette dernière.
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