
Communiqué de Laissez les Vivre – Sos Futures Mères :
Et si un train pouvait en cacher un autre? Trêve de plaisanterie. Certes, qui n’aimerait pas en voir circuler davantage ces jours-ci. Et, pourtant, la réforme des retraites telle qu’elle est présentée à l’opinion publique semble d’emblée assez simple et assez juste : suppression des régimes spéciaux, alignement des retraites des salariés du public sur celles du privé. Cela paraît d’autant plus équitable que les salariés du public bénéficient de la sécurité de l’emploi alors que ceux du privé n’en ont pas et qu’on ne cesse de constater la pression à la baisse des salaires à l’embauche. Toutes les familles ou presque sont frappées de près ou de loin par le drame du chômage de longue durée. Dans le même temps, la pénibilité du travail des conducteurs de train ayant été quasiment supprimée par l’automatisation, comment justifier un départ prématuré à la retraite ? Un euro cotisé pour gagner un point, cela semble si juste que cela paraît simpliste.
Et, pourtant, un scandale à peine dévoilé par le gouvernement et quasiment pas évoqué par les manifestants se cache dans le projet de retraite : la disparition de la spécificité de la famille nombreuse. C’est bien là que réside le serpent caché de la réforme. Même ceux qui évoquent à juste titre la main mise sur l’épargne retraite des compagnies d’assurances anglo-saxonnes n’osent pas aborder le problème. Comme si même le mot famille était devenu tabou.